thym, la marjolaine, etc. Un bouquet d'herbes fines. Fines herbes, Les herbes menues qui se mettent sur la salade, ou qui s'emploient dans les ragoûts, comme l'estragon, la pimprenelle, etc. Avoir la taille fine, Avoir la taille déliée et bien faite. On dit dans un sens analogue, Avoir la jambe fine. Prov. et fig., Fin contre fin n'est pas bon à faire doublure, ne vaut rien pour doublure, Il ne faut pas entreprendre de tromper aussi rusé que soi, ou si on le tente, on n'y réussit pas. Dans cette phrase, Fin est pris substantivement. FIN, se dit également de ce qui a de l'élégance et de la délicatesse. Les traits de la femme sont en général plus fins que ceux de l'homme. Des contours fins et gracieux. Cette dernière phrase, et ses analogues, s'emploient surtout en termes de Peinture et de Gravure. Fig., Pinceau fin, burin fin, Manière de peindre, de graver, etc., qui a de la légèreté, de la délicatesse et de la grace. On dit aussi, Touche fine. Passage fin, Dégradation insensible et adroitement ménagée d'un ton, d'une couleur à une autre. FIN, signifie aussi, Recherché, qui n'est pas commun, qui est excellent en son genre. Epice fine. Couleur fine. Fin azur. Fine fleur de farine. Moutarde fine. Pâte fine. Porcelaine fine. Carte fine. Lame fine. Aiguille fine. Plumes fines. Fines balances. Martre fine. Cet homme n'a que des chevaux fins, que du vin fin. Des mets fins et recherchés. Or fin, argent fin, Or, argent très-épuré. Fig., dans les Romans de chevalerie, Fine fleur de chevalerie, se dit de L'élite des chevaliers, et quelquefois d'Un chevalier accompli. Fig. et fam., C'est une fine lame, se dit D'une femme habile et rusée. En termes de Marine, Fin voilier, se dit D'un bâtiment qui marche bien et qui porte bien la voile. Un navire fin voilier. Fig. et pop., Le fin fond, L'endroit le plus profond, le plus reculé. Au fin fond de la mer. Il vient du fin fond de la Russie. On dit de même, familièrement, En fin fond de forêt, Dans l'endroit d'une forêt qui est le plus écarté. Fig. et fam., Le fin mot, Le mot, les paroles par lesquelles une personne fait entièrement connaître ses vues, son intention. Ne nous faites plus attendre, dites-nous le fin mot. Cette locution signifie aussi, Le sens caché, le motif secret. Je n'entends pas le fin mot de tout cela. Je vais vous dire le fin mot de l'affaire. Il refuse cette place; c'est qu'il en voudrait une meilleure : voilà le fin mot. Fig. et fam., Partie fine, Partie de plaisir où l'on met quelque mystère. FIN, se dit encore par opposition à Faux, en parlant D'ouvrages de broderie, de dentelle d'or et d'argent, ou De pierreries, de perles, etc. C'est une broderie d'or fin. Une dentelle d'argent fin. Diamant fin, Pierre fine. Un portrait orné de perles fines. Il se dit, substantivement, de L'or ou de l'argent qui se trouve dans un alliage, surtout lorsqu'on parle De monnaies. Tirer tout le fin qui est contenu dans un alliage. Il y a tant de deniers de fin dans cette monnaie. On dit de même, Grain de fin, bouton de fin, en parlant De l'or ou de l'argent obtenu par la coupelle. Fig. et fam., Le fin d'une affaire, Le point décisif et principal; ou Ce qu'il y a dans une affaire de mystérieux, de caché. Tirer le fin du fin, Tirer d'une affaire tout ce qui s'en peut tirer. Savoir le fort et le fin d'un art, le fin d'une science, le fin du jeu, etc., Connaître parfaitement un art, une science, etc. FIN, adjectif, se dit aussi Des sens, lorsqu'ils perçoivent exactement jusqu'aux moindres impressions. Il faut avoir l'oreille, l'ouïe bien fine pour entendre de si loin. Il a le nez, l'odorat très-fin. Cet aveugle a le tact extrêmement fin. Il a le goût si fin, qu'il distingue non-seulement le cru des vins, mais encore l'année de leur récolte. Avoir l'oreille fine, signifie quelquefois, Se connaitre parfaitement en musique, et remarquer jusqu'aux moindres fautes de ceux qui chantent, ou qui jouent des instruments. Fig. et fam., Avoir le nez fin, A voir de la sagacité, prévoir les choses de loin. Cet homme a le nez fin, on ne le trompe pas aisément. Un fin gourmet, se dit de Celui qui sait bien apprécier les vins, les liqueurs, etc. Les plus fins gourmets s'y trompent. FIN, s'applique aussi, figurément, À la subtilité, à la sagacité de l'esprit, du goût, du jugement, etc. Avoir l'esprit fin, le jugement fin, le goût fin, le tact fin. Avoir un tour d'esprit agréable et fin. Il se dit, dans un sens analogue, Des choses faites pour être appréciées par le goût et par la pénétration d'esprit. Raillerie fine. Trait fin. Moi fin. Expression fine. Pensée fine. Louange fine. Ils n'ont pas senti tout ce qu'il y a de fin dans cette réponse. Cet acteur a le jeu fin et spirituel. Une observation fine. Des aperçus fins. Des vues fines. C'est une distinction très-fine, et que tous les esprits ne peuvent saisir. FIN, se dit encore Des personnes, et signifie, Habile, avisé, rusé. Il est fin. Il est très-fin. C'est un fin matois. On le dit aussi De certains animaux. Le renard est un animal très-fin. Il se dit également, quelquefois, De ce qui est fait avec adresse, avec ruse. Le tour est fin. Sa conduite a été fine dans cette circonstance. Prov., Plus fin que lui n'est pas bete, se dit D'un homme fort adroit et fort rusé. On dit aussi, Bien fin qui l'attrapera. On dit encore, figurément et familièrement, dans le même sens: C'est un fin renard. C'est une fine bête. C'est une fine mouche. Pop., C'est un fin merle. Des yeux fins, un regard fin, une physionomie fine, etc., Des yeux, un regard, une physionomie qui annoncent de l'esprit. Substantiv. et fam., Faire le fin d'une chose, en faire le fin, Ne vouloir point découvrir ce qu'on en sait, ce qu'on en pense. Je l'ai sondé sur cette affaire, mais il fait le fin. Vous en faites le fin. On dit aussi, Jouer au fin, au plus fin, Employer l'adresse et la ruse pour venir à bout de ses desseins. Faire le fin, absolument, signifie aussi, Se piquer d'adresse, de ruse, de finesse. Ce lourdaud veut faire le fin. Substantiv. et fam., Un gros fin, se dit, par dérision, d'Un homme simple qui veut faire le fin. FINAGE. s. m. T. d'ancienne Pratique. Etendue d'une juridiction ou d'une paroisse jusqu'aux confins d'une autre. Cette maison est dans le finage de telle paroisse. Il a tant d'arpents de terre dans notre finage. FINAL, ALE. adj. Qui finit, qui termine. Etat final. Compte final. Quittance finale. Jugement final. Point final. La cadence finale d'un air. La note finale. Substantivement, La finale d'un air, d'un morceau de musique. Pop., En fin finale, Enfin, finalement. Cause finale, Ce qu'on se propose pour but. La gloire de Dieu doit être la cause finale de toutes nos actions. Il se dit particulièrement de La fin, du but pour lequel on suppose que chaque chose a été faite, créée. La doctrine des causes finales. Rechercher les causes finales. FINAL, se dit particulièrement Des dernières syllabes ou des dernières lettres d'un mot. Syllabe finale. Lettre finale. Voyelle, consonne finale. Le T final se prononce dans le mot Fat. L' L'F finale ne se prononce point dans le mot Clef. Il s'emploie substantivement, au féminin, pour signifier, La dernière syllabe d'un mot. On met l'accent sur la finale de ce mot. Finale longue. Finale brève. FINAL, signifie aussi, Qui dure jusqu'à la fin de la vie. En ce sens, il n'est usité que dans ces locutions de Théologie: Impénitence finale. Persévérance finale. FINALE. s. m. T. de Musique, emprunté de l'italien. Morceau d'ensemble qui termine un acte d'opéra, et dans lequel le compositeur doit chercher surtout à produire de l'effet. Le finale du premier acte. Il y a un tres-beau finale au deuxième acte. Ce compositeur a fait de beaux finales. On dit, dans un sens analogue, Finale de symphonie, finale de sonate. FINALEMENT. adv. À la fin, en dernier lieu. Finalement il en vint à bout. Il est familier. FINANCE. s. f. Argent comptant. Il est un peu court de finance. Il n'a pas grande finance. Moyennant finance. Les finances commençaient à lui manquer. Il se dit quelquefois, au pluriel, de L'état de fortune, des ressources pécuniaires d'une personne. Il est mal dans ses finances. Ses finances sont basses, sont fort dérangées. Dans ce sens et le précédent, il est familier. Il signifiait autrefois, La somme d'argent qui se payait au roi, soit pour la levée d'une charge, soit pour quelque droit imposé. Acheter une charge pour le prix de la finance. Une charge de cent mille livres de finance. La première finance n'est que de tant. Augmentation de finance. Remboursement de finance. Rembourser sur le pied de la finance. Quittance de finance. La taxe de finance a été réglée. FINANCES, au pluriel, signifie particulièrement, L'argent et les revenus de l'Etat. L'administration des finances. Le maniement des finances. La loi des finances, ou Le budget de l'Etat. Le ministre des finances. Le ministère des finances. L'hôtel des finances. Receveur des finances. Inspecieur des finances. Dresser l'état des finances du royaume. Ménager les finances de l'Etat. Le fonds des finances. Cette dépense se prenait sur les finances du roi, sur les finances. En matière de finances. Il s'est longtemps employé dans plusieurs dénominations qui sont maintenant hors d'usage, telles que: Surintendant des finances. Controleur général des finances. Les intendants des finances. Le bureau des finances. Le conseil royal des finances. Il signifie encore, L'art d'asseoir, de régir et de percevoir les impositions. Il sait bien les finances. Il n'entend rien aux finances. FINANCE, se dit, par extension, en parlant De ceux qui manient les deniers de l'Etat, ou De ceux qui font des opérations de banque, de grandes affaires d'argent. Entrer dans la finance. Un homme de finance. La haute finance. Il demeure dans le quartier de la finance. Matières, affaires de finance, Matières, affaires relatives aux finances. Style de finance, termes de finance, etc., Le style, les termes usités dans les matières de finance. Ecriture de finance, Ecriture en lettres rondes. Chiffre de finance, Le chiffre romain. FINANCER. v. n. Fournir, débourser de l'argent. On l'a fait financer. Vous ne vous tirerez pas de cette affaire sans financer. Dans ce sens, il est familier. Il se disait particulièrement, autrefois, en parlant De l'argent qu'on fournissait au roi; et, dans ce sens, il est verbe actif. Il finança quatrevingt mille francs pour sa charge. Il finança telle somme pour tel domaine, pour tel greffe. Il fut oblige de financer pour conserver sa charge. FINANCÉ, ÉE. participe. FINANCIER. s, m. Celui qui manie les deniers de l'Etat, ou qui fait des opérations de banque, de grandes affaires d'argent. Il se disait particulièrement, autrefois, de Ceux qui avaient la ferme ou la régie des droits du roi. Un gros, un riche financier. Les financiers et les traitants étaient sujets à recherche. Les exactions des financiers. il se dit encore, au Théatre, Des FINANCIER, se dit aussi de Celui qui sait les finances, qui entend bien les affaires de finance. Un habile fi-sir, à pénétrer. C'est une finesse de nancier. Un bon financier. FINANCIER, s'emploie quelquefois comme adjectif, en parlant De ce qui est relatif aux finances; et alors il fait au féminin Financière. Système financier. Opérations financières. Législation financière. Laissons de côię la question financière. Ecriture financière, Ecriture en lettres rondes. On dit de même, Lettre financière. En Cuisine, Vol-au-vent à la financière, Sorte de pâtisserie. FINASSER. v. n. Agir avec petite ou mauvaise finesse. Il ne fait que finasser. Il est familier. FINASSERIE. s. f. Petite ou maumaise finesse. Il ne fait que des finasseries. Il est familier. FINASSEUR, EUSE. s. Celui, celle qui use de petite ou de mauvaise finesse. C'est un finasseur, une finasseuse. Il est familier. FINAUD, AUDE. adj. Qui est fin, rusé dans de petites choses. C'est un homme bien finaud. Une femme bien finaude. Il est familier, et ne se dit qu'en mauvaise part. Il se prend aussi substantivement. C'est un finoud. FINEMENT. adv. Avec finesse, avec adresse d'esprit. Il faut faire cela finement. Il l'a attrapé bien finement. Cette entreprise a été conduite finement. Il signifie aussi, Délicatement, ingénieusement. Cela est finement pensé. It raille finement. FINESSE. s. f. Qualité de ce qui est fin, délié, menu. Le degré de finesse d'une chose. Le fil de l'araignée est d'une extréme finesse. La finesse des cheveux. La finessed'une toile, d'une étoffe. Il se dit aussi en parlant De ce qui a une forme délicate et agréable. La finesse des traits. La finesse des contours dans un dessin, dans une figure. En termes de Peinture et de Gravure, Finesse de pinceau, de burin, de touche, etc., Manière de peindre, de graver, de dessiner légère, délicate et gracieuse; ou L'effet qui en résulte. FINESSE, Se dit en outre pour Subtilité, sagacité, en parlant Des sens. Il a l'ouïe d'une grande finesse. Les aveugles acquièrent en général une grande finesse de tact. Il se dit figurément, en parlant De l'esprit, du goût, du jugement, etc. La finesse de son espit, de son jugement, le conduit souvent à des distinctions trop subtiles. Finesse de goût, de tact. Un esprit doué de beaucoup de finesse. Il se dit, dans un sens analogue, en parlant Des choses faites pour être appréciées par le goût et par la pénétration d'esprit. Cela est dit, est langage que peu d'étrangers sont capables de sentir. Savoir toutes les finesses d'une langue, d'un art, etc. FINESSE, se dit encore, absolument, de La finesse d'esprit. Sa physionomie exprime la finesse. Il y a beaucoup de finesse dans ses yeux, dans son regard, dans sa physionomie. Ses yeux expriment la douceur et la finesse. On ne l'emploie guère que dans ces sortes de phra ses. Il signifie aussi, Ruse, artifice; et alors il se prend presque toujours en mauvaise part. Cet homme a beaucoup de finesse. Je connais sa finesse. Finesse de renard. User de finesse. Par finesse. Suppléer à l'habileté par la finesse. Fam., Faire finesse d'une chose, Cacher, dissimuler ce qu'on ne devrait pas tenir caché, ce qu'on ne devrait pas dissimuler. Vous avez tort d'en faire finesse. Il fait finesse de tout. Fam., Entendre finesse à quelque chose, Donner un sens fin et malin à quelque chose. Je ne sais pas quelle finesse vous entendez à cela. Je n'y entends pas finesse. Je n'y entends point de finesse. C'est un homme qui entend finesse à tout. On dit de même, Chercher finesse à une chose. Il ne faut pas chercher de finesse à ce qu'il vient de dire. FINESSE, Se dit également d'Un acte de finesse, d'une ruse. Découvrir une finesse. Finesse grossière. Ses finesses ne trompent plus personne. Faire des finesses à quelqu'un. Fam., Etre au bout de ses finesses, Avoir employé tous ses moyens, toutes ses ressources pour faire réussir une chose, dont cependant on n'apu venir à bout. Prov. et fig., Des finesses cousues de fil blanc, Des finesses grossières et qu'il est aisé de reconnaître. En termes de Peinture, Finesse de touche, finesse de ton, Effets de touche, de ton, remarquables par leur légèreté, leur grace, leur délicatesse. FINET, ETTE. adj. Diminutif de Fin. Il est familier et peu usité. FINETTE. s. f. Étoffe légère de laine ou de coton. Bonnet de finette. Doublure de finette. FINI. s. m. Voyez le participe du verbe FINIR. FINIMENT. s. m. T. de Peinture. Qualité d'un ouvrage soigné et fort travaillé. Le finiment de ces fleurs. Il est vieux; on dit maintenant, Le fini. FINIR. v. a. Achever, terminer, cesser. Finir un discours. Finir un discours par une belle péroraison. Finir une affaire. Finir ses jours dansa pénitence. Finir un ouvrage. Finissons ce badinage. Finir un ouvrage, Y mettre la dernière main. Finir un tableau. FINIR, signifie également, Etre la fin, le terme de quelque chose. La période qui finit son discours est remarquable. Cettecampagne finira la guerre. L'instant qui doit finir sa vie, le cours de sa vie. Il s'emploie aussi absolument, dans le premier sens. Il aura bientôt fini. J'ai commencé par où il avait fini. Je ne finirai pas sans dire un mot de... Finissez donc, vous êtes bien long. Finissez donc, vous me faites mal. Les chicaneurs ne veulent jamais finir. Cet enfant ne finira pas, si on ne le chatie. Faites-le done finir. Savoir finir à propos. Il s'emploie souvent avec la préposition de, suivie d'un infinitif indiquant l'action qu'on finit, qu'on cesse. Finir de parler, d'écrire, de jouer, etc. Fam., En finir, se dit dans le sens de Finir, cesser, mais ordinairement en parlant De choses trop longues, ennuyeuses, désagréables, etc. Nous n'en finirions pas si nous voulions tout rapporter. Cette discussion a trop duré, il est temps d'en finir. Je suis pressé d'en finir avec cet homme. Par exagération: Dès qu'il s'y met, il n'en finit plus. C'est un homme qui n'en finit jamais. FINIR, employé d'une manière absolue, se dit particulièrement, dans les Arts du dessin, pour exprimer une exécution minutieusement soignée. Ce peintre finit patiemment, finit trop. Il ne sait pas finir. FINIR, s'emploie aussi neutralement, et signifie, Se terminer, ou Etre terminé. Ce mur finit à tel endroit. C'est là que finit mon champ. Ce mot finit par une voyelle. Cela finit en pointe. Il signifie également, Prendre fin, arriver à son terme. Le sermon finissait. Son bail finira, finit à Paques. Tout finit en ce monde. Il est temps que cela finisse. Il signifie encore, Avoir une certaine fin, une certaine issue, arriver à un certain résultat. Tout cela finira mal. Cela ne peut que bien finir. Ce règne a fini par des revers. Sa vie a fini bien tristement, a fini par une catastrophe bien malheureuse. C'est un méchant homme, il finira mal. Il se dit particulièrement pour Mourir. Ainsi finit ce prince. Il s'emploie souvent avec la préposition par, suivie d'un infinitif indiquant L'action qui est le terme ou le résultat de ce qui a précédé. Après s'être fait beaucoup prier, il a fini par y consentir. Cet homme finira par se faire mettre en prison. Cela peut finir par ennuyer, par déplaire. FINI, 18. participe. C'est une affaire finie. Voilà qui est fini. Plus d'espoir, tout est fini pour moi. Prov. et fig., C'est un homme fini, C'est un homme affaibli, usé par l'âge, par les maladies, par les malheurs, et dont il n'y a plus rien à attendre. FINI, s'emploie aussi adjective-fiscale. Droits fiscaux. Édit fiscal. ment, et signifie, surtout dans les Arts, Soigneusement terminé. C'est un tableau fini. On l'applique également, quelquefois, Aux ouvrages d'esprit. Cet auteur travaille vite, et pourtant ses ouvrages sont assez finis. Il signifie encore, Limité, qui a des bornes. Un étre fini. L'esprit de l'homme est fini. On dit substantivement, en termes de Philosophie, Le fini et l'infini, Ce qui a des bornes et ce qui n'en a pas. En Gram., Sens fini, se dit par opposition à Sens incomplet ou suspendu. Mode fini, se dit Des modes du verbe indiquant personne, nombre et temps. L'indicatif, le subjonctif, etc., sont des modes finis. Un nombre fini, Un nombre déterminé. FINI, s'emploie comme substantif, surtout dans les Arts, pour signifier, La qualité d'un ouvrage terminé avec soin, fort travaillé. Le beau fini de ce tableau. Un fini précieux. Ces fleurs sont d'un fini admirable. Cela manque de fini. FIO FIOLE. s. f. Petite bouteille de verre. Le goulot d'une fiole. Petite fiole. Fiole à médecine. Une fiole de sirop. On écrivait autrefois, Phiole. FIORITURES. s. f. pl. T. de Musique, emprunté de l'italien. Il se dit, en général, de Toute espèce d'ornement, et en particulier de Certains traits composés de gammes diatoniques ou chromatiques, de traits en tierces ascendantes ou descendantes, etc. Ce chanteur fait trop de fioritures. FIR FIRMAMENT. s. m. Cette apparence de voûte circulaire qui environne la terre, et à laquelle les astres semblent attachés. Les étoiles du firmament. Les astres du firmament. Sous le firmament. Les astres qui brillent au firmament. En poésie, Les feux du firmament, Les étoiles. FIRMAN. s. m. Terme de relation, qui signifie, Un édit, un ordre, un permis du Grand Seigneur, ou de quelque autre souverain de l'Orient. Publier un firman. Le Grand Seigneur lui enjoignit, par un firman, de... Il obtint un firman. Montrer son firman. FIS FISC. s. m. (On prononce I'S et le C.) Le trésor du prince, le trésor de l'Etat. L'intérêt du fisc. Les droits du fisc. L'amende appliquée au fisc. Applicable au fisc. L'administration du fisc. Il signifie également, L'administration chargée de la conservation des droits du fisc. Les employés du fisc. Plaider pour le fisc. FISCAL, ALE. adj. Qui appartient au fisc, qui regarde, qui concerne le fisc. Matières fiscales, En matière Lois fiscales. Procureur fiscal, avocat fiscal, Officiers qui étaient institués par les seigneurs, et qui remplissaient les fonctions du ministère public dans les justices seigneuriales, veillaient à la conservation des droits du seigneur, et aux objets d'intérêt commun dans le ressort de la seigneurie. On disait quelquefois, par abréviation, Le fiscal. FISCAL, se dit aussi, quelquefois, De celui qui montre un grand zèle pour l'intérêt du fisc. C'est un homme très-fiscal, extrêmement fiscal. Dans ce sens, il ne se prend qu'en mauvaise part. FISCALITÉ. s. f. Système des lois relatives au fise, on Connaissance de ces lois. Il entend bien la fiscalité. Ce sens a vieilli. Il se dit, en mauvaise part, d'Une disposition à étendre, à augmenter les droits du fisc, la perception des impôts. Esprit de fiscalité. Cette prétention a un caractère odieux de fiscalité. FISSIPEDE. adj. des deux genres. Il se dit Des quadrupèdes qui ont le pied divisé en plusieurs doigts ou parties, tels que les chiens, les chats, les loups, etc.; par opposition à Solipède, qui se dit Des animaux dont le pied est d'une corne continue, tels que le cheval, l'àne, le mulet et le zèbre. Il se dit également Des oiseaux dont les doigts ne sont pas réunis par une membrane. Il s'emploie aussi substantivement. Les fissipèdes. FISSURE. s. f. Gerçure, petite fente, petite crevasse. Fissure de la peau. Le fissures que l'on remarque sur l'écorce de certains arbres. VOvez SCISSURE. FISSURE, en termes de Chirurgie, Fracture longitudinale d'un os qui est seulement félé ou fendu. Les fissures du crâne sont dangereuses. FISTULE. s. f. T. de Chirur. Ulcère dont l'entrée est étroite et le fond ordinairement large, et qui communique avec une cavité naturelle, ou avec un conduit excréteur. Avoir une fistule. Le siège d'une fistule. Fistule salivaire. Fistule lacrymale. Fistule urinaire. Fistule à l'anus, au fondement. Cette dernière s'appelle aussi simplement Fistule, dans le langage ordinaire. Faire l'opération de la fistule. FISTULEUX, EUSE. adj. T. de Chirur. Qui est de la nature de la fistule. Ulcere fistuleux. Il s'emploie aussi en termes de Botanique, et se dit Des tiges et des feuilles qui sont creuses intérieurement comme une flûte. Tige fistuleuse. Les feuilles de l'oignon sont fistuleuses. FIX FIXATION. s. f. Opération de chimie par laquelle un corps volatil ou facile à dissiper, est rendu fixe. La fixation de l'oxygène. La fixation du mercure. Il signifie aussi, L'action de fixer, de déterminer, et quelquefois Le résultat de cette action. La fixation d'un terme pour le payement. La fixation du prix de certaines denrées. La fixation des droits d'octroi, Suivant la fixation qui en a été faite. On disait de méme autrefois, La fixation du prix des charges, ou simplement, La fixation des charges. FIXE. adj. des deux genres. Qui ne se meut point, qui demeure toujours arrêté au même lieu, qui ne change point de place. Etoiles fixes. Point fixe. Le siège de la douleur était fixe. Avoir la vue fixe, les yeux fixes, le regard fixe, Avoir la vue assurée et fermement arrêtée sur l'objet qu'on regarde. On dit dans le même sens, Regarder d'un œil fixe. Avoir le regard fixe, signifie aussi, Avoir les yeux ouverts et immobiles. Ce malade a le regard fixe. Douleur fixe, Douleur qui se fait sentir toujours au méme endroit, dont le siége est fixe. Idée fixe, Idée dominante, dont l'esprit est sans cesse occupé, obsédé. Ce qui n'avait été d'abord qu'une simple velléité, devint en lui une idée fixe. FIXE, signifie aussi, Qui ne varie point, certain, déterminé. Un prix fixe. Vendre à prix fixe. Une somme fixe. Donnez-moi une heure fixe, un jour fixe. S'assembler à jour fixe. Il n'y a point de terme, d'époque, de durée fixe pour cela. Il n'a point de demeure fixe. N'avoir point de route, de direction, de plan fixe. Il n'y a dans le monde rien de fixe. Il se dit particulièrement par opposition à ce qui n'est que casuel. Revenu fixe. Dépense fixe. Emoluments, appointements fixes. On dit quelquefois substantivement et absolument, dans ce sens, Le fixe. Le barometre est au beau fixe, Il est au point qui indique la durée du beau temps. Etre à poste fixe dans un lieu, Y être à demeure, y être sédentaire. FIXE, en termes de Chimie, se dit Des corps qui ne peuvent point être volatilisés par le feu. Corps fixes. Alcali fixe, La potasse et la soude, dans l'ancienne nomenclature chimique. Sel fixe, Produit cristallin que l'on obtient en lavant les cendres des végétaux. Il y a beaucoup de sel fixe dans cette plante. FIXES, au pluriel, se dit substantivement, en Chimie, Des corps fixes; et, en Astronomie, Des étoiles fixes. Les fixes. FIXE, en termes de Théorie, s'emploie comme une sorte d'adverbe, pour commander à une troupe de rester immobile, après qu'elle a exécuté certains mouvements. FIXEMENT. adv. D'une manière fixe. Il n'est guère usité que dans la phrase, Regarder fixement. On ne peut regarder fixement le soleil. FIXER. v. a. Attacher, affermir, arrêter. Fixez cela contre la muraille avec un clou. Fixer au moyen d'une vis, d'un clou, d'une épingle, etc. Fixez-le bien dans celle posi tion. Fixer une persienne que le vent agite. Fixer une barque au rivage. Il signifie particulièrement, en termes de Chimie, Faire que ce qui est volatil ou gazeux cesse de l'être. Fixer un corps volatil, une substance gazeuse. Fixer l'oxygène en le combinant avec le mercure. On dit de même, Fixer le mercure, Faire qu'il perde sa fluidité, qu'il devienne solide. Fixer ses yeux, sa vue, ses regards sur quelqu'un, sur quelque chose, Les arrêter sur quelqu'un, sur quelque chose. Fig., g., Fixer les regards de quelqu'un, Devenir l'objet de son attention, de sa passion. Fig., Fixer quelque chose sur le papier, sur la toile, etc., L'écrire, le peindre, etc., en sorte qu'il se conserve, qu'il ait une certaine permanence. Fixer ses idées sur le papier. L'écriture est l'art de représenter et de fixer la parole. Fig., Fixer une chose dans la mémoire, dans l'esprit, Faire que la mémoire la retienne toujours ou longtemps. Ces exercices servent à fixer les règles dans la mémoire. FIXER, signifie aussi, Faire résider, faire demeurer en quelque lieu. Les familles qu'il voulait fixer dans cette ville, pour en augmenter la population. Ceux que le commerce avait fixés dans cette colonie. Il signifie également, Etablir, en parlant De résidence, de domicile, etc. Il a fixé sa résidence, son domicile, sa demeure en tel endroit. FIXER, signifie encore, Régler, déterminer. Fixer la valeur des monnaies. Fixer le prix d'une marchandise. On n'a pas encore fixé la somme qui doit lui étre allouée. Ses émoluments ont été fixés à tant. Fixer un jour. Fixer un délai. Il a fixé son départ au quinze du mois prochain. C'est lui qui doit fixer votre sort. Fixer l'état de la question. L'usage n'a pas encore bien fixé le sens de tel mot. Il signifie aussi figurément, Faire qu'une personne ou une chose ne soit plus changeante, versatile, indécise, etc. C'est un esprit inquiet que l'on ne saurait fixer. Fixer une imagination vagabonde. Fixer les goûts, les désirs de quelqu'un. Fixer un inconstant, une coquette. Aucune femme ne saurait le fixer. Fixer l'opinion encore incertaine. Les grands écrivains qui ont fixé notre langue. On dit de même, Fixer les irresolutions, les doutes, etc., de quelqu'un, Les faire cesser. Fixer l'attention, Captiver l'attention. Cela est digne de fixer l'attention du public. Il neput parvenir à fixer l'attention de ses auditeurs, à fixer l'attention. On dit aussi, Fixer son attention sur quelque chose, L'y appliquer. Je n'ai jamais bien fixé mon attention là-dessus. Fixer les soupçons sur quelqu'un, Faire que les soupçons s'arrêtent sur lui. Fixer ses soupçons sur quelqu'un, Les arrêter sur lui. On dit, dans un sens analogue, Fixer ses vues sur quelqu'un, sur quelque chose. FIXER, s'emploie avec le pronom personnel dans presque tous les sens qui viennent d'être indiqués. Les coquillages qui se fixent aux rochers... Mes regards se fixaient sur lui. Les règles ne se fixent dans la mémoire que lorsqu'on les a souvent appliquées. Le vent se fixe à l'est. Les vents ont de la peine à se fixer. Le baromètre s'est fixé au beau. L'humeur s'est fixée sur telle partie du corps. Il résolut de se fixer dans tel pays, dans telle ville. L'oxygène se fixe en se combinant avec le mercure. Il a résolu de se fixer, et de prendre femme. Lorsqu'une langue commence à se fixer. Leur attention se fixa sur tel objet. Les soupçons ne peuvent se fixer sur nous. Se fixer à quelque chose, S'y arrêter, s'y déterminer. Fixez-vous à une certaine somme. Vous voulez tantôt une chose, tantôt une autre, fixez-vous à quelqu'une. Le parti auquel je me fixe. Son esprit ne peut se fixer à rien. FIXÉ, És, participe. Avoir les yeux fixés sur quelqu'un. Au jour fixe pour l'assemblée. Etre fixé, signifie quelquefois, N'avoir plus aucun doute, aucune incertitude sur quelque chose. Je suis bien fixé sur son compte. Il est fixé sur ce qu'il doit faire. Il suffit, je suis fixé maintenant. Fιχέ, se dit substantivement, en termes de Peinture, d'Un petit tableau à l'huile ordinairement peint sur taffetas et appliqué à une glace, qui lui tient lieu de vernis. FIXITE. s. f. Qualité de ce qui est fixe. Il se dit particulièrement, en Chimie, de La propriété qu'ont certains corps de n'être point volatilisés par l'action du feu. La fixité de l'or. Il se dit, figurément, en parlant De ce qui n'est point changeant, versatile, indécis. Ces institutions acquirent plus de fixité. C'est un esprit sans fixité. Ses idées n'ont aucune fixité. La fixité de ses opinions, de ses principes. FLA FLACCIDITÉ. s. f. T. de Physique et de Médecine. État d'une chose qui est molle, flasque, qui n'offre aucune résistance à la pression. La flaccidité des chairs. FLACON.s.m. Espèce de bouteille qui se ferme avec un bouchon de même matière, ou avec un bouchon de métal. Flacon d'argent. Flacon d'étain. Un petit flacon d'or. Un petit flacon de cristal. Un flacon d'eau de senteur. FLAGELLANT. s. m. Nom de certains fanatiques qui se flagellaient en public. La secte des flagellants prit naissance vers l'an 1260. FLAGELLATION. s. f. Action de fouetter, de faire subir à quelqu'un le supplice du fouet. Il ne se dit guère qu'en parlant De Notre-Seigneur JÉSUS-CHRIST et des martyrs. La flagellationde Notre-Seigneur. La flagellation de saint Gervais. Il se dit aussi de L'action de se flageller. Le pape Clément VI défendit les flagellations publiques. Il se dit encore d'Un tableau représentant la flagellation de Notre Seigneur. C'est la Flagellation de tel peintre. FLAGELLER. v. a. Fouetter, faire subir le supplice du fouet. Il se dit principalement en parlant De NotreSeigneur Jésus-CHRIST et des martyrs. Pilate fit flageller Notre-Seigneur. été Fig., au sens moral, Il a été vigoureusement flagellé, Il a cruellement maltraité, en discours ou par écrit. FLAGELLER, s'emploie aussi avec le pronom personnel, soit comme verbe réfléchi, soit comme verbe réciproque, et se dit alors De ceux qui se Fouettent par esprit de mortification. On vit des fanatiques se flageller publiquement. Il se flagellait jusqu'au sang. FLAGELLE, ÉE. participe. FLAGEOLER. v. n. Il se dit Des jambes du cheval, lorsquela faiblesse ou la fatigue les rend tremblantes. Les jambes lui flageolent. FLAGEOLET. s. m. Petit instrument à vent, qui a un bec par lequel on l'embouche, et dont on peut varier les sons au moyen des trous dont il est percé. Jouer du flageolet. Danser au son du flageolet. Prov. et fig., Etre monté sur des flageolets, Avoir les jambes fort me nues. FLAGORNER. v. a. Flatter souvent et bassement. Il est entouré de parasites qui le flagornent. Flagorner ses supérieurs. Il s'emploie aussi comme neutre. Il va flagorner aux oreilles de son maitre. Ce verbe est familier. FLAGORNÉ, ÉE. participe. FLAGORNERIE. s. f. Flatterie basse et fréquente. Ils'est insinué dans cette maison par ses flagorneries. Il est familier. FLAGORNEUR, EUSE. s. Celui, celle qui flagorne. C'est un vrai flagorneur, une grande flagorneuse. Il est familier. FLAGRANT, ANTE. adj. Qui a lieu, qui se fait, qui se commet actuellement. Il est principalement usité dans cette locution, Flagrant délit, Délit où l'on est pris sur le fait. Le voleur fut pris en flagrant délit. En cas de flagrant délit. FLAIR. s. m. T. de Chasse. Il se dit de L'odorat du chien. Ce chien a le flair excellent. FLAIRER. v. a. Sentir par l'odorat. Quand les chiens flairent la bete. Flairez un peu cette rose. Il se dit, figurément et familièrement, dans le sens de Pressentir, de prévoir. Il a flairé cela de loin. FLAIRÉ, ÉE, participe. FLAIREUR. s. m. Celui qui flaire. Il ne se dit que dans ces locutions familières, Un flaireur de table, un flaireur de cuisine, Un parasite. FLAMANT. s. m. T. d'Hist. nat. Oiseau de l'ordre des Échassiers, à taille élevée, qui habite les rivages des mers méridionales, et qui est ainsi nommé à cause de la belle couleur rouge de son plumage. On Jui a donné aussi les noms de Phénicoptère et de Bécharu. FLAMBANT, ANTE. adj. Qui flambe. Un tison flambant. Une büche flambante. FLAMEANT, en termes de Blason, se dit Des pals ou paux ondés et aiguisés en forme de flamme. D'argent à trois paux flambants de gueules. FLAMBE. s. f. Nom vulgaire de la plante qu'on appelle autrement Iris des marais. FLAMBEAU. s. m. Espèce de torche de cire qu'on porte à la main. Flambeau de cire jaune. Flambeau de cire blanche. Flambeau de poing. Allumer un flambeau. Aller sans flambeau.Porter le flambeau. Eteindre un flambeau. A la lueur d'un flambeau. A la clarté des flambeaux. Certaines divinités de la Fable, telles que l'Amour, l'Hymen, la Discorde, Bellone, etc., sont ordinairement représentées avec un flambeau à la main. Il se dit également Des chandelles de cire ou de suif qu'on allume pour éclairer l'intérieur des maisons; et il se dit aussi, par extension, Des chandeliers. Allumez les flambeaux. Apportez des flambeaux. Diner aux flambeaux. Flambeau d'argent. Flambeau de vermeil doré. Flambeau de cuivre. Une paire de flambeaux. Poétiq. et fig., Le flambeau du jour, le flambeau du monde, Le soleil. Le flambeau, le pâle flambeau de la nuit, des nuits, La lune. Les flambeaux de la nuit, les cèlestes flambeaux, Les étoiles, les astres en général. Poétiq. et fig., Allumer le flambeau, les flambeaux de l'hymen, Se marier. Poétiq. et fig., Allumer le flambeau de la guerre, de la discorde, Causer, faire naître la guerre, la discorde. Le flambeau de ma vie, de mes jours est près de s'éteindre, Je sens que je suis près de mourir. Etc. FLAMBEAU, se dit encore figurément, dans le style élevé, Des lumières de la raison, du génie, de la science, etc. Le flambeau de la raison, du génie. Le flambeau de l'expérience, de la vérité, de la science, de l'histoire, etc. Le flambeau de la foi. FLAMBER. v. n. Jeter de la flamme. Ce bois ne flambe point. Faites flamber ce feu. Il est aussi verbe actif; et alors il signifie, Passer par le feu ou pardessus le feu. Flamber une chemise. Flamber les hardes qui viennent des lieux pestiférés ou suspects. En termes de Cuisine, Flamber un chapon, flamber un cochon de lait, flamber des alouettes, etc., Les exposer à la flamme pour brûler les restes de plumes ou de poils. Il signifie aussi, Faire tomber sur un chapon, sur un cochon de lait, sur des alouettes, etc., quelques gouttes de lard fondu, qu'on allume et qu'on fait flamber. FLAMBÉ, ÉE. participe. Il signifie figurément et par plaisanterie, Ruiné, perdu, dont il n'y a plus rien à attendre. Cet homme est flambé. Mon argent est flambé, je n'espère plus le ravoir. C'est une affaire flambée. FLAMBERGE. s. f. Épée. Il ne se dit qu'en plaisantant, et ne s'emploie guère que dans cette phrase, Mettre flamberge au vent, Mettre l'épée à la main, tirer son épée du four reau. FLAMBOYANT, ANTE. adj. Qui flamboie, qui brille beaucoup. Comète flamboyante. Astre flamboyant. Les éclairs rendaient le ciel tout flamboyant. Epée flamboyante. Eclat flamboyant. Fig., en termes de Peinture, Contours flamboyants, Contours coulants, balancés et souples, que l'on peut comparer à l'effet de la flamme. FLAMBOYER. v. n. Jeter une flamme brillante, ou Briller comme une flamme très-vive. Il se dit surtout De l'éclat des armes ou des pierreries. On voyait flamboyer les épées. Ces diamants semblent flamboyer. FLAMINE. s. m. Prêtre, chez les Romains, ainsi nommé d'un voile couleur de feu qu'il avait droit de porter comme une marque de sa dignité. Il n'y eut d'abord que trois flamines, celui de Jupiter, celui de Mars, et celui de Romulus. Sous les empereurs, on créa de nouveaux flamines pour les princes qu'on avait mis au rang des dieux. FLAMME. s. f. (On prononce Flame.) La partie la plus lumineuse et la plus subtile du feu, celle qui s'élève au-dessus de la matière qui brûle. Ce feu ne fait point de flamme. Un corps qui brûle sans donner de flamme. Passer quelque chose par la flamme. La flamme tend toujours à s'élever. Jeter une flamme. Eteindre la flamme. Amortir la flamme. Etouffer la flamme. La flamme d'un bücher. Il fut dévoré par les flammes. Il fut livré aux flammes. Tout a été la proie des flammes. La maison était toute en flammes. Un volcan qui jette des flammes. Les flammes éternelles, les flammes de l'enfer, Les tourments des damnés. Les flammes du purgatoire, Les souffrances de ceux qui sont dans le purgatoire. Porter le fer et la flamme dans un pays, Y porter la guerre, le ra vager. Fig. et fam., Jeter feu et flamme, Se livrer à de grands emportements de colère. Flammes du Bengale, Sorte d'artifice qui brûle sans bruit, et qui donne une lumière très-vive. FLAMME, se dit figurément et poétiquement, en parlant De la passion de l'amour. Une amoureuse flamme. Brûler d'une secrète flamme, d'une pudique flamme. Flamme criminelle, incestueuse, adultère. Nourrir, entretenir, éteindre sa flamme. Cacher sa flamme. FLAMME, en termes de Marine, se ditd'Une banderole longue et étroite qui va en diminuant en pointe jusqu'à son extrémité, et qu'on attache aux mats ou aux vergues des navires. La flamme aux couleurs nationales ne peut être arborée que sur les vaisseaux de l'État elle est le signe du commandement. Flamme d'ordre. Il y a des flammes de diverses couleurs, qui servent à faire des signaux. |