ce sens, il ne s'emploie guère que par plaisanterie. FOURNIER, IÈRE. s. Celui, celle qui tient un four public, et qui y fait cuire le pain. Le fournier du village. La fournière. FOURNIER, se disait autrefois, au Jeu de billard, de Celui qui faisait passer sa bille sous l'archet ou la passe, par le côté du but. Vous êtes fournier, il faut repasser. FOURNIL. s. m. (On ne prononce point l'L.) Le lieu où est le four et où l'on pétrit la pâte. Il est au fournil. FOURNIMENT. s. m. Sorte d'étui dont les mousquetaires à pied se servaient, dans le xvne siècle, pour mettre leur poudre, et qui est également à l'usage des chasseurs. Chaque so'dat avait un fourniment. Acheter un fourniment pour la chasse. Il se dit aussi de Certains objets d'équipement à l'usage de chaque soldat, et particulièrement de la buffleterie. Nettoyerson fourniment. FOURNIR. v. a. Pourvoir, approvisionner. On y joint souvent une idée d'habitude. Fournir l'armée de blé. Fournir de vivres. Ce marchand avait fourni cette maison de vin, de bois. C'est lui qui fournit cette maison. Neutralement, C'est lui qui fournit dans cette maison. On l'emploie souvent avec le pronom personnel. Se fournir des choses nécessaires. Il se fournit d'ordinaire chez ce marchand. Il signifie particulièrement, Garnir. Fournir une maison de meubles. Fournir un magasin de toutes les marchandises nécessaires. Fournir un étui de toutes ses pièces. Il signifie aussi, Livrer, donner, procurer, faire avoir. Fournir du blé à l'armée. C'est lui qui fournit le pain, la viande, etc. Un ouvrier qui s'oblige de fournir les matériaux. Fournir des armes. Fournir de l'argent à quelqu'un. Je fournirai les fonds nécessaires. Il est juste de lui rendre ce qu'il a fourni pour vous. Il s'emploie figurément dans le même sens. Ce livre m'a fourni plusieurs autorités. Fournir des idées. Fournir des raisons. Il a promis de me fournir des renseignements. Je vous en fournirai les moyens. Cela peut nous fournir quelque lumière. Fournir un aliment à la curiosité publique. Fournir matière à des conjectures. En Jurispr., Fournir et faire valoir une dette, une rente que l'on a transportée à quelqu'un, Garantir la dette, la rente, et la payer soimême, au cas que le véritable débiteur devienne insolvable. FOURNIR, signifie particulièrement, Produire, exposer, établir, surtout en termes de Pratique et d'Administration. Fournir ses défenses, ses griefs. Il n'a pas fourni toutes ses pièces. J'en fournirai la preuve quand on le voudra. En termes d'Escrime, Fournir à quelqu'un un coup d'épée, Lui donner un bon coup d'épée. FOURNIR, signifie aussi, Achever, parfaire. Il faut encore soixante francs pour fournir la somme entière. En termes de Manége, Fournir la carrière, La parcourir tout entière. Ce cheval a bien fourni la carrière. Fig., Il a bien fourni sa carrière, Il a vécu avec honneur et avec estime jusqu'à la fin. FOURNIR, signifie aussi neutralement, Subvenir, contribuer en tout ou en partie. Fournir à la dépense. Fournir aux frais. Fournir à l'appointement, aux appointements. Il signifie encore, Suffire. Il n'y peut fournir. On ne saurait fournir à tout. FOURNI, IE. participe. Étre abondamment fourni de tout. Une boulique bien fournie. Une table bien fournie. Une bibliothèque bien four nie. Lance fournie, s'est dit d'Un homme d'armes ayant tout son accompagement, qui consistait en un certain nombre de soldats, de valets et de chevaux. FOURNI, se dit quelquefois, adjectivement, De ce qui est épais, touffu, Un bois bien fourni. Une barbe, une chevelure bien fournie. FOURNISSEMENT. s. m. T. de Commerce. Fonds que chaque associé doit mettre dans une société. Compte de fournissement. Il se dit aussi, en Jurisprudence Des choses qui, dans un partage, doivent être respectivement comptées entre les copartageants, en dépense ou en recette, en rapports et retours. Procéder à la composition des lots et aux fournissements. FOURNISSEUR. s. m. Celui qui entreprend de faire la fourniture de quelque marchandise, de quelque denrée. Les fournisseurs des troupes. Fournisseur général de l'armée. Un tel est son fournisseur. FOURNITURE. s. f. Provision fournie ou à fournir. On le dit aussi de L'action mème de fournir, d'approvisionner. Fourniture de ble, de vin, de bois, etc. Ce marchand fait les fournitures de telle maison. Il y a encore assez de blé, de vin et d'huile pour ma fourniture. La fourniture de l'armée. Entreprendre une fourniture. Faire une fourniture. Il est chargé de cette fourni ture. Il se dit quelquefois, dans le Commerce, de Ce qu'on livre, de ce qu'on donne. Ce banquier a fait depuis peu une grosse fourniture d'argent en Italie. Ce sens vieillit. Il se dit aussi de Ce que les tailleurs, tapissiers, et autres semblables artisans, ont coutume de fournir en employant l'étoffe, la matière principale. Le tailleur veut tant pour ses fournitures. Le tapissier a pris tant pour façon et fourniture. Il signifie encore, Les petites herbes dont on accompagne les salades. La fourniture de cette salade est excellente. FOURRAGE. s. m. coll. La paille, le foin et toute autre espèce d'herbe qu'on donne pour nourriture aux bestiaux, aux chevaux, etc., lorsqu'on ne les fait point paître. Donner du fourrage au betail. Ils ne nourrissent leurs vaches que de , fourrage. Provision de fourrage. Fourrage vert. Fourrage sec. De bon, de mauvais fourrage. Cette plante donne un très-bon fourrage; on la cultive comme fourrage, pour le fourrage. Les diverses qualités de fourrage. Du beurre qui sent le fourrage. Ration de fourrage. Il se dit particulièrement, de L'herbe qu'on coupe et qu'on amasse, à l'armée, pour la nourriture des chevaux. Une trousse de fourrage. Un pays abondant en fourrage. Faire provision de fourrage. L'armée manquait de fourrage. Mettre de la cavalerie en quartier de fourrage, L'établir dans un quartier, dans un pays où il y a abondance de fourrage. FOURRAGE, se dit, par extension, de L'action même de couper le fourrage. Ordonner un fourrage général. On fit un grand fourrage en présence des ennemis. Il fut tue au fourrage. Envoyer au fourrage. Alier au fourrage. Faire un bon fourrage. Revenir du fourrage. Il se dit également Des troupes commandées, tant pour faire le fourrage que pour le soutenir. L'officier qui commandait le fourrage. Les ennemis attaquèrent le fourrage. FOURRAGE, en termes d'Artillerie, se dit Du foin ou de l'herbe dont on se sert pour bourrer le canon, etc. FOURRAGER. v. n. Couper et amasser du fourrage. Il se dit principalement en termes de Guerre. Fourrager dans un champ, dans un village. L'armée a fourrage dans ce pays-là. On était contraint d'aller fourrager bien loin. Fourrager au vert. Fourrager au sec. Fig. et fam., C'est un homme qui va fourrageant dans tous les livres, se dit D'un compilateur, ou D'un plagiaire. FOURRAGER, s'emploie aussi comme verbe actif, dans le sens de Ravager. Fourrager tout un pays. Le troupeau a fourragé dans cette pièce de blé. Les lapins ont fourrage mon jardin. Fam., Fourrager des papiers, dans des papiers, Les mettre en désordre. FOURRAGÉ, ÉE, participe. FOURRAGERE. adj. f. T. d'Agricult. Il se dit Des plantes propres à être employées comme fourrage. Plantes fourragères. FOURRAGEUR. s. m. Celui qui va au fourrage. Soutenir les fourrageurs. Enlever des fourrageurs. Les ennemis tombèrent sur les fourrageurs. FOURRÉ. s. m. Endroit d'un bois, d'un bosquet, etc., où il y a un assemblage épais d'arbrisseaux, d'arbustes, de broussailles. Entrer, pénétrer dans le fourré d'un bois, ou absolument, dans le fourré. Se refugier, se cacher dans un fourre. FOURREAU. s. m. Gaîne, étui, enveloppe. Fourreau de velours. Fourreau de cuir. Fourreau d'épée. Le bout du fourreau. Tirer l'épée hors du fourreau. Tirer l'épée du fourreau. Fourreau de baionnelte. Fourreau de parapluie. Fourreau de siège. Fourreau de chaise. Fourreau de pistolet. Faux fourreau, Sorte de fourreau dont on couvre le véritable fourreau d'une épée, d'un pistolet, etc., pour le garantir de la poussière ou de la pluie. Prov. et fig., Coucher dans son fourreau comme l'épée du roi, ou simplement, Coucher dans son fourreau, Coucher tout vêtu. Prov. et fig., L'épée, la lame use le fourreau, se dit Des personnes en qui une grande activité d'ame ou d'esprit altère la santé. FOURREAU, se dit aussi de Certaines robes d'enfant. Il se dit encore de La peau qui couvre le membre génital d'un cheval. Un cheval qui a mal four reau. au FOURRER. v. a. Introduire, faire entrer, placer en quelque endroit, mettre parmi d'autres choses. Fourrer les bras dans le lit. Fourrer la main dans sa poche. Fourrer son bras dans un trou. Cette étoffe, celle tapisserie est toute perdue, il y a des trous à y fourrer la main. Elle lui fourre de gros morceaux dans la bouche. Il lui a fourré son épée dans le ventre. Il s'est fourré une écharde, une épine dans le doigt. Fourrez cela dans votre cassette. Fourrez vite cela dans votre poche. Il aura fourré cela dans un coin. Fourrez ce livre avec les autres. On l'emploie souvent avec le pronom personnel. Où s'est-il donc fourré? Se fourrer sous un lit. Le lièvre s'était fourré dans un trou. Fig. et pop., Fourrer tout dans son ventre, Dépenser, dissiper tout ce qu'on a pour satisfaire sa gourmandise. Fig. et fam., Fourrer son nez où l'on n'a que faire, Se mêler indiscrètement de quelque chose. On dit dans un sens analogue, Fourrer son nez partout. Fig. et fam., Chercher quelque trou à se fourrer, se dit De celui qui cherche quelque emploi, quelque condition, et qui a peine à en trouver. Fig. et fam., Ne savoir où se fourrer, Ne savoir où se cacher, ne savoir comment se dérober à la confusion qu'on éprouve. Il est si honteux de ce qu'il vient de dire, qu'il ne sait où se jourrer. FOURRER, signifie aussi figurément, Insérer hors de propos. Fourrer quelque chose dans son discours. Il a fait un livre où il a fourré tout ce qu'il savait. Il fourre toujours du latin dans ses plaidoyers, des proverbes dans la conversation. Il signifie encore figurément, Introduire quelqu'un dans une maison, dans une société, etc.; ou Le faire entrer, l'engager dans une affaire. On le prend ordinairement en mauvaise part. Je ne sais qui l'a fourré dans cette maison, dans cette affaire. cour. Il Il s'emploie, dans ce dernier sens, Dans toutes les acceptions qui pré- FOURRER, signifie en outre, Garnir, doubler de peau avec le poil. Fourrer une robe de martre. Fourrer d'hermine. Fourrer de petit-gris. Il signifie aussi, avec le pronom FOURRÉ, ÉE.participe. Habit fourré. Langues fourrées, Langues de Médaille, pièce de monnaie fourrée, Médaille, pièce de monnaie dont le dessus est d'or ou d'argent, et le dedans d'un métal inférieur. Cette pièce d'or, d'argent est fourrée. On dit maintenant, Médaille plaquée. Botte de paille, botte de foin fourrée, Botte dans laquelle, parmi de bonne paille ou de bon foin, on a mêlé de la paille ou du foin de moindre qualité. Fig. et fam., Fourrer quelque chose dans l'esprit, dans la tête de quelqu'un, Parvenir à lui faire comprendre quelque chose. Il est si stupide, si hébété, qu'on ne saurait lui rien fourrer dans la tête, dans l'esprit. On eut bien de la peine à lui fourrer dans la tête qu'il fallait.... Cela signifie aussi, Faire croire une chose à quelqu'un, la lui persuader, la lui mettre dans la tête. Qui a pu lui fourrer cette sotte idée dans l'esprit ? Vous vous fourrez dans la tete mille chimères, mille choses qui ne sont pas. On dit de même, avec le pronom personnel, qu'Une idée, une erreur, etc., s'est fourrée dans l'esprit, dans la tête de quelqu'un. FOURRER, signifie, par extension, Donner avec excès et sans réflexion. Elle gâte cet enfant, elle lui fourre re toujours en cachette de l'argent FOURRE, substantif. toujours à manger. Cette mère four En termes d'Escrime, Coup fourré, se dit Quand chacun des deux adversaires donne un coup et en reçoit un en même temps. On le dit, figurément et familièrement, Des mauvais offices que deux personnes se rendent mutuellement et en même temps. Ils ont fait un coup fourré. Fig. et fam., Porter un coup fourré, Rendre en secret un mauvais office à quelqu'un. à son fils. Fig. et fam., Paix fourrée, Fausse paix, faite de mauvaise foi par les deux parties, chacune ayant intention de la rompre, lorsqu'elle le croira utile à ses intérêts. Pays fourré, Pays rempli de bois, de haies, etc. L'armée se trouvait dans un pays fourré. Bois fourré, Bois qui est fort garni de broussailles et d'épines. Voyez Prov. et fig., Un innocent fourrè de malice, se dit d'Un homme qui est malicieux, et qui feint d'être simple et bon. FOURREUR. s. m. Marchand pelletier, artisan qui travaille en pelleterie. Marchand fourreur. La boutique d'un fourreur. FOURRIER. s. m. Officier qui sert sous un maréchal des logis, et dont la fonction est de marquer le logement de ceux qui suivent la cour. Les fourriers de la maison du roi, de la cour. Les fourriers ont fait le logement, ont fait, ont marqué des logements. Il signifie aussi, dans les troupes, Le sous-officier d'une compagnie qui est principalement chargé de pourvoir au logement des soldats quand ils passent dans quelque ville, et de répartir entre les escouades les vivres, les effets d'équipement, etc. Le fourrier de la compagnie. Le grade de fourrier. FOURRIERE. s. f. Office qui fournit le bois pour le chauffage de la maison du roi et des princes. La fourrière a fourni tant de bois. Chef de fourrière. Aide de fourrière. Garçon de fourrière. Il se prend également pour Le lieu où l'on met ce bois. Il faut prendre ce bois dans la fourrière. En Jurispr., Mettre un cheval, une vache, etc., en fourrière, Saisir un cheval, une vache, etc., pour cause de dégât, pour contravention, ou pour dette, et les mettre dans une écurie, dans une étable, où ils sont nourris, à tant par jour, aux dépens de celui à qui ils appartiennent, jusqu'à la réparation du dommage, jusqu'au payement de l'amende, ou jusqu'à ce qu'on les vende. Les chevaux de ce charretier ont été mis en fourrière. On dit de même qu'Un cheval, qu'une vache est en four rière. FOURRURE. s. f. Peau de certains animaux, précieuse par la couleur, la longueur, l'épaisseur du poil, et dont on se sert pour doubler, garnir ou orner les robes, les habits,etc.: on en fait aussi des manchons, des bonnets, etc. Une belle fourrure. Fourrure de martrezibeline, de petit-gris, d'hermine, de renard de Sibérie. Les belles fourrures viennent du Nord. Il se dit également d'Une robe fourrée, ou garnie, ou ornée de fourrures. La fourrure d'un président. La fourrure d'un docteur. Il signifie, en termes de Blason, Un fond de fourrure qui est ou d'hermine ou de vair. On ne met point fourrure sur fourrure. FOURVOIEMENT. s. m. (On prononce Fourvoiment.) Erreur de celui qui s'égare de son chemin. Au point du jour ils s'aperçurent de leur fourvoiement. Il se dit aussi figurément. Il est rare que l'on revienne d'un long fourvoiement. Il est tombé dans un étrange fourvoiement. Ce mot est peu usité. FOURVOYER. v. a, (Il se conjugue comme Employer.) Egarer, détourner du chemin. Ce guide nous a fourvoyés. Il se dit aussi figurément. Les mauvais exemples l'ont fourvoyé. Il s'emploie avec le pronom personnel, dans l'un et l'autre sens. La nuit est cause qu'ils se sont fourvoyès. Plus on suit ses passions, plus on se fourvoie. Avec ellipse du pronom, Faire fourvoyer quelqu'un, Faire qu'il se fourvoie. Ces diverses routes les ont fait fourvoyer. Il se dit, particulièrement, De méprises grossières. L'auteur de cet écrit s'est étrangement fourvoyé. Ce verbe est familier. FOURVOYÉ, Ég. participe. FOUTEAU.s. m. C'est un des noms vulgaires de l'arbre qu'on appelle plus ordinairement Hetre. FOUTELAIE. s. f. Lieu planté de fouteaux ou de hêtres. FOY FOYER. s. m. Åtre, lieu où se fait le feu. Oter la cendre du foyer. Fig. et fam., Aimer à garder son foyer, Aimer le repos, et mener une vie retirée. Le foyer d'un fourneau, La partie d'un fourneau où se place le feu, et dont le fond est garni d'une petite grille à travers laquelle la cendre tombe. FOYER, se dit aussi de La dalle de pierre ou de marbre que l'on met au devant d'une cheminée, pour éloigner du feu le plancher et les parquets. Il signifie, par extension, dans un Théâtre, La salle commune où se rassemblent les acteurs, et Celle où les spectateurs peuvent se réunir pour converser et pour se chauffer. Le foyer des acteurs. Le foyer du public. Le foyer de ce theatre est fort beau. Entrer au foger. Je n'ai point vu la piece, je suis resté au foyer, dans les foyers. Il se dit quelquefois figurément, surtout au pluriel, pour Maison, demeure, pays natal. Combattre pour ses foyers. Il a revu ses paisibles foyers. Rentrer dans ses foyers. FOYER, en termes de Physique, se dit de L'endroit où se réunissent les directions des rayons lumineux qui, partant d'un même point, sont réHéchis ou réfractés par des surfaces courbes. La chaleur des rayons réfléchis par un miroir sphérique concave se concentre à son foyer. Faire brûler un corps en le plaçant au foyer d'un miroir ardent, d'un verre convexe sur lequel tombent les rayons solaires. Par extension de ce même sens, on appelle Foyer, dans les courbes, Certains points où la concentration des rayonslumineux peut s'opérer d'une manière absolument rigoureuse. Foyer de l'ellipse, de la parabole. Foyer de lumière, Le point d'où part, d'où rayonne une lumière plus ou moins vive. Un foyer de lumière très-éclatant. Fig. et fam., Le foyer d'une matadie contagieuse, Le lieu où elle exerce le plus de ravages, le lieu où eile se manifeste d'abord, et d'où elle se répand au loin. On dit dans un sens analogue, Le foyer de la rébellion, de la sédition, etc. Fig., Cette ville est le foyer des lumières, Les arts et les sciences y fleurissent plus que partout ailleurs. En Chirur., Foyer purulent, L'endroit où se forme le pus dans les abcès. FRA FRAC. s. m. Habit d'homme qui ne couvre par devant que la poitrine, et qui se termine par derrière en deux longues basques plus ou moins étroites. FRACAS. s. m. Rupture ou fracture avec bruit et violence. Horrible fracas. Epouvantable fracas. Le vent a fait un grand fracas dans cette forêt. Le tonnerre est tombé sur une église, et y a fait un grand fracas. Il se dit, par extension, de Tout bruit semblable à celui d'une chose qui se fracasse. Le fracas du tonnerre. Le fracas des armes. Un torrent qui roule ses eaux avec fra cas. Il se dit également de Tout ce qui se fait avec tumulte, avec désordre et grand bruit. Quel fracas dans cette maison, dans cette assemblée! Ils firent leur entrée dans l'hôtel avec beaucoup de fracas. Ces plaisirs bruyants dont le fracas étourdit. Le fracas du monde. En termes de Peinture, Il y a du fracas, un grand fracas dans ce tableau, dans cette composition, se dit en parlant D'un tableau qui frappe et fatigne la vue par la multitude et la confusion des objets, par le trop grand éclat des couleurs, etc. FRACAS, se dit figurément en parlant Des personnes qui cherchent et qui obtiennent une sorte de vogue, qui font du bruit dans le monde. Ce prédicateur fait fracas. Cette beauté fait du fracas dans le monde. Les hommes vains aiment le fracas. Il se dit aussi en parlant Des choses qui excitent l'attention du public, qui font scandale. Ce livre fait fracas. La querelle de ces deux écrivains fait fracas. Cet article de journal cause bien du fracas, un grand fracas. Dans ce sens, il se prend le plus souvent en mauvaise part. FRACASSER. v. a. Briser, rompre en plusieurs pièces. Un éclat de bombe lui fracassa la jambe. Il a fracassé toutes les porcelaines, toutes les glaces. On l'emploie aussi avec le pronom personnel. Toutes ces porcelaines se sont fracassées pendant le transport. FRACASSÉ, ÉE. participe. FRACTION. s. f. Action par laquelle on rompt, on divise. En ce sens, il n'est usité que dans certaines phrases consacrées. Les pèlerins d'Emmaüs connurent Notre-Seigneur à la fraction du pain. Le corps de JÉSUS-CHRIST n'est point rompu par la fraction de l'hostie. Il signifie quelquefois, Portion, partie. Le sou était une fraction de la livre. Les opposants ne formaient qu'une très-petite fraction de l'assemblée. Il se dit particulièrement, en Arithmétique, Des quantités qui contiennent un certain nombre de parties de l'unité, et dont l'expression est généralement formée de deux termes, l'un, appelé Numérateur, exprimant le nombre des parties d'unité, et l'autre, appelé Dénominateur, indiquant combien il faudrait de ces parties pour former l'unité entière. Un demi(), deux tiers (3), trois quarts(), sont des fractions. Le calcul des fractions. Réduire plusieurs fractions au même dénomi nateur. Fraction décimale, Fraction exprimée en parties décimales de l'unité, comme des dixièmes, des centièmes, des millièmes, etc., lesquels s'écrivent à la droite des unités simples selon leur rang de subdivision, en les séparant de ces unités par une virgule, pour indiquer où les subdivisions fractionnaires commencent. Les fractions décimales cinq dixièmes (0,5) et cinquante centièmes (0,50) répondent à un demi (글). FRACTIONNAIRE, adj. des deux genres. T. d'Arithm. Il se dit De tout nombre, entier ou non, qui est actuellement présenté sous la forme d'une fraction; comme, qui vaut deux unités;, qui vaut deux unités plus, qui vaut seulement la dixième partie d'une unité. Nombre, expression fractionnaire. FRACTURE. s. f. Rupture avec effort. Fracture des portes. Il signifie particulièrement, en termes de Chirurgie, Solution de continuité, ou division faite subitement dans les os ou les cartilages durs, par la violence de quelque cause externe. Le traitement des fractures. Réduire une fracture. FRACTURER. v. a. T. de Chirur. Briser, casser. Fracturer l'avantbras, Fracturer le crâne. Avec le pronom personnel, L'os se fractura en plusieurs endroits. FRACTURE, ÉE. participe. Un os fracture. Un membre fracturé. FRAGILE. adj. des deux genres, Aisé à rompre, sujet à se casser. Fragile comme un verre. Un vase fragile. La porcelaine est belle, mais elle est fragile. Il signifie figurément, Qui n'est pas solidement établi, qui peut aisément être détruit. Fortune fragile. Biens fragiles. Les grandeurs de ce monde sont des biens fragiles. Il signifie aussi figurément, Sujet à tomber en faute. La nature est fragile. Esprit fragile. La chair est fragile. Sexe fragile. FRAGILITE. s. f. Disposition à être facilement cassé, brisé. La fragilité du verre. La fragilité de la porcelaine. Il signifie figurément, Instabilité. La fragilité des choses humaines. La fragilité de sa fortune. Il signifie encore figurément, Facilité à tomber en faute. La fragilité de notre nature. La fragilite hu maine. Les péchés de fragilité. FRAGMENT. s. m. Morceau de quelque chose qui a été cassé, brisé. Il se dit surtout en termes de Chirurgie, ou en parlant De choses considérables par leur prix, par leur rareté. Les fragments d'un os. Les fragments d'un vase précieux, d'une statue antique, d'une colonne, d'une inscription. Il se dit figurément d'Une petite partie qui est restée d'un livre, d'un Iraité, d'un ouvrage. Les frayments d'un poëme. Les fragments de Salluste, d'Ennius, etc. On n'a retrouvé que quelques fragments du grand ouvrage qu'il avait promis. Il signifie également, Morceau d'un livre, d'un ouvrage qui n'est point encore terminé, ou qui n'a pu P'être. Il n'a laissé qu'un fragment du livre qu'il voulait faire. Publier des fragments. Fragments historiques, philosophiques, poétiques, etc. FRAI, s. m. Action de frayer. Il se dit de L'action propre aux poissons pour la multiplication de leur espèce. Durant le frai les poissons sont maigres. Le temps du frai. Il se dit aussi Des œufs de poisson mělés avec ce qui les rend feconds. Du frai de carpes, de tanches, de grenouilles, etc. Il signifie encore, Le petit poisson. Ce n'est que du frai, il faut le remettre dans l'étang. Metire du frai au bout de la ligne pour servir d'appat. FRAL, signifie en outre, L'altération, la diminution de poids que l'usage et le frottement apportent à la monnaie. Cette pièce a beaucoup perdu par le frai. FRAICHEMENT. adv. Avec un frais agréable. Marcher la nuit pour aller fraichement. Etre loge fraichement. Il se dit aussi pour Froidement, au figuré. Nous sommes un peu fraichement ensemble. Accueillir fratchement quelqu'un. Ce sens ne s'emploie plus que par plaisanterie, pour adoucir l'idée que réveille le mot Froidement. Il signifie encore, Récemment, depuis peu. J'ai reçu fraichement de ses nouvelles. Tout fraichement arrivé. Ce sens et le précédent sont familiers. FRAICHEUR. s. f. Froid doux et modéré, qui tempère la chaleur de l'atmosphère, et qui cause une sensation agréable. La fraicheur du temps, de l'air. La fraîcheur de la nuit, des matinées. La fraicheur des bois. Une fraicheur délicieuse. La fraicheur du printemps. Marcher à la fraîcheur. On dit de même, La fraicheur de l'eau, d'une boisson, etc. La fraicheur du marbre, ête. Il signifie quelquefois, Froidure, froid. La fraicheur du soir est perfide dans cette saison. Il fait quelquefois des fraicheurs qui nuisent à la vigne. Il se dit, par extension, d'Une douleur causée par un froid humide. Gagner, avoir une fraicheur. Cela cause des fraîcheurs. Ce n'est point un rhumatisme, cen'est qu'une fruicheur. FRAICHEUR, se dit, figurément, Du fustre, du brillant, de l'éclat agréable des fleurs, du teint, des couleurs, etc. La fraicheur des fleurs. Cette rose a perdu sa fraicheur. La fraicheur du teint. La fraîcheur de La jeunesse, du jeune âge. Cette femme a un reste de fraîcheur, a encore de la fraicheur. La fratcheur du coloris, dans un tableau. Ces peintures ont conservé toute leur fraicheur. La fraicheur d'un costume neuf, d'une décoration nouvelle, etc. Fig., La fraicheur des pensées, de l'imagination, du style, se dit en parlant De la verve, jointe à la douceur et à la grâce, dans les conceptions de l'esprit. FRAICHEUR, en termes de Marine, se dit d'Un vent très-faible qui suit ou qui précède le calme. Voilà un peu de fraicheur. La brise est finie, il n'y a plus qu'une légère fraicheur. FRAICHIR. v. n. T. de Marine. Il se dit Du vent qui devient plus fort. Le vent fraichit. On dit aussi, impersonnellement, Il fraichit, il commence à fraichir. FRAIRIE. s. f. Partie de divertissement et de bonne chère, Etre d'une frairie. Faire frairie. Etre en frairie. Il est familier. FRAIS, AICHE.adj. Médiocrement froid, plus froid que chaud, et propre à tempérer une trop grande chaleur. Un vent frais. Une matinée fraiche. Nuit fraiche. Temps frais. Il fait un petit air frais. Eau fraiche. Boire d'un vin frais, ou adverbialement, Boire frais. Avoir les mains fraiches. Cette cave est très-fraiche. Ombrage frais. La terre est bien fraiche en cet endroit. Il se prend aussi pour Froid. Au printemps les matinées sont encore fraiches. En automne les matinées commencent à étre fraiches. En termes de Marine, Vent frais, Vent médiocrement fort, et hon pour faire route. Nous partimes par un vent frais. On dit de même, Une brise fraiche. On exprime aussi les différentes forces du vent, en ajoutant à Frais une épithète qui les distingue. Il vente beau frais, bon frais, grand frais, etc. FRAIS, signifie aussi, Récent, et se dit De ce qui est nouvellement produit, nouvellement cueilli, nouvellement arrivé, nouvellement fait, etc. Un œuf frais. Du pain frais. Des figues fraiches. Donner de l'herbe fraiche à un cheval. De la marée fraiche. Du poisson frais. Ce beurre est bien frais. Les traces en sont encore loutes fraiches. Quand une plaie est encore fraiche. Il s'emploie figurément, dans le même sens. Des lettres fraiches. Des nouvelles fraiches. De fraiche date. Pendant que j'en ai la mémoire fraiche, toute fraiche. Fig., La plaie est encore fraiche, toute fraiche, L'affliction est encore toute récente. Fig., Etre frais de quelque chose, En avoir la mémoire récente. Je suis tout frais de cette lecture. Il était encore tout frais de ses leçons, de ses exercices, de sa philosophie. On dit à peu près de même, Il est encore tout frais du collège, Il ne fait que d'en sortir. FRAIS, signifie aussi, Qui n'a point été salé, fumé, etc. Du beurre frais. Du saumon frais. De la morue fraiche. Duporcfrais. Desharengs frais. Il se dit encore Des choses sujettes à se sécher ou à se corrompre, lorsqu'elles n'ont point encore souffert d'altération, malgré le laps de temps. Ces herbes sont encore fraiches, quoique cueillies depuis plusieurs jours. Le pain de seiyle se conserve longtemps frais. Ce poisson est encore tres-frais. Les œufs que l'on conserve par ce procédé sont aussi frais au bout de six mois que le jour où ils ont été pondus. Il se dit quelquefois figurément, dans le même sens. Quoique la chose ait eu lieu il y a longtemps, j'en ai le souvenir très-frais. FRAIS, signifie en outre, Qui a de la fraîcheur, de l'éclat, du lustre, etc., se dit Des fleurs, du teint, des couleurs, des étoffes, etc. Meltre des fleurs dans un vase avec de l'eau, pour les tenir fraiches. Avoir le teint frais, le visage frais. Cette jeune personne est fraiche comme une rose. Une bouche fraiche. Des lèvres fraiches et vermeilles. Ces couleurs sont encore très-fraiches. Elle avait un costume très-frais et du meilleur goût. En Peinture, Coloris frais. Etre frais, en parlant Des personnes, signifie quelquefois, Avoir bon visage, avoir un air de vigueur, de santé. Etre frais et gaillard. Ce vieillard est encore tres-frais. Je ne vous ai jamais vu si frais. On le dit aussi, figurément, populairement et par moquerie, De quelqu'un à qui il est arrivé un accident, ou qui en est menacé. Vous avez perdu tout votre argentau jeu; vous voilà frais. Si votre père vient à savoir vos fredaines, vous éles frais. Tu as fuit là une belle affaire; te voilà fraiche, ma pauvre enfant. On le dit de même D'un ouvrage de la main qu'on trouve mal fait, et qu'on veut dénigrer. Voilà un bel ouvrage! il est frais. Ce cheval a la bouche fraîche, Il a la bouche humide et écumeuse. FRAIS, signifie aussi, Délassé, qui a recouvré ses forces par le repos. Il est à présent tout frais. Il est frais et reposé. Frais et dispos. Nous primes des chevaux frais. Troupes fraiches, Troupes qui ne sont point fatiguées, qui n'ont point encore donné. FRAIS, substantivement, se dit d'Un air frais, d'une température fraiche, d'un froid modéré. Un frais agréable. Donner du frais. Chercher le frais. Voyager au frais. Aller au frais. Se tenir au frais. Prendre le frais. Mettre du vin au frais. Il commence à faire frais. Il fait frais. FRAIS, FRAICHE, s'emploient aussi adverbialement, et signifient, Nouvellement, récemment. Maison toute fraiche faite. Appartement tout frais décoré. Du beurre frais battu. Une fleur fraiche éclose. Des roses fraiches cueillies, toutes fraiches cueillies. Il est tout frais relevé de sa maladie. Frais venu. Frais arrivé. Frais émoulu. Il est tout frais émoulu de ses exercices. FRAIS. s. m. pl. Dépense, dépens. Grands frais. Frais immenses. Menus frais. Les frais de la guerre. Les frais d'un procès, d'un voyage, etc. Frais de transport. Frais de chargement. Frais de bureau. Frais d'impression. Frais de tournée. Frais funéraires ou d'enterrement. Faire les frais. Faire des frais. Payer les frais. Avancer les frais. Fournir aux frais. Se consumer en frais. Se mettre en frais. It en sera pour ses frais. Tous frais faits. Sur nouveaux frais. Déduire les frais. Les frais rabattus et déduits. Frais et loyaux coûts. À ses frais et dépens. A frais communs. A moitié de frais, ou elliptiquement, à moitié frais. A grands frais. A peu de frais. Tout s'en va en frais. Sans frais. Sans faire de frais. Frais ordinaires et extraordinaires. Frais privilégiés. Faux frais. Frais qui ne viennent point en taxe. Fam., Etre de grands frais, Coйter beaucoup à nourrir, à entretenir; ou, en général, Occasionner beaucoup de dépense à quelqu'un. Constituer quelqu'un en frais, Etre cause qu'il fait des frais, des dépenses. Se mettre en frais, Faire en quelque occasion de la dépense plus que de coutume. Fig. et fam., Se mettre en frais, en grands frais, se dit, par ironie, De celui qui ne fait qu'une petite partie de ce qu'il devrait faire, ou qui offre d'une chose beaucoup moins qu'elle ne vaut. Se mettre en frais, signifie aussi quelquefois, Faire des efforts pour réussir dans quelque entreprise, ou pour plaire en société, dans la conversation, etc. Fig. et fam. Recommencer sur nouveaux frais, Recommencer un ouvrage, un travail, comme si rien n'en eût été fait; ou Faire de nouveau quelque chose avec plus d'ardeur que la première fois, après s'être reposé, après avoir pris de nouvelles forces, Fig. et fam. A peu de frais, Sans beaucoup de peine, de travaux, de soins, etc. Il avait acquis de la réputation, de la gloire à peu de frais. On dit aussi, A moins de frais, Avec moins de peine, etc. Il est devenu célèbre à moins de frais. Fig. et fam., Faire les frais de quelque chose, Fournir la matière ou le fond de quelque chose, contribuer le plus à quelque chose. Il se dit surtout en parlant Des ouvrages d'esprit, de la conversation, etc. Il se garde bien de citer l'auteur qui a fait presque tous les frais de son érudition. Je me vis obligé de faire les frais, tous les frais de la conversation. FRAIS, signifie particulièrement, au Billard, à la Paume, etc., La dépense que l'on fait dans le jeu. Il a joué les frais, et il les a perdus. Ils sont sortis à moitié de frais. FRAISE. s. f. Petit fruit qui est fort agréable au goût, et qui vient sur une plante dont la tige est trèsbasse. Fraises rouges. Fraises blanches. Fraises de bois. Fraises de jardin. De l'eau de fraises. Cueillir des fraises. Un panier de fraises. Un bassin de fraises. FRAISE. s. f. On appelle ainsi Le mésentère de veau et d'agneau. Fraise de veau. Fraise d'agneau. FRAISE, se dit aussi d'Une espèce de collet à plusieurs doubles et à plusieurs plis ou godrons, qui tourne autour du cou, et qui a, par sa forme, quelque ressemblance avec une fraise de veau. Les fraises étaient anciennement fort à la mode. Fraise effilée. Fraise empesée. Fraise à l'espagnole. Fraise à languettes. Fraise godronnée. Fraise fermée. Fraise à tuyaux d'orgue. Fraise de blonde, de tulle. Il signifie encore, par analogie, Un rang de pieux qui garnit une fortification de terre par dehors, vers le milieu du talus, et qui présente la pointe à l'ennemi. Ouvrage de terre garni d'une fraise. Il signifie, en termes de Vénerie, La forme des meules et des pierrures de la tête du cerf, du daim et du chevreuil. FRAISER. v. a. Plisser en manière de fraise. Fraiser des manchettes. Fraiser du papier. Fraiser la pâte, La bien pétrir. FRAISER, en termes de Fortification, Garnir d'une fraise un bastion ou autre ouvrage de terre. Fraiser un chemin couvert, un retranchement. FRAISÉ, ÉE. participe. Des manchettes fraisées. De la pâte bien fraisée. Bastion fraisé et palissadė. FRAISETTE. s. f. Petite fraise. Les hommes portaient autrefois des fraisettes au lieu de manchettes, lorsqu'ils étaient en grand deuil. FRAISIER, s. m. Petite plante de la famille des Rosacées, qui produit les fraises, et dont la fleur est blanche. Planter des fraisiers. Fleurs de fraisier. Racines de fraisier. FRAISIL. s. m. (On ne prononce point I'L.) Cendre du charbon de terre, dans une forge. FRAMBOISE. s. f. Petit fruit bon à manger, qui croît sur un arbrisseau épineux. Framboise rouge. Framboise blanche. Un panier de framboises. De l'eau de framboise. Pâte de framboise. Conserve de framboise. Du vin qui sent la framboise, qui a un goût de framboise. FRAMBOISER. v. a. Accommoder avec du jus de framboise. Framboiser des groseilles. Framboiser des cerises. FRAMBOISÉ, ÉE. participe. Gelée de groseille framboisée. FRAMBOISIER. s. m. Arbrisseau épineux à fleurs rosacées, qui porte les framboises. FRAMEE. s. f. Arme des anciens Germains, des Francs. La framée était une espèce de lance. FRANC. s. m. Unité monétaire du système métrique, laquelle se divise en dix parties appelées décimes, et en cent appelées centimes. La valeur du franc est à peu près équivalente à l'ancienne livre tournois. La pièce d'un franc pèse un gramme. Payer un franc. Deux francs. Trois francs. Cing francs. Une pièce d'un franc, de deux francs, de cinq francs, de vingt francs. Un franc trente centimes. Payer le décime pour franc. Il s'employait également, autrefois, pour désigner La livre tournois; mais il n'était d'usage ni au singulier, ni avec les nombres primitifs, un, deux, trois et cinq. On l'employait avec la plupart des autres nombres. Quatre francs. Six francs. Sept franes. Dir francs. Vingt francs. Vingt-deux francs. Cent francs. Mille franes. Etc. Cependant, lorsqu'il ne s'agissait pas d'une somme ronde, on préférait le mot de livre. Ainsi on ne disait pas, Quatre francs dix sous, mais Quatre livres dix sous. Au marc le franc, se dit De la manière de répartir ce qui doit être reçu ou payé par chacun, en proportion de sa créance, ou de son intérêt dans une affaire. Les créanciers ont été payés au marc le franc. Les actionnaires ont contribué au marc le franc pour former la somme néces saire. FRANC, ANCHE. adj. Libre. Cet esclave en entrant en France est devenu frane et libre. Il a fait cette action de sa pure et franche volonté. Franc arbitre. Fam., Avoir ses coudées franches, les coudées franches, Avoir la liberté du mouvement des bras, des coudes. Cela se dit surtout De personnes qui sont à table. Il veut avoir ses coudées franches. Fig. et fam., Avoir ses coudées franches, les coudées franches, N'être point contraint ni gêné dans ce qu'on veut faire. Il peut faire son parc, son bâtiment aussi grand qu'il voudra, il a ses coudées franches, les coudées franches. Personne ne contrôle plus ses actions, il n'est plus en tutelle, il a ses coudées franches. Fig., Franc de toute passion, franc d'ambition, etc., Libre et exempt de toute passion, d'ambition, etc. Franc-bord, L'espace de terrain laissé libre sur le bord d'une rivière, d'un canal. On le dit, en termes de Marine, de Tout le bordage extérieur d'un bâtiment, depuis la quille jusqu'à la première préceinte. FRANC, signifie aussi, Exempt d'impositions, de charges, de dettes. Demeurer franc et quitte. Etre franc de toutes charges. Il a marié son fils franc et quitte. On appelait autrefois Villes franches celles qui ne payaient pas la taille. Foire franche. Port franc. Il vendit sa terre franche et quitte de toutes delles. Francs archers. Nom d'une sorte de milice qui avait été créée par Charles VII. Franc tenancier, Celui qui tenait des terres en roture, mais qui en avait racheté les droits. Franc de port, se dit D'une lettre, d'un paquet, etc., dont le port est payé par celui qui en fait l'envoi. Lettre franche de port. Paquet franc de port. Avoir ses ports francs, Être dispensé de payer le port des lettres qu'on reçoit par la poste. Jouer part franche, se dit Lorsque plusieurs personnes, jouant à qui aura quelque étoffe, quelque bijou, etc., conviennent que celui qui gagnera ne payera rien pour sa part. On dit dans le même sens, Avoir part franche, Avoir sa part dans quelque af |