de jaunes d'œufs, de persil, de capucines, etc. GARNITURE, se dit quelquefois de Ce qui se met à une chose pour la renforcer, pour la faire durer plus longtemps. Mettre une garniture à des bas. La garniture d'un chapeau. GARNITURE, Se prend aussi pour Un assortiment complet de quelque chose que ce soit. Une garniture de dentelles. Une garniture de boutons d'or. Il a sur sa cheminée une belle garniture de porcelaines. GARNITURE, en termes d'Imprimerie, se dit Des divers morceaux de bois ou de métal dont on se sert pour séparer les pages et former les marges. Garniture de bois. Garniture de fonte. GAROU. s. m. Il n'est guère usité que dans l'expression Loup-garou. Voyez LOUP-GAROU. GAROU.s. m. T. de Botan. Espèce de lauréole, appelée aussi Bois gentil, qui porte de petites baies rouges très-purgatives, et dont l'écorce trempée dans le vinaigre, sert à faire des vésicatoires. Voyez SAINBOIS. , GAROUAGE. s. m. Il ne s'emploie que dans ces phrases familières et peu usitées, Aller en yarouage, être en garouage, Aller en partie de plaisir dans des lieux suspects. GARROT. s. m. Partie du corps de certains quadrupèdes, et principalement du cheval, qui est située au-dessus des épaules, et qui termine le cou, l'encolure. Le garrot d'un cheval doit être haut et tranchant. Ce cheval a été blessé sur le garrot. Fig. et fam., Cet homme est blessé sur le garrot, Son crédit, sa réputation a reçu quelque atteinte, on lui a rendu de mauvais offices qui l'empêchent de s'avancer. GARROT. s. m. Morceau de bois court que l'on passe dans une corde dans un lien quelconque, pour le serrer en tordant. Serrez davantage le garrot de cette malle, de cette scie. Les chirurgiens se servent d'un petit garrot pour comprimer les artères. GARROTTER. v. a. Lier, attacher avec de forts liens. Il faut lier et garrotter ce prisonnier. Fig. et fam., Garrotter quelqu'un, Prendre toutes les précautions, tous les moyens imaginables pour l'empêcher de manquer aux engagements qu'il contracte, aux obligations qui lui sont imposées. Je l'ai trop bien garrotté par ce contrat, pour que sa mauvaise foi me donne aucune inquiétude. GARROTTÉ, ÉE. participe. GARS. s. m. Garçon. Un jeune gars. Un grand gars. Il est familier. GARUS. s. m. (On prononce I'S.) Elixir dont on fait usage dans certaines affections de l'estomac. Le garus tire son nom de l'inventeur. On dit aussi, Elixir de Garus. GAS GASCON. s. m. On ne le met point iei comme un nom de nation, mais parce qu'il s'emploie, familièrement, dans le sens de Fanfaron, de hableur. Il se vante de telle et telle chose, mais c'est un gascon. Il se dit aussi adjectivement; et alors il fait au féminin Gasconne. Humeur gasconne. Air gascon. GASCONISME. s. m. Construction vicieuse usitée en Gascogne. Cela n'est pas français, c'est un gasconisme. GASCONNADE. s. f. Fanfaronnade, vanterie outrée. Cet homme se vante d'avoir été à trente combats, mais c'est une gasconnade. Il se vante d'étre fort riche, mais c'est une gasconnade, une pure gasconnade. Dire, faire des gasconnades. Il dit qu'il se battrait contre dix hommes, c'est une gasconnade. GASCONNER. v. n. Parler avee l'accent gascon, ou en imitant l'aecent gascon. GASPILLAGE. s. m. Action de gaspiller. Tout est au gaspillage dans cette maison. Il y a beaucoup de gaspillage dans cette administration. Quel gaspillage! Il est familier. GASPILLER. v. a. Gåter, mettre en désordre. Gaspiller des papiers. Gaspiller du linge. Il signifie aussi, Dissiper avec une folle prodigalité. Il a gaspille son bien en peu de temps. Its gaspillaient les trésors de l'Etat. Il se dit quelquefois figurément, dans le second sens. Gaspiller son temps. Ce mot est familier. GASPILLÉ, ÉE. participe. GASPILLEUR, EUSE. s. Celui, celle qui gaspille. Il est familier. GASTER. s. m. (On prononce l'R.) T. de Médec., emprunté du grec. Le bas-ventre, et quelquefois L'estomac. GASTRALGIE. s. f. T. de Médec. Douleur d'estomac. GASTRIQUE. adj. des deux genres. T. d'Anat. et de Médec. Qui appartient, qui a rapport à l'estomac. Artères gastriques. Nerfs gastriques. Liqueur, suc gastrique. Em gastrique. Il se dit substantivement, au féminin, Des artères gastriques. La gastrique inférieure. La gastrique supérieure. Etc. GASTRITE. s. f. T. de Médec. Inflammation de l'estomac. Gastrite aiguë. Gastrite chronique. Il est mori d'une gastrite. GASTRONOME. s. m. Celui qui aime la bonne chère, qui connaît l'art de faire bonne chère. C'est un gastronome. C'est un habile, un fameux gastronome. Il est familier. GASTRONOMIE. s. f. L'art de faire bonne chère. Il est très-versé dans la gastronomie. Il est familier. GASTRONOMIQUE, adj. des deux genres. Qui appartient, qui a rapport à la gastronomie. GASTRORAPHIE.s.f. T. de Chirur. Suture qu'on fait pour réunir les plaies du bas-ventre. GASTROTOMIE.s. f. T. de Chirur. Ouverture que l'on fait au ventre par une incision qui pénètre dans sa capacité. L'opération césarienne est une espèce de gastrotomie. GAT GATEAU. s. m. Espèce de pâtisserie faite ordinairement avec de la farine, du beurre et des œufs. Gâteau feuilleté. Acheter des gâteaux. Une part de gâteau. Le gâteau des Rois, Petits gâteaux. Gâteau d'amandes. Gâteau de riz. Prov. et par allusion à la fève qui se met dans le gâteau des Rois, Trouver la fève au gâteau, Faire une bonne découverte, une heureuse rencontre, trouver le nœud d'une affaire, d'une question. Prov. et fig., Avoir part au gâteau, Avoir part à quelque affaire utile, avantageuse. Fig., Partager le gâteau, Partager le profit. Il se prend le plus souvent en mauvaise part. Au lieu d'enchérir, ils se sont arrangés pour partager le gâteau. Gâteau de miel, La gaufre où les mouches d'une ruche font leur miel et leur cire. GÂTEAU, en Sculpture, signifie, Un morceau de cire ou de terre dont les sculpteurs remplissent les creux et les pièces d'un moule où ils veulent mouler une figure. GATE-ENFANT. s. des deux genres. Celui ou celle qui par excès d'indulgence gate un enfant. C'est un vrai gâte-enfant, une vraie gâteenfant. Il est familier. GATE-MÉTIER. s. m. Celui qui, en donnant sa marchandise ou sa peine à trop bon marché, diminue le profit de son métier. Il ne se fait pas assez bien payer, c'est un gâtemétier. Il est familier GATE-PATE. s. m. Mauvais boulanger, ou mauvais pâtissier. Il se dit, figurément, de Celui qui fait mal ce qui est de son métier, de sa profession. Ce mot est familier. GATER. v. a. Endommager, mettre en mauvais état, détériorer, donner une mauvaise forme, etc. La nielle a gâté les blés. La gréle a gâté les vignes. La petite vérole lui a gáté le teint. La lecture continuelle gâte la vue. La pluie a gâté les chemins. Il a gâté sa maison en la voulant embellir. Le tailleur a gâté votre habit. Il s'est avisé de retoucher ce tableau, et l'a gâté. J'ai gâté cinq plumes avant de pouvoir en tailler une qui allåt bien. Fig., L'âge a gâté la main à cet écrivain, à ce chirurgien, L'àge lui a rendu la main moins légère, moins sûre. Fig. et fam., Se gâter la main, S'habituer à négliger les règles de l'art, en faisant des travaux peu soignés. Cet artiste s'est gate la main. GATER, se dit figurément en parlant Des choses morales, des productions de l'esprit, des affaires, etc. Nous étions fort joyeux, quand il vint, par sa présence, gâter notre plaisir. L'affectation gate les dons naturels. En voulant refaire son vers, il l'a gâté. Ce trait faux gâte tout le passage. Il a gâté ses affaires par sa mauvaise conduite. Fam., Gâter les affaires, Empécher, par malice ou par gaucherie, qu'un accommodement ait lieu; détruire le bon accord qui règne entre les personnes. C'est un homme sans talent qui gâtera les affaires. On dit à peu près de même : Cet événement pourrait bien gåter les affaires. Ils étaient sur le point de s'accommoder, mais il échappa à l'un d'eux un mot qui gâta tout. Fig., Gater le métier, Diminuer le profit de son métier, en donnant sa marchandise ou sa peine à trop bon marché. C'est gater le métier que de faire si bon marché de cette étoffe. Cela se dit aussi figurément. C'est un mari trop complaisant pour sa femme, il gate le métier. Gâter quelqu'un dans l'esprit d'un autre, Nuire à sa réputation, le desservir. Onl'a bien gâté dans l'esprit des honnêtes gens. Sa dernière action l'a gaté dans le monde. GATER, signifie aussi, Salir, tacher. Un cheval m'a éclaboussé, et a gâté mon habit. Fig., Gåter dupapier, Écrire beaucoup et mal, ou Ecrire des choses inutiles. C'est un homme qui a gâte bien du papier dans sa vie. GATER, signifie encore figurément, Être trop indulgent pour quelqu'un, entretenir ses défauts, ses vices par trop de complaisance, trop de douceut. Il ne faut point laisser cel enfant entre les mains de sa mère, elle le gâte. Vous êtes trop bon pour vos domestiques, vous les gåtez. Il signifie également, Corrompre, dépraver l'esprit, les goûts, les mœurs, etc. La lecture des mauvais livres, des romans, la mauvaise compagnie, gâtent les jeunes gens, leur gåtent l'esprit. Onl'a gâté par de fausses louanges. GATER, se joint aussi avec le pronom personnel, et signifie au propre, Se corrompre. La viande se gate dans la chaleur. Ces confitures se gâteront à l'humidité. Ce vin commence à se gâter, il se gâte. Ces fruits se sont gâtés. Il se dit, figurément, en parlant Des changements de bien en mal, de la dépravation des mœurs, du goût, etc. Ce jeune homme se gâte depuis qu'il fréquente un tel. Je l'ai connu doux et modeste, il s'est gâté dans le commerce de ses nouveaux amis. Chez ce peuple, le goût et les mœurs se gâtèrent en même temps. Il s'est bien gâté, signifie aussi, II s'est bien décrié, il a bien perdu de sa réputation par sa faute. GATÉ, ÉE. participe. Fruit gáté. Viande gâtée. Cette femme, cette fille est gâtée, Elle a une maladie honteuse. Enfant gâté, Jeune enfant que son père et sa mère gatent par une trop grande indulgence. GATTILIEK. s. m. T. de Botan. Genre de plantes dont plusieurs espèces sont des arbrisseaux indigènes ouexotiques. L'agnus-castus est une espèce de gattilier. GAU GAUCHE. adj. des deux genres. Qui est opposé à droit. Il se dit, dans l'homme, Du côté où se font sentir les battements du cœur. Le côté gauche. La main gauche. Le pied gauche. L'œil gauche. La rate est du côté gauche. A main gauche. Il se dit aussi Des animaux, dans la même acception. Le pied gauche d'un cheval. Un cheval qui galope sur le pied gauche. Il se dit substantivement, au fémi- | à gauche. Aller de droite à gau che. Appuyez un peu à gauche. Fig. et fam., Donner à gauche, Se tromper, ou Se mal con luire. nin, pour La main gauche, le côté gauche. S'asseoir a la gauche de quelqu'un. Pour arriver à cet endroit, il faut prendre sur sa дачche, sur la gauche. Se diriger vers la gauche. Cette compagnie tient la droite, et telle antre la gauche dans les marches, dans les cérémonies. Il prit la droite et lui laissa la gauche. Fig., en termes de l'Écriture sainte, Quand on fait l'aumône, il ne faut pas que la main gauche sache ce que fait la droite, ou simplement, Que votre gauche ne sache point ce que fait votre droite, Dans les bonnes œuvres, il faut éviter l'ostentation. GAUCHE, se dit aussi en parlant D'un bâtiment où l'on distingue deux parties, dont l'une répond au côté droit de l'homme, adossé à la façade du bâtiment, et l'autre au côté gauche. L'aile gauche d'un bâtiment. Il se dit de même, en parlant D'une armée, d'une troupe. L'aile gauche d'une armée. Le flanc gauche d'un bataillon, d'un peloton. Dans ce sens, on l'emploie souvent comme substantif féminin. La gauche d'un bataillon. La gauche d'une armée. Ce corps de cavalerie formait la gauche. Il couvrit sa gauche d'un marais. Des cris partirent de la gauche. Il se dit encore D'une rivière relativement au côté gauche de celui qui en suivrait le cours. La rive gauche du fleuve. Il se dit en outre Dela partie, de l'extrémité d'un objet qui répond au còté gauche du spectateur placé en face. Les figures qui occupent le côté gauche, la partie gauche du tableau. On l'emploie également.comme substantif féminin. La gauche d'un tableau. Ecrire un chiffre à la gauche d'un nombre. Il se dit particulièrement, dans certaines assemblées délibérantes, De la partie de l'assemblée qui répond au côté gauche du président. Le côté gauche de l'assemblée. Siéger au côté gauche. On l'emploie aussi très-souvent comme substantif féminin. Un membre de la gauche. Il fait partie de la gauche. GAUCHE, se dit quelquefois De ce qui est de travers, de ce qui est mal fait et mal tourné. La taille de cette pierre est gauche. Cet escalier est mal tourne, il est gauche. Cette partiede la toiture est gauche. Ce morceau de bois est gauche. Il signifie aussi figurément, Géné, contraint, sans grace. Ce grand garçon est bien gauche. Un air, un maintien gauche. Des manières gauches. Un compliment gauche. Il signifie encore, Maladroit. Cet homme est gauche à tout ce qu'il fait. Il est bien gauche s'il ne profite pas de celte occasion. Il a fait une réponse bien gauche, et qui peut le compromettre. À GAUCHE. loc. adv. Du côté gauche, à main gauche. Sa maison est à droite, et la mienne est à gauche. Faire demi-tour à gauche. Tourner à gauche. Quand vous serez à tel endroit, prenez à gauche. Par file Fig. et fam., Prendre une chose à gauche, La prendre de travers, la prendre autrement qu'il ne faut. A droite et à gauche, De tous côtés, de côté et d'autre. Frapper à droite et à gauche. Fam., Prendre à droite et à gauche, Recevoir de toutes mains; prendre, tirer de l'argent de l'un et de l'autre. GAUCHEMENT. adv. D'une manière contrainte, gênée, ou maladroite. Cet homme se présente gauchement. Il porte cela fort gauchement. Il s'est conduit gauchement dans celle affaire. GAUCHER, ERE. adj. Qui se sert ordinairement de la main gauche au lieu de la droite. Il est gaucher. Elle est gauchère. Il est quelquefois substantif. C'est un gaucher, une gauchère. GAUCHERIE. s. f. Action d'une personne gauche, maladroite Depuis huit jours que ce domestique est à mon service, il n'a fait que des gaucheries. Cet homme a fait une étrange gaucherie. Il signifie aussi, Manque d'aisance. de grace, d'adresse. Il a toute la gaucherie d'un nouveau débarqué, Ce mot est familier. GAUCHIR. v. n. Détourner tant soit peu le corps pour éviter quelque coup. Il aurait été blessé de ce coup, s'il n'eût un peu gauchi. Il signifie, figurément et familièrement, Ne pas agir ou ne pas parler avec franchise. On n'aime point à traiter avec les gens qui gauchissent dans les affaires. Au lieu de me répondre nellement, il a gauchi. GAUCHIR, signifie encore, Perdre sa forme, se contourner. Ce panneau de menuiserie gauchit. GAUCHISSEMENT. s. m. Action de gauchir, ou Le résultat de cette action. GAUDE. s. f. T. de Botan. Espèce de réséda dont les teinturiers se servent pour teindre en jaune. GAUDE. s. f. Espèce de bouillie qu'on fait avec la farine du maïs ou blé de Turquie. On l'emploie souvent au pluriel. Un plat de gaudes. Il aime beaucoup les gaudes. GAUDIR (SE), v. pron. Se réjouir; ou Se moquer. Se gaudir de quel qu'un. Il est vieux. GAUDRIOLE. s. f. Propos gai, plaisanterie sur quelque sujet un peu libre. Dire une gaudriole. Conter des gaudrioles. Amer la gaudriole. GAUFRE. s. f. Ravon de miel, gå teau de miel. Manger une gaufre de miel. GAUFRE, se dit aussi d'Une espèce de pâtisserie mince et légère, cuite entre deux fers, et dont la surface présente ordinairement de petits carreaux ou des dessins en relief. Servir des gaufres. Manger des gaufres. Fig. et fam, Étre la gaufre dans une affaire, Se trouver entre deux extrémités fàcheuses, entre deux personnes puissantes et opposées; ou Étre dans une affaire la victime, la dupe. Cette phrase est peu usitée. GAUFRER. v. a. Empreindre, imprimer de certaines figures sur des étoffes, avec des fers faits exprès. Gaufrer du drap, du velours. GAUFRÉ, Éz, participe. GAUFREUR.s.m. Ouvrier qui gaufre les étoffes. GAUFRIER. s. m. Ustensile de fer dans lequel on fait cuire des gaufres. GAUFRURE. s. f. Empreinte que l'on fait sur une étoffe en la gaufrant. La gaufrure de ce velours n'est pas agréable. GAULE.s. f. Grande perche. Abattre des noix, des amandes, avec la gaule. GAULE, se dit aussi d'Une houssine dont on se sert pour faire aller un cheval. Faire aller un cheval avec une gaule. Donner des coups de gaule à quelqu'un. GAULER. v. a. Battre un arbre avec une gaule, pour en faire tomber le fruit. Gauler un pommier, un noyer. Gauler des pommes, des noix, des châtaignes, etc., Abattre des pommes, des noix, des châtaignes, etc., avec la gaule. GAULÉ, ÉE. participe. GAULIS.s. m. T. d'Eauxet Forêts. Il se dit Des branches d'un taillis qu'on a laissées croître. Lier des gaulis. Il se dit également, en termes de Vénerie, Des menues branches d'arbre que les veneurs plient ou détournent, quand ils percent dans le fort d'un bois. Détourner des gaulis. GAULOIS, OISE. adj. et s. Ce mot ne se met point ici comme un nom de nation, mais seulement parce qu'il est usité dans quelques phrases de la langue. Fam., C'est un vrai Gaulois, un bon Gaulois, C'est un homme franc et sincère. Probité gauloise, Probité sévère. Franchise gauloise, Grande fran chise. Avoir les manières gauloises, Avoir les manières du vieux temps. Fam., C'est du gaulois, se dit D'un vieux mot, d'une vieille façon de parler. Vous parlez gaulois. On dit adjectivement, dans un sens analogue, Tournure, expression gauloise. GAUPE. s. f. Terme d'injure et de mépris, qui se dit d'Une femme malpropre et désagréable. O la vilaine gaupe, la sale gaupe ! Il est trèsfamilier. GAURES. s. m. pl. Nom synonyme d'Infidèles, qu'on donne, dans la Perse et aux Indes, aux restes encore subsistants de la secte de Zoroastre, c'est-à-dire, aux ignicoles ou adorateurs du feu, désignés souvent aussi par le nom de Guèbres. GAUSSER (SE). v. pron. Se moquer, railler. Il se gausse de tout le monde. Vous vous yaussez de moi. Il est populaire. GAUSSERIE. s. f. Moquerie, raillerie. Il l'a dit par gausserie. Il est populaire. GAUSSEUR, EUSE. s. Celui, celle qui a coutume de se gausser des autres. C'est un gausseur. TOME I. Il s'emploie aussi adjectivement. Elle est naturellement gausseuse. Il est populaire. GAV GAVION. s. m. Gosier. Il a mangé comme un loup, il en a jusqu'au gavion. On lui a coupé le gavion. Il est populaire. GAVOTTE. s. f. Air de danse à deux temps, qui est composé de deux reprises, et dont le mouvement est quelquefois vif et gai, quelquefois tendre et lent. Jouer une gavotte. Il se dit aussi de La danse dont les pas sont faits sur cet air. Danser la gavotte. Danser une gavotte. GAY GAYAC. s. m. Voyez GAÏAC. GAZ GAZ. s. m. (On prononce le Z.) Τ. de Chimie. Il se dit de Tout fluide aériforme. L'air atmosphérique se compose de gaz oxygene, de gaz azote, et de gaz acide carbonique. Gaz hydrogène, ou Gaz inflammable. Gaz délétères. Le gaz qui se dégage des cuves en fermentation asphyxie les animaux. Gaz permanents, Ceux qui conservent l'état aériforme à toutes les températures connues. On appelle, par opposition, Gaz nonpermanents, ou Vapeurs, Ceux qu'un certain degré de froid réduit à l'état liquide. GAZ, se dit absolument Du gaz hydrogène carboné que l'on emploie pour l'éclairage. Eclairage au gaz. Ce magasin, ce théâtre est éclairé au gaz. Le gaz se tire principalement du charbon de terre. Un conduit de gaz. La lumière du gaz est plus vive que celle des lampes. Bec de gaz, Espèce de robinet en forme de bec de lampe, par lequel on donne issue au gaz distribué dans les conduits, lorsqu'on veut l'allumer pour qu'il éclaire. Payer tant par bec de gaz, tant par bec. Ouvrir, fermer un bec de gaz. GAZE. s. f. Espèce d'étoffe fort claire, faite de soie ou de fil d'or et d'argent. Gaze de soie. Gaze d'argent. Voile de gaze. GAZEIFIER. v. a. T. de Chimie. Transformer en gaz. On l'emploie surtout avec le pronom personnel. Se gazéifier. GAZÉLFIÉ, ÉB. participe. GAZEIFORME. adj. des deux genres. T. de Chimie. Qui est à l'état de gaz, qui ressemble à un gaz. GAZELLE. s. f. T. d'Hist. nat. Sorte de bête fauve, du genre des Antilopes, qui est plus petite que le daim, et qui est d'une grande légèreté. La gazelle est un animal d'A sie. GAZER. v. a. Mettre une gaze sur quelque chose. Il signifie aussi figurément et familièrement, Adoucir, déguiser ce qu'il y aurait de trop libre, d'indécent dans un discours, dans un récit, etc. Gazer un conte, une histoire. GAZÉ, ÉE. participe. GAZETIER. s. m. Celui qui com pose une gazette, qui publie une gazette. Il s'est fait gazetier. On ne le dit plus guère que par dénigrement, et il a été remplacé, dans l'usage ordinaire, par le mot de Journaliste. Il s'est dit aussi de Celui qui vendait ou qui donnait à lire les gazettes. Appelez le gazetier. GAZETIN. s. m. Petite gazette. Les gazetins sont ordinairement manuscrits. Il est peu usité. GAZETTE. s. f. Journal, écrit périodique, contenant les nouvelles politiques, littéraires ou autres. Gazette de France. Gazette littéraire. Gazette politique. Lire la gazette, les gazettes. Cette nouvelle a été mise dans les gazettes. Style de gazette. Il est aujourd'hui moins usité que Journal. Il se dit, figurément et par dénigrement, d'Une histoire, d'un poëme où les événements sont racontés d'une manière sèche et dénuée d'intérêt. Cette histoire est une gazette fort sèche et fort ennuyeuse. Ce poëme n'est qu'une gazette rimée, est une vraie gazette. Il se dit aussi, figurément et familièrement, d'Une personne qui rapporte tout ce qu'elle entend dire. Cette femme est la gazette du quartier. C'est une vraie gazette. GAZEUX, EUSE. adj. T. de Chimie. Qui est de la nature du gaz. Fluide gazeux. Substance gazeuse. GAZIER, s. m. Ouvrier en gaz. GAZOMETRE. s. m. T. de Chimie. Instrument qui sert à mesurer la quantité de gaz employée dans une opération. Il se dit, particulièrement, de L'appareil où l'on prépare le gaz hydrogène destiné à l'éclairage, et d'où il est distribué par des conduits aux divers endroits que l'on veut éclairer. Etablir ungazomètre. GAZON. s. m. Herbe courte et menue; ou La terre qui est couverte de cette herbe. Semer du gazon. Gazon épais, touffu. Gazon fleuri. Un lit de gazon. Un siège de gazon. Un bastion revêtu de gazon. GAZONS, au pluriel, se dit Des mottes de terre carrées et couvertes d'herbe courte et menue, dont on se sert pour faire des gazons artificiels, etc. Lever des gazons. Il faut porter là des gazons. GAZONNEMENT. s. m. Action de gazonner, ou L'emploi qu'on fait des gazons pour quelque ouvrage. GAZONNER. v. a. Revêtir de gazon.Gazonner un bastion. Gazonner les bords d'un bassin. GAZONNÉ, ÉB.participe. Un parterre gazonné. GAZOUILLEMENT. s. m. Petit bruit agréable que font les oiseaux en chantant, les ruisseaux en coulant. Le gazouillement des oiseaux. Le gazouillement d'un ruisseau. GAZOUILLER. v. n. Faire un petit bruit doux et agréable, tel que celui que font de petits oiseaux en chantant. On entend le soir les oiseaux qui gazouillent. Ce jeune serin commence à gazouiller. Il se dit aussi Du bruit que font les petits ruisseaux en coulant sur les 57 cailloux. Ce ruisseau gazouille agréablement. GAZOUILLIS.s.m. Gazouillement. Il est vieux. GEA GEAI. s. m. Oiseau d'un plumage bigarré, qui est du genre de ceux auxquels on apprend à parler. Prov. et fig., C'est le geai paré des plumes du paon, se dit, par allusion à une fable bien connue, D'une personne qui se fait honneur de ce qui ne lui appartient pas. GEANT, ANTE. s. Celui, celle qui excède de beaucoup la stature ordinaire des hommes. Grand comme un géant. A pas de géant. Taille de geant. Stature de géant. La guerre des géants contre les dieux. On voit à la foire une géante. Fig., Aller, marcher à pas de geant, Aller fort vite, faire de grands progrès dans quelque chose que ce soit. GÉANT, se dit quelquefois, par extension, Des animaux qui se distinguent par des proportions colossales. L'éléphant, ce géant des animaux. GEH GÉHENNE. s. f. Mot hébreu, qui se dit quelquefois, dans l'Écriture sainte, pour L'enfer. La géhenne de feu. Le feu de la géhenne. GEI GEINDRE. v. n. Gémir, ou se plaindre à diverses reprises, et d'une voix languissante et non articulée. Il ne s'emploie guère que pour blàmer ceux qui se plaignent de cette sorte pour la moindre incommodité. Il ne fait que geindre. Elle geint continuellement. Ce mot est familier. GEL GÉLATINE. s. f. Substance que l'on obtient sous forme de gelée, quand on traite les parties molles et solides des animaux par l'eau bouillante, et qu'on laisse refroidir la solution. Du bouillon de gélatine. Des tablettes de gélatine. La gélatine desséchée constitue la colle forte. La gélatine ne fait jamais partie des humeurs des animaux; mais toutes leurs parties molles et solides contiennent la matière propre à la former. GELATINEUX, EUSE. adj. Qui est de la nature de la gélatine, ou qui ressemble à la gélatine. Suc gélatineux. Substance gélatineuse. GELÉE. s. f. Grand froid qui pénètre les corps et qui glace l'eau. Une forte gelée. Ce temps nous promet de la gelée. Il y a eu de grandes gelées cet hiver. Beaucoup d'oliviers furent détruits par la gelée. Prov., La gelée n'est bonne que pour les choux. Gelée blanche, Couche très-blanche de glaçons menus, formée par la bruine, et qui paraît le matin sur les herbes, sur les toits, etc. GELÉE, se dit aussi d'Un suc de viande, ou de quelque autre sub stance animale, qui a pris, en se refroidissant, une consistance molle et tremblante. Gelée de veau. Un plat de gelée. Un pot de gelée. Gelée au rhum. Manger de la gelée. Gelée pour les malades. Gelée de poisson. Gelée de corne de cerf. Etc. Il se dit également Du jus que l'on tire de quelques fruits cuits avec le sucre, et qui se congèle étant refroidi. Gelée de groseille. Gelée de pomme. Des gelées de toute espèce. GELER. v. a. Glacer, endurcir par le froid, pénétrer par un froid excessif. Le froid a gelé l'eau du bassin, a gelé jusqu'aux pierres. Le froid a gelé le vin dans les caves. On l'emploie aussi avec le pronom personnel. L'eau se gèle. Il fait un si grand froid, que le vin se gèle dans le verre. Il se dit particulièrement Du dommage que le froid cause aux vignes, aux arbres, etc., surtout lorsqu'ils sont en boutons ou en fleurs. Le froid a gelé mes vignes. Tous les poiriers ont été gelés. GELER, signifie, par exagération, Causer du froid. Voilà une porte qui nous gèle. Vous avez les mains si froides, que vous me gelez. Je suis gelé de froid. Je suis tout gelé. Fig. et fam., Cet homme gèle ceux qui l'abordent, Son accueil est extrêmement froid. GELER, est aussi neutre. La rivière a gelé. Les doigts, les pieds lui ont geté. Les vignes ont gelé. Il signifie, par exagération, Avoir extrêmement froid. Cette chambre est si froide, qu'on y gèle. GELER, s'emploie aussi impersonnellement. Il gèle très-fort. Il a gelé bien serré. Il a gelé à pierre fendre. Prov. et fig., Plus il gèle, plus il étreint, Plus il arrive de maux, plus il est difficile de les supporter. GELÉ, ÉE. participe. Prov. et fig., Il'a le bec gelé, se dit D'un homme qui affecte de garder le silence. Dans le sens contraire, Il n'a pas le bec gelé, Il parle beaucoup, GELIF. adj. m. T. d'Eaux et Forêts. Il se dit Des bois qui ont été fendus par les grandesgelées. Arbres gelif's. GELINE. s. f. Poule ou poularde. Il est vieux. GELINOTTE. s. f. Petite poule engraissée dans une basse-cour. Gelinotte des bois, Espèce d'oiseau sauvage qui a beaucoup de ressemblance avec la perdrix, et dont la chair, est fort délicate. GÉLIVURE. s. f. T. d'Eaux et Forêts. Fente ou gerçure des arbres, causée par les grandes gelées. Cet arbre a des gélivures. GEM GÉMEAU. s. m. Jumeau. Il n'est usité qu'au pluriel, pour signifier, L'un des douze signes du zodiaque. Le signe des Gémeaux. Le soleil entre dans les Gémeaux au mois de mai.. GÉMINÉ, ÉE, adj. T. de Palais. Réitéré. Il s'est dit principalement dans ces locutions: Commandements géminés. Arréts géminés. GÉMINÉ, en Botanique, se dit Des parties qui naissent deux ensemble, ou qui sont rapprochées deux à deux. Feuilles géminées. GEMIR. v. n. Exprimer sa peine, sa douleur, d'une voix plaintive et non articulée. Je l'entendis gémir toute la nuit. Gémir de douleur. Il se dit figurément Des plaintes qu'excitent la tyrannie, l'injustice, le malheur, etc. Gémir sous la tyrannie, sous le joug. Gémir dans l'oppression, dans l'esclavage, dans les fers. La nation avait longtemps gémi sous le poids des impôts. Gemir sous le poids du malheur, des afflictions. GÉMIR, signifie encore, Être péniblement affecté d'une chose, en éprouver une vive et profonde peine. Il gémissait de voir triompher l'injustice. Il a causé des malheurs dont il gémira longtemps. Je gémis de votre erreur. Il en gémit au fond du cœur. Gémir de ses péchés devant Dieu. Gémir sur les pécheurs. GÉMIR, se dit aussi pour exprimer Le cri languissant et et plaintif plaintif de certains oiseaux. La colombe gémit. La tourterelle gémit. Il se dit quelquefois figurément, surtout en poésie, Des choses inanimées, lorsqu'elles font entendre quelque bruit, quelque murmure. L'enclume gémit sous le marteau. Le vent gémit dans les forêts. Il se dit, particulièrement, Des choses qui s'affaissent sous le poids, sous la pression d'une autre, ou que l'on suppose ne pouvoir la soutenir qu'avec effort. Il fait gémir tes coussins, les coussins gémissent sous le poids de son corps. La terre gémit sous ses pas. Fig. et par plaisanterie, Faire yémir la presse, Faire beaucoup imprimer. Il se dit surtout Des écrivains qui sont plus remarquables par leur fécondité que par leur talent. GEMISSANT, ANTE. adj. Qui gémit. Voix gémissante. D'un ton gemissant Un peuple gémissant. GEMISSEMENT. s. m. Lamentation, plainte douloureuse. Le gémissement des blessés, des mourants. Un long gémissement. Le gémissement de la colombe. Pousser des gemissements. Il se dit, figurément, Des plaintes en général. Les gémissements du peuple. Dieu entend les gémissements de l'opprimé. En termes de Dévotion, Gémissement de cœur, Sentiment de componction, vive et sincère douleur des péchés qu'on a commis. GEMISSEMENT, SE dit quelquefois, en poésie, Du bruit, du murmure que certaines choses font entendre. Le sourd gémissement des forels. GEMMATION. s. f. (On fait sentir les deux M, et l'E conserve le son qui lui est propre.) Développement des bourgeons, dans les plantes ligneuses et vivaces; ou L'époque de ce développement. GEMME. adj. m. Il se dit Des pierres précieuses, et Du sel qui se tire des mines. Des pierres gemmes. Du sel gemme. GÉMONIES. s. f. pl. T. d'Antiquité. Lieu qui était destiné chez les Romains au supplice des criminels, et principalement à exposer leurs corps après l'exécution. Son cadavre ful trainė aux gémonies. GEN GÉNAL, ALE. adj. T. d'Anat. Qui appartient aux joues. Les glandes génales. GENANT, ANTE. adj. Qui contraint, qui incommode. Cet homme est fort genant. Sa conversation est genante. Cet emploi exige une assiduité bien genante. GENCIVE. s. f. La chair qui est autour des dents, et dans laquelle les dents sont comme enchassées. Gencives vermeilles, saines, fermes, etc. Affermir les gencives. Avoir les gencives enflées. GENDARME. s. m. On appelait ainsi, anciennement, Un homme d'armes d'une compagnie d'ordonnance, qui était armé de toutes pièĉes, et qui avait sous ses ordres un certain nombre d'hommes à cheval. GENDARMB, s'est dit, plus tard, Des cavaliers de certaines compagnies d'ordonnance, quoiqu'ils fussent armés à la légère. Les gendarmes de la garde. La compagnie des gendarmes du roi. Les gendarmes de la reine. Les gendarmes de Bourgogne, de Berry. Les gendarmes écossais. Capitaine-lieutenant des gendarmes. Il se dit maintenant Des soldats d'un corps militaire qui a remplacé là maréchaussée, et qui est spécialement chargé de maintenir la sûreté et la tranquillité publique. Gendarme à pied. Gendarme à cheval. On a mis les gendarmes à ses trousses. L'accusé fut amené par des gendarmes. Gendarmes d'élite ou des chasses. Voyez GENDARMERIE. Fig., C'est un beau gendarme, se dit D'un homme qui a bonne mine à cheval, et qui manie bien un cheval. Cette phrase a vieilli. Fig. et fam., C'est un gendarme, un vrai gendarme, se dit D'une grande et puissante femme, qui a Pair hardi. GENDARME, Se dit encore, surtout au pluriel, Des bluettes qui sortent du feu. Il se dit aussi de Certains points qui se trouvent quelquefois dans les diamants, et qui en diminuent l'éclat et le prix. Ce diamant n'est pas parangon, il y a des gendarmes. GENDARMER (SE). v. pron. S'emporter mal à propos pour une cause légère. Pourquoi vous gendarmezvous pour si peu de chose? Il se gendarme mal à propos là-dessus. Il n'y a pas de quoi se gendarmer tant. Elle s'est gendarmée à celle proposition. Il est familier. GENDARMÉ, Ée. participe. GENDARMERIE.s.f. coll. On comprenait autrefois sous ce nom Tout le corps des gendarmes et des chevau-légers des compagnies d'ordonnance, autres que les gendarmes et les chevau-légers de la garde du roi. La gendarmerie de France. Le corps de la gendarmerie. Les seize compagnies de la gendarmerie. Capitaine-lieutenant de gendarmerie. GENDARMERIE, se dit aujourd'hui d'Un corps militaire qui a remplacé la maréchaussée, et qui est spécialement chargé de maintenir la sûreté et la tranquillité publique. Gendarmerie départementale. Gendarmerie des ports et arsenaux. Gendarmerie coloniale. Gendarmerie à pied. Gendarmerie à cheval. Caserne de gendarmerie. Officier de gendarmerie. Appeler la gendarmerie. La gendarmerie est à sa poursuite. Une légion, une compagnie, une brigade de gendarmerie. Gendarmerie d'élite, Troupe d'élite qui était composée de gendarmes à cheval. Dans la garde royale, la Gendarmerie d'élite portait aussi le nom de Gendarmerie des chasses, à cause du genre de service qu'elle était plus particulièrement chargée de faire auprès du roi. GENDRE. s. m. Nom que l'on donne à un homme, par rapport au père et à la mère de la femme qu'il a épousée. C'est mon gendre. Prendre un gendre. Choisir quelqu'un pour gendre. Prendre pour gendre. Prov., Quand la fille est mariée, il y a assez de gendres, Il se présente assez de gens qui l'auraient épousée. Cela se dit, figurément, De toutes sortes d'affaires, quand, après les avoir faites, on trouve encore de nouvelles occasions de les faire, dont on ne peut plus profiter. GENE. s. f. Torture, question, peine que l'on fait souffrir à quelqu'un pour l'obliger à confesser la vérité. Il souffrit la gene sans rien avouer. La gene est depuis longtemps abolie en France. Il se dit, par extension, de Ce qu'on fait souffrir à quelqu'un injustement et par violence pour lui faire dire quelque chose, pour en tirer de l'argent, etc. Des soldats mirent ce paysan à la gene pour lui faire avouer où était son argent. Ce sens vieillit. Il se dit aussi en parlant de Ce qui met à l'étroit, mal à l'aise, de ce qui empêche d'agir librement. Ces souliers me mettent à la gêne. Cette femme est à la gene dans son corset. Ce malade éprouve un sentiment de gène dans telle partie. Il y a un peu de gêne dans la respiration. Il se dit, quelquefois, de L'embarras que cause le séjour d'une personne chez une autre. Restez chez moi, il y aura place pour tout le monde, et vous ne me causerez aucune gêne. GÈNE, signifie figurément, Contrainte fåcheuse, état pénible où l'on se trouve. J'éprouve toujours un peu de gêne en sa présence. Les visites de certaines personnes mettent à la gene. C'est une gene cruelle, une terrible gene, de n'oser jamais dire ce qu'on pense. C'est une gêne continuelle de passer sa vie avec des gens cérémonieux. La difficulté de la rime met l'esprit du poëte à la géne. Fam., Etre sans géne, se dit Des personnes qui prennent leurs aises, sans s'inquiéter de l'embarras ou du déplaisir qu'elles peuvent causer. Cet homme est tout à fait sans gene. On dit dans un sens analogue, C'est un monsieur sans gêne. Se donner la gene, se mettre l'esprit à la gêne pour quelque chose, S'inquiéter, se tourmenter, faire de grands efforts d'esprit. Il se donne la gene en faisant des vers. Il s'est mis l'esprit à la gêne pour trouver cette démonstration. GÈNE, signifie quelquefois, Pénurie d'argent, état voisin de la pauvreté. Eprouver quelque gene. Etre, dans la gene. GENEALOGIE. s. f. Suite énoncée, dénombrement des ancêtres de quelqu'un, ou des autres parents. Longue, grande, ancienne généalogie. Généalogie obscure. Faire une généalogie. Faiseur de généalogies. Dresser une généalogie. Savant en généalogie. Arbre de genéalogie. Chez les Arabes, les chevaux ont ordinairement une généalogie. Fam., Étre toujours sur sa genéalogie, Parler toujours de sa maison, de sa noblesse. GENEALOGIQUE. adj. des deux genres. Qui appartient à la généalogie. Arbre généalogique. Degrés généalogiques. Histoire généalogique. Table généalogique. GENEALOGISTE. s. m. Celui qui dresse les généalogies, ou qui les fait. C'est un grand généalogiste. Généalogiste de l'ordre du SaintEsprit. Les généalogistes ont fait beaucoup de nobles. GENER. v. a. Incommoder, contraindre les mouvements du corps. Sa cuirasse le géne beaucoup. Cette femme a un corset qui la gene. Ce soulier me gene. Nous étions bien génés dans cette voiture On l'emploie aussi avec le pronom personnel. En vous yênant un peu, vous pourrez tous vous asseoir sur cette banquette. Il signifie, par extension, Embarrasser, empêcher le libre mouvement de quelque chose que ce soit. Cela gêne la circulation du sang. Il y a dans cette machine quelque chose qui en gêne les mouvements. Cet espace resserré génait les mouvements de notre armée. Gener la circulation des voitures. Gener la navigation. Il signifie également, Causer quelque embarras chez une personne. En restant quelques jours à sa campagne, je craindrats de le gener. Il signifie encore figurément, Tenir en contrainte, mettre quelqu'un dans un état pénible en l'obligeant de faire ce qu'il ne veut pas, ou en l'empêchant de faire ce qu'il veut. Gener le commerce, l'industrie. Cet homme-là me gêne dans mes projets, me gêne; je tâcherai de l'éloigner pour un temps. La présence de cet homme, de cette femme me génait, m'embarrassait, et je perdais contenance. J'étais gêné par la crainte de lui déplaire. Si vous avez de la répugnance pour ce таriage, ne le faites pas, je ne veux point vous gener. Je ne veux point |