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la lance haute, etc. Marcher la tete haute. Ce cheval porte la téte haute. Il a juré, la main haute, qu'il ne vous avait fait aucun tort. Le chevalier se présentą la visière haute. Tapisserie de haute lisse : voyez LISSE.

Fig., Il peut aller partout la tête haute, Il peut aller partout sans craindre, sans appréhender aucun reproche, aucun affront.

En termes de Blason, Épée haute, Épée droite.

En termes de Manége, Tenir la bride haute à un cheval, Lui tenir la bride courte.

Fig. et fam., Tenir la bride haute à un jeune homme, Lui laisser peu de liberté, le tenir de court. On dit de même, Tenir la main haute à quelqu'un, Le traiter avec sévérité, sans lui rien passer. Tenir la main haute dans une affaire, Se rendre difficile sur les conditions.

HAUT, signifie quelquefois, Profond. L'eau est fort haute entel endroit.

La marée, la mer est haute, se dit De la marée au moment où elle arrive à son plus haut point. On ne peut entrer dans ce port qu'à haute marée, qu'à la mer haute, etc.

Les eaux sont hautes, la rivière est haute, se dit D'une rivière qui est plus grosse qu'à son ordinaire. Dans la mème acception, on dit, Les hautes marées.

La mer est haute, signifie aussi que La mer est agitée.

La haute mer, La pleine mer. Aller en haute mer. Gagner la haute mer.

HAUT, en termes de Musique, se dit Des sons élevés, aigus. Sons hauts. Ton haut. Le ton de l'orchestre est trop haut, n'est pas assez haut.

Il se dit, dans un sens analogue, en parlant Des instruments. Votre violon est bien haut. Celle flûte est beaucoup trop haute.

HAUT, se dit aussi De la voix, lorsqu'elle est sonore, éclatante, et qu'elle se fait entendre de loin. Avoir la voix haute, le verbe haut. Cet homme a la parole trop haute. Par

lez d'un ton plus haut, d'un ton moins haut. Réciter, lire à haute voix, à haute et intelligible voix. Crier à haute voix. Jeter, pousser les hauts cris.

Fig. et fam., Prendre le haut ton; le prendre d'un ton haut, sur un ton haut, sur le haut ton; etc., Prendre un ton fier, menaçant, arrogant. On dit dans le même sens, Etre haut en parole, avoir le verbe haut.

Fig. et fam., Jeter, pousser les hauts cris, Se récrier, se plaindre hautement. Cette innovation fit d'abord jeter les hauts cris.

Fam., Nous n'avons jamais eu ensemble une parole plus haute que l'autre, Nous avons toujours vécu en parfaite intelligence, nous n'avons jamais eu de querelle ensemble. Messe haute, Messe chantée.

HAUT, signifie aussi figurément, Grand, supérieur, excellent, éminent, distingué dans son genre. II se dit Des personnes et des choses. La haute administration. De hauts

emplois. De hautes fonctions. Hauts fonctionnaires. La haute magistrature. Le haut commerce. Parvenir aux plus hautes dignités. Une personne de haut rang, de haut parage, de la haute volée. Les hautes classes de la société. Une haute naissance. Les hauts faits. De hauts faits d'armes. Il a le courage haut. Haute fortune. Haule vertu. Haute piété. Les hautes spéculations de la philosophie. De hautes pensées. De hautes conceptions. Haute protection. Haute recommandation. Haute estime. Haute considération. Haute réputation. Avoir une haute opinion, une haute idée de quelqu'un.

Haute justice, La juridiction d'un seigneur dont le juge pouvait connaître de toutes causes, tant civiles que criminelles, excepté des cas royaux. Le seigneur auquel appartenait cette juridiction avait le titre de Seigneur haut justicier.

L'exécuteur de la haute justice, ou Le maitre des hautes œuvres, Le bourreau.

Haut et puissant seigneur, haute et puissante dame; très-haut et très-puissant seigneur, très-haute et très-puissante dame. Titres donnés, dans les actes et dans les monuments publics, aux grands seigneurs, aux personnes d'une qualité

relevée.

Très-haut et très-puissant prince, très-haute et très-puissante princesse. Titres donnés, dans les actes et dans les monuments publics, aux princes et aux princesses.

Substantiv. et absol., Le TrèsHaut, Dieu.

En Diplomatie, Les hautes puissances contractantes, se dit Des princes souverains entre lesquels se conclut un traité.

Absol., Hautes puissances, Titre que prenaient les états généraux des Provinces-Unies.

La chambre haute, se dit de La chambre des lords, des pairs, dans le parlement d'Angleterre.

Les hautes sciences, La théologie, la philosophie, et les mathémaliques. Les hautes classes d'un collége. ge, La philosophie, la rhétorique, et les mathématiques élémentaires et spéciales.

Le haut style, se dit d'Un style oratoire, élevé, soutenu. Ouvrage écrit dans le haut style. Il se prend quelquefois, ironiquement, pour Un style ampoulé et guindé. C'est là du haut style.

Le haut mal, L'épilepsie ou le mal caduc. Il tombe du haut mal. Haut appareil, Grande magnificence. Ce prince fit son entrée dans le plus haut appareil qu'on ait jamais vu.

Haut appareil, se dit, en Chirurgie, d'une des manières de faire Popération de la taille.

Haute pression, Pression considérable. Machine à vapeur à haute pression.

En parlant Des cartes à jouer, Hautes cartes, Celles qui ont le plus de valeur. Au piquet, l'as est la plus haute carte. Il a toutes les hautes cartes.

Haut prix, Valeur considérable, extraordinaire. On le dit au propre et au figuré. Les denrées sont à très-haut prix. Au plus haut prix. Il met ses services à très-haut prix. La grandeur n'est pas d'un si haut prix, qu'on doive lui sacrifier le repos.

Haute paye. Voyez PAYE. En termes de Commerce, Les cafés, les blés, les vins, etc., sont hauts, Sont à haut prix. On dit dans un sens analogue, Le change est haut, les fonds sont hauts, etc.

L'argent est haut, On ne le prête qu'à un gros intérêt.

Fam., C'est un cadet de haut appétit, C'est un jeune homme à qui tout semble bon, ou qui aime à faire beaucoup de dépense.

Ce mets est de haut goût, Il est d'un goût relevé, il est poivré, salé, épicé.

Etre haut en couleur, Avoir le visage rouge, coloré.

Fig. et fam., Emporter quelque chose de haute lutte, Venir à bout de quelque chose, par autorité, par

force.

Une haute antiquité, Une antiquité fort reculée. Dans la haute antiquité. Dès la plus haute antiquité.

HAUT, se dit, en mauvaise part, De ce qui est excessif dans son genre. Haute insolence. Haute effronterie. Haute injustice. Il a fait une haute sottise.

Haute trahison, se dit Des crimes qui intéressent au premier chef la sûreté de l'État. Il fut accusé de haute trahison, de crime de haute trahison. On a souvent abusé du mot haute trahison. Les crimes de haute trahison doivent étre définis par la loi.

HAUT, signifie quelquefois particulièrement, Fier, orgueilleux, impérieux. C'est un homme haut. C'est une femme haute. Avoir un air haut.

Etre haut à la main, Étre impétueux, violent, prompt à user de voies de fait. Cette façon de parler a vieilli.

HAUT, s'emploie substantivement, et signifie, Elévation, hauteur. Cette maison a tant de toises de haut. Ce tableau a six pieds de haut sur cinq de large.

Tomber de son haut, se dit D'une personne qui tombe de toute sa hauteur. On le dit aussi, figurément et familièrement, D'une personne qui est extrêmement surprise de quelque chose. Il est tombé de son haut quand je lui ai dit cela. On dit quelquefois, dans le même sens, Il a pensé tomber de son haut.

Fig. et fam., Il y a du haut et du bas, des hauts et des bas dans la vie, La vie est mêlée de biens et de maux. Il y a du haut et du bas, des hauts et des bas dans l'humeur, dans l'esprit, dans la conduite, dans les ouvrages de cet homme, On y remarque de grandes inégalités. Dans le même sens, Avoir du haut et du bas, des hauts et des bas dans l'humeur, dans sa vie, dans sa fortune, etc.

HAUT, substantif, signific souvent, Le falte, le sommet, la partie supérieure. Le haut d'une tour, d'une montagne, d'un clocher. Il est tombe du haut de la maison en bas. Regarder de haut en bas. Le canon tirait de haut en bas. Du haut des cieux. Le haut du corps. Le haut de cette façade est orné d'un fronton. Ils ne portent qu'une touffe de cheveux sur le haut de la tête. Le haut d'une feuille de papier, d'une page, d'un tableau. Ecrivez cela en haut de la feuille, de la page. Le haut d'un tableau. Vers le haut.

CASSE.

En Impr., Haut de casse. Voyez En Musique, La voix de ce chanteur est belle dans le haut, Elle est propre à bien rendre les sons aigus, les notes élevées.

Sur le haut du jour, Vers le midi. Cette façon de parler a vieilli.

Le haut du pavé, La partie du pavé des rues qui borde les maisons. Prendre le haut du pavé. Ceder le haut du pavé à une dame.

Fig. et fam., Crier du haut de sa tête, Crier de toute sa force.

Prov. et fig., Gagner le haut, S'enfuir.

Fig. et fam., Traiter quelqu'un du haut en bas, de haut en bas, Le traiter avec dédain, avec hauteur.

Fig. et fam., Regarder quelqu'un du haut en bas, Le regarder avec un air de mépris. On dit dans le même sens, Regarder quelqu'un du haut de sa grandeur.

HAUT, s'emploie aussi adverbialement, et signifie, Dans la partie haute, à la partie supérieure. Monter haut, bien haut, plus haut. Des oiseaux qui volent haut. Etre haut perché, haut monté. La rivière monta très-haut en peu de temps. Vous avez placé cela trop haut. Elever une muraille assez haut pour qu'on ne puisse l'escalader.Cet arbre monte trop haut. Il demeure deux étages plus haut. Le coup est parti de plus haut.

Plus haut, signifie quelquefois, Ci-dessus, dans ce qui précède. Nous avons vu plus haut que... Ainsi qu'il a été dit plus haut.

Cheval monté haut ou haut monte, Cheval dont les jambes sont trop hautes, et ne sont point proportion

nées.

Fam., Étre pendu haut et court, Être exécuté à la potence.

Prov., Haut le pied, Allons, partons; allez, partez. On dit dans un sens analogue, Faire haut le pied, Disparaître tout d'un coup, s'enfuir. Haut-le-pied, s'emploie aussi substantivement, et signifie, Un homme qui ne tient à rien, qui n'a point d'établissement fixe, et qui peut disparaître d'un moment à l'autre. Ne lui prêtez point d'argent, c'est un haut-le-pied. Cette expression est familière.

Renvoyer des chevaux haut le pied, Les renvoyer sans ètre attelés ni montés.

En termes de Manége, Mener un cheval haut la main, Tenir la main des rênes haute, pour soutenir le cheval, pour l'empêcher de butter, de tomber, ou pour lui donner la fa

cilité de lever le devant, de faire des courbettes.

Fig. et fam., Haut la main, Avec autorité, ou En surmontant tous les obstacles, avec promptitude. J'en viendrai à bout haut la main. Il l'a emporté haut la main sur tous ses concurrents.

Fig. et fam., Cet homme le porte haut, Il se prétend de grande qualité; ou Il se prévaut de l'avantage que son rang, sa dignité, ses richesses, sa capacité, lui donnent.

viens d'en haut. Mouvement de bas en haut.

Par en haut, Par le haut. Passer par en haut.

Tirer en haut, pousser en haut, Vers le haut.

LA-HAUT, signifie quelquefois, Dans le ciel. -haut réside un juge incorruptible. On dit aussi, D'en haut, Du ciel. C'est un ordre d'en haut. Les grâces qui nous viennent d'en haut.

EN HAUT, s'emploie aussi comme locution prépositive. Il est tout en haut de la maison. Ecrivez ceci en haut de la page.

HAUT, pris adverbialement, s'emploie dans certaines phrases figurées, telles que les suivantes: Son génie ne s'était pas encore élevé si haut. La fortune semblait ne l'avoir si haut, que pour rendre sa chute par haut, Il fait un manége élevé.

plus éclatante. Pour découvrir les vrais coupables, il faut remonter plus haut. Quelque haut qu'on remonte dans l'histoire.

Monter haut, S'élever à un prix considérable. Faire monter bien haut des meubles, des livres, en les enchèrissant. On le dit aussi D'une dépense considérable. La dépense monte haut. Il ne croyait pas que le compte, que le mémoire montat si haut.

Reprendre une chose de plus haut, une histoire de plus haut, La raconter en la commençant d'un temps plus éloigné, pour mieux éclaircir le fait, pour rendre la narration plus claire. Pour bien vous instruire de cet événement, je reprendrai la chose de plus haut. Reprenons cette histoire de plus haut. On dit quelquefois dans le même sens, Remonter plus haut.

Reprendre les choses de plus haut, Remonter à des principes généraux, à des vérités antérieures.

HAUT, adverbe, signifie aussi, A haute voix, fort, d'un ton intelligible. Vous ne parlez pas assez haut. Parlez plus haut, ou elliptiquement, Plus haut. Il a dit cela tout haut. Crier très-haut.

Fig., Parler haut, le prendre haut, très-haut, Parler, répondre sans ménagement, arrogamment. Je saurai bien l'empêcher de parler si haut. Vous le prenez bien haut.

Fig., Penser tout haut, Faire connaître avec franchise, sans détour, sans réserve, ce qu'on a dans l'esprit.

Fig., Haut et clair, Franchement, nettement, sans chercher d'adoucissement, de détours. Parler haut et clair. Il a dit son sentiment haut et clair. Il s'en est expliqué haut et clair.

HAUT, adverbe, signifie également, en termes de Musique, Dans un ton haut. Vous l'avez pris trop haut en commençant. Sa voix ne peut pas monter plus haut. Ce violon n'est pas monté assez haut.

EN HAUT, LA-HAUT, loc. adverbiales. Dans le lieu qui est plus haut, qui est au-dessus. La locution haut rend ordinairement la désignation plus précise. Aller, monter en haut. Je loge en haut, et lui en bas. Ne laissez monter personne là-haut. Il est là-haut. Le coup est parti d'en haut, de là-haut. Je

PAR HAUT. loc. adv. On dit, en termes de Manége, Ce cheval va

Aller par haut et parbas, Vomir et aller à la selle. Cette drogue fait aller par haut et par bas, purge par haut et par bas.

HAUT-À-BAS. s. m. (H s'aspire.) Porte-balle, petit mercier qui porte sur son dos une balle où sont ses marchandises. Il est vieux.

HAUT-À-HAUT. s. m. (H s'aspire.) Cri de chasse que l'on fait pour appeler son camarade, et lui faire revoir la voie de son cerf pendant un défaut, ou pour l'appeler le matin au bois.

HAUTAIN, AINE. adj. (Hs'aspire.) Fier, orgueilleux. C'est un homme hautain. Une humeur hautaine. Avoir l'air hautain, la mine et les manières hautaines. Paroles hautaines. Ton hautain.

HAUTAINEMENT. adv. (H s'aspire.) D'une manière hautaine. Il est peu usité.

HAUTBOIS. s. m. (H s'aspire.) Instrument à vent et à anche, dont le ton est fort clair. Jouer du hautbois.

Il se dit aussi de Celui qui joue du hautbois. C'est un excellent hautbois.

Prov. et en jouant sur le mot, Jouer du hautbois, Abattre une futaie qu'il ne faudrait pas encore couper.

HAUT-DE-CHAUSSE ou HAUTDE-CHAUSSES. s. m. (H s'aspire.) La partie du vêtement de l'homme, qui le couvre depuis la ceinture jusqu'aux genoux. Mettre son hautde-chausse. Au pluriel, Hauts-dechausse, ou Hauts-de-chausses. Il est vieux: on dit maintenant, Culotte.

Prov. et fig., Cette femme porte le haut-de-chausse, Elle est plus maîtresse, elle a plus de pouvoir dans la maison que son mari.

HAUTE-CONTRE. s. f. (H s'aspire.) T.de Musique. Celle des quatre parties de la musique qui est entre le dessus et la taille ou ténor. Chanter la haute-contre. Une voix de haute-contre.

Il se dit aussi de Celui qui a une voix de haute-contre. C'est une haute-contre, une belle haute-contre. De belles hautes-contre.

HAUTEMENT. adv. (H s'aspire.) Il n'est guère d'usage au propre; mais au figuré il signifie, Hardiment, librement, résolument. Il ne le dissimula point, il le dit hautement. Je vous le déclare hautement. Je

lui soutins hautement que vous aviez raison. Je lui dis hautement ses vérités.

Il signifie aussi, Avec hauteur, avec vigueur, à force ouverte. Ille protège hautement. Il prend hautement les intérêts d'un tel. Se déclarer hautement pour quelqu'un.

HAUTESSE. s. f. (H s'aspire.) Titre qu'on donne au sultan. Un firman de Sa Hautesse.

HAUTE-TAILLE. s.f. (Hs'aspire.) T. de Musique. Voix moyenne entre la taille et la haute-contre. Il a vieilli.

HAUTEUR. s. f. (H s'aspire.) Dimension d'un corps en tant qu'il est haut. La hauteur d'une montagne, d'un clocher. Grande hauteur. La hauteur d'unmur. Unepalissade, un mur à hauteur d'appui. De la hauteur d'un pied. De trois pieds de hauteur. La hauteur de la marée. Les eaux s'élevèrent à une hauteur considérable. Les eaux atteignaient déjà la hauteur du premier étage.

Tomber de sa hauteur, se dit D'une personne qui, étant debout, vient à tomber de son long. Il est tombé de sa hauteur sur le pavé.

HAUTEUR, se dit aussi de L'élévation d'un corps placé, suspendu audessus de la terre ou de quelque autre surface horizontale. Cet oiseau vole à une très-grande hauteur. Cela est placé à une telle hauteur, que je ne puis y atteindre. Parvenus à telle hauteur, nous fimes nos observations barométriques. À la hauteur des nuages. La hauteur des cieux.

Il se dit, en Astronomie, de L'angle compris entre le plan de l'horizon et le rayon visuel mené au point du ciel que l'on veut désigner. La hauteur d'un astre. La hauteur du pole.

Prendre la hauteur du soleil, ou simplement, Prendre hauteur, Observer avec un instrument la hauteur angulaire dusoleil sur l'horizon.

Etre à la hauteur d'une ile, d'une ville, etc., Etre dans le même parallèle, dans le même degré de latitude. On l'emploie surtout en termes de Marine. Nous étions à la hauteur de Malte, de Lisbonne. Nous rencontrâmes un corsaire à la hauteur du cap Saint-Vincent.

HAUTEUR, signifie aussi, Profondeur. Ils jeterent la sonde pour prendre la hauteur de la mer en cet endroit-là. Elle avait tant de brasses de hauteur.

La hauteur d'un bataillon, d'un escadron, etc., La quantité des rangs dont il est composé. Ce bataillon était à six, sur six de hauteur. Cet escadron était à trois, sur trois de hauteur.

HAUTEUR, signific encore, Colline, éminence. Les ennemis gagnèrent une hauteur. Il y avait une hauteur qui commandait la place. La campagne était inondée, il prit son chemin par les hauteurs. Il fallut gagner les hauteurs.

HAUTEUR, se dit figurément, au sens moral, en parlant De ce qui est supérieur, éminent, d'un ordre élevé. Son génie ne parvint à cette hauteur qu'après de longs efforts.

La hauteur de ses conceptions. Etre à la hauteur de quelqu'un, Étre en état de le comprendre. Peu d'esprits sont à la hauteur de ce grand genie.

Etre à la hauteur du siècle, N'être pas étranger aux connaissances, aux idées, aux opinions du temps où l'on vit, en suivre le progrès. On dit de même, Etre à la hauteur des connaissances, desidées actuelles, etc.; et cela peut s'appliquer également Aux ouvrages d'esprit. Ce livre n'est point à la hauteur des connaissances actuelles.

HAUTEUR, signifie en outre figurément, Fermeté, fierté. L'ambassadeur soutint les intérêts de son maitre avec beaucoup de hauteur. Dans ce sens, il est aujourd'hui peu usité.

Il se dit presque toujours en mauvaise part, et signifie, Arrogance, orgueil. Il a parlé avec hauteur. Il s'est conduit en cette occasion avec une hauteur insupportable. Il le traite avec hauteur et mépris.

HAUTEURS, au pluriel, se dit Des actions, des paroles qui marquent de l'arrogance. Je ne puis supporter ses hauteurs. Ses hauteurs ne m'imposent point. Ses hauteurslui ont fait beaucoup d'ennemis.

HAUT-FOND. s. m. (H s'aspire.) T. de Marine. Foyez BAS-POND.

HAUT-LE-CORPS. s. m. (H s'aspire.) T. de Manége. Saut, bond que fait un cheval. Ce cheval fait des haut-le-corps.

Il se dit aussi, figurément et familièrement, Des premiers mouvements d'un homme auquel on fait des propositions qui le révoltent, D'un homme qui éprouve une grande surprise. Cette proposition tui fit faire un haut-le-corps. Il fit un haut-le-corps en me voyant pa

ou

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HAVE. adj. des deux genres. (H s'aspire) Pale, maigre et défiguré. Avoir le visage have. Il était horriblement have.

HAVIR. v. a. (H s'aspire.) Il se dit en parlant De la viande, lorsqu'on la fait ròtir à un grand feu, qui la dessèche et la brûle par-dessus, sans qu'elle soit cuite en dedans. Le trop grand feu havit la viande.

Il s'emploie aussi neutralement, ou avec le pronom personnel, La viande havit à un trop grand feu, ne fait que se havir. Ce mot est peu

usité.

HAVI, IE. participe.

HAVRE. s. m. (H s'aspire.) Il se disait autrefois d'Un port de mer quelconque. Havre assuré. Surgir au havre. Gagner le havre. Sortir du havre. Havre d'entrée. Havre de barre. Havre de toutes marées.

On ne le dit maintenant que de Certains ports qui restent la plupart sans eau à marée basse.

HAVRE-SAC. s. m. (H s'aspire.) Sac de peau dans lequel chaque fantassin renferme les effets à son usage, et qui se porte sur le dos à l'aide de deux bretelles. Le havre-sac d'un soldat. Faire la revue des havre

sacs.

Il se dit aussi Du sac que les gens de métier, en courant le pays, portent sur le dos avec des bretelles, et où ils mettent leurs provisions, leurs ustensiles, leurs outils. Le havre-sac d'un garçon de métier.

HE

HÉ. (H s'aspire.) Interjection qui sert principalement à appeler. He! l'ami! Hé! viens çà. Ces sortes de phrases ne s'emploient qu'en parlant A des personnes fort inférieures, ou avec lesquelles on vit très-familière

ment.

chose :

Hé, se dit également, soit pour avertir de prendre garde à quelque He! qu'allez-vous faire? soit pour témoigner de la commisération: , mon Dieu! Hé, pauvre homme, que je vous plains! soit pour marquer du regret, de la douleur: , qu'ai-je fait! Hé, que je suis misérable! soit pour exprimer quelque étonnement: He, bonjour! il y a longtemps qu'on ne vous a vu. Hé, vous voilà ? je ne vous attendais pas sitôt. Hé quoi! vous n'êtes pas encore parti!

Il se répète quelquefois, dans la conversation familière, pour exprimer Une sorte d'adhésion, d'approbation, etc. , hé, je ne dis pas non. Hè, hè, pourquoi pas ?

HEA

HEAUME. s. m. (H s'aspire.) Casque, habillement de tête d'un homme d'armes. Il est vieux, et ne s'emploie plus que dans le Blason.

HEB

HEBDOMADAIRE. adj. des deux genres. Qui se renouvelle chaque semaine. Recueil, journal hebdomadaire. Publications hebdomadaires.

HEBDOMADIER. s. m. Celui qui est en semaine, dans un chapitre ou dans un couvent, pour faire l'office et y présider.

HEBERGE. s. f. T. de Palais. Le point jusqu'où un mur est censé être commun entre deux bâtiments contigus, et de hauteur inégale.

HEBERGER. v. a. Recevoir chez soi, loger. Il nous hébergea. Nous avons été mal hébergés. Il est familier.

HÉBERGÉ, És, participe. HEBETER. v. a. Rendre stupide. La trop grande rudesse des maîtres est capable d'hébéter les enfants, de leur hébéter l'esprit. L'ivrognerie l'a tout hébété.

Ηἐβέτέ, έε. participe.

Il est aussi substantif. C'est un hébété. Il parle, il agit comme un hébété.

HEBRAÏQUE. adj. des deux genres. Qui appartient aux Hébreux. Il se dit surtout par rapport à la langue. La langue hébraïque. Caractères hébraïques. Phrase hébraïque. Grammaire hébraïque. Bible hébraïque.

HÉBRAÏSANT. s. m. Nom que l'on donne aux savants qui s'attachent particulièrement à l'étude de la langue hébraïque et du texte hébreu de l'Ecriture. C'est un bon hébraïsant.

HÉBRAÏSME. s. m. Façon de parler propre et particulière à la langue hébraïque.

HEBREU. s. m. Langue hébraïque. Il sait l'hébreu parfaitement.

Fig. et fam., Ce que vous dites est de l'hébreu pour moi, vous me parlez hébreu, Je n'entends rien à ce que vous dites.

HÉBREU, se dit quelquefois adjectivement pour Hébraïque, mais sans genre féminin. Le texte hébreu. Les livres hébreux.

HEC

HÉCATOMBE. s. f. Sacrifice de cent bœufs, ou de plusieurs animaux de différente espèce, que faisaient les anciens. Offrir une hécatombe. Apaiser le ciel par des hécatombes.

HECTARE. s. m. Nouvelle mesure agraire ou de superficie qui contient cent ares et qui surpasse de très-peu deux arpents anciens, à la mesure de vingt-deux pieds pour perche. Une piece de terre de six hectares. HECTIQUE. adj. f. T. de Médec. Il se dit D'une fièvre lente et continue, accompagnée d'une diminution progressive de l'embonpoint et des forces. Fière hectique essentielle. Fièvre hectique symptomatique,

HECTISIE, s. f. F. de Médec. Etat de ceux qui ont la fièvre hectique.

HECTOGRAMME. s. m. Nouvelle

mesure de poids qui contient cent grammes, et qui équivaut à peu près à trois onces deux gros et onze grains, ancienne mesure. L'hectogramme est le dixième du kilogramme.

HECTOLITRE. s. m. Nouvelle mesure de capacité qui contient cent litres ou environ sept boisseaux et sept dixièmes, ancienne mesure. Deux cents hectolitres de blé, de vin.

HEG

HÉGIRE. s. f. Terme pris de l'arabe, où il signifie, Fuite. Il se dit, parmi nous, de L'ère des mahométans, qui commence à l'époque où Mahomet s'enfuit de la Mecque. La première année de l'hégire répond à l'année 622 de JÉSUS-CHRIST.

HEI

HEIDUQUE. s. m. Volontaire esclavon, ou Fantassin hongrois. On donnait autrefois ce nom, en France, à Certains domestiques qui étaient vêtus à la hongroise, et qui portaient la livrée de leurs maîtres.

HEIN. (H s'aspire.) Interjection familière dont on accompagne quel

quefois une interrogation, ou une phrase qui exprime l'étonnement. Voulez-vous, hein? Hein, que dites-vous done là ?

HEL

HELAS. Interjection de plainte. Hélas! que deviendrons-nous ? Hélas! ayez pitié de moi. Hélas! quel malheur ! que je vous plains!

Il s'emploie quelquefois, familièrement, comme substantif. Il fit de grands hélas. Voyez le bel hélas.

HELER. v. a. (H s'aspire.) T. de Marine. Appeler, faire un cri à la rencontre d'un navire, pour demander d'où il est, où il va, ou pour faire d'autres questions à l'équipage. Héler un navire. On nous hela. Absolument, On hèle avec un porte-voix.

HELÉ, És, participe.

HELIANTHE. s. m. T. de Botan. Genre de plantes de la famille des Composées, auquel appartiennent le tournesol et le topinambour.

HELIANTHEME.s.m.T. de Botan. Genre de plantes, dont l'espèce la plus connue porte des fleurs d'un jaunę luisant disposées en épi.

HELIAQUE. adj. T. d'Astron. Il se dit Du lever et du coucher d'un astre, lorsque ces phénomènes s'opèrent à une époque de l'année où le soleil se trouve abaissé sous l'horizon exactement autant qu'il le faut pour que l'astre soit visible à l'instant précis auquel il se lève ou se couche. Le lever, le coucher hétiaque d'une étoile.

HELIASTES. s. m. pl. T. d'Antiq. grecque. Nom que portaient, à Athenes, Les membres d'un tribunal trèsnombreux, dont les assemblées, tenues en plein air, commençaient au lever du soleil. Le tribunal des héliastes.

HELICE. s. f. T. de Géom. et d'Archit. Ligne tracée en forme de vis autour d'un cylindre. Un escalier en hélice est composé de marches qui tournent avec une méme inclinaison autour d'un pilier cylindrique.

Il se dit aussi de Petites volutes qui entrent dans la composition du chapiteau corinthien.

Il se dit, en Conchyliologie, de Certains coquillages univalves, contournés en spirale. Le limaçon est une hélice.

HELICON. s. m. Montagne de Béotie, qui était consacrée à Apollon et aux Muses, et dont les poëtes emploient le nom dans certaines phrases figurées. Ainsi on dit, Il est au sommet de l'Hélicon, il est au bas de l'Hélicon, C'est un grand poëte, c'est un mauvais počte.

HELIOCENTRIQUE, adj. des deux genres. T. d'Astron. Il se dit Dulieu où paraîtrait une planète, si elle était vue du soleil, c'est-à-dire, si l'œil de l'observateur était au centre du soleil. La latitude, la longitude héliocentrique d'une planète.

HELIOSCOPE. s. m. T. d'Astron. Lunette destinée à regarder le soleil, et garnie à cet effet d'un verre coloré d'une teinte sombre, pour affaiblir la trop grande vivacité de la lumière transmise.

HELIOTROPE. s. m. T. de Botan. Genre de plantes qui contient une cinquantaine d'espèces : les plus connues sont l'Héliotrope du Pérou, fort recherché à cause de l'odeur suave de ses fleurs, qui lui a fait donner aussi le nom de Vanille par les jardiniers; et l'Héliotrope d'Europe, appelé vulgairement Herbe aux verrues, parce qu'on lui a longtemps attribué la propriété de faire tomber ces sortes d'excroissances.

HELIOTROPE, Se dit aussi de Quelques plantes dont la fleur suit le cours du soleil, comme le Tournesol. Voyez TOURNESOL.

Il s'emploie également comme adjectif des deux genres, dans le sens qui précède. Plantes héliotropes. HELIOTROPE, Sse dit encore d'Une pierre précieuse qui est une espèce de jaspe.

HELIX. s. m. T. d'Anat. Le grand bord, le tour de l'oreille externe. La rainure de l'hélix.

HELLANODICES ou HELLANODIQUES. s. m. pl. T. d'Antiq. grecque. Officiers qui présidaient aux jeux Olympiques.

HELLÉBORE. s. m. Voyez ELLE-
HELLÉBORINE. s. f. Voyez ELLE-

BORE.

BORINE.

HELLÉNIQUE. adj. des deux genres. T. d'Antiq. grecque. Qui appartient à la Grèce. Il s'emploie particulièrement dans cette locution, Corps hellénique, La confédération que formaient entre elles les diff rentes cités grecques qui avaient droit d'amphictyonie.

Il se dit quelquefois De la langue grecque ancienne, par opposition à la langue grecque moderne. La lanque hellénique. Dans le même sens, Tour, construction hellénique. On dit aussi substantivement, L'hellenique.

HELLENISME.s. m. Tour, expression, manière de parler empruntée du grec, ou qui tient au génie de cette langue. Les Grees faisaient des hellénismes en parlant latin, comme nous faisons souvent des gallicismes en parlant une autre langue que la nôtre.

HELLENISTE. s. m. Nom qui, chez les anciens, désignait en même temps les Juifs d'Alexandrie, les Juifs qui parlaient la langue des Septante, les Juifs qui s'accommodaient aux usages des Grecs, et les Grecs qui embrassaient le judaïsme.

Il signifie, parmi nous, Un érudit versé dans la langue grecque. Un savant helléniste.

HELOSE. s. f. T. de Médec. Renversement des paupières avec convulsion des muscles de l'œil.

HELVÉTIQUE, adj. des deux genres. Qui appartient à la nation suisse. Corps helvétique, Cantons helvetiques. Diète helvétique. Constitution helvétique.

HEM

HEM. (H s'aspire.) Interjection dont on se sert pour appeler. Hem, hem, venez çὰ.

HEMATITE, s. f. Sanguine, mine de fer d'un rouge brun. On dit aussi adjectivement, Pierre hématite.

HEMATOCELE. s. f. T. de Chirur. Tumeur formée par un épanchement plus ou moins considérable de sang dans le scrotum.

HEMATOSE. s. f. T. de Physiologie. Sanguification, action ou fonetion naturelle par laquelle le chyle se convertit en sang.

HÉMATURIE. s. f. T. de Médec. Pissement de sang.

HEMEROCALLE. s. f. T. de Botan. Genre de plantes liliacées, dont le nom, qui en grec signifie Beauté d'un jour, vient de ce que la plupart des espèces, et notamment l'Hemérocalle jaune, portent des fleurs remarquables par leur élégance, mais de très-peu de durée.

HEMI. Mot qui commence plusieurs termes de sciences et d'arts, et qui signifie Demi.

HEMICYCLE. s. m. Demi-cercle. Il se dit principalement d'Un lieu formé en amphithéâtre, pour une assemblée d'auditeurs et de specta

teurs.

HEMINE. s. f. T. d'Antiq. Mesure de capacité chez les Romains. Traité de l'hémine,

HÉMIPLÉGIE ou HÉMIPLEXIE. s. f. T. de Médec. Paralysie de la moitié du corps.

HÉMIPTERES. adj. et s. m. pl. T. d'Entomologie. Nom d'un ordre d'insectes qui comprend tous ceux dont la bouche est en suçoir, et dont les élytres sont en partie coriaces et en partie membraneux. La cigale, la cochenille, sont des insectes hémiplères.

HÉMISPHÈRE. s. m. La moitié d'une sphère. Il se dit principalement de La moitié du globe terrestre. L'hémisphère supérieur. L'hémisphère inferieur. Hemisphère austral. Hémisphère boréal. Hémisphère oriental. Hémisphère occidental. Notre hémisphère. L'autre hemisphère. L'un et l'autre hémisphère. Dans les deux hémisphères. Quand le soleil parait sur notre hémisphère.

En termes d'Anat., Les hémisphères du cerveau, Les deux moitiés du

cerveau.

HEMISPHÉRIQUE. adj. des deux genres. Qui a la forme d'une moitié de sphère, d'un hémisphère.

HEMISTICHE. s. m. La moitié d'un vers héroïque ou alexandrin. Il y a une césure, un repos à la fin du premier, hémistiche.

HEMOPTOÏQUE. adj. des deux genres. T. de Médec. Qui crache du sang, qui est atteint d'hémoptysie.

HEMOPTYSIE. s. f. T. de Médec. Crachement de sang, hémorragie de la membrane muqueuse qui tapisse les voies aériennes, le larynx, la trachée-artère et les bronches.

HEMORRAGIE. s. f. T. de Médec. écoulement du sang hors des vaisseaux qui doivent le contenir, avec ou sans rupture de leurs parois. Mourir d'une hémorragie. Après qu'on lui eut coupé le bras, il lui survint une hémorragie qu'on ne put arré

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HEMORROÏDAL, ALE. adj. T. de Médec. Il se dit Des vaisseaux sanguins de l'anus, qui est le siége des hémorroïdes. Veine hémorroïdale. Artère hémorroïdale. Vaisseaux hémorroïdaux.

Il se dit aussi Des tumeurs qui forment les hémorroïdes, et Du sang quien coule. Tumeurs hémorroïdales. Sang hémorroïdal. Flux hémorroidal.

Il s'emploie comme substantif féminin, en parlant Des artères hémorroïdales. L'hémorroïdale supérieure. L'hémorroïdale inférieure.

HEMORROIDES. s. f. pl. T. de Médec. Tumeurs arrondies et douloureuses qui se forment au pourtour de l'anus, et qui ordinairement laissent échapper de temps à autre une certaine quantité de sang. Hemorroïdes internes. Hemorroides externes. Ses hémorroïdes fluent. Ses hémorroïdes sont ouvertes, et il perd beaucoup de sang. Avoir les hémorroïdes. Etre sujet aux hémorroïdes.

Hémorroïdes sèches, Hémorroïdes qui ne coulent point.

HEMORROISSE. s. f. Il se dit de La femme malade d'un flux de sang, qui fut guérie en touchant la robe de Notre-Seigneur. Notre-Seigneur guérit l'hémorroïsse. L'hémorroïsse de l'Evangile.

HEMOSTATIQUE. adj. des deux genres. T. de Médec. Il se dit Des remèdes qui arrêtent les hémorragies.

Il se prend aussi substantivement, au masculin.

HEN

HENDÉCAGONE. adj. des deux genres. T. de Géom. Qui a onze angles et onze côtés. Figure hendécagone.

Il est aussi substantif masculin. Un hendécagone régulier.

HENDECASYLLABE.adj. des deux genres. (L'Sse prononce fortement.) Il se dit Des vers de onze syllabes. Il n'y a quère de vers hendécasyllabes qu'en latin et en italien. On les appelle aussi Phaleuques ou Phaleuces, dans la Versification latine.

Il s'emploie substantivement, au masculin. Un hendécasyllabe.

HENNIR. v. n. (H s'aspire. On prononce Hanir.) Il se dit Du cheval quand il fait son cri ordinaire. Ils furent découverts parce qu'un cheval se mit à hennir. Un cheval qui hennit après les juments, qui hennit après l'avoine.

HENNISSEMENT. s. m. (H s'aspire. On prononce Hanissement.) Le cri ordinaire du cheval. Le bruit des trompettes et le hennissement des chevaux.

HEP

HÉPAR. s. m. Nom que les anciens chimistes donnaient au foie de soufre ou sulfure alcalin.

HEPATIQUE. adj. des deux genres. T. d'Anat, et de Médec. Il se dit Des parties qui appartiennent au foie, et De certaines affections qui ont leur siége dans le foie. Veines

hépatiques. Artères hépatiques. Canal hépatique. Colique hépatique. Flux hépatique.

HÉPATIQUE. s. f. T. de Botan. Il se dit de Certaines plantes acotylédones, formées d'une membrane herbacée et rampante, qui croissent en général dans les lieux humides. La famille des hépatiques.

Il se dit aussi d'Une espèce d'anémone printanière, dont la fleur a de la ressemblance avec la marguerite double.

HEPATITE. s. f. T. de Médec. Inflammation du foie. Hépatite aiguë. Hépatite chronique.

HEPATITE. s. f. Pierre précieuse, ainsi nommée parce qu'elle est de la couleur du foie.

HEPTACORDE. s. m. T. de Musiq. Il se dit de La lyre ou cythare à sept cordes des anciens.

Il se dit aussi d'un système de sons composé de sept notes, tel que la gamme.

HEPTAGONE. adj. des deux genres. T. de Géom. Qui a sept angles et sept côtés. Une figure heptagone.

Il est aussi substantif masculin. Un heptagone régulier.

Il se dit particulièrement, en termes de Fortification, d'un ouvrage composé de sept bastions.

HEPTAMERON. s. m. Ouvrage composé de parties distribuées en sept journées. L'Heptameron de la reine de Navarre. L'Heptaméron rustique.

HEPTANDRIE. s. f. T. de Botan. Classe du système sexuel de Linné qui renferme les plantes dont la fleur a sept étamines.

HER

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HÉRALDIQUE. adj. des deux genres. Qui a rapport au blason, aux armoiries. Il ne s'emploie guère que dans ces locutions, Science héraldique, art héraldique.

HERAUT. s. m. (H s'aspire.) Offcier d'un prince ou d'un Etat souverain, dont l'emploi principal est de faire certaines publications solennelles, certains messages importants, et qui remplit en outre diverses fonetions dans les cérémonies publiques. Les hérauts d'Agamemnon. Chez les anciens, la personne des hérauts était sacrée. Le roi dénonça la guerre par un héraut. Un héraut vint sommer la place de se rendre. Les hérauts dénoncèrent la joute, le tournoi à tous les seigneurs du royaume. Les hérauts du moyenâge étaient juges des armoiries et des blasons. Heraut d'armes. Héraut du titre de Bourgogne, du titre de Bretagne, etc. La cotte d'armes, le caducée d'un heraut. Deux hérauts marchaient devant le roi.

HERBACE, EE. adj. T. de Botan. Il se dit, par opposition à Ligneux, Des plantes dont la tige est tendre et périt après la fructification. Plante herbacee. Tige herbacée.

De consistance herbacée, De la consistance d'une plante herbacée : cela ne se dit qu'en parlant Des parties tendres de quelque autre plante.

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