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HOUPER. v. a. (H s'aspire.) T. de Chasse. Appeler son compagnon. HOUPÉ, ÉE. participe. HOUPPE. s. f. (H s'aspire.) Assemblage de plusieurs filets de laine, de soie, etc., liés ensemble de manière à former un bouquet, une touffe, un flocon. La houppe d'un bonnet carré. La houppe d'une pomme de lit à l'ancienne mode. La houppe d'une ceinture. Mettre des houppes à des chevaux de carrosse. Une houppe à poudrer.

En Hist. nat., Houppe de poils, Petite touffe de poils plus ou moins divergents. Cette graine est surmontée d'une houppe de poils, d'une houppe.

En Anat., Houppes nerveuses, Petits mamelons nerveux répandus dans le tissu de la peau.

HOUPPELANDE. s. f. (Hs'aspire.) Sorte de vêtement large qui se met par-dessus l'habit. Houppelande grise. Houppelande de gros drap.

HOUPPER. v. a. (H s'aspire.) Faire des houppes. Houpper de la laine, La peigner.

HOUPPÉ, ÉE. participe. En Botan., Graine houppée, Graine surmontée d'une houppe de poils. HOURA. s. m. Voyez HOURRA. HOURAILLER. v. n. (Hs'aspire.) T. de Chasse. Chasser avec des hourets.

HOURAILLIS. s. m. (H s'aspire.) T. de Chasse. Meute de mauvais chiens de chasse.

HOURDAGE. s. m. (H s'aspire.) Maçonnage grossier de moellons ou de plåtras. On dit aussi, Hourdis. Il signifie également, La première couche de gros platre qu'on met sur un lattis pour former l'aire d'un plancher.

HOURDER. v. a. (H s'aspire.) Maçonner grossièrement, faire un hourdage. Hourder une cloison. HOURDÉ, ÉE. participe. Une cloison hourdée.

HOURDIS. s. m. (H s'aspire.) Voyez HOURDAGE.

HOURET. s. m. (H s'aspire.) On appelle ainsi Un mauvais petit chien de chasse. Il n'avait pour chiens de chasse que trois ou quatre hourets galeux.

HOURI. s. f. (Hs'aspire.) Nom que les mahométans donnent aux femmes qui doivent contribuer aux plaisirs des élus, dans le paradis de Mahomet.

HOURQUE. s. f. (H s'aspire.) Sorte de navire hollandais à fond plat, dont l'avant et l'arrière sont arrondis. Comme cette espèce de bàtiment navigue fort mal, les marins donnent par mépris le nom de hourque à tout navire qui est mal construit et qui ne marche pas bien.

HOURKA. s. m. (H s'aspire. Plusieurs écrivent, Houra.) Cri de joie que poussent les marins anglais, en J'honneur de leurs commandants, ou de quelque grand personnage qui visite un vaisseau. L'amiral, en montant sur son bord, fut salué par un hourra universel.

HOURRA, se dit aussi de L'attaque imprévue que font des troupes indisciplinées, ou des troupes légères, des Cosaques, des hussards, etc.,

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HOUSARD. s. m. (Hs'aspire.) Voyez HUSSARD.

HOUSE, ÉE. adj. (H s'aspire.) Crotté, mouillé. Il est arrivé tout house. Crotté, house. Il est vieux.

HOUSEAUX. s. m. pl. (Hs'aspire.) Sorte de chaussure de jambes contre la pluie et la crotte, comme sont les guètres, etc. Il est vieux, et ne s'emploie que dans cette phrase proverbiale et figurée, Laisser ses houseaux quelque part, Y mourir.

HOUSPILLER. v. a. (H s'aspire.) Tirailler et secouer quelqu'un pour le maltraiter, pour le tourmenter. Il est toujours à le houspiller.

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Il signifie figurément, Maltraiter quelqu'un de paroles, le critiquer le réprimander avec aigreur ou avec malice. Il a été bien houspillé, on l'a bien houspillé dans ce dernier pamphlet.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel, comme verbe réciproque, tant au propre qu'au figuré. Ils se houspillèrent l'un l'autre. Ils sont continuellement à se houspiller dans leurs écrits.

HOUSPILLÉ, ÉE. participe.
HOUSSAGE. s. m. (H s'aspire.)

Action de housser.

HOUSSAIE. . f. (H s'aspire.) Lieu où il croît quantité de houx. HOUSSARD. s. m. (H s'aspire.) Voyez HUSSARD.

HOUSSE. s. f. (H s'aspire.) Sorte de couverture qu'on attache à la selle d'un cheval, et qui couvre la croupe. Housse de drap, de velours. Housse brodée d'or et d'argent.

Housse de pied, et Housse en souliers, Housse qui non-seulement couvre en partie la croupe du cheval, mais dont les côtés descendent plus bas que la jambe du cavalier.

Housse trainante, Housse de cheval qui pend presque jusqu'à terre par les côtés. Un cheval couvert d'une housse trainante. Dans les cérémonies de deuil, on couvre les chevaux de carrosse et les chevaux de selle de housses de drap noir trainantes.

HOUSSE, se dit aussi Des couvertures d'étoffe légère dont on se sert pour couvrir les meubles de prix. Housse de lit. Housse de fauteuil, de canapé, etc.

Housse de carrosse, Couverture de velours ou d'écarlate dont les princesses et les duchesses couvraient l'impériale de leur carrosse. On dit en ce sens, Carrosse à housse.

HOUSSE, signifie également, La couverture du siége du cocher. Housse en broderie. Housse àfrange. Housse à écusson.

HOUSSER. v. a. (H s'aspire.) Nettoyer avec un houssoir. Housser une lapisserie. Housser des meubles.

Absolument, A-t-on balaye, houssé partout?

Houssé, ÉE. participe. Il se dit, en termes de Blason, D'un cheval qui a sa housse.

HOUSSINE. s. f. (H s'aspire.) Verge, baguette de houx ou d'autre arbre, dont on se sert pour faire aller un cheval, ou pour battre des habits, des meubles, etc. Donner un coup de houssine à un cheval. Il n'avait qu'une houssine. Battre un habit, un tapis avec une houssine.

HOUSSINER. v. a. (H s'aspire.) Battre avec une houssine. Faire houssiner ses habits.

Il signifie, figurément et familièrement, Battre quelqu'un avec violence. Il a été houssiné. Je le houssinerai si bien, que...

HOUSSINÉ, ÉE. participe.

HOUSSOIR. s. m. (Hs'aspire.) Balai de houx ou d'autre branchage, et le plus souvent de plumes. Donnez un coup de houssoir à ce tapis. HOUSSON. s. m. (H s'aspire.) Voyez l'article suivant.

HOUX. s. m. (H s'aspire.) Arbre toujours vert, dont les feuilles sont luisantes et armées de piquants, et dont le fruit est une baie d'un trèsbeau rouge. Les houx viennent dans les bois, dans les haies. Planter des houx dans un jardin. Tailler un houx en pyramide.

Houx panaché, Espèce de houx dont la feuille est vergetée de jaune. Houx-frelon, Petit houx, et Housson, Sous-arbrisseau dont les feuilles, toujours vertes, sont semblables à celles du myrte, pointues et piquantes, et dont les racines passent pour diurétiques et apéritives. Le houx-frelon croît ordinairement dans les bois.

HOY

HOYAU. s. m. (H s'aspire.) Sorte de houe à deux fourchons, qui sert à fouir la terre.

HUA

HUARD. s. m. (H s'aspire.) Nom d'oiseau, synonyme d'Aigle de mer ou Orfraie.

HUB

HUBLOT. s. m. (H s'aspire.) Т. de Marine. Petit sabord, petite ouverture carrée qu'on perce dans la muraille d'un vaisseau, pour donner du jour et de l'air à l'entrepont.

HUC

HUCHE. s. f. (H s'aspire.) Grand coffre de bois, dont on se sert principalement pour y pétrir le pain, et pour le serrer. La huche au pain. Pétrir du pain dans la huche.

La huche d'un moulin, Le coffre où tombe la farine.

HUCHER, v. a. (H s'aspire.) Appeler à haute voix ou en sifflant. Il est vieux, et n'est plus guère usité qu'à la chasse.

HUCHÉ, ÉE. participe.

HUCHET. s. m. (H s'aspire.) Cornet avec lequel on appelle ou on avertit de loin.

HUE

HUE. (H s'aspire.) Mot dont se servent les charretiers pour faire avancer les chevaux, et particulièrement pour les faire tourner à droite. Ils emploient de même les termes Huhau et Hurhau. Voyez DIA.

Prov., fig. et pop., L'un tire à hue et l'autre à dia, se dit Lorsque deux personnes, dans la conduite de l'affaire dont elles sont chargées, prennent des moyens qui se contrarient.

HUÉE. s. f. (H s'aspire.) Le bruit que des paysans assemblés pour une battue font après le loup, soit pour le faire lever, soit pour le pousser vers les chasseurs.

Il se dit, figurément, Des cris de dérision qu'une réunion de gens fait contre quelqu'un. Il fut accueilli par une longue huée. On lui fit de grandes huées. La canaille le poursuivit de ses huées. Pousser des huées. S'attirer des huées. Cette pièce excita les huées du par

terre.

HUER. v. a. (H s'aspire.) Faire des huées après le loup. Huer le loup.

Il se dit, figurément, Des cris de dérision qu'une réunion de gens fait contre quelqu'un. A peine eut-il ouvert la bouche pour parler, qu'on le hua. Il se fit huer de tout le monde. Huer un auteur, une pièce. ΗτÉ, ÉE. participe. HUETTE.s. f. Voyez HULOTTE.

HUG

HUGUENOT, OTE. s. (H s'aspire.) Sobriquet que les catholiques ues de France donnèrent autrefois aux calvinistes.

Il se dit aussi adjectivement. Le parti huguenot. La faction hugue

note.

HUGUENOTE. s. f. (H s'aspire.) T. de Cuisine. Petit fourneau de terre ou de fer avec une marmite dessus, propre à faire cuire quelque chose à peu de frais.

Il se dit aussi d'Un vaisseau de terre sans pieds, propre à être mis sur le fourneau.

OEufs à la huguenote, OEufs cuits dans du jus de mouton.

HUGUENOTISME. s. m. (H s'aspire.) Doctrine, profession de la religion réformée. Voyez HUGUENOT.

HUH

HUHAU. (H s'aspire.) Voyez HUE.
HUI

HUI. adverbe de temps servant à marquer Le jour où l'on est. Ce mot est vieux, et ne s'emploie qu'en style de Pratique. Ce jour d'hui, ou en un seul mot, Cejourd'hui, les Chambres assemblées. D'hui en un an. D'hui en un mois. Ces deux dernières locutions sont maintenant peu usitées.

HUILE. s. f. Nom donné à des substances inflammables, ordinairement liquides, qui sont de deux sor

tes: les huiles grasses, douces ou fixes; et les huiles volatiles ou essentielles, qu'on appelle autrement Essences. Les huiles grasses s'extraient par la compression, exercée à froid, si elles doivent être employées comme aliments ou comme medicaments; à chaud, si elles doivent servir seulement à l'éclairage, etc. Huile végétale. Huile animale. Huile siccative. Huile d'olive. Huile de faine. Huile de noix. Huile d'amandes douces. Huile de chènevis. Huile de navette. Huile de colza. Huile de ricin. Huile de lin. Huile d'œillette. Huile de poisson. L'huile de lin et l'huile d'œillette sont les huiles les plus siccatives. Couleurs broyées à l'huile. Couleurs à l'huile. Huile ou essence de térébenthine. Huile essentielle ou essence de lavande. Huile essentielle de rose, de citron. C'est aux huiles essentielles que les plantes doivent leur odeur. Les huiles essentielles s'obtiennent en distillant de l'eau sur les plantes ou parties de plantes odorantes. Les huiles essentielles sont bien plus inflammables que les huiles grasses.

Huile de pétrole, Sorte d'huile qui coule naturellement de certaines pierres, dans le Levant.

Peindre à l'huile, Peindre avec des couleurs broyées à l'huile. On dit dans le même sens: Peinture à l'huile. Tableau à l'huile.

HUILE, dans le langage ordinaire, se dit particulièrement Des huiles grasses. Faire le commerce des huiles. Frotter d'huile. Tache d'huile. Huile épurée. Eclairage à l'huile. Huile de lampe. Huile à brúler. Mettre de l'huile dans une lampe.

Il se dit plus particulièrement encore de L'huile d'olive. De bonne huile. D'excellente huile. L'huile d'Aix. Huile fine. Huile douce. Huile amère. Huile qui sent le fruit. De l'huile qui graisse. Huile rance. Huile figée. Huile bouillante. Baril d'huile. Il y a trop d'huile dans cette salade. Assaisonner avec de l'huile et du vinaigre. Des roties à l'huile. Un potage à l'huile. Friture à l'huile. Morue à l'huile.

Huile vierge, La première huile qui sort du pressoir, avant qu'on ait jeté l'eau bouillante sur les oli

ves.

Prov. et par exagérat., Il tirerait de l'huile d'un mur, se dit D'un homme qui sait tirer profit de tout. On tirerait plutôt de l'huile d'un mur, que de l'argent de cet homme, se dit D'un homme avare et te

nace.

Fig., Jeter de l'huile dans le seu, ou, plus ordinairement, sur le feu, Exciter une passion déjà très-vive, très-violente; aigrir des esprits qui ne sont déjà que trop aigris.

Fig., Les écrits de cet auteur sentent l'huile, Ils paraissent lui avoir coûté beaucoup de peine, beaucoup de veilles.

Prov. et fig., C'est une tache d'huile, se dit D'une flétrissure, d'une atteinte à la réputation, qui ne peut pas s'effacer, se réparer. On dit aussi, C'est une tache d'huile qui s'étend toujours, en parlant De cer

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Fig. et fam., Il n'y a plus d'huile dans la lampe, se dit en parlant D'une personne qui se meurt d'épuisement, dont les forces naturelles s'éteignent.

Fig. et pop., De l'huile de cotret, Des coups de bâton. On l'a frotté d'huile de cotret.

Les saintes huiles, Les huiles dont on se sert pour le chrême et pour l'extrême-onction. Il est bien malade, il a reçu les saintes huiles, c'est-à-dire, L'extrême-onetion.

HUILE, se dit aussi de Différentes compositions que l'on obtient en faisant macérer des fleurs ou d'autres substances dans de l'huile d'olive, d'œillette, etc., et qui sont employées comme médicaments ou comme parfums. Huile d'absinthe. Huile de camomille. Huile de castor. Huile de scorpion. Huile de fleurs d'orange. Huile rosat ou de roses de Provins. Huile de marjolaine. Etc.

Il se disait fort improprement, dans l'ancienne Chimie, de Substances très-différentes des véritables huiles. Huile de vitriol. Huile de tartre. Huile de Mars. Etc.

HUILER. v. a. Oindre, frotter avec de l'huile. Huiler une serrure. Huiler des ressorts, afin qu'ils aillent bien. Huiler du papier à châssis. Huiler du papier pour copier plus exactement un tableau, une estampe.

HUILÉ, ÉE, participe. Papier huile. HUILEUX, EUSE. adj. Qui est de nature d'huile, gras, onctueux. Substance huileuse. Baume huileux.

Il signifie aussi, Qui est comme imbibé ou frotté d'huile. Avoir les cheveux gras et huileux. Avoir le teint huileux, la peau huileuse.

Sauce huileuse, Sauce mal liée, et qui est devenue grasse en chauffant.

HUILIER. s. m. Espèce de vase destiné à contenir les burettes où l'on met l'huile et le vinaigre qu'on sert sur la table. Huilier d'argent. Huilier d'ébène. Huilier de cristal. Huilier de porcelaine.

HUIS. s. m. Vieux mot qui signifie, Porte, et qui n'est plus guère ușité qu'au Palais, dans la locution, A huis clos, A portes fermées et sans que le public soit admis. Audience à huis clos. On dit quelquefois substantivement, Le huis clos. Demander le huis clos, Demander, requérir qu'une affaire soit jugée à huis clos.

HUISSERIE. s. f. Assemblage de pièces de bois qui forment la baie, l'ouverture d'une porte. Poteau d'huisserie.

HUISSIER. s. m. Officier dont la principale charge est d'ouvrir et de fermer la porte du cabinet, de la chambre du roi, etc. Huissier du cabinet. Huissier de la chambre. Huissier de l'antichambre. Huissier de salle.

Il se dit également de Ceux qui se tiennent dans l'antichambre des ministres, des hauts fonctionnaires,

etc., pour introduire les personnes qu'ils reçoivent. Huissier au ministère de l'intérieur, de la justice, etc. Se faire annoncer par l'huis

sier.

Il se dit pareillement de Gens préposés pour faire le service des séances de certains corps, de certaines assemblées délibérantes. Les huissiers de la chambre des pairs, de la chambre des députés. Les huissiers de l'Institut.

Il se dit encore Des officiers publics qui sont principalement chargés de signifier les actes de justice, de mettre à exécution les jugements, etc., et dont plusieurs font le service des audiences du tribunal auquel ils appartiennent. Huissier du parlement. Huissier de la cour des comptes, de la cour de cassation. Huissier près la cour royale, près le tribunal de première instance de Paris. L'huissier d'une justice de paix. Un acte signifié par huissier. Cet huissier instrumente bien. Un huis

sier vint faire la saisie de ses meubles, Huissier audiencier. Huissier, faites faire silence, faites sortir les perturbateurs. Un huissier ouvrit les portes de l'auditoire. L'huissier qui appelle les causes.

Huissiers à verge, se disait autrefois Des sergents royaux reçus au Châtelet; et Huissiers à cheval, de Ceux qui avaient coutume d'exploiter à la campagne.

Huissiers de la chaîne, Huissiers à la suite du conseil, qui étaient chargés d'en exécuter les arrêts, et qu'on appelait ainsi parce qu'ils portaient une chaîne d'or au cou, avec la médaille du roi.

HUIT. adj. (H s'aspire.) Nombre pair contenant deux fois quatre. Le T ne se prononce point quand le mot Huit est suivi immédiatement d'un mot qui commence par une consonne. Huit compagnies. Huit cavaliers. Huit bonnes poires. Huit gros poissons. Tous les huit jours. Il me doit huit mille francs. Dans tous les autres cas, le T se prononce. Huit et huit font seize. Huit écus. Nous étions huit à table. De douze qu'ils étaient, il en reste huit. Cinquante-huit. Soixante et dix-huit.

D'aujourd'hui en huit, Dans huit jours. De lundi, de mardi en huit. HUIT, s'emploie aussi dans le sens de huitième. Page huit. Article huit. Henri huit, roi d'Angleterre. Le pape Grégoire huit. On écrit plus ordinairement, Henri VIII, Grégoire VIII.

Il est quelquefois substantif masculin, dans le premier sens; et alors le T se prononce toujours. Le produit de huit multiplié par six. On dit de même, Le nombre huit.

Le huit du mois, ou simplement, Le huit, Le huitième jour du mois. On dit de même, Le huit de la lune. HUIT, s'emploie également, comme substantif, pour désigner Le chiffre qui marque huit. Un huit de chiffre. Le chiffre huit (8). Ce huit est mal fait. Huit cent quatre-vingt-huit s'écrit par trois huit (888). On dit de mème, Le numéro huit.

Aux Jeux de cartes, Huit de cœur, de trèfle, etc., Carte sur laquelle

sont peints huit cœurs, huit trèfles, etc. Il avait brelan de huit. Il lui est rentré trois huit.

HUITAIN. s. m. (H s'aspire.) Реtite pièce de poésie composée de huit vers; ou Stance de huit vers, dans un plus long ouvrage.

HUITAINE. s. f. coll. (H s'aspire.) Nombre collectif de huit ou environ. Il n'est guère usité qu'en parlant De jours. Nous avons passé chez lui une huitaine de jours, ou simplement et plus ordinairement, une huitaine. Je laisserai passer une huitaine, la huitaine, avant de retourner chez lui. Il a promis de me payer dans la huitaine.

Il s'emploie surtout en style de Pratique. La cause a été remise à huitaine, à huit jours. A la huitaine. Assigné à huitaine. Les parties en viendront à la huitaine. Dans huitaine. Huitaine après.

HUITIEME. adj. des deux genres. (H s'aspire.) Nombre ordinal de huit. Le huitième siècle. Il a la huitième place. Il est le huitième, elle est la huitième sur la liste. Il arriva le huitieme jour. Le huitième jour du mois, ou elliptiquement, Le huitième du mois.

La huitième partie, ou absolument, Le huitième, Chaque partie d'un tout qui est ou que l'on conçoit divisé en huit parties égales. Il en doit un huitième. Avoir part à une affaire pour un huitième. Les trois huitièmes.

Droit de huitième, Droit d'aide qui se levait autrefois sur les vins en détail.

HUITIÈMEMENT. adv. (H s'aspire.) En huitième lieu. Sixièmement, septièmement, huitièmement.

HUITRE. s. f. Mollusque de mer à coquille bivalve irrégulière. Huitre à l'écaille. Pécher des huitres. Manger des huitres. Une cloyère d'huitres. Une douzaine d'huitres. Huitres bien fraîches. Huitres vertes. Ouvrir des huitres. Ecailler des huitres. Des huitres bien écaillées, mal écaillées. Déjeuner d'huitres. Huîtres marinées. Huitres frites. Faire parquer des huitres pour les engraisser. On dit L'écaille et non La coquille d'une huitre.

Prov. et fig., C'est une huitre à l'écaille, se dit D'une personne trèsstupide. Chanter, raisonner, jouer comme une huitre, Chanter, raisonner, jouer très-mal.

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Les misères, les infirmités humaines. Les passions humaines. L'industrie humaine. La sagesse humaine. La faiblesse humaine. Voix humaine. Figure humaine. Fragilité humaine. Les faiblesses humaines. Les faiblesses du cœur humain. Aucune puissance humaine ne serait capable de..... Cela est au-dessus du pouvoir humain, des forces humaines. Il est dépourvu de tout secours humain. Tous les secours humains lui manquent.

Les choses humaines, Les affaires du monde, toutes les choses auxquelles l'homme est sujet, les accidents qui arrivent dans la vie. Le cours des choses humaines.

Moyens humains, voies humaines, Tous les moyens, toutes les voies dont les hommes se peuvent servir. Tenter toutes les voies humaines, toutes sortes de moyens humains.

Lettres humaines, La connaissance de la grammaire, de la poésie, de la rhétorique, de l'histoire, de l'antiquité, et des auteurs anciens qui en traitent. Il est plus versé dans les lettres humaines que dans la théologie.

Plus qu'humain, se dit De ce qui excède la portée ordinaire de l'homme. Une pénétration, une intelligence plus qu'humaine. Une valeur plus qu'humaine.

Fig. et fam., N'avoir pas figure humaine, forme humaine, Etre mal fait, difforme; ou être extrêmement défiguré par quelque accident, par quelque maladie.

HUMAIN, signifie aussi, Sensible à la pitié, secourable, bienfaisant. Un prince humain. Vainqueur humain. Cet homme est très-humain et fort sensible aux misères d'autrui. Je ne connais pas de cœur plus humain. On dit dans un sens analogue, Avoir, montrer des sentiments humains.

N'avoir rien d'humain, Etre dur et impitoyable. HUMAIN, se dit substantivement et au pluriel pour Les hommes. Il n'est guère usité que dans le style poétique ou soutenu. Le maitre des humains. Il regarde avec mépris tout le reste des humains. Cela n'est pas au pouvoir des humains.

Il se dit quelquefois au singulier et familièrement pour Homme. C'est un bon humain, le meilleur humain du monde.

HUMAINEMENT. adv. Suivant la portée, la capacité, le pouvoir de l'homme. Cela est humainement impossible. On ne saurait humainement faire davantage. Humainement cela ne se peut faire.

Il signifie aussi, Avec humanité, avec bonté. Il le reçut humainement.Traiter humainement les vain

cus.

Humainement parlant, En parlant selon les idées communes.

HUMANISER, v. a. Rendre bon, humain; civiliser. Le commerce des Européens humanisa ces peuples sauvages.

Il signifie aussi, familièrement, Rendre plus traitable, plus favorable. Il se montre fort contraire à vos intérêts, mais on trouvera moyen de l'humaniser. Il ne pouvait vivre avec personne, la société et l'expérience l'ont humanisé.

Il s'emploie souvent avec le pronom personnel. Il commence à s'humaniser. Elle n'est plus aussi reveche, elle s'humanise.

HUMANISER, avec le pronom personnel, signifie particulièrement, Se dépouiller de certains sentiments et d'une certaine façon de vivre trop austère. Il s'était jeté dans la retraite, mais il commence à s'humaniser.

Il signifie quelquefois, Se conformer, s'accommoder à la portée des autres. C'est un homme d'un génie supérieur; mais il s'humanise avec les esprits ordinaires. HUMANISÉ, ÉE. participe.

HUMANISTE. s. m. Celui qui étudie les humanités dans un collége. Il se dit aussi, mais ordinairement avec une épithète, de Celui qui sait, qui enseigne les humanités. C'est un excellent humaniste. C'est un médiocre humaniste.

HUMANITÉ. s. f. Nature humaine. Les faiblesses de l'humanité. JÉSUSCHRIST s'est revêtu de notre humanité. Il a pris notre humanité. L'humanité de JÉSUS-CHRIST. La sainte humanité de JÉSUS-CHRIST.

Cela est au-dessus de l'humanité, Cela passe la portée ordinaire des forces de l'homme.

Prov. et fig., Payer le tribut à T'humanité, Mourir. Cette phrase signifie aussi, Se laisser aller à quelque faiblesse humaine.

HUMANITÉ, se prend souvent pour Le genre humain, les hommes en général. Les maux qui accablent l'humanité. Etre inspiré par l'amour de l'humanité. Les bienfaiteurs de l'humanité. Les services qu'il a rendus à l'humanité. Pour le bien de l'humanité.

HUMANITÉ, signifie encore, Bonté, sensibilité, compassion pour les malheurs d'autrui. Traiter quelqu'un avec humanité. Il l'a reçu avec humanité. Il est plein d'humanité. C'est un homme sans humanité. Il faut avoir renoncé à l'humanité, à toute humanité, à toute espèce d'humanité, pour n'être pas touché de... Il n'a aucun sentiment d'humanité.

HUMANITÉS, au pluriel, signifie, Ce qu'on apprend ordinairement dans les colléges jusqu'à la philosophie exclusivement. Il a fait ses humanités. Il a achevé ses humanités. Enseigner les humanités.

HUMBLE. adj. des deux genres. Qui a de l'humilité. Etre humble devant Dieu. Ceux qui sont véritablement humbles ne s'offensent point des mépris d'autrui. JÉSUS-CHRIST A dit: Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. Avoir d'humbles sentiments de soi-même. Les âmes humbles.

Il se prend quelquefois substantivement, surtout au pluriel. Dieu résiste aux superbes, et donne sa grâce aux humbles.

HUMBLE, en parlant De ce qui regarde la vie civile, signifie, Quí porte trop loin la déférence et le respect. Il est toujours humble et soumis de

vant lui. Étre humble devant les grands. En termes de civilité: Votre très-humble serviteur. Votre trèshumble servante.

Il se dit plus ordinairement Des choses; et, dans cette acception, il signifie, Qui marque du respect et de la déférence. Faire une humble prière. Faire un humble aveu de sa faute. Garder un humble silence. Présenter une très-humble requête. Faire une très-humble supplication. Faire de très-humbles remontrances au roi. En termes de civilité: Rendre de très-humbles grâces. Faire de très-humbles remerciments. Assurer de ses très-humbles respects. Etc.

Il se dit quelquefois pour Modeste. Avoir une humble défiance de soi-même. D'humbles vertus.

HUMBLE, se dit figurément De ce qui a peu d'élévation, peu d'apparence, peu d'éclat. L'humble violette. Les humbles fougères. Les superbes palais et les humbles cabanes. Un humble asile. Dans mon humble retraite.

Il signifie aussi figurément, Médiocre, peu relevé. Remplir les fonctions les plus humbles. Etre réduit à l'humble condition de valet. Le sort le plus humble. Une humble fortune.

HUMBLEMENT. adv. Avec des sentiments d'humilité. Se prosterner humblement devant Dieu. S'approcher humblement de la sainte table. Recevoir humblement les réprimandes. Souffrir humblement les injures, les affronts.

En parlant De ce qui regarde la vie civile, il signifie, Avec soumission, avec respect, avec modestie. Demander humblement pardon. Supplier très-humblement. Répondre humblement. S'incliner humblement. En termes de civilité, Je vous salue très-humblement.

HUMBLEMENT, s'emploie aussi, en poésie, dans le sens qu'on donne à Humble, quand on dit, L'humble violette. Elle croît humblement dans le fond des vallées.

HUMECTANT, ANTE. adj. Qui humecte. Il n'est guère usité qu'en parlant Des aliments et des boissons qui rafraîchissent. Donner des choses humectantes à un malade, à un homme d'un tempérament sec. Les fruits sont humectants.

Il se dit aussi substantivement, au masculin. Prendre des humectants. HUMECTATION. s. f. Action d'humecter; action des médicaments humectants.

HUMECTER. v. a. Rendre humide, mouiller. Humecter la terre. La rosée humecte la terre. Des larmes humectaient ses paupières.

Il signifie aussi, Rafraîchir, en parlant Des personnes. S'humecter les entrailles par des remèdes rafraichissants. S'humecter la poitrine.

Il s'emploie, dans l'un et dans l'autre sens, avec le pronom personnel. La terre s'est bien humectée. Les gens d'un tempérament sec doivent s'humecter.

HUMECTÉ, ÉE. participe. HUMER. v. a. (H s'aspire.) Avaler quelque chose de liquide en reti

rant son haleine. Humer un bouillon. Humer un œuf. Humer une couple d'œufs frais.

Humer l'air, humer le vent, humer le brouillard, etc., S'exposer à l'air, au vent, au brouillard, etc., de telle sorte qu'il entre, qu'il pénètre dans les poumons. On dit par extension, Humer l'odeur des mets, Les flairer avec délices.

HUMÉ, ÉE. participe.

HUMERAL, ALE. adj. T. d'Anat. Qui appartient, qui a rapport au bras ou à l'humérus. Muscle huméral, Artère humérale.

HUMERUS. s. m. (On prononce I'S.) T. d'Anat., emprunté du latin. L'os du bras, depuis l'épaule jusqu'au

coude.

HUMEUR. s. f. Toute substance fluide qui se trouve dans un corps organisé. Humeur subtile. Humeur grossière. Humeur visqueuse. It découle de cet arbre une humeur visqueuse. Les humeurs du corps humain sont la lymphe, le sang, le chyle, la bile, etc. La circulation des humeurs. Cela vicie les humeurs. Cela met les humeurs en mouvement. L'altération des humeurs cause diverses maladies. Le mal n'est pas dans le sang, il est dans les humeurs.

Il se dit aussi, vulgairement, Des humeurs du corps que l'on croit viciées. Humeur acre. Humeur mordicante. Humeur maligne. Humeur dartreuse. Humeur goutteuse. Humeurs corrompues. Humeurs peccantes. Humeurs superflues. Mauvaises humeurs. Etre plein d'humeurs. Abonder en humeurs. Etre chargé d'humeurs. Engendrer des humeurs. Affluence, abondance d'humeurs. Débordement d'humeurs. Emouvoir les humeurs. Adoucir les humeurs. Nourrir les humeurs. Fondre les humeurs. Evacuer, résoudre, purger les hu

meurs.

Humeurs froides. Nom vulgaire des écrouelles. Avoir les humeurs froides, des humeurs froides. Etre attaqué d'humeurs froides, des humeurs froides.

HUMEUR, se dit figurément d'Une certaine disposition du tempérament ou de l'esprit, soit naturelle, soit accidentelle. Il a une humeur noire, une humeur atrabilaire, une humeur mélancolique. Etre d'humeur douce, d'humeur fâcheuse, d'humeur égale, d'humeur inégale, d'humeur enjouée, d'humeur chagrine, d'humeur complaisante. Il est aujourd'hui en bonne humeur, en belle humeur, de bonne humeur, de mauvaise humeur, d'une humeur agréable, d'une humeur sombre, d'une humeur chagrine, d'une humeur aigre, d'une humeur inquiète, d'une humeur bourrue, etc. Il est toujours de même humeur. Il n'a point changé d'humeur. De quelle humeur éles-vous aujourd'hui ? Quand il est en mauvaise humeur. Quand sa mauvaise humeur lui prend, le tient. Ce sont deux humeurs bien différentes, bien incompatibles. Incompatibilité d'humeurs. C'est une humeur impérieuse. Etre en humeur de faire quelque

chose, et Étre d'humeur à faire | souvent,ila le cerveau très-humide.grands exemples d'humilité. Son air

quelque chose, signifient, Etre en disposition de le faire: avec cette différence, qu'Etre en humeur, se dit toujours De la disposition actuelle; au lieu qu'Etre d'humeur, se dit plus ordinairement D'une disposition habituelle. Il est en humeur de faire tout ce qu'on veut. Etes-vous en humeur de vous aller promener, de travailler, de faire quelque chose? Il n'est pas d'humeur à se laisser gouverner. Je ne suis pas d'humeur à souffrir vos injures.

Etre en humeur de bien faire, se dit particulièrement De l'heureuse disposition d'esprit où se trouvent quelquefois ceux qui travaillent d'imagination et de génie, comme les poëtes, les peintres, les musiciens, etc. On dit dans le sens contraire, N'etre pas en humeur. Ces façons de parler vieillissent.

HUMEUR, se dit encore absolument, de L'humeur chagrine, de la mauvaise humeur. Cet homme a loujours de l'humeur. Cela lui donna beaucoup d'humeur. Il y a de l'humeur dans son procédé, dans sa réponse. Il met de l'humeur à ce qu'il fait. Prendre de l'humeur. Etre sujet à l'humeur. Par menace, Je lui ferai bien passer son hu

meur.

Il se prend quelquefois pour Fantaisie, caprice. Chacun a ses humeurs. C'est une mauvaise humeur qui lui a pris. Essuyer les mauvaises humeurs de quelqu'un.

Fam., C'est un homme d'humeur, C'est un homme capricieux et d'humeur inégale. On dit dans le sens contraire. C'est un homme qui n'a point d'humeur, qui est sans humeur, qui a une grande égalité d'humeur.

Fam., N'avoir ni humeur ni honneur, se dit D'une 'personne que les affronts ne touchent plus, et qui a perdu tout sentiment d'honneur.

HUMEUR, se disait autrefois dans le sens de Penchant à la plaisanterie, d'originalité facétieuse. Cette acception a vieilli, mais on recommence à l'employer.

HUMIDE. adj. des deux genres. Qui est d'une substance aqueuse, qui tient de la nature de l'eau. Il est opposé à Sec, et ne s'emploie guère qu'en poésie. L'humide élément, L'eau. Les humides plaines, l'humide sein de l'onde, l'humide empire, La mer.

HUMIDE, signifie plus ordinairement, Moite, qui est abreuvé, qui est imprégné, chargé de quelque substance ou vapeur aqueuse. La terre est encore toute humide. Un linge humide. Un lieu humide. Une chambre humide. Avoir les mains humides. Avoir les yeux humides de larmes. Il a pleuré, il a encore les yeux tout humides. La température, le temps est humide. Un air humide. Ce climat, ce pays est froid et thumide. L'hiver a été fort humide. Dans les temps humides. Après la saison humide.

Cerveau humide, se dit, par une erreur vulgaire, de La membrane pituitaire, lorsqu'elle abonde en sérosités. Il est obligé de se moucher

Tempérament humide, Tempérament qui abonde en pituite. Il est d'un tempérament fort humide.

HUMIDE, s'emploie aussi substantivement au masculin, et se prend, dans la physique d'Aristote, pour Une des quatre premières qualités. L'humide est opposé au sec.

En Médec., L'humide radical, Sorte de fluide imaginaire qu'un préjugé médical supposait être le principe de la vie dans le corps humain.

HUMIDEMENT. adv. Il n'est guère usité que pour signifier, Dans un lieu humide. Etre logé humidement.

HUMIDITE. s. f. Qualité de ce qui est humide. L'humidité de la terre, de l'air, du temps. L'humidité du cerveau. Un lieu bas, sujetaux humidités de l'air et de la terre.

HUMILIANT, ANTE. adj. Qui humilie, qui mortifie, qui cause de la confusion, de la honte. Cela est humiliant. C'est une chose bien humiliante pour son amour-propre. C'est une chose bien humiliante d'étre... que d'eire... Il est bien humiliant d'etre... Il lui fit des reproches humiliants, une réprimande humiliante. Refus humiliant. Punition humiliante. Défaite humiliante. Unrevers humiliant. Ces aveux humiliants ont dû lui coûter beaucoup.

HUMILIATION. s. f. Action par laquelle on s'humilie, on est humilié; ou État d'une personne humiliée, mortifiée. Je n'ai pu le voir dans une si grande humiliation sans lui pardonner. Les infirmités humaines sont un grand sujet d'humiliation. C'est le comble de l'humiliation.

Il se dit aussi Des choses qui donnent de la confusion, de la mortification. Recevoir les humiliations que Dieu nous envoie. Il a essuyé une grande humiliation. C'est une grande humiliation pour lui, de se voir traiter de cette manière.

HUMILIER. v. a. Abaisser, mortifier, donner de la confusion. Dieu humilie les superbes. Humilier l'orgueil, la fierté, l'audace de quelqu'un. On l'a humilié. Il a été bien humilié. En termes de piété: Humilier son cœur. Humilier son esprit devant Dieu. Etc.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Il voudrait que tout s'humiliât devant lui. Dois-je m'humilier à ce point? S'humilier devant Dieu. Humiliez-vous devant les décrets du ciel. Un cœur qui s'humilie. Quiconque s'humilie sera exallé. HUMILIE, ÉE. participe.

HUMILITÉ. s. f. Vertu qui nous donne le sentiment de notre faiblesse, qui réprime en nous les mouvements de l'orgueil. Grande humilité. Profonde humilité. L'humilité est le fondement de toutes les vertus chrétiennes. Faire des actes d'humilité. La véritable humilité ne consiste point dans les dehors. L'humilité chrétienne va jusqu'au mépris de soi-même. Pratiquer l'humilité. Avoir de grands sentiments d'humilité. Souffrir les mépris, les affronts avec humilité. Il est plein d'humilité. Rempli d'humilité. Donner de

d'humilité ne m'en impose point. Les païens n'ont guère connu la vertu d'humilité.

Il se dit quelquefois, familièrement, pour Déférence, soumission, abaissement. Je l'en ai priè en toute humilité. Il m'a demandé grâce en toute humilité. Je confesse, en toute humilité, que...

HUMORAL, ALE. adj. T. de Médec. Qui a rapport aux humeurs. Vice humoral. Fièvre humorale.

HUMORISME. s. m. T. de Médec. La doctrine des médecins humoristes. L'humorisme n'a presque plus de partisans.

HUMORISTE. adj. des deux genres. Qui a souvent de l'humeur sans sujet, qui est difficile à vivre. Un homme, une femme humoriste. Dans ce sens, il est familier.

HUMORISTE, Se dit aussi Des médecins qui attribuent principalement aux humeurs les divers phénomènes de la vie, soit dans l'état de santé, soit dans l'état de maladie. Médecin humoriste.

,

Il s'emploie comme substantif dans l'un et dans l'autre sens. C'est un humoriste. La doctrine des humoristes.

HUMUS. s. m. (On prononce I'S.) T. didactique, emprunté du latin. Terre végétale. Une couche d'humus. L'humus est ordinairement en plus grande quantité dans les vallées que sur les lieux élevés.

HUN

HUNE. s. f. (H s'aspire.) T. de Marine. Sorte de plate-forme élevée qui est en saillie autour des mats, et sur laquelle, quand on est en mer, on fait monter ordinairement un matelot pour découvrir de plus loin. Les hunes d'un navire. Monter à la hune. Mât de hune. Grande hune. Hune de misaine. Hune d'artimon. Garnir de pierriers, de tromblons, etc., les hunes d'un vaisseau de guerre.

HUNE, se dit aussi d'Une grosse pièce de bois terminée par deux tourillons, et à laquelle une cloche est suspendue.

HUNIER. s. m. (H s'aspire.) T. de Marine. Voile qui se place au mât de hune. Grand hunier. Petit hunier.

HUP

HUPPE. s. f. (H s'aspire.) Oiseau de la grosseur d'un merle, qui a une petite touffe de plumes sur la tête.

Il se dit aussi de La touffe de plumes que portent cet oiseau et quelquesautres. La huppe d'une alouelte.

HUPPE, EE. adj. (H s'aspire.) II ne se dit proprement que Des oiseaux qui ont une huppe sur la tête. Alouette huppée.

Il se dit, figurément et familièrement, D'une personne riche, notable, de haut parage; mais alors on ne l'emploie guère qu'avec le mot Plus. Ils'y est trouvé plusieurs gentilshommes, et des plus huppés, des plus haut huppés. Il y avait quantité de femmes, et des plus huppées.

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