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bonnet, du bonnet, pour dire, Tout d'une voix.

On dit aussi au Palais, qu' Une chose a passé à volée de bonnet, pour dire, que Tous les avis ont été prompts et uniformes.

On dit, qu' Un homme a pris le bonnet vert, qu'Il porte le bonnet vert, pour faire entendre qu'Il a fait cession de biens, afin de se soustraire à la puni tion de la banqueroute; et cette façon de parler vient de la coutume qu'on avoit qutrefois de faire prendre un bonnet vert à ceux qui faisoient cession de leurs biens.

On dit proverbialem. et populairem. Jeter son bonnet par-dessus les moulins, pour dire, N'être arrêté par aucune considération, braver l'opinion, les inconvéniens, les conséquences.

On dit aussi familièrement, qu'Un homme a pris une chose sous son bonnet, pour dire, que C'est une chose qu'il a imaginée, et qui n'a point de fonde

ment.

On dit figurément et familièrement, Avoir la tête près du bonnet, pour dire, Être prompt, colère, aisé à se fâcher; et, Mettre son bonnet de travers, pour dire, Entrer en méchante humeur.

On dit, Mettre la main au bonnet, Gter son bonnet,, pour dire, Mettre la main au chapeau, ôter son chapeau par respect. Ce sont des gens dont il ne faut parler que la main au bonnet, que le bonnet à la main.

Proverbialement et figurément, en parlant De deux ou trois personnes lées d'amitié et d'intérêt, et toujours d'un même sentiment, on dit, que Ce sont deux tétes, que ce sont trois tétes dans un bonnet.

On dit aussi proverbialement, qu' Un

homme est triste comme un bonnet de nuit

sans coiffe, pour dire, qu'Il a l'air triste et rechigné. Et pour marquer qu'il n'y a presque point de différence entre deux choses dont on parle, on dit, que C'est bonnet blanc, et blanc bonnet.

On appelle familièrement Gros bonnet, Un personnage important dans une Communauté.

BONNETADE. s. f. Coup de bonnet, révérence. Il ne se dit qu'en plaisanterie.

BONNETER. v. actif. Rendre des respects et des devoirs assidus à des personnes dont on a besoin. Il se dit particulièrem. Des sollicitations soumises et fréquentes qu'on est obligé de faire. Et en ce sens on dit, Je ne saurois tant bonneter ces Messieurs. On dit aussi, Ces Messieurs veulent être bonnetés, pour dire,qu'Ils veulent qu'on les recherche, et qu'on leur fasse la cour. Il est du style familier.

BONNETÉ, ÉE. participe. BONNETERIE. sub. fém. L'Art et le Métier de Bonnetier.

BONNETEUR. s. m. Filou, qui à force de civilités tâche d'attirer les gens pour leur gagner leur argent, C'est un bonneteur. Il faut éviter les bonmeteurs. Il est du style famil. et vieux.

BONNETIER. s. m. Celui qui fait ou qui vend des bonnets, des bas, ou autres marchandises de Bonneterie. Maitre Bonnetier.

BONNETTE. subs. fém. Terme de fertification. Ouvrage composé de deux faces qui forment un angle saillant, avec un parapet et une palissade au devant.

BONNETTES. s. f. pl. Terme de Marine. Petites voiles dont on se sert,

lorsqu'il y a peu de vent, pour allonger les voiles ou les multiplier.

> BONSOIR. s. m. Terme dont on se sert pour saluer quelqu'un sur la fin du jour et dans la nuit. Bonsoir, Monsieur. Bonsoir et bonne nuit.

On s'en sert pour dire qu'Une affaire est finie, qu'il n'y faut plus songer. Tout est dit, bonsoir; n'en parlons plus. Il faut dire bonsoir. On dit familièrem. d'Un homme qui meurt, Il a dit bonsoir à la compagnie.

BONTE. s. f. Qualité de ce qui est bon, ce qui fait qu'une chose est bonne dans son genre. La bonté du vin. La bonté d'un terroir. La bonté de l'air. La bonté d'une étoffe. La bonté d'un remède. La bonté d'une montre. La bonté d'un cheval. La bonté d'un ouvrage. La bonté d'une action.

BONTÉ, se prend plus particulièrement pour Une qualité morale, qui porte à faire du bien. Le propre de la bonté est de se faire aimer. Bonté naturelle. Bonté singulière. Sa bonté est connue de tout le monde. La bonté d'un Prince. Avoir recours à la bonté du Prince. Abuser de la bonté de quelqu'un. Il a eu la bonté de l'assister dans le besoin. C'est un homme plein de bonté.

On se sert quelquefois du mot de Bonté, pour exprimer Ce qui se fait à notre égard, de la part des autres, par pure honnêteté, par pure civilité. La bonté que vous avez eue de m'écrire. Diteslui que je lui suis extrêmement obligé de sa bonté, de ses bontés, de toutes ses bontés, des bontés qu'il me témoigne. Vous avez trop de bonté. Vous avez bien de la bonté.

Il se prend aussi pour Simplicité, et trop grande facilité. La bonté du père. est cause de la perte du fils. Il se laisse tous les jours tromper par sa bonté, par son trop de bonté. Sa bonté l'a ruiné. Il a une sotte bonté.

BONTÉ, en parlant de Dieu, est un des attributs divins; et c'est dans cette acception qu'on dit: La bonté infinie de

Dieu. La bonté divine. Dieu est la souveraine bonté, la suprême bonté. On dit par exclamation: Bonté de Dieu ! Bonté divine!

BONZE. subst. m. Nom d'un Prêtre Chinois ou Japonois.

BOQ

BOQUILLON. subst. m. Bucheron. Il est vieux.

BOR

BORAX. subs. m. Sel très propre à faciliter la fonte des métaux. BORBORISMEouBORBORYGME. subst. mas. Vent qui se fait entendre dans les intestins, et qui est un symptome d'indigestion.

BORD. subst. m. L'extrémité d'une surface on ce qui la termine. Le bord

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Lorsqu'on dit dans ce sens, A bord, sans rien ajouter, on entend toujours parler du bord d'une rivière, ou de la mer. Ainsi, Arriver à bord, signifie, Arriver au bord de l'eau, au bord de la mer. Il se dit d'un bateau et d'un vaisseau. Et on crie, A bord, à bord, pour faire entendre qu'on veut aller à terre.

Quand on ne peut trouver un mot qu'on cherche, et dont on croit à tout moment qu'on va se ressouvenir, on dit, qu'On l'a sur le bord des lèvres. Et on dit, qu'Un homme a le cœur sur le bord des lèvres, pour dire, qu'Il ne sait rien dissimuler; et qu'Il a l'âme sur le bord des lèvres, pour dire, qu'Il va

mourir.

On appelle Rouge bord, Un verre plein de vin jusqu'au bord. Et dans ce sens on dit, Boire un rouge bord, boire des rouges bords, boire à rouges bords pour dire, Boire des rasades de vin.

On dit figurément, Etre au bord du précipice, etre sur le bord du précipice, pour aire, Etre près de tomber dans un grand malheur, être sur le point d'être perdu, d'être ruiné; et d'Un homme extrêmement vieux, qu'Il est sur le bord de sa fosse.

BORD, se dit aussi De tout ce qui s'étend vers les extrémités de certaines

choses. Et dans ce sens on appelle Les bords d'un plat, Tout ce qui est depuis la partie concave d'un plat jusqu'à l'extrémité. On appelle aussi dans ce sens, Les bords d'un chapeau, Tout ce qui excède la forme d'un chapeau. Chapeau à grands bords, à petits bords, à bords retroussés.

BORD, se dit aussi d'Une espèce de ruban ou galon, dont on borde certaines parties de l'habillement. Mettre un bord d'argent à un chapeau. Mettre un boà une jupe.

LORD, en termes de Marine, se dit de tout Vaisseau, Galère, etc. Le Capitaine nous régala sur son bord. Il a tant de matelots, de soldats, de passagers sur son bord. Coucher à bord aller à bord, envoyer à bord. Il étoit à bord de l'Amiral.

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On appelle Vaisseau de haut-bord Un Navire, un grand Bâtiment à voiles. On nomme Vaisseau de bas-bord, Une Galère, ou tout autre petit Bâtiment plat. Changer le bord, se dit pour, Revirer le vaisseau; Courir bord sur bord, pour, Louvoyer et gouver ner, tantôt à droite, tantôt à gauche.

En parlant des Corsaires, on dit, qu'Ils courent le bon bord, pour dire, qu'Ils piratent. Et la même chose se dit figurément Des gens débauchés.

BORD BORD, pris adverbialement, se dit Des liqueurs, lorsqu'elles remplissent toute la capacité de ce qui les contient. La rivière est bord à bord du quai. L'eau est bord à bord du vase, etc.

BORDAGE. s. m. Revètement de

A

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planches qui couvre le bord du Vais- | seau par dehors.

BORDAYER. v. neutre. Terme de Marine. Courir des bordées, c'est-àdire, Gouverner alternativement d'un côté et d'un autre, lorsque le vent ne permet pas de porter à route.

BORDE. s. m. Galon d'or, d'argent, ou de soie, qui sert à border des babits, des meubles, etc. Il n'y a partout qu'un simple bordé. Le bordé de sa veste n'est pas assez large.

BORDÉE. s. f. La décharge de tous les canons rangés d'un des côtés du Vaisseau. Il lacha contre l'ennemi une bordée de son canon. Tirer une bordée. Envoyer une bordée. Essuyer une bordée. Je lui lâchai toute ma bordée.

On dit figurém. et familièrement, Une bordée d'injures, ou absolument, une bordée. Il lui a lâché une bordée. Il a essuyé une furieuse bordée.

BORDÉE, se dit aussi pour signifier Le chemin, la route que fait un Vaisseau qui est obligé de louvoyer, et d'aller tantôt sur un côté, tantôt sur l'autre, pour arriver en quelque endroit. Le vaisseau fit une bordée. Les vaisseaux furent obligés de faire plusieurs bordées pour arriver sur les ennemis. Cou. rir des bordées.

BORDEL. s. m. Lieu de prostitution. C'est un terme qui ne s'emploie pas en bonne compagnie.

BORDER. v. a. Garnir l'extrémité • de quelque chose, comme d'une jupe, d'un manteau,, etc. en y cousant un ruban, un galon, un morceau d'étoffe, etc. Border un manteau, le border d'hermine. Border un chapeau d'un galon d'or.

Il se dit aussi De ce qui s'étend le long de certaines choses, et qui y sert comme de bord. Ce quai, cette chaussée, bordent la rivière. Une belle prairie qui borde un étang. Une grande allée d'arbres borde la rivière. Tout le chemin étoit bordé de monde.

Border la haie, en termes de Guerre, signific, Disposer des troupes sur un des deux côtés d'un chemin, d'une rue. Les Régimens des Gardes bordent la haie dans les rues quand le Roi vient à Paris.

On dit, qu'Un lieu est bordé de préci pices, pour dire, qu'Il y a des piécipices tout autour.

On dit, Border un lit, pour, Engager le bout des draps et de la couverture entre le bois de lit et la paillasse, ou le matelas; Border un filet, pour dire Attacher une corde autour d'un filet

pour le rendre plus fort; en termes de Jardinage, Border une allée, pour diré, Y planter une bordure; en termes de Marine, Border une voile, pour, L'arrêter par en-bas; et Border un vaisseau ennemi pour, Le suivre de côté, afin de l'observer.

BORDER, en termes de Marine, signifie aussi, Côtoyer, marcher le long des côtes. La flotte ne fit que border les

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de l'argent qu'on reçoit. Bordereau de compte.

BORDIER. adj. des 2 g. Terme de Marine. On nomme Vaisseau bordier, Celui qui a un côté plus fort que l'autre. BORDIGUE. s. fém. Terme de Pêche. Espace retranché avec des claies sur le bord de la mer, pour prendre du poisson.

BORDURE: s. f. Ce qui borde quelque chose et lui sert d'ornement. La bordure d'un tableau. La bordure d'un mi

roir, Lat, La bordure d'un parterre, La bordure d'une tapisserie. pour dire, Les plate-bandes qui entourent un parterre; et, La bordure d'un bois, d'une forêt, pour dire, Les arbres qui sont au bord.

BORDURE, en termes d'Armoiries, se, dit d'Une brisure qui entoure tout l'Écu, et qui est toujours différente de l'émail de l'Écu. Le Roi d'Espagne porte sur le tout de France, à la bordure de gueules.

BORÉAL, ALE. adject. Qui est du. çôté du Nord. Pôle boréal. Aurore boréale.

BORÉE. s. m. Vent septentrional, bise, vent du Nord.

BORGNE. adj. des a g. Celui, celle à qui il manque un ceil. Cet homme est borgne. Cette femme est borgne. Son che val est devenu borgne.

On dit d'Un homme qui est borgne, et qui outre cela est fin et méchant, que C'est un méchant borgne. En ce sens, Borgne est employé substantivement; mais ce n'est qu'au masculin qu'il s'emploie de cette sorte.

On dit proverbialement et figurém. Troquer son cheval borgne contre un aveugle, pour dire, Perdre au change sur quelque chose que ce soit, changer une chose défectueuse contre une plus défectueuse encore; et, Jaser comme une pie borgne, pour dire, Jaser continuellement.

BORGNE, se dit figurément De diverses choses. Ainsi on dit d'Une maison fort sombre, fort obscure, que C'est une maison borgne; d'Un méchant petit cabaret, que C'est un cabaret borgne; d'Un méchant conte mal fait, que c'est un conte borgne; et d'Un compte qui n'est pas clair, que C'est un compte borgne.

BORGNESSE. s. f. Terme bas et injurieux, qui se dit d'Une femme ou d'une fille borgne. Une borgnesse. Une méchante borgresse. Une vilaine borgnesse.

BORNAGE. s. m. Terme de Palais, qui signifie L'action de planter des bornes dans une terre. Ils sont en diffirent pour le bornage de leurs terres.

BORNE. s. f. Pierre, ou autre mar que qui sert à séparer un champ d'avec un autre. Planter une borne.. Assecir des bornes. Arracher des bornes.

BORNE, se dit aussi Des pierres qu'on met à côté des portes ou le long des murailles, pour empêcher qu'elles ne soient endommagées par les voitures. Mettre une borne contre un mur, Mettre des bornes à une porte.

On dit d'Un homme qui se tient debout et sans remuer, Il est planté là

comme une borne.

BORNS, au pluriel, se dit De tout

ce qui sert à séparer un État, unc Province d'une autre. L'Espagne a pour bornes les deux mers et les Pyrénées, Reculer les bornes d'un État. Etendre les bornes de son Empire.'

BORNES, se dit aussi figurément au pluriel, De tout ce qui est regardé comme les limites de chaque chose. Ainsi on dit, Passer les bornes de son pouvoir de sa Juridiction. Passer les

bornes de la raison et de la modestie. Passer les bornes de son sujet. Mettre des bornes, donner des bornes à son ambition. Se contenir dans les bornes du devoir. Franchir les bornes du respect. Aller audelà des bornes, passer au-delà des bornes de la bienséance. Se prescrire des bornes. Connoître ses bornes. Demeurer dans les bornes, se tenir, se renfermer dans les bornes de la raison, dans les bornes les plus étroites du devoir. Son ambition n'a point de bornes, est sans bornes, ne connoît point de bornes.

BÖRNER. v. a. Mettre des bornes. Borner un champ. Borner un vignoble

Il signifie aussi Limiter, resserrer dans une certaine étendue, dans un certain espace. La mer et les Alpes bor nent l'Italie. Son jardin est beau, mais la rivière le borne de trop près.

Dans cette même acception, Borner se dit aussi Des personnes, par rapport à leurs maisons et leurs héritages. Il est borné par une grande forêt du côté du Levant. Il veut vendre cette maison, parce qu'il s'y trouve trop borné, et qu'il ne sauroit faire d'acquisitions.

On dit, qu'Un objet borne agréablement la vue, pour dire, qu'Il la termine agréablement. Ces coteaux qui sont un peu éloignés, bornent agréablement la vue de ce côté-là.

BORNER, signific figurément Modérer. Borner son ambition, ses désirs, ses prétentions, ses espérances. Il faut se borner à cela; et absolument, Il faut se bonner. C'est un homme qui sait se borner.

BORNÉ, ÉE. participe.

On dit, qu' Une maison a une vue bornée, Quand la vue en est de peu d'étendue; et figurément, Avoir des vues bornées, pour dire, Avoir peu de lumière ou peu d'ambition; et, Avoir l'esprit borné, étre borné, pour dire, Être capable de peu de chese. Et on appelle Fortune bornée, Une fortune médiocre et commune, et qui ne peut guère augmenter.

BORNOYER. v. a. (Il se conjugue comme Employer.) Regarder d'un seul oil une surface pour juger de son alignement.

BORNOYÉ, ÉE. participe.

BOS

BOSAN. s. m. Breuvage fait avec du millet bouilli dans de l'eau. Les Turcs font un grand usage de bosan.

BOSEL. s. mas. Terme d'Architecture. Membre rond, qui est la base des colonnes. On l'appelle plus communément Tore.

BOSPHORE. s. mas. Noin qu'on a donné au détroit qui sépare la Thrace de l'Asie-mineure, et à celui qui forme. l'entrée de la mer d'Azoph. Le Bosphore de Thrace. Le Bosphore Cinmérien.

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BOSQUET. s. m. Petit bois, petite touffe de bois. Un petit bosquet. Les bosquets de Versailles.

BOSSAGE. s. m. Terme d'Architecture, qui se dit De toute pièce saillante, laissée exprès pour y tailler quelque ouvrage de Sculpture. Laisser un bossage dans un tympan pour y tailler des Armoiries. On dit, Mur à bossages, porte à bossages, colonne à bossages, en parlant d'Un mur, d'une porte, d'une colonne, garnis de pierres saillantes hors du nu du mur et de la colonne.

BOSSE. s. f. Grosseur extraordinaire au dos ou à l'estomac, qui vient de mauvaise conformation. Grosse bosse. Avoir une bosse par-devant, une bosse par-derrière.

Bosse, se dit aussi De certaines grosseurs que quelques animaux, comme Chameaux, Dromadaires, et quelques Taureaux sauvages, ont naturellement sur le dos. La bosse d'un Chameau.

Il se dit aussi d'Une enflure ou élevure qui vient de contusion. Il s'est fait une bosse au front.

On dit proverbialement, que Les Chirurgiens ne demandent que plaie et bosse, pour dire, qu'Ils souhaitent des querelles, des batteries, afin d'avoir de la pratique. La même chose se dit figurément De tous ceux qui se plaisent à exciter des querelles, ou dans l'espérance d'en profiter, ou par pure malignité d'esprit.

BOSSE, se dit aussi d'Une élévation dans toute superficie qui devroit être plate et unie. Un terrain plein de bosses. Une pièce d'argenterie pleine de bosses.

Bosse, en termes de Sculpture, se dit Du relief d'une figure. Une figure relevée en bosse. Une figure de demi-bosse. Et on appelle Ouvrages de ronde bosse Les ouvrages de plein relief, comme les Statues.

En termes de Dessin, on dit, Dessiner la bosse, d'après la bosse, pour dire, Copier une figure en relief, `une sculpture.

On appelle Bosse, dans un Jeu de Parme, Cet endroit de la muraille du côté de la grille, qui renvoie la balle dans le dedans par bricole. Et dans ce sens, Attaquer la bosse, donner dans la bosse, se dit Lorsqu'on pousse la balle à l'endroit qui la renvoie dans le dedans; et, Défendre la bosse, Lorsqu'on rechasse la balle avant qu'elle y puisse entrer.

On dit figurément, Donner dans la bosse, pour dire, Donner dans le panneau, être dupe.

On appelle Serrure à bosse, Une serrure appliquée en saillie sur le dedans d'une porte.

BOSSELAGE. s. masc. Travail en bosse. Il ne se dit guère que Du travail en bosse sur de la vaisselle. Travailler en bosselage.

BOSSELER. v. actif. Travailler en bosse. Il ne se dit guère qu'en parlant Du travail en bosse sur de la vaisselle, sur de l'argenterie. Bosseler de la vaisselle par petites bosses.

BOSSELER, se dit aussi Des bosses qui se font par accident à une pièce d'argenterie. Cette écuelle s'est bossclée en tombant. Elle est toute bosselec.

BOSSELÉ, LE participe.

En Agriculture, il se dit De certaines feuilles de plantes qui ont des éminences à grandes mailles, et creuses en dessous. Les feuilles des choux sont bosselées.

BOSSEMAN. s. m. Terme de Marine. Second Contre-Maître dans un vaisseau. Il est particulièrement chargé du soin des cables, des ancres, des bouées, etc.

BOSSETTE. s. f. Ornement attaché aux deux côtés du mors d'un cheval, et fait en bosse. Bossettes dorées. Bossettes argentées. Mors à bossettes.

BOSSU, BOSSUE. adj. Qui a une bosse au dos ou à l'estomac. Un homme bossu, une femme bossue. Bossu par-devant. Bossu par-derrière.

Il se dit aussi substantivement. C'est un méchant bossu.

il

Bossu, se dit aussi d'Un terrain où y a beaucoup de petites inégalités. BOSSUER. v. a. Faire des bosses. Il ne se dit qu'en parlant Des bosses qu'on fait à la vaisselle en la laisssant tomber, ou de quelque autre manière. Bossuer des plats. Bossuer des assiettes. BossuÉ, Éв. participe. De la vaisselle bossuée.

BOSTANGI-BACHI. s. m. Intendant des Jardins du Grand-Seigneur. Gi en Turc ajouté à un nom primitif, fait un nom dérivé. Bostan, Jardin; Bostangi, Jardinier.

BOSTRYCHITE. s. f. Pierre figurée qui ressemble à la chevelure d'une

femme.

BOSUEL. s. masc. Nom de la seule Tulipe qui ait de l'odeur.

BOT

BOT, adj. qui n'a point de féminin, et qui n'est d'usage que dans cette phrase, Pied bot, qui se dit d'Un pied contrefait. Avoir un pied bot. On appelle aussi Pied bot, Un homme qui a le pied contrefait. C'est un pied bot. Ils ne sont que deux ou trois pieds bots. Il est du style familier.

le

BOTAL. adj.m. Terme d'Anatomie. Le trou botal, Ouverture par laquelle circule dans le foetus. sang BOTANIQUE. s. fém. Science qui traite des Plantes et de leurs propriétés. Etudier la Botanique.

BOTANISTE. s. m. Celui qui s'applique à la Botanique. Un excellent Botaniste.

BOTTE. s. fém. Assemblage de plusieurs choses de même nature liées ensemble. Botte de paille. Botte de foin. Mettre du foin en bottes. Lier des bottes. Bottes d'échalas. Bottes d'allumettes.Bottes de raves. Botte d'asperges. Botte de céleri. Bottes d'ognons.

On appelle Botte de soie, L'assemblage de plusieurs écheveaux de soie liés ensemble. Une botte de soie. Marchand de soie en bottes.

BOTTE, se dit aussi dans le style familier, d'Une grande quantité de plusieurs choses. Une botte de lettres. Une botte de paperasses.

BOTTE. S. f. Terme de Botanique. Il se dit principalement Des Racines de certaines Plantes, comme celles de

l'Asperge, qui forment de gros paquets. A l'égard des fleurs ou des fruits qui sont disposés de cette manière, on se sert plutôt du mot de Panicule. Les fleurs du Millet naissent en panicule, quoiqu'on dise aussi, qu'Elles nais¬ sent en botte.

BOTTE, se dit en termes de Chasse De la longe avec laquelle on mène le limier au bois. Ce limier tire contre la botte, dès qu'il évente quelque béte.

BOTTE. s. f. Terme d'Escrime. Coup que l'on porte avec un fleuret, ou avec une épée, à celui contre qui on se bat. Porter une botte. Fournir une botte. Alonger une botte. Parer la botte. Esquiver la botte. Une botte franche.

On dit figurément et familièrement, Pousser, porter une botte à quelqu'un pour dire, Lui demander de l'argent à emprunter, sans être trop en pouvoir de le rendre.

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On dit aussi figurém. d'Un homme qui dans une dispute avec un autre, lui a fait quelque objection pressante qu'Il lui a porté, poussé une étrange botte, une rude botte; et d'Un homme qui a rendu ouvertement quelque mauvais office à un autre, dans l'esprit de quelque personne puissante, qu'Il lui a porté une terrible botte, une vilaine botte.

BOTTE. S. f. Chaussure de cuir, qui enferme le pied, la jambe, et une partie de la cuisse, et qu'on met pour monter à cheval. Botte de vache. Botte de roussi. Botte de maroquin. Bottes de campagne. Bottes de chasse, de demichasse. Bottes d'Académie. Bottes de Pêcheurs. Botte haute. Botte levée. Botte tirée. Botte blanche. De grosses bottes. Bottes fortes. Bottes molles. Bottes à l'Angloise, à la housarde. La genouillère de la botte. La tige de la botte. Le talon de la botte. Botte cirée. Une paire de bottes. Mettre ses bottes. Faire tirer ses bottes. Faire graisser ses bottes pour partir. Prendre ses bottes pour monter à cheval.

On dit dans le style familier, Prendre la botte, pour dire, Se mettre en état de monter à cheval et de partir.

On dit proverbialement et figurém. Graissez les bottes d'un vilain, il dira qu'on les lui brûle. Et cela se dit pour donner àentendre, qu'On ne reçoit or dinairement que des reproches et des marques d'ingratitude pour un service qu'on rend à un malhonnête homme. Et

t proverbialement on dit à un homme, qu'Il faut qu'il graisse ses bottes, pour dire, qu'Il faut qu'il se prépare à partir pour quelque voyage, ou à mourir.

On dit aussi proverbialement et figu rément, Mettre du foin dans ses bottes pour dire, Amasser bien de l'argent dans un emploi, y bien faire ses affaires. Et quand on veut faire connoftre qu'on ne se soucie nullement d'une chose, on dit, qu'On ne s'en soucie non. plus que de ses vicilles bottes.

On dit proverbialement, A propos de bottes, De tout ce qui se dit ou se fait sans que rien y ait donné lieu. Il dit des injures à propos de bottes. Il se fâche à propos de bottes.

On dit d'Un cheval vicieux, et qui se défend de celui qui le monte, en

tachant de le mordre à la jambe, qu'Il va à la botte. La même chose se dit d'Un homme qui est accoutumé à faire des réponses piquantes aux plaisanteries les plus douces. C'est un homme à qui il ne se faut pas jouer, il va d'abord à la botte.

BOTTE, se dit aussi en parlant Des carrosses et signifie Ce qui sert de marche-pied pour monter en voiture. Il y a quelque chose à refaire à une des

bottes de ce carrosse.

BOTTE, est aussi le nom d'Une sorte de tonneau. Une botte d'huile.

BOTTES, se dit aussi au pluriel, De la terre qui s'attache aux souliers quand on marche dans un terrain gras. Ce terrain est si gras, qu'on ne sauroit s'y promener sans en rapporter des bottes. BOTTE, Forme de manche. Voyez MANCHE.

BOTTELAGE. s. masc. Action de lier en bottes. Le bottelage coûte tant. On dit que Le bottelage est bon, Quand la botte de foin, de paille, etc. est du poids requis, de la grosseur requise par les Réglemens de Police.

BOTTELER. v. a. Lier en bottes. Botteler du foin. Botteler de la paille. BOTTELÉ, ÉE. participe.

BOTTELEUR. s. m. Celui qui fait des bottes de foin, de paille, etc. Payer des botteleurs.

BOTTER. v. act. Faire des bottes. Botter un Régiment. Ce cordonnier botte bien, botte mal. Qui est le Cordonnier qui vous botte?

Il signifie aussi, Mettre les bottes à quelqu'un. Appelez qu'on me vienne botter; et. Mettre ses bottes soi-même, Je vais me botter. On dit aussi, qu'Un homme se botte bien, ou se botte mal, pour dire, qu'Il porte ordinairement des bottes bien faites ou mal faites.

SE BOTTER, se dit De ceux qui, en marchant dans un terrain gras, amassent beaucoup de terre autour de leurs pieds. On ne sauroit se promener dans ce jardin, qu'on ne se botte. On dit aussi, Ce terrain botte. Dans ce sens on dit aussi, qu'Un cheval se botte.

BOTTÉ, ÉE. participe.

On dit proverbialem. C'est un singe botté, il a l'air d'un singe botté, en parlant d'Un homme qui est embarrassé dans son accoutrement.

BOTTIER. s. m. Cordonnier qui fait des bottes.

BOTTINE. s. f. Diminutif. Petite botte d'un cuir fort mince. Porter des bottines. On met des bottines de fer aux enfans qui ont les jambes foibles ou de

travers.

BOU

BOUC. s. mas. (On prononce le C.) Aninial à cornes, qui est le mâle de la chèvre. Bouc puani. Une peau de bouc. Les cornes d'un bouc. La barbe d'un bouc. Parmi les anciens Juifs, on appeloit Bouc Émissaire, Celui des deux boucs sur lequel le sort tomboit pour être envoyé au désert, après avoir été chargé des iniquités du peuple.

Bouc, se dit aussi en termes de Commerce, d'Une peau de bouc pleine de vin ou d'huile. Un bouc d'huile. Un bouc de vin.

On appelle Barbe de bouc, La barbe d'un homme, lorsqu'il n'en a que sous le menton. Il a une barbe de bouc. Une vraie barbe de bouc.

BOUCAGE. s. mas. Plante ombellifère. On attribue à sa semence et à ses racines la vertu de briser la pierre des reins et de la vessie.

BOUCAN. s. m. Le lieu où les Sauvages font fumer leurs viandes. On appelle aussi de ce nom, Le gril de bois sur lequel ils les font fumer et sécher.

BOUCAN, signifie aussi Un lieu de débauche. C'est un terme bas et peu honnête.

BOUCANER. v. act. Faire cuire des viandes à la manière des Sauvages de l'Amérique. Boucaner de la viande. On dit aussi, Boucaner des cuirs, pour dire, Les préparer à la manière des Sauvages; et simplement, Boucaner, pour dire, Aller à la chasse des boeufs sauvages ou autres bêtes, pour en avoir les cuírs; et dans cette acception, Bouca

ner est neutre.

BOUCANÉ, ÉE. participe. BOUCANIER. 8. m. Celui qui va à la chasse des boeufs sauvages.

BOUCARO. s. mas. Espèce de terre sigillée, rougeâtre, qui vient d'Espagne, où elle s'appelle Boucaros. On en fait différens vases, tels que des pots, des théières, etc.

BOUCASSIN. s. m. Étoffe de coton, dont on fait des doublures.

BOUCAUT. s. m. Moyen tonneau qui sert à renfermer diverses marchandises. Un boucaut de tabac.

BOUCHE. s. f. Cette partie du vi sage de l'homme par où sort la voix, et par où se reçoivent les alimens. Avoir la bouche belle. Avoir la bouche vermeille, la bouche incarnate, la bouche relevée, la bouche agréable, la bouche petite. Avoir une grande bouche. Avoir la boucke plate. Ouvrir la bouche. Fermer la bouche. Tourner la bouche. Baiser à la bouche, sur la bouche. La première fois qu'un Cardinal est reçu au Consistoire, le Pape fait la cérémonie de lui fermer et de lui ouvrir la bouche.

On dit figurément, N'oser ouvrir la bouche, pour dire, N'oser parler; et, Fermer la bouche à quelqu'un, pour dire, Le faire taire.

On dit, Bouche béante, pour exprimer L'étonnement. Ils étoient tous bouche béante.

On dit d'Un homme qui s'est fait une habitude de dire continuellement de certaines paroles, qu'Il les a à tout moment à la bouche. C'est un mot qu'il a toujours à la bouche.

On dit, Faire la petite bouche de quelque chose, sur quelque chose, pour dire, Ne vouloir pas s'expliquer tout-à-fait sur quelque chose. On dit aussi absolument, Faire la petite bouche, pour dire, Faire le difficile, le dégoûté, le dédaigneux sur quelque chose; Ne faire point la petite bouche de quelque chose, pour dire, S'en expliquer librement et ouvertement; Dire quelque chose de bouche à quelqu'un, pour dire, S'en expliquer de vive voix avec lui; et proverbialement, Bouche close, bouche cousue, pour dire, qu'Il faut garder le secret sur l'affaire dont il s'agit.

On dit, qu' Une nouvelle va de bouche. en bouche, pour dire, qu'Elle devient publique, qu'elle court partout. Et on appelle poétiquement La Renommée, La Déesse aux cent bouches.

On dit proverbialement d'Un homme qui dit sans ménagement tout ce qu'il pense, que C'est un saint Jean bouche d'or; et d'Un homme qui parle contre sa pensée. Il dit cela de bouche, mais le cœur n'y touche.

On dit d'Un vassal, qu'Il ne doit à son Seigneur que la bouche et les mains pour dire, qu'Il ne doit point de relief, et qu'il ne doit qu'hommage et

service.

BOUCHE, se dit aussi par rapport à l'organe du goût. Ainsi on dit, Traiter quelqu'un à bouche que veux-tu, pour dire Lui faire très-bonne chère; Manger de la viande de broc en bouche, pour dire, Aussitôt qu'on la tirée de la broche; qu' Une chose fait bonne bouche, pour dire, qu'Elle laisse un bon goût: ces trois phrases sont familières. Et on dit, qu' Une chose rend la bouche amère, pâteuse, mauvaise, sèche, etc. pour dire qu'Elle laisse quelque mauvais goût de cette sorte.

Quand on donne à manger à ses amis, et qu'à la fin du repas on leur donne quelque chose d'exquis, on dit, que C'est pour les laisser sur la bonne bouche. On dit aussi, Demeurer sur la bonne bouche, pour dire, Demeurer sur ce qu'il y a de meilleur et de plus exquis dans un repas; et, Garder quelque chose pour la bonne bouche pour dire, Réserver pour le dernier morceau ce qu'il y a de meilleur à manger. La niême phrase se dit figurément de tout ce qu'on réserve d'agréable et de meilleur pour la fin. Et on dit aussi figuréinent, Laisser quelqu'un sur la bonne bouche, pour dire, Le laisser sur l'espérance de quelque chose, ou sur quelqu'autre pensée agréable. T'outes ces phrases sont familières.

on

Lorsqu'on parle de quelque chose à manger, et que la manière dont on en parle excite une espèce d'envie et de désir dans ceux qui écoutent, dit familièrement, que L'eau en vient à la bouche, que Cela fait venir l'eau à la bouche. La même chose se dit figurément de tout ce qui est agréa ble, et qui donne quelque idée de plaisir.

On dit, Prendre sur sa bouche, pour dire, Epargner sur la dépense de sa nourriture. Il prend sur sa bouche les charités qu'il fait.

On dit aussi familièrement, S'ôter les morceaux de la bouche, pour dire, S'épargner le nécessaire pour fournir à quelqu'autre dépense.

On appelle en termes de Chirurgie Flux de bouche, Une grande abondance de salive qui sort de la bouche en de certaines maladies. Et on dit

figurément d'Un grand parleur, qu'Il a le flux de bouche, qu'il a un flux de bouche continuel.

On dit encore, Étre sur sa bouche, étre sujet à sa bouche, pour dire, Être gourmand. Il est populaire.

On dit, Avoir bouche à Cour, pour dire, Etre nourri dans la maison d'un

Prince; et cela ne se dit proprement que Des Officiers de la Maison du Roi et des Maisons des Princes, lorsqu'ils ont droit de manger à quelqu'une des tables. On appelle chez le Roi, -Vin de la bouche, Le vin destiné pour la personne du Roi.

On appelle aussi chez le Roi, La Bouche Le lieu où l'on apprête à manger pour le Roi; et Officiers de la Bouche, Les Officiers qui servent, soit à la cuisine du Roi, soit au Gobelet. Et on appelle absolument La Bouche, Les Officiers de la bouche du Roi. La Bouche est partie.

BOUCHE, se dit aussi Des personnes mêmes, par rapport à la nourriture. Il a tous les jours cinquante bouches à nourrir. Les vivres commençant à manquer dans la Place, on en fit sortir toutes les bouches inutiles.

.

qu'Il en bouche la vue. On dit aussi Faire boucher les vues d'un bâtiment pour dire, En faire murer les fenê tres lorsqu'elles regardent de trop près sur une maison voisine, contre la disposition de la Coutume. On lui a fait boucher ses vues.

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On dit figurément, Se boucher les yeux, pour dire, Ne vouloir point voir; et, Se boucher les oreilles, pour dire, Ne vouloir point entendre. Et en parlant d'Une somme d'argent qu'on reçoit, en dit familièrement, qu'Elle servira à boucher un trou, pour dire, qu'Elle servira à payer quelque dette, ou dédommagera de quelque perte.

BOUCHÉ, ÉE. participe.

On dit figurément d'Un homme qui a l'intelligence dure, qu'Il a l'esprit bouché. Il a aujourd'hui l'esprit si bouché, qu'on ne lui peut rien faire comprendre.

vend ensuite en détail.

BOUCHE, se dit aussi en parlant Des chevaux, et de quelques autres bêtes de somme et de voiture. La bouche d'un BOUCHER. s. m. Celui qui tue des cheval. Un cheval qui a la bouche fral-boeufs, des moutons, etc. et qui les che, la bouche échauffée. Un cheval qui a la bouche bonne, la bouche fine, la bouche tendre, la bouche délicate, la bouche mauvaise, la bouche égarée, la bouche forte.

On dit aussi, Bouche de saumon carpe, de grenouille.

de

On dit, qu' Un cheval est fort en bouche, et qu'Il n'a point de bouche, pour dire, qu'Il n'obéit point au mors; et qu'Il n'a ni bouche, ni éperon, pour dire, que Non seulement il est fort en bouche, mais qu'il est dur à l'éperon.

On dit aussi figurément et familierement, qu'Un homme est fort en bouche, pour dire, qu'Il parle avec beaucoup de véhénience et de hardiesse; et qu'Il n'a ni bouche, ni éperon, pour dire, qu'Il est stupide et insensible et qu'il ne s'émeut de rien.

BOUCHE se dit aussi en parlant d'Une pièce d'artillerie, et signifie L'ouverture par où le boulet sort du canon. Exposer des troupes à la bouche du canon. On dit aussi, Bouches à feu au pluriel, en parlant Des canons et des mortiers. Il y avoit tant de bouches à feu.

BOUCHES, au pluriel, se dit Des embouchures par où de grands fleures se déchargent dans la mer. Les bouches du Nil. Les bouches du Danube. Les bouches du Gange.

BOUCHEE. s. fém. Petit morceau de quelque chose à manger. Une bouchée de pain, une bouchée de viande. Il 'y en a qu'une bouchée. On dit, Ne faire qu'une bouchée d'un pâté , pour dire, Le manger avidement et promp tement.

BOUCHER. v. a. Fermer une ouverture. Boucher un trou. Boucher un tonneau. Boucher une bouteille. Boucher une porte. Boucher une fenêtre. Se boucher le nez. Se boucher les oreilles. Se boucher les yeux.

Cn dit, Boucher le passage, boucher les chemins, boucher les avenues, pour dire, Empêcher qu'on n'y puisse passer. On avoit bouché tous les passages l'ennemi. Et en parlant d'Un bâtiment qui est au devant d'un autre, on dit

à

On dit figurém. d'Un homme cruel et sanguinaire, d'un Chirurgien ignorant et maladroit, que Cest un vrai Boucher.

BOUCHERE. s. f. La femme d'un

Boucher.

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on se sert en caressant les enfans. Mon petit bouchon. Il est du style familier.

BOUCHONNER. v. a. Mettre en bouchon, chiffonner. Bouchonner du linge.

On dit, Bouchonner un cheval, pour dire, Le frotter avec un bouchon de paille; Lui mettre un bouchon de paille La queue, pour avertir qu'Il est à

vendre.

BOUCHONNER, signifie aussi familièrement, Cajoler, caresser et ne se dit qu'en parlant Des enfans. Bouchonner un enfant. Il est familier.

BOUCHONNÉ, ÉE. participe.

BOUCLE. s. fém. Anneau de métal qui a une petite traverse avec un ardillon et une chape. Des boucles de souliers. Une ceinture à boucle. Des boucles de jarretière. Les boucles d'un harnois, etc.

Il se dit aussi d'Une espèce d'anneau dont on se sert à divers usages. On appelle ainsi principalement ce que les femmes attachent à leurs oreil les pour se parer. Des boucles d'oreilles. Des boucles d'or. Des boucles de diamans.

a

Il se dit aussi De ces anneaux de cuivre qu'on met aux cavales qu'on veut empêcher d'être saillies. Mettre des boucles une cavale.

BOUCLE, se dit figurément Des anneaux que font des cheveux frisés. De grandes boucles de cheveux. Friser à boucles, en boucles, à grandes boucles, à grosses boucles, à petites boucles. Les boucles d'une coiffure, d'une perruque.

BOUCLER. v. a. Mettre une boucle, attacher avec une boucle. Boucler ses souliers.

Il signifie figurément, Tuerie, massacre, carnage. Il se fit une grande boucherie dans ce combat. On dit, Mener ou envoyer des soldats à la boucherie, pour dire, Les exposer à une mort presque On dit, Boucler une cavale , pour certaine. Et proverbialement, Il n'a dire, Mettre des boucles à une capas plus de crédit qu'un chien à la bou-vale, pour l'empêcher d'être saillie. cherie, pour dire, Il n'a aucun crédit, il ne peut rien en cette affaire.

BOUCHOIR. s. m. Grande plaque de fer qui sert à boucher un four.

BOUCHON. sub. mas. Ce qui sert à boucher une bouteille, ou.quelqu'autre vase de même nature. Le bouchon d'une bouteille. Bouchon de filasse, bouchon de liége, bouchon de bois, bouchon de papier, bouchon de verre, bouchon de cristal. Le bouchon d'un cornet d'écritoire. Faire un bouchon. Mettre un bouchon. Faire sauter le bouchon.

On appelle Bouchon de paille, bouchon de foin, Une poignée de paille tortillée, ou de foin tortillé. Faire un bouchon de paille pour frotter un cheval. Mettre un bouchon de paille à la queue d'un cheval, pour marquer qu'Il est à vendre. On dit aussi, Un bouchon de linge. Et on dit, Mettre du linge en un bouchon, pour dire, Le chiffonner et le inettre tout en un tas.

BOUCHON, se dit aussi d'Un rameau de verdure, ou de quelque autre chose semblable, qu'on attache à une maison, pour faire connoître qu'on y vend du vin. Un bouchon de cabaret. Et on dit proverbialement, bon vin il ne faut point de bouchon, pour dire, que Les bonnes choses n'ont pas besoin d'affiche pour être recherchées.

Всисном, est aussi un terme dont

On dit, Boucler des cheveux, pour dire, Faire prendre la forme de boucle à des cheveux; mettre des cheveux en boucles. Il est tous les soirs une heure à se friser, à se boucler. Boucler une perruque.

BOUCLER, signifie aussi Fermer, mais uniquement dans cette phrase, Boucler un Port, qui signifie, Fermer l'entrée d'un Port.

BOUCLE, BE. participe. Des souliera bouclés. Une jument bouclée. Des cheveux bouclés. Un Port bouclé.

BOUCLIER. s. m. Arme défensive qu'autrefois les gens de guerre por. toient au bras gauche, et dont ils se servoient pour se couvrir le corps. Un bouclier rond. Un bouclier ovale. Parer du bouclier. Les Grecs et les Romains por toient de grands boucliers.

On dit figurément, Faire une grande levée, une belle levée de boucliers, pour dire, Faire de grands préparatifs pour une entreprise qui ne réussit pas ou qui n'en vaut pas la peine. De quoi lui a servi cette grande levée de boucliers ?

BOUCLIER, se dit aussi figurément Des personnes par exemple, d'Un Genéral d'armée, Cest le bouclier de l'Erat; d'Un grand Evêque, d'un grand Théologien, C'est le bouclier de la Foi, le bouclier de la Religion.

On dit encore figurément, Faire son

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