Il se dit encore Du temps. Il y a quelque adoucissement dans le temps, c'est-à-dire, Le temps n'est plus si rude, si fâcheux, il ne fait plus si froid. Il se dit aussi figurément en parlant Des choses morales, des affaires; et il signifie, Accommodement, tempérament expédient propre à concilier. Ne sauroit-on trouver d'adoucissement à cela? On trouve des adoucissemens à toutes choses. Les affaires sont fort aigries entre eux on cherche quelque adoucissement. y ADRESSE. subst. fém. Indication désignation, soit de la personne à qui il faut s'adresser, soit du lieu où il faut aller, ou envoyer. Donner une adresse pour faire tenir des lettres. Une bonne adresse. Une adresse sûre. Une fausse adresse. Je vous donnerai, je vous laisserai mon adresse. Envoyer une lettre à son adresse. On dit, Faire tenir des lettres à leur adresse à leurs adresses, pour, Envoyer des lettres à ceux à qui elles sont adressées. On dit figurément et familièrement, d'Un trait malin où quelqu'un est désigné, Cela va à l'adresse de M. un tel; et pour dire, qu'Il sera aperçu, senti, Le trait arrivera à son adresse. On appelle Bureau d'adresse, Un lieu où l'on s'adresse pour diverses choses qui regardent la Société et le Commerce. Il est principalement en usage en parlant Du lieu où l'on reçoit les nouvelles pour la Gazette, et où on la débite. Et on dit figurément, d'Une maison où l'on débite ordinairement beaucoup de nouvelles, que C'est un vrai Bureau d'adresse. On dit aussi d'Un homme qui donne indiscrètement des commissions imIl m'a pris pour son Bureau portunes, d'adresse. ADRESSE. s. fém. Dextérité, soit pour les choses du corps, soit pour celles de l'esprit. Grande adresse. Il fait toutes choses avec adresse. Il a beaucoup d'adresse à faire tous ses exercices. Adresse d'esprit. Il faut traiter, il faut manier cette affaire avec adresse. Il a tiré cela de lui par adresse. On appelle Tour d'adresse, Un tour de subtilité de main. C'est un homme qui sait, qui fait des tours d'adresse. ADULER. v. act. Flatter. Il est de peu d'usage. Aduler la puissance. ADULTE. adj. des 2 g. Qui est parvenu à l'adolescence, à l'âge de raison. Il n'étoit pas encore adulte. Une personne adulte. On dit aussi De certaines tournures fines de style, Ce sont des adresses de style; et, De certains coups de pinceau qui aident à l'effet, Des adresses Il est aussi substantif. Le Baptême des de pinceau. adultes. Il n'est guère d'usage, soit à ADRESSER. v. a. Envoyer directe-l'adjectif, soit au substantit, que dans ment à quelque personne, en quelque les phrases précédentes. lieu. Adresser une lettre, un paquet à quelqu'un. Vous n'avez qu'à me l'adresser à un tel endroit. Vous adresserez vos lettres à un tel pour me les faire tenir. Vous m'avez adressé un homme qui n'a pu me rendre raison de rien. Il m'a adressé à un excellent ouvrier. On dit, Adresser le discours, adresser la parole à quelqu'un, pour, Parler 'directement à quelqu'un. On dit aussi dans le même sens, Adresser ses vœux, adresser ses prières. Et on dit aussi, Adresser ses pas, pour, Tourner ses pas vers quelque endroit, aller vers quelque lieu. Il s'emploie souvent avec le pronom personnel, pour, Aller trouver directement quelqu'un, avoir recours à lui. Il faut s'adresser à un tel pour cette affaire. Je m'adresse à vous comme à la seule personne de qui je puis espérer quelque secours. Et on dit, Vous vous adressez mal, pour, Vous vous méprenez ; soit qu'on ne puisse accorder la chose demandée, soit qu'on ne le veuille pas ce qui se marque encore davantage dans ces phrases: A qui vous adressez-vous? A qui pensez-vous vous adresser ? On dit, qu' Une lettre s'adresse à quelqu'un, pour, Que la suscription de la lettre marque que c'est à lui qu'elle doit être rendue. Le paquet s'adresse à vous; mais il y a une lettre pour moi. On dit d'Une chose qui concerne quelqu'un, qui le désigne dans le discours, dans un compliment indirect, dans une critique où même il n'est pas nommé, Cela s'adresse à vous. ADRESSER. v. n. Toucher droit où l'on vise. Adresser au but. Vous avez bien adressé, vous n'avez pas bien adressé. ADRESSÉ, ÉE. participe. ADROIT, OITE. adject. Qui a de l'adresse, de la dextérité. Il se dit Du corps et de l'esprit. Il est adroit à ses exercices. Adroit à courir la bague. Adroit comme un singe. Etre adroit à manier les esprits. C'est un esprit adroit. " ADROITEMENT. adv. D'une manière adroite avec adresse. Il fait adroitement des armes. Il a conduit cette affaire fort adroitement. Il s'est tiré adroi tement d'affaire. ADULTÉRATION. s. f. Terme de Jurisprudence. Action de gâter et de dépraver ce qui est pur. L'adultération des monnoies est un délit capital. ADULTÈRE. adj. des 2 genr. Qui viole la foi conjugale. Epoux adultère. Commerce adultère. Amour adultère. Une femme adultère. Il se dit aussi quelquefois au sens de Mélange vicieux. Mélange adultère. Composition adultère. Genre adultère. Il se prend aussi substantivement, et alors il se dit De celui ou de celle qui viole la foi conjugale. Ni les fornicateurs ni les adultères ne posséderont le Royaume des Cieux. ADULTERE. subs. masc. Violement de la foi conjugale. Commettre un adultère. On les surprit en adultère. On appelle Double adultère, L'adultère qu'un homme marié et une femme mariée commettent ensemble. Enfant né d'un double adultère. ADULTERER. v. actif. Terme de Pharmacie. Altérer, falsifier un remè de. Il est de l'intérêt des malades qu'on n'adultère pas les médicamens. ADULTÉRIN, INE. adject. Qui est né d'adultère. Des enfans adultérins. ADUSTE. adject. des 2 g. Qui est brûlé. Il ne se dit guère que Des huineurs du corps humain. Humeur aduste, sang aduste, bile aduste. ADUSTION. subst, fém. Terme de Médecine. État de ce qui est brûlé. L'adustion du sang. ADV ADVENTIF, IVE. adj. Terme de Jurisprudence. Il se dit Des biens qui arrivent à quelqu'un, soit par succession collatérale, soit par la libéralité d'un étranger. Biens adventifs. ADVERBE. s. m. Terme de Grammaire. Partie indéclinable du discours, qui se joint avec les verbes et avec les adjectifs, pour en exprimer les maniéres ou les circonstances. Adverbe de lieu. Adverbe de temps. Adverbe dérivé du verbe. Adverbe dérivé d'un nom adjectif. Les adverbes servent à modifier les verbes ou les noms avec lesquels ils sont joints. Ici et là, sont des adverbes de lieu. Aujourd'h'ui, demain, bientôt, tantôt, sont des adverbes de temps. Beaucoup et peu, sont des adverbes de quantité. Doucement et fortement, sont des adverbes de qualité et de manière. ADVERBIAL, ALE. adj. Terme de Granimaire. Qui tient de l'adverbe. Il se dit de deux ou de plusieurs mots qui étant joints ensemble, ont force et signification d'adverbe. A contre-temps, sens-dessus dessous, sont des façons de parler adverbiales, des phrases adverbiales. ADVERBIALEMENT. adv. Terme de de Grammaire. D'une manière adver- | biale. Des façons de parler qui se prennent adverbialement. ADVERBIALITÉ. sub. f. Terme de Grammaire. Qualité d'un mot qui est considéré comme adverbe. Il y a des mots dont l'adverbialité est accidentelle. ADVERSAIRE. sub. Celui qui est opposé, et sur lequel on veut remporter l'avantage. Il se dit en parlant De combat, soit avec les armes, soit par la parole. Vaincre son adversaire, ses adversaires. Désarmer son adversaire, le ménager, l'écraser. Adversaire puissant, généreux. Foible adversaire. Il se dit aussi De celui qui est d'un parti ou d'une opinion contraire. Il est mon adversaire. Il n'est guère d'usage qu'au masculin. On peut cependant dire d'Une femme Elle est mon adversaire; mais on ne diroit pás : C'est une puissante adversaire. ADVERSATIF, IVE. adj. Terme de Grammaire. Il ne se dit guère qu'en cette phrase, Particule adversative. C'est une particule qui marque quelque opposition, quelque différence entre ce qui la précède et ce qui la suit. Mais est une particule adversative.. ADVERSE. adj. Contraire. Il n'est d'usage qu'en ces deux phrases, Fortune adverse, Partie adverse, dont la dernière ne se dit qu'en style de Barreau, et signifie La personne contre qui l'on plaide. On dit aussi, L'Avocat adverse. ADVERSITÉ. subs. f. L'état d'une fortune malheureuse. Etre dans l'adversité. Tomber dans l'adversité, Les adversités que Dieu nous envoie. Etre constant dans l'adversité. Succomber à l'adversité. Sa vie a été mêlée d'adversité et de prospérité. Il se dit aussi d'Un accident fâcheux, et dans ce sens il se dit plus ordinairement au pluriel. Il a soutenu de grandes adversités. Il a eu de grandes adversités à essuyer. AER AÉRER. verbe act. Donner de l'air. Mettre en bel air, en plein air, au grand air. Chasser le mauvais air. Aérer une chambre, une salle de Spectacle, etc. AÉRÉ, ÉE. participe. Qui est en bel air, en grand air. Il ne se dit qu'en parlant De la situation d'une maison. Une maison bien aérée. AÉRIEN, ENNE, adj. Qui est d'air, qui appartient à l'air. Il ne se dit guère qu'en ces phrases: Un corps aérien. Les bemons aériens. Les esprits aériens. La perspective aérienne. qui sert à mesurer la condensation ou la raréfaction de l'air. AÉROMÉTRIE. s. f. Science qui a pour objet les propriétés de l'air, et qui en mesure et en calcule les effets. Elémens d'Aérométrie. AEROSTAT. s. m. Espèce de ballon rempli d'un fluide plus léger que l'air, au moyen duquel on peut s'élever dans l'atmosphère à une grande hauteur. L'aérostat s'élève jusqu'à ce qu'il ait atteint une couche d'air où. il soit en équilibre. AÉROSTATIQUE. adj. des 2 genr. Machine aérostatique. AET AÉTITE. s. fém. Espèce de pierre qu'on nomme aussi, Pierre d'Aigle, parce qu'on prétend qu'elle se trouve dans les nids des aigles. On trouve des aétites sur les montagnes. AFF AFFABILITÉ. 8. f. Qualité de celui qui reçoit et qui écouté avec bonté et douceur ceux qui ont affaire à lui. Recevoir avec affabilité. Il a beaucoup d'affabilité. L'affabilité de ce Prince lui gagne tous les cœurs. AFFABLE. adjectif des 2 genr. Qui a de l'affabilité. Cest un homme extrémement affable. Il est d'un caractère doux et affable. AFFABLEMENT. adv. Avec affabilité. Il est de peu d'usage. AFFABULATION. sub. f. Terme didactique. Sens moral d'une Fable, d'un Apologue. AFFADIR. v. a. Rendre fade. Affadir une sauce, un raget, en y mélant quelque chose de trop doux. Il se dit figurément, en parlant Des ouvrages d'esprit. Affadir un discours par des pensées et par des expressions affectées et doucereuses. AFFADIR, signifie aussi, Causer une sensation désagréable au palais, à l'estomac par quelque chose de fade. Une sauce qui affadit le cœur. On dit figurément, que Des louanges outrées affadissent le cœur. AFFADI, IE. participe. AFFADÍSSEMENT. sub. m. Effet que produit la fadeur. Affadissement de cœur. Il s'emploie figurément. Il loue jusqu'à l'affadissement. AFFAIRE. sub. f. Tout ce qui est le sujet de quelque occupation. Affaire agréable. Affaire importante. Affaire de conséquence. Affaire épineuse, difficile. Je suis à présent de loisir, je n'ai aucune affaire. Dites-moi la place que vous désirez, j'en fais mon affaire. Il n'a d'autre AERIFORME, adj. des 2 g. se dit affaire que de se divertir. Il est fort ocd'Un fluide qui a les propriétés phy-cupé, il a bien des affaires, il a mille af siques de l'air. Le gaz inflammable est une substance aériforine. AEROGRAPHIE. s. f. Description, théorie de l'air. AÉROLOGIE. sub. fém. Traité sur l'air et sur ses différentes propriétés. AEROMANCIE. sub. fém. L'art de deviner par le moyen de l'air et des phénomènes aériens. AEROMETRE. s. masc. Instrument Tome I. faires. Je suis accable d'affaires. Il a affaire. Il est en affaires. Toutes affaires cessantes. L'affaire du salut est la plus grande d'un Chrétien. On dit, Il n'entend pas les affaires, mais il veut que cela se termine prompte ment, pour, Sans entrer dans des discussions, sans s'assujettir aux formes ordinaires, il veut faire exécuter sa volonté. On dit, Faire affaire, pour dire, Conclure, terminer une affaire. Faire affaire ensemble. Et on dit ironiquement d'Un homme qui a fait quelque chose de mal-à-propos, qu'Il a fait une belle affaire. On dit proverbialement, Dieu nous garde d'un homme qui n'a qu'une affaire, pour donner à entendre, qu'ordinairement Un homme qui n'a qu'une seule chose à faire, en est si occupé, qu'il en fatigue tout le monde. AFFAIRE, se dit particulierement Des procès, et de tout ce qui se traite en quelque Juridiction que ce soit, tant en matière civile, qu'en matière criminelle. Il y a une grande affaire au Conseil, au Parlement. Cet Avocat est chargé d'une belle affaire, d'une affaire d'éclat. Pourquoi prendre tant de peine pour une affaire de rien? Il n'y a point de petites affaires. C'est une affaire de grande discussion, de longue discussion. Une affaire embrouillée, épineuse, embarrassée, enveloppée. Une affaire favorable, malheureuse, extraordinaire. Une affaire criminelle. Son affaire se rapportera, se videra bientôt. Il a un Rappor teur qui expédie bien des affaires. Le point, le secret le fin de l'affaire. Un tel est son Solliciteur d'affaires, Homme d'affaires. C'est lui qui mène ses affaires. Poursuivre une affaire. Avoir un esprit d'affaires, propre aux affaires. son Il se dit aussi De toutes les choses qu'on a à discuter, à démêler avec quelqu'un dans le commerce de la vie. C'est une affaire d'intérêt. C'est une affaire d'honneur. Sortir d'une affaire avec honneur. Se bien tirer d'une affaire. Voilà le nœud de l'affaire. Sortir d'affaire avec quelqu'un. Il s'est tiré d'affaire. S'entre mettre d'une affaire. Se charger d'une affaire. Je vous rendrai bon compte de votre affaire. Entendre bien une affaire, comprendre, concevoir une affaire. Entendre les affaires. Il débrouille bien, il déméle bien une affaire. Il se prend aussi pour Soin, peine, embarras, démélé. Fâcheuse affaire. Il a bien des affaires sur les bras. Il a une mauvaise affaire sur le corps. Si vous vous brouillez avec cet homme-là, vous vous ferez, vous vous attirerez des affaires. Cela lui a fait une affaire. Il m'a fait une affaire avec un tel. Il vous donnera bien des affaires. Il étoit bien embarrassé, mais il s'est tiré d'affaire. Ses amis l'ont tiré d'affaire. Susciter des affaires à quelqu'un. Il a si bien fait, qu'il s'est mis hors d'affaire. Il ne veut point d'affaire. On dit d'Une chose qu'on regarde comme pénible ou malaisée a faire, que C'est une affaire; et d'Une chose aisée et facile, que Ce n'est pas une affaire. AFFAIRE se dit particulièrement Des actions de guerre. C'est un homme qui a vu bien des affaires. Il a toujours bien fait dans toutes les affaires où il s'est rencontré. Il fit des merveilles dans la dernière affaire. L'affaire fut quelque temps disputée. AFFAIRE, se dit aussi particulièrement De ce qui regarde la levée des deniers publics, la recette, la gestion et l'administration des finances. Il est intéressé dans les affaires du Roi. Il a D commencé par une petite recette, présen tement il est dans les grandes affaires. Il a bien tiré de l'argent des affaires qu'il a faites. Il embrasse toutes sortes d'affaires. Il propose une affaire qui paroit bonne. Les Fermiers Généraux ont traité de cette affaire-là. Il n'est plus dans les affaires. Il s'est retiré des affaires. Les gens d'affaires. AFFAIRE, est aussi un terme général qui s'emploie pour exprimer 'Toutes sortes de choses, et que l'on substitue souvent à la place des termés propres et particuliers de chaque chose. Ainsi, en parlant d'Une victoire remportée sur les ennemis, on dit, que C'est une gran de affaire, une affaire glorieuse; en parlant d'Un mauvais succès, que C'est une affaire fâcheuse; en parlant d'Une entreprise, que C'est une affaire aiséc ou malaisée. Vous me contez-là une étrange affaire. Le bon de l'affaire est ... Ce que vous dites là est une autre affaire. AFFAIRES, au pluriel, se dit généralement De toutes les choses qui concernent la fortune et les intérêts du public et des particuliers. Affaires publiques. Affaires d'État. Ce Ministre est chargé de toute la conduite des affaires du Roi. Le train, le courant des affaires. Pour les affaires urgentes. Pour les expresses affaires du Roi. Les affaires d'une Ville, d'une Communauté. Les affaires d'une succession. Un homme dont les affaires sont en bon état, en mauvais état. Ses affaires vont bien, vont mal. Il est bien, il est mal dans ses affaires. Ses affaires sont nettes claires, sont décousues, délabrées, en désordre. Donner ordre, mettre ordre à ses affaires. Affaires domestiques. Chacun a ses affaires, doit savoir ses affaires. Il a soin de ses affaires. Il a donné la conduite, le maniement de ses affaires à un habile Praticien. Il a un homme d'affaires fort négligent. On est souvent trompé par ses gens d'affaires. Ce ne sont pas là mes affaires. Pourquoi en parlez-vous, sontce là vos affaires ? Mêlez – vous de vos affaires. On dit, pour exprimer L'aptitude de quelqu'un à traiter les affaires d'intérêt ou autres, qu'Il entend les affaires, qu'il a le génie des affaires, qu'il est habile en affaires. On dit ironiquement à un homme, que Son affaire est faite, pour, qu'Elle est manquée, qu'il ne doit plus rien espérer, qu'il n'a plus rien à prétendre. On dit familièrement, Faire ses affaires, aller à ses affaires, pour, Satisfaire ses besoins naturels. On appelle chez le Roi, Chaise d'affaires, La chaise percée; et Brevet d'affaires, Le privilége d'entrer dans le lieu où le Roi est sur sa chaise d'affaires. On dit, Avoir affaire de, pour dire, Avoir besoin de. Il a affaire d'argent. J'ai affaire de vous, ne sortez pas. En ce sens on dit par ironie, J'ai bien affaire de cet homme-là, pour, Je ne me soucie guère de lui. Et dans une pareille acception: J'ai bien affaire de tout cela. Qu'ai-je affaire de toutes ces querelles ? Il est du style familier. On dit, Avoir affaire à quelqu'un avec quelqu'un, pour, Avoir à lui parler, avoir à traiter, à négocier avec lui de quelque chose. J'ai affaire à lui, il faut que je l'aille voir. Il faut les laisser, ils ont affaire l'un à l'autre, ils ont affaire ensemble. Ils sont en affaire. J'ai affaire à des gens difficiles, avec mon Avocat. Un Marchand a affaire à toutes sortes de gens. On dit aussi, Avoir affaire à quel qu'un, pour, Avoir quelque contestation, quelque démêlé avec quelqu'un. Et dans ce sens, on dit proverbialement, Avoir affaire à la veuve et aux héritiers. Avoir affaire à forte et par Partie. On dit dans le même sens manière d'avertissement, de réprimande, lorsqu'un homme a manqué en quelque chose envers quelqu'un qu'il ne connoissoit pas, Il faut prendre garde à qui on a affaire. Et par manière de menace, on dit, Il verra à qui il a affaire, pour, Il verra que je saurai bien lui tenir tête. On dit aussi, pour marquer qu'on prend hautement la défense et les intérêts de quelqu'un, Si on l'attaque on aura affaire à moi. On dit, qu' Un homme a eu affaire avec une femme, ou une femme avec un homme, pour, qu'Ils ont eu ensemble un commerce de galanterie. AFFAIRE, EE. adject. Qui a bien des affaires. Il est si fort affairé, qu'il n'a pas une heure à lui. Il fait l'affairé. Il est du style familier. AFFAISSEMENT. s. m. État de ce qui est affaissé. L'affaissement des terres. J'ai trouvé ce malade dans un grand affaissement. AFFAISSER. v. actif. Faire que des choses qui sont l'une sur l'autre,.s'abaissent, se foulent et tiennent moins d'espace en hauteur. Les pluies affaissent les terres. AFFAISSER, signifie aussi, Faire ployer, faire courber sous le faix. Et dans ce sens on dit, qu' Une trop grande charge de blé a affaissé le plancher d'un grenier. Il est aussi pronominal. Une terrasse qui s'affaisse. Les terres rapportées sont sujettes à s'affaisser. Ce monceau de foin s'est affaissé de tant de pieds. On dit dans la même acception, Un plancher qui s'affaisse, qui commence à s'affaisser. On dit figurément, d'Un vieillard qui se courbe, qu'Il s'affaisse, qu'il commence à s'affaisser sous le poids des années. AFFAISSÉ, ÉE. participe. AFFAITER. v. act. Terme de Fauconnerie. C'est apprivoiser un oiseau de proie. AFFAITÉ, ÉE. participe. AFFALER, v. a. Terme de Marine. Abaisser. AFFALE, EB. participe. On dit qu'Un vaisseau est affalé, Lorsqu'il est arrêté sur la côte, par le défaut de vents, ou par les courans. AFFAMER. v. a. Oter, retrancher les vivres, causer la faim. Affamer une Ville, une Place, une Province, tout un Pays. Vous ne faites que l'affamer en lui donnant si peu à manger. On dit figurément, en parlant d'Un grand mangeur, qu'Il affame toute une table. On dit figurément, Affamer son écri ture, pour, La rendre trop déliée, trop maigre. On dit aussi figurément, Affamer un habit, affamer un ameublement, pour, Y épargner trop l'étoffe. Mais en ce sens son usage le plus ordinaire est au participe. AFFAMÉ, ÉE. participe. Écriture affamée, habit affamé. On dit au propre, qu'Un homme mange comme un affamé, et figurém. Ventre affamé n'a point d'oreilles, pour dire, Un homme qui a faim, n'écoute guère ce qu'on lui dit. AFFAME, EE, adj. signifie figurément, Qui a de l'avidité pour quelque chose, qui souhaite quelque chose aveo ardeur. Etre affamé de gloire, affamé d'honneurs, affamé de nouvelles. Je suis affamé de le voir. AFFÉAGEMENT. s. masc. Action d'afféager. AFFEAGER. v. a. Terme de Cou. tume. Donner une partie de son fief à tenir en fief ou en roture. AFFÉAGÉ, ÉE. participe. AFFECTATION. sub. f. Attachement vicieux à dire ou à faire certaines choses d'une manière singulière. Il y a de l'affectation en tout ce qu'il fait, en tout ce qu'il dit. Affectation marquée. Affectation de langage. Il n'y a rien de naturel en elle, elle est pleine d'affectation en toutes choses. On ne sauroit la corriger de ses affectations. Une de ses affectations est de dire.... AFFECTER. v. a. Marquer une espèce de prédilection et d'attachement pour de certaines choses, ou pour de certaines persones. Affecter une place, un logement. Affecter un Rapporteur, Je n'en affecte aucun. Il signifie aussi, Faire un usage fréquent, et même vicieux, de certaines choses. Affecter certains mots, certaines façons de parler, certains airs, certains gestes. Affecter un langage extraordinaire. Il signifie aussi, Faire ostentation de quelque chose. Il affecte de paroître savant. Il affecte une grande humilité, une grande modestie. Il signifie aussi simplement, Prendre quelque chose à tâche, faire quelque chose de dessein formé. Il affecte un air distrait. Il affecte de dire en grand secret des choses de rien. Il signifie encore, Rechercher une chose avec ambition, s'y porter avec ardeur, y aspirer. Et il ne se dit guère que dans le style soutenu en parlant Des grandes dignités. Affecter le pouvoir supreme. Affecter le premier ràng, les premières places. AFFECTER. Destiner et appliquer une chose à un certain usage. Il ne se dit guère qu'en parlant Des fonds de terre, des héritages, des rentes. Affecter un fonds de terre pour l'entretien de quelques Pretres. Affecter et hypothéquer une terre au paiement d'un douaire. Affecter une rente pour le paiement d'une dette. AFFECTER, se dit figurément pour exprimer La disposition qu'ont certaines substances à prendre certaines figures. Le sel marin affecte dans sa cristalisation la figure cubique. AFFECTER, est aussi un terme de Médecine, et signifie, Faire une impression fâcheuse. Il est à craindre que le trop grand usage d'un remède si chaud, n'affecte la poitrine avec le temps. AFFECTER, signifie aussi figurém. Toucher, faire impression. Cette pièce est dans les règles, mais elle n'affecte point les spectateurs. Cet événement l'a beaucoup affecté, ne laissera pas de l'af. fecter. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. C'est un homme qui s'affecte aisément. AFFECTÉ, ÉE. participe. Un fonds de terre affecté à l'entretien de.....Une maison affectée au paiement d'une dette. Un geste affecté. C'est une place qui lui est affectée. Humilité affectée. Modestie affectée. Il est à craindre qu'il ne se fasse un dépôt sur la partie affectée. Il se prend aussi pour Affligé, offensé. Il a été vivement affecté de cette nouvelle. Je suis très-affecté de son mauvais procédé. AFFECTIF, IVE. adj. Qui inspire, ou qui est propre à inspirer de l'affection. Il n'est guère d'usage qu'en parlant Des choses de piété. Il parle des choses de Dieu d'une manière très-affective. Saint Bernard est un des Fères de l'Eglise les plus affectifs. On a imprimé des Livres sous le nom de Théologie affective. AFFECTION. s. f. Amour. Sentiment qui fait qu'on aime quelque per sonne, qu'on se plaît à quelque chose. Tendre affection. Affection paternelle. Affection maternelle. Avoir de l'affection pour quelqu'un. Porter de l'affection à quelqu'un. Mettre son affection à une personne, à une chose. C'est le cadet qui est l'objet des affections de la mère. Il n'a d'affection pour rien. Il n'a affection à rien. Il se dit aussi De l'ardeur avec laquelle on se porte à dire ou à faire quel que chose par sentiment d'affection. Se porter à quelque chose avec affection, par affection. En parler d'affection. AFFECTION en termes de Médecine, signifie Une impression fâcheuse dans toute l'habitude du corps, ou dans quelqu'une de ses parties. Affection mélancolique. Affection hystéri que, etc. suivant la condition de la personne qui écrit, et de celle à qui on écrit. AFFECTUEUSEMENT. adverbe. D'une manière affectueuse. Il lui parla fort affectueusement. AFFECTUEUX EUSE. adj. Qui marque beaucoup d'affection. Discours affectueux. Paroles affectueuses. Mouvement affectueux. Manières affectueuses. Un Orateur pathétique et affectueux. AFFÉTERIE. sub. f. Maniere aftetée de parler, ou d'agir, par envie de plaire. Il y a trop d'afféterie en tout ce qu'elle fait. Les afféteries d'une coquette, d'une précieuse. L'afféterie du style. AFFETTUOSO. Terme de Musique emprunté de l'Italien > pour avertir qu'Un morceau doit être rendu avec une expression tendre. AFFICHE. s. fém. Placard, feuille AFFÉRENT, ÉNTE. adj. Terme écrite ou imprimée, que l'on attache de Jurisprudence, qui ne s'emploie dans les carrefours, pour avertir le guère qu'au féminin et dans ces phra-public de quelque chose. Affiche de Coses, Portion afférente, párt afférente, médie. Affiche pour les criécs d'une terre pour signifier La part qui revient à en décret. chacun des intéressés dans un objet indivis. AFFERMER. v. a. Donner à ferme. Un Seigneur qui afferme sa Terre. On leur a affermé les droits d'Entrée. Il signifie aussi, Prendre à ferme. Tous les Fermiers qui ont affermé cette Terre, y ont bien fait leurs affaires. AFFERMÉ, Éx. participe. AFFERMIR. v. a. Rendre ferme et stable. Affermir une muraille. Affermir un plancher. De l'opiat qui affermit les dents, les gencives. Il signine aussi, Rendre ferme et consistant ce qui étoit mou. Le vin af. fermit le poisson. La gelée affermit les chemins. L'esprit de-vin affermit les gencives. Et dans ce sens on se sert plus souvent de Raffermir. Il signifie figurément, Rendre plus assuré, plus difficile à ébranler. Affermir le courage. Affermir l'âme. Affermir quelqu'un dans une résolution dans une croyance, dans une opinion, dans la Foi. Affermir l'autorité, affermir le sceptre dans la main d'un Roi. Cette victoire l'a affermi dans son Etat, lui a af fermi la Couronne sur la tête. Cela vous doit affermir encore davantage dans votre sentiment. Les beaux jours acheveront d'af fermir sa santé. Affermir le repos des peu ples. Affermir la tranquillité publique. Affermir les peuples dans le devoir. Affermir les volontés chancelantes. Et avec le pronom personnel, S'affermir dans une résolution, dans un dessein. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel en certaines phrases, et signifie, Devenir plus ferme, plus consistant. Ce poisson s'est affermi en cuisant. Les chemins s'affermiront bientôt. Sa santé s'affermira avec le temps. AFFERMI, IE. participe. AFFERMISSEMENT. s. m. Action par laquelle une chose est affermie. État d'une chose affermie. Il n'est guè re d'usage au propre. Il signifię figurément, Confirmation dans un bon état. L'affermissement de V'État, du Trône, des Lois, de la Reli gion. L'amour des peuples envers le Prince est l'affermissement d'un Empire. AFFÉTÉ, ÉE. adject. Qui est plein d'affectation dans son air, dans ses manières, par envie de plaire. Il ne se dit guère qu'en parlant d'Une femme ou d'une fille coquette. Elle ne seroit pas désagréable, si elle n'étoit point si affétée. Il se dit aussi Des choses qui marquent de l'affectation. Mine affétée, Discoure affété. Manières affétées. Paroles affétées. AFFICHER. v. a. Attacher un placard pour avertir le public de quelque chose. Afficher un Monitoire, une Ordonnance, etc. On dit par exagération, en parlant d'Une chose qu'on voudroit faire savoir à tout le monde si on pou voit, Non-seulement je le dirai, mais je l'afficherai partout. On dit au figuré, Afficher le bel-esprit, pour, Se donner pour bel-esprit, vouloir passer pour bel-esprit. On dit aussi, Afficher sa honte, pour, Rendre publique une action ou des sen timens qui déshonorent. Il s'emploie aussi avec le pronom per sonnel. S'afficher pour bel-esprit, pour savant, etc. Dans ce sens il ne se prend guère qu'en mauvaise, part. On le dit aussi absolument. Un homme sense ne s'offiche point. AFFICHÉ, ÉE. participe. AFFICHEUR. sub. m. Celui qui affiche des placards dans les rues. Afficheur de la Comédie. AFFIDÉ, ÉE. adj. A qui on side. Envoyer un homme affidé. Il lui fit dire par une personne affidée. On l'emploie quelquefois au substan tif. Il lui fit dire par un de ses affidés. AFFILER. v. a. Donner le fil à un instrument qui coupe, l'aiguiser. Affiler le tranchant d'un rasoir, d'un couteau, d'un coutelas, d'un sabre. AFFILÉ, ÉE. participe. On dit figurément d'Une personne qui parle facilement et beaucoup, qui a beaucoup de babil, qu'Elle a la langue bien offilée. Il est du style familier. AFFILIATION. sub. f. Espèce d'adoption. Il se dit aujourd'hui en parlant d'Une Compagnie ou Communauté qui en a affilié d'autres. Il y a affiliation entre l'Académie Françoise et celle de Marseille. AFFILIER. v. a. Adopter. L'Acadé mie Françoise s'est affilié quelques Aca démies de Province. AFFILIER, s'emploie avec le pronom personnel. S'affilier à une Congrégation, à une Société. AFFILIÉ, ÉE. participe. AFFINAGE. sub. mas. L'action par laquelle on affine, on purific certaines choses, comme les métaux le sucre. L'affinage de l'or. Cet or est déchu de tant de grains à l'affinage. L'affinage du sucre. AFFINER. v. a. Purifier par le feu. ou par quelque autre moyen. Affiner l'or et l'argent. Affiner du fer, de l'étain. On dit, Affiner du sucre, pour, Le rendre plus pur, plus fin. Et on dit, que Le temps, que la cave affine le fro mage, pour, Que le temps et la cave lui donnent un goût plus fin et plus relevé. On dit, Affiner le lin, le chanvre, pour, Le rendre plus fin, plus délié. AFFINER, s'emploie avec le pronom personnel. L'or s'affine dans la fournaise. Le sucre s'affine avec du salpêtre. Ce fromage s'affinera avec le temps. On a dit figurément S'affiner, pour, Devenir plus fin, plus délié. L'esprit s'affine par la conversation. Cette acception est de peu d'usage. AFFINE, BE. participe. AFFINERIE. s. f. Lieu où l'on affine. Porter le fer à l'affinerie. AFFÍNEUR. s. mas. Celui qui affine l'or et l'argent. Maitre affineur. AFFINITÉ. 8. f. Alliance, degré de proximité que le mariage fait acquérir à un homme avec les parens de sa femme, et à une femme avec ceux de son mari. Il a épousé ma sœur, il y a affinité entre lui et moi. Les divers degrés d'affinité. On appelle Affinité spirituelle, celle qui se contracte dans la cérémonie du Baptême entre les Parrains et les Marraines, et les personnes dont ils ont tenu les enfans; et encore entre les Parrains et les Marraines, et leurs filleuls ou filleules. AFFINITÉ, se dit aussi De la confor mité, de la convenan e, du rapport qui est entre diverses choses. Ces deux mots ont beaucoup d'affinité. La Géométrie et la Physique ont une grande offinité. Il y a de l'effinité entre la Présie et la Peinture. Affinité entre les caractères. L'affinité des caractères. Il se dit aussi De la liaison que des personnes ont ensemble. Il y avoit une Ly grande affinité entre eux. AFFINITÉ, se dit en Chimie, De la disposition que des substances ont à s'unir ensem le. AFFINOIR. s. masc. Instrumen' au travers duquel on fait passer le lin ou le chanvre pour l'affiner. AFFIQUET. s. m P. rure ajustement. Il ne se dit guère qu'en raillerie, et au pluriel, en parlin' Des petits ajustemens d'une femme. Avec tous ses affiquets, elle ne laisse pas d'être laide. Il est familier. AFFIQUET, se dit encore d'Un petit bâton creux qui sert aux femmes pour tenir leurs aiguilles, lorsqu'elles ticotent. On l'appelle aussi Porte-aiguille. AFFIRMATIF, IVE. adject. Qui affiri.e qui soutient une chose pour vraie. C'est un homme fort affirmatif. En cela il est un peu trop affirmatif. On appelle en Logique, Proposition affirmative, Toute proposition par laquelle on affirme une chose Discours affirmatif. Et on dit, Parler d'un ton affirmatif, pour, Parler d'une manière trop décisive. AFFIRMATION. sub. f. Expression par laquelle on assure qu'une chose es vraie. Il n'est guère d'usage qu'au Palais,ù il se prend pour, Assurance avec serment, et dans les formes juridiques. Prendre un acte d'affirmation. Je m'en rapporte à votre affirmation. Te Juge a pris leur affirmation. Le Griffe des affirmations. En Logique, Affirmation, signifie L'expression par laquelle une proposition affirme. L'affirmation est opposée à la négation. Des rivières qui se jettent dans une autre. Le Rhin et les rivières affluentes, y affluentes. Il se dit aussi en Physique, d'Un fluide qui se porte en un certain sens. La matière affluente. AFFLUER. v. n. Se rendre en un AFFIRMATIVE. s. f. Proposition par laquelle on affirme. Ils sont toujours d'avis différens; jamais l'un ne nie une chose que l'autre ne prenne l'affirmati-même canal. Il se dit proprement Des ve. Sur l'expédient qu'on proposa, les uns eaux dont le concours et la chute se furent pour l'affirmative, les autres pour font dans un même endroit. Il y a plu la négative. Il y eut tant de voix pour sieurs ruisseaux et plusieurs rivières qui l'affirmative. Ceux qui soutenoient l'affir- affluent dans la Seine, dans le Rhône, etc. mative. On dit, Prendre l'affirmative pour quel qu'un, pour, Se déclarer hautement en sa faveur. AFFIRMATIVEMENT. adv. D'une manière affirmative. Parler affirmative ment. Il en parle aussi affirmativement que s'il l'avoit vu. AFFIRMER. v. a. Assurer, soutenir qu'une chose est vraie. Oseriez-vous bien affirmer cela? En style de Palais, Affirmer, se prend pour, Jurer, as surer avec serment. On dit en Logique, qu' Une proposition affirme, pour dire simplement, qu'Elle exprime qu'une chose est. Toute proposition affirme ou nie. AFFIRMÉ, ÉR. participe. AFFLEURER. v. a. Réduire deux corps contigus à un même niveau. Af fleurer une trappe au niveau du plancher. A FLEUR, BE. participe. AFFLICTIF, IVE. adject. Il n'est guère en usage qu'au féminin, et dans cette phrase Peine afflictive, qui signifie Une peine cor, orelle à laquelle la Justice condamne un criminel qui n'est pas simplement pécuniaire. Condamner à une peine afflictive. AFFLICTION. s. fem. Deplaisir et abattement d'esprit. Grande, extrême affliction. Affliction sensible Cela lui causa une affliction mortelle. Les afflictions qu'il plait à Dieu de nous envoyer. et AFFLIGEANT, ANTE. adj. Qui afflige. Cela est bien affligeant. Une nouvelle bien affligeante. AFFLIGER. v. a. Causer de la douleur, de la peine, du déplaisir Affli. ger son corps par des jeunes, par des ma cérations. Dieu a voulu affliger son peuple. Job fut afflige en son corps et en ses biens. Son malheur m'afflige. Cette nouvelle l'a extrêmement affligé. AFFLIGER, est aussi réfléchi, et signifie, Sentir du déplaisir, de la peine, se faire du chagrin de quique chose. Vous vous affligez sans sujet. Il s'afflige d'une chose dont il devroit se réjouir. AFFLIGE, ÉR. participe. Appliquer un remède, une fomentation sur une partie affligée. Il se prend aussi substantivement. Consoler les affligés. AFFLUENCE. «. fém. Concours et chute d'eaux, d'humeurs, etc. L'affluence des eaux qui venoient de la fonte des neiges fit déborder la rivière. L'af fluence des humeurs sur une partie affligée cause souvent de grands accidens. Il se dit figurément d'Une grande abondance de biens, d'un grand conCours de monde. Affluence de toutes sorzes de biens. Grande affluence de peuple. AFFLUENT, ENTE, adj. se dit ( Il signifie figurément, Abonder, arriver en abendance. Toutes sortes de biens affluent dans cette maison. Les vivres affluoient dans le camp. Il signifie encore figurément, Survenir en grand nombre. Les pèlerins affluent à Rome de tous les endroits de la Chrétienté pendant l'Année sainte. AFFOIBLIR. v. a. Débiliter, rendre foible. Les débauches affoiblissent le corps. Le vin pris avec exces aff iblit les nerfs, aff iblit le cerveau, affoiblit la vue. Affoiblir un parti. Aff iblir une armée. Affoiblir la puissance de son ennemi. L'âge affoiblit l'esprit, affviblit la mémoire. On uit, en parlant des monnoirs, Affoiblir les espèces d'or et d'argent, pour dire, En diminuer le poids ou le titre.. Il est aussi réfléchi. Il s'affoiblit. Son esprit s'affaiblit. AFFOIBLI, IE. participe. AFFOIBLISSANT, ANTE. adject. Qui affoibli. Il y a des remèdes confortatif, il y en a d'affib'issans. AFFOIBLISSEMENT. s. m. Débilitation, diminution de forces. 11 se di Des forces du corps, de celles de l'esprit, de celles d'un Etat, d'un parti, etc. L'affaiblissement du corp L'affoiblissement de la vue. L'affaiblissement de la voix L'aff iblissement d'une armée. L'affaiblissement d'un parti. L'aff iblissement des forces ennemies. L'affoiblisse ment des monnoies. AFFOLER. v. a. Rendre excessivement passionné. Il n'est guère d'usage que dans le style familier et au participe. Il est affolé de sa femme. Il est affolé de sa maison. On l'emploie avec le pronom personnel. S'affoler de quelqu'un, de quelque chose, En être très-épris, en être engoué. AFFOLE, ÉE. participe. Il se dit principalement De l'aiguille d'une boussole qui n'indique pas exactement le Nord. AFFOR AGE. sub. masc. Droit qui se paye à un Seigneur pour la vente du vin. AFFOURCHER. v. act. Terme de Marine. Disposer deux ancres en les jetant à la mer, de man ère qu'elles forment une espèce de fourche. AFFOURCHÉ, ÉE. participe. Vaisseau affourche sur ses ancies. AFFRANCHIR. v. actiť. Mettre en liberté. Affranchir un esclave. Il signifie aussi, Decharger, exempter. Affranchir une personne de toutes sortes de charges. Affranchir de tailles. Affranchir une ville. On dit, Aff anchir une lettre, un paquet, pour, En paver le port au Bureau d'où on les fait partir, |