Viande appétissante. Cela n'est guère ap- I pétissant. On dit d'Une jeune personne qui a de la fraicheur et de l'embonpoint, qu'Elle est appétissante. marquer de quelque manière que ce soit. Toute l'assemblée applaudit à une proposition si juste. S'il faisoit ce bien là au public, tout le monde lui applaudiroit. Quand un homme est dans la faveur, toute la Cour lui applaudit. APPLAUDIR, APPÉTIT. s. m. Inclination, faculté, par laquelle l'âme se porte à est aussi actif. Chacun désirer quelque chose pour la satis- l'a applaudi d'une si bonne action. Il a faction des sens. Appétit sensuel, char- fait une harangue que tout le monde a apnel, brutal. Appétit déréglé, désordon-plaudie. Applaudir une pièce. Applaudir né. Contenter, satisfaire ses appétits sen- les Acteurs. suels. Se laisser entraîner, se laisser gouverner par ses appétits. Avoir un appétit insatiable des richesses des hon neurs. ce Selon les Philosophes de l'École, L'appétit concupiscible, est Une faculté par laquelle l'âme se porte vers qu'elle regarde comme un bien; et L'appétit irascible, est Une autre faculté par laquelle l'âme se porte à repousser ou à éviter ce qu'elle envisage comme un mal. Appétit en ce sens est didactique. APPÉTIT, se prend particulièrement pour le désir de manger. Bon appétit. Grand appétit. Avoir appétit. Avoir un violent appétit. Donner de l'appétit. Exciter, éveiller, aiguiser l'appétit. Perdre l'appétit. Etre sans appétit. Rentrer en appétit. Oter, émousser, faire passer l'appétit. Cela m'a ouvert l'appétit. Remettre en appétit. Manger avec appétit. Manger d'appétit. Je n'ai point d'appétit à cela. Gagner de l'appétit. Se mettre en appétit. L'appétit me vient. Pour se bien porter, il faut demeurer sur son appétit. Avoir l'appétit ouvert de bon matin. On dit familièrement, Chercher ses appétits, prendre ses appétits, pour dire, Choisir les viandes, les ragoûts pour lesquels on a le plus d'appétit. On dit proverbialement, Il n'est chère que d'appétit, pour dire, que La faim assaisonne tous les mets; et d'Un jeune homme à qui tout semble bon, que C'est un cadet de haut appétit. On dit figurément et proverbialement, d'Un homme qui a beaucoup d'avidité pour le bien, que C'est un homme qui a bon appétit; et L'appétit vient en mangeant, pour dire, que Plus on à de bien, plus on en veut avoir. On dit aussi proverbialement et figurément, C'est un homme qui a l'appetit ouvert de bon matin, pour dire, que C'est un homme qui cherche prématurément quelque chose d'utile et d'a gréable; et Demeurer sur son appétit pour dire, Ne point aller aussi loin que nos désirs, que nos goûts pourroient nous porter. A L'APPETIT. Manière de parler adverbiale et familière, pour dire, Faute de vouloir dépenser, par envie d'éparguer. Il a laissé tomber sa maison; à Pappétit d'une vingtaine de pistoles qu'il falloit dépenser pour la réparer. A l'appétit d'un écu, il a laissé mourir un cheval de cinquante pistoles. APPLAUDIR. v.n. Battre des mains en signe d'approbation. Dans les spectacles du Cirque et du Théâtre, le peuple Romain marquoit sa joie en applaudissant, en battant des mains. Applaudir aux Acteurs. Applaudir aux Comédiens. Il signifie figurément, Approuver ce que fait ou dit une personne, et le APPLAUDIR, s'emploie avec le pronom personnel, et signifie, Se féliciter. S'applaudir de sa bonne fortune. S'applaudir des bontés de quelqu'un, de son accueil. On s'applaudit du bon choix qu'a fait le Gouvernement. Il signifie aussi, Se vanter, se glorifier. C'est un homme vain qui s'applaudit sans cesse. Il est fâcheux de s'applau dir tout seul. APPLAUDI, IE. participe. APPLAUDISSEMENT.sub.masc. Grande approbation, marquée, soit par des battemens de mains, soit par acclamations, ou de quelque manière que ce soit. Il fut reçu avec grand applaudissement. L'applaudissement des peuples. Donner des applaudissemens. Recevoir des applaudissemens. Chercher de l'applaudissement. Il a l'applaudissement universel, l'applaudissement public, l'applaudissement de tout le monde. APPLICABLE. adj. des 2 genres. Destiné, propre à être appliqué à certain usage. Il fut condamné à cent écus d'amende, applicable à la nourriture des pauvres. Applicable à l'Hôtel-Dicu. Ce passage n'est point applicable au sujet dont il s'agit. APPLICATION. sub. f. Action par laquelle on applique une chose sur une autre. L'application d'un emplâtre, d'un topique sur une partie malade. Les Physiciens disent, que Le mouvement est l'application successive d'un corps aux différentes parties de l'espace. Il se dit aussi figurément, De l'adaptation d'une maxime, d'un passage, d'un discours, d'une science, ou en général d'une chose à une autre. L'application d'un passage. Cette application est juste, est heureuse, cst fausse. Il est si défiant, si soupçonneux, qu'il se fait l'application de tout ce qu'on dit. L'application de la Géométrie à la Physique. On dit en Théologie, L'application des mérites de JÉSUS-CHRIST. Il se dit aussi d'Une attention suivie. Avoir de l'application à l'étude. Il n'a point d'application à ce qu'il fait. En ce sens on l'emploie souvent seul. Cela demande une grande application. Il fait tout sans application. APPLIQUER. verbe a. Mettre une chose sur une autre, ensorte qu'elle y soit adhérente. Appliquer des couleurs sur une toile. Appliquer une couche, deux couches de peinture. Appliquer un emplatre sur l'estomac. Appliquer un cataplas me. Appliquer des ventouses. Appliquer un bouton de feu. Appliquer des filets d'or sur de l'ivoire. Appliquer de la broderie sur une étoffe. On dit figurément et familièrement, Appliquer un soufflet, pour dire, Donner un soufflet. On dit, Appliquer un homme à la question, pour dire, Le mettre à la question. APPLIQUER, se dit aussi figurément, en parlant Des comparaisons, des passages, des citations que l'on adapteà quelque sujet, et en général d'une chose qu'on adapte à une autre. Appliquer une comparaison un passage, On peut lui appliquer ce vers de Virgile. Cette maxime-là peut s'appliquer à divers sujets. Appliquer l'Algèbre à la Géométrie. APPLIQUER, se dit aussi pour marquer L'emploi, la destination de certaines choses à certains usages. Appliquer une somme d'argent à bâtir. Áppliquer une amende aux pauvres, aux prisonniers. Il a appliqué cette somme à son profit. Il applique une partie de son revenu à s'acquitter envers ses créanciers. Appliquer son esprit, ou simplement S'appliquer, signifie, Apporter une extrêne attention à quelque chose. Il applique son esprit aux Mathématiques, à la Médecine. Il s'applique uniquement à bien remplir les fonctions de sa charge. C'est un indolent qui ne s'applique à rien. APPLIQUER, avec le pronom personnel mis pour à soi, signifie, S'attribuer, s'approprier, prendre pour soi. Il s'applique toutes les louanges qu'on donne à la valeur. Pourquoi s'est-il appliqué cette histoire. Un avare s'applique rarement ce qu'il entend dire contre l'avarice. Il s'applique tous les émolumens de sa Compagnie. APPLIQUÉ, ÉE. participe. On dit, C'est un homme appliqué, fort appliqué, pour dire, C'est un homme dont le caractère est de s'appliquer tout entier aux choses dont il fait sa principale Occupation. APPOINT. s. m. I.a monnoie qui se donne pour achever une somine qu'on ne sauroit parfaire avec les principales espèces emplore au paiement. Pour faire mille fra faut trois cent trente-trois écus, et un appoint de vingt sous. On dit, Cela fait l'appoint, pour dire, Celá complète la somme. APPOINTEMENT. sub. m. Terme de Pratique. Règlement en Justice sur une affaire pour parvenir à la juger par rapport. Prendre un appointement à l'Audience. Prendre un appointement au Greffe. Un On appelle Appointement en droit, Un Règlement, par lequel le Jugo ordonne que les parties produiront par écrit: Et Appointement à mettre, Règlement, parlequel le Juge ordonne que les parties mettront leurs pièces sur le bureau, pour être jugées sommairement. APPOINTER. v. a. Vieux mot qui | se disoit autrefois pour signifier, Accommoder, terminer à l'amiable. Il n'est maintenant en usage que pour signifier, Régler par un appointement en Justice. Ainsi, lorsque sur une affaire qui se plaide à l'Audience, inais qui est trop embarrassée pour y pouvoir être jugée, les Juges ordonnent que les Parties produiront par écrit, on dit, que Les Juges l'ont appointée. C'est une affaire à appointer. Cette affaire est trop embrouillée pour être jugée à l'Audience, il faut nécessairement l'appointer. On appointa les parties à écrire et produire. Appointer en droit, appointer à mettre. Voyez APPOINTEMENT. APPOINTER. v. act. Donner des appointemens à un employė. Appointer un Commis. APPOINTÉ, ÉE. participe. Cause appointée. Les parties ont été appointées. Appointé que, Formule dont les Juges se servent quand ils appointent une cause. Appointé que les Parties mettront leurs productions au Greffe. En ce sens il est aussi substantif. Prononcer un appointé à mettre, un appointé en droit. On dit De deux hommes qui sont toujours opposés l'un à l'autre, qu'lls sont toujours appointés contraires. APPOINTÉ, se dit aussi d'Un soldat, d'un Officier de guerre, qui tire une plus grosse paye que les autres. Soldat appointé. Capitaine appointé. APPOINTE, EE. adject. Terme de Blason. On le dit Des piéces qui se touchent par les pointes. APPORT. s. m. Lieu ou marché où s'assemblent les marchands de denrées. L'apport de Paris. APPORTER. v. a. Porter d'un lieu plus ou moins éloigné, au lieu où est la personne qui parle ou dont on parle. Apportez-moi le livre qui est sur ma table. On m'a apporté ce matin de beaux fruits. Apporter de Lyon à Paris. Apporter des lettres. Apporter de dehors. Apporter de loin. Apporter des marchandises par eau, par charroi, etc. Un courrier qui apporte de bonnes nouvelles. On dit aussi, Quelles nouvelles nous apportez-vous? pour dire, Quelles nouvelles avez-vous à nous apprendre? On dit d'Une femme, qu'Elle a apporté beaucoup de bien en mariage, pour dire, qu'Elle a eu beaucoup de bien en mariage. Et on dit proverbialement, Bien venu qui apporte. APPORTER, signifie aussi, Causer, produire. La guerre n'apporte jamais que du dommage. C'est une affaire qui lui a apporté de l'utilité, du profit. Le mariage qu'il a fait, et dont il espéroit de grands avantages, ne lui a apporté que du chagrin et des procès. APPORTER, signifie aussi, Alléguer, citer. Il a apporté de bonnes raisons. Il a apporté plusieurs autorités des Saints-Pères, divers passages des bons Auteurs. APPORTER, Signifie aussi, Employer. Il y a apporté beaucoup de précaution. Il a apporté tous les soins nécessaires pour faire réussir son dessein. On dit, en parlant d'Affaires et de négociation, Apporter des facilités, apporter des difficultés, apporter des obstacles , pour dire, En faciliter le succès, y former, y faire naître des difficultés et des obstacles. De mon côté, j'y apporterai toutes les facilités possibles. Cette affaire, ce mariage, ce traité, ne se conclura point, on y a apporté trop de difficulté de part et d'autre. On dit aussi à peu près dans le même sens, Appor. ter des tempéramens, des adoucissemens dans une affaire. APPORTÉ, ÉE. participe. APPOSER. v. a. Appliquer, mettre. Apposer le cachet de ses armes à un certificat, etc. On dit, Apposer le scellé, pour dire, Appliquer juridiquement le sceau du Roi ou de l'Officier public à un appartement, à un coffre, etc. afin d'empêcher qu'on n'en tire ce qui y est enfermé. Le Commissaire vient d'apposer le scellé chez cet homme. On dit, Apposer une condition à un contrat, à un traité; apposer une clause à un contrat pour dire, Y mettre, y insérer une condition, une clause. APPOSÉ, ÉE. participe. APPOSITION. s. f. L'action d'apposer. L'apposition du scellé se fit dans les formes ordinaires. Il sera pourvu à la sûreté de ces effets, de ces titres, de ces papiers, par apposition de scellé. APPOSITION, se dit aussi en Physique, en parlant De la jonction de certains corps à d'autres corps de même espèce. C'est une question de savoir si les minéraux croissent par apposition. APPOSITION, en termes de Grammaire et de Rhétorique, est une figure qui joint un substantif à un autre sans particule conjonctive, et par une sorte d'ellipse, pour marquer quelque attribut particulier de la chose dont on parle. Ainsi dans ces exemples, Ciceron l'Orateur Romain, Attila le fléau de Dieu, L'Orateur Romain, le fléau de Dieu, sont des appositions; et c'est comme si l'on disoit, Cicéron, qui est l'Orateur Romain, etc. APPRÉBENDER. v. a. Assurer à quelqu'un qu'on choisit, la Prébende qu'on possède. Il ne se dit que Des Chanoinesses. Apprébender une de ses parentes. APPRÉBENDÉ, ÉE. participe. APPRECIATEUR. s. m. Celui qui apprécie. Il ne se dit guère que joint avec une épithète. Juste appréciateur du mérite. APPRECIATIF, IVE. adject. Qui marque l'appréciation. APPRECIATION. s. f. Estimation de la valeur d'une chose. Appréciation juste, raisonnable. C'est un tel qui en a fait l'appréciation. APPRÉCIER. v. a. Estimer, évaluer une chose, en fixer la valeur, le prix. Apprécier des meubles. Ce collier de perles a été apprécié à mille écus, été apprécié mille écus. A combien a-t-on apprécié cette tapisserie? On l'a appré ciée à tant. à On dit aussi Apprécier un livre. Apprécier le mérite de quelqu'un. APPRÉCIE, ÉR. participe. APPRÉHENDER. v. a. Terme de Pratique. Prendre, saisir. Il ne se dit qu'en parlant De prise de corps. On l'a appréhendé au corps. Si pris et appre hendé peut être, Forinule de Sentence et d'Arrêt par coutumace en matière criminelle. APPRÉHENDER, signifie aussi, Craindre, avoir peur de. Appréhender le jugement du public. Appréhender le froid. Il appréhende de se présenter devant vous. Il appréhende de vous déplaire. On appréhende que la fièvre ne revienne. C'est une affaire dont on appréhende les suites. APPREHENDE, É. participe. APPREHENSIF, IVE. adject. Timide, porté à la crainte. APPRÉHENSION. sub. f. Crainte. Être dans l'appréhension. Avoir de l'appréhension. Dans l'appréhension qu'il a qu'on ne le trompe. APPRÉHENSION en termes de Logique, C'est l'idée qu'on prend d'une chose, sans en porter alors aucun jugement. La simple appréhension est la première opération de l'esprit. APPRENDRE. v. a. Il se conjugue comme Prendre. Acquérir quelque connoissance qu'on n'avoit pas. Apprendre la Jurisprudence. Il apprend à lire. Il apprend à écrire. Il commence à apprendre les Mathématiques. Apprendre à danser. Apprendre quelque chose par cœur. J'ai appris par une longue expérience que.... Quelle nouvelle avez-vous apprise? C'est un homme avec qui il y a toujours quelque chose à apprendre. On dit proverbialement, Il fait bon vivre et ne rien savoir, on apprend toujours. APPRENDRE, signifie aussi, Enseigner, donner à quelqu'un quelque con. noissance qu'il n'avoit pas, faire savoir. C'est lui qui m'a appris ce que je sais. Le Docteur qui lui a appris le Droit. Il vous a appris de grandes nouvelles. Proverbialement, en parlant De certaines bonnes qualités des bêtes, par exemple, De la fidélité des chiens, on dit, que Les bêtes nous apprennent à vivre, pour dire, que Les hommes peuvent quelquefois tirer d'utiles instructions de ce qu'ils voient faire aux bêtes. Et en menaçant quelqu'un, on dit, On lui apprendra bien à vivre, on lui apprendra bien son devoir, pour dire, On trouvera bien le moyen de le ranger à son devoir. On dit dans le même sens, On lui apprendra à parler, On le forcera de modérer ses discours. APPRIS, ISE. participe. On dit De quelqu'un, qu'll est mal appris, pour dire, qu'Il paroit n'avoir point cu d'éducation. On dit aussi Bien appris, dans le sens contraire. APPRENTI, APPRENTIE. Celui ou celle qui apprend un métier. Un apprenti Marchand. Un apprenti Menuisier. L'apprentie d'une Coiffeuse. On écrivoit autrefois Apprentif au masculin, Apprentive au féminin. On ne dit plus aujourd'hui, qu'Ap prenti, Apprentie. On le ai figurément d'une personne peu habile dans les choses dont elle se mêle. Cet homme n'est qu'un apprenti à la guerre. Cette femme n'est qu'une apprentie en intrigue. Au figure, APPRENTI, IE, est du style familier, badin ou critique. Il fait le Docteur, et il n'est qu'un apprenti. Dans lestyle sérieux ou relevé, on dit mieux Novice. APPRENTISSAGE. s. m. L'état, l'emploi, l'occupation d'un apprenti. Dans un tel métier, l'apprentissage est difficile, long, laborieux. Mettre un jeune homme une jeune fille en apprentissage. Un garçon qui fait son apprentissage sous un Marchand. Etre en apprentissage. Sortir d'apprentissage. Il se prend aussi pour Le temps qu'on met à apprendre un métier. Durant son apprentissage. On dit, Faire l'apprentissage de la guerre, de la politique, etc. pour dire, En prendre les premières leçons; et Faire Papprentissage du crime, de la perfidie, etc. pour dire, En faire les premiers essais. Il signifie figurément L'essai, l'épreuve que l'on fait de ce que l'on a appris; et il se dit principalement Des épreuves que l'on hasarde. Ce Médecin, ce Chirurgien a fait son apprentissage aux dépens d'un tel malade qui en est mort, sur ce pauvre blessé. On dit en style oratoire ou poétique, Faire l'apprentissage du métier des armes, des travaux guerriers. APPRÈŤ. s. m. Préparatif. Faire des apprêts, de grands apprêts, pour recevoir un Prince un grand Seigneur. Faire de grands apprêts pour le festin d'une noce. Il ne faut point tant d'appréts, nous ne voulons manger qu'un morceau. En ce sens, il ne se dit guère qu'au pluriel; et dans les acceptions suivantes, il ne se dit qu'au singulier. Il signifie aussi Manière d'apprêter; et il se dit principalement De la manière dont on apprête des cuirs, des étoffes, des toiles. Ce cuir-là ne vaut rien, on y a donné un méchant apprêt. Ce drap-là est mauvais, l'apprêt n'en Il se dit au figuré De l'esprit, du style, des manières, pour désigner Un peu d'affectation. Un esprit plein d'apprêt. Il y a trop d'apprêt dans son style. L'apprêt de ses manières fatigue. APPRET, se dit encore De la peinture sur le verre. La peinture d'apprêt étoit autrefo's fort en usage pour les vitraux des Eglises. APPRÊTE. s. f. Mouillette, petite tranche de pain étroite et longue, avec laquelle on mange des oeuts a la coque. Couper des apprêtes. Tailler des apprêtes. Faire des apprêtes. I vieillit. On dit plus communément Mouillette. APPRÊTER. v. a. Préparer, mettre en état. Apprêtez-moi tout ce qu'il faut pour mon voyage. Apprêtez mes hardes. Apprêtez le diner. Apprêtez à dîner. Un Peintre qui apprête des couleurs. Un Corroyeur qui apprête des cuirs. Un Chapelier qui apprête un chapeau. | On dit, qu' Un Cuisinier apprête bien manger; et absolument, qu'Il apprête bien, pour dire, qu'll assaisonne bien les viandes. On dit, Apprêter à rire, pour dire, Donner à rire, donner occasion de rire. Si vous faites telle chose, vous appréterez à rire à tout le monde. APPRETER S'emploie aussi avec le pronom personnel. S'apprêter, Se préparer, se mettre en état de faire quelque chose. APPRÊTÉ, ÉE. participe. On dit, Un air apprêté, pour dire, Un air affecté. On appelle Cartes apprétées, Des cartes arrangées d'une certaine façon, ponr tromper au jeu. APPRETEUR. s. m. Terme d'Arts. Celui qui apprête, qui fait les préparations. APPRIVOISER. v. a. Rendre doux et moins farouche. Apprivoiser un Sauvage. Apprivoiser un lion. Il y a peu d'animaux farouches qu'on ne puisse apprivoiser. Apprivoiser des oiseaux. Il s'emploie figurément, en parlant Des personnes, et signifie Rendre plus doux, plus traitable. C'étoit un homme peu sociable, on a bien eu de la peine à l'apprivoiser. En ce sens, il s'emploie aussi avec le pronom personnel, et signifie, S'accoutumer, se familiariser. Il s'est apprivoisé dans cette maison. On dit de même, S'apprivoiser avec le danger, avec le vice, pour dire, S'accoutumer à la vue du danger, à l'exemple du vice. APPRIVOISÉ, ÉE. participe. APPROBATEUR, TRICE. subst. Celui ou celle qui approuve par quelque témoignage d'estime. Il est surtout d'usage au masculin. Une pareille conduite n'aura guère d'approbateurs. Elle est grande approbatrice de tout ce qui est nouveau. On appelle plus particulièrement Approbateur, Celui qui a donné son approbation publique à un Livre, à un Ouvrage. Les approbateurs de son Livre sont tels et tels Docteurs. APPROBATIF, IVE. adject. Qui marque de l'approbation. Sentence approbative. Geste, signe approbatif. APPROBATION. s f. Agrément, consentement qu'on donne à quelque chose. C'est une affaire faite, pourvu que le père et la mère y veuillent donner leur approbation. huit heures. Il lui a donné approchat de cent pistoles, cent pistoles ou approchant. Il est du style familier. APPROCHE. s. f. Mouvement par lequel une personne s'avance vers une autre. L'approche de son ennemi le déconcerta. A l'approche de l'ennemi, les troupes se mirent sous les armes. Il se dit aussi De tout ce qui avance ou paroît avancer vers nous. L'approche de la nuit lui fit doubler le pas. Les approches de la mort le firent penser à sa conscience. En termes de Guerre on appelle Approches, au pluriel, Les travaux que l'on conduit par tranchées jusqu'au corps de la Place qu'on assiége. Lignes d'approches. Les approches de cette Place coûtèrent bien du monde. Les ennemis firent plusieurs sorties pour empêcher les approches, pour éloigner les approches, Il fut tué aux approches de la Place. Pour faciliter les approches. Afin de pousser davantage les approches. On dit d'Une Place de guerre, qu'Elle est de difficile approche, pour dire, qu'll est difficile d'en faire les approches. On appelle Lunette d'approche, Un long tuyau, qui d'ordinaire peut s'allonger et se raccourcir, et qui, par le moyen des verres qui y sont placés, grossit et approche les objets. L'inven tion des lunettes d'approche est du commencement du siècle dernier. Toutes les lunettes d'approche ont un côté qui éloigne et un côté qui diminue les objets. Les lunettes d'approche ont fait découvrir les taches du Soleil, les Satellites de Jupiter, l'Anneau de Saturne. APPROCHER. v. act. Avancer auprès, mettre proche, mettre près. Approcher une chose d'une autre. Approchez la table. Approcher le canon de la Place, en approcher une batterie. L'ennemi s'approcha des lignes. Approchez vous du feu. On dit, qu'Une lunette approche les objets, , pour dire, qu'Elle les fait voir comme étant plus proches. On dit figurément, qu'Un Prince qu'un grand Seigneur a approché quelqu'un de lui, pour dire, qu'Il l'a admis dans sa familiarité, qu'il lui a donné quelque emploi auprès de sa persoune. On dit figurément, qu'Un homme approche le Prince, pour dire, qu'll a un accès libre et facile auprès de lui. Et on dit d'un homme de difficile accès, que C'est un homme qu'on ne sauroit approcher. APPROCHER v. n. Devenir proche, être proche, L'heure approche. Le temps approche. It signifie aussi Jugement favorable qu'on porte de quelqu'un, de quelque chose, témoignage qu'on rend au On dit aussi au neutre, Approcher merite de quelqu'un. Il a l'approbation pour, Avancer. Empêchez qu'il n'apde tous les honnêtes gens. Il mérite l'approche. Et Approcher au but, pour, probation de tout le monde. Il a l'appro- Mettre bien près du but. bation générale. Cette Pièce de Théâtre a eu une grande approbation. APPROCHANT, ANTE. adj. Qui a quelque ressemblance, quelque rappoit. Son style est fort approchant de celui des Anciens. Ce sont deux couleurs fort approchantes l'une de l'autre. APPROCHANT, est aussi une espèce de préposition, qui signifie, Environ, peu près. Ainsi on dit, Il est approchant de huit heures, il est huit heures ou approchant, pour dire, Il est environ On dit aussi figurément, Approcher du but, pour dire, Deviner à peu près, arriver à peu de distance de l'objet qu'on se proposoit. Ce n'est pas tout-àfait ce que vous dites mais vous avez approché du but. APPROCHER, signifie aussi, Avoir quelque convenance, quelque rapport, quelque parité, quelque ressemblance. Ces deux couleurs-là approchent fort l'une de l'autre. Son style approche de celui de Cicéron. Il fait des Vers qui approchent de ceux d'Horace et de Virgile. Rien n'approche de la grandeur, de la magnificence de ce Prince. La beauté de la fille n'approche pas de celle de la mère. Ces imaginations-là approchent fort de la folie. APPROCHER, s'emploie avec le pronom personnel. L'heure s'approche. Le temps s'approche. Je me suis approché du feu. APPROCHÉ, ÉE. participe. APPROFONDIR. v. a. Rendre plus profond, creuser plus avant. Approfondir un fossé. Approfondir un canal. Approfondir des fondations. Il ne faut pas les approfondir davantage. Il signifie figurément, Pénétrer bien avant dans la connoissance de quelque chose. Il y a du plaisir à approfondir les Sciences..Japprofondirai cette affaire. Il ne faut pas vouloir trop approfondir les Mystères. APPROFONDI, IE. participe. APPROPRIATION. s. t. Action de s'approprier une chose. L'appropriation d'une terre. APPROPRIATION, en termes de Chimie, est l'état où sont mis deux corps qui ne peuvent s'unir ensemble que par le concours d'un troisième corps, qui dispose les deux premiers à s'unir. APPROPRIER. v. a. Proportionper, faire cadrer, rendre propre à sa destination. Approprier les lois d'un peuple à ses mœurs. Approprier les remèdes au tempérament du malade. Approprier son discours aux circonstances, son langage aux personnes. Il faut approprier le style au sujet que l'on traite. Il signifie, avec le pronom personnel mis pour soi, Usurper la propriété de quelque chose. S'approprier un héritage. Peu à peu, il s'est approprié les biens dont il n'avoit que l'adminis tration. On dit, S'approprier une pensée, pour dire, Se la rendre propre par la manière de la placer, de l'exprimer, de la faire valoir; et S'approprier l'ouvrage d'un autre, pour dire, Se l'attribuer s'en dire l'Auteur. APPROPRIER. v. a Ajuster, agencer, mettre dans un état de propreté. Il faut approprier cette chambre. Il approprie bien son cabinet. Il n'y a qu'à lui mettre cette maison entre les mains, il l'aura bientôt appropriée. APPROPRIÉ, ÉE. participe.' APPROVISIONNEMENT, s. mas. Fourniture des choses nécessaires à une Armée, une Flotte, un Hôpital. APPROVISIONNER. v. a. Faire un approvisionnement. Il faut approvisionner la Flotte. APPROVISIONNÉ, ÉE. participe. APPROUVER. v. actif. Agréer une chose, y donner son consentement. Approuver et ratifier un contrat. Le père refusa d'approuver le mariage. Les parens approuvèrent la recherche qu'il faisoit. Le Roi approuva tout ce que l'Ambassadeur avoit fait. Il signifie aussi, Juger louable, trouver digne d'estime. J'approuve fort son style, mais je n'approuve pas le fonds des choses. Approuvez-vous une conduite si étrange? On ne sauroit approuver son procédé. C'est une action qui mérite d'être approuvée, Il signifie aussi, Autoriser par un témoignage authentique. Plusieurs Conciles ont approuvé cette Doctrine. Ce livre a été approuvé par les Docteurs. APPROUVÉ, ÉE. participe. APPROXIMATION. s. f. Terme de Mathématique. Opération par laquelle on approche toujours de plus en plus de la valeur d'une quantité cherchée, sans la trouver exactement. Résoudre un problème par approximation. On dit: Un calcul par approximation. Ce résultat n'est qu'une approximation. APPROXIMER. v. a. qui signifie, Être très-voisin. Il ne s'emploie qu'en parlant Des sciences. Ces deux systèmes s'approximent en plusieurs points, et diffèrent en quelques autres. Cette proposition approxime l'erreur. APPUI. 8. m. Soutien, support; ce qui sert à soutenir. Mettre un appui à un mur. Si on ne donne un appui à cet arbre, le veni l'abattra. On appelle Hauteur d'appui, Une hauteur qui n'est élevée qu'autant qu'il faut pour se pouvoir appuyer dessus. Un mur à hauteur d'appui. Une balustrade à hauteur d'appui. APPUI, signifie figurément Faveur, aide, secours, protection. C'est un homme qui a de l'appui à la Cour. C'est un homme sans appui. En ce sens il se dit Des personnes et des choses dont on tire de la protection, du secours. Ce grand homme étoit regardé comme l'appui de l'État. Ce jeune homme sera quelque jour l'appui de sa maison. Ce mariage a été l'appui de toute cette fa mille. Et en parlant de Dieu, on dit, Le Seigneur est mon seul appui, mon unique appui. On dit au Jeu de Boule, Aller à l'appui de la boule, pour dire, Jouer de manière que sa boule pousse celle de son compagnon et l'approche du but. Il se dit aussi figurément, et signifie, Aider à celui qui a commencé dans quelque affaire que ce soit. Faites la proposition, j'irai à l'appui de la boule. Il est du style familier. En Mécanique, on appelle Point d'appui d'un levier, ou simplement Appui, Le point fixe par lequel le levier est appuyé. APPUI-MAIN. subst. m. Espèce de canne ou de baguette dont les Peintres se servent pour appuyer la main qui tient le pinceau. APPUYER. v. actif. Soutenir par le moyen d'un appui. Appuyer une muraille par des piliers. Appuyer un édifice par des arcs-boutans. On dit, Appuyer une maison contre une autre, l'appuyer contre un coteau, pour dire, La bâtir contre une autre maison, la batir contre un coteau. On dit d'Une armée, qu'Elle est appuyée d'un bois, d'un marais, Sur un bois, sur un marais. On dit, Appuyer le mousqueton, le pistolet à quelqu'un, pour dire, Présenter le mousqueton, le pistolet à quelqu'un à bout portant. On dit aussi, Appuyer l'éperon à un cheval, pour dire, Lui appliquer fortement l'éperon. On dit, en termes d'Escrime, Appuyer la botte, pour dire, Appuyer le fleuret sur le corps de son adversaire, après l'avoir touché. Cela se dit figurément De la conversation, pour dire Adresser à quelqu'un un trait qui le presse et l'embarrasse. Voyez BOTTE. APPUYER, signifie aussi, Poser sur. Appuyer une chose sur une autre. Appuyer ses mains ses bras, ses coudes sur une table. On dit, S'appuyer, pour dire, Se servir de quelque chose pour appui, pour soutien; s'aider de quelqu'un 2 ou de quelque chose qui serve d'appui. S'appuyer sur un bâton. Appuyez-vous sur moi. Il s'appuyoit sur la table, contre la muraille, contre un arbre. Il s'étoit ap◄ puyé sur la balustrade. APPUYER, se dit figurément, et si gnifie, Protéger, aider, favoriser. Appuyer une affaire, appuyer une personne. Il m'a promis d'appuyer mon Placet. Il l'appuiera de tout son crédit. On dit aussi figurément, S'appuyer sur l'autorité, sur le crédit, sur la faveur de quelqu'un, ou simplement, Sappuyer sur quelqu'un, pour dire, Faire fond sur la protection de quelqu'un. On dit aussi, S'appuyer de Bautorité, du crédit, etc. On dit encore figurément, S'appuyer sur un roseau, pour dire, Mettre son appui, son espérance en une personne qui n'a aucun pouvoir. On dit aussi, S'appuyer sur l'autorité des Anciens, sur un passage de l'Écriture, sur un usage reçu, pour dire, Se servir de l'autorité des Anciens, d'un passage de l'Écriture, d'un usage reçu, pour soutenir ce qu'on dit. On dit aussi dans le même sens : Appuyer son opinion su de bonnes raisons. Son droit est appuyé sur de bons titres. Sur quoi appuyez-vous ce que vous dites? APPUYER, est aussi verbe neutre,et signifie, Poser, être porté. Les murs sur lesquels le plancher appuie. Une voûte qui appuie sur des colonnes, sur des piliers. Il signifie aussi, Peser sur quelque chose. Appuyez davantage sur le cachet. Appuyer sur le burin. Cela n'a pas bien marqué, on n'a pas assez appuyé. Il ne faut pas appuyer pour bien écrire. On dit d'Un cheval de selle qui porte la tête basse, qu'll appuie sur le mors. APPUYER, se dit aussi figurément au neutre, et signifie, Insister. Vous avez trop appuyé sur ce fait. L'Avocat n'a pas assez appuyé sur cette raison. Il devoit appuyer davantage sur cette demande, sur la fausseté de cette pièce. APPUYÉ, Éв. participe. APR APRE. adj. des 2 g. Qui est rade, qui par sa rudesse cause une sensation désagréable au goût. Voilà des poirea bien apres. Les nèfles sont fort apres. Apre à la langue. Apre au goût. Il se dit aussi De ce qui est rude au toucher, de ce qui fait quelque impres sion incommode ou fàcheuse sur l'organe du toucher, Et c'est en ce sens qu'on dit, que Le feu est âpre, que Le froid est extrêmement åpre. Il se dit aussi Des chemins difficiles. et raboteux. Il nous mena par un chemin apre et raboteux, OB On appelle dans la Grammaire Grecque, Esprit apre, Une aspiration qui est ordinairement marquée par un c, au-dessus de la lettre qui s'aspire. On dit plus communément Esprit rude. APRE, se dit figurément de diverses choses pour en marquer la rudesse ou la violence. Il lui fit une réprimande fort âpre. C'est un homme qui a l'esprit apre et austère, l'humeur âpre. Le combat fut des plus âpres. Il se dit aussi Des personnes qui se portent avec trop d'ardeur à quelque chose. C'est un homme âpre à l'argent. Il est apre au gain. Il est âpre au jeu, à la chasse. Et de certains animaux qui sont trop avides. Un chien âpre à la curée. Un oiseau trop âpre. APREMENT. adv. Avec àpreté, d'une manière âpre. Le froid commence bien âprement. Il se porte âprement, trop Aprement à tout ce qu'il fait. Il l'a réprimandé âprement. Un chien qui se jette aprement sur la viande. APRÈS. Préposition de temps, d'ordre et de lieu, qui s'emploie en parlant, soit des personnes, soit des cho ses et qui sert à marquer celles qui suivent les autres. Après le déluge. Après la vocation d'Abraham. Après la naissance de JÉSUS-CHRIST. Tibère fut Empereur après Auguste, Trajan le fut après Nerva, etc. Les Conseillers sont après les Présidens. Après l'or, l'argent est le plus précieux des métaux. Les richesses ne sont désirables qu'après l'honneur et la santé, etc. Après ce vestibule est un magnifique salon. Après le parterre est un boulingrin, et après le boulingrin une grande pièce d'eau, etc. Après, se met devant les Verbes avec la conjonction Que. Après que vous aurez parlé, que j'aurai achevé. Indépendamment de ce rapport de temps, d'ordre et de lien, la préposition après entre dans plusieurs phrases auxquelles elle donne un sens tout différent. Ainsi on dit au propre, que Des Archers courent après les voleurs, que des chiens sont après un loup, pour dire, que Des Archers poursuivent les voleurs, que des chiens donnent la chasse à un loup; et au figuré L'on court après les honneurs, que soupire après une succession, pour dire, Que l'on recherche avidement les hon. neurs, que l'on est empressé de recueillir une succession. On dit, qu' Un tableau est d'après Raphaël, d'après le Poussin, pour dire, qu'll est copié sur l'original de Raphaël, du Poussin. On dit, qu' Un portrait est fait d'après nature, pour dire, qu'Il est fait sur la personne même qu'il représente. On dit au propre, en parlant d'Une peinture, et au figuré, en parlant d'Un ouvrage d'esprit, que Tout y est peint d'après nature. Et dans ces sortes de phrases, la préposition indique toujours in temps antérieur, les ouvrages de la nature et les tableaux de Raphaël ayant nécessairement précédé leur imitation ou leur copie. On dit aussi figurém. à peu près dans le même sens, Parler d'après quel qu'un, raisonner d'après ses préventions. Et on dit, particulièrement au jeu, coup d'après, pour dire, Le coup qui Tome I. Le a suivi ou qui suivra immédiatement celui dont on vient de parler. Il a cédé la place le coup d'après. Je céderai la place le coup d'après. On dit, Après diner, après souper, en supprimant l'article, pour, Après le dîner, après le souper. On dit proverbialement, Après la panse, vient la danse; après la pluie, le beau temps, pour marquer que Cer taines choses en amènent ordinairement d'autres à leur suite. On dit aussi proverbialement, Après lui, il faut tirer l'échelle, pour donner à entendre que Celui dont on parle s'est tellement élevé dans le genre dont il s'agit, que personne ne pouvant se promettre d'aller si haut, il est inutile de songer aux moyens d'y arriver; et, Jeter le manche après la cognée, pour dire, Se rebuter abandonner totalement une affaire par la crainte de n'y pas réussir. APRÈS, entre dans plusieurs autres manières de parler, qui demandent d'être expliquées chacune à part. , pour Ainsi on dit, Etre après quelque chose, étre après à faire quelque chose dire, qu'On y travaille actuellement. J'ai trouvé que mon Procureur étoit après mes papiers. Il est après à bâtir sa maison. Et on dit presque dans le mème sens Etre après un Emploi, après un Bénéfice, pour dire, Travailler à l'obtenir, faire ses efforts pour cela. Vous оссире -vous de mon affaire ? je suis après. On dit Après quoi, pour dire, Après cela, ensuite. On dit, Etre après quelqu'un, pour signifier qu'On s'en occupe beaucoup, ou qu'on le fatigue. Cette mère est toujours après ses enfans. Cet homme est toujours après ses valets. Et, Se mettre après quelqu'un, pour dire, Le chagriner, le maltraiter. On dit, Crier après quelqu'un, pour dire, Gronder quelqu'un, le quereller. Et au contraire on dit, N'avoir qu'un cri après quelqu'un, pour signifier qu'On souhaite, qu'on attend cette personne avec empressement. On dit dans le même sens d'Un liomme qui s'est fait attendre long-temps, qu'On a long-temps attendu après lui; et d'Une chose sans laquelle on ne peut partir, ou achever ce qu'on se propose, qu'On n'attend plus qu'après cela pour partir, pour finir au contraire, tendre pas après quelque chose, c'est Pouvoir s'en passer facilement. N'at Quand une société est si grande que la part de profit qui doit revenir à chacun ne peut être que fort petite, on dit proverbialement et bassement, qu'Il y a trop de chiens après l'os. APRÈS, S'emploie quelquefois adverbialement, par ellipse. Vous irez devant, et lui après. Nous en parlerons après. C'est aussi quelquefois une manière de questionner ou d'engager ceux qui suspendent leur récit, à le continuer. Il vous a dit qu'il me connoissoit: Après? Vous arrivâtes malade: Après ? Il est en ce sens synonyme d'Ensuite. APRES TOUT. Manière de parler adverbiale, qui s'emploie à peu près dans le même sens que Cependant en dernier résultat, et qui sert de conjonction. Après tout, il n'est guère possible de.... Vous avez beau avoir de la bravoure après tout il faut de la modestie. APRÈS COUP. Autre manière de par ler adverbiale, qui signifie, Trop tard, et après qu'une chose est faite, est arrivée. Vous voulez produire des pièces quand votre procès est jugé; c'est venir après coup. Par les exemples qui viennent d'être rapportés, on voit qu'Après peut se construire de six façons différentes. Ou il précède un substantif: Après la promenade. Ou il précède l'infinitif des verbes auxiliaires étre et avoir : Après avoir chanté, après m'avoir parlé, après vous être promené, après nous étre vus. Il n'a guère d'exception que dans cette phrase, Après boire, pour dire, Après avoir bu. Ou il précède la conjonction que, et les mêmes verbes auxiliaires, soit au prétérit, soit au futur : Après que vous avez parlé, que vous aurez parlé. Ou il est précédé de la particule de, qui s'élide: Peindre d'après nature. Ou il est suivi de la particule à, et d'un verbe: Je suis après à écrire. Ou entin il s'emploie adverbialement: Partez et revenez après. cours CI-APRÈS. Façon de parler adverbiale, pour dire, Ensuite, dans la suite; et qui s'emploie dans un dis, pour marquer quelque chose qu'on doit dire dans la suite. Comme on verra ci-après. Comme il sera dit ciaprès. Il n'est en usage que dans le style didactique, et dans le style de Pratique. APRÈS-DEMAIN. adv. de temps, servant à marquer Le second jour après celui où l'on est. L'affaire est remise à après - demain. Il doit revenir après-demain. Il s'emploie quelquefois substantivement. Après-demain passé, il ne sera plus reçu. APRÈS-DINÉE. s. f. L'espace du temps qui est depuis le dîner jusqu'au soir. On vous prie de passer l'après-dlnée en un tel lieu. Je n'ai point d'affaire cette après-dînée. Il passe toutes les aprèsdinées en tel endroit. APRÈS-MIDI. s. f. La partie du jour qui est depuis le midi jusqu'au soir. Je vous ai attendu toute l'après-midi. Plusieurs le font masculin. APRÈS-SOUPEE. s. fém. Le temps est entre le souper et le coucher. I passe ses après-soupées en bonne compagnie. Une belle après-soupée. qui APRETÉ. s. f. Qualité de ce qui est apre. Il a toutes les significations de son adjectif. L'apreté des fruits. L'âpreté du froid. L'apreté du feu. L'apreté des chemins rend le commerce difficile dans ce pays-là. L'apreté de son esprit le rend insociable. L'apreté d'une reprimande. Il a une grande apreté à l'argent, au gain, APS APSIDES. s. mas. pl. Terme d'As tronomie. Les deux points de l'orbite d'une Planète dans lesquels elle sa trouve, soit à la plus grande, soit à 2 |