Il s'emploie plus ordinairement avec le pronom personnel, et il signific, Se mettre dans un siége. Asseyez-vous. Il s'assit. Asseyons nous. On le fit asseoir on le pria de s'asseoir. On dit, qu' Un oiseau s'est allé asseoir sur une branche, sur un arbre, pour dire, qu'Il s'y est allé percher. ASSEOIR, en termes de Bâtiment, signifie, Poser sur quelque chose de ferine; et dans cette signification et dans les autres qui suivent, il est toujours actif. Asseoir les fondemens d'une 'maison sur le roc. Asseoir la première pierre d'un édifice. Asseoir une pierre. Asseoir une statue sur un piédestal. On dit, Asseoir les Tailles, les Gabelles, etc. pour dire, Inposer et départir les Tailles, les Gabelles, etc. On dit, Asseoir une rente, pour dire, Placer une rente. On a mal assis cette rente on la pouvoit mieux asseoir. On dit, Asseoir un camp, pour dire, Placer un camp. Il assit son camp hors de la portée du canon de la ville. On dit figurément, Asseoir son jugement, asseoir un jugement, pour dire, Fonder un jugement sur quelque rai son, sur quelque apparence. Il ne faut pas asseoir son jugement sur une simple présomption. On dit aussi figurément, qu'On ne peut asseoir aucun fondement sur ce que dit une personne, sur ce qu'elle promet, pour dire, qu'On ne peut se fier à sa parole, à ses promesses. ASSIS, ISE. participe. ASSERMENTER. v. a. Assujettir, engager, obliger sous la foi du serment. Exiger le seriment. Il faut assermenter votre garde-chasse, sans quoi il ne pourroit pas verbaliser. ASSERMENTÉ, ÉE. participe. Pris à serment. Attaché par serment. Des témoins assermentés. Un commis assermenté. ASSERTION. s. f. Terme didactique. Proposition qu'on soutient vraic. La seconde assertion est une suite de la première. Il signifie aussi, en style de Pratique, Affirmation en Justice. On le renvoya sur son assertion. Il n'est guère en usage, ASSERVIR. v. a. Assujettir, réduire sous sa puissance. Ce Conquérant a asservi plusieurs nations. Il se dit au figuré. Je ne saurois m'asservir à toutes ces cérémonies-là. S'asservir aux règles. On dit figurément, Asservir ses passions, pour dire, Dompter ses passions. Et figurément et poétiquement, en parlant d'Une belle femme, on dit que Ses charmes ont asservi beaucoup d'amans, ont asservi tous les cœurs. ASSERVI, IE. participe. ASSESSEUR. s. m. Officier de robe longue, qui est adjoint à un Juge principal, pour juger conjointement avec lui dans un Présidial, dans un Bailliage, et qui préside en son absence. Conseiller Assesseur. Premier Assesseur, etc. Assesseur au Siége Royal de, etc. ASSEZ. adv. Suffisamment, autant qu'il faut. Assez bon. Assez grand. Assez long. Il n'a pas assez de vivres pour un an. Assez d'argent. Assez d'amis. Assez Tome I. et plus qu'il ne faut. Assez bien. Assez On dit, Assez peu, et Assez souvent, ASSIDU, UE. adj. Qui est exact à se trouver où son devoir l'appelle. Ce Magistrat est fort assidu aux Audiences. Ce Chanoine est assidu au Chœur. Il signifie aussi, Qui a une application continuelle à quelque chose. Un homme assidu au travail, assidu à sa charge, assidu à l'étude. Se rendre assidu à son devoir. Il signifie aussi, Qui rend des soins continuels à quelqu'un. Etre assidu à faire sa cour. Îl est fort assidu auprès du Prince. Cet homme est fort assidu auprès de cette femme. ASSIDU, se dit aussi De certaines choses pour en marquer la continuation ou la fréquente répétition. Des soins assidus. Des peines assidues. Un travail assidu. Des visites assidues. ASSIDUITÉ. s. f. (UI fait deux syllabes.) Exactitude à se trouver aux lieux où le devoir appelle. L'assiduité d'un Chanoine à l'Office. Il signifie aussi, Application continuelle à un travail, à une chose, Cette charge demande une grande assiduité. J'ai refusé cet emploi, parce qu'il demandoit, parce qu'il y falloit trop d'assiduité. L'assiduité vient à bout de tout. Son assiduité à la Cour. Assiduité à l'étude. On dit, Avoir de l'assidujté auprès du Prince, pour dire, Être assidu à lui faire sa cour; et, Avoir des assiduités auprès d'une femme, pour dire, Lui rendre des soins. > ASSIDUMENT. adverb. D'une manière assidue. Il travaille assidûment Il est assidûment auprès du Prince. ASSIÉGEANT, ANTE. adj. Qui assiége. Les troupes assiégeantes devinrent assiégées. Il est plus ordinairement substantif, et il ne se dit qu'au pluriel. Les assiégeans ont beaucoup avancé les travaux cette nuit. Un des assiégeans. ASSIÉGER. v. a. Faire le siége d'une Place. On va assiéger une telle Ville, un tel Château. Il se dit aussi Des personnes qui sont enfermées dans une Place assiégée. Ce Prince fut assiégé dans sa capitale. 11 signifie figurément, Enfermer, environner. Les eaux nous ont assiégés. Ses créanciers l'assiégent tous les matins dans sa maison. Combien de malheurs nous assiégent! Il signifie aussi figurément, Importuner par une présence continuelle. C'est un homme qui m'assiége tout le jour. J'en suis assiégé à toute heure. ASSIÉGÉ, ÉE. participe. Il s'emploie aussi au substantif pluriel, et signifie, Ceux, qui sont dans une Ville assiégée. Les assiégés firent une sortic. Un des assiégés vint se rendre Idans le camp. ASSIENTE, s. f. Terme emprunté de l'Espagnol. Ferme. L'Assiente est une Compagnie de Commerce pour la fourniture des Nègres. ASSIETTE. s. f. Situation, manière d'être assis, couché, placé. Bonne assiette. Mauvaise assiette. Assiette contrainte, incommode. Ce malade ne peut trouver une bonne assiette. C'est un homme inquict qui ne peut demeurer, qui ne peut se tenir dans la même assiette. Il signifie aussi La situation d'un corps solidé posé sur un autre, ensorte qu'il soit ferme et stable. L'assiette d'une pierre, d'une poutre. Cela n'est point dans son assiette. 11 se dit aussi De la situation d'une Maison, d'une Ville, d'une Forteresse. L'assiette de cette Place est avantageuse. En termes de Manége, Assiette signifie La situation du Cavalier sur la selle. Cet Ecuyer fait prendre une bonne assiette à ses écoliers. Il se dit figurément De l'état et de la disposition de l'esprit. Il n'a pas l'esprit dans une bonne assiette. Il est fort inconstant, il n'a jamais l'esprit dans une assiette ferme, dans une égale assitte' dans la même assiette. Il n'est pas aujourd'hui dans son assiette naturelle, dans son assiette. ASSIETTE se dit aussi De l'imposition des Tailles, et des autres droits qui sont joints. L'assiette générale de la Taille se fait par les Intendans dans chaque Élection, dans chaque Généralité. Les Collecteurs des Tailles font l'assiette de la Taille dans chaque Paroisse. ASSIETTE, se dit en termes de Jurisprudence, Du fonds sur lequel une rente est assise, est assignée. Une rente en bonne et sûre assiette. ASSIETTE, se dit encore d'Une sorte de vaisselle plate qu'on sert à table devant chaque personne, et sur laquelle chacun met ce qu'il veut manger. As siette d'argent. Assiette de vermeil doré, Une douzaine d'assiettes. Assiettes d'étain. Assiette de faience. Assiette creuse. Une pile d'assiettes. Changer d'assiette. On appelle Assiettes volantes, Certaines assiettes creuses que l'on sert entre les plats, et où l'on met des entrées, des ragouts; et Assiettes blanches, Les assiettes nettes qu'on donne en relevant celles qui ont servi. Donnez-nous des assiettes blanches. On dit figurément d'Un homme qui est en pension dans une auberge, que Son assiette dine pour lui, pour dire, qu'Il ne laisse pas de payer, quoiqu'il ne se trouve pas au repas. ASSIETTEE. sub. fém. Plein une assiette. Une assiettée de potage. On dit plus ordinairement, Une assictte de potage. ASSIGNABLE. adj. des 2 gen. Qui peut être assigné, déterminé avec précision. Il n'y a pas entre ces deux objets de différence assignable. ASSIGNAT. s. m. Constitution ou assignation d'une rente sur un héritage, qui demeure nommément destiné et affecté pour le paiement annuel de·la rente, M ASSIGNATION. s. f. Destination de certains fonds pour le paiement de quelque somme. On lui a donné des assignations sur tel et tel fonds. De méchantes assignations.` Il signifie aussi l'Exploit par lequel on est assigné à comparoître pardevant le Juge. Je lui ai fait donner assignation. J'ai reçu une assignation. Il faut comparoître, se présenter à toute assignation. Il se prend aussi pour Rendez-vous. Vous devicz vous trouver à midi en tel lieu, vous avez manqué à l'assignation. - Donner des assignations. ASSIGNER. v. a. Placer, colloquer un paiement; une dette sur certain fonds, ou certaine nature de deniers. On a assigné le douaire de cette Princesse sur telle et telle Terre. On a assigné son remboursement, sesgages, sa pension, sur les Recettes générales, sur les cing grosses Fermes. Surquoi êtes-vous assigné? Vous êtes bien assigné, mal assigné. Etre assigné sur un bon, sur un mauvais fonds. On dit proverbialement, qu' On a assigné un paiement sur les brouillards de la rivière de Seine, pour dire, qu'On l'a assigné sur un mauvais fonds. ASSIGNER, signifie aussi, Indiquer, faire connoître. On ne peut pas toujours assigner la véritable cause des évé nemens. ASSIGNER, signifie encore, Donner un Exploit pour comparoître devant le Juge. On l'a assigné du Châtelet. Je l'ai fait assigner. ASSIGNÉ, EE. participe. Il se prend aussi substantivement. Un décret d'assigné pour être our. C'est le premier décret' et le plus doux que puissent rendre les Juges en ma tière criminelle: ce décret n'est point déshonorant; mais si l'assigné ne comparoit pas dans le délai prescrit, le décret d'Assigné pour être oul, est converti en décret d'Ajournement personnel. ASSIMILATION. s. f. Terme de Physique. Action par laquelle les choses sont rendues semblables. ASSIMILER. v. act. Rendre semblable, ou présenter comme semblable. On est parvenu à assimiler ces deux choses. On le dit aussi pour, Etablir entre deux choses une comparaison qui suppose ressemblance. On ne peut assimiler ce cas à aucun autre. On l'emploie avec le pronom personnel. Cela ne s'assimile pas du tout. S'assimiler à quelqu'un, Se comparer à quelqu'un, s'estimer son égal. Je ne m'assimile point à ce grand homme. ASSIMILE, EB. participe. ASSISE. s. fém. Rang de pierres de taille qu'on pose horizontalement, pour construire une muraille. Ils sont à la première, à la seconde assise. Chaque assise a tant de pouces de haut. ASSISES, au plur, se dit Des séances extraordinaires que tiennent les Offi ciers des Seigneurs de Fief, pour faire rendre l'hommage, les aveux et les dé nombremens auxquels les vassaux sont tenus; et pour faire revenir les devoirs seigneuriaux, et rendre la Justice. On a tenu les assises dans cette Terre. Assiguer pour les assises. tient ses assises dans une maison, dans une compagnie, pour dire, qu'Il y est fort écouté, fort applaudi, qu'il y domine. ASSISTANCE. s. f. Présence. En ce sens il n'est guère d'usage qu'en style de Pratique, soit en parlant De la présence d'un Juge, ou d'un autre Officier de Justice dans quelque affaire du Palais;soit en parlant De la présence d'un Curé, ou d'un autre Prêtre dans quelque fonction ecclésiastique. On donna tant au Commissaire pour son droit d'assistance. Le droit d'assistance du Curé. Pour son assistance. Il signifie aussi, Aide, secours. Donner assistance. Prêter assistance. Promettre assistance. Demander assistance, de l'assistance. Il a besoin de votre assistance. Il en est venu à bout sans aide, sans assistance de personne. Il se dit aussi d'Une compagnie assemblée en quelque lieu. Son discours ravit toute l'assistance. J'en prends à témoin toute l'assistance. ASSISTANCE, en quelques Ordres Religieux, se dit Du corps des assistans qui composent le Conseil de l'Ordre. Après la mort du Général, l'Assistance ordonna que ... Il se dit aussi dans quelques Ordres Religieux, par rapport aux différens États où les Maisons de leur Ordre sont situées, et par rapport à la première et principale division qu'ils en ont faite. L'Assistance d'Italie. L'Assistance de France. L'Assistance d'Allemagne, ctc. Il y a tant de Province sous l'Assistance d'Italie. ASSISTANT, ANTE. adj. Qui est présent en un tel lieu. Il y avoit tant de Prêtres assistans à l'Autel. Les Évêques assistans. Le premier, le second Evêque assistant. ASSISTANT, s'emploie souvent substantivement. Tous les assistans furent édifiés. Il prit tous les assistans à témoin. Un grand nombre d'assistans. ASSISTANS, se dit dans certains Ordres Religieux, De ceux qui sont établis pour aider le Supérieur Général dans les fonctions de sa charge. En ce sens il se dit aussi au singulier. Il est Assistant du Général, un des Assistans. Dans les Couvens de Filles, on appelle Assistante, La Religieuse qui, au défaut de la Supérieure, en fait les fonctions. ASSISTER. v. neut. Être présent à quelque chose par quelque sorte d'obligation, de devoir, de bienséance, Assister à un jugement. Assister au Service Divin. Assister à un Sacre. Assister à la Messe. Assister à une cérémonie. Assister à un enterrement. Il se dit en matière criminelle, pour marquer Une présence qui tient de la complicité. Il a été banni pour avoir assisté à un vol. Il fut condamné comme complice à assister à la mort de celui qui fut exécuté. Il assista à l'amende honorable. Assister à la potence. ASSISTER, signifie aussi, Juger conjointement avec un autre Juge qui préside. Un Clerc qui assiste à un jugement de mort, devient irrégulier. ASSISTER, est aussi verbe actif, et Où dit quelquefois, qu'Un homme signifie, Secourir, aider. Assister les pauvres. Assister ses amis de son crédit de sa bourse, de ses conseils. Dieu nous a bien assistés. J'espère que Dieu m'assistera. Assister un homme dans son besoin, l'assister dans sa maladie. Il seroit mort si on ne l'eût assisté avec soin. On dit, Assister un malade, un criminel à la mort, pour dire, L'exhorter à bien mourir, lui aider à mourir en bon Chrétien. Dieu vous assiste. Façon de parler familière, dont on se sert quand une personne éternue. On s'en sert aussi presque toujours, lorsqu'on veut marquer à un pauvre qu'on n'a rien à lui donner. ASSISTER, signifie aussi, accompan gner pour quelque action : en ce sens il n'est guère d'usage qu'à l'infinitif avec le verbe Faire, et au participe passif. Se faire assister par quelqu'un. Il se fit assister par des Archers. Il étoit assisté de deux Commissaires. Il comparut assisté de son Procureur. ASSISTÉ, ÉB. participe. ASSOCIATION. s. fém. Union de plusieurs personnes qui se joignent ensemble pour quelque intérêt commun. Un acte d'association. Leur association est rompue, est finie. Association d'intérêts. ASSOCIER. v. a. Prendre quelqu'un pour compagnon, pour collègue dans un emploi, dans une commission. Je l'ai associé à mon emploi pour me soulager. Dioclétien associa Maximien à l'Empire. Tibère fut associé à cet honneur Eut part à cet honneur. ASSOCIER, signifie aussi, Recevoir dans une compagnie pour participer aux avantages de cette compagnie. Les Traitans des Gabelles l'ont associé avec eux, l'ont associé à leur traité dans cette Ferme-là. On dit, S'associer avec quelqu'un pour dire, Faire une société avec quelqu'un pour quelque intérêt commun. Ils se sont associés pour le commerce des Indes. 11 se dit aussi pour, Hanter, fréquenter quelqu'un, avoir liaison, avoir commerce avec quelqu'un. Il ne faut pas qu'un jeune homme s'associe avec toutes sortes de gens. ASSOCIÉ, ÉE. participe. Il est aussi substantif. C'est mon associé. Un tel Banquier, un tel Marchand et ses associés. Leur associé est mort, et sa veuve est présentement leur associée. ASSOGUE. s. f. Mot Espagnol, qui signifie Vif-argent. On donne ce nom à certains Galions d'Espagne, parce qu'ils portent du Vifargent aux Indes Occidentales, dont on se sert pour éparer l'or quand il sort de la mine. ASSOMMER. v. a. (On pron. Assomer.) Tuer avec quelque chose de pesant, comme une massue, un levier, des pierres, etc. Assommer un bœuf avec un maillet. Assommer à coups de bâton. Il fut assommé à coups de pierres. Les paysans l'ont assommé dans un bois. Il signifie aussi, Tuer avec quelque arme que ce soit. Ses ennemis lui ont dressé une embuscade, et l'ont assommé. Il s'est allé faire assommer mal-à-propos. Plusieurs furent assommés à cette demilune, à cette grande sortie. ASSOMMER, signifie aussi, Battre avec excès. Ce Maître assomme de coups ses domestiques. ASSOMMER se dit aussi figurément De tout ce qui incommode et qui importune, ou qui afflige beaucoup. Cet habit-là m'assomme. Ce grand parleur assomme tout le monde. La perte de ce procès La assommé. ASSOмMÉ, ÉE. participe. ASSOMMOIR. s. m. (On prononce Assomoir.) Bâton garni d'une languette, d'un appât et d'une pierre, pour tuer des rats et d'autres bêtes. On donne aussi ce nom à un bâton garni dans le haut d'une balle de plomb enveloppée de ficelle. ASSUMPTION. s. fém. Il ne se dit qu'en parlant Du moment où une tradition respectée dans l'Eglise, assure que la sainte Vierge fut enlevée au Ciel en corps et en âme. L'Assomption de la sainte Vierge. 11 se dit aussi Du jour auquel l'Église en célèbre la fête. Le jour de l'Assomption. L'Assomption est le quinze d'Août. ASSOMPTION, en termes de Logique, signifie, La seconde proposition d'un syllogisme, autrement appelée, La mi neure. Cette assomption n'est pas exacte. ASSONANCE. 8. f. Ressemblance imparfaite de son dans la terminaison des mots. Dans la prose, il ne suffit pas d'éviter les rimes à la fin des membres des périodes, il faut éviter les assonancés. Or et aurore, peur et heure sont des asso nances. ASSORATH on ASSONAH. s. m. Voyez SONNA, ASSORTIMENT.s.m. Convenance. L'assortiment de ces couleurs est agréable, bien entendu. C'est un étrange assortiment qu'une fille de quinze ans avec un vieillard de quatre-vingts. de Il signifie aussi, L'amas, l'assemblage complet de certaines choses qui conviennent ensemble. Un assortiment de diamans de pierres de couleur perles, etc. Elle avoit au bal un assortiment d'émeraudes. Elle a une attache, des boucles de pierreries, et tout l'assortiment. ASSORTIMENT en termes d'Imprimerie, Tout ce qui convient à chaque corps de caractères. Chez les Libraires, les Livres d'assortiment, sont Ceux qu'ils tirent des autres Libraires. Il n'a qu'un fonds d'assortiment. ASSORTIR. v. a. Mettre plusieurs choses ensemble, en sorte qu'elles se conviennent. Assortir diverses couleurs P'une avec l'autre. Cette étoffe est riche, il faut l'assortir d'une doublure qui le soit aussi. Il se dit figurément Des personnes. Quand on prie des gens à un repas, il faut avoir soin de les assortir. Pour faire un bon mariage, il faut bien assortir les personnes. Il faut assortir les conditions, les âges. ASSORTIR, signifie aussi, Fournir de toute sorte de choses convenables. Assortir un magasin, une boutique de toute sorte de marchandises. Allez chez un tel Marchand, il a de quoi vous assortir. ASSORTIR, est aussi neutre, et signifie, Convenir à. Cette pièce de tapisserie n'assortit pas bien à l'autre. Ces deux couleurs-là n'assortissent pas bien ensemble. Cette garniture assortit bien à l'habit, avec l'habit. Il faut trouver quelque chose qui assortisse à cela. Il cherche un cheval de carrosse qui puisse assortir à ceux qu'il a. ASSORTIR, s'emploie aussi avec le pronom personnel. Ces deux couleurs, ces deux meubles ne s'assortissent pas ensemble. Il se dit figurément au moral, De la convenance ou de l'opposition des caractères, des humeurs. Ces deux personnes s'assortissent. Leurs caractères ne s'assortissent point. Je n'ai pu m'assortir avec cet homme. ASSORTI, IE. participe. Il n'y a point de Marchand mieux assorti. Il est bien assorti. ASSORTISSANT, ANTE. adject. Qui convient, qui assortit bien. Donnez-moi une couleur assortissante à ce grisde-lin. ASSOTER. v. a. Infatuer d'une passion, rendre sottement amoureux. Il s'est laissé assoter d'une fille. Il s'emploie ordinairement avec le pronom personnel, et signifie, Prendre un sot amour. Il s'est assoté d'une maison qui le ruinera. Il est familier. AssoTÉ, ÉE. participe. Il est bien assoté de son fils. ASSOUPIR. verb. act. Endormir à demi, causer une disposition prochaine au sommeil. Les fumées du vin, des viandes, l'assoupissent. Les vapeurs qui montent à la tête assoupissent. La monotonie d'un discours assoupit ordinairement les auditeurs. Une drogue qui assoupit les sens. Il signifie aussi, Adoucir, suspendre, diminuer pour un temps; et il ne se dit guère qu'en parlant Des douleurs aiguës. Un remède qui assoupit les grandes douleurs. Il signifie figurément, Empêcher l'éclat, le progrès, les suites de quelque chose de fâcheux. Il se trouva impliqué dans l'accusation; ses parens assoupirent bientôt l'offaire. Cette affaire est capable de vous ruiner, de vous perdre, il faut l'assoupir. Assoupir la sédition. La guerre fut assoupie. Assoupir un différent. Assoupir une querelle. ASSOUPIR, s'emploie aussi avec le pronom personnel, et signifie, S'endormir. Il s'assoupit d'ordinaire après le repas. ASSOUPI, IE. participe. ASSOUPISSANT, ANTE. adject. Qui assoupit. Fumées, vapeurs assoupissantes. ASSOUPISSEMENT. s. m. L'état d'une personne assoupie. Il étoit dans un grand assoupissement, dans un profond assoupissement. Un assoupissement léthargique. Il se dit figurément, pour signifier Une grande nonchalance, une grande négligence pour ses devoirs, pour ses intérêts. Il est tombé dans un honteux as. soupissement sur tous ses devoirs. Il ne songe point à ses intérêts, il est là dessus dans un assoupissement étrange. Sortez de votre assoupissement. Il est temps de revenir de votre assoupissement. ASSOUPLIR. v. act. Rendre souple. Assouplir une étoffe. Assouplir un cheval. Il s'emploie aussi au figuré. Assouplir le caractère de quelqu'un. ASSOUPLI, IE. participe. ASSOURDIR. v. a. Rendre sourd. Ce bruit m'assourdit. Le bruit du canon assourdit. ASSOURDIR, en Peinture, est Diminuer la lumière et les détails dans les demi-teintes. ASSOURDI, IE. participe. ASSOUVIR. v. a. Rassasier pleinement, apaiser une faim vorace. Depuis qu'il est relevé de maladie, on ne sauroit l'assouvir. On ne peut assouvir cet enfant. C'est une faim canine qu'on assouvira difficilement. Que faut-il faire pour assouvir cette voracité? C'est un loup affamé qu'on ne sauroit assouvir. On ne peut l'assouvir de pain, l'assouvir de viande. Une bête féroce qui ne s'assouvit que de carnage. ASSOUVIR, s'emploie au figuré, en parlant De certaines passions violentes, et de ceux qui s'y livrent. Assouvir sa vengeance, sa cruauté, sa rage. C'est une cruauté qu'on ne peut assouvir. Il a un désir de gloire qu'il ne peut assouvir. Cette avarice ne s'assouvira jamais. ASSOUVI, IE. participe. ASSOUVISSEMENT. s. mas. État de ce qui est assouvi. L'assouvissement des désirs, des passions. Ce mot n'est guère en usage au propre que dans cette phrase, L'assouvissement de la faim. ASSUJETTIR ou ASSUJÉTIR. v. act. Soumettre, ranger sous sa demination. Assujettir un peuple, une Province. On n'a pas encore assujetti ce Pays-là. la On dit figurément, Assujettir ses passions, pour dire, Les soumettre raison. 11 signifie aussi, Astreindre à quelque chose. Les règles de l'art assujettissent l'ouvrier. Il veut vous assujettir à d'étranges conditions. Je ne veux pas m'assujettir à cela. S'assujettir aux heures d'autrui. S'assujettir aux fantaisies, aux caprices d'un autre. J'ai trouvé dans ce bâtiment un pavillon de fait, qui m'assujettit à en faire un parcil. Il n'a pu traiter le sujet de cette Tragédie d'une autre manière, parce que l'Histoire l'assujet tissoit. Il signifie en Mécanique, Arrêter une chose de telle sorte qu'elle soit stable et sans mouvement. ASSUJETTI, IE. participe. ASSUJETTISSANT ou ASSUJÉTISSANT, ANTE. adj. Qui astreint, qui rend extrêmement sujet. C'est un métier bien assujettissant. ASSUJETTISSEMENT ou ASSUJÉTISSEMENT. s. mas. Contrainte, obligation de faire certaine chose. C'est un grand assujettissement. Il ne peut souffrir cet assujettissement. ASSURANCE. s. f. Certitude. On ne peut plus douter de cette nouvelle, on en a une entière assurance. Vous n'avez qu'à partir, avec assurance que je vous suivrai de près. Prenez cette étoffe avec assurance, en assurance, elle est fort bonne. En parlant d'Un homme en qui on ne peut prendre de confiance, on dit, qu'Il n'y a point d'assurance, qu'il n'y a nulle assurance à prendre en lui. ASSURANCE, se dit aussi d'Une forte probabilité. J'ai des assurances presque certaines que... On nous en a donné des assurances très-probables. Ce ne sont pas là de vaines assurances, des assurances en l'air. ASSURANCE, signifie aussi, État où l'on est hors de péril. Je l'ai mis en lieu d'assurance. C'est ce qui fait l'assurance du Pays. ASSURANCE signifie aussi, Promesse, obligation, nantissement, etc. qu'on donne pour servir de sûreté à un homme avec qui l'on traite. Je vous donnerai vos assurances une bonne assu rance. En termes de Commerce, il se dit d'Un acte, d'un traité par lequel, noyennant une certaine somme on s'engage à répondre des pertes que des Négocians pourroient faire sur mer. Et on appelle La Chambre des Assurances, Une compagnie de gens qui font de semblables traités. ASSURANCE, signifie aussi Hardiesse. Il ne craint rien, il parle avec assurance. Voyez avec quelle assurance il répond aux Juges. C'est un Aoteur nouveau, qui n'a pas encore d'assurance sur le Théâtre. Une noble assurance. ASSURÉMENT. adverb. Certainement, sûrement. Assurément cela est vrai. Qui assurément. ASSURER. v. a. Affirmer une chose. Cela est-il ainsi? Oui, je vous en assure. Il assure un mensonge aussi hardiment qu'une vérité. Il leur a assuré qu'une telle chose étoit vraie. Il nous l'assura tant de fois, que nous le crûmes. ASSURER, signifie aussi, Rendre témoignage de quelque chose. Vous pouvez l'assurer que je prendrai ses intérêts. Assurez-le de mes respects, de ma reconnoissance. On dit, Assurez-vous que je vous servirai, que je ferai mon devoir, pour dire, Soyez certain, soyez persuadé que je vous servirai, que je ferai mon devoir; et, Je m'assure que, pour dire, Je suis persuadé que, j'espère que. Vous avez promis de nous venir voir, je m'assure que vous n'y manquerez pas. S'assurer d'un fait, C'est se procurer la certitude de ce fait. Assurez-vous de cette nouvelle, avant de la répandre. ASSURER, signifie aussi, Faire qu'une chose ne périclite point. Assurer le douaire d'une femme. Assurer une dette, une hypothèque. On dit en termes de Commerce, Assurer un vaisseau marchand, pour dire, Garantir moyennant certaine somme, le prix des marchandises dont il est charge, Assurer un navire à tant pour cent; et, Assurer le Capitaine et l'équipage du vaisseau, pour, S'engager à les racheter, en cas qu'ils soient pris. ASSURER, s'emploie avec le pronom personnel, au sens d'Avoir confiance. Je m'assure qu'il fera ce que je lui demande: Il se dit aussi avec les prépositions Dans et En, pour signifier, Établir sa confiance. Malheur à celui qui ne s'assure que dans ses richesses; il faut s'assurer en Dieu. On dit, S'assurer de quelqu'un, pour dire, S'assurer de la protection, du suffrage de quelqu'un dans les choses Et on dit aussi, S'assurer de quelqu'un, s'assurer de sa personne, pour dire, L'arrêter, l'emprisonner. On ditanssi, S'assurer de quelque chose, pour dire, Prendre ses précautions pour en être le maître. Ce Général s'est assuré de tel poste. ASSURER LA MAIN. Rendre la main ferme et sûre. Cette façon de parler n'est d'usage qu'en parlant De l'adresse de la main pour bien faire les opérations de Chirurgie, ou pour bien écrire. Il faut qu'un Chirurgiens'exerce souvent pour s'assurer la main. Faire écrire souvent un écolier lui assurer la main. pour On dit, Assurer une muraille, un plancher, pour dire, L'étayer; et, Assurer un vase, pour dire, Le poser de manière qu'il ne puisse tomber. On dit aussi au figuré, Assurer sa contenance son visage, etc. pour dire, Prendre une contenance, un visage ferme. Faire ASSURER, signifie encore qu'on n'ait point de peur. Il tire des coups de pistolet aux oreilles du cheval pour l'assurer. On dit que le bruit du canon, les fréquens coups de canon assurent les soldats. ASSURÉ, ÉE. participe. Il est aussi adjectif, et signifie Hardi, sans crainte. Contenance assurée, mine assurée, regards assurés. Il se prend quelquefois en mauvaise part, et alors il se met ordinairement devant le substantif. Un assuré voleur. Un assuré menteur. ASSUREUR. s. m. Il n'est d'usage qu'en parlant De ceux qui, pour certaine somme assurent les marchandises dont on charge des vaisseaux pour le commerce. AST ASTER. s. mas. Genre de plantes dont il y a beaucoup d'espèces, et dont la fleur est radifiée. ASTÉRIE. s. fém. Nom donné par quelques Auteurs à une espèce d'opale. ASTERISME. s. mas. Terme d'Astronomie. Constellation. Assemblage de plusieurs étoiles. Les Astérismes sont marqués sur le Globe céleste. La grande Ourse, la petite Ourse, sont des Astérismes. ASTÉRISQUE. s. m. Terme d'Imprimerie. Petite marque en forme d'étoile, qui se met dans l'impression des Livres pour marquer un renvoi. Mettre un astérisque. Cet astérisque renvoie à une grande note. ASTHMATIQUE. adj. des 2 g. Qui a un asthme, qui est sujet à l'asthme. Il y a quinze ans qu'il est asthmatique. ASTHME. s. m. Sorte d'infirmité qui consiste dans une grande difficulté de respirer en de certains temps. Il a un asthme fâcheux. Quand son asthme le prend Quand son asthme le tient. Il est dans l'accès de son asthme. ASTICOTER. v. actif. Contrarier, tourmenter quelqu'un sur de petites choses. Il est familier. Il ne cesse d'asticoter ses enfans : cela les rebute. ASTICOTÉ, ÉE. participe. ASTRAGALE. s. m. Moulure ronde qui embrasse l'extrémité supérieure. d'une colonne.Lorsqu'elle est employée ailleurs, comme dans la corniche, on l'appelle Baguette. Elle est quelquefois en grains longs et ronds. Un chapiteau orne d'astragales. Les Anatomistes appellent Astragale, Le plus gros os du tarse. ASTRAGALE. s. m. Plante légumineuse. Sa racine est douce au goût. Quelqués-uns par cette raison la nomment fausse Réglisse. ASTRAL, ALE. adj. Qui appartient aux astres. ASTRE, substant. mascul. se dit en général De tous les corps célestes. Le mouvement des Astres. Le cours des Astres. L'aspect des Astres. Observer les Astres. Spéculer les Astres. Calculer le mouvement des Astres. On appelle le Soleil, l'Astre du jour; et la Lune, l'Astre de la Nuit. En parlant Des différens aspects des Astres, par rapport au pouvoir que les Astrologues leur attribuent sur les corps terrestres, on dit: L'influence des Astres. Les Astres influent sur les corps sublunaires. Astre bénin. Astre favorable. Astre malin. L'Astre qui préside à la naissance. Etre né sous un Astre favorable, sous un Astre malheureux. Il prétendoit connoître l'avenir par l'inspection des Astres. Les Astres inclinent et ne forcent pas. Le sage commande aux Astres. ASTREINDRE. v. act. Assujettir. Astreindre quelqu'un à des conditions déraisonnables et injustes. Il voudroit m'astreindre à telle chose. Je ne veux pas m'y astreindre. ASTREINT EINTE. participe. ASTRINGENT, ENTE. adj. Qui resserre. Remède astringent. Herbe astringente. Poudre astringente. le Il est quelquefois substantif. Arrêter sang avec des astringens. ASTROITE. subst. fém. Espèce de madrepore ou de corps marin, sur lequel on voit représentée la figure d'une étoile. ASTROÏTE, se dit aussi d'Une espèce de pierre à laquelle la Magie Orientale attribuoit de grandes vertus. ASTROLABE. s. masc. Instrument Astronomique, dont on se sert pour observer la hauteur des Astres. Traité de l'usage de l'Astrolabe. On donne aussi le nom d'Astrolabe à certaines projections de la Sphère. ASTROLOGIE. sub. f. Art chimérique, suivant les règles duquel on croit pouvoir connoître l'avenir par l'inspection des Astres. L'Astrologie est une science vaine. La plupart des Astronomes se moquent de l'Astrologie. Comme le public confond quelquefois l'Astronomie avec l'Astrologie, on les distingue en donnant à l'Astrologie l'épithète de Judiciaire. L'astrologie Judiciaire. ASTROLOGIQUE. adj. des 2 gen. Qui appartient à l'Astrologie. Prédiction Astrologique. On appelle Figure Astrolo gique, La Description du Thème CéTeste, ou de la position dans laquelle est le Ciel dans le temps donné. ASTROLOGUE. s. m. Celui qui fait profession de l'Astrologie Judiciaire. On dit proverbialement d'Un homme qui n'est pas fort habile en quelque profession que ce soit, qu'Il n'est pas un grand Astrologue. ASTRONOME. s. m. Celui qui sait l'Astronomie. Grand Astronome. Les Astronomes ont observé, ont remarqué... ASTRONOMIE. s. f. La Science du cours et de la position des Astres. Il est savant en Astronomie. Les principes de l'Astronomie sont certains. On appelle Astronomie physique, La partie de l'Astronomie qui a pour objet d'expliquer les phénomènes célestes. ASTRONOMIQUE. adj. des 2 g. Qui appartient à l'Astronomie. Tables Astronomiques. Observations Astronomiques. ASTRONOMIQUEMENT, adverb. D'une manière Astronomique, suivant les principes de l'Astronomie. ASTUČE. s. fém. Mauvaise finesse. Un homme plein d'astuce. Il a fait cela par astuce. Employer de petites astuces. ASTUCIEUX, EUSE. adject. Qui a de l'astuce. ASY ASYLE. Voyez ASILE. ASYMPTOTE. Voyez ASIMPTOTE. ATA ATARAXIE. subst. fém. Terme de Philosophie. Quiétude, calme, tranquillité de l'âme. Les Stoïciens tendoient à l'Ataraxie. ATE ATELIER. s. m. Le lieu où certains Ouvriers, comme Peintres, Sculpteurs, Maçons, Charpentiers, Menuisiers,etc. travaillent sous un même Maître. Un Maitre Maçon qui.a son atelier à tel endroit. Un Sculpteur qui a son atelier dans le Louvre. Un atelier dans l'Arsenal. Des garçons qui travaillent à un atelier. Quitter un atelier. Il se prend aussi collectivement pour tous les Ouvriers qui travaillent sous un même Maître. C'est un homme qui fait bien aller un atelier, qui conduit bien un atelier. Tout l'atelier quitta en même temps. ÁTELLANES. sub. f. pl. Espèce de farces en usage sur le Théâtre Romain. Les Atellanes tiroient leur nom de la Ville d'Atelles. Elles répondoient aux Pièces satyriques des Grecs. ATÉMÁDOULET. 8. m. Titre du premier Ministre de Perse. ATERMOIEMENT, ou ATERMOÎMENT, 8. m. Terme de Pratique. Accommodement d'un débiteur avec ses créanciers pour les payer à certains termes. L'atermoiement qu'il a fait avec un tel a remis ses affaires. Moyennant cet atermoiement il a satisfait ses créanciers. Contrat d'atermoiement. Lettres d'atermoiement. ATERMOYER.v.a. (Il se conjugue comme Employer.) Terme de Pratique et de Commerce. Prolonger les termes d'un paiement. Atermoyer une lettre de change, une promesse, un billet, etc. Il signifie aussi avec le pronom personnel, S'accommoder avec ses créan ciers pour les payer à certains termes, par-delà les termes échus. Il s'est atermoyé avec ses créanciers à six termes d'année en année. Il s'est atermoyé pour ses dettes à tant de temps et tant de paiemens. ATERMOYÉ, ÉE. participe. ATH ATHANOR.s. m. Terme de Chimie. Fourneau disposé de manière à faire avec un même feu des opérations qui exigent des degrés de chaleur diffé rens. ATHÉE. s. m. Celui qui ne reconnoît point de Dieu. C'est un Athée. Il passe pour Athée. Il s'emploie aussi adjectivement, et signifie, qui nie la Divinité. Un sentiment athée. Une proposition athée. ATHEISME. sub. m. Impiété, qui consiste à ne reconnoître point de Dieu. Le libertinage mène à l'athéisme. Cette opinion approche de l'atheisme. ATHLETE. s. mas. C'étoit chez les anciens Grecs, Celui qui combattoit dans les Jeux solennels de la Grèce. Un puissant Athlète. Un Athlète robuste. Combat d'Athlètes. Il se dit figurément Des hommes forts et robustes, adroits aux exercices du corps. C'est un vrai athlète, un corps d'athlète. On appelle figurément Les Martyrs, Des athlètes de la Foi, les athiètes de JESUS-CHRIST. ATHLETIQUE. sub. fém. C'est une branche de la Gymnastique des Anciens. ATHLÉTIQUE. adj. des 2. g. Qui appartient à l'athlète. Taille athlétique, force athlétique. Cet homme a des forces athlétiques. ATHLOTHÈTE. C. s. m. C'est le nom qu'on donnoit chez les Grecs à un Officier qui présidoit auxJeux Gymniques. est tantôt plus, tantôt moins chargée de ATRABILAIRE. adj. des 2 g. qui se dit De, celui qu'une bile noire et aduste rend triste et chagrin. Visage atrabilaire. Humeur atrabilaire. Il est aussi substantif. C'est un atrabilaire. ATRABILE. subst. fémin. Terme de Médecine. Bile noire, mélancolie. Nom qu'on donne à la maladie hypocondriaque portée à un cestain degré. ÂTRE. s. m. Foyer, l'endroit de la cheminée où l'on fait le feu dans les maisons. Les carreaux d'un âtre. Oter les cendres de l'âtre. On dit proverbialement d'Une maison où on ne fait qu'un fort petit ordinaire , qu'une fort mauvaise cuisine qu'Il n'y a rien de si froid, de plus froid que l'âtre. ATROCE. adj. des 2 g. Énorme excessif. Il ne se dit guère que Des crimes, des injures, et des supplices. Crime atroce, injure atroce. On lut fit souffrir des tourmens des supplices atroces. On appelle Ame atroce Une âme méchante et féroce. ATROCEMENT. adv. Avec atrocité Une action atrocement perfide. ATROCITÉ. s. f. Enormité. L'atrocité d'un crime. L'atrocité des tourmens. L'atrocité des injures. ATROCITÉ, se dit encore d'Un car ractère noir, et capable de grands crimes. ATROPHIE. s. f. Terme de Médecine. Amaigrissement excessif, consomption. ATROPOS. s. f. (On pronon. I'S.) Nom de l'une des trois Parques, |