Voyage du jeune Anacharsis en Grèce, dans le milieu du quatrième siècle avant l'ère vulgaire, Volume 1

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chez Sanson et comp., 1793
 

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Page 79 - Son char, conduit par les Heures, vole et s'enfonce dans l'espace immense qu'il remplit de flammes et de lumière. Dès qu'il parvient au palais de la Souveraine des mers, la Nuit, qui marche éternellement sur ses traces, étend ses voiles sombres, et attache des feux sans nombre à la voûte céleste. Alors s'élève un autre char dont la clarté douce et consolante porte les cœurs sensibles à la rêverie : une Déesse le conduit. Elle vient en silence recevoir les tendres hommages d'Endymion....
Page 212 - L'ambition de la gloire , l'amour de la patrie , toutes les vertus furent portées au plus haut degré , et les âmes à une élévation jusqu'alors inconnue. C'est là le temps des grandes choses , et ce n'est pas celui qu'il faut choisir pour donner des fers à des peuples animés de si nobles seul 'niions.
Page 278 - Quand on vit enfin que partout il montroit non-seulement le talent , mais encore la vertu propre à la circonstance. ; dans son intérieur , la modestie et la frugalité des temps anciens ; dans les emplois de l'administration , un désintéressement et une probité inaltérables ; dans le commandement des armées , l'attention...
Page 315 - ... persuadé que, lorsque les âmes d'un certain, ordre ne font pas tout ce qu'elles veulent, c'est qu'elles n'osent pas tout ce qu'elles peuvent. Forcé par les circonstances de servir les ennemis de sa patrie, il lui fut aussi facile de gagner leur confiance par son ascendant, que de les gouverner par la sagesse de ses conseils. Il eut cela de particulier, qu'il fit toujours triompher le parti qu'il favorisait, et que ses nombreux exploits ne furent jamais ternis par aucun revers.
Page 97 - ... c'est d'avoir saisi de grands caractères, d'avoir différencié la puissance, la bravoure, et les autres qualités de ses personnages, non par des descriptions froides et fastidieuses, mais par des coups de pinceau rapides et vigoureux, ou par des fictions neuves et semées presque au hasard dans ses ouvrages. Je monte avec lui dans les...
Page 96 - ... et bientôt riche de ses découvertes , ivre des beautés de la nature , et ne pouvant plus supporter l'ardeur qui le dévore , la répandre avec profusion dans ses tableaux et dans ses expressions ; mettre aux prises le ciel...
Page 307 - Une chaleur brûlante les dévorait intérieurement. Couverts d'ulcères et de taches livides, les yeux enflammés, la poitrine oppressée, les entrailles déchirées, exhalant une odeur fétide de leur bouche souillée d'un sang impur, on les voyait se...
Page 316 - ... aussi vives que profondes; tantôt des ruses et des perfidies, que des raisons d'état ne peuvent jamais autoriser; d'autres fois, la facilité d'un caractère que le besoin de dominer ou le désir de plaire pliait sans effort aux conjonctures.
Page 212 - Le dévouement de Léonidas et de ses compagnons produisit plus d'effet que la victoire la plus brillante : il apprit aux Grecs le secret de leurs forces, aux Perses celui de leur faiblesse.
Page 308 - On vit, dans les commencements, de grands exemples de piété filiale, d'amitié généreuse ; mais comme ils furent presque toujours funestes à leurs auteurs, ils ne se renouvelèrent que rarement dans la suite. Alors les liens les plus respectables furent brisés ; les yeux, près de se fermer, ne virent de toutes parts qu'une solitude profonde, et la mort ne fit plus couler de larmes.

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