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cours des rivieres; quelle quantité d'eau toutes les rivieres déchargent dans la mer; combien, fi le lit de la mer fe trouvoit tout-à-fait à fec, il faudroit de tems aux rivieres pour la remplir, & fur leurs calculs ils ont bâti des especes de fyftèmes, ingénieux en effet, mais deftitués de toute probabilité. Les obfervations fur lesquelles ils fe fondent, n'ont & ne peuvent rien avoir de bien exact; &, comme elles font infuffifantes par elles-mêmes, ces phyficiens font obligés de recourir à des fuppofitions arbitraires, dont ils fe font des especes de principes. Il en fuit que tout ce qu'ils établiffent n'eft probable, qu'autant que leurs fuppofitions le font elles-mêmes. D'ailleurs dans les calculs immenfes qu'ils font obligés de faire, il eft aifé qu'il fe gliffe quel que erreur; & dès lors tout l'édifice, élevé à fi grands frais, tombe à bas. On a trouvé que les calculs du pere Riccioli étoient faux. Un autre inconvénient, c'eft qu'on peut employer les mêmes fuppofitions & les mêmes calculs à démontrer que ces fyftèmes font abfurdes. Il eft donc inutile de s'arrêter à rendre compte de ce qu'on a dit fur des questions de pure curiofité, de l'examen desquelles la géographie ne peut jamais tirer aucune utilité. Fixons. nous donc ici à ce qui peut être de fon reffort.

L'eau fi néceffaire & fi commode pour la vie, a invité la plupart des hommes à s'établir près du courant des eaux; & celles des rivieres étant ordinairement douces & bonnes à boire, le plus grand nombre des villes a été bâti au bord des rivieres.

Les gens de mer donnent quelquefois aux rivieres les noms de villes les plus confidérables, voifines de leurs embouchures. Ils appellent la Seine la Riviere de Rouen; la Loire la riviere de Nantes; la Tamife la riviere de Londres, le Tage la riviere de Lisbonne, &c.

A l'égard de la droite & de la gauche d'une riviere, comme les rivieres coulent tantôt vers une certaine région du monde, tantôt vers une autre, on s'eft en quelque maniere accordé à regarder comme la droite d'une riviere le rivage qui feroit à la droite d'un homme, fuppofé marcher dans le lit de cette riviere, en allant vers fon embouchure; & le rivage qu'il auroit à gauche, est considéré comme la gauche de cette riviere.

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2. I. RIVIERE (LA GRANDE), dans l'Amérique feptentrionale, à la cabeftère de la Guadeloupe. Elle a trente toifes de large; elle eft aflez profonde; fon eau eft belle & claire: mais fon paffage eft très difficile, lorsqu'elle est un peu enflée, à caufe des roches qui s'y trou

vent.

3. II. RIVIERE (LA GRANDE), riviere de l'Amérique feptentrionale dans l'ifle de faint Dominique, à la bande du nord. Son nom vient de ce qu'elle eft la plus grande de l'ifle. Sa fource eft dans les montagnes qui bornent les favanes de Bayha, à cinq lieues de celle du Mafluere, ou de Monte-Chrifto. Elle court dix lieues de l'eft à l'oueft dans les montagnes, tourne enfuite au nord ; & fépare le quartier Morin, du bois de Lance & de la Limonade, où elle fe jette dans la mer, après quinze lieues de cours.

4. RIVIERE (LA PETITE), riviere de l'Amérique feptentrionale, au quartier du fud de l'ifle de faint Domingue, au fond du cul-de-fac. Il y a à fon embouchure un bourg affez confidérable de même nom, compofé de foixante ou quatre-vingts maifons, dont quelques-unes font de charpente. Les habitans font la plûpart marchands. Il y a quelques ouvriers & beaucoup de cabaretiers. Les Jacobins qui deffervent la paroiffe, y ont un établiffement confidérable, qu'ils y ont transporté de l'ifle de SainteCroix.

5. I. RIVIERE (PAYS DE), pays de France, dans l'Armagnac, en Gascogne. Il eft fitué le long de la Ga

ronne.

pays

6. II. RIVIERE-VERDUN, partie du pays de Riviere, ainfi nommée, parce que Verdun eft la capitale. Elle forme une élection, dont le fiége eft à Grenade. Les villes du de riviere, font: Verdun, Grenade, le Mas-Granier, Ifle-Jourdain, Sainte- Foi de- Peyroles, Mont-Regeau, Aland & Saint-Bertrand de Comenges. Le commerce de cette élection confifte en froment, feigle & avoine, qu'on envoye à Bourdeaux & dans le Languedoc. Ce petit pays appartenoit aux vicomtes de Lomagne, fans aucun relief des comtes de Comenges. Le roi Philippe le Bel l'acquit d'Elie de Taleyrand, comte de Périgord, & y établir un fiége de juftice, dont la jurisdiction s'étend fur les comtés

de Pardiac, d'Aftarac, de Bigorre, de Comenges & de... Magnoac. Les deux judicatures de Riviere & de Verdun, font du nombre des fix, qui compofoient la fénéchauffée de Touloufe, dont elles dépendent encore. On en a fait une élection fous la généralité d'Auch.

7. RIVIERE-AU-RAISIN, petite riviere de l'Amérique feptentrionale, dans la Louifiane. Elle tombe dans le Miffiffipi, à neuf lieues au-deffous du lac Pepin. A la chute de cette riviere dans le grand fleuve, M. le Sueur conftruifit un fort, pour en affurer le paffage, & le commerce avec les Iffatis ou Sioux, & pour faciliter de continuer les grandes découvertes, qu'on étoit alors en train de faire dans les vaftes régions de vignes fauvages qu'il avoit trouvées fur les bords de cette riviere, appellée pour cette raifon Riviere au raisin.

8. RIVIERE-AUX-POULES, riviere d'Afrique, dans la Guinée, à la côte de Malaguette. Le P. Labat die (Voyage de Guinée, t. 1, p. 90 :) après avoir doublé les bancs de Sainte-Anne, & qu'on s'eft rallié à la terre, autant que les vents le peuvent permettre, on fait left tout pur, fans trop s'approcher de la riviere de Bomba-Madré, & on tâche de reconnoître la riviere aux Poules, que les Portugais appellent Rio das Galinas. Ce nom vient de ce que les négres qui habitent fur fes bords, élévent des poules. La bonté de l'air & des eaux y contribue beaucoup, & fur-tout la quantité de mahis & de mil qu'on y recueille. Comme le pays eft très chaud, les poules couvent fouvent, & les poulets viennent à merveille. La quantité en eft fi prodigieufe, qu'on y a le plus fouvent deux, & quelquefois trois bonnes poules pour un couteau, qui a couté un fol en Europe. Les Hollandois y ont eu autrefois un petit com

toir.

9.

RIVIERE-AUX-ROCHES-PLATES, petite riviere de l'Amérique feptentrionale. Elle fe jette dans le Miffiffipi, à la bande de l'oueft, une lieue au-deffus du lac Pepin, entre la riviere de Saint-Pierre & la riviere au Raifin.

10. RIVIERE-BLANCHE, riviere d'Afrique, dans la Nigritie. C'eft une des deux rivieres qui forment l'ifle de Caffon. Elle eft du côté du nord : on la nomme RiviereBlanche, parce que, paffant par des terres blanchâtres & limoneufes, elles lui communiquent une couleur bien différente de celle du Niger, d'où elle fort à demi lieue au plus de la fource de la RIVIERE-NOIRE. * Labat, Rel. de l'Afriq. occid. t. 3, p. 291.

11. RIVIERE-CHAUDE, riviere d'Afrique, dans le Biledulgérid. Elle porte ce nom à caufe de la qualité de fon eau. Elle fort du mont Atlas, baigne les plaines du Biledulgérid, & les villes de Teflacha & de Nefta, & fe convertit en un lac, qui est au milieu d'un désert.* Dapper, Desc. de l'Afriq. p. 205.

12. RIVIERE-DE-BANCANOR, riviere d'Afrique,' dans l'Ethiopie occidentale. Elle a fa fource dans les états de Macoco ou d'Anzico, & elle y coule toujours de l'est à l'ouest. On lui connoît environ quatre vingts lieues de cours, avant qu'elle reçoive la riviere de Vambre, & vingt lieues plus bas, elle fe joint à la riviere de Coango, par les 3d de latitude méridionale. C'est là la véritable origine & la fource du Zaire, bien éloignée, comme l'on voit des fources du Nil, qui font par les 124 de latitude méridionale, & par les 64d de longitude. * Labat, Relat. de l'Ethiop. occid. t. 1, p. 511.

13. RIVIERE-DE BARBOLA, riviere d'Afrique, dans l'Ethiopie occidentale, au royaume de Congo. Elle fort du lac de Chilandé & d'Aquilunda, dont le milieu eft par les 74 36' de latitude méridionale. On lui donne environ vingt lieues de long du nord au fud, & dix à douze de large de l'eft à l'oueft. Il renferme plufieurs ifles d'un terrein gras, fertile & affez bien cultivé pour le pays. Il est formé par plufieurs fources & par l'écoulement des pluies qui s'y rendent. Il dépend de la province de Siffanie, qui fait partie du royaume de Matamba. Sa décharge forme la riviere de-Barbola, qui fe perd dans celle de Coango, après environ quatre-vingts lieues de cours. * Lavat, Řel. de l'Ethiop. occid. t. 1, p. 57.

14. RIVIERE DE-BINTAN, riviere d'Afrique, dans la Nigritie. Son embouchure eft fur la droite de celle de Gambie, une lieue environ au-deffus du fort des Anglois. L'entrée en est aisée. Il n'y a point de barre, & les barques y peuvent entrer en tout temns, fans crainte de toucher. La Riviere-de-Bintan se nomme quelquefois Riviere

de-Saint-Grigou. C'est un nom que lui donnent quelques Européens, & l'on en ignore la raifon. D'autres l'appellent Riviere-de-Gereges, à caufe d'un village de ce nom, à fept lieues au deffus de celui de Bintan. Ce dernier village ou bourg étoit autrefois plus confidérable qu'il n'eft à préfent. Il eft à la droite de la riviere, fur le penchant d'un coteau, couvert de lataniers, de courbaris & d'autres arbres, qui empêchent les rayons du foleil de bruler les cafes de paille qui font au-deffous. Il y a un nombre de maifons bâties à la portugaife, entre lesquelles celle des Anglois tient le premier rang. Les Portugais, qui font en affez grand nombre dans ce lieu, paroiffent riches. Leurs maifons, quoique couvertes de feuilles de latanier, font belles, grandes & bien meublées pour le pays. Ils ont une églife affez grande & affez propre. * Labat, Rel. de l'Afr. occid. t. 5, p. 3.

15. RIVIÉRÉ-DANOISE, riviere de l'Amérique feptentrionale. Elle eft au nord du détroit & de la baye d'Hudfon, & vient de l'oueft fe jetter dans la baye de Baffin, par les 84 de latitude. Quinze lieues plus nord, eft la riviere du Loup-Marin, & au-deflus celle de la Mine, qui fe déchargent dans la même baye. Entre les deux premieres, qui font à quinze lieues l'une de l'autre, Jérémie, qui a parcouru tout ce pays, dit qu'il fe trouve des bœufs musqués, qui dans certaines faifons fentent tellement le musc, qu'il n'eft pas poffible d'en manger. Ils font couverts d'une laine très-fine, plus longue que celle des moutons de Barbarie. Jérémie en fit faire des bas, qu'on ne diftinguoit pas des bas de foie. Ces bœufs, plus petits que les nôtres, ont les cornes beaucoup plus groffes. Leurs racines fe joignent fur le haut de la tête & descendent à côté des yeux, presque auffi bas que la gueule; puis remontant en haut, elles forment une espéce de croiffant. Leurs jambes font fi courtes, que leur laine traîne jusqu'à terre. Charlevoix, Journal.

16. RIVIERE-DE-COANGO, riviere d'Afrique, dans l'Ethiopie occidentale, au royaume de Congo. Elle a fa fource dans les terres du Giène de Cafangi. On lui connoît cent quarante lieues de cours en droite ligne du fudoueft au nord-ouest.* Labat, Rel. de l'Ethiop. occid. t. I,

P. SI.

17. RIVIERE - D'EDISCOW. Voyez RIVIERE - DESAINTE-CROIX II.

18. RIVIERE-DE-GÈNES. Voyez GENĖS.

19. RIVIERE-DE-GEREGES. Voyez RIVIERE-DEBINTAN.

20. RIVIERE-DE-MAY, riviere de l'Amérique feptentrionale, dans la Louifiane. Elle a fa fource affez avant dans les terres. Son cours eft environ du nord occidental au fud oriental, & presque parallele à la riviere de Seine. Son embouchure eft fur la côte de la mer du nord, vis-àvis de la petite ifle de Sainte-Marie. Les François y ont un ancien fort à la droite. Cette riviere eft auffi nommée quelquefois Riviere-des-Caconitas, du nom des peuples qui habitent fur ses bords. * De l'Ifle, Atlas.

21. RIVIERE-DE-RAMOS, petite riviere de l'Amérique feptentrionale, dans la Louifiane. Elle fe jette dans le fleuve, nommé Rio-Bravo ou Riviere-de-Nord, à qua-' rante lienes de l'embouchure de ce fleuve.

22. RIVIERE-DE-ROBECK, petite riviere de l'Amérique feptentrionale, dans la Louisiane. De la Salle la trouva dans fa route de la baye de Saint-Louis aux Cénis, avant d'arriver à la Maligne. Le P. Zénobe, récollet, de la compagnie de M. de la Salle, dit qu'elle eft bordée de plufieurs villages nombreux ; dont les peuples parlent beaucoup du gofier, & font ennemis des Espagnols. De la riviere de la Sabloniere à celle-ci, on paffe plufieurs marais, prairies & rivieres.

23. RIVIERE-DE-SAINT-GRIGOU. Voyez RIVIERE DE BINTAN.

24. RIVIERE-DE-SAINT-NICOLAS, riviere de l'Amérique feptentrionale. Elle fe décharge dans le lac Michigan, & forme près de fon embouchure un autre lac, fur les bords duquel on trouve quantité de pins rouges & blancs. Les derniers ont l'écorce plus rude, mais le bois en eft excellent, & il en découle une gomme affez fine. Les premiers ont l'écorce plus douce; mais le bois en eft pefant. Charlevoix, Journal.

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27. II. RIVIERE-DE-SAINTE-CROIX, riviere de l'Amérique feptentrionale, dans ce qu'on a appellé la Floride françoife. Elle fut découverte par Jean de Ribaud. Les Espagnols lui ont donné le nom qu'elle porte. Les Anglois, qui ont bâti à son entrée, fur la droite, la ville de SaintGeorge ou le nouveau Londres, la nomment la Riviered'Ediscow. Son embouchure eft par les 324 environ 55' de latitude, & vis-à-vis eft une ifle où Jean de Ribaud avoit bâti un fort.

28. RIVIERE-DES-AKANCAS, riviere de l'Amérique feptentrionale, dans la Louifiane. Elle vient du nordoueft, & fort du pays des Padoncas. Elle paffe par celui des Ofages; court toujours au fud-eft, & tombe dans le Miffiffipi par deux embouchures, environ par les 34d de latitude feptentrionale. Elle est difficile à remonter à caufe du peu d'eau qu'on y trouve fouvent, quoiqu'avant de fe perdre dans le Miffiffipi, elle reçoive plufieurs rivieres, entr'autres la RIVIERE-BLANCHE, laquelle eft affez confidérable.* Charlevoix, Journal.

29. RIVIERE-DE-SANTA-ANNA. Voyez à Rio, l'article RIO-DAS-PALMAS.

30. RIVIERE-DES-CACONITAS. Voyez RIVIEREDE-MAI.

31. RIVIERE-DES-ESPAGNOLS, riviere de l'Amérique feptentrionale, dans l'ifle du cap Breton, en tirant vers la partie de l'eft. Les vaiffeaux peuvent être en fureté à fon entrée. A quatre lieues, en la remontant, on trouve d'un côté une montagne de très-bon charbon de terre, de l'autre des bouleaux, des hêtres, des frênes, des érables & quelque peu de chênes. Il s'y trouve auffi des pins & des fapins. Du haut de cette riviere on va à la mer de Labrador, en paffant deux ou trois lieues de bois. * Denys, Descr. de l'Amér. septent. t. 1, c. 6.

32. RIVIERE-DES-FRANÇOIS, riviere de l'amérique feptentrionale, dans la nouvelle France. Elle fort du lac Nipiffing, court, en ferpentant, environ fix lieues du nord oriental au fud occidental dans le lac Huron. Le baron de la Hontan, Voy. t. 2, la dit auffi large que la Seine à Paris. De l'Ifle, Atlas.

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33. RIVIERE-DES-OUATEHITAS. Voyez RIVIEREROUGE II.

34. RIVIERE-DES-RENARDS, riviere de l'Amérique feptentrionale. Elle fe jette dans l'extrémité méridionale de la baye des Puants. Ses bords font habités par des Outouagamis, des Puants & des Kikapous. Elle ferpente beaucoup. Le pays, qu'elle arrofe, eft auffi beau & auffi abondant que celui des Illinois, & le bled d'inde y vient fort bien. Sa navigation eft interrompue par un faut, que l'on appelle le Kakalin.

35. RIVIERE-DE-VAMBRE ou RIVIERE-D'UMBRE riviere d'Afrique, dans l'Ethiopie occidentale. Le P. Labat, Rel. de l'Ethiop. occid. t: 1, p. 51, en place la fource dans les montagnes qui féparent le royaume de Fangono de celui de Nimeramai ou Mano-Emagie: fon cours peut être de l'eft à l'oueft de cent dix lieues.

36. RIVIERE-DU-NORD ou RIO-DEL-NORTE, riviere de l'Amérique feptentrionale. Elle tire fon nom de fon cours du nord au fud. Sa fource eft fort avant dans les terres au pays des Padonois. Elle traverse tout le nouveau Mexique, & baigne le nouveau royaume de Léon, où fon embouchure eft fur la côte occidentale du golfe de Mexique au fud du pays des Kaikaches. Entr'autres rivieres, elle reçoit celles de Zama, g. de Santa-Fe, g. de Salado, g. de Ramos, g de Nadadores, d. de Nuaces ou des Noix, g. fon embouchure s'appelle ordinairement RIO-BRAVO. *De l'Ifle, Atlas.

37. RIVIERE-MARAMEG, riviere de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle France. C'eft une de celles qui fe déchargent à la côte orientale du lac Michigan. 25. RIVIERE-DE-SAINT-PIERRE, riviere de l'Amé-Charlevoix, Journal. rique feptentrionale. Elle vient de l'oueft fe jetter dans le

38. 1. RIVIERE-NOIRE, riviere d'Afrique, dans la Miffiffipi, un peu au-deffous du Saut de Saint-Antoine. Nigritie, au royaume de Caffon. C'est une des deux rivie

res qui forment l'ifle de Callon. Elle eft au fud de cette ifle. Son nom vient de la couleur brune de fes eaux. Sa fource est au bord du Niger, environ à un demi-quart de lieue de ce fleuve, & elle eft en naiffant fi confidérable, qu'elle n'eft pas guéable à une lieue de là. * Labat, Rel. de l'Afriq. occid. t. 3, p. 291.

39. 2. RIVIERE-NOIRE, riviere de l'Amérique feptentrionale, & l'une de celles qui fe déchargent à la côte orientale du lac Michigan, vers les 42a de latitude nord, un peu au-deffus de la Riviere Marameg. Elle forme à quel que diftance au-deffus de fon embouchure un lac de lieues de circuit, * Charlevoix, Journal.

quatre

40. 3. RIVIERE NOIRE, riviere de l'Amérique feptentrionale. Elle eft différente de la précédente, & fe décharge auffi dans le lac Michigan du côté de l'eft; à huit lieues au nord de la riviere de Saint-Jofeph. On trouve fur fes bords beaucoup de ginfeng. * Charlevoix, Journal.

41. RIVIERE PILOTE. On donne en Amérique ce. nom à un petit golfe de la Martinique, à la bande du fud, & à une petite riviere qui fe jette dans ce golfe.

42. RIVIERE-PORTUGAISE. Voyez SENEGA. 43. 1. RIVIERE-ROUGE, riviere d'Afrique, dans la Guinée. C'eft la plus confidérable que le Senéga reçoive. On l'a nommée Riviere Rouge, parce que le fable de fon lit eft rouge, & que fon eau paroît de cette couleur; au lieu que celle du Senéga eft fort claire. On dit que l'eau de ces deux rivieres a des qualités fi contraires, que, fi l'on boit de l'une, & fur le champ de l'autre, on ne manque pas de vomir; quoique ni l'une ni l'autre, prife féparément, ne produife cet effet. Ce qu'elles ne font pas non plus, lorsqu'elles font mêlées enfemble dans le même plus,

44. 2. RIVIERE ROUGE ou R10-COLORADO, grande riviere de l'Amérique feptentrionale, dans la Louifiane, à l'entrée de laquelle dom Ferdinand de Soto mourut. Elle coule eft & oueft pendant quelques tems, puis tourne au fud & va fe jetter dans le Miflìillipi, par les 131a de latitude nord. Elle n'est guères navigable que l'espace de quarante lieues. Dix lieues plus bas, on trouve la Riviere noire, qui vient du nord-oueft, & que forment plufieurs rivieres, lesquelles coulent parallelement avec la Riviere-rouge. La principale eft la Riviere des-Ouatchitas, dont on donne quelquefois le nom à la Riviere- Noire. * Charlevoix, Journal.

45. RIVIERE-VERTE, riviere de l'Amérique feptentrionale. Elle eft ainfi nommée, parce qu'une terre qui y tombe & qui vient d'une mine de cuivre, lui donne la couleur verte. Elle fut découverte en 1700 par le Sueur, qui avoit déja découvert la mine. Après avoir remonté quarante lieues la Riviere-de-Saint Pierre, depuis fon embouchure, il découvrit cette Riviere-Verte. Il n'y put faire qu'une lieue, parce qu'elle étoit couverte de glaçons, quoiqu'on fut au mois de feptembre.* Charlevoix, Hift. de la nouvelle France.

RIVIERES (les) petit canton de France, fur la côte occidentale de la presqu'ifle du Côrantin, vis-à-vis l'ifle de Garneley. Ce canton comprend environ dix paroiffes; entre lesquelles font Barneville, Carteret, faint Géorge, & Porbail. On y fait beaucoup de fel blanc.

RIVIERE-DEVANT, & RIVIERE-DERRIERE, deux lieux de France dans la Franche-Comté, diocèse de Befançon. Ces deux endroits ne font qu'une paroiffe, & ont en tout douze cents habitans.

RIVIERE-VERDUN, petite province de France, qui forme une élection de fon nom dans la généralité d'Auch, mais qui eft fi mal arrondie, qu'elle a plufieurs de fes parties enclavées dans l'Armagnac, dans l'Aftaraque, dans le Comminge: mais fa principale partie & le fiége de l'élection qui eft générale, eft le long de la Garonne. * Mém dreffés fur les lieux.

RIVILARENSES: on trouve ce nom, dit Ortelius, dans une ancienne inscription, & il paroît que c'étoit un peuple d'Italie: car fon nom eft joint avec ceux-ci VAL

FAVENTINA.

RIVO. Voyez l'article RIVIERE, N° 1.

RIVO FREDDO, bourg d'Italie, dans la Campagne de Rome, fitué fur une haute & roide montagne, au-desfus de laquelle il y en a encore d'autres qui la furpaffent, & qui fe peuvent mettre entre les plus hautes & les plus inacceffibles de l'Appennin. On voit au fommet de ces mon

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tagnes plufieurs puits, entre lesquels il y en a deux fi pro fonds, qu'en y jettant une pierre, on a le tems de pouvoir réciter deux vers de quelque poëte que ce foit, avant qu'elle touche au fond. Ces puits furent faits pour donner de l'air aux conduits d'eau de l'Edile Martius, ou de l'empereur Claude, destinés à faire paffer les eaux du lac Fucin ou Celano jusqu'à Rome, fans que le cours en pui être retardé par l'air renfermé. Claude y employa pendant douze années trente mille esclaves, à ce que dit Suétone, & Pline s'étonne comment ce conduit a pu être fait dans les entrailles des montagnes; de quelle maniere on a tiré dehors la terre, & fait fortir les pierres ; & comment il a été poffible de travailler dans l'obscurité. * Leandro Alberti, Descr. d'Ital. p. 149.

RIVO-DI MOSSO on RIVO-DI-MORTE, riviere d'Italie, au duché de Spolete. On l'appelle aufli ALLIA & CAMINATE, parce qu'elle paffe au pied du bourg CamiNATE, fitué fur une colline, à feize milles de Rome Cette riviere fe jette dans le Tibre, proche du port de MonteRotondo. Elle a pris le nom de Riviere ou Ruiffeau des morts, depuis la fanglante bataille livrée entre Brennus chef des Gaulois, & l'armée romaine, dans laquelle les Romains furent défaits; ce qui facilita aux Gaulois la prife de Rome, qu'ils faccagerent entierement à la réferve du capitole. Anciennement cette riviere faifoit la feparation entre le territoire des Sabins & celui des Cruftuminiens. * Leandro Alberti, Ital. p. 106.

RIVO-DEL-SOLE, petit torrent d'Italie, au duché de Spolete. On croit que c'est le ruiffeau nommé Digentia par Horace, Epit. 18, v. 104. Voyez à Rio, l'article Rio-delSole.

RIVOLI, Ripula, ville d'Italie, dans le Piémont, à fix milles de Turin, du côté du couchant, fur la route de France & de Savoie en Italie. Elle eft fituée en partie fur le haut, en partie fur la pente d'une colline très-agréable. II n'y a pas d'apparence que le nom de Rivoli viene de Rivus, ruiffeau: car on ne voit pas beaucoup de ruilleaux dans ce quartier. La colline fur laquelle cette ville eft bâtic, produit toutes fortes de fruits & en abondance. De côté & d'autre le préfentent de vaftes campagnes, dans lesquelles s'élevent d'espace en espace de petites collines, qui produifent auffi abondamment des fruits, du bled & du vin. La ville de Rivoli, quoique petite, eft fort peuplée. On y compte environ huit mille ames & trois paroilles, dont la premiere dédiée à la fainte Vierge, eft une collégiale, où il y a trois dignités, qui font le prévôt, l'archiprêtre & le chantre. On y voit outre cela trois maifons religieufes, savoir des dominicains, des carmes & des capucins. * Theatrum Pedemont. t. I, part. 2.

Le château de Rivoli fut bâti par les anciens princes de Savoie, que la fituation agréable de l'endroit invita à en faire un lieu de plaifance. Charles Emanuel, premier duc de Savoie, lui donna la forme d'un palais, l'orna & l'enrichit de belles & curieufes peintures, parce qu'il y étoit né.

RIVOLTA, felon Leandro Alberti; & RIPA-ALTA, felon Merula, bourg d'Italie dans le Milanès, en deça du Pô, fur la rive gauche de l'Adda. Ce lieu eft fameux par la victoire que Louis XII remporta le 14 mai 1509 fur l'armée des Vénitiens. Cette bataille porte auffi le nom de bataille d'Aignadel, village voisin.

la

RIVOUR (La) village de France, avec abbaye, dans Champagne, à deux lieues de Troyes, vers le Levant. Cette abbaye qui eft de l'ordre de câteaux, & fille de Clairvaux, fut fondée en 1140 par Hatton évêque de Troyes. Saint Bernard y mit pour premier abbé Alain, qui fut depuis évêque d'Auxerre. L'églife eft d'une très-belle architecture. On voit la vie de la Vierge en bas-relief, dont les figures font de très bon goût.

RIVUS-FRANCORUM. Voyez, au mot Rio, l'article RIO-FRANCO.

RIZZA, en latin Aricia, ville d'Italie dans la Campagne de Rome. Cette ville eft aujourd'hui peu de chofe. Voyez ARICIE.

RIZZUTO (Cap de), cap d'Italie dans la Calabre ultérieure, au midi de celui della Nave.

ROA, ville d'Espagne, dans la vieille Caftille, fur le Duero, dans une vafte campagne que ce fleuve arrofe. Elle eft entourée de doubles murailles, défendue par une citadelle, & ornée d'un beau palais qui appartient aux

comtes

comtes de Siruela, feigneurs de la ville. Roa a fous fa ju risdiction feize villages. Son terroir eft fertile en bled & en vin, & nourrit du bétail. On ne lui donne que cinq cents habitans, parmi lesquels on compte trente familles nobles. Il y a trois paroiffes, dont une qui eft collégiale, eft compofée de douze chanoines, de quatre bénéficiers, d'un prieur & d'un archiprêtre. Cette ville fut peuplée en 950 par le comte de Nuño Nuñex; &, felon d'autres, par Muños de Guzman, feigneur du château de Guzman Öyvilla, qui eft à une lieue de Roa. Ce comte eft regardé comme la tige des Guzmans. Cette ville fut ruinée en 1083, & fut depuis rétablie par le roi dom Alfonfe VI. On la nomma d'abord RUEDA, & par corruption on eft venu à l'appeller ROA. En 1439, fous le regne de dom Juan II, roi de Caftille, les François étant entrés dans le pays, & s'étant logés dans la ville de Roa, furent égorgés par les habitans. En récompense le roi lui accorda un privilége: favoir que toutes les nourrices qui auroient alaité des gentilshommes feroient exemptes pendant toute leur vie de payer aucun impôt ; & de plus il affranchit tous les habitans de tribut pour fept ans. Délices d'Espagne, p. 192. Silva Poblac. de. Espana, fol. 61.

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ROAME, ville de la Gaule Narbonnoife, felon l'itinéraire d'Antonin.C'est la même ville que Rame.Voyez RAME. ROANNE. Voyez RoU ANNE.

ROANOKE, & felon de l'Ifle, Raonack, petite isle de l'Amérique feptentrionale dans la Caroline, au canton d'Albemarle.

ROATO, bourg d'Italie dans l'état de Venife, au Brescian, environ à quinze milles au nord de Brescia, fur une petite riviere qui fe jette dans l'Oglio. Ce bourg eft fitué dans une plaine fertile, peuplée de divers villages, & qu'on nomme la Franche-Cour, en Vénitien Franza Curta; ce que d'autres traduifent par la Cour Françoife, ou la Petite France; & ils prétendent que ce nom vient de ce qu'un grand nombre de François s'établirent dans cette plaine, du tems que le duché de Milan appartenoit à la France. Magin, Carte du Brescian.

*

ROBATHA, ville de la Palestine, felon la notice des dignités de l'Empire..

ROBEC, petite riviere de France, dans la Normandie. Elle a fa fource à faint Martin du Vivier. Son cours n'eft que d'une lieue. Elle paffe par le bourg de Darnetal; & fe rend enfuite à Rouen, où elle fert aux teinturiers, aux tanneurs & à d'autres ouvriers à qui l'eau eft nécessaire: elle fe décharge dans la Seine. * Corn. Dict.

ROBEL, riviere d'Allemagne, au duché de Mecklenbourg, fur le bord du lac Muriz, du côté de la marche de Brandebourg. * Zeyler, Topogr. Saxon. infer. p. 203.

ROBEN-EILAND ou l'ISLE - ROBIN, ifle d'Afrique, vers le cap de Bonne-Espérance, à l'entrée de la baye de la Table, entre le fort des Hollandois & l'ifle Daffen. RobenEyland ou l'Ifle Robin, veulent dire l'ifle des Lapins. Elle a pris fon nom du grand nombre de ces animaux, qui fe tiennent fur les écueils & fur le rivage. Ils s'y font extrêmement multipliés depuis l'an 1601, que Spilbergen y porta les premiers lapins. Il fe trouve auffi dans cette ifle quantité de brebis fort graffes. Elle a trois lieues de circuit. Elle eft plus grande, plus haute & plus couverte de verdure que celle de Daffen. Cependant elle n'eft point habitée. *De l'Ifle, Atlas. Dapper, Descr. d'Afrique, p. 390.

ROBEQUE baronnie de France dans l'Artois, au bailliage d'Aire. Elle fut érigée en principauté en 1530, en faveur d'une branche de la maifon de Montmorenci.

ROBER, riviere d'Allemagne, dans l'archevêché de Trèves. C'eft l'Erubrus ou l'Erubris d'Aufone. Cette riviere fe jette dans la Mofelle, à Trèves.

ROBERMONT, abbaye de filles, ordre de câteaux, dans le pays de Liége, au marquifat de Franchimont à la droite de la Meufe au levant, & au voifinage de Liége. 1. ROBERT, (cul-de-fac) ance ou baye, fur la côte de l'ifle de la Martinique, entre la pointe du Gallion, & la pointe à la Rofe. Ce cul-de-fac eft renfermé par l'iflet de Monfieur, & donne fon nom à une paroiffe affez confidérable. Il y a encore une autre iflet plus avancé en mer que celui de Monfieur; de forte que ces deux iflets couvrent l'ouverture du cul-de-fac, brifent l'impétuofité de la mer, & rendent cette baye un port fûr & tranquille. L'on y entre par trois paffes, dont celle qui eft entre les deux iflets,

eft large de foixante toifes, & affez profonde pour que les plus gros vaiffeaux n'y courent aucun danger. Ce port eft capable de retirer une armée navale, fi commodément, que les plus gros vaiffeaux peuvent mouiller assez près de la terre pour y mettre une planche.

2. ROBERT, (cul-de-fac) paroiffe de l'ifle de la Martinique, à la bande de l'eft. Elle est deffervie par les jacobins. Ce lieu étoit autrefois de la paroiffe de la Trinité. On l'érigea en paroiffe en 1694. Il y avoit auparavant une petite chapelle dédiée à fainte Rose.

ROBION ou ROUBION ou REBRE, petite riviere de France, dans le Dauphiné. Elle a fa fource (dans la partie occidentale du Gapençois, près de Montmaurin. Elle traverfe le Diois & le Valentinois de l'orient à l'occident en ferpentant; &, après s'être partagée en deux branches, dont une fe détourne vers le midi pour aller baigner la ville de Montelimart, toutes deux vont se jetter fur la rive gauche du Rhône.

ROBISCH, bourgade d'Allemagne, dans le duché de Stirie, au comté de Cilley, vers les confins de l'Esclavonie. On croit que c'eft la Ragundona des anciens.

ROBLANO, territoire d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre. Il comprend cinq villages fort peuplés, & dont les habitans font à leur aife, parce que le terroir leur fournit abondamment ce qui eft néceffaire à la vie. * Leand. Alberti. Ital. p. 211.

ROBOGDII, ancien peuple de l'Hibernie, felon Prolomée, l. 2, c. 2, qui le place dans la partie feptentrionale. Il occupoit Londonderry, Antrim, & une partie de Tyrone,

ROBORARIA, lieu d'Iralie, dans le Latium. L'itinéraire d'Antonin le place fur la voie latine, entre Ad-Decimum & Ad-Pictas, à fix milles du premier de ces lieux, & à dix-fept milles du second.

ROBORETUM, ville d'Espagne, felon l'itinéraire d'Antonin, qui la marque fur la route de Bracara à Afturica, entre Pinetum & Compleutica, à trente-fix milles de la premiere de ces places, & à vingt-neuf milles de la se

conde.

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1. ROCA, ifle d'Afrique. Voyez Rocca, No. 4. 2. ROCA. Voyez au mot ISLE, l'article ISLE DE ROCA. ROCANA. Niger appelle ainfi une ville de la haute Moefie que Prolomée, 1. 3, c. 9, appelle Eleta, & nommée par Antonin Egeta. Voyez ces mots

ROCAS, peuple d'entre les Goths, vaincu par les Wandales, felon Jornandès, de reb. Get. c. 23.

1. ROCCA. Voyez ROCHE & ROCHER. 2. ROCCA, fortereffe d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre d'Otrante. Elle eft fituée fur un rocher, ce qui la rend fi forte, qu'on la tient pour imprenable, pourvu qu'elle foit fournie de vivres & de munitions de guerre. On croit que c'eft l'ancienne Lupia. * Leand. Alberti, Italia, p. 236.

3. ROCCA, lieu d'Italie, dans l'état de Venife, au Brescian, fur la rive méridionale du lac d'Idro, à l'embouchure d'une petite riviere qui tombe dans ce lac. * Magin, Carte du Brescian.

4. ROCCA, ifle d'Afrique, au nord de Lobo, l'une des Canaries. Elle eft fituée entre l'ifle Graciofa au midi, & celle d'Alagranca au nord occidental. De l'Ifle, Atlas.

5. ROCCA D'ANFO, ville d'Italie, dans l'état de Ve nife, au Brescian, fur la rive feptentrionale du lac d'Idro. Cette ville eft très-petite, mais forte.

6. ROCCA-DI-ANNONE, vulgairement NoNo, fortereffe d'Italie, dans le Montferrat, au fommer d'une montagne, fur la route d'Alexandrie à Afti.* Leandro Alberti, Ital. p. 382.

7. ROCCA D'ARAZZE, fortereffe d'Italie, dans le Montferrat, au fommet d'une montagne, fur la route qui conduit d'Aléxandrie à Afti. Cette fortereffe, & celle de Rocca-di-Annone, font aux deux côtés de la route dont il vient d'être parlé.

8. ROCCA - DE - FIUMESINO, fortereffe d'Italie,

dans la marche d'Ancone, près de l'endroit où la riviere Fiumefino fe décharge dans la mer. Cette fortereffe, garnie d'une bonne artillerie, défend cet endroit de la côte contre les descentes des corfaires. Elle remplace l'Ad-Sextias, marqué dans la table de Peutinger.

9. ROCCA IMPERIALE, fortereffe d'Italie, au royaume de Naples, dans la Bafilicate. Elle tire fon nom de Frédéric II, roi de Sicile & empereur d'Allemagne, qui la fit bâtir. Alphonfe II, roi de Naples, en fit une forterelle confidérable dans le tems qu'il étoit encore roi de Naples. 10. ROCCA-MADORE (fainte Marie de) abbaye d'hommes, ordre de cîteaux, en Sicile, dans la vallée de Demona, au diocèfe & à quatre milles au midi de Mcfline.

11. ROCCA-MONDRAGONE, bourgade d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre de Labour, au midi de Sefta, & au midi occidental de Carinola. On la croit bâtie des ruines de l'ancienne SINUESSA. * Magin, Carte de la terre de Labour.

12. ROCCA-DEL-PAPA, petit fort d'Italie, dans l'Etat de l'Eglife, & dans la Campagne de Rome, fur une montagne. C'est là qu'étoit l'ancien Algidum, ainfi nommé du grand froid qu'on reffent fur la montagne, qui eft fort haute. Leand. Alberti, Ital. p. 144.

13. ROCCA-PARTIDA, cap de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, au gouvernement de Guaxaca. Il s'avance dans la baye de Campêche, & divers naufrages de navires qui s'y font perdus fur des rochers cachés fous l'eau, qui bordent la côte, l'ont rendu très-célébre. Il descend des montagnes de Saint-Martin, qui s'étendent entre le nord-oueft & le fud eft, & qui font éloignées de la ligne de 17d 48'. Les mariniers qui paffent par cette côte obfervent foigneufement ces montagnes, pour dreffer de là leur cours en droiture. * De l'Ifle, Atlas. Descr. des Indes occidentales, l. 5, c. 22.

14. ROCCA-SECCA, château d'Italie, dans l'Etat de l'Eglife & dans la Campagne de Rome. C'eft où la mere de faint Thomas d'Aquin le tint inutilement enfermé trois ans, pour l'obliger à quitter l'habit de l'ordre de S. Dominique, & à retourner dans le monde. * Leand. Alberti, Italia, p. 141.

ROCCEAS. Voyez DIANE-TEMPLUM. 1. ROCCELLA. Voyez RocHER.

2. ROCCELLA, felon Corneille; & RUCELLA, felon de l'Ifle, bourgade de Sicile, affez près de la côte fepten trionale, dans la vallée de Demona, & dans le canton appellé Reggigne-di-Bayharma. Elle eft voifine d'une petite fortereffe, bâtie précisément fur la côte de la mer.

3. ROCCELLA, fortereffe d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre ultérieure. Leandro dit, Ital. p. 217, qu'elle eft fituée fur une haute colline, qui paffe pour un cap, n'étant qu'à cinq cents pas de la mer.

ROCHDALE, bourg d'Angleterre, dans la province de Lancaftre. Il tient marché public. * Etat préfent de la gr. Bret. t. 1, p. 80.

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1. ROCHE. Voyez ROCHER.

2. ROCHE, (LA) petite ville du Genévois, affez près de la riviere d'Arve, à la gauche. Elle eft bâtie fur une petite élévation.* De l'Ifle, Atlas.

3. ROCHE, (LA) en latin Rupes-Ardenna, ville des Pays-Bas, dans le duché de Luxembourg. Cette ville fituée dans la forêt d'Ardenne, a un château fortifié, & bâti fur une roche très-haute, qui lui a donné fon nom. On y voit une vieille tour, appellée la tour des Sarrafins, avec des inscriptions, qui font voir que la ville étoit confidérable dès l'an 800. L'empereur Venceflas, en mariant fa niéce Elifabeth, fille de Jean, margrave de Moravie & de Gorliz, avec Antoine, duc de Brabant, lui donna le duché de Luxembourg & le comté de Chini; mais il fe réferva la ville de la Roche & les dépendances.* Zeyler, Topog. Luzenburg. p. 242.

4. ROCHE ou la ROCHE, abbaye d'hommes, en France, & de l'ordre de S. Auguftin. Elle eft fituée dans le diocèfe de Paris, au commencement de la petite riviere d'Yvette, près du diocèfe de Chartres, à huit lieues de Paris. Elle a été fondée en 1190 ou 1232, par les feigneurs de la maison de Levi. Il n'y a plus de religieux.

5. ROCHE-AVARY, (LA) baronnie de France, dans l'Angoumois, diocèfe & élection d'Angoulême. Elle est fituée au bord de la petite riviere de la Bouerine

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deux lieues au midi d'Angoulême. Elle appartient au baron du même nom, puîné des vicomtes de Lavedan. 6. ROCHE-D'AGOUT, lieu de France, dans le Bourbonnois, diocèfe de Clermont, élection de Gannat. C'est une paroille fituée dans la montagne de Nuits, fur des côteaux. Le lieu eft fort par fa fituation. On y trouve des pierres claires & brillantes, qui imitent la beauté des diamans, quand elles font bien taillées. Ce font terres maigres à feigle & avoine, bons pâturages, foins abondans, engrais des beftiaux, dont on fait bon commerce, & beaucoup de bois taillis & de futayes.

7. ROCHE-BEAUCOUR, bourg de France, dans le Périgord, diocèfe & élection de Périgueux. Il eft partagé par la petite riviere de Lizone en deux parties. Celle qui eft à l'orient, eft du Périgord ; & celle qui eft à l'occident, eft de l'Angoumois. Auprès, il y a des mines de fer qui fourniffent des canons & d'autres munitions de guerre à l'arcenal de Rochefort.

8. ROCHE-BERNARD, (LA) bourg & baronnie de France, dans la Bretagne, diocèfé de Nantes. Elle fait partie du duché de Coiflin. Le bourg eft fitué sur la Vilaine, à quatre lieues de fon embouchure dans la mer, où il y a un port. La Roche-Bernard eft une des anciennes baronnies de Bretagne. Celui qui la pofféde, préfide à son tour, au corps de la nobleffe, quand il fe trouve aux états de la province. Il doit y avoir neuf de ces baronnies; mais le nombre ne fe trouve plus. Il y en a de réunies au domaine du roi, comme la baronnie de Fougère. La baronnie de la Roche-Bernard, celle de Pont-Château, la seigneurie de la Bretesche, &c. furent érigées en duché pairie fous le nom de Coiflin, en faveur d'Armand du Cambout, marquis de Coiflin, par lettres-patentes du mois de décembre de l'an 1663, regiftrées au parlement de Paris le 15 du même mois de la même année. Elle fut éteinte en 1738, par la mort d'Henri-Charles du Cambout de Coislin, évêque de Mets. * Piganiol, Desc. de la France, t. 5,

p. 210.

9. ROCHE-BLAINE, lieu de France, dans le Forez, diocèfe de Lyon, élection de Saint-Etienne. C'eft une châtellenie royale, reffortiffante à la fénéchauffée de SaintEtienne. fituée aux

10. ROCHE-CHOUART, ville de France, confins du Poitou & du Limofin, fur une riviere qui fe décharge en celle de Vienne, au-deffous du village de Granor, en latin Rupes-Chawardi. Elle eft bâtie fur la pente d'une montagne, au haut de laquelle eft le château, dans la cour duquel eft une belle fontaine, qui fournit de l'eau à la plupart des habitans de la ville. Ce qu'on y voit de plus agréable, c'eft qu'outre une affez grande allée d'arbres, plantés fur une terraffe, à même hauteur que le rezde-chauffée du château, il y a derriere ce même château une esplanade fort ample, foutenue de bonnes murailles, & plantée auffi de beaux arbres, ce qui fait une promenade charmante, d'où l'on découvre tous les environs. Cette ville n'a qu'une paroifle, & donne fon nom à la maifon de Roche-Chouart, l'une des plus illuftres de France. Roche-Chouart eft le chef-lieu d'une vicomté très-confidérable, dont la justice est très-étendue. La ville a un maire. Outre la paroiffe, il y a un prieuré fimple & un couvent de dominicains. Corn. Dict. fur des mémoires manuscrits de 1705.

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11. ROCHE-COURBON, baronnie de France, dans la Touraine, diocèfe & élection de Tours. C'est une paroiffe, qui fait partie du duché de Luynes. Elle n'eft confidérable que par fon titre & par fon ancien château, bâti par Robert, feigneur des Roches, au commencement du onziéme fiécle. Courbon, l'un de fes fucceffeurs, lui donna fon nom. Guillaume des Roches, fénéchal d'Anjou, de Touraine & du Maine, étoit de leurs descendans. Cette terre fut unie au duché de Luynes en 1619. Il y a trois châtellenies & vingt-deux fiefs qui en dépendent. La cure eft à la préfentation du doyen du chapitre de Tours.

12. ROCHE-DERRIEN, (LA) bourg de France, en Bretagne, à deux lieues au midi de Tréguier. Il eft fameux par plufieurs fiéges qu'il foutint au quatorziéme fiécle, & par une fanglante bataille qui fe donna fous fes murailles en 1347, dans laquelle Charles de Blois, qui reclamoit le duché de Bretagne, demeura prifonnier.

13. ROCHE-FOUCAUD ( LA ) ville & duché de France, avec château, dans l'Angoumois, élection d'An

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