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& là commence la haute ville, dont le premier bâtiment qu'on laiffe à droite eft le palais de l'évêque. Un peu plus loin on fe trouve entre deux places affez grandes, mais irrégulieres. Celle de la gauche est la place d'armes, fur la quelle donne le fort où loge le gouverneur général. Les récollets font presque vis-à-vis un peu fur la gauche, & d'asfez belles maifons occupent le reite du contour de la place. Les récollets font entre deux rues affez belles, & une troifiéme qui les coupe à angles droits, & d'où l'on va aux urfulines.

Dans la place de la droite, on rencontre d'abord à main droite la cathédrale, qui fert auffi de paroiffe à toute la ville. Le féminaire qui eft gouverné par MM. des miffions étrangeres de Paris, eft à côté, & occupe l'angle de l'équerre que forme le fleuve & la riviere Saint Charles. Vis-à-vis la cathédrale eft un collége. Il y a encore d'affez belles maifons fur cette place, laquelle a deux descentes à la riviere de Saint-Charles, l'une à côté du féminaire où il y a peu de maifons; l'autre à l'extrémité de l'enclos du college. Elle est tournante, & la pente en eft affez douce. Elle a l'hôtel-Dieu à mi-côte, & elle fe termine au palais où demeure l'intendant, & où le confeil fe tient. Jusqu'à l'hôtel-Dieu elle n'a qu'une rangée de maisons, enfuite elle en a deux, mais toutes font petites & affez mal bâties. A côté de l'églife du college, il y a encore une rue qui va aux urfulines, & qui aboutit à une porte de la ville.

L'églife de la baffe ville y fert de fuccurfale, & n'eft ni belle ni grande. L'évêché & le féminaire font fort bien bâtis, & ont la plus belle vue du monde fur le port, auffibien que le fort qui eft très-régulierement conftruit. Les récollets ont une fort belle églife & un fort beau couvent. L'églife des jéfuites eft la mieux ornée; leur collége a été rebâti depuis peu, & c'eft le plus grand édifice de la ville. Ces peres ont confervé au bout de leur jardin un petit bois, le feul qui refte de la forêt, qui couvroit tout le terrein de la ville. A un demi-quart de lieue de la ville, fur la riviere de Saint-Charles, il y a un hôpital général magnifiquement bâti, & fondé par M. de Saint-Valjer, évêque de Québec. Il est deffervi par des religieufes du même ordre que celles de l'hôtel Dieu.

Le gouverneur général de la nouvelle France eft en même-tems gouverneur de Québec. Il y a dans cette ville un état major, un confeil fupérieur & une juftice fubalterne. On y fuit la coutume de Paris. Le gouverneur général eft le chef du confeil, l'évêque y a la feconde place, & l'intendant la troifiéme; mais il y fait l'office de premier préfident. Le nombre des confeillers eft de douze, parmi lesquels il y a un confeiller clerc : il y a un procureur général & un greffier en chef. Le premier confeiller a le double des appointemens des cinq autres; car les fix derniers n'en ont point. La justice fubalterne eft compofée d'un lieutenant général, d'un lieutenant particulier, d'un procureur du roi & d'un greffier. Le chapitre de la cathédrale eft compofé de douze chanoines & d'un doyen. Les revenus de ces bénéfices font modiques, mais la plupart, auffi-bien que le curé de la ville, font du féminaire qui eft bien fondé. On compte fept à huit mille ames dans Québec.

M. de Vauban avoit donné un fort beau plan pour fortifier cette ville, mais il n'eft pas encore exécuté. Ainfi elle eft aifée à prendre par terre, cependant elle ne peut guères être affiégée que par le fleuve & la riviere de Saint-Charles; mais tout cela eft bien défendu, par la difficulté de faire des descentes par des redoutes bien fortifiées & par de bonnes batteries. La ville n'étoit pas, à beaucoup près, fi forte lorsqu'en 1690 les Anglois furent obligés d'en lever le fiége au bout de huit jours. Ce que Québec a de fingulier, & ce qui eft unique dans l'univers, c'eft un port capable de contenir les plus grandes flottes à fix vingts lieues de la mer. Le P. Charlevoix. Voyage de l'Amérique feptentrionale.

QUEDA, royaume d'Afie, dans la Presqu'ifle, au-delà du Gange, à l'orient de l'entrée feptentrionale du détroit de Malaca. Il a le royaume de Ligor au nord, celui de Patane à l'orient, celui de Pera au midi, & le détroit au couchant. Sa capitale porte le même nom. Il y a dans la ville de Queda fept ou huit mille habitans, & environ vingt mille dans tout le royaume. L'entrée de la riviere par laquelle on arrive à la capitale eft à 6d 10' de latitude nord. On voit au nord-eft de l'entrée, à deux ou trois lieues dans les terres, la montagne de l'Eléphant, ainfi appellée, parce que de loin elle a la figure de cet animal. Il n'y a que des

vaiffeaux médiocres qui puiflent paffer la barre, fur laquelle il n'y a que deux braffes & demie en haute marée. Le roj eft tributaire du roi de Siam. Les habitans font malais, & fuivent tous la fecte mahométane des Turcs & des Mogols. Leurs maifons font bâties de bamboux, & élevées fur des piliers, à quatre ou cinq pieds de terre, à caufe de l'humidité. Le Roi & quelques-uns des plus riches ont des maifons de planches : leurs vêtemens font femblables à ceux des malais de Malaca, de Jor & de Sumatra. Ils ont presque tous les cheveux longs. Une piéce de toile ou de foye leur entoure la tête fans la couvrir entierement. Ils portent toujours fur eux leur cri; c'eft un poignard fort tranchant, long de quinze à dix-huit pouces, & large de deux. Plu fieurs font faits en figure d'onde, & ont des poignées d'or. Ils ont auffi des zagayes & quelques mousquets. Leurs boucliers font ronds & fort légers; ils ont deux pieds & quelques pouces de diametre ; ils font à l'épreuve du fabre & du piftolet. Il y a dans le pays plufieurs familles venues de la côte de Coromandel : il eft aifé de les diftinguer, parce qu'ils font plus noirs & plus timides que les malais. On y trouve auffi quelques Chinois qui y font venus de Siam par

terre.

Ce royaume eft plein de grandes forêts où l'on voit quantité de bufles fauvages, d'éléphans, de cerfs & de tigres. On y prend les éléphans comme dans le royaume de Siam, & c'est un des principaux revenus du roi. Le plus grand que l'auteur cité y ait vù, avoit fix coudées & demie de haut. Les plaines font coupées de plufieurs canaux qui les rendent fertiles en différentes especes de ris. Outre les fruits ordinaires qui viennent dans les Indes, la terre y produit d'elle-même plufieurs fruits excellens, inconnus aux autres parties du monde, parmi lesquels le mangoustan & le durion font les plus eftimés même des Européens. Le roi ne leve aucun tribut fur fes fujets. Il a des mines d'un étaim auffi blanc que celui d'Angleterre, mais qui n'en a pas la folidité : il en fait fabriquer des pieces de monnoye qui péfent une livre, & qui ne valent que fept fols. Il fait battre auffi des petites pieces d'or rondes de bas aloi, d'une ligne & demie de diametre, fur lesquelles font gravées des lettres arabes. On en donne cinq pour un écu d'Espagne. Une petite monnoye de cuivre qui ne vaut qu'un de nos de niers, a cours parmi le peuple. Les vivres y font fort bons & à très-bas prix. Les marchands de Surate viennent y chercher de l'étaim qu'on appelle calin aux Indes. Ceux de la côte de Coromandel, y portent des toiles de coton & ils en rapportent du calin, de l'or en poudre & des éléphans.

Ceci est tiré d'une lettre du P. Taillandier, miffionaire jéfuite, écrite le 20 Janvier 1711, imprimée au tome XI des lettres édifiantes, p. 92.

QUEDENAU, bourgade de Pruffe, dans le Samband, auprès & au nord de Konigsberg. Il y a une église bâtie fous l'invocation de faint Jacques, où dans le tems de la catholicité, les gens de mer apportoient quantité d'offrandes, pour accomplir les vœux qu'ils avoient faits à ce S. Apôtre dans les périls de la navigation. * Hartnock, Disfert. 14.

QUEDLINBURG, Quintilineburgum, c'est ainfi que l'écrivent les Allemands. Baudrand & Baillet, écrivent QUEDELINBOURG. Corneille écrit bien QUEOLINBOURG, ville, abbaye & petit état d'Allemagne, au cercle de Saxe, entre les principautés de Halberstadt & d'Anhalt. La ville de Quedlinbourg eft la feule qu'il y ait dans le diftrict de l'abbaye, & il y a une école illuftre. L'abbaye fut fondée par Mathilde, reine d'Allemagne, avec Henri l'Oiseleur fon mari. Elle s'y retira, y mourut, & y fut enterrée auprès de lui, dans l'églife de faint Servais. L'abbeffe eft aujourd'hui princeffe de l'empire. Elle & les dames qui poffedent l'abbaye font de la religion luthérienne. Aurore de Konismarg, fameufe par l'ufage qu'elle a fait de fa beauté à la cour d'Augufte II, électeur de Saxe & roi de Pologne, étoit abbeffe de Quedlinbourg & Luthérienne. Baillet, Topog. des faints, femble croire que cette abbaye foit toujours catholique. Voici fes termes. L'abbaye fubfifte toujours quoique tout femble Luthérien autour d'elle. Il s'eft trompé en cela. Ce qu'il ajoute eft plus juste : l'abbeffe eft comptée pour la premiere entre les princeffes de l'empire, c'est-àdire, entre celles qui n'ont ce titre qu'à caufe de leur abbaye. Il fe tint un concile affez célébre en 1085, dans l'églife de Quedlinbourg, & un fecond l'an 1105. La protection de

l'abbaye étoit autrefois à l'électeur de Saxe, mais elle eft aujourd'hui à l'électeur de Brandebourg, qui poffede le Diocèfe de Halberstadt où elle est située. * Hubner, Geog.

p. 565.

QUEENBOROUG, ville d'Angleterre dans la province de Kent. Elle envoye fes députés au parlement, & a droit de tenir marché public.* Etat préfent de la grande Bretagne. Tom. I.

QUEENES COUNTY, c'est-à-dire, le COMTÉ DE LA REINE, contrée d'Irlande, dans la province de Leinster, & l'un des onze comtés qui la compofent. Les Irlandois l'appellent en leur langue LEASE. Il a le comté de Kildare à I'cft, le comté du roi ou Kings-County, avec Tiperari qui eft de la province de Mounfter au nord & à l'oueft, & le comté de Kilkenny au midi. Il a trente-cinq milles de long & trente deux de large. C'eft un pays marécageux & rempli de bois. On le divise en fept baronies, favoir,

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Il y a une ville qui tient marché public, favoir MARYBOROUGH, & trois qui envoyent leurs députés au parlement, favoir Port-Arlington, Maryborough & BALLINEKILL. * Etat préf. de l'Irlande, p. 44.

QUÉESTOWN, ville d'Irlande, dans la province de Leinster, au comté de la Reine, dont elle eft la capitale. C'est la même que MARYBOROUGH, c'est-à-dire, le bourg de Marie. Elle eft la capitale du comté, chef-lieu d'une baronie, jouit d'un marché public, envoye deux députés au parlement, & n'a d'ailleurs rien de remarquable.

QUEETUMO. Voyez QUE ATUMO.

1. QUEI, ville de la Chine, dans la province de Quangfi, au département de Chincheu, fixième métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 8d 39, par les 23d 42' de latitude. * Atlas Sinenfis.

2. QUEI, ville de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Chingtu, premiere métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 134 55', par les 31d 40' de latitude. * Atlas Sinenfis.

3. QUEI, ville de la Chine, dans la province de Huquang, au département de Kingcheu, fixième métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 7d 12', par les 31d de latitude. * Atlas Sinenfis. QUEICHEOA, ville de la Chine, dans la province d'Iunnan, au département de Iunnan, premiere métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 14d 20', par les 25d 10' de latitude. * Atlas Sinenfis.

grandes, dix cités, quatre villes militaires, & autant de autant_de cités fous elles, mais quantité de châteaux & de fortereffes; dont quelques-unes font auffi grandes que des cités. Dans les regiftres de l'empire chinois, on compte quarante-cinq mille trois cents cinq familles foumises à la domination chinoife, deux cents trente-un mille trois cents foixante-cinq hommes. Le tribut en ris ne palle pas quarante-fept mille fix cents cinquante-huit facs. Elle fournit cinq mille neuf cents pieces, faites de fil de chanvre & d'herbes. Cela ne fuffit pas pour l'entretien des garnifons; l'empereur fournit le refte, pour conferver cette province, qui lui eft d'autant plus néceffaire, que c'est le feul paffage qu'il y ait pour aller à la province d'lunnan. Les Chinois difent que les montagnes du Queicheu font riches en or, en argent, en vifargent & autres minéraux précieux. On pourroit profiter de tout cela en fubjuguant les montagnards; mais on s'en épargne la peine, parce qu'ils le tirent eux-mêmes, & le donnent pour avoir leurs befoins, comme le fel & autres chofes que leurs montagnes ne leur fournissent point. Entre ces montagnes, il y a des vallées délicieuses arrofées par grandes rivieres, dont quelques-unes viennent des autres provinces, & les autres ont leurs fources dans ces montagnes. Si l'on pouvoit cultiver cette terre en fureté, elle feroit d'un grand rapport. On ne laiffe pas de trouver dans le pays tout ce qui eft néceffaire à la vie. Les vivres y sont à bas prix. Il n'y a que la foie & le byffe qui y manquent. Il y a en abondance de la chair de vache & de porc. Les chevaux de ce canton, & ceux de Suchuen, font les meilleurs de toute la Chine.

TABLE GÉOGRAPHIQUE
DU QUEICHEU,

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de

26

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Fortereffes qui dépendent de la ville.

Hungfan,
Golungfan,
Kinxefan,
Siaolungfan,
Lofan,
Talungfan
Siaochinfan.
Xangmakiao
Luxan,

Lufan,
P'ingfa,
Mohiang,

1. QUEICHEU, (prononcez QUITCHEOU) province de la Chine, la quatorziéme dans l'ordre des provinces. C'eft la moins fertile de toute cette contrée. Elle eft hérisfée d'affreuses montagnes inacceffibles. Il femble, dit le pere Martini, que toutes les montagnes foient venues, comme de concert, fe réunir en ce canton. Il ne laiffe pas d'être bien peuplé, mais ce font des gens qui n'ont reçu ni les loix, ni les mœurs des Chinois ; ils vivent dans l'indépendance, & font divifés fous des feigneurs particuliers: & par leurs courfes harcellent fouvent les Chinois, qui occupent les endroits de la province les plus propres à être cultivés. Ils font la guerre ou la paix, felon leur caprice, Sucheu & n'admettent point les Chinois chez eux. Les Chinois habitent dans des villes, dans des fortereffes & dans des cités où il y a des garnifons: ces fortereffes ne différent point des villes, finon en ce que le foldat y eft mêlé avec le bour geois; ce qui eft néceffaire pour tenir libre le grand chemin qui mene à la province d'Iunnan. Les empereurs y ont de tems en tems envoyé des colonies & plufieurs mandarins trouvés en faute.

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Tufo,
Xjki,
Hoangtao,

Sunan,

Vuchuen, Inkiang, Xuitekiang,

Le Queicheu n'étoit pas autrefois compté entre les provinces de l'empire: il étoit divifé entre le Suchuen, le Huquang & les autres provinces voifines. La famille de Taimanga fut la première qui le réduifit en province particuliere, parce que celle de Juen y avoit élevé beaucoup de forts & de citadelles. Il a la province de Suchuen au nord. & partie au couchant : la province de Huquang à l'orient : Many le Quangfi au fud-eft, & l'Iunnan au fud-oueft. Il n'y a Langki, que huit villes métropoles, qui même ne font pas fort

II 52

25

SI p.

II 45

25 37 P.

II 45

25 20 p.

II 32

25 53 P.

II 32

25 53 p.

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Noms.

Longitudes. 4. Métropole.

Latitudes.

Noms.

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Longitudes.

3. Grande Cité.

12

Fortereffes.

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Pienxiao

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4. Grande Cité.

Inxui,

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T'aiping,

8 58

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$. Métropole.

Fortereffes.

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2. QUEICHEU, ville de la Chine, dans la province de Suchuen, dont elle eft la fixiéme métropole. Elle est de 8d 3' plus occidentale que Pekin. Sa latitude eft de 31d 33. Cette ville eft une des plus occidentales de la province, fur le bord feptentrional du Kiang; & comme c'est la premiere de la province que l'on paffe en venant de ce côté-là, il y a une douanne où l'on paye les droits pour les marchandifes qui entrent. Ce paflage rend cette ville riche & célebre. Son territoire comprend treize villes, ou cités; favoir,

Queicheu,
Coxan,
Tachang,
Taning,
Junyang,
Van,

Taiping.

Ç'ai,
TaR,
Sinning,
Leangxan
Kienxi,
Tunghiang,

26 27 P. Lungli,

P.. Pingfa,

26 SS P. Tapingfa,

4. Ville Militaire.

Tout ce canton paffe pour très-fertile; auffi les Chinois n'y laiffent rien qui ne foit cultivé avec foin, excepté vers le nord, où des montagnes de roche dérobent à l'agriculture un affez bon espace de terrein. Ces montagues ne laiffent pas d'être habitées par un peuple fauvage & qui vit indépendant. Il y a des puits falés, des oranges, des citrons, du mufc & des perdrix en quantité. Il y a trois fameufes pagodes. Sous l'empereur lu ce canton étoit divifé en deux parties, dont une appartenoit au pays de LÉANG, & l'autre à celui de KING. Sous la famille de Cheu, cette ville fut du royaume de JUFO; fous celle de Han, on l'appella IUNGNING; fous celle de Tanga IUNGAN ; & enfuite Queicheu, nom qui a été confervé jusqu'à préfent. * Altas Sinenfis. 3. QUEICHEU. Voyez QEILING.

Ce nom QUEICHEOU eft la même chose que QUITCHEOU dans les lettres édifiantes.

QUEIHOA, ville de la Chine, dans la province de Fokien, au département de Tingcheu, fixiéme métropole de la province. Elle eft de 20' plus occidentale que Pekin, par les 264 31' de latitude.* Altas Sinenfis.

QUEIKI, ville de la Chine, dans la province de Kianfi, au département de Quangfin, troifiéme métropole de la province. Elle eft de 19' plus occidentale que Pekin, fous les 28d 41′ de latitude. * Altas Sinenfis.

QUEILES, ou CHEILES, en latin CALYBS, riviere d'Espagne en Aragon, aux confins de la vieille Caftille. Elle a fa fource au mont Cays, & courant vers le nord oriental, elle paffe à Taraçone, entre dans la Navarre, laiffe Cascante à l'orient, & va fe perdre dans l'Ebre à Tudele, qu'elle arrofe aufli.* Baudrand, rectifié.

QUEILIN, ville de la Chine, dans la province de Quangfi, dont elle eft la capitale & premiere métropole. Elle eft de 74 32' plus occidentale que Pekin, par les 25d 54. Ce canton, avant d'être foumis à l'empereur de la Chine, appartenoit à la feigneurie de Pegao, & c'étoit les dernieres terres qui en dépendiffent vers le nord. Il étoit auffi la frontiere du royaume de Çu. La famille de Cin, les ayant toutes fubjuguées, appella ce lieu Queilin; Leang le nomma Queicheu; la famille de Tanga l'appella Kienling, celle de Suen Ciugkiang; & celle de Taiminga rétablit l'ancien nom QUEILIN. Ce nom vient de QUEI, forte de fleur qui eft commune dans toute la Chine; mais qui vient là en plus grande quantité qu'en aucun endroit ; QUEILIN veut dire une forêt de la fleur nommée QUEI. Elle vient fur un grand arbre, dont la feuille reffemble à celle du laurier & du cannelier; la fleur eft petite, de couleur jaune, & s'étend en forme de petites grapes; l'odeur en eft agréable, & dure long-tems fans fe flétrir. Dès qu'elle eft tombée, l'arbre en moins d'un mois en repouffe d'autres. Elle répand un agréable parfum dans tout le pays d'alentour. C'eft la même fleur que les Turcs trempent dans du jus de limon, & dont ils teignent le crin de leurs chevaux; les Chinois en font des gâteaux, qui flatent le goût & l'odorat. Le nom de QUEI eft auffi commun à la riviere, auprès de laquelle Queilin eft fitué. Elle coule dans des vallées fort étroites, ce qui augmente fa rapidité. Il y a neuf villes dans ce territoire, favoir,

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La ville eft grande & ornée de beaux édifices. C'eft la réfidence d'un vice-roi & d'un feigneur descendu de la famille de Taiminga. (Cette derniere circonftance peut avoir été changée, y ayant environ un fiécle que le pere Martini écrivoit.) Durant la guerre par laquelle les Tartares conquirent la Chine, un parti des Chinois, qui n'avoient point encore été fubjugués, choifit pour empereur Junglie, qui tint ferme quelque tems dans ce canton, & fit tête aux Tartares. Sa mere, fa femme & fon fils avoient reçu le baptême, & lui-même favorifoit beaucoup les P. P. jésuites. C'est le même que Yumlié. Il remporta d'abord quelques avantages fur les Tartares; mais enfin il fut vaincu, comme on peut voir dans l'introduction à l'hiftoire de l'Afie, p. 160. On prend auffi dans ce canton un oiseau, dont les couleurs font fi belles, que les Chinois en mêlent les plumes avec la foie. On tire auffi de certaines

pierres, dont les lettres & les écrivains fe fervent pour broyer leur encre, avec laquelle ils écrivent avec le pinceau. Il y a à Queilin trois fameufes pagodes.

Au nord oriental de la ville eft le mont Quei, qui tire cé nom de la grande quantité de fleurs nommées de même. Les arbres qui les produifent n'en fouffrent point d'une autre espece parmi eux. Le mont Ly au fud-eft de la ville, ne reflemble pas mal à un éléphant. * Atlas Sinenfis.

QUEISCH (la), petite riviere, en bafle-Alface felon quelques-uns; felon d'autres elle borné cette province à Lauter dans le Palatinat, fe jette dans le Rhin à Germershein, qui eft éloigné de dix ou de douze lieues de fa fource, après avoir paffé par Ansviller, & baigné les murs de Landan. Elle a fon cours vers le levant. * Supplément au manufcrit de la bibliotheque de M. de Corberon; premier préfident an confeil fouverain d'Alface.

QUEISS, Quiffus, riviere de la Siléfie : elle a fa fource au duché de Jauer, au couchant de Fridberg: de-là elle coule à Greiffenberg, paffe dans la Luface, où elle arrose Lauban, rentre dans le duché de Jauer, auprès de Naumbourg qu'elle baigne; & continuant fon cours vers le nord, elle va fe perdre dans le Bober, dans les foffés de Sagan, au duché de ce nom.* Blaeu, Altas.

1. QUEITE, ville de la Chime, dans la province de Honan, dont elle eft la feconde métropole. Elle est de 12' plus occidentale que Pekin, par le 32d 10' de latitude. Son territoire eft fermé au nord par la riviere Jaune, & au midi par le fleuve HOAI. Cette ville ne le céde à pas une de la province, ni pour la beauté du pays, ni pour la fertilité du terroir, ni pour la falubrité de l'air. C'étoit autrefois la réfidence des rois de Sung: da tems des rois ce canton fut divifé, en trois, & partagé entre les rois, de Ci, deÇu & de QUEI. Mais la famille de Cin, ayant aboli tous ces royaumes, le nomma Xangkieu, celle de Han CIUYANG, celle de Sung INGTIEN, & les rois d'Utay lui donnerent le nom d'aujourd'hui. Il y a dans ce territoire neuf villes, qui ont tout en abondance, & qui font extrêmement peuplées, favoir,

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Il y a dans ce canton des oranges de toute espece, & des grenades d'un gout exquis. C'est même l'abondance & la bonté des grenades qui donnent le nom à Xeching. Elle a trois pagodes qui fe diftinguent des autres. Ce canton eft fort uni & en plaine : il n'y a que de petites montagnes, encore font-elles en petit nombre; & les géographes chinois, qui fe contentent de les nommer, n'en difent aucune particularité. * Atlas Sinenfis.

2 QUEITE, ville de la Chine dans la province de Quangli, au département de Tiencheu, onzième métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 11d, par les 23d so' de latitude.* Atlas Sinenfis.

QUEIXOME. Voyez KISMICH.

QUEIXUN, ville de la Chine, dans la province de Quangli, au département de Chingan, dixième métropole de la province. Elle eft plus orientale que Pekin de 12d 14', par les 23d so' de latitude. * Atlas Sinenfis.

1. QUEIYANG, ville de la Chine, dans la province de Queicheu, dont elle eft lá capitale & la premiere métropole. Elle eft de 11d 46' plus occidentale que Pekin, par les 26d de latitude. Son territoire eft plus uni que tout le refte de la province; auffi eft-il plus habité. Anciennement les habitans de ce canton étoient appellé SINANY, c'est-à-dire les barbares du fud-oueft, parce que ce canton étoit situé ainfi par rapport à l'ancienne Chine, & qu'il appartenoit à l'ancien royaume de LOUQUET. Sous fa famille de Han, il fut fubjugué par l'empereur Hiaouvu, & on en fit une Seigneurie nommée CIANGEO. La famille de Sung le remit en province; & y ayant bâti une ville, y mit une forte garni fon. La famille d'luen ayant conquis facilement ce canton, le nomma Sunjuen, c'est-à-dire, favorable à Iuen. La famille de Taiminga donna à ce lieu le nom qu'il porte aujourd'hui, & l'éleva au rang de ville & de métropole, lui fubordonnant dix-huit fortereffes, dont quelques-unes va→ lent bien des villes pour la grandeur. Ces places font,

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Les Chinois nomment beaucoup de peuples qui ont autrefois habité cette contrée, & ils rapportent de grands détails de leurs mœurs. Ces lieux ne prirent les ufages de la Chine que fons la famille de Taiminga, & plufieurs des habitans devinrent du nombre des lettrés. Les Tartares de la famille d'luen ont élevé un magnifique temple hors la ville, au midi. A l'orient de Queiyang eft le mont TUNGEU: on l'appelle Timbale de cuivre, parce que quand il doit pleuvoir, on y entend un bruit pareil à celui d'une timbale que l'on frappe. Le mont Nanuang, au nord de la ville, eft fi roide, que peu de gens ofent y monter. Le mont Venpi, qui eft au midi de la ville, eft ifolé: il a la figure d'un angle ifofcele, & fe termine en une cime fort pointue.

2. QUEIYANG, ville de la Chine, dans la province de Huquang, au département de Hengcheu, dixième métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 4d 53', par les 26d 27' de latitude. * Atlas Sinenfis.

3. QUEIYANG, cité de la Chine, dans la province de Huquang, au département de Chincheu, feconde grande cité de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 4d 6', par les 27d 32' de latitude. * Atlas Sinenfis.

QUEIYVEN, ville de la Chine, dans la province d'lunnan, au département de Lungchuen, cité de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 164 55', par les 24d 20' de latitude. * Atlas Sinenfis.

QUELAINES, bourg de France, en Anjou, à trois lieues de Craon & de château-Gontier. On y tient tous les ans une foire çonfidérable.

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QUENEC ou QUENENA, contrée d'Afrique, dans la Barbarie, le long de la riviere de Zis, près du mont Atlas, & d'un chemin étroit, long de quinze lieues. Elle confine au nord à celle de Matagara. Le fieur de la Croix, dans fa relation de l'Afrique, t. 2, p. 305, la met dans le Biledulgerid, qui ne s'étend pas jufques là à beaucoup près. Voici comment il la décrit. Il y a trois principaux châteaux entre Fez & Sugulmeffe. Le premier eft ZEBEL, fitué fur un haut rocher, à l'entrée de ce chemin étroit: de forte que fes crenaux femblent toucher le ciel; le fecond eft GASTIR, fitué à cinq lieues au-deffous, fur la pente d'une montagne, & prefque dans la plaine : le troifiéme qu'on appelle TAMARACOST, eft fur le grand chemin, à huit lieues de Gastir, en descendant la riviere. Tout le refte de cette contrée n'eft que village ou méchans hameaux. La difette de grains eft grande en cette contrée, le terroir ne produit que des dates, qui ne font pas fort bonnes; excepté fur les bords de la riviere, où l'on feme quelque peu d'orge & du millet. Mais les habitans ont de grands troupeaux de chevres, qu'ils en ferment l'hyver avec eux dans de vaftes cavernes, qui leur fervent de fortereffes. Elles font hautes & fur la croupe des rochers. L'entrée en eft étroite, & le fentier taillé dans le roc eft fi petit, qué deux hommes le pourroient défendre contre une armée. Cela n'empêche pas que ces peuples ne foient fujets des feigneurs de Garciluin, & les autres des Arabes. Il y en a pourtant de libres.

Comme le fieur de la Croix a travaillé fur d'anciens mémoires, il faut avertir que Garciluin & le pays de Quenec font partie des états de Maroc.

QUENNE, (LA) riviere de France, dans le Nivernois. Si on en croit Davity & Corneille, qui le fuit, elle vient des étangs de Saint-Martin de la Bretonniere, paffe par Saint Sauge, forme quelques bons étangs, fait moudre quelques moulins, vient à Suanci, retourne à Montigni fur Canne & à Savigni, & fe jette dans l'Arron, auprès de Coulonges fous Cercy. MM. Sanfon, dans leur carte de la

généralité de Moulins, abregent bien le cours de cette riviere, à laquelle le nom de ruiffeau fuffiroit. Ils en mettent la fource à Montigni fur Canne, la font paller à Savigni, à Saint Gratien, à Cercy-la-Tour, après quoi ils la font tomber dans l'Arron, auprès de Coulonges fous Cercy; d'où elles vont enfemble groffir la Loire, auprès de Décife.

QUENTAVIC, QUENTOVIC, Quentavicus, Quentowicus pour Quantia Vicus; de mot à mot, le village de la Canche, ville maritime de France, en Picardie, dans le Ponthieu, à l'embouchure de la Canche. Piganiol de la Force, Defcription de la France, t. 3, p. 223, en parle ainfi : il y avoit autrefois dans le Ponthieu une ville & un port appellé Quentouvicus, Quentavicus, &c. Elle étoit vis-à-vis Eftaples, dans l'endroit où eft aujourd'hui le monaftere de faint Joffe, où l'on voit encore beaucoup de ruines. Les annales de faint Bertin difent que l'an 842, une armée de Normands descendit dans un lieu de grand commerce, appellé QUENTOVIC. Cette ville étoit auffi célébre pour les monnoies, puifqu'il eft dit dans les capitulaires de Charles le Chauve, in nullo alio moneta fiat nisi in palatio noftro in Quantouvico, &c.

QUENXAN, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan, au département de Sucheu, troifiéme métropole de la province. Elle eft de 3d 57' plus orientale que Pekin, fous les 32o de latitude. * Atlas Sinenfis.

QUENYANG, ville de la Chine, dans la province d'Iunnan, au département d'lunnan, premiere métropole de la Province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 14a 30', par les 24d 38′ de latitude. * Atlas Sinenfis.

QUERASQUE : en Italien CHERASCO, en latin Clarafcum, ville d'Italie, en Piémont, dans la province de Que-. rasque, au confluent de la Sture & du Tanaro. Il y a apparence que fon nom vient de Carasco ou Caiarasco, ou Carascoto, ancien château dont il eft parlé dans les bulles d'Eugene III, en 1153, & d'Adrien IV, en 1156, en faveur d'Anfelme, évêque d'Afti, & que la ville de Querasque s'eft formée des ruines de ce château, vers l'an 1220. Dans ce tems les habitans d'Afti faifoient une rude guerre à ceux d'Alba. Ces derniers, & fur-tout ceux qui demeuroient dans des châteaux & dans des maifons de campagne, ne fe trouvant pas en fureté contre les incurfions de leurs ennemis, choifirent au confluent des deux rivieres nommées ci-dessus un terrein aisé à fortifier. Ils y éleverent une ville, qu'ils entourerent d'une muraille, felon la maniere de fortifier les places dans ce tems. On lifoit autrefois fur la porte de la ville ce vers latin :

Clarasci porta funt alba viribus orta.

Quantité de Seigneurs y bâtirent & s'y logerent; la plûpart fatigués du gouvernement tyranique des Seigneurs particuliers qui avoient ufurpé la domination des lieux qu'ils habitoient. Pour former cette ville, on commença par choifir un lieu fain & commode, bien expofé au midi. On traça les murs en carré. On laiffa au milieu une belle place, & on y jetta les fondemens d'une haute tour, appuyée de quatre piliers, d'où comme du centre on voit le long de quatre grandes rues, percées en droite ligne, les quatre côtés de la ville & les deux portes diamétralement oppofées. Luchin Visconti, feigneur de Milan, qui le fut quelque tems auffi de Querasque, bâtit la citadelle qui eft carrée. Les bastions, les foffés, les demi-lunes & autres fortifications modernes, ont été faits par Chriftine-Françoife, ducheffe de Savoye, mere régente & tutrice de fon fils Emmanuel II, & par elle en fit une des plus fortes clefs du pays de ce côté ; auffi en 1640, les Espagnols ne purent s'en rendre maîtres. Ils en leverent encore le fiége l'année fuivante. * Theat. Sabaud. & Pedemont. part. 2, p. 69.

Son territoire peut avoir neuf milles de diametre, & confine à Novel, à Benne & à Cavaler Maggiore. Il étoit plus grand, avant qu'un Lieutenant de Jeanne, reine de Naples, lequel commandoit en Piémont, en eût démembré une partie en faveur de Conrad de Bra, l'an 1365. Mais ce canton ne cede à aucun de fes voifins en fertilité. La plaine produit du blé en abondance, & les collines qui font agréablement variées fournissent du vin, dont on fait beaucoup de commerce. On y a affez de bœufs pour le labourage & pour la boucherie. Les eaux qui coulent en ce canton y fourniffent une pêche abondante de truites, &

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