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D.M. A.E.V. D.R.tins Cocles. Clélie, jeune Romaine, D.M. A.E.V. D.R. presque celle de Rome, est prise

s'enfuit du camp des ennemis avec

d'autres jeunes filles, & retourne

à Rome, en traversant le Tibre à la 3610. 394. 360.

nâge. Mutius Scévola jeune Romain,

manque Porfena, qu'il vouloir tuer,

pour fauver sa patrie; & brûle tranquilement sa main en présence de ce roi, pour lui donner une idée de la constance des Romains. Porfena, frappé de cette opiniâtreté de courage, fit la paix avec les Romains; & les Tarquins furent sans resfource.

3611.

3612.

393.

392.

361.

362.

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Les DÉCEMVIRS, c'est-à-dire, 3725. 279. 475.

dix magistrats patriciens, font fubs

titués aux confuls, & chargés de

par Camille, après une longue guerre & dix ans de fiége.

Les Falisques, affiégés par Camille, se rendent à lui, par reconnoiffance de ce qu'il leur avoit renvoyé leurs enfans, que le maître d'école de la ville avoit voulu lui livrer.

Les Gaulois Senonois entrent en Italie, & font le siége de Clusium. Les Romains perdent contr'eux la fameuse bataille d'Allia. Rome est prise & brûlée. Les Gaulois, maîtres de Rome, affiégent le Capitole. Ceux qui s'y étoient retirés, le défendent durant sept mois, après lesquels Camille que l'on avoit banni, vient à leur secours, & force les Gaulois à se retirer, chargés de butin.

Les Plébéiens voulant avoir entrée aux grandes charges de la république; on supprime les CONSULS, auxquels on substitua des TRIBUNS DES SOLDATS avec la puissance conSulaire, partie Patriciens, partie Plébéiens.

Les CONSULS furent rétablis, & Sextus Sintinus Lateranus, fut le premier conful plébéien.

Rome fut fans cCONSULS, à cause des divisions de la noblesse & du peuple.

Guerre contre les Samnites, que les Romains eurent beaucoup de peine à réduire, malgré la valeur & la conduite de Papirius Cursor. Rome fans CONSULS.

Rome fans CONSULS.

Rome fans CONSULS. On créa deux

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gouverner la république, & de ré

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voit le vaincre malgré ses élé

diger de nouvelles loix, sur les mé

phans.

moires que les députés avoient rap- 3726. 278. 476. Fabricius renvoye à Pyrrhus, fon

portés de la Gréce. Ils en forment

la loi des XII Tables: fondement

médecin, qui lui étoit venu offrir d'empoisonner ce prince.

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Pyrrhus, défait par Curius, repasse en Epire.

avec une équité dont le peuple est 3730. 274. si content, qu'il leur laisse ufurper

480.

le pouvoir suprême.

3555. 449. 305.

La tyrannie des DECEMVIRS irrite le peuple. Appius Claudius, voulant réduire à l'esclavage Virginie, dont il étoit amoureux, Virginius, perc de cette fille, aima mieux la tuer, que de l'abandonner à la paffion d'Appius. Le peuple chasle les Decemvirs, & les CONSULS font rétablis.

3608. 396. 358. Veies, dont la puissance égaloit

Les Tarentins, après la mort de Pyrrhus, obtiennent des Carthaginois un secours, malgré lequel ils font battus avec les Brutiens & les Samnites leurs alliés. Ces derniers, après soixante-douze ans de guerre, furent assujettis aux Romains. Tarente se soumit à des conditions honorables; & les Gaulois, souvent battus, n'oferent plus remuer.

Ainsi les Romains, après quatre cents quatre-vingts ans de guerre, se virent les maîtres en Italie.

D.M. A.E.V. D.R. Les conquêtes que les Carthagi- D.M. A.E.V. 3732. 272. 482. nois faisoient en Sicile, d'où ils

5740. 264. 490.

37450 2590 4950

étoient venus au secours des Taren- 3776. 228.
tins, donnerent de la jalousie aux
Romains.

La République de Carthage, pos-
sédoit la côte d'Afrique, sur la Mé--
diterranée, presque entiere, & pos-
fédoit de l'autre côté du détroit une
partie de la côte d'Espagne. Maî-
tresse de la mer & du commerce,
elle s'étoit emparée des isles de Corse
& de Sardaigne. La Sicile avoit peine
à se défendre, & l'Italie étoit menacée
de trop près, pour que les Romains
ne craignissent pas. Voilà l'origine
des guerres Puniques, que firent naî-
tre des traités mal observés de part
& d'autre.

Premiere guerre Punique ou de
Carthage. Elle dura vingt-quatre

ans.

Les Romains combattent sur mer pour la premiere fois, sous la conduite du conful Duillius, & remporterent la victoire.

D.R. Velle Carthage, que nous appellons
Carthagêne.

526.

3780. 224. 530.

220.

534.

3748. 256. 498. Regulus porte la guerre en Afri-
que. Tout cede, & Carthage réduite
à l'extrémité, doit son salut au La-
cédémonien Xantippe, par qui Re-
gulus eft défait & pris. Renvoyé sur 3784.
sa parole, pour négocier l'échange
des prifonniers, Regulus perfuade
au sénat d'observer à la rigueur la
loi, qui défendoit de rachetter ou
d'échanger les prisonniers de guerre,
& retourne à Carthage, certain d'y
trouver la mort. Les Carthaginois, 3785. 219. 535.
en effet, le firent mourir de la ma-
niere la plus barbare. Deux naufra-
ges ayant ensuite détruit les flottes
des Romains, ils laissent les Cartha.
ginois maîtres de la mer. La victoire
reste long-tems douteuse entre ces
peuples rivaux ; mais les Romains,
prêts à succomber, réparent leur
flotte.

3764. 240. 514.

3766. 238. 516.

3786. 218. 536.

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Les Romains font la guerre à Tenta, reine d'Illyrie. Elle exerçoit la pyraterie sur toute la côte; & fiere du butin qu'elle faisoit sur les Grecs, & les Epirotes, elle avoit méprisé les remontrances des Romains, & tué leur ambasladeur. Ils l'eurent bientôt mise à la raison. Ils ne lui laisserent qu'une partie de l'Illyrie; & s'emparerent de l'isle de Corfou, qu'elle avoit usurpée sur les Grecs, qui commencerent à connoître la puissance de Rome.

Les progrès d'Asdrubal en Espagne, inquieterent les Romains, qui ne s'y pouvoient opposer; parce que les Gaulois, en repos depuis cinquant-cinq ans, commençoient à remuer. Avant d'attaquer ces peuples, les Romains s'assurerent des Carthaginois, en traitant avec eux.

Guerre cruelle entre les Romains & les Gaulois, qui sont battus. Les Gaulois Transalpins se joignent aux Cifalpins. Ils font tous défaits. Les Romains passent le Pô pour la premiere fois, & font victorieux par

tour.

Milan fut pris, & tout le pays assujetti aux Romains.

Asdrubal mourut en Espagne. Annibal, âgé de vingt-sept ans, fut mis en sa place; &, fans égard aux traités faits avec les Romains, il entreprit de domter toute l'Espagne.

Les Saguntins, alliés des Romains, leur porterent leurs plaintes contre Annibal. Des ambassadeurs allerent de Rome se plaindre au sénat de Carthage. Ils ne furent point écoutés.

II. Guerre Punique, qui dure dixsept ans.

Annibal ayant traversé l'Ebre, les Pyrénées, la Gaule & les Alpes, vint en Italie. Beaucoup de Gaulois avoient grossi son armée. Quatre batailles perdues par les Romains, & fur-tout celle de Cannes, annoncerent la perte de Rome; mais Annibal ne fat pas, ou plutôt ne voulut pas user de ses victoires.

La Sicile se révolta contre les Romains, & Hieronime, roi de Siracuse, leur allié, se déclara contre eux. L'Italie abandonna les Romains, réduits à l'extrémité : mais trois grands hommes, Fabius Maximus, Marcellus & le jeune Scipion, sauverent Rome. Fabius se tint sur la défensive, & ranima le courage de ses citoyens en temporisant. Il fut furnommée le Temporiseur, & le Bouclier de Rome. Marcellus harcela continuellement Annibal, remporta sans cesse de petits avantages; prit ensuite Nole, & depuis Syracuse, malgré les machines ingénieuses d'Archimède. Il fut surnommé l'épée de Rome. Scipion, qui termina cette guerre, furpassa ces deux grands hommes.

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3775. 229. 525.

Amilcar mourut en Espagne, après

Scipion, âgé de vingt-cinq ans, alla commander en Espagne, où son pere & fon oncle venoient de périr. Il prit Carthagène.

avoir fait la guerre neuf ans, & 3798. 206. 548. Scipion, maître de l'Espagne, re

formé son fils sous lui. Asdrubal, son

vint à Rome, fut consul avant l'âge,

gendre, qui lui succéda, bâtit la nou

&, contre l'avis du sénat, il se fit au

Toine V.

Rij

D.M. A.E.V. D.R.toriser par le peuple à porter la D.M. A.E.V. D.R. Fabius subjugua les Allobroges &

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guerre en Afrique. Il y pafla, & fit
trembler Carthage. Elle se hâta de
rappeller Annibal, qui, victorieux
depuis seize ans, ne put défendre sa
patrie, & fut vaincu par Scipion.

les peuples voisins. La Gaule Nar-
bonnoise conquise, fut réduite en
province, & reçut le nom de Pro-
vince Romaine.

3802. 202. 552.

Scipion, vainqueur d'Annibal, im-
pose des loix aux Carthaginois, qui
se soumettent par l'avis d'Annibal
même. Il combat, défait & prend
prisonnier Syphax, roi de Numidie,
qu'il mene en triomphe à Rome. On 3893. 111. 643.
le furnomme l'Africain.

3812. 192. 562. Annibal, réfugié chez Prufias,

3898. 106. 648.

La bonne fortune de la républi-
que fut troublée, par des discordres
intestines. Les deux Gracques en flat-
tant le peuple, firent naître des divi-
sions, qui ne finirent qu'avec la ré-
publique.

Guerre des Romains contre Jugur-
tha, souillé du meurtre de ses freres,
que Rome protégeoit.

Marius, ayant animé le peuple
contre la noblesse, obtient le com-
mandement, & achève de vaincre
Jugurtha.

Les esclaves se révoltent en Si-
cile. Il en coute beaucoup de sang aux
Romains.

102. 652. Marius battit les Teutons, les Cim-
bres, & d'autres peuples du nord,
qui traversant la Germanie & les
Gaules, avoient pénétré en Italie.
Rome protégea la Cappadoce,
contre Mithridate, roi de Pont. Ce
prince & la Gréce son alliée, furent
obligés de céder aux forces de la
république.

3901. 103. 651.

3902.

94. 660.

roi de Bithinie, & pousuivi par les 3913.

Romains, s'empoifonna.

Les Romains alors se firent redou-

ter par-tout; & forcerent les rois à

91. 663. Guerre civile entre Marius & Silla.
A cette occafion toute l'Italie se ré-
volta, & la domination romaine fut
sur le point d'être anéantie.

leur donner leurs enfans pour ôtages 3931.

73. 681.

de leur foi. Persée, roi de Macédoi

ne, ne voulant pas s'en tenir aux
conditions imposées à son pere Phi-
lippe, ils lui font la guerre. Ce prince
perd ses alliés par son avarice, & fes
armées par sa lâcheté. Il est vaincu
par. Paul Emile, & contraint de se
livrer entre ses mains.

Sertorius, zélé partisan de Ma-
rius, s'étant cantonné en Espagne, &
ligué avec Mithridate; Pompée ne
peut réduire ce parti, qu'en y met-
tant la division.

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3836. 168. 586.

3843. 161. 593.

Le royaume de Macédoine, après
avoir duré fix cents vingt-fix ans, &
donné durant près de deux cents ans
des maîtres à la Grece & à tout l'O-
rient est réduit en province romaine.
Gentius, roi d'Illyrie, allié de 3946.
Persée, est mis en trente jours hors
d'état de se défendre, par le préteur
Anicius; & se livre au Romains.

3951.

Les Romains pour humilier les
rois de Syrie, accordent leur protec- 3955.
tion aux Juifs, & font alliance avec
Judas Macchabée.

63. 691. Cicéron, étant conful, fit, par son
éloquence, échouer la conjuration
de Catilina.

Pompée dominoit alors dans le
sénat, & s'étoit rendu le maître des
délibérations.

58. 696. Jule César ayant fait la conquête
des Gaules, voulut égaler, & puis
furpaffer Pompée.

53. 701.

49. 705.

La puissance de Crafsus obligea
Pompée & César à se tenir unis.

Guerre civile entre Pompée &
César. Le premier fut battu à Phar-
fale.

48. 706. Pompée, s'étant enfui en Egypte,
y fut indignement poignardé par or-
dre du roi Ptolomée, qui lui devoit
sa couronne.

3855. 149. 605.

III. Guerre Punique, qui dura trois 3956.

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44. 710.

3880. 124. 630.

Corinthe eut le même sort que
Carthage, & la république des
Achéens périt avec cette ville, dont
le consul Lucius Mummius trans-
porta à Rome les statues & les ta-
bleaux sans en connoître le prix. Les
Romains n'avoient eu jusqu'alors au-
cune connoiffance des arts de la
Gréce. Ils ne connoiffoient que la
guerre, la politique & l'agriculture.
Les Romains s'étendirent au-delà
des Alpes. Sextius, vainqueur des
Gaulois Saliens, établit une colonie
dans la ville d'Aix, qui s'appelle en-
core Aqua-Sextia.

46. 708. César, comme souverain pon-
tife, réforma l'an romain, qui, de
sa correction, fut appellé l'An Ju-
lien.

César, vainqueur des restes du
parti de Pompée, en Egypte, en
Asie, en Mauritanie, en Espagne,
est reconnu maître absolu à Rome,
sous le titre de dictateur perpétuel.

III. ETAT DE ROME ou l'EMPIRE ROMAIN, sous cin-
quante huit empereurs durant cinq cents vingt-quatre ans,
c'est-à-dire, jusqu'à l'an 476 de l'ére vulgaire, qu'AUGUS-
TALE, cinquante huitiéme empereur reconnu à Rome, fut
dépossédé par ODOACRE, roi des Hérules. C'est pour plus
grande commodité, que l'on met le commencement de cet em-
pire à l'année de la dictature perpétuelle de JULE-CÉSAR,
qui, dans la vérité, ne fut point empereur dans le sens que
nous donnerons à ce mot. Ce mot empereur (imperator) ne
fignifioit en lui-même que général d'armée; & c'étoit un
titre d'honneur que les troupes donnoient à leurs généraux

après quelque grande action. C'est pour cela que jusqu'au D. M. A.E. V. D.R. Augufte donne à la ville de Pa

3989.

regne de CARACALLA, l'on trouve fur les médailles des em-
pereurs, imperator II, III, V, VII. Mais depuis CA-
RACALLA, l'on ne trouve plus de chiffre après ce mot,
qui fut déterminé pour lors à fignifier le maître de tout l'em-
pire. La puissance des confuls perit avec la république, mais
dans la rigueur, l'empire, (suivant l'idée que nous attachons 3992.
à ce mot) ne commença qu'en 3973 du monde, 31 avant
L'ére vulgaire, & 723 de Rome, lorsqu'après la défaite
& la mort d'ANTOINE, AUGUSTE resta seul maître de Rome
& de tout l'empire. D'autres reculent le commencement de la
puissance d'AUGUSTE, jusqu'à l'an 3977 du monde, 27 avant
l'ére vulgaire, & 727 de Rome. D'autres au contraire com-
tent l'empire d'AUGUSTE de l'an 3961 du monde, 43 avant
L'ére vulgaire, 711 de Rome, parce qu'alors il prit le nom de
César, & déclara qu'il vengeroit la mort de
dictacteur
perpétuel, son oncle & fon pere adoptif. On suivra par la seule
raison de la commodité, cette opinion qui donne cinquante-un
ans de durée au regne d'AUGUSTE.

ce

D.M. A.E.V. D.R. I. CAIUS JULIUS CÆSAR ne gou-
3960.
44. 710. verne que quelques mois avec le titre
de dictateur perpétuel.

3961.

3962.

3973.

3974

3977

Brutus & Caffius voulant, avec
quelques autres conjurés, rétablir la
liberté de Rome, tuerent César de
vingt-trois coups de poignard. Il fut
assassiné dans le sénat, devant la sta-
tue de Pompée.

43. 711. II. Caius Octavius, neveu & fils
adoptif de Jule César prit le nom de
Céfar. On lui donna seize ans plus
tard le surnom d'Auguste, & l'on
commencera dès à présent à l'appel-
ler ainfi.

712.

La république tomba sous la puissance de Marc-Antoine, de Marcus Emilius Lepidus, & du jeune Augufte, qui forment ce célébre Triumvirat, qui fait horreur par la multitude des proscriptions. Cicéron y fut compris, & des émissaires d'Antoine le

tuerent.

3996.

15. 741. phos dans l'ifle de Cypre de grandes sommes pour la dédommager des pertes qu'un tremblement de terre lui avoit causées. Il donne aussi la liberté à la ville de Cizique.

12. 744.

Le dixiéme mois de l'année, lequel s'appelloit Sextilis, fut nommé Auguftus, que nous traduisons par avut. Auguste lui donna son nom à cause des grandes victoires qu'il avoit remportées dans ce mois.

S. 748. Auguste ordonna par un édit le dénombrement de tous les sujets de l'empire. Ce fut le premier qui se fit, Quirinus étant alors gouverneur de Syrie.

Augufte ayant établi par-tout la paix, ferme le temple de Janus. JESUS-CHRIST vient au monde.

L'empire romain doit être mis au rang des monarchies nouvelles, puisqu'à la réserve de César & d'Auguste, les autres empereurs ont régné depuis Jesus-Christ. Les colonnes chronologiques vont donc être réduites à deux. La premiere pour les années de l'ére vulgaire fera marquée E. V.; & la seconde marquée comme elle l'étoit, continuera les années de Rome.

E. V.
14.

D. R.
762.

Augufte meurt à Nole, en revenant de Naple. Quelques heures avant de mourir il se fit peigner & farder, & dit à un de ses amis : N'aije pas bien joué mon rôle? La piéce efl finie, applaudissez. Il avoit régné à compter depuis 3961 qu'il prit le nom de Céfar. Sa devise étoit Festina lente.

Ce prince avoit divisé tout l'empire romain en vingt-fix DIOCESES OU GRANDS GOUVERNEMENS; &, par l'accord qu'il avoit fait avec le sénat, il avoit eu l'administration de quatorze diocèses. Les douze autres étoient restés au sénat & au peuple. Cette division subsista jusqu'au tems d'Adrien.

& dix DIOCÈSES PRÉTORIENS.

Les restes de la république périLes douze DIOCÈSES, gouvernés par le sénat & le peurentavec Brutus & Caffius, qui, bat-ple romain, étoient deux DIOCESES PROCONSULAIRES, tus à Philippes en Macédoine par Antoine & Auguste, se firent tuer l'un & l'autre. Les vainqueurs après avoir ruiné Lepidus, se firent la guerre.

31. 725. Victoire d'Actium remporté par
Auguste sur Antoine. Les forces de
l'Orient & de l'Egypte que ce dernier
menoit avec lui, furent diffipées. Tous
ses amis, & même Cléopatre, pour
laquelle il s'étoit perdu, l'abandon-

nerent.

30. 726. Alexandrie ouvrit ses portes à Au-
gufte. Cléopâtre se tua de désespoir,
après Antoine. L'Egypte fut réduite
en province romaine.

27. 729.

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Fin des guerres civiles.

On donne à Octave-César, resté seul maître de tous les états de la république romaine, le sur-nom d'Auguste, qui passa à tous ses successeurs, ainsi que celui de César, lequel fut affecté dans la suite aux héritiers de l'empire.

Il vient de l'extrémité des Indes, des ambassadeurs demander l'amitié d'Auguste. II en reçoit aussi qui venoient du fond du nord, de la part des Schites.

Les deux DrocÈSES PROCONSULAIRES étoient, 1o. l'Afrique, la Numidie & partie de la Lybie, 2°. l'Afie en-deçà du fleuve Halys & du Mont-Taurus.

Les dix DIOCESES PRÉTORIENS étoient, 1°. l'Espagne Bétique, 2°. la Gaule Narbonnoise, 3o. la Sicile, 4°. la Sardaigne & la Corse, s°. l'Illyrie & partie de l'Epire, 6°. la Macédoine & partie de la Gréce, 7°. l'Achate, la Theffalie, la Beotie, l'Acarnanie & partie de l'Epire, 8°. l'isle de Crète, la Cyrénaique, & partie de la Lybie, 9°. l'ifle de Cypre, 1°. la Bithynie, la Paphlagonie, la Propontide & partie du Pont.

Les quatorze DIOCESES, administrés par Auguste, & depuis par ses successeurs, étoient; 1°. l'Espagne, & la Lufitanie, 2o. l'Espagne bétique, 3o. la Gaule aquitanique, 4°. la Gaule lionnoise, so. la Gaule belgique & la Germanie, 60. la Parménie, le Norique, la Vindelicie & la Rhétie, 7°. la Moefie, qui comprenoit la Dardanie, la Thrace & la Dacie, 80. la Dalmatie & partie de l'Illyrie, 9°. les Alpes maritimes, 10°. la Cilicie, l'Ifaure & la Lycaonie, 11°. la Galatie, la Pamphilie & la Pifidie, 12°. la Syrie, la PetiteArménie, la Mesopotamie & tout l'Orient, jusqu'à l'Euphrate, 13°. l'Egypte & partie de l'Arabie, 14°. l'Italie depuis le détroit de Sicile jusqu'aux Alpes.

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& tous les prifonniers romains.

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L'amphithéâtre de Miséne écrase, en tombant, cinquante mille hommes. Le quartier du mont Ca

4

Riij

E. V. D. R. lius & des environs, ayant été vers ce tems, détruit par un incendie, TIBERE fait tout réparer à ses dépens.

37.

785.

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Haï de tout le monde, il meurt d Miséne, ayant régné vingt-cinq ans, sept mois & fept jours: Melins tondere quam deglubere, ou bien, qui nefcit diffimulare nefcit regnare.

IV. CALIGULA, fils de Germanicus & d'Agrippine, est choisi par le fénat, pour succéder à Tibere, contre l'intention de ce prince, qui avoit adopté Tibere son petit fils. Le nom de Caligula vient d'une espece de chaussure militaire, que cet empereur portoit ordinairement. Il est nommé dans ses médailles Caius Cafar Augustus Germanicus. Il étoit fort adroit dans tous les exercices du corps; mais, avec beaucoup d'esprit, il étoit inégal, bizarre, chagrin à l'excès & cruel. Il fut tué après un regne de trois ans, neuf mois & vingt-huit jours. Oderint dum me

tuant.

V. CLAUDE, fils de Drufus Germanicus & d' Antonia, fille de MarcAntoine & d'Octavie, sœur d'Auguste, succéda par hazard à son neveu Caligula. Comme il se cachoit pour n'être pas enveloppé dans le meurtre de ce prince, il fut furpris par un foldat, qui le conduifit au camp des Prétoriens; & ceux-ci le proclamerent empereur. Le sénat se Toumit à ce choix, sans l'approuver. Claude, après avoir répudié Messaline, épousa sa niéce Agrippine, qui fut, au préjudice d'un fils qu'il avoit, lui faire adopter son fils ron, qu'elle avoit eu de Domitius Enobarbus, fon premier mari. Claude, avec de l'esprit & point de sens, se conduifit toujours en imbécille. II aimoit les jeux de hazard, la bonne chere & les femmes. Il affectoit d'être plaisant & railleur; mais il l'étoit de mauvaise grace. Il fut empoifonné par Agrippine, apès treize ans, huit mois & vingt jours de regne. Generis virtus nobilitas.

VI. NÉRON succéde, par les manœuvres de sa mere Agrippine, à Claude fon pere adoptif. Il avoit été très-mal élevé. Sa mere, croyant la philofophie inutile pour régner, n'avoit pas voulu qu'il l'étudiat, & l'on accuse Séneque, son précepteur, d'avoir négligé, dans le dessein de se rendre toujours nécessaire, de lui former l'esprit & le cœur par de solides études. Instruit suffisamment des beaux arts, Néron se connut trèsbien en peinture, en sculpture, en architecture; & fur un musicien excellent, un poëte, peut-être audessus du médiocre. Les commencemens de son regne annoncerent un bon prince; ensuite ses passions, fo. mentées par la flatterie, en firent un monstre. Tous ses travers & fes forfaits font connus. Il se piqua de supériorité dans l'art des cochers & dans celui des farceurs. Il fut le meurtrier de son précepteur, de sa femme & de sa mere. Après treize ans & près de huit mois de regne, il se tua luimême, quoiqu'à regret, dans la crainte de tomber vivant entre les

E. V.

68.

69.

D. R. mains des Romains, qui l'avoient en exécration. Avec lui finit la race de CÉSAR. Artem quavis terra alit.

816.

817.

817.

54.

802.

69.

79.

827.

VII. GALBA, fils de C. Servius Sulpicius Galba & de Mummia Achai ta, est proclamé empereur par le sénat. On a dit, en le flattant, qu'il étoit ménager. Il étoit avare jusqu'à la lézine. Son grand âge le rendant lourd & parelleux, trois ministres qui abufoient de sa confiance, le firent hair. Il fut tué dans la place publique, après un regne de six mois & fept jours. Miles legendus, non emendus.

VIII. OTHON, fils de L. Salvius Otho, & d'Alba Terentia, profite de la sédition élevée contre Galba, pour se faire reconnoître empereur par le fénat, qui l'estimoit peu. Ambitieux à l'excès , il avoit pit facrifié jusqu'à son honneur, pour s'agrandir. Vaincu par les troupes de Vitellius, fon concurrent à l'empire, & craignant de tomber entre ses mains, il se poignarda lui-même à Bébriaque, fur le Pô. Son regne n'avoit été que de trois mois. Unus pro multis.

IX. VITELLIUS étoit fils de L. Vitellius & de Sextilia Polla. On prétend qu'il descendoit d'un savetier. Ayant appris à Lyon que ses troupes avoient défait Othon, il se hâta d'accourir à Rome, où tout le peuple le proclama empereur. Maladroit au point de faire tout de mauvaise grace, gourmand, ivrogne, voluptueux, lâche, cruel, & fi peu mefuré dans sa dépense, qu'on ne favoit s'il étoit avare ou prodigue; il fut bientôt l'objet du mépris & de la haine de tout le monde. Il avoit régné huit mois & deux jours, lorsqu'on se souleva contre lui. Un foldat lui mit une corde au col, le traîna dans les rues de Rome, en lui déchirant le corps petit à petit, & le fit expirer ainsi dans les tourmens. Son corps fut jetté dans les Gemonies. C'est ce que nous dirions à la voirie. Bonus odor hoftis, melior civis oc cifi.

X. VESPASIEN, fils de T. Flavius Sabinus & de Vespafia Polla, convenoit franchement qu'il étoit de basse origine. Il étoit fort quarré. Ses membres étoient ramasses & robustes; & Suétone ajoute qu'il avoit l'air d'un homme à qui des épreintes font faire des efforts: Vultu veluti nitentis. Le bien public fut l'unique objet de ses soins, & l'on trouveroit en lui toutes les qualités d'un souverain, s'il avoit moins aimé l'argent. On lui reproche aussi d'avoir eu trop de maîtresses. Il mourut de dislenterie, ayant régné neuf ans, fix mois & deux jours. Lucri bonus odor ex re qualibet.

XI. TITE, fils de Vespafien & de Flavia Domitilla, fut le plus aimable de tous les princes, comme il en fut le plus beau. Il acheva le siége de Jerufalem, commencé par son pere, & tout ce qu'il fit durant cette guerre de Judée, immortalise ses talens militaires. Il n'eut fur le trône d'autres vues que de procurer la gloire de l'Empire, & de rendre heureux tous les sujets. Il disoit, en gé

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