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eft à deux milles de la mer, & à fix du village de Marcopulo, & n'a aujourd'hui aucune marqué d'antiquité, Spon, Voyage, t. 2, p. 186 & 399.

1. ROQUE. Voyez ROCHER.

2. ROQUE, (LA) petite ville de France, dans le Languedoc, diocèfe de Nismes: elle eft dans une belle fituation; & les avenues en font fi difficiles, qu'on n'y fauroit traîner le canon. Elle a été l'afyle des catholiques du tems des guerres des religionnaires fous Louis XII. Elle ne put être prife par les proteftans, quoique le duc de Rohan leur chef n'eut rien épargné pour s'en rendre

maître.

3. ROQUE, (LA) château de France, dans le Rouffillon, diocèle de Perpignan.

1. ROQUEBRUNE, licu de France, dans le bas Languedoc, diocèle de Beziers. Il y a des carrieres de marbre dans ce lieu.

2. ROQUEBRUNE, terre de France, dans la Provence, diocèle de Fréjus. C'est un lieu confidérable & ancien, dont il eft fait mention dès l'an 1034, dans les bulles de Grégoire VII. Il eft fitué près de Muid.

ROQUECOURBE, petite ville de France, dans le haut Languedoc, diocèse de Caftres. Elle eft fituée fur l'Agout. Il y a un château.

ROQUEDOLME, (LA) lieu de France, dans le haut Languedoc, diocèfe de Mirepoix. Il eft mal nommé par quelques-uns la Roque-d'Oline. Ceux qui le nomment la Roque-d'Olmez, & le placent dans le diocèfe de Caftres, fe trompent.

ROQUEBROUE, (LA) terre de France, dans l'Auvergne, diocèfe de Saint Flour, élection d'Aurillac.

ROQUEFORT, petite ville de France, dans le Rouergue, généralité de Montauban, élection de Milhau. C'est de cet endroit que viennent les excellens fromages de Roquefort, qui fe rafinent dans les rochers des environs. *Mém. dreffes fur les lieux.

ROQUEFORT-DE-MARSAN, ville de France, dans la Gascogne, diocèle d'Aire. Cette ville eft fituée fur la Douze, à quatre lieues au nord-est du Mont-deMarfan.

ROQUELAURE, ville & duché de France, dans l'Armagnac, diocèfe d'Auch, élection d'Armagnac. Cette terre fut érigée en duché-pairie, l'an 1652, en faveur du feigneur de ce nom, mais les lettres n'ont point été vérifiées.

ROQUEMADOUR, petite ville de France, dans le Quercy, diocèfe de Cahors, élection de Figeac. Il y a un chapitre compofé d'un doyen & de treize chanoines. C'étoit autrefois une abbaye d'hommes, dédiée à NotreDame & de l'ordre de S. Benoît. La manfe abbatiale eft unie à l'évêché de Tulles, dont le prélat confére les bénéfices qui dépendoient de cette abbaye. Ce lieu, felon quelques-uns, a pris fon nom de S. Amateur, qui y a vécu. Selon d'autres, Roquemadour eft corrompu de Rocomagorus, ancienne place de ces quartiers-là. ROQUEMAUR, ville de France, dans le haut Languedoc, diocèfe de Montauban. Il y a un gouverneur pour le fort.

ROQUEMAURE, ville de France, dans le bas Languedoc, diocèfe d'Avignon, a trois mille deux cents ha. bitans. Cette ville qui a titre de baronnie, eft fituée au bord du Rhône, à deux lieues au-deffus d'Avignon, fur un roc escarpé. Elle a été un des fiéges du viguier de Baucaire : c'eft préfentement une viguerie. Le pape Clément V y mourut en 1314.

ROQUEMEYRALS, (LA) terre de France, dans le Perigord, diocèfe & élection de Sarlat.

ROQUET, village de Syrie, fur la route de Tripoli à Sayde, à une journée ou environ de Jubaye. Il eft fitué au pied d'une colline battue par les flots de la mer, qui vient fe joindre dans ce lieu avec les eaux d'une riviere appellée la RIVIERE DU CHIEN. On lui a donné ce nom à caufe que dans l'endroit où elle fe dégorge, il y a au fond de la mer un rocher qui a toute la forme de cet animal, & que l'on voit diftinctement fous les eaux lorsqu'elles font calmes. La fimplicité du peuple va fi loin, qu'il croit que le chien eft vivant; & l'on ne doute point dans le pays que ce ne foit lui qui aboye toutes les fois que la mer fait du bruit au fort de quelque tempête.* Carré, Voyage des Indes orient. t. I, p. 370,

ROQUETTE, en espagnol ROQUENTES. On donne ce nom à une pointe de la côte d'Espagne, au royaume de Grenade, au midi occidental de la ville d'Almeria, à l'occident de Cabo de Gates, & à l'orient feptentrional de la pointe appellée Punta de Helena.

Cette pointe de la roquette eft haute, & vers la mer elle eft d'une moyenne hauteur: à l'extrémité il y a une tour de garde qui eft ronde ; & environ à un mille de cette tour, en entrant vers le nord, on voit un petit château affez proche de la mer, & quelques maisons qui font autour. Devant ce château on peut mouiller par douze & quinze braffes d'eau, quoique le fond n'y foit pas trop bon. Ce mouillage n'eft propre que pour les vents de nord-nord-oueft & oueft. * Michelot, Portul, de la méditer. p. 14.

ROQUEVAIRE, ville de France, dans la Provence, diocèfe de Marfeille. Cette ville eft fituée fur la Weaune, à trois lieues au nord - eft de Marfeille, & à quatre d'Aix. L'on y a trouvé autrefois une inscription, qui fembleroit défigner que ce lieu auroit pris fon nom de Varus: RUPES VARIA A VARO ROMANO EQUITE.

ROR, bourg & abbaye d'Allemagne, dans la Souabe, au voifinage de celle de Wettenhaufen, près de la riviere de Caber. L'abbaye eft poffédée par des chanoincs réguliers de S. Auguftin.* Zeyler, Topogr. Bavar. ROREE. Voyez ROTERA.

ROS, riviere de Pologne, dans l'Ukraine. Elle a la fource au palatinat de Braclaw, près du bourg de Spicina. Après être fortie des terres de ce palatinat, elle entre dans celui de Kiovie, où elle court avec affez de vitelle d'orient en occident, pour aller fe jetter dans le Borystene, près de Kaniow. Andr. Cellar. Descr. Polon. page 371.

1. ROSA, ville de Dalmatie, felon Ortelius, qui cite Cedréne & Curopalate.

2. ROSA ou RoSSA, bourgade de la Livadie, fur le golfe de Lepante, avec un port, au fond duquel elle eft fituée. On croit que c'eft l'ancienne Sipha.

ROSALIE. On trouve dans plufieurs cartes une ville de ce nom affez près du bord oriental du Micilipi, dans le pays des Natchez. Le fieur d'Iberville, qui le premier eft entré dans ce fleuve par fon embouchure, l'ayant remonté jusque-là, y dreffa le plan d'une ville, dont il vouloit faire la capitale de la Louyfiane; & lui donna ce nom, qui étoit celui de madame la chanceliere de Pontchartrain; mais ce projet n'a point été exécuté. Journal du P. de Charlevoix.

ROSANA ou ROSANNA, ville du grand duché de Lithuanie, dans la partie méridionale du palatinat de Novogrodeck, à quelque distance de la riviere Zolva ou Zelwio. C'eft la réfidence des princes de Sapieha. Cette ville a des rues fort droites & des bâtimens magnifiques.

ROSAPHA, ville dont fait mention la notice des dignités de l'Empire, fect. 1. Elle devoit être aux environs de l'Euphrate.

ROSAPHAR, cap de la Tartarie Crimée. Il s'avance dans la mer de Zabache, & comprend les petits caps de Podigo, de Taro & de la pointe blanche. On croit que c'eft le Parthenium Promontorium des anciens. Voyez PARTHENIUM PROMONTORIUM.

1. ROSARIO, petite ville de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, dans l'audience de la nouvelle Galice. Elle eft dans les terres, environ à neuf milles de la mer, & compofée de foixante ou foixantedix maisons, habitées pour la plus grande partie par des Indiens. Elle donne fon nom à une riviere qui la mouille. Voyez l'article fuivant. Il y a des riches mines d'or à moins de deux lieues de cette ville. * Dampier, Voyage autour du monde, t. I, p. 282.

2. ROSARIO, riviere de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne. On mouille à fon embouchure à fept braffes d'eau, fur un bon fond, à une lieue de terre. Cette riviere eft à 22d 51' de latitude feptentrionale. Quand on eft à l'ancre dans cette riviere, on voit une montagne ronde, faite en pain de fucre, tout visà-vis de la riviere, & un peu avancée dans le pays au nord eft quart de nord. A l'oueft de cette montagne, il y en a une autre qui eft longue, & que les Espagnols appellent Caput-Cavalli, la tête du cheval. La riviere Rofario eft riche en or.

ROSARNO,

ROSARNO, bourg d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre ultérieure. Ce bourg eft fitué dans un terrein gras & fertile, où il y a des jardins délicieux, pleins d'orangers, de citroniers, de rofiers & de toutes fortes d'arbres fruitiers. Les rofiers communément fervent de clôture à ces jardins; & il fe pourroit faire que ce feroit cette abondance qui auroit occafionné le nom du bourg. Leandro, Descr. Ital. p. 213, dit qu'ayant paffé dans ces quartiers vers le commencement du mois de mars, la campagne étoit couverte de rofes, qui y répandoient une agréable odeur.

ROSAY ou Rosoy, petite ville de France, dans la Brie, avec élection & fiége de haute juftice, en latin Rofetum. Elle eft fituée dans une plaine fertile en grains, à deux lieues de l'abbaye de Chaumes, à trois de Nangis, à quatre de Creffy & de Tournans, à fix de Meaux, de Provins & de Melun, & à douze de Paris. Son églife paroiffiale, qui eft grande & bien bâtie, eft fous l'invocation de la vierge. Il y a un monaftere de religieufes du tiers-ordre de S. Dominique. Dans la grande place eft une belle fontaine d'eau vive. On y tient un gros marché tous les famedis. Les feigneurs de Rofay ont fervi autrefois dans les croifades, & portoient pour armes parlantes trois rofes. On voit encore leur écu fur une des portes de la ville. On trouve à un quart de lieue de Rofay un magnifique château nommé la FORTELLE, avec trois ponts-levis fur des foffés remplis d'eau courante. Ce château eft accompagné de très grandes avenues d'arbres & d'un grand parc, dans lequel il y a un étang : le tout eft fermé de muraille. * Corn. Dict. Mémoires dreffés fur les lieux en 1707. Baugier, Mémoires de Champagne, tom. 2, p. 376.

ROSBACQ, village des Pays-Bas, dans la Flandre, à deux grandes lieues de Courtray, entre la Lis & la Mandére. Ce lieu eft fameux par la victoire que Charles VI, roi de France, y remporta fur les Flamands, en 1382. Artevelle qui les commandoit fut trouvé parmi les morts. Il y eut outre cela quarante mille Flamands de tués ou noyés le jour de la bataille & le lendemain. Les hiftoriens de Flandres ne conviennent pourtant que de vingt mille morts le jour de la bataille, & n'en mettent que fix cents pour le jour d'après. * Dictionnaire géographique des Pays-Bas.

ROSBOURG. Voyez RoxBOURG.

ROSCHILD, ville du royaume de Danemarck, dont elle a été autrefois la capitale, eft fituée dans l'ifle de Selande, au fond du golfe appellé Ifefiord. Ce n'eft point aujourd'hui une ville fermée; il n'y a qu'une barriere en entrant. Sa fituation près d'un golfe ne lui donne pas grand commerce, parce que ni les vaiffeau, ni même les groffes barques, ne peuvent approcher, à caufe des fables dont ce golfe eft rempli. Il y a dans la ville une grande églife, bâtie de briques, avec trois clochers en pointe, qui font un bel effet de loin. C'est là que font les tombeaux des rois de Danemarck & de la famille royale. Quoique cette églife foit ancienne de plus de cinq cents ans, elle paroît encore comme neuve, étant bien blanchie en dedans & bien entretenue. Ayant été fort endommagée par un incendie en 1443, elle fut réparée par les foins de Chriftian I. Elle a été de tout tems une cathédrale & le fiége d'un évêché, fondé en 1012 par Suenon ou plutôt Suen Othon, roi de Danemarck. On prétend qu'il y a eu autrefois à Roschild plus de vingt églifes, dont les fondemens paroiffent encore. Il eft certain du moins que Roschild a été d'une plus grande étendue qu'elle n'eft aujourd'hui, & qu'elle a été renfermée de murailles. On voit des ruines tout autour dans un affez grand espace. * Voyage en Danemarck, 1702. Roschild, appellé Fons rofarum dans un ancien manuscrit, doit avoir tiré fon nom du latin Rofa & du danois Kilde, Fontaine. Quelques-uns pourtant veulent que fon nom vienne d'un roi de Danemarck, appellé Roé, qu'ils en difent fondateur. * Des Roches, Hift. de Danem. t. I, p. 5o..

On voit fur l'autel de la grande églife de Roschild toute l'hiftoire de l'évangile, & fur-tout celle de la pasfion. C'est une fculpture bien dorée. Le chœur eft élevé de quelques marches, & fermé de grilles de fer. Il y a dans les pilliers des corps morts; on voit entr'autres

dans un pillier du chœur, à main gauche, un coffre de cuivre, où font les os du roi Harald, qui eft peint de fa grandeur le long du même pillier, & au bas duquel on lit: Haraldus Rex Dacia, Anglia & Norvegia, fundator hujus Ecclefia, hic jacet anno 910. A l'autre pillier à main droite, on voit dans une forme pareille le tombeau d'un évêque, avec ces mots au deflous; Hic jacet Guillelmus episcopus Roschildenfis defunctus anno 972. Dans un autre pillier vers l'autel eft le tombeau de la reine Marguerite, furnommée Eftrithe, mere de Suenon le Grand, & fille d'Ingo, roi de Suéde. On montre comme des reliques les vêtemens de cette princelle; & l'on fait voir une de fes robes & un parement de jupe qui eft encore tout entier, quoiqu'elle foit morte il y a près de fept cents ans. Il y en a plus de deux cents que l'autel de l'églife eft fait, & on n'y voit aucune altéra→ tion. Plufieurs chapelles font toutes remplies de tombeaux des rois, des princes & des feigneurs les plus qualifiés du royaume. On voit dans une ceux de Chriftian I, & de Frédéric II. Ils font d'un beau marbre, avec plufieurs figures tout à l'entour. Une colonne marque la hauteur de Chriftian III, qui avoit plus de fix pieds. Deffous le chœur eft une voute affez profonde & partagée en plufieurs caveaux fermés à clef. On ne peut rien y voir fans chandelle, le jour n'y entrant que par la porte. On y trouve une grande quantité de cercueils couverts de velours noir & de lames d'argent ou de cuivre doré, desquels beaucoup font de plufieurs rois & reines, de princes & de princeffes de la maifon royale. Enfin, au bout de cette églife il y a encore une chapelle avec quelques tombeaux des princes derniers morts,

Tout près de cette églife eft le collège de l'univerfité. Il n'a pas grande apparence. On n'y enfeigne que la philofophie & la théologie. En 1131, les habitans raferent l'églife de S. Laurent, pour agrandir leur marché ; &, pour infulter aux catholiques, ils firent dreffer l'écha faut où l'on punit les coupables, précisément dans l'endroit où étoit l'autel.

ROSCOF, ou Roscou, bourg de France, dans la Bretagne, évêché de S. Pol, à une lieue de la ville de ce nom. Le bourg de Roscof eft un lieu des plus connus qui foient fur les côtes de Bretagne. On remarque fur-tout auprès de-là, une fameufe rade, qui eft celle de l'ifle de Baz. C'eft dans cette rade que relâchent ordinairement les vaiffeaux qui veulent entrer dans la Manche, ou qui en fortent. Il eft certain qu'en achevant le quay de Roscof, on feroit un des meilleurs ports du royaume, d'autant plus que les bâtimens en fortent de tous les vents. * Piganiol de la Force, Descript. de la France, t. 5, p. 241.

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ROSCIANUM, lieu d'Italie. L'itinéraire d'Antonin le place fur la route d'Equotuticum à Rhegium Thurii & Paternum, à douze milles du premier de ces lieux, & à vingt-fept milles du fecond. C'eft aujour d'hui, à ce qu'on croit, la ville Roffano. Voyez ROSSANO

& RUSCIA.

ROSCLOGHER, baronnie d'Irlande, dans la province de Connaught. C'eft une des cinq baronnies qui compofent le comté de Letrim. * Etat préfent de l'Irlande.

1. ROSCOMMON, comté d'Irlande, dans la province de Connaught, borné à l'eft par Longford & Eaft-Meath, une partie du comté du Roi, dans la province de Leiniter, & partie de Letrim, dont le Shannon le fépare; à l'oueft par Mayo & Gallway, au nord & nordeft par Slego & Letrim; au fud & au fud-eft, par Gallway & le comté du Roi. Sa longueur eft de cinquante-cinq milles, & fa largeur de ving-huit. C'eft un pays uni & fertile, dont les terres produifent quantité de bled, pour peu qu'on les cultive. On le divife en fix baronnies, qui font celles de Boyle, de Ballintuber, de Roscommon, de Ballimore, d'Athlone & de Moyearne; où il y a deux villes avec des marchés publics, & quatre qui ont droit d'envoyer leurs députés au parlement. Les principales font, Athlone, Boyle, Tulsk, &c. * Etat prés. de la grande Bretagne, t. 3, p. 32.

2. ROSCOMMON, ville d'Irlande, dans la province de Connaugt, dans le comté auquel elle donne fon nom, à treize milles au nord de Tulsk. Elle a droit d'envoyer deux députés au parlement, & elle jouit d'un marché public; mais elle eft d'ailleurs i miférable, que toutes

les maifons y font couvertes de chaume, quoique de puis long-tems elle ait l'honneur de donner le titre de comte à la famille des Dillon.

ROSE, (pointe à la pointe de l'Amérique feptentrionale, dans l'ifle de la Martinique, à la bande de l'eft, paroifle du cul-de-fac Robert. C'eft un cap qui fépare le cul-de-fac Robert, du cul-de-fac des Rofeaux. Il peut avoir pris fon nom d'un caraïbe chrétien, qui y demeuroit en 1694, avec toute fa famille, qui étoit affez nombreufe; il fe nommoit la Rofe. Son carbet (l'on appelle ainfi les maisons des caraïbes) avoit environ foixante pieds de long, fur vingt-cinq de large, à peu près bâti comme une halle; les petits poteaux avoient près de neuf pieds hors de terre, les grands à proportion : les chevrons touchoient à terre des deux côtés; les lattes étoient de rofeaux, & la couverture, de feuilles de palmifte, defcendoit auffi bas que les chevrons. L'un des bouts du carbet étoit presque tout ouvert, & l'autre étoit fermé avec des rofeaux, & couvert de feuilles de palmifte, à la réserve d'une ouverture pour aller à la cuifine. A dix pas de ce bâtiment, il y en avoit un autre de la moitié de la grandeur du premier. Celui-ci étoit divifé en deux, par une paliffade de rofeaux. La premiere chambre fervoit de cuifine, & la feconde fervoit pour coucher les femmes & les enfans qui ne font point encore admis dans le grand carbet. Il n'y avoit d'autres meubles que des paniers & des hamacs, auffi bien que dans le grand carbet.

ROSE-CASTLE, village d'Angleterre, dans le Cumberland, fur le bord occidental de la riviere de Canda, environ à deux lieues au midi de la ville de Carlifle. Il y a dans ce village un château qui appartient à l'évêque de Carlisle ; & Cambden croit que ce lieu eft la CONGAVATA des anciens. Voyez CONGAVATA,

ROSEAU, ou la VALLÉE DU ROSEAU, ou TORRENT de CANNA. Cette vallée étoit à l'extrémité de la tribu d'Ephraïm, du côté du feptentrion, vers la tribu de Manaffé. Dom Calmet ajoute qu'on n'en fait pas la vraie fituation.* Jofué, 16, 8. & 17, 9:

ROSELLANUS-AGER, territoire d'Italie, dans la Toscane. Voyez RUSELLA.

ROSELLIUM. Voyez RUSELLA.

1. ROSENBERG, ou ROSENBURG, ville d'Allemagne, dans l'évêché de Magdebourg, fur la riviere de Sala, qui entre dans l'Elbe près de cette ville. La chronique de Brunswig dit que l'empereur Otton III, à la priere de fa grand-mere Adelheïde, confirma à l'évêché de Magdebourg la donation qui lui avoit été faite des villes de Calbe & de Rofenberg par les empereurs, Otton I & Otton II. En 1641, on fit à Rofenberg un pont fur la Sala, afin de faciliter le paffage de cette riviere à l'armée impériale.* Zeyler, Topogr. Sax. inf.

2. ROSENBERG, château & ville de Bohême, fur les confins de l'Autriche. Les anciens feigneurs de Rofenberg, famille des plus illuftres du royaume, en tiroient leur origine. Cette famille eft éteinte. Le comte de Bucquoy, général de l'empereur, fe rendit maître de cette ville en 1619, & prit aux habitans jusqu'à trois mille piéces de bataille, qu'il fit vendre à Budweis, ville du même royaume de Bohême.* Zeyler, Top. Bohem. p. 172.

3. ROSENBERG, petite ville de Silefie, dans la principauté d'Oppelen, entre Lublinitz & Landsberg, fur les frontieres de Pologne. La chronique de Silefie, 1. 2, dit que cette ville eft très-ancienne. Les états de Silefie refolurent dans une diéte tenue à Breflau en 1578 de la fortifier. En 1627, elle fut prife par les troupes danoifes.* Zeyler, Top. Silef.

p. 175.

ROSENFELD, ville d'Allemagne, dans la Suabe, au duché de Wurtemberg, fur la riviere de Tayah, proche d'une montagne nommée Hoberg, entre Sulz fur le Necker & Balingen, aux confins des comtés de Hohenberg, & de Zollern. Elle fut entourée de murailles l'an 1274, & appartenoit du tems paffé au comte de Hohenberg; enfuite elle vint par des mariages à la maifon de Wurtenberg, qui la garda jusqu'à la bataille de Nordlingen. Mais préfentenient les comtes de Schlick la poffédent, avec la feigneurie qui en dépend. Les habitans font luthériens. * Zeyler, Top. Sueviæ, p. 66.

ROSENHAIM, bourg d'Allemagne, dans la haute Baviere, avec château ce bourg qui eft fort beau

dépend de la régence de Munich, & a lui-même un diftrict dans lequel font compris deux châteaux, neuf autres bourgs & quinze villages. * Zeyler, Topogr. Bav. fuper.

1. ROSENTHAL on ROSENDAL, petite ville d'Allemagne, dans l'évêché de Hildesheim, & qu'on trouve avoir été rebâtie par le vingt-neuviéme évêque, fans autres circonftances. Les cartes du pays difent qu'il y a encore un endroit du même nom, proche de Peine. Zeyler, Top. Sax. infer.

2. ROSENTHAL, petite ville de Bohême dans le cercle de Frachin, proche de Bresniz, & Hradeck.* Zeyler, Top. Bohemi. p. 72.

ROSES, ville d'Espagne, dans la Catalogne, & dans le Lampurdan, au fond d'un golfe auquel elle donne le nom, & au couchant du cap de Cruz. On prétend que cette ville doit fa fondation aux Rhodiens, qui fortis de leur ifle pasferent en Espagne 910 ans avant la naiffance de JefusChrift, & y fonderent cette ville, à laquelle ils donnerent le nom de Rhodope ou Rhode, en mémoire de leur patrie. Il y en a qui difent que Rhoda ou Rhodope ayant été détruite, on la transporta au lieu où eft aujourd'hui la ville de Rofes. On a eu foin de la bien fortifier & d'en faire une ville de bonne défenfe. Elle fe glorifie d'avoir été la feule ville de Catalogne qui ait toujours été fidéle au roi Philippe V. * Poblac. de Espana, fol. 250.

Des ifles de Medes à la pointe de Calafiguiere, qui eft la pointe du nord-est de la baye de Roses, il y a environ quinze milles au nord 64 vers l'eft. Entre les deux on voit un grand golfe qu'on appelle la baye de Rofes, qui a environ douze milles d'ouverture, & presque autant d'enfoncement. La reconnoiffance de cette baye eft facile, tant par ce grand enfoncement de terrein qu'on ne voit point de loin, que par les ifles de Medes, qui fe diftinguent fort en approchant; & par la pointe du nord ou de Calafiguiere qui eft très-haute. En approchant tant foit peu de terre, on découvre plusieurs villes & villages dans une très-grande plaine. On voit entre autres la ville de Caftillon, qui paroît vers le milieu de la baye, avec une grande église au milieu de cette ville, qui femble être fur le bord de la mer, quoiqu'elle en foit éloignée d'une bonne lieue. Environ à une lieue au fud de Caftillon, on voit un grand village nommé S. Pierre le Pescador, éloigné d'une lieue de la mer.* Michelot, Port. de la Méditer. p. 48.

Environ un bon mille au nord-ouest de bouton, eft la citadelle de Rofes. Cette fortereffe eft fort grande. Elle a cinq baftions, & de bons foffés avec des demi-lunes & d'autres ouvrages revétus. Elle eft fituée fur le bord de la mer, dans une très-belle plaine, du côté du nord de la baye; & on voit, du côté du bouton & près de la citadelle, plufieurs magafins de pêcheurs. On peut mouiller par toute la baye de Rofes, avec toutes fortes de bâtimens, & même avec une armée navale. On mouille auffi loin & auffi près que l'on veut ; mais le mouillage ordinaire, principalement celui des galères, eft entre la citadelle & la pointe du bouton de Rofes. La commandante mouille pour l'ordinaire devant deux gros figuiers, qui font près d'une maison fur le bord de la plage, où l'on porte un amarre à deux longueurs de grélins de la plage, & une ancre au fud-ouest. D'autres mouillent plus près de la pointe du bouton, où l'on porte des amarres. On y eft par trois, quatre, cinq à fix braffes d'eau, fond d'herbes vafeux. Ceux qui ont mouillé auprès de cette pointe ayant un amarre à terre, font à couvert des vents d'eft-fud-eft; mais il ne faut pas s'approcher de la citadelle, parce qu'il y a trop peu d'eau. Les vents depuis le fud-oueft, jusqu'au nord-oueft, font fouvent fort violens dans la baye. Le vent du nord l'eft auffi quelquefois. Il paffe entre deux hautes montagnes; mais il ne caule pas de groffe mer. On peut mouiller auffi dans le fond de la plage, vis-à-vis de Caftillon, par cinq à fix braffes d'eau, à la portée du canon de la plage. Les vaiffeaux mouillent presque par le milieu de la baye, par quinze à dix-huit braffes d'eau, fond de fable vaseux. On peut faire de l'eau à l'ouest de la citadelle, dans un ruiffeau qui paffe dans le foffé. La latitude eft de 42d 11',& la variation de cinq

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ROSETTE, ROSSETTE OU ROUSSET, ville d'Egypte, fur le bras occidental du Nil, vers fon embouchure à la gauche. Les Turcs l'appellent Baschet. Elle paffe pour être le lieu le plus délicieux de l'Egypte ; & quoiqu'elle foit

fituée vers les 32d 'de latitude, l'air y eft extrêmement rafraîchi par le vent du nord, qui vient du côté de la mer. Il y pleut même quelquefois, quoiqu'il pleuve très-rarement en Egypte, & presque jamais au Caire. Il s'y fait un grand commerce, parce que le canal du Nil, qui vient du Caire à Rofette, étant le plus confidérable, on y transporte presque toutes les marchandises qui arrivent de la mer Rouge & de la haute Egypte. La ville eft bien bâtie, & les maisons en font commodes. Deux châteaux, qui font aux deux côtés du canal qui fe jettent dans la mer, la défendent contre les Corfaires. Elle eft d'ailleurs fans défenfe, fes murailles étant fimples & fans follés. Son enceinte n'eft pas grande. De trois côtés elle eft environnée de jardins, & de l'autre, d'un bras du fleuve, qui va fe jetter dans la mer à cinq milles de là. Les vaiffeaux ne peuvent pas remonter jusqu'à Rofette. Il n'y va que des faïques & des caramousals des Grecs, parce qu'ils ne tirent pas tant d'eau. Il y navige des germes, qui font des barques plates & découvertes, comme celles qui portent le fel fur le Rhône. Quand les eaux du Nil inondent l'Egypte, les galères viennent alors aifément jusqu'à Rofette. Toutes les maifons font hautes & bien bâties, principalement celles qui font fur le bord du Nil. Tous les vivres font à grand marché. Des marais & des étangs, dont elle eft environnée de toutes parts, y contribuent aux commodités de la vie. La plus grande incommodité que les habitans y fouffrent, c'eft que dans le mois de juillet & d'août, ils n'ont point d'autre eau à boire que celle qu'ils ont amaffée auparavant dans les citernes plombées, & faites exprès, parce que la mer fe pouffe fi avant en ce tems-là, qu'elle fe mêle avec l'eau de la branche du Nil, qui en devient toute falée. Il réfide à Rosette un vice-conful François, qui eft logé dans une okelle. C'est un vafte bâtiment, fait en façon de cloître avec une grande porte, & une baffe cour environnée de magafins; & au-deflus il y a des galleries qui conduifent dans les chambres qu'on loue aux marchands.

Au milieu du chemin d'Alexandrie à Rofette, eft un lac qu'on eft obligé de traverfer. Entre ce lac & cette derniere ville, on trouve dans une plaine à dix milles de toute habitation, une muraille bâtie en forme de petit oratoire. On y voit une grande urne, qui tient une charge de chameau d'eau. Cette urne eft couverte, & il y a une maniere de taffe ou d'écuelle de cuivre jaune, attachée au mur avec une chaîne, pour fervir à ceux qui veulent boire. C'est un Turc qui a laiffé cette fondation, & elle est toujours ponctuellement entretenue. Les Arabes obligent les habitans de Rofette à faire bonne garde toute la nuit. Ces voleurs se dépouillent tout nuds, & fe frotent le corps d'huile afin de n'être pas faifis aifément; s'ils font découverts & qu'on les poursuive, ils fe jettent dans le Nil, qu'ils paffent à la

nage.

Ceux qui prenent cette ville pour l'ancienne Canope, fe trompent. Elle est à quelque diftance de cette ancienne ville, laquelle étoit fur un terrein formé par le limon du Nil, au lieu que Rofette eft fur un terrein naturellement folide & affez élevé. Il y a aujourd'hui, fur les extrémités de ce terrein, deux méchans châteaux, qui étoient autrefois près de la mer, & qui en font à préfent à quelque distance. Ce changement a été caufé par le fleuve. Le Nil entraîne avec lui du limon, qui étant repouffé par les vagues de la mer, fe mêle avec du fable, & de ce mélange il s'en fait des élévations, qui fe détruifent enfuite, ce qui fait qu'on demande ordinairement fur cette côte: Le Bogas eft-il bon, eft-il mauvais? afin de prendre des mefures juttes pour entrer dans le canal. Ainfi le Bogas ou la petite ifle qui eft à l'embouchure du Nil, eft quelquefois plus près de la terre, & quelquefois plus avancé dans la mer. Un jour il y a plus de fond, un autre il y en a moins, ce qui fait qu'on eft obligé d'y tenir de petits bâtimens, pour fonder à chaque moment. La chofe n'étoit pas ainfi autrefois : on voit encore les reftes de quelques digues, à la faveur desquelles ce paflage, aujourd'hui fi dangereux, étoit toujours für. * Lucas, Voy. du Delta, l. 4, p. 307, Choppin, Voy. d'Egypte, pag. 169. Réflexions fur l'Egypte, liv. 6,

P. 311.

ROSHEIM, ville de France, dans la baffe Alface, fur le torrent de Mogol, près de Molsheim, à quatre lieues de Strasbourg. Cette petite ville étoit autrefois libre & impériale, quoique le gouvernement appartint héréditairement à la famille des Rumels, par une conceffion impé

riale.Quelques-uns difent qu'elle fut bâtie en 1220.Zeyler, dans la Topographie de l'Alface, la fait plus ancienne, car il dit qu'en 1220, Rosheim fut furprife par une troupe de Wallons venus de Lorraine ; mais qu'y ayant fait la débauche, & fe trouvant pris de vin, furent tous égorgés par les habitans. En 1385, cette ville fut toute réduite en cendres par un accident. Dans les guerres du dernier fiécle, elle fouffrit beaucoup. Les troupes du duc de Mansfeld, entr'autres, la prirent d'affaut, la pillerent, & paflerent au fil de l'épée une partie de fes habitans, fans diftinction de fexe ni d'âge. Rosheim a été cédée à la France. ROSIA. Voyez RHUSIUM.

ROSIENNE, ville du grand duché de Lithuanie, dans la Samogitie, à l'orient méridional de Medniki, fur une petite riviere qui fe jette dans le Niemen. * De l'Ifle, Atlas.

ROSIERES, bourgade de France, dans le Limousin élection de Tulle, & au voifinage de la ville de ce nom. Cette bourgade eft remarquable, parce qu'elle a donné la naiffance au pape Clément VI. Quelques-uns, au lieu de Rofieres, écrivent Rofier.

2. ROSIERES, bourg de France, dans la Picardie, élection de Montdidier.

3.

ROSIERES, abbaye d'hommes, en France, ordre de cîteaux, fille de Bellevaux : elle eft fituée dans la Franche-Comté, au diocèfe de Befançon, à quatre lieues de Dôle & de Salins, au bailliage & fiége d'Arbois. Elle a été fondée le 29 de novembre 1132, & elle vaut par an à l'abbé environ deux mille livres de rente.

4. ROSIERES ou ROSIERES AUX SALINES, ville du duché de Lorraine, fur la Meurte, duché de Lorraine, fur la Meurte, au bailliage de Nanci, à deux lieues de la ville de ce nom. Rofieres appartenoit à Matthieu I, duc de Lorraine, qui la donna à Drogon avec Lenoncourt, en échange de Nanci. Ce n'étoit alors qu'un château & une fimple feigneurie, qui eft devenue confidérable à cause de fes falines, où l'on fait une fort grande quantité de fel avec l'eau des fources falées que l'on fait bouillir. Les ducs de Lorraine, ayant réuni Rofieres à leur domaine, en tiroient un grand revenu. La fource dont l'eau fert à faire ce fel, eft dans une ifle formée par la riviere. C'eft là que font les falines & l'églife des jéfuites. Au milieu de la cour de la maifon où fe cuit le fel, font plufieurs perches attachées les unes aux autres, en façon de cordes élevées fur des pieux, depuis la fource falée jusqu'à la riviere, qui fait tourner un moulin. Ce moulin, par le moyen de cette corde, faite de perches, fait jouer une pompe, qui tire l'eau falée du puits, dont la profondeur eft de trente pieds. Cette eau tombe dans un réfervoir d'où elle paffe, par un canal fouterrein, dans le lieu qui fert à la faire cuire. Il eft furprenant que l'eau de la riviere, qui n'en est éloignée que de vingt pas, ne l'empliffe point. Ce puits eft tout bordé en dedans de gros ais, qui fervent plutôt à foutenir la terre, qu'à empêcher l'eau douce d'y entrer. Lorsque le moulin à eau ne fait pas jouer la pompe, on employe des chevaux, qui, par le moyen d'une grande roue, qui fait descendre & monter un fceau, tirent l'eau du puits. L'églife paroiffiale eft dédiée à S. Pierre. Le chapitre de la cathédrale de Metz eft collateur de la cure, & curé primitif. Il perçoit les deux tiers des dimes, & le curé perçoit l'autre tiers. Il y a une communauté eccléfiaftique, qui a quatorze cents foixante quinze livres de revenu, outre plufieurs rétributions en nature. Cette communauté est chargée de trois cents meffes par an. Il y a onze chapelles en titre, un prieuré de la Vierge ou des faints Innocents, fondé en 1623, par M. de Maillane, évêque de Toul, & qui eft uni à la congrégation. L'hôpital eft fitué dans le fauxbourg. Il a cinq cents foixante-dix-huit livres de revenu. On y a uni la chapelle de S. Michel en 1613. Il y a auffi un couvent de cordeliers. Les dépendances de cette paroiffe font: la Crayere, le Rayeul, Xoudailles, la Gran

ge,

la petite Rofieres, Port-cieux, une partie de Cuitefeve. Il y a quelques oratoires dans ces métairies. L'hermitage de la belle croix, & celui de S. Sigismond, dépendent auffi de Rofieres aux falines.* Longuerue, Descr. de la France, part. 2, p. 147. Corn. Dict.

1. ROSIERS, lieu de France, dans la Touraine, diocèle de Tours: c'eft une paroiffe, dont la cure eft à la collation de l'abbé de Preuilly. Il y a un prieuré confidérable de religieufes de Fontevrault, nommé l'Encloître. Le roi y nomme.

2. ROSIERS, (cap des) dans l'Amérique feptentrionale, fitué près le cap Gaspé, forme le commencement de

l'entrée du fleuve Saint-Laurent.

1. ROSITO, ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre citérieure, aux confins de la Bafilicate, fur la rive gauche de la riviere Acalandro, environ à trois milles du golfe de Venife.* Magin, Carte de la Calabre

citérieure.

2. ROSITO ou CASTELLO DI ROSITO, bourgade d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre citérieure, vers les confins de la Bafilicate, près de l'embouchure de la riviere Acalandro, environ à un mille, à l'orient de la ville de Rofito.

3. ROSITO ou TORRE DEL CAPO DI ROSITO, lieu d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre citéricure, vers les confins de la Bafilicate. Il y a dans ce lieu une tour de garde, bâtie fur la côte du golfe de Venife, à l'embouchure de la riviere Acalandro, fur fa rive méridionale, qui forme en cet endroit une espéce de

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anciens.

ROSMARKY, ville d'Ecoffe, dans la province de Ros, au voisinage de Chanonry. Davity, Ecoffe, p. 382, dit que Rosmarky eft la plus ancienne ville de la province, & qu'elle étoit autrefois renommée pour les reliques de S. Boniface, & pour les tombeaux des parens du même faint.

ROSNAY, comté de France, dans la Champagne, diocèfe & élection de Troyes. C'eft un des fept anciens comtés-pairies de Champagne. Il fut érigé en comté par Thibaut, comte de Champagne, en faveur d'Henri fon frere. Après la réunion de la Champagne à la couronne, le roi Jean renouvella cette érection en 1360. Rosnay a appartenu long-tems à la maifon de Luxembourg, d'où il paffa en 1640 à la maison de l'Hôpital, & peu après la princeffe de l'Iflebonne l'ayant acheté, le donna par teftament au prince de Commercy. Il y a foixante fiefs qui en relevent.

ROSNETH, péninfule d'Ecoffe, au comté de Lennon. Elle eft formée par le Loch Loung à l'occident, par l'embouchure de la riviere Glotta ou Clyd au midi, & par le Gherr-Loc à l'orient : l'ifthme qui la joint au comté de Lennox, eft au feptentrion. La longueur eft à peu près de huit milles, & la largeur de quatre. Elle a des terres affez fertiles, & ne manque point de pâturages. Quelques-uns lui donnent le nom d'ifle mal à propos, à ce que je crois, & au lieu de Rosneth, Allard écrit Rosnieth. Il y a dans la partie méridionale de cette ifle un village appellé auffi Rosneth.* Blaeu, Atlas.

ROSNY, bourgade de France, dans la Normandie, fur la riviere de Seine, entre les villes de Mante & de Vernon, avec titre de marquifat, & un grand & beau château. Ce lieu eft peu éloigné de Rouboife, où l'on trouve tous les jours fur les dix heures du foir un bateau couvert qui remonte à Poiffy, & qui paffe par Mante & Meulan, dans le chemin de Rouen à Paris. Il eft fouvent rempli de plus de fix-vingts perfonnes. * Corn. Dict. Mémoires dreffés fur les lieux en 1704.

ROSOY. Voyez Rosay. ROSPE, bourg d'Allemagne, dans la Wétéravie, au comté de Witgenftein.* Hubner, Géogr.

ROSS; on nomme ainfi l'une des provinces feptentrionales d'Ecoffe: elle eft la plus grande de ces provinces, & s'étend d'une mer à l'autre. C'eft un pays montagneux & plein de bois. Il produit du pâturage, mais fort peu de blé. Le bétail & les bêtes fauves y abondent. Entre fes lacs

.

celui qu'on appelle Loch-Em eft au couchant, environné de bois de tous côtés, où l'on faifoit autrefois beaucoup de fer. Loch-Brien eft plus au nord, & n'eft proprement qu'une baye, où fe fait toutes les années une grande pêche de harangs. On appelle Kintail cette partie de la province qui fait face à l'ifle Sky, dont elle eft féparée par un détroit; Glenelcheg, le territoire voifin de celui-là, appartenant au comte de Seaforth, chef de l'ancienne & illuftre famille de Mackenzies, qui a un château dans une ifle du détroit dont je viens de parler; & Ardroffe, les parties méditerranées, qui font pleines de montagnes inhabitées. Audeffus de Loch-Brien, on trouve Affynt, avec un promontoire qui avance fort dans la mer, & qui produit quantité de marbre. Ce territoire n'eft pas fertile en blé; mais on y trouve beaucoup de chevaux, de bétail & de bêtes fauves.* Etat préfent de la grande Bretagne, t. 2, P. 277.

Vers l'Océan germanique, on trouve la baye de Dornock ou de Tayn, ainfi appellée des villes de même nom, fituée fur cette baye. Et au midi de cette baye le château de Fowlis, qui appartient au chef de la famille de Monro; celui de Balnagowan, à la famille de Rofs, dans cette province, & un peu plus bas Milton, qui eft à la famille d'Innes. La baye de Cromarty eft plus au midi. Elle prend fon nom de la ville de Cromarty, fituée fur cette baye, & qui communique fon nom à toute la peninfule. C'eft là qu'on trouve auffi Chanrie, ville agréablement fituée dans une vallée, entre des collines fertiles. Elle étoit autrefois un fiége épiscopal, orné d'une belle cathédrale, avec un châ teau où l'évêque demeuroit. Le comte de Seaforth y a une belle maifon. Beaulieu, qui étoit autrefois une belle & riche abbaye, eft fur la riviere Farrar, qui entre dans cette baye, & le lord Lovet en est le propriétaire. Le château de Kildun, qui appartient au comte de Seaforth, eft fur une autre riviere qui s'appelle Connel ou Conan, & qui fe jette dans la même baye. Il y avoit autrefois des comtes de Rofs; mais ce pays fut annexé à la couronne fous le regne de Jacques III.

1. ROSSA ou LA ROSA, ville d'Afie, dans la Natolie, fur le golfe de Macri. Quelques-uns croyent que c'eft l'ancienne ville Caunus de la Carie. Voyez Cau

NUS.

2. ROSSA, petite ifle de la mer Méditerranée, fur la côte méridionale de l'ifle de Sardaigne, dans un golfe formé par les caps Viti & del Orfo. Carte marine des côtes de Sardaigne, chez van Keulen.

ROSSANO, en latin Roscianum ou Roffanum, ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre citérieure, dans les terres, à deux ou trois milles du golfe de Venife, eft fituée fur une petite riviere qui fe jette dans le Celano; & fon affiéte eft affez forte, étant environnée de rochers. Il fe pourroit faire que ce foit cette ville que Procope, 1.3, c. 30, dans fon hiftoire de la guerre contre les Goths, nomme Ruffianum, & dont il dit que les habitans n'ayant plus ni vivres, ni espérance d'être fecourus, envoyerent Gudila & Déopheron vers Totila pour lui demander pardon & grace. Totila promit de pardonner à tout le monde, excepté à Chalazare, à caufe qu'il avoit violé la capitulation. Totila étant entré dans la place, fit couper les mains & les parties naturelles à Chalazare, puis il le fit mourir. Il ôta aux habitans tous leurs biens; mais il ne leur fit aucun mal. On voit dans les notices grecques du huitiéme fiécle, que cette ville étoit un évêché fous Regio. On y transfera enfuite l'évêché de Thurium, & on l'érigea enfin en archevêché vers l'an 1193. Elle eft des dernieres villes de l'Italie qui ayent quitté le rit grec. Les évêchés fuffragans de Roffano font, Thurium transferé à Rossano même, & Bifignano. * Magin, Carte de la Calabre citérieure. Commainville, Table des évêchés & archevêchés.

1. ROSSE ou Ross, petite ville d'Angleterre, dans le comté de Hereford fur la riviere de Wye, a droit de marché ; & eft renommée à caufe de fes forges.

2. ROSSE, ville d'Irlande, dans la province de Mommonie ou Mounfter, au comté de Cork, à feize milles au fud-oueft de Bandon Bridg, fur le bord de la mer, n'eft aujourd'hui qu'un fimple village, dont l'évêché est réuni à celui de Cork. Roffe donne le titre de comté à la famille des Parfons. * Etat présent de la grande Bretagne t. 2, p. 50.

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