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Basile, sans s'arrêter aux avantages de ce projet, qui l'auroit immortalisé, le rejetta, parce que la grande comnmodité du commerce auroit attiré trop d'étrangers dans fes états; & que le concours de différentes nations auroit altéré la religion & les mœurs de ses sujets. Depuis, en contidération du grand nombre de negocians allemands, anglois, fuédois & hollandois, & les soldats, que les czars prirent en très grand nombre à leur folde chez ces différentes nations, ces princes ont permis aux luthériens & aux calvinistes l'exercice de leur religion, mais sans pouvoir se servir de cloches. Les catholiques n'ont jamais pu obtenir la même grace, quoiqu'il y en ait quantité dans le pays, soit officiers, soit artisans: la politique & les entreprises trop connues des émissaires de la cour de Rome, effrayent également la cour de Ruffie.

Depuis le regne de Pierre-le-Grand, les choses ont beaucoup changé à tous égards. Il n'a rien oublié pour civiliser ses peuples; & pour y mieux réussir il a attiré les étrangers dans ses états, & forcé la jeune noblesse à

voyager.

Les géographes ont coutume de diviset la Russie, en 1o. MOSCOVIE ORIENTALE, 2°. MOSCOVIE OCCIDENTALE, 3°. TARTARIE MOSCOVITE, 4°. LAPONIE MOSCOVITE, 5o. nouvelles CONQUÊTES DANS L'ASIE.

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La RUSSIE OU MOSCOVIE OCCIDENTALE comprend; 1o. la seigneurie de PLESKOW ou PsKow, dont les villes font; 1°. Pleskow ou Pskow, 2°. Abdova, 3°. Petzur ou Pitzur, 4°. Oftrove, s°. Fieburg, 6°. Voronecz, 7°. Postarzova. II. Le DUCHÉ DE LA GRANDE NOVOGOROD, dont les villes font; 1°. Neugart ou la grande Novogorod, 2°. Staraia-Russa on la vieille Russa, 3°. Nova Russa ou la nouvelle Russa, 4°. Parcof. III. Le duché de TVERE, dont les villes font; 10. Tvere, 2°. Tuerjok, 3°. Volkofkoi, 4°. Starica, so. Prezysta, 6°. Oleschna, 7°. Maigrova, 8°. Clin, 9°. Czornaia Sloboda. IV. Le duché de RZEVA OU RESCHOW, dont les villes sont ; 1°. Rzeva-la-déserte, 2°. Rzeva-Volodimerskoi, 3°. Toropecz, 4. Borgocove, o. Zary, 6°. Boriovo, 7°. Lubicze, 8°. Dudure. V. La principauté de BIELA OU BIELSKY, dont l'unique ville est Biela. VI. Le grand-duché & palatinat de SMOLENSKO, dont les villes font; :o. Smolensko, 2°. Zuerkova louki, 3o. Gravisk, 4°. Dorgobouge, s. Boglovestine. VII. Le duché de SÉVÉRIE, dont les villes font; 1°. Novogrodeck ou Novogrod-Servierski, 2°. Demetrowicz, 3°. Serensk, 4°. Novo Serpskoy-Gorodok, 5o. Starodub, 6°. Brans. ki, 7°. Caraczef, 8°. Siefsk, 9°. Krupice, 10°. Putivl. Vill. Le duché & palatinat de CZERNICHOW, dont les villes sont; 1°. Czernichow, 2°. Omby, 3°. Perecop, 4°. Wibbi, so. Sosnica, 6°. Kvalczin, 7°. Puska. IX. La princi. pauté de VORONTIN, dont les villes font; 1°. Vorontinsk,

2. Colouga, 3°. Beloff, 4°. Alexin. X. Le duché de REZAN, dont les villes sont ; 1°. Rezan, ruinée, 2°. Czerpacof, 3°. Cochira, 4°. Michailof, o. Grematzof, 6°. PereslavleRefanski, 7°. Imerskaia-Sloboda, 8°. Pronefk. 9°. Reesco ou Raescoi, 10°. Tambof, 11°. Koslof, 12°. Donco, ruinée, 13°. Lebedan, 14°. Talecz, 15°. Voronecz, 16°. Serog ou Sercot, 17°. Bogatoy-Satoon, 18°. TzernacaOzeriftaia, 19°. Pianzi, 20°. Epifan, 21°. Veretova ou Veretva, 22°. Toula, 23°. Crapivna, 24°. Badela ou Badelof. XI. La province de MORDVA, contenant les Mordva, peuples idolâtres, habitans des forêts immenfes. XII. La seigneurie de NISI-NOVOGOROD Ou du BAS-NOVOGOROD, dont les villes sont; 1°. Nifi - Novogorod, 2°. Bafilgorod, 3°. Sloboda, 4°. Paflof. XIII. Le duché de VOLODIMER, dont les villes font; 1°. Volodimer, 2°. Plefs, 3°. Gorochowitz, 4°. Balachna. XIV. Le duché de SUSDAL, dont les villes font; 1°. Susdal, 2°. Louch, 3°. Castroma, 4°. Ifouriel. XV. Le duché de Moskou, dont les villes sont 1. Moskou, 2°. Dmitrof, 3°. Sloboda, 4°. Colomenskoe, 5.Golutvina-Sloboda, 6°. Colomna, 7°. Mosaysk, 8°. Viesma. XVI. Le duché de Rostow, dont les villes sont; 1o. Rostow, 2°. Mologa, 3°. Uglits, 4°. Imbilova, s°. Pereslavle. XVII. Le duché d'YEROSLAVLE, dont les villes font 1°. Yeroslavle, 2°. Danielofka. XVIII. Le duché de BILEJEZORA OU BELOZERO, n'ayant de ville que Bilejezora on Belozero. XIX. Le duché de VOLOGDA, n'ayant qu'une ville de même nom. XX. La province de CARGAPOL, dont Cargapol est la seule ville. XXI. La province de DwINA, dont les villes font; 1°. Archangel, 2°. Saint - Nicolas, 3°. Colmogorod, 4°. Ous-Vaga, so. Peremogorie, 6°. Coeia

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Osoil, 7°. Solotissa, 8°. Kowloay, 9°. Malepino ske, 10o. Nicolai, 11°. Pinega ou Ous-Pinega, 12°. Saoferia, 13°. Verika-Dereefna ou la Grande-Dereefna, 14. OusJorga, 15°. Stara, 16°. Siacola, 17°. Tsoie, 18°. Pantfina, 19°. Ourdema, 20°. Vosama, 21°. Picroi, 22°. Irtha.

La Russie ou MOSCOVIE ORIENTALE, Comprend I. Le pays de MEZZEN, dont les villes font 1°. Mezzen, 2°. Tofliekh, 3°. Camenech, 4°. Lampazenkaia, so. Slobotka, 6°. Vuie. II. La province de JUGORA OU JUGORIE, OU JUGORSKI, dont les villes sont ; 1°. Plovonicka, 2°. Waasgorta, 3°. Golotina, 4°. Vosgora, so. Tidera. III. Le pays de TEESCA, qui n'a pour ville que Gorodiffe. IV. La pro. vince de PETZORA OU BORANDAY, dont les villes font; 1o. Petzora, 2°. Koptoga, 3°. Ouloma, 4°. Outswaske, 5°. Pusto-Ofero, 6°. Uscelemskaia Slobotka, 7°. Nicolai, 8°. Petsorskoi, 9°. Isemskaia Slobotka. V. La province de PERMIE, dont les villes sont; 1°. Perma-Velikaia ou la grande-Permie, 2°. Ischma, 3°. Otkapnoy, 4°. Parfieche, so. Toeven, 6°. Kaigorod ou Heigorodek, 7°. Piskof, 8°. Oreol, 9°. Bibnaia-Sloboda, 10°. Serapoulé, 11o. Susofkoy, 12°. Solkamskaia, 13°. Ustlegorod, 14°. Surdin ou Tferdin, 15°o. Viatra, 16°. Staraia-Perma ou la vieillePermie. VI. Le pays d'OUSTIOUG, dont les villes font ; 1°. Ouftioug, 2°.Vitsogdskaia-Sol, 3°. Dwina, 4°. Totma, 5. Steraia-Totma. VII. La province de ZIRANNIE, ou le pays de ZIRANNI dont les villes sont ; 1°. Zerecova ou Seregova, 2o. Touria, 3o. Vesto-Vuin ou Ousvuina, 4°. Оосkla, s°. Veislena, 6°. Voysema, 7°. Larenscoi, 8°. Oufoil, 9°. Seleneets, 10°. Oussizoli, 11°. Kirsa. VIII. La province de VIATKA, dont les villes sont; 1°. Viatka, 2°. Orlo ou Orlovecz, 3°. Sloboda, 4°. Jeranske, so. Cotelnicz, 6o. Chlinof ou Chlinova, 7°. Sestanox ou Sexiakof.

La TarTARIE MOSCOVITE, comprend, 1. Le royaume d'ASTRACAN, dont les villes sont ; 1°. Aftracan, 2°. Seraye ou Zarefgorod, ruinée, 3°. Haracoevan, 4°. Berkela, 5°. Ochtouba, 6°. Krasnier. II. Le duché de BULGAR, dont les villes sont ; 1°. Bulgar, 2°. Simberskaia-Gora, ruinée 3°. Sumara. III. Le royaume de CAZAN, dont les villes font; 1°. Cazan, 2°. Laisof, 3°. Pagantzina, 4°. Swiatsk, 5°. Kokchaga, 6°. Koleio.

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La LAPONIE MOSCOVITE, comprend; I. Le royaume de SIBÉRIE, dont l'unique ville est Tobolskoy. II. La province des Samoyedes, ville unique, Turuxan. III. MUREMANSKOI-LEPÓRIE OU LEPORIE MARITIME, ville unique, Kola. IV. TERSKOY - LEPORIE. V. BELLA - MORESKOILEPORIE.

Cette division, adoptée par presque tous les géographes, commence à n'être plus d'usage. Le nouvel ATLAS RUSSIEN partage toutes les RUSSIES EN RUSSIE-EUROPÉENNE & RUSSIE-ASIATIQUE, lesquelles comprennent ensemble quatorze gouvernemens généraux, dont la premiere onze & la seconde trois.

Les onze gouvernemens généraux de la RUSSIE EUROPÉENNE font; 1°. Riga, 2°. Revel, compris, ainsi que le précédent, dans la Livonie, 3°. Novogorod, 4°. Archangel, 5. Moskou, 6°. Smolensko, 7°. Kiovie, 8°. Bielgorod, 9°. Woronitz, 10o. Nifi Novogorod.

Les trois gouvernemens généraux de la RUSSIE-ASIATIQUE font, 1o. Cazan, 2o. Aftracan, 3o. la Sibérie ou Tobolskoi.

Suivant cette nouvelle division, on partage encore la RusSIE EUROPÉENNE EN SEPTENTRIONALE & MERIDIONALE. La premiere, située à la gauche du Volga, comprent cinq gouvernemens généraux ; & la seconde, située à la droite de ce fleuve, en comprend fix.

La RUSSIE EUROPÉENNE, en y comprenant la LAPONIE MOSCOVITE, s'étend du 46o au 70o degré de latitude septentrionale, & du 42° au 62o de longitude.

Quand les jésuites, envoyés par le roi de France à la Chine en 1683, manderent que les Chinois étoient en guerre avec les Moscovites, & qu'on envoyoit des plénipotentiaires des deux empires sur les frontieres pour faire la paix, on ne le put croire ; & l'on regarda comme une espece de paradoxe en matiere de géographie, que l'empire chinois & l'empire moscovite fuffent limitrophes. A la fin du siécle paflé, quelques chasseurs de Sibérie vinrent vendre en Moscovie des peaux de martres, qu'on nomme Zibelines, du nom de leur pays: comme ces peaux étoient beaucoup plus belles que celles qu'on avoit vues jusqu'alors, on fit des présens à ces chasseurs, & on les verte. Ils n'y trouverent aucune espece d'habitation fixe, mais seulement quelques hordes errantes; mais ils reconnurent que la chasse des martres étoit extrêmement abondante. Ils en instruifirent Boris, beau-frere & premier ministre du czar Théodore. Boris envoya des ambassadeurs aux Sibériens, pour leur proposer de faire alliance avec les Moscovires. Ces ambassadeurs emmenerent avec eux à Moskou quelques-uns des principaux de la nation. Ces Sibériens, charmés de la grandeur de Moskou, de la magnificence de la cour du czar, & de l'accueil qu'on leur fit, consentirent de reconnoître le czar pour leur souverain; &, de retour chez eux, ils perfuaderent à leurs compatriotes de ratifier ce qu'ils avoient fait. Ainsi les Moscovites, se mêlant avec ces nouveaux sujets, ne firent plus qu'un même peuple avec eux. Ils parcoururent ces vastes pays de la Tartarie, que nous ne connoissons que de nom. Ils découvrirent plusieurs grandes rivieres, sur le bord desquelles ils bâtirent des forts, sans opposition des Tartares. Comme ces peuples font errans, ils n'étoient pas fachés de trouver des établissemens qui leur fournissoient quelques commodités de la vie. Les Moscovites, marchant toujours sur la même ligne de l'ouest à l'est en tournant un peu vers le fud, & batiffant de distance en distance des forts & des bourgs sur ces grandes rivieres & dans les gorges des montagnes pour s'en assurer, parvinrent enfin jusqu'à la mer orientale, & jusqu'aux frontieres des Manchéous ou Tartares orientaux, qui se sont rendus maîtres de la Chine. Ceux ci, moins endurans que les Tartares occidentaux, furent surpris de voir des gens inconnus bâtir des forts fur leurs terres, & se mirent en devoir de les en empêcher. Les Moscovites, qui s'étoient emparés d'une petite ifle où l'on trouve les plus belles martres, représenterent que ces terres étant désertes, ils étoient en droit de s'y établir, puisqu'elles appartenoient à ceux qui les vouloient occuper. Après bien des contestations, on en vint à la guerre. Les Manchéous raferent jusqu'à deux fois un fort bâti par les Moscovites. Ceux-ci le rétablirent une troifiéme fois, & le munirent si bien, qu'ils le crurent hors d'insulte. Les Chinois & les Manchéous l'affiégerent encore; mais le canon des Moscovites rendit leurs efforts inutiles. On se lassa de part & d'autre d'une guerre ruineuse, & dont il ne pouvoit revenir aucun avantage réel à la Chine. La cour de Moscovie envoya un amballadeur à Pekin. dire à l'empereur que les czars Jean & Pierre avoient envoyé des plénipotentiaires à Selingue, pour terminer cette guerre par un traité; qu'il n'avoit qu'à nommer un lieu pour les conférences, & que les plénipotentiaires s'y rendroient. L'empereur de la Chine reçut fort bien la proposition des czars, & l'année suivante (1688,) il envoya des plénipotentiaires à Selingue: mais la guerre que se faisoient alors deux peuples Tartares, par le pays desquels il falloit paffer, obligea ces plénipotentiaires de retourner à Pekin, ce qui différa les conférences jusqu'en 1689; & l'on convint de se trouver à Nipchou, forteresse des Moscovites sous les sid 40' de latitude septentrionale, à trois cents lieues de Pekin. Les ambassadeurs chinois s'y rendirent le 31 de juillet 1689, & le traité se fit aux conditions qu'ils prescrivirent. Les Moscovites eurent le bons sens de sacrifier quelques forts & de vains honneurs à l'avantage de profiter du commerce de la Chine. Le traité de paix & d'alliance fut juré dans l'église de Nipchou, le 3 de septembre 1689. Les bornes de l'empire des Moscovites furent de ce côté-la marquées au 48o dégré, à peu près dans le même méridien que Pekin; mais en avançant vers l'est, ses bornes s'étendent bien plus au nord.

engagea de revenir. Quelques Moscovites même allerent zom, & dans le territoire de cette ville, so. Ciecieresk challer avec eux dans leur pays, pour en faire la décou-6°. Homel, 7°. Loiowogorod. IV. Dans le palatinat de

La RUSSIE-BLANCHE OU RUSSIE-LITHUANIENNE, est ainsi nommée, ou de la blancheur de ses habitans, ou des neiges qui couvrent le pays une bonne partie de l'année, ou des bonnets de peaux blanches que les habitans portent sur leur tête. On la nomme RUSSIE-LITHUANIENNE, parce qu'elle forme une des deux parties du grand-duché de LITHUANIE. Cette Russia comprend, I. dans le palatinat de NovoGRODECK; 1°. Novogrodeck, 2°. Wolkowiska, 3°. Nowydwoe, 4°. Slonim, 5o. Myss, 6°. Neswies. II. dans le palatinat de MINSKI, 1o. Minski, 2o. Horodeck, 3°. Koidanow, 4°. Zycin, 5°. Borysow, 6°. Toloczyn, 7°. Smoluny 8°. Supienno, 9°. Bialymfie. III. dans le palatinat de MSCISLAW, 1°. Mscislaw, 2°. Mobilow, 3°. Propoisk, 4°. Rhoac

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WITEPSK; 1°. Witepsk, 2°. Usuiath, 3°. Horodeck, 4°. Lepel, so. Dubrowna, 6°. Orsa. V. Dans le palatinat de POLOCZK; 1°. Poloczk, 2°. Oskala, 3°. Niesseva. VI. le palatinat de SMOLENSKO, lequel appartient à présent à la GRANDE-RUSSIE.

Sous la dénomination de RUSSIE-POLONOISE, on comprend la RUSSIE-BLANCHE & la RUSSIE-ROUGE, qui sont aux Polonois, hors quelques portions dont les Russes se font rendus maîtres.

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La RUSSIE-ROUGE, ou la PETITE-RUSSIE, appellée pat quelques-uns la RUSSIE-NOIRE, est une contrée de Pologne, qui s'étend depuis les frontieres méridionales de la Lithuanie, jusqu'à l'embouchure du Nieper, dans la mer Noire. Ce fleuve la sépare de la Moscovie à l'est ; & les monts Crapac la séparent de la Hongrie. Le nom de RUSSIEROUGE vient, à ce qu'on dit, de ce que la terre de cette contrée est rouge. Quelques-uns veulent que ce soit de ce que la plupart des hommes & des femmes du pays ont les cheveux roux. D'autres appellent ce pays Russie noire, à cause des forêts dont il est couvert. Il eut autrefois des princes particuliers, qui se rendirent redoutables aux Polonois & aux Moscovites. Cafimir III, dit le Grand, l'in corpora à la Pologne. Le pays consiste en vastes campagnes, où le bled croît en abondance; & en forêts remplies d'abeilles, où l'on recueille beaucoup de cire & de miel. Il a beaucoup de lacs très-poislonneux. Il seroit bien plus riche, fi les habitans avoient la commodité de transporter leurs denrées dans les pays étrangers, du côté de la mer Baltique, ou de la mer Noire. Le défaut de ce commerce les oblige à ne semer que pour leur subsistance, & à ne point tirer parti de la culture des terres, pour avoir d'autres denrées qui pourroient être d'un grand revenu. Autrefois on proposa d'établir le commerce par le Niester, qui se rend dans la mer Noire, d'où l'on passeroit dans la Méditerranée; mais le Niester plein de sables & de rochers, n'est guère navigable; & les Turcs conçurent de l'ombrage de ce projet de commerce. Ces deux raisons furent cause qu'il n'eut point d'exécution.

La RUSSIE-ROUGE comprend, I. Dans le palatinat de RUSSIE, ou de LEMBERG, ou de LEOPOLD; 1°. Lemberg ou Leopold, 2°. Turobin, 3o. Chelm, 4°. Vinnice, so. W lodowa 6°. Grabow, 7°. Zamoscie, 8°. Szebrzin, 9°. Przeworsw, 10°. Romanov, 11°. Przemyslie, 12°. Dinaw, 13°. Crosne, 14°. Sanok, 15°. Sambor, 16°. Felstin, 17°. Grodeck, 18°. Javarow, 19°. Gliniany, 20°. Sploczow, 21°. Zborow, 22°. Buczacz, & dans la POKUCIE, 23°. Ha licz, 24°. Colomey, 25°. Snyatin. II. dans le palatinat de BELZ OU BELCZ; 1°. Belz ou Beliz, 2o. Hrodlow, 3o. Busk. III. Dans le palatinat de VOLHINIE; 1°. Luck, 2°. Kossar, 3o. Kowel, 4°. Czartorisk, 5°. Stepan, 6°. Oleusko, 7°. Alexandria, 8°. Clevan, 9°. Olika, 10°. Barasze, 11°. Horosk, 12°. Zytomiertz, 13o. Niesolone, 14°. Constantinowe, 15°. Oftrozek, 16°. Zaslaw, 17°. Medziboz, 18°. Wiesnowiec, 19°. Kzemieniec, 20° Dubna, 21°. Olesko, 22°. Wlodzimierz. IV. Dans le palatinat de PODOLIE ; 1°. Kaminieck, 2o. Jaslowiecz 3°. Tarnopol, 4°. Tramblowa, so. Lahiczow, 6°. Kmielnick. V. Dans le palatinat de KIOVIE; 1°. Kiovie, qui est aux Russes, 2°. Czernobel, 3o. Norzinsk, 4°. Leliza, 5o. Lubiny, 6°. Turczynska, 7°. Owrucze, 8°. Norodicz, 9°. Rudomyls, 10°. Rofssowo, 11°. Korosteszom, 12°. Czerniechow, 13°. Bialegrudk, 14°. Czarnegrodka, 15°. Chwastow, 16°. Bialacerkien, 17°. Storcica, 18°. Kaniow, 19°. Boguflaw, 20°. Korfum, 21°. Czyrcally, appartenant aux Cosaques, 22°. Czehryn, qui leur appartient aussi. VI. Dans le palatinat de BRACLAW; 1°. Braclaw, 20. Krasne, 3°. Win nicza, 4°. Kalnick.

RUSSIPPISER, lieu d'Afrique, selon Ortelius, qui cite un fragment de la carte de Peutinger, qui lui avoit été communiqué par Velser.

RUSTAN, petit pays de France, aux confins du Bigorre, & de l'Astarac. Il étoit compris autrefois dans le comté de Bigorre, & renfermoit, à ce qu'on prétend, les villes de Saint-Séver-de-Rustan, de Jornac & de Tournay. Aujourd'hui il n'est guères connu que par le furnom de la premiere de ces trois villes, qui n'est plus elle-même du Bigorre, mais de l'Astarac. * De l'Ifle, Atlas.

RUSTAN (LE TERRITOIRE DE) est dans le Schirwan: il touche du côté du nord, à Cuba, an Dagistan inférieur du côté du couchant, & au territoire de Schamachie, du côté du sud. Il n'est séparé de ce dernier, que par des rochers, & les montagnes de Kalladahr. Du côté du levant, il touche à Schabran & à Schesparah. Il confifte en beaux villages, séparés les uns des autres par des montagnes. Le principal se nomme Rustan, & c'est de lui que le territoire tire fon

nom.

Ce territoire dépendoit autrefois de la Perse, & les revenus se payoient au sultan de Derbent : mais il s'élevoit toujours des contestations lorsqu'on les levoit, parce que les habitans prétendoient qu'on devoit les regarder comme gens de guerre, & que comme tels ils étoient exempts de tribut. Les choses en sont venues quelquefois au point qu'on a envoyé des troupes de Derbent pour les ranger à leur devoir: mais ils les ont battues. La rebellion porta le trouble par-tout: ces villages se diviserent. Ceux qui étoient les plus près des montagnes du Dagistan se liguerent avec les Dagistans: mais Rustan & presque tout le reste se rangea du parti du Daudbeg & des rebelles. Le Daudbeg fit batir Tangah en 1724 sur un rocher très escarpé, & l'entoura d'une forte muraille du côté où il étoit le moins roide, espérant par-là pouvoir le conserver: mais ce fut par là qu'il le perdit: car l'empereur de Ruffie, voyant que les Turcs éludoient la consommation du traité qui devoit marquer les limites des deux empires, trouva le secret de furprendre cette forteresse, d'en chasser le Daudbeg & d'y établir une garnison russienne qui arrête les invasions des Dagistans, & tient les habitans de Rustan dans le devoir.

Les habitans de Rustan parlent un mêlange turc & tartare: ils font mahométans Sunni. Les villages avoient leurs aflans-kallas qui leur avoient été préposés & auxquels ils étoient foumis: mais ces assans-kallas se sont érigés en Juhsbachi du tems de la rebellion, & on leur a laisse ce titre, quoiqu'il ne convienne qu'à des gens de guerre. Chaque particulier a dans les montagnes autant de terre qu'il lui en faut pour fournir sa famille de bled, & autant de pâturages qu'il en faut à son betail. Ils font tous bien montés & bien armés, & toujours prêts à se révolter. Ce territoire est affez considérable, & consiste en beaucoup de grands villages, dont quelques-uns, principalement celui de Rustan, ont d'affez belles plaines ; d'autres sont situés entre les montagnes. La plus grande partie est soumise à la Ruffie, l'autre à la Turquie. Les revenus appartiennent au seigneur territorial & se payent comme ceux de Muschkur, de Niesaboth, de Schabran, de Schesparah, & de Barmack. Chaque particulier eft obligé de donner la dixiéme partie de ce qu'il recueille de froment, d'orge, de ris & autres grains; la troisième partie de ce qu'il fabrique de soie; paye en argent un demi rouble par charrue, un demi pour chaque bœuf qui tire la charrue; depuis dix jusqu'à quinze roubles pour le droit de pâturage pendant l'hyver, à proportion de la grandeur du lieu.* Description des peuples occidentaux de la mer Caspienne, par Garber, officier dans ce pays au service de la Ruffie.

RUSTICANA, ville de la Lufitanie, placée dans les terres par Ptolomée, 1.2, c.5, & marquée entre Talabriga & Mendeculia. Cellarius, Geogr. ant. l. 2, c. 1, croit que c'est la même ville que l'itinéraire d'Antonin nomme RusTICIANA, & qu'il place sur la route d'Emérita à Saragoffe, entre Turmuli & Cappara, à vingt-deux milles de la premiere de ces villes.

1. RUSTICIANA. Voyez RUSTICANA. 2. RUSTICIANA, ville d'Afrique, dans la Numidie. Dans la notice des évêchés d'Afrique, l'évêque de ce siége est appellé Donatus Rufticianensis; & dans la conférence d'Afrique Leontius est qualifié episcopus Rufticianenfis. Au lieu de RUSTICIANA, la table de Peutinger écrit Rus

TICI.

3. RUSTICIANA, maison de campagne en Italie, au pays des Brutiens. Caffiodore, Variar. l. 9, p. 568, nous apprend qu'il y avoit une mine d'or dans ce lieu.

RUSTONIUM, ville de la Mauritanie césariense. Prolomée, l. 4, c. 2, la place sur la côte, entre l'embouchure du fleuve Savus & la ville Ruficibar. Elle est nommée Rusconia Colonia par Pline, 1.5, c. 2, Rungonia Colonia par l'itinéraire d'Antonin, & Tite-Live, 1. 30, c. 10, dit que les Africains l'appelloient Ruscinona. Les modernes ne s'accordent pas sur le nom que porte aujourd'hui cette ville. Elle est appellée Breca par Castald, Motafus & Temende-Fuft par Marmol, suivant la remarque de Simler.

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RUSUBIS. Voyez RUSIBIS.

RUSUCENSIS, tiége épiscopal d'Afrique. C'est la conférence de Carthage qui en fait mention. L'évêque de ce siége y est nommé Cresconius episcopus plebis Rufucenfis.

RUSUCURRO. Voyez RHUSUNCORE. RUSUGONIOTI ou RUSUGUNIENSIS, fiége épiscopal, selon la notice des évêchés d'Afrique, No. 63. L'itinéraire d'Antonin, Pline, & l'anonyme de Ravenne, font mention d'une ville appellée Rufugunia-Colonia : & on trouve qu'un certain Numerianus Rusgunenfis fut un des députés de la Mauritanie césariense au concile de Carthage tenu en 419.

RUTENI & RUTHENI. Voyez RHUTANI. RUTHENIA, nom latin que l'on donnoit à la Flandre il n'y a que quelques siècles, selon Cenalis & Lhuydus, cités par Ortelius.

RUTHIN, ou, comme parlent les Gallois, RUTHUM, ville d'Angleterre, dans le comté de Denbigk. Elle est assez marchande, & envoye ses députés au parlement. * Etat préf. de la grande Bretagne, t. I.

RUTHWEN, ville de l'Ecosse septentrionale, capitale de la province de Badenoth, fur la rive droite de la Spey. * Etat présent de la grande Bretagne, t. I.

RUTI, ancienne abbaye de l'ordre de prémontré en Suisse, au canton de Zurich, fut fondée vers 1208, & fut envahie par les réformés en 1525.

RUTHUL (LE TERRITOIRE DE) est dans le Dagistan inférieur, au sud de la Samara. Il est borné au couchant par Achty; au levant par Altyparah; & au midi par les monts Schak: les habitans sont mahométans Sunni. * Description des peuples occidentaux de la mer Caspienne par Garber, officier dans ce pays, au service de la Russie. RUTIGLIANO, ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre de Bari, environ à fix milles au midi oriental de la ville de Bari. Cette petite ville dépend de l'église de saint Nicolas de Bari. * Magin, Carte de la terre de Bari.

RUTICLII. Voyez REUDIGNI.

RUTKOPING, seul bourg de l'isle de Langeland, au royaume de Danemarck, est situé au milieu de la côte occidentale de cette ifle, sur une pointe qui avance dans la mer. * Rurh. Hermanid. Descr. Daniæ, p. 686.

RUTLAND, province méditerranée d'Angleterre, selon l'état présent de la grande Bretagne, t. 1, p. 103, dans le diocèse de Peterborough. Elle a quarante milles de tour, & contient environ cent dix mille arpens, & trois mille deux cents soixante-trois maisons. C'est la plus petite province d'Angleterre; mais elle abonde en bled & en bétail, & nourrit une infinité de brebis, dont la laine est rougeâtre, aussi-bien que le terroir. C'est pourquoi on appel. le ce pays Rut-land ou Red-land, terre rouge. Il y a aussi beaucoup de bois, & plusieurs petites rivieres, entre lesquelles le Weland & le Wash sont les principales. Cette province a, dit-on, plus de parcs à proportion de son étendue, qu'aucune autre en Angleterre. Ses villes font, Oakam & Uppingham.

RUTTIS, forêt des Pays-Bas, au voisinage de Mastricht, felon l'auteur de la vie de saint Evermar, cité par Ortelius. Il y a, ajoute-t-il dans le même endroit, un village de même nom.

RUTUBA, fleuve d'Italie, dans la Ligurie, selon Pline, 1.3, c. 5. Lucain, 1.2, v. 422, lui donne l'épithéte de Cavus; à moins qu'il ne veuille parler du fleuve Rutuba, qui, selon Vibius Sequester, p. 336, prenoit sa source dans l'Apennin, & se jettoit dans le Tibre. Le pere Hardouin ne connoît point deux fleuves du nom de Rutuba. Du moins il appplique au Rutuba de Ligurie le paslage de Vibius Sequester,

Sequester, Rutuba ex Appennino, fans s'embarrasser de ce qui fuit, in Tyberim fluit. Il est vrai que Simler, dans l'édition qu'il nous a donnée de Vibius Sequester, fait entendre qu'il voudroit lire in Tyrrhenum fluit, au lieu d'in Tyberim : dans ce cas le sentiment du pere Hardouin pourroit

se foutenir.

RUTUBIS. Voyez RUSIBIS.

RUTULI, anciens peuples d'Italie, dans le Latium. Ils habitoient le long de la mer, & étoient voisins des Latini, dont on ne peut guère les diftinguer, parce qu'ils furent confondus avec ces derniers après la victoire d'Enée. Virgile parle beaucoup des Rutules, dans les derniers livres de Lon Enéide. Leur capitale étoit Ardea, selon ce poëte, & felon Tite-Live, l. 1, c.57.

RUTUNIUM, ville de la grande Bretagne. L'itinéraire d' Antonin la met sur la route du retranchement à Portus Ritupe, entre Mediolanum & Viroconium, à douze milles du premier de ces lieux, & à onze milles du second. Cambden dit que le nom moderne est ROUTON, dans le Shropshire.

RUTUPIÆ, ville de la grande Bretagne. Ptolomée la donne aux peuples Cantii, & la marque au voisinage de Daruernum. Quoique voisine de la mer, elle devoit en être à quelque distance; car Ptolomée la marque dans les terres. On veut que ce soit aujourd'hui le bourg appellé Richborow. Voyez ce mot. Mais elle avoit un port plus fameux & plus avantageux qu'il n'est présentement. Lucain, 1.6, v. 67, & Juvenal, Sat. 4, v. 140, en parlent. Son port, appellé Portus Ripue dans l'itinéraire d'Antonin, Ritupapar Ammien Marcellin, 1. 20, c.1, 1.27, c. 8, & Rutupi dans la notice des dignités de l'empire, étoit si fameux, que fon nom a été employé pour désigner toute la grande Bretagne. C'est dans ce sens qu'Ausone, Parental. 18, a dit Rutupinus ager, pour signifier la Bretagne; & qu'ailleurs par Rutupinum Latronem, il entend le tyran Maxime, meurtrier de l'empereur Gratien. Ce tyran avoit pris la pourpre impériale dans la grande Bretagne.

RUVO, ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre de Bari, environ à cinq milles au midi de Biseglia, entre Bitonto & Andria. Cette ville est l'ancienne RUBI. Quelques-uns veulent qu'elle ait été évêché dès le cinquiéme siècle; mais, dit l'abbé de Conımainville, table des évêchés, elle ne l'a été que dans le dixiéme. Ce siége est sous la métropole de Bari. * Magin Carte de la terre de pari.

RUYS, en France, presqu'ifle de la Bretagne, dans le diocèse de Vannes. Saint Gildas, né dans la grande Bretagne, a fondé dans cette presqu'ifle une abbaye qui porte à présent le nom de ce saint. Elle est de l'ordre de faint Benoît. Il y a un gouverneur pour cette presqu'ifle, & le château de Sucinio, qui passe pour un des plus agréables féjours de cette province.

RUZADITANUS. Voyez RUSASUS.

à

RY, bourg de France, dans la Normandie, au diocèse de Rouen, avec seigneurie & haute justice. Il est situé entre Blainville & Vacueil, sur une petite riviere qui a sa fource à Fontaine-la Caillote, & qui entre dans l'Adelle Vacueil, un peu au-dessus de l'abbaye de l'Isle-Dieu, & à quatre lieues de Rouen. On tient marché dans ce bourg tous les samedis, & une foire à la saint Mathieu. Ry est le titre d'un doyenné Rural. * Corn. Dict. fur des mém.

manuscrits.

RYCHENAW, abbaye de Suifle, dans le Thourgau. C'est une abbaye considérable, située dans une petite ille, qui eft formée par un bras du lac de Constance; elle peut avoir une lieue de long, & la moitié autant de large, & elle est fort fertile & fort agréable. Le monastère fut fondé en 724 par Charles Martel, qui le dota richement. Dans peu de tems cette maison devint si opulente, qu'on la compta pour l'une des plus riches de l'Europe', & qu'elle se mit en parallele avec l'abbaye de faint Gall. Cela fit qu'on lui donna le nom de Richenaw, au lieu qu'auparavant on l'appelloit SINTLESAW. L'abbé comptoit cinq cents gentilshommes entre ses vassaux, & avoit foixante mille gouldes de rente. En 1536 l'évêque de Constance se plaignant au pape que ses revenus étoient extrêmement diminués, par la défertion de divers grands pays de son diocèse, qui avoient embraslé les nouvelles opinions, obtint de lui la permission d'unir pour toujours à la manse épiscopale les deux abbayes de Richenaw & d'Oeningen; & l'évêque donna en 1555 aux cantons, qui sont seigneurs fouverains du Thourgau, une dé

claration par écrit, confirmée par son chapitre, que ni lui, ni ses successeurs, ne reconnoîtroient jamais d'autre seigneur souverain, protecteur & inspecteur sur l'abbaye de Rychenaw, & fur ses revenus, que les L. cantons seigneurs du Thourgau, & que jamais ils ne bâtiroient aucun fort ni rempart dans cette isle. Dans l'église, qui est dédiée à faint Jean, on voit le tombeau de l'empereur Charles le Gros, ou le Gras. Dans le seiziéme siécle un évêque de Constance fit réparer ce tombeau, & y mit l'épitaphe que voici. Carolus Crassus, rex Suevia, pronepos Caroli Magni, Italiam potenter intravit, eamque devicit, imperiumque romanum, ubi Cafar coronatus, obtinuit ; ac mortuo fratre Ludovico, universam Germaniam & Galliam jure hareditario acquifivit. Demum animo, mente & corpore deficiens, ab imperio, Sane magno cum fortuna ludibrio, dejectus, à suis omnibus poftpofitus, humili hoc in loco fepultus jacet. Obiit an. Dom. DCCCLXXXVIII. Idib. Jan. * Etat & Dél. de la Suisse, t. 3, p. 172.

RYE ou RHIE, Anderis, Rium, ville d'Angleterre, dans la partie orientale du comté de Sussex, à l'embouchure du Rother, & à la gauche en entrant dans cette riviere. Elle fut environnée du murailles par Edouard III. Elle députe au parlement, & a droit de marché public. Cette ville s'agrandit après que les François & les Espagnols eurent ravagé la ville de Winchelsey, qui est au voifinage, & que l'Océan se fut retiré de devant cette derniere ville. Le port de Rhie est assez fréquenté. En tems de paix, c'est le port où l'on aborde ordinairement, quand on passe de Dieppe en Angleterre. On y pêche d'excellens harangs. * Blaeu, Atlas. Etat préf. de la grande Bretagne, t. 1, p. 117.

RYEGATE, ville d'Angleterre, dans la province de Surrey. Elle est située dans une vallée, qu'on appelle Holmes-Dale. On y voit encore les ruines d'un château, avec une longue voute, où l'on dit que les barons, (qui faisoient pour lors la grande noblesse d'Angleterre,) s'assembloient secretement, lorsqu'ils faisoient la guerre au roi Jean. On trouve auprès de cette ville quantité d'excellente terre à foulon, qu'on envoye à Londres pour l'usage des manufacturiers en laine. * Etat présent de la gr. Bretagne, t. 1, p. 115.

RYEN, terre des Pays-Bas, dans le Brabant, entre Anvers & Hochstraten. Elle donne le nom au petit pays où font les forteresses de Sandvliet & de Lilo. * Dict. géogr. des Pays-Bas.

RYPEN. Voyez RIPEN.

RYPHI, fiége épiscopal d'Asie, que Guillaume de Tyr met sous la métropole d'Amida. C'est le même siége que la notice épiscopale du patriarchat d'Antioche appelle Ripha, & qu'elle mer auffi sous la métropole d'Amida. RYPICA. Voyez RHIPA. RYSSADIRUM, ville & port de la Mauritanie tingitane. Ptolomée, 1. 4, c. 1, la marque sur la côte de l'Océan ibérique, entre Seftiaria extrema & le promontoire Mesagonites. Pline la nomme RUSARDIR, & la place près du promontoire appellé Promontorium folis. L'itinéraire d'Antonin l'appelle RUSARDER COLONIA. Quelques-uns disent RISADIR; ce qui paroît une faute. Le nom moderne, selon Marmol, est Melilla. Il ajoute que les Africains lui donnent le nom de Deyrat Milila. Voyez VAS

SADIUM.

RYSSADIUM, promontoire de la Libye intérieure, selon Prolomée, 1.4, c. 6, qui le place près du promontoire Arfinarium. Niger dit qu'on le nomme présentement Cabo de Verde.

RYSSADIUS-MONS, montagne de la Libye intérieure. Ptolomée dit que c'est dans cette montagne que le fleuve Stachir a sa source.

RYSWICK, village des Pays-Bas, en Hollande, avec un château bâti à la moderne, entre la Haye & Delft, où l'on fit le traité de paix entre la France & les ProvincesUnies des Pays-Bas, le 20 de septembre 1697.

1. RZECZYCA Ou RZECZYCEN, territoire du grand duché de Lithuanie, dans la Ruffie polonoife. Il ett borné au nord par le territoire de Rohaczow, à l'orient par le duché & palatinat de Czernichow, au midi par le Pripecz & à l'occident par le duché de Sluczk. Rzeczyca est fa capitale. * De l'Isle, Atlas.

2. RZECZYCA, ville du grand duché de Lithuanie, dans la Russie polonoise, au territoire duquel elle donne Tome V.

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fon nom, & dont elle est la capitale, à la droite du Niéper ou Boristène, dans l'endroit où la riviere de Wyedrzycz se jette dans ce fleuve.

1. RZEVA, province de l'empire Russien, dans la Ruffie moscovite. Elle est bornée au nord par le duché de Tvere, & par celui de Moscou, partie par la principauté de Biela, partie par le Palatinat de Vitepsk; a l'occident par la seigneurie de Pleskow. Les principales villes de cette province, sont; 1°. Rzeva la déferte, 2o. VelikiaLoucki; 3°. Toropecz; 4°. Rzeva-Volodimerskoi; 5°. Volok.

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2. RZEVA ou RZEVA-VOLODIMERSKOI, ville de l'empire Ruffien, dans la province de Rzeva, sur le bord du Volga, près du lac de Wronow, où ce fleuve prend sa source. Cette ville est située dans la partie orientale de la province.

3. RZEVA ou RzEVA LA DESERTE, ville de l'empire Russien, dans la province de Rzeva, du côté de l'occident, au midi occidental de Velikie-Louki. * De l'Isle, Atlas.

RZICZAN, petite ville de Bohême: Zeyler, Topogr. Bohem. p. 72, dit qu'elle fut prise en 1420, par Zischka.

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