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Cont nommés Sabatini par Tite-Live. Voyez SABATINI mais c'est une conjecture dont il n'y a aucune preuve. Cette riviere à Bénevent en reçoit une autre nommée CALOR; & qui s'appelle encore CALORE. Le Sabbatus s'appelle

SABATO.

2. SABBATUS ou SABATUS, riviere d'Italie, felon Antonin, itiner. à dix-huit mille pas au de-là de Confentia, en allant vers la colonne, le dernier terme de l'Italie pour paffer en Sicile.

Il est étrange qu'Ortelius, homme exact, ait confondu ces deux rivieres, par une distraction dont les grands hommes ne font point exemts.

SABE, ville d'Arabie, felon Ptolomée, l. 5, c. 7. Cet auteur connoît deux villes de ce nom, toutes les deux nommées Sabé par les interprétes latins, l'une SABÉ fimplement, & l'autre SABE REGIA; mais cette derniere eft nommée Savé Zuín Barinu dans le grec. Voici la différence de leur pofition.

Sabe Σαβή,

Sabe Regia Σαύη,

longitude, latitude.

73d 40. 164 56'.
76 0 13

0.

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C'est dans cette derniere que l'on portoit les parfums, pour les envoyer dans les pays étrangers. Cellarius s'étonne que Pline n'ait point nommé SABA, que les autres auteurs reconnoiflent pour la capitale de cette nation, qui en prenoit le nom. Diodore de Sicile, . 3, c. 47, après avoir parlé des Sabéens, ajoute : La métropole de ce peuple appellée Saba, eft fur une montage. Agatharchide dit: Saba ville qui marque le nom du peuple eft fur une petite montagne, & c'eft la plus belle ville de l'Arabie. Prolomée nomme SABE, affez près du golfe Arabique, à 16a so' de latitude, & Etienne le géographe dit: SABA, grande ville près de la mer Rouge, avec un château. Il en eft parlé dans Jérémie, c. 6, v. 20, à l'occafion de fon encens. Virgile dit dans fes géorgiques :

India mittit ebur ; molles fua tura Sabai.

Pline lui donne pour métropole MARIABA, la met fur une montagne remplie d'arbres, & lui donne un roi qui en avoit d'autres fous lui. Les Atramita étoient une des dépendances du royaume des Sabéens. Pline donne aux Atramites pour capitale SABOTHA, dans l'enceinte de laquelle il y avoit foixante temples. Cellarius foupçonne que cette Sabota eft la même que le même Pline appelle auparavant Sabatha, & qu'il donne aux Sabéens.

Plufieurs critiques prétendent que ces Sabéens étoient fujets de la reine de Saba. Voy. SABA I.

SABEENS, (les) peuple ancien, au voisinage de l'Idumée, on lit dans le livre de Job, c. 1, v. 14 & 15 : Un homme vint tout d'un coup dire à Job, lorsque vos bœufs labouroient & que vos ânelles paffoient auprès, les Sabéens font venus fondre tout d'un coup, ont tout enlevé, ont paflé vos gens au fil de l'épée, & je me fuis fauvé feul, &c. On voit bien que des Sabéens placés au midi de l'Arabie heureuse, n'étoient pas pour venir enlever les troupeaux de Job dans l'Idumée, cela convient mieux aux habitans de Sabe, dans l'Arabie Pétrée; la Save de Ptolomée. SABELLI, diminutif de SABINI. Voyez SABINI I, & SAMNITES.

SABETUS. Voyez SEBETUS.

1. SABI, Eß; ancien peuple de Phrygie, felon Etien ne le géographe, qui dit que les Phrygiens les nommoient auffi BACCHI, Baxx+1

2. SABI, ancien peuple de Thrace, les mêmes que SABA.

3. SABI, ville d'Afrique, capitale du royaume de Juda. Voyez XAVIER 3.

1. SABIA, riviere d'Afrique, fur la côte occidentale de la Cafrerie, dans les états du Monomotapa. Elle a fa fource vers le 47 de longitude, & un peu au-delà du 21d de latitude méridionale; fon cours peut avoir foixante lieues de long, & eft d'occident en orient; elle a fon embouchure dans le golfe de Sofala.

2. SABIA, royaume d'Afrique, dans la Cafrerie, dans les états du Monomotapa, au nord & au fud de la riviere de Sabia. 11 eft borné au nord par le royaume de Sofala, à l'orient par la mer, au midi par le royaume d'Inhambane, & au couchant par le royaume de Manica; on trouve fur la côte de ce royaume l'ifle de Bocicas, & le cap de Saint-Sebaftien. La riviere d'Aroe coupe ce royaume au coin du fud-oueft. Il n'y a d'ailleurs ni port ni ville que nous connoiffions.

SABINA SILVA, forêt d'Italie, dans la Sabine; Martial, 1.9, Epigr. 55, dit:

Si mihi Picena Turdus palleret oliva,

Tenderet aut noftras Silva Sabina plagas.

Je ne vois pas que Sabina foit une forêt particuliere nommée ainfi; il y avoit fans doute des bois dans la Sabine, & on y challoit; mais voici un paffage plus particulier. Horace, l. 1, Ode 22, dit qu'étant occupé de fes amours, il s'enfonça trop avant dans cette forêt, où il trouva un loup qui pourtant s'enfuit de lui, quoiqu'il n'eût point d'armes pour le défendre, s'il en eût été attaqué.

Namque me Silva lupus in Sabina,
Dum meam canto Lalagen & ultra
Terminum curis vagor expeditus
Fugit inernem.

Cette forêt ne devoit pas être fort éloignée de la maison de campagne qu'il défigne par ces mots Vallis Sabina, puisqu'il alloit s'y promener feul & à pied.

SABINA VALLIS; Horace, l. 3, Ode 1, nomme ainfi une maifon de campagne qu'il avoit dans une vallée de la Sabine, & qu'il dit qu'il ne changeroit pas en une terre magnifique qui lui donneroit beaucoup d'embarras & d'importuns

Cur valle permutem Sabina
Divitias operofiores?

Voyez l'article précédent.

SABINÆ AQUÆ. Voyez au mot Aquæ l'article Aqua CUTILIA.

SABINE, (la) pays d'Italie dans l'état de l'Eglife. Bau-
drand dit qu'elle eft bornée au feptentrion par l'Ombrie
à l'orient par l'Abruzze ultérieure, au midi par la Campa-
gne de Rome, dont la Teverone la fépare ; & à l'occident
par la province du Patrimoine, dont elle eft féparée par le
Tibre. On la partage en deux, favoir; LA NOUVELLE SABI-
NE; la Sabina nuova, qui eft entre Ponte Mole & le
ruiffeau d'AJA; & la Sabine vieille, qui eft au-delà du ruif-
feau d'Aja à l'égard de Rome; mais malgré cette division,
la province ne laiffe pas d'être la plus petite de l'état ecclé-
fiaftique. Elle n'a qu'environ neuf lieues de long, & autane
de large; elle eft arrofée de quantité de petites rivieres qui
la rendent fertile. Sa principale place eft la ville de Maglia-
no près du Tibre, où a été tranférée la réfidence de l'évê-
ché de la Sabine; c'eft, ajoute Baudrand, la feule ville
qu'il y ait dans cette province, qui étoit anciennement
plus étendue. En effet, elle ne comprend pas tout le pays
des anciens Sabins, dont elle conferve le nom. Le P. Briet
dans fes paralleles, l. 6, c. 6, p. 905, met pour lieux re-
marquables dans la Sabine :

Lamentana, autrefois Nomentum.
Magliano, Maglianum.

Monte

Monte Buono, Mons Bonus.

Poggio Mirteto, Poggium Mirtetum. Il coule auprès un torrent nommé Rio di Sole, que les favans croyent être la Digence, Digentia, dont parle Horace.

L'abbaye de Farfa. Nerola, Nerula. Scandrilia, Scandilia.

Monte Ritondo, Mons Rotundus, autrefois Eretum. Ponte Mamolo, en latin Pons Mammolus ou Mammea fur le Teverone.

Vico Varo, autrefois Valerius ou Valeria.

Les rivieres font,

Le Campano, Campanus,
L'Aja, autrefois Himella,

Le Farfa, autrefois Fabaris,
La Curefe, autrefois Avens,

Le Caminato ou Rio de Moffo, autrefois Allia,
Le Galentino, Galentinus.

La Sabine eft fertile en huile & en vin. On en apporte des paffes, en italien uva passa, forte de raifin fec fans pepin, comme le raifin de Corinthe, & on en fait cas à Rome. Les habitans femblent avoir confervé quelque chofe de l'humeur des anciens Sabins. Ils font aflez courageux, mais le penchant qu'ils ont pour le plaifir, fait qu'ils préferent la vie paisible aux exercices militaires.

1. SABINI, ancien peuple d'Italie, dans les terres à l'orient du Tibre. Leur pays étoit bien plus étendu que la Sabine d'aujourd'hui, il comprenoit en outre tout ce qui eft au midi oriental de la Nera, jusqu'à fes fources, qui font dans la marche d'Ancone, excepté vers l'embouchure de cette riviere dans le Tibre, une petite lifiere aux environs de Narni, qui étoit de l'Ombrie; mais Otricoli étoit dans la Sabine. Ainfi tous les lacs aux environs de Rieti, & toute la riviere de Velino qui les forme, étoient dans cette province, jusqu'à la fource du Vomano, qui eft aujourd'hui dans l'Abruzze ultérieure, & étoit alors au pays des Sabins, & s'étendoit même au-delà de la Pescara, où étoit Amiternum, dont les ruines s'appellent encore Amiterno Rovinato. A la réserve de la ville d'Otricoli, qui eft aujourd'hui du duché de Spolete, elle n'a rien perdu du côté du Tibre ; & le Teverone la borne encore, comme autrefois à peu près jusqu'au même lieu, excepté néanmoins qu'elle avoit anciennement au midi de cette riviere, la ville de Collatia dont nous parlons en fon lieu.

Ainfi l'ANCIENNE SABINE étoit bornée au nord-oueft par l'Ombrie ; au nord-eft par des montagnes qui la féparoient du Picenum; à l'orient par les Veftini; au fud-eft par les Marfes & les Eques; au midi par le Latium, & au couchant par le Tibre qui la féparoit des Falisques & des Veiens. Strabon, l. 5, dit que les Sabins occupent l'espace qui eft entre le Tibre & les Veftins; il prend le pays

-Reate, aujourd'hui Rieti.

Nurfia, aujourd'hui Norcia.

dans une de fes largeurs. Tite-Live, l. 1, c. 1o, met les Céniniens, les Cruftuminiens & les Antemnates, entre les peuples outragés par le raviffement des Sabines. Denys d'Halicarnaffe, l. 2, dit que Nomentum, Cruftamerium & Fidena, étoient des colonies des Albains, mais fituées dans le pays des Sabins, & foumifes à cette nation, comme cela fe voit dans les guerres que firent ces peuples aux Romains. Collatia fituée au midi du Teverone étoit aux Sabins Tite-Live le dit; on ôta, dit-il, aux Sabins Collatia, & tout ce qui eft aux environs.

Le P. Briet rapporte trois opinions fur l'origine du nom des Sabins. La premiere eft de Feftus & de Pline, 4.5, C. 7, qui croyent qu'ils ont été ainsi nommés à caufe de leur piété, arò rõ σße La feconde eft de Portius Caton, rapportée par Denys d'Halicarnafle, l. 2, qui dérive ce nom de Sabinus, fils de Sancus, génie de cette contrée, nommé autrement Medius Fidius, & que quelques-uns ont pris pour Hercule. Silius Italicus femble nommer Sabus ce fils de Sancus. La troifiéme eft de Caton & de Gellius, cités par Servius. Ils prétendent que les Sabins prirent ce nom de Sabus, capitaine lacédémonien. Plutarque, in Numa, & Denys d'Halicarnaffe, l. 2, difent que les Sabins étoient Lacédémoniens, qu'ils vinrent dans le territoire de Pometia, ville des Volsques, qu'ils pafferent de là dans le pays qui a pris leur nom, & le mêlerent avec les habitans. La feconde opinion eft celle de Zenodote de Troezene rapportée par Denys d'Halicarnaffe, ibid. Il dit que ce font des peuples de l'Ombrie, qui étant chaffés de leur pays par les Pelasgues, fe retirerent dans ce pays, & y furent appellés Sabins. La troifiéme eft de Strabon, Í. 3, qui croit qu'ils étoient Autochtons duroxtovas, & du peuple Opici, avec lequel ils avoient un langage commun. Il paroît que les Pelasgues pafferent pour la plupart chez les Sabins. Les Sabins, fortis d'Amiternum, prirent Lifta, ville des Aborigènes. On ne fait de quelle maniere ils fe gouvernerent jusqu'à Romulus. Il y avoit alors autant de rois que de villes; & quelques-uns furent vaincus & tués par des Romains, dans les guerres auxquelles donna lieu le fameux enlevement des Sabines. Tatius avoit fur eux une prééminence; après la paix il paffa à Rome où il s'établit; & du nom de la ville de Cures, fe forma, felon quelquesuns, le nom de Quirites, affecté par les Romains. Les autres demeurerent en repos quelque tems; mais ils remuerent fous Tullus Hoftilius, Ancus Marcius, & fous les Tarquins. Ils foutinrent encore la guerre fous les confuls, & disputerent affez long-tems la primauté. Les Samnites étoient un détachement des Sabins.

Le P. Briet divife ce pays de l'ancienne Sabine, en trois parties: les Sabins, au-delà du Velino; c'eft aujourd'hui une partie du duché de Spolete, qui eft au pape, & de l'Abruzze ultérieure, qui eft du royaume de Naples : les Sabins en-deçà du Velino, aujourd'hui la Sabine, comme il l'appelle Sabio, & les villes dont la pollesfion a été incertaine entre les Sabins & les Latins. Cela fait trois tables différentes que voici :

Vespafia, maifon de campagne, dont les Vespafiens portoient le nom.

Amiternum, aujourd'hui Amiterno Rovinato.

VILLES.

Foruli Rupes.

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Palantium, aujourd'hui Polegia, village.

ou

Forum Decii, mots corrompus dans la table de Peutinger, où l'on trouve Ferocri & Forum.
Efii, aujourd'hui Civita Real.

Cutilia, aujourd'hui Contigliano.

Velinus, aujourd'hui, le Veline.

Truenti fontes, c'est-à-dire,
Aterni fontes,

S La fource du Tronto

La fource de la Pescara.

Velinus, aujourd'hui Lago Pié di Luca.

Reatinus Lacus, aujourd'hui, Lago di Rieti.

Cutilienfis Lacus, aujourd'hui Pozzo Ratignano.

Cures, ancienne capitale des Sabins.

Regillum; on en montre les ruines à cinq milles du Tibre.

Casperia, aujourd'hui Aspra.

VILLES.

Eretum, aujourd'hui monte Ritondo.

Lucretilis Mons, aujourd'hui le mont Libretti.

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Cruftumerium, aujourd'hui Marcigliano Vecchio.

MONTAGNES Sacer Mons; c'est aujourd'hui la colline où eft le château de Saint-Silveftre. Corniculi Montes, les montagnes entre la tour de Vergara & Santa Margaritella,

EN-DEÇA DU VELINO.

RIVIERES.

Anio, aujourd'hui le Teverone.
Albula, aujourd'hui la Solforata.
Avens, aujourd'hui le Curefe.
Telonius, aujourd'hui le Turano.
Fabaris, aujourd'hui le Farfa.
Allia, aujourd'hui le Caminato.
Himella, aujourd'hui l'Aia.

Antemna; on ne fait où elle étoit.
Canina, de même.

Collatia, aujourd'hui Saint-Agnèfe, village.

Villes de poffeffion incertaine.Ficulnea, où eft le château de S. Clément.

Nomentum, aujourd'hui Lamentano.
Fidena, détruite depuis long-tems.
Corniculum, vers la tour de Vergara.

Les Samnites étoient un détachement des Sabins, & comprenoient divers peuples; mais il faut remarquer ici que quelques critiques ne s'accordent pas fur le fens du mot Sabelli, employé par Horace, par Virgile, & par quel

ques autres anciens.

SABELLI, felon quelques - uns, eft un diminutif de Sabini, & fignifie le même peuple, ce qui eft vrai; mais ils l'entendent des Sabins proprement dits, & demeurés dans le pays des vrais Sabins; en un mot dans l'ancienne Sabine. Horace qui étoit de Venufe, ville fituée aux confins de la Pouille, & de la Lucanie, n'ofe décider s'il eft Lucanien ou Appulien, & ajoute, lib. 2, Sat. 1, v. 35.

Nam Venufinus arat finem fub utrumque Colonus
Miffus ad hoc pulfis, vetus eft ut fama, Sabellis,
Quo ne per vacuum Romano incurreret hoftis:
Sive quod Appula gens, feu quod Lucania bellum
Incuteret violenta.

Acron expliquant ces vers, dit : Ad hoc oppidum miffus erat Colonus eo tempore quo à Romanis Sabini victi funt. Il femble qu'Horace n'ait nommé là les Sabins défaits par les Romains, que pour en faire une date de la colonie envoyée à Venufe, felon le commentaire d'Acron: il prend Sabelli pour les Sabins. Le pere Tarteron traduit auffi par les Sabins. Je ne faurois dire fi je fuis de la Poüille où de la Lucanie car le peuple de Venufe eft juftement entre ces deux provinces. Les Romains en ayant chaflé les Sabins, y établirent une colonie, de peur que ce lieu demeurant inhabité, leurs ennemis ne fillent de ce côté des excurfions, &c. Le pere du Cerceau, qui a traduit en vers cette fatire d'Horace, rend ainfi le même passage.

Car Venoufe à ces deux confine également
Et fervoit de rempart à tout événement,
Quand Rome foible encore, & comme en fon enfance,
Traitoit ces peuples-là d'ennemis d'importance;
Et qu'ayant de Venouse expulfé les Sabins

Elle la cantona de fidéles Romains, &c.

On voit que ces deux traducteurs ont rendu Sabelli, par les Sabins. Cellarius, Geogr. ant. l. 2, c. 9, p. 862, 'dit que les poëtes nomment quelquefois Sabelli, les vrais Sabins. Je voudrois qu'il en eût donné d'autres exemples, outre celui d'Horace; car on voit par la fituation de Venoufe, éloignée de près de deux cents milles romains de la vraie Sabine des anciens, qu'il n'entend parler que d'un détachement de Sabins déja forti du pays. Ce détachement fut fans doute nommé Sabelli les petits Sabins, pour les diftinguer du gros de la nation. On lui donna un pays à cultiver. Phylargyre, ancien commentateur des Géorgiques de Virgile, in Geor. l. 2, v. 167, rapporte un pallage de Varron que voici : Terra culture caufa attributa olim particulatim hominibus, ut Etruria Tuscis Samnium Sabellis. On partagea la terre entre les hommes, pour la cultiver : l'Etrurie fut donnée aux Toscans, & le Samnium échut aux Sabelli. Le même Varron dans fes livres fur la langue latine, l. 6, c. 3, dit: A Sabinis orti Samnites, c'est-à-dire, les habitans du Samnium font venus des Sabins: il ne dit pas que les habitans fuffent des Sabins, mais qu'ils en venoient. Le commentateur cité, dit que les Sabelli étoient Aufones anciennement; peut-être que ce détachement des Sabins avoit fait un féjour confidérable dans l'Aufonic pro

pre, avant d'aller dans le Samnium. Le pallage de Virgile qui donne lieu à fa remarque ne détermine rien; le

voici :

Hoc genus acre virim Marfos, pubemque Sabellam,
Affuetumque malo Ligurem, Volscosque Verutos.
Extulit.

Les Marfes voifins des Sabins pourroient croire qu'il s'agit ici de la jeunelle Sabine; mais quand on lit tout, on voit les Liguriens nommés entre les Sabelli & les Volsques ; & on remarque que Virgile n'a eu aucun égard au voifinage des peuples. Desprez, dans fon Horace à l'ufage du dauphin, a fort bien remarqué, que les Sabelli de la fatire rapportée ci-deffus, font les Samnites. Dacier le dit de mê me, & remarque fur l'ode 6, du troifiéme livre, que Sabellus eft un diminutif de Samnis; comme Scabellum de Scamnum.

2. SABINI, peuple d'Italie. Octavio Roffi fournit une inscription, dans laquelle on lit:

FIRMUS IN
GENUI F. PRIN

CEPS SABINORUM.

Cette inscription a été trouvée à Savallo, village de la vallée de Sabio, où étoit Sabium; licu qui a donné à la vallée le nom de Val di Sabio, & aux habitans celui de Sabini. Voyez SABIO, No. 2.

SABINIACUM, nom latin de SAVIGNI.

SABINIS OU SABANIS, felon les divers exemplaires de Ptolomée, ancien lieu d'Afie, dans la Paphlagonie, dans les terres. Comme dans cette lifte il nomme des villes & des villages fans les diftinguer, il n'est pas für que ce licu fût une ville, comme le dit Ortelius, qui n'a pas aflez pris garde au commencement de cette litte.

SABINORES, ancien peuple. Suidas, au mot Aßeptis, dit qu'il fut chaffé par les Abares.

1. SABIO, (IL) pays d'Italie, dans l'état de l'Eglife; nous difons en françois la SABINE. Voyez ce mot. 2. SABIO, bourg d'Italie, dans l'état de Venife, au Breflan, fur la Chiefe, où elle a un pont au midi du lac d'Idro. La vallée où elle eft fituée en prend le nom de Val di Sabio.

SABIONA, abbaye de filles, ordre de faint Benoît, dans le Tirol, à la droite de la riviere d'Eysoch, au-dessus de Brixen.

SABIONCELLO, presqu'ile de la Dalmatie, dans l'état de la république de Ragufe. Elle s'étend en long de l'orient à l'occident, fur la côte du golfe de Venife, & a près de trente milles de circuit. Eile a au nord le golfe de Narenta, au midi le canal qui la fépare de Curfola & de celle de Meleda. Elle a l'ifle de Liefina au nord occidental. Baudrand, éd. 1705, y met un bourg nommé Sabioncello, fur la côte du couchant. Ce bourg eft inconnu au pere Coronelli Ifolar. qui n'y met que quelques villages, tels que Saint-Jean, Cullischio, Orbiechi, Boria, Obuthia, Dingahfe, Frasterizza, Zuliana; ce dernier eft le plus peuplé, & a foixante maifons; Cufischio & Orbicchi n'en ont que trente chacun; les autres n'en ont que dix ou douze. Il nomme cette presqu'ifle Sabioncello, ou la presqu'ille de Stagno, à caufe d'une ville de ce nom, fituée au nord de l'ifthmie de la presqu'ifle, avec une autre de même nom, mais plus grande & plus récente au milieu de l'ifth

me. Il y a dans la presqu'ifle un couvent de dominicains. Plufieurs prétendent que cette presqu'ile eft l'Hyllis des anciens; mais Ortelius croit que l'Hyllis n'eft autre chofe que l'Iftrie.

SABIONETA, place forte d'Italie, dans la Lombardie, aux confins du duché de Mantoue & du Crémonèfe, qui eft de l'état de Milan. Elle étoit autrefois fujette à la maifon de Gonzague, dont étoient les ducs de Mantoue. Elle vint enfuite par mariage à la maifon de Caraffe, & de là par même moyen à Ramire Nunes, feigneur de la maiton de Gusman en Espagne, qui la polléda avec fon territoire. Elle lui formoit un petit état qui ne contient que cette ville & quelques villages; fon fils Nicolas-Marie en jouit auffi; mais il mourut fans enfans: après fes deux freres décédés de même, les états & les biens de NicolasMarie pafferent à Dona-Marie de Gusman leur fœur paternelle, qui époufa Jean Claros de Gusman XI, duc de Medina Sidonia, de qui elle n'eut point d'enfans. Vers la fin du fiécle dernier, les rois d'Espagne fouverains du Milanez, après la mort du propriétaire de ce petit état, mirent garnifon dans cette place malgré toutes les inftances du prince de Bozzolo, de la mailon de Mantoue, qui prétendoit que cet état lui étoit dévolu par cette mort. L'empereur s'étant enfuite rendu maître du Milanez & du duché de Mantoue, s'eft peu embarrallé auquel de ces deux du chés elle appartenoit. Sabioneta eft à quinze milles de Parme, & à vingt-cinq de Crémone. * Mémoires communiqués.

Cette place a été cédée à dom Philippe, duc de Parme, par le traité d'Aix-la-Chapelle de l'an 1748.

SABIOTA, village d'Espagne, en Andaloufie, à trois lieues d'Ubeda, vers le nord. Quelques-uns y cherchent la Salaria Baftitanorum, que d'autres placent à Caçorla.* Baudrand, éd. 1705.

SABIRA, Záẞpa. Ville de la Lycaonie. Strabon, 1. 12, p. 537, dit qu'elle avoit été autrefois une des principales de la Cappadoce, mais que de fon tems ce n'étoit plus qu'un bourg, & qu'elle ne valoit guères mieux qu'un village.

SABIRI. Voyez SAPIRES.

SABIRIA, ancien nom d'une contrée de l'Inde, contigue à la Patalene, partie de Lindoscythie, felon Ptolomée, l. 7, c. I.

1. SABIS, Dom latin de la SAMBRE, riviere des Pays

Bas.

2. SABIS, riviere de la Carmanie. Pline, 1.6, c. 23, & Ptolomée, l. 6, c. 8, font mention de ce nom; mais le premier en fait une riviere, & le fecond en fait une ville ou un village. Car fa liste comprend villes & villages fans distinction.

SABISSÆ, montagne des Indes. Arrien, l. 8, y met la fource du Soam, riviere qui tombe dans l'Indus. SABLUM SABLATUM BULGIUM. Voyez BLATUM BULGIUM.

SABLE, en latin Saboloium, Sabloium, Saboletum & Sablolium, ville de France, dans le Bas Maine, fur la Sarte: Elle eft fort ancienne, dit Longuerue, Description de la France, part. 1, p. 98, car on voit dans la vie de faint Chadouin évêque du Mans, qui vivoit l'an 628, qu'elle fut donnée avec plufieurs autres à l'églife du Mans, par un feigneur nommé Alain. Mais dans la fuite elle revint au pouvoir des laïcs, & fes feigneurs étoient fort confidérables entre les chevaliers Manceaux, puisque ceux de Sablé font marqués les premiers, & même avant ceux de Laval dans l'ancienne hiftoire des comtes d'Anjou appellée Gefta confulum Andegavenfium. Cette terre fut vendue l'an 1593 à Urbain de Laval, feigneur de Bois Dauphin, maréchal de France, qui la nit ériger en marquifat. Après fa mort cette terre fut acquife par Abel Servien, fur-intendant des finances, qui la laiffa à fon fils, lequel a porté le titre de marquis de Sablé. Enfin cette terre a été de nouveau vendue au marquis Colbert Croiffi, miniftre d'état de Louis le Grand. Cette ville, dit Piganiol de la Force Description de la France, t. 5, p. 499, étoit autrefois fi confidérable par fes fortifications & par fon château, que Geofroy le Bel qui a été le plus puiffant des comtes d'Anjou, n'ofa l'attaquer avec toutes les forces, mais fe contenta de ravager le pays des environs, & fit bâtir Châdes environs, & fit bâtir Châteauneuf fur la même riviere, pour empêcher les courfes de la garnison de Sablé du côté d'Anjou. Cette feigneurie

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fut érigée en marquifat par lettres-patentes du roi Henri IV, données à Paris le 15 mars 1602, en faveur d'Urbain de Laval, feigneur de Bois Dauphin, maréchal de France. y a plufieurs hommages qui en relevent, la baronnie de SAINT-GERMAIN, les chatellenies de MALICORNES, GARLANDE, VIRÉ & environ cinquante fiefs. Outre la juftice ordinaire il y a un grenier à fel, hôtel-de-ville, & autres tribunaux de cette nature. La ville a deux paroiffes, Notre-Danie & faint Martin, deffervies par autant de curés & par plufieurs prêtres habitués. On compte à Sablé quatre cents cinquante-huit feux. Il y a auffi un couvent de filles de l'ordre de faint François. Sablé eft la patrie de Guillaume Ménage, avocat du roi à Angers, & pere du fameux Gilles Ménage; mais le fils étoit d'Angers. Gilles Ménage a écrit l'hiftoire de cette ville imprimée à Paris in-folio 1683.

I. SABLE. (L'ISLE DE) Voyez au mot ISLE, l'article L'ISLE DE SABLE.

2. SABLE. (LA MER DE) Voyez mer de ZARA. 1. SABLENCEAUX ou SAMBLANCEAUX, Ou, felon Corneille, SABLONCEAUX. De l'Ifle écrit SABLANCEAUX: abbaye de France, en Saintonge, à trois lieues & au couchant de Saintes, ordre de faint Auguftin. Elle eft aujourd'hui occupée par des chanoines réguliers, congrégation & réforme de chancelade, au nombre de dix ou douze qui jouiffent du tiers du revenu de l'abbaye, ce tiers ne va pas à plus de mille écus, & l'abbé n'a pas cinq mille livres toutes charges acquittées. * Piganiol, Désc. de la France,

t. 5, p. 14.

2. SABLANCEAUX, (le fort de) ou SAMBLANCEAUX, dans l'ifle de Ré. Voyez Ré.

SABLES (les) D'OLONNE, ville maritime de France, en Poitou, dans une élection à laquelle elle donne fon nom. Longuerue. Descr. de la France, I part. p. 154, dit qu'elle eft peuplée de gens qui s'occupent pour la plûpart à la navigation, & font bons hommes de mer. La commodité de la fituation y a attiré les habitans, qui font venus d'un lieu fitué au fond de la baye qui eft l'ancienne Olonne appellée l'ifle d'Olonne,parce qu'elle eft véritablement dans une petite ifle. Ce lieu en latin Olona avoit dans le douzième fiècle fon feigneur particulier, qu'on appelloit Hervé, & dont il eft fait mention dans une lettre de Geofroi de Vendome. Cette feigneurie vint enfuite à la maifon de Mauléon en Poitou, dont les biens vinrent au vicomte de Thouars. François de la Trimouille, vicomte de Thouars ayant eu de fa femme Anne de Laval plufieurs enfans, laiffa à fon fils George de la Trimouille les baronnies de Royan & d'Olonne; celui-ci eut pour fuccefleur fon fils Gilbert de la Trimouille, en faveur duquel Royan fut érigé en marquifat, & Olonne en comté. Le duc de Châtillon de la maifon de MontmorenciLuxembourg, époufa l'héritiere de cette branche cadette de la Trimouille. Corneille dit, qu'elle est située à huit lieues de Luçon, à une demie du bourg d'Olonne.

SABLESTAN. (LE) Oléarius écrit SABLUSTAN, &• d'Herbelot ZARLESTAN, province de Perfe, aux confins de l'Indouftan. Elle a au nord le Khorafan, à l'orient les montagnes de Balk & le Candahar. Au midi le Segeftan & au couchant le pays d'Heri. Sa partie feptentrionale eft le pays de Gohr ou de Gaur ; d'où font venus les Gaurides. Quelques-uns prétendent qu'elle fait partie de Send ou de Sind. Les principales villes du Sablestan, sont, felon d'Herbelot:

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Ce pays eft arrofé de beaucoup de fources, de fontaines, de rivieres & de lacs, & eft plein de montagnes. Il porte auffi le nom de Roftamdar, à caufe de Roftam fameux héros de la Perfe, qui en étoit natif, ou gouverneur propriétaire. Les montagnes dont ce pays eft rempli, ont été connues des anciens, fous le nom de Paropamifus & le pays répond pour la plus grande partie aux Paropanifades de Ptolomée, nommées Paropamifades par Quinte-Curce. Oléarius, Voyages, l. 4, p. 365, ajoute que le Paropamife eft une branche du mont Taurus, & que cette montagne cft toute couverte de bois. Le peuple, dit-il, eft encore aujourd'hui auffi groffier & barbare que du tems d'Alexandre. C'eft fur cette montagne que Goropius Becanus veut que l'arche de Noé fe foit arrêtée après le déluge, con

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per.

SABOR ou SOR, petite riviere de Portugal. Elle a fa fource en Espagne, au royaume de Galice, aux confins du royaume de Léon & du Portugal. Elle entre delà dans la province de Tra-os montes qu'elle traverfe du nord au fud, en avançant vers le fud-oueft. Elle pafle à Bragance, où elle reçoit deux autres ruiffeaux, & après avoir ferpenté quelques lieues vers le midi, elle fe charge de deux petites rivieres, qui lui viennent du royaume de Léon, & dont une passe à Algozo. Elle fe plie alors vers le couchant, aller au-devant d'un autre ruiffeau, avec lequel elle fe tourne vers le midi, en reçoit un autre qui vient de Mongadouro, enfuite le Crazedo, puis un autre à Aroida, & enfin elle fe perd dans le Duero au couchant de Torre de Montcorvo.

comme pour

SABORA, ancien nom de Canette. Voyez ce mot. SABORDÆ, peuple de l'Ethiopie, fous l'Egypte, felon Ptolomée, l. 4, c. 8.

jour, fortent avec trois ou quatre cents canots pour aller pêcher, & lorsqu'ils reviennent, ils donnent le cinquiéme poiffon au marchand qui commande au fort à une demi- lieue de Mourée eft le MONT DE FER, qui fépare le royaume de Sabou, de celui de Fantin. * Dapper, Afrique. Bosman, Voyage de Guinée, let

SABOU, petit royaume d'Afrique, dans la Guinée, fur la côte d'or. Il eft fitué entre le royaume d'Acanni au nord; celui de Fantin à l'orient, celui de Fétu au couchant, & la mer au midi. Il tire fon nom de SABOU, village affez grand & affez peuplé, fitué à deux ou trois lieues de la côte: celui du milieu s'appelle Mourée. On y trouve aifément de quoi faire des provifions, parce que les Négres de ce pays font allez laborieux, & aiment l'agriculture. Celui qui eft au couchant de Mourée s'appelle CONG : il eft à une demilieue du mont Danois, ainfi nommé, parce qu'il a été occupé par les Danois; les Anglois y ont maintenant un fort. Le village de Cong eft partagé en deux, & chaque partie eft bâtie fur un côteau. Les Hollandois y ont eu une fort belle maifon de pierre, fur laquelle étoit le pavillon de leur nation : elle eft ruinée. Le royaume de Sabou eft très-tertile en grains, en jammes, en patates & en autres fruits. On voit tous les jours des centaines de canots, qui chargent de ces denrées & de l'huile de Palme & qui vont du village de Mourée à Axim, & à Acra, pour les y débiter. Le fort Nassau a été bâti par les Hollandois, à demi-lieue de Cong, auprès de Mourée. C'éroit leur principal lieu, avant qu'ils eutfent pris Saint George de la Mine, qu'ils nomment Elmina. C'est même leur premier établiffement. Ils arriverent à Mourée, dans le tems que les habitans de Sabou étoient fort mécontens des Portugais, & furent d'autant mieux reçûs de ces peuples, qu'ils leur permirent de s'établir près de ce village, & ils y commencerent le fort Naffau. Il eft fi bien bâti, que s'ils n'avoient pas faint George de la Mine, cet autre fort mériteroit le nom de chef-lieu des Hollandois en Guinée. Le village de Mourée, qui en dépend, n'eft pas fi grand que celui que les Hollandois appellent Elmina, mais il eft plus peuplé : ce font presque tous des pêcheurs qui y demeurent, & qui dès le matin avant le

tre 4.

SABRACÆ, ancien peuple de l'Inde, felon Quinte-Curce, l. 9, c. 8. Ils étoient dans l'espace qui eft entre l'Indus & le Gange, mais affez près de l'Indus. Cet hiftorien dit: Le roi commanda à Cratere de mener l'armée par terre en côtoyant la riviere, où s'étant lui-même embarqué avec fa fuite ordinaire, il descendit par la frontiere des Malliens, & delà paffa vers les Sabraques, nation puiffante entre les Indiens, & qui fe gouverne felon fes loix en forme de république : ils avoient levé jusqu'à foixante mille hommes de pied, & fix mille chevaux, avec cinq cents charriots, & choifi trois braves chefs pour leur commander. Ce pays étoit rempli de villages. Quinte-Curce qui marque leur foumiffion à Alexandre, ne fait point mention de leurs villes. On lit dans Juftin, l. 12, c.9, hinc in Ambros & Sugambros navigat. Les critiques font perfuadés que c'eft la même expédition. Quelques-uns ont voulu changer ces noms en Mallos & Oxydracas ; & ont fait imaginer cette conjecture dans le texte. Il y a bien de l'apparence que les Sabrace de Quinte-Curce, font le même peuple que les Sydrace ou Syndraci, de Pline, l. 12, c. 6. Cet auteur parlant d'une forte de figue dit: plurima eft in Sydracis expeditionum Alexandri termino. Ailleurs ils nomment les Syndraci entre les Bactriens & les Dangalæ.

1. SABRAN, ville d'Afie, dans la Tartarie, dans le Capschac, à 98d de longitude, & à 47a de latitude, felon le traducteur françois de l'hiftoire de Timur-Bec, l. 3,

c. 3.

2. SABRAN. D'Herbelot dit : nom d'un lieu de la Chaldée, aflez proche de la ville de Cadeffiah, où les Carmathes défirent l'armée du khalife Moctafi.

SABRATA, SABRAATA COLONIA, ville maritime, & colonie romaine, en Afrique, dans la Tripolitaine. Prolomée, l. 4, c. 3, en fait mention. Antonin & la table de Peutinger la mettent dans ces deux itinéraires. C'est aujourd'hui la tour de Sabart. Elle étoit le fiége d'un évêque : la notice épiscopale d'Afrique fournit Leo Sabratenfis; & la conférence de Carthage, p. 271, nomme Nados episcopus plebis Sabratenfis. Dans le concile de Carthage, tenu fous faint Cyprien, il eft fait mention de Pompée, évêque de Sabrata. Victor d'Utique, l. 1, n. 7, nomme Laurentius Sabratenus. Le concile tenu en 393, aux grottes de Sufe, en Afrique, nommé en latin Cabarfußfenfe ou Cabar fuffit anum Concilium, fait mention de Donat de Sabrata, qui fut dépofé l'année fuivante au concile de Bagaïa, mais il étoit mort alors.

SABRIANA, SABRIANIS, felon différens exemplaires de Prolomée, l. 2, c. 3. Un manuscrit, cité par Ortelius, donne ce mot en trois fyllabes, & porte Sabrina. Ce nom eft le nom latin de la SAVERNE, riviere d'Angleterre. Voyez

ce mor.

SABSADIA, fiége épiscopal de Thrace, au voifinage d'Aphrodifiade, felon Ortelius, Thefaur. qui allégue les actes du concile d'Ephèfe.

SABTAN, château d'Afie, dans l'Arabie heureuse, dans l'Yemen, fur le chemin de Sanaa à Aden, felon d'Herbelot, Bibliot. orient.

SABUBURES. Voyez SABARBAYRS.

SABUGAL, petite ville de Portugal, dans la province de Beira. Elle eft fituée au bord de la riviere de Coa, au midi, & à cinq lieues de la Guarda, à pareille distance de Pena-Macor. Elle a un bon château. Elle fut érigée en comté par Philippe II, en faveur des marquis de Caftelbranco, qui en étoient feigneurs. Elle n'a que deux cents cinquante feux, féparés en deux paroiffes, & on y voit une tour à cinq pointes, que don Denys, roi de Portugal, fit élever. * Corn. Dict. Délices d'Espagne & du Portugal, p. 734. Desc. Sumar del reyno de Portagal.

SABUM, ancienne ville d'Italie, dans l'Etrurie, felon les fragmens de Caton.

SABURA. On lit dans la notice de l'Empire, fect. 21, fub dispofitione viri spectabilis ducis Palaftina..... Equites primi fælices Sagittarii indigena Palestina Sabura five Vetero

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