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caria. Cette cavalerie étoit donc en garnifon dans une place de la Palestine, nommée Sabura; mais qu'eft-ce que l'autre nom? Reland, Palaft. p. 975, a une conjecture, à laquelle j'ai bien de la dispofition. Il n'ofe pourtant la dire qu'avec toutes les réferves d'un doute modefte. Je n'ofe, ditil, me perfuader qu'il faille lire Sabura, five Diocefarea; de forte que Sabura & Diocéfarée feroient deux noms de l'ancienne Sepphoris.

SABURAS ou SO BURA, ville de l'Inde, en-deça du Gange, felon Prolomée, l. 7, c. I.

I. SABUS, ville d'Afie, dans l'Arménie. Antonin, iti-ner. met Sabus fur la route de Satala à Melitène, entre Teucila & Dascufa, à vingt-huit mille pas de la premiere, & à feize mille de la feconde. La notice de l'Empire porte fub ditione viri fpectabilis ducis Armenia equites Sagittarii

SABU.

2. SABUS, nom latin de la Save. Voyez Sais. SABUTE TERRA, contrée d'Alie, quelque part vers l'Indus. Cafaubon, in Strabon. l. 15, p. 71, croit que c'est le pays des Sambaftes dont parle Diodore de Si

cile.

1. SAÇA, ville d'Afrique, fur la côte de la mer Méditerranée. Elle a été autrefois nommée Tipafa, & étoit une colonie romaine. Voyez TIPASA. Marmol, Afrique, 4.5, c. 42, parle ainfi de Saça. On en voit, dit-il, les ruines entre Alger & Metafus. Elle eft fur le bord de la riviere Hued El Harrax ; & quelques-uns racontent qu'elle a été bâtie avant Alger, par les anciens Afri cains. Elle a été depuis détruite par le peuple de Mergne. Quelques auteurs difent qu'Alger a été bâtie de les

ruines.

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6.43,

SACE, ancien peuple Schyte. Diodore de Sicile, l. 2, dit, en parlant des Scythes, qu'on les diftingue par des noms particuliers; que quelques uns font appellés Saca, d'autres Maffagétes, d'autres Arimaspes. Strabon, 1. 11, p. 511,512 & 513, dit: Les Scythes qui commencent à la mer Caspienne s'appellent Daa, (Daha ) plus à l'orient font les Maffagétes & les Sace. Le même auteur nous apprend qu'ils avoient envahi la Bactriane, & le meilleur canton de l'Arménie, qu'ils avoient appellée Sacafena de leur nom, & qu'ils étoient avancés jusqu'à la Cappadoce, près de la mer Noire. Tandis qu'ils célébroient une fête pour le réjouir du butin qu'ils avoient fait, les Perfans les attaquerent & les taillerent en pièces. D'autres, dont Strabon rapporte auffi le fentiment, mettent cet événement fous Cyrus. Ils disent que ce roi, faifant la guerre au peuple Saca, fut mis en déroute, & s'enfuit avec fon armée jusqu'en un lieu où il avoit laiffé fes bagages; que là ayant trouvé des vivres en abondance, il avoit fait reprendre des forces à fes troupes. Comme l'ennemi le pourfuivoit, il laiffa en ce lieu quantité de vin, & de quoi faire bonne chere, & continua de s'enfuir. Les barbares trouvant des tentes remplies de tout ce qui flattoir leur goût, fe mirent à table, & s'en donnerent à cœur joie. Cyrus, qui n'étoit pas fort éloigné, tomba fur eux pendant qu'ils étoient défarmés, & ne fongeoient qu'à boire & à danfer: il remporta une victoire complette, en mémoire de laquelle fut intitulée la fête nommée Sacaa: les hommes & les femmes paffoient un jour & une nuit à boire & à fe divertir. Pline, l. 6, c. 17, dit: Au delà ( du Jaxarte) sont les peuples Scythes. Les Perfes les nomment Saca en général, du nom du peuple le plus voifin. Ifidore de Charax, de Manfion. Parthic. p. 8, appelle Sacaftene le pays du peuple Saca; mais il dérange les idées; quand il met ce pays entre la Drangiane & l'Aracholie, & qu'il ajoute que ce pays eft le même que Parætacène. Cellarius a eu raifon de dire que ce pays des Saces eft différent de celui dont les, autres géographes ont parlé. Voici au refte les villes qu'ils y remarquent :

Barda, Min, Palacenti,

Sigal, réfidence du roi, Alexandrie, Alexandropolis.

& fix villages. Ptolomée place ce peuple entre la Sogdiane & l'Imaus. Il eft, dit-il, borné au couchant par la Sogdiane, depuis le coude du Jaxarte jusqu'à fa fource, & de-là par une ligne qui va vers le midi le long d'une branche de l'Imaus, qui le borne au midi; il eft borné au nord par la Scythie, & à l'orient par l'Ascatancas, montagne qui eft une autre branche de l'Imaus. Selon lui les Saca étoient nomades, vivoient dans des hutes, qu'ils transportoient où ils vouloient: ils n'avoient point de villes, & fe logeoient dans les bois & dans les cavernes. Il les partage entre plufieurs peuples; près du Jaxarte étoient les Carates & les Comares; dans le pays des montagnes les Comédes; près de l'Ascatancas les Maffagétes; entre ceux-là les Grinéens Scythes, & les Toornes; & enfin plus au midi, près de l'Imaus, les Byltes. Le pere Hardouin dit que les Saca occupoient une partie du Zagathai, & ce que nous appellons le royaume de Samarcand. Arias Montanus croit que les Saca font nommés Seba dans l'Ecriture fainte.

2. SACÆ. Suidas met un peuple de ce nom dans la Thrace. Voyez SCYTHES.

SACAI,'une des cinq villes impériales du Japon, fituée dans la grande ifle Niphon, & dans la province d'Izumi, fur la côte orientale de la baye d'Ozaca, à trois lieues au fud de cette ville, & vis-à-vis la pointe feptentrionale de l'ifle Awafi, par les 35d 30' de latitude nord. La mer la baigne à l'occident, & tout le refte eft environné d'un large foffe. Cette ville s'eft long-tems gouvernée en république, & on prétend que le gouvernement y étoit aflez femblable à celui de Venife. On ajoute que la police y étoit admirable. Auffi tandis que presque tout l'empire étoit déchiré par des guerres civiles, Sacai jouiffoit d'une paix profonde, & Aleufilloit par le commerce, qui la rendoit une des plus opulentes villes du Japon. Mais vers le milieu du feiziéme fiécle elle s'eft réunie au domaine impérial. Ainfi c'est à tort que l'auteur des ambaffades des Hollandois au Japon, lui donne un palais où le roi fait fon féjour. En 1696 Sacai fut en partie ruinée par un tremblement de terre; mais elle fut bientôt rétablie. En 1615 l'empereur Fide Jory s'étant apperçu que fon concurrent y avoit des intelligences, la fit ruiner & brûler. La guerre finie, & le concurrent qui fut l'empereur Cubofama étant maître de l'empire, fit rétablic & fortifier Sacai.* Hiftoire du Japon, t. 2.

SACALA, lieu de l'Inde, au couchant, & à peu de distance des bouches du Acuve Indus, felon Arrien, in indicis.

SACALBINA, ville d'Afie, dans la grande Arménie, felon Ptolomée, l. 5, c. 13.

SACAMAZA. Voyez SACAZAMA.
SACANA. Voyez SENUS.

SACANATUM ou SCANATUM, lieu de Cappadoce, fur la route de Sebaste à Céfarée, à vingt-huit mille pas de la premiere de ces villes, felon Antonin. SACANE. Voyez SANACÉ.

SACANI, ancien peuple de la Sarmatie afiatique, felon Ptolomée, L., c. 9.

SACANIE. Quelques-uns appellent ainfi la partie de la Morée qui et entre le duché de Clarence, l'ifthme de Corinthe, & les golfes de Lepante, d'Engia, & de Napoli de Romanie. Corneille la diftingue de la Zaconie, en quoi il eft fort conforme à de Witt & à d'autres géographes, qui, voyant une grande reflemblance entre Zaconie & Laconie, ont crû nie & Laconie, ont crû que c'étoit le même pays. La Zaconie, Zacanie & Sacanie font un feul & même nom. On appelle ainfi la partie de la Morée la plus voifine de l'ifthme, & elle comprenoit autrefois les royaumes de Sicyone, Corinthe & d'Argol. Corinthe & Napoli de Romanie, en font les principaux lieux.

SACAPENE, contrée d'Afie, dans la grande Arménie, felon Ptolomée, l. 5, c. 13.

SACARAULI, ancien peuple Nomade, entre les Scythes. Strabon, l. 11, p. 511, le met au nombre de ceux qui

avoient ôté la Bactriane aux Grecs.

SACARBANTIA. Voyez SCARBANTIA.

SACASINA, contrée, aux confins de l'Arménie & de l'Albanie. Elle va jusqu'au fleuve Cyrus, felon Strabon, 1. 11, p. 528. Il nomme ce lieu, l. 2, p. 73, Sacaffina,

Zaxxoive; au 7.11, p. 50. Sacafena, Zaxaryvn, & dans un autre endroit, p. 528, qui eft celui dont il eft principalement ici queftion, Sacaffene, Zaxarov. C'eft apparemment le même pays qu'il dit ailleurs avoir été occupé par les peuples Saca, qui lui avoient donné leur nom, comme je l'ai remarqué au mot Saca. Pline a pris, de la Sacaffene de Strabon, l. 6, c. 9, le nom de Sacaffani, qu'il donne aux habitans. Il les place près du Cyrus. SACASSANI & SACASSENE.

Voyez l'article précédent.

SACATIA CIVITAS, ville de l'Arabie heureufe, au pays des Elizares, fur la mer Rouge, à la droite, après avoir paffé le détroit, en entrant. Elle étoit peu éloignée de Muza. C'étoit un port de mer.

SACAURACI, ancien peuple d'entre les Scythes. Lucien, in Macrobiis, dit que Sinarthoclès, roi des Parthes, étant ramené de fon exil par les Sacauraques, Scythes, à l'âge de quatre-vingt-dix ans, commença de régner, & régna encore fept ans. D'Ablancourt a éclipfé ce mot dans fa traduction de Lucien ; il fe contente de dire, avec fon infidélité ordinaire, Sinarthocle, roi des Parthes, étant de retour de Scythie (& en marche, ou ramené par les Scythes) commença à régner à l'âge de quatre-vingts ans, & en régna fept. Ce font les Sagarauca de Prolomée, l. 6, c. 14, dans la Scythie, en-deçà de l'Imaus, entre le Jaxarte & l'Oxus. Orofe parle aufli de ce peuple, & le nomme Sagarauca, felon un manuscrit qu'avoit Ortelius, qui avertit que les imprimés portent Arauca, mot eftropié.

SAĊAZAMA ou SACAMAZA, felon les divers exemplaires de Ptolomée, l. 4, c. 3, ancien village de l'Afrique propre. On croit que c'eft aujourd'hui Zedic, bourg du royaume de Tripoli.

SACCA, felon le pere Coronelli, la Xacca felon Simler, & fuivant de l'Ifle Sciacca. C'eft une petite ville de Sicile dans la vallée de Mazare où on peut comter huit mille ames. Il y a neuf maisons religieufes d'hommes, & cinq de filles. Cette ville eft ancienne, elle a été colonie romaine. On l'appelloit Ad aquas Labodas, Therma ou Aqua Selinun

tia.

SACCEA, contrée de l'Arabie petrée, felon Ptolomée 1. 5, c. 15. Elle étoit à l'orient de la Batanée, & voiline de la Trachonitide.

SACCANABA. Voyez SAZ ARANA. SACCASENA, lieu de l'Afie mineure, fur la route d'Ancyre à Céfarée, entre Nylle & cette derniere ville, à foixante mille pas de Nyffe, & à vingt-cinq mille pas de Céfarée, felon Antonin.

SACCHENI, peuple d'Arabie, felon Etienne le géographe.

SACCI. Voyez SACE.

SACCO, riviere d'Italie, dans la campagne de Rome. Elle coule au nord de Segni, en ferpentant vers le couchant où elle va joindre le Garillan, fur les confins de la terre de Labour. Magin. Carte de la campagne de Rome.

SACER, adjectif latin, pour le genre masculin ; il veut dire SACRÉ, & fait au féminin SACRA, au neutre SACRUM. Voyez ci-après SACRA & SACRUM dans leur ordre alphabétique. Les Grecs l'exprimoient en leur langue par Hieros, Hiera, Hieron. Voyez les articles HIERA & HIEfoit de ce mot feul, foit qu'il fe trouve lié avec un autre, comme Hiera-Come, Hiera Germa, &c. Ces mots foit latins, foit grecs, ne veulent dire grecs, ne veulent dire que Sacré, mais ils deviennent noms propres, & particuliers à un lieu lorsqu'ils font attachés à quelqu'autre mot qui les détermine a ce lieu. En voici quelques exemples.

RON,

SACER AGER, ou la Campagne Sacrée, lieu de l'Afie mineure, au voifinage des Clazoménes, dans l'Ionie, felon Tite-Live, l. 38, c. 39, cité par Ortelius. Mais l'hiftorien la fait rendre aux Miléfiens à qui elle appar

tenoit.

1. SACER CAMPUS, ou le Champ Sacré, lieu entre le Frioul & la Pannonie, felon Paul le diacre, Dans fon histoire des Lombards, 1. 4, c. 38.

2. SACER CAMPUS, lieu dans une ifle du Nil, auprès des montagnes d'Ethiopie & d'Egypte, en un endroit nom. mé Philes, felon Diodore de Sicile, l. 1, c. 22. Quelquesuns y mettoient la fépulture d'Ifis, que d'autres plaçoient auprès de Memphis. Il y avoit au moins dans cette ifle le tombeau d'Ofiris, qui avoit pû donner le nom de facré à ce champ.

SACER COLLIS, ou laColline Sacrée, colline d'Italie au bord du Teverone, felon Feftus. Elle étoit, felon TiteLive, l. 2, c. 32, à trois milles de Rome, à l'autre bord du Teverone. Il l'appelle Sacer Mons, & il penche plus pour ceux qui croyent que le peuple romain s'y retira, lorsqu'il fe brouilla avec les magiftrats, que pour ceux qui difent que ce fut fur l'Aventin. Valere Maxime, l. 8, c. 9, nomme auffi la Colline Sacrée, en parlant de cette fédition du peuple. Il dit: Regibus exactis, plebs diffidens à patribus juxtà ripam Anienis in Colle qui Sacer appellatur armata confedit. Ciceron fe fert du mot Mons. Videmus item paucis annis poft reges exactos, dit-il, dans fon livre intitulé Brutus, c. 14, cùm plebs prope ripam Anienis, ad tertium milliarium confediffet, eumque montem qui Sacer appellatus eft occupaviffet, &c.

SACER FLUVIUS. Voyez HIERUS.

1. SACER FONS, ou la Fontaine Sacrée, fontaine de l'Epire, felon Solin, c. 7, éd. Salmafian. & c. 13, édition Delrio. Il y a, dit-il, en Epire une fontaine facrée, plus froide qu'aucune autre eau, & qui produit deux effets trèsoppofés; car fi on y plonge un flambeau allumé, elle l'éteint; fi de loin & fans aucun feu on lui présente un flambeau éteint, elle l'allume. Priscien a inféré ce prodige dans fa periégese en vers latins, v. 390 & seq.

Hac regio Fontem miranda concipit unda,
Quem merito veteres dixerunt nomine Sacrum;
Nam gelidus fuperat cunctarum frigus aquarum
Accenfasque faces fi quis prope duxerit undam,
Extinguit flammas, recipit fed rurfus easdem,
Admoveat dextra cum extinctam lampada fonti.

On voit bien qu'il copie ici Solin, car ce fait n'eft pas dans la periégefe de Denys, qu'il fuit d'ailleurs pour fon guide.

dit

2. SACER FONS, fontaine d'Egypte, felon Solin. Il ,C. 22, Salmaf. ou c. 25, Delrio, que le bœuf confacré au dieu Apis, ne devoit vivre qu'un certain tems, & que quand ce tems-là étoit fini, on le faifoit mourir, en le plongeant au fond de la fontaine facrée. Marcellin, I. 22, nomme de même cette fontaine en parlant d'Apis, qui cùm poft vivendi fpatium præftitutum, Sacro Fonte immerfus è vita abierit. Pline, 1. 8. c. 45, appelle cette fontaine la Fontaine des Prêtres, en parlant du bœuf d'Apis: Non eft fas eum certos vita excedere annos, merfumque in facerdotum fonte enecant. Saumaife, in Solin. p. 439, voyant bien qu'une fontaine, dans le fens ordinaire de ce mot, n'est pas un endroit à plonger un bœuf, croit que c'eft le même lieu dont Pline parle, quand il dit qu'à Memphis il y avoit dans le Nil un lieu nommé PHIALA, à caufe de fa figure, & où tous les ans on plongeoit une coupe d'or, le jour confacré à la naiffance d'Apis. Ce qu'il ajoute des fources du Nil, eft un hors d'oeuvre plus favant qu'utile.

SACER LACUS, ou le Lac Sacré. C'eft le même que celui de Cutilie. Voyez CUTILIA.

à

1. SACER LUCUS, ou le Bois Sacré, bois d'Italie, l'embouchure du Gariglan, près de Minturnes, felon Strabon, 1.5, p. 234. Scipion Mazella croit que ce lieu s'appelle aujourd'hui HAMI.

2. SACER LUCUS, Bois Sacré, dans le Peloponnèse, dans l'Argie, entre le mont Pontinus, la riviere de même nom, la mer & la riviere d'Amymone, felon Paufanias 1.2, chap. 36.

1.2. SACER MONS, ou le Mont Sacré. Voyez HIERON OROS 1. & 2.

3.SACER MONS. Voyez SACER COLLIS.

4. SACER MONS, montagne de Thrace, entre la ville de Byzance & la Querfonnèse de Thrace, felon Xenophon dans la retraite des Dix mille, l. 7.

5. SACER MONS, montagne d'Italie : c'eft fur cette montagne que Cæfene eft bâtie, comme on lit dans une ancienne inscription trouvée en cet endroit. * Ortel. Thefaur.

6. SACER MONS, montagne à l'extrémité de la Galice. Justin, 1 44, c. 3, dit qu'il n'étoit pas permis d'y employer le fer, c'est-à-dire, d'y fouir pour trouver l'or dont cette montagne étoit remplie ; mais que fi le tonnerre ouvroit la terre, ce qui arrivoit affez fouvent en ce lieu, il étoit permis de ramaffer l'or qui étoit découvert, & de l'emporter comme un préfent de Dieu. Les anciens nomment

Pico les montagnes hautes & ifolées, & ils appellent encore à préfent celle-ci PICO SACRO. Elle eft entre Orenfe & Compostelle.

1. SACER PORTUS. Voyez BARBEAU.

2. SACER PORTUS, ou le Port Sacré, port de la Sarmatie Afiatique, fur le Pont Euxin, à cent quatre-vingts ftades du port de Pagræ, & à trois cents de Sindique, felon Arrien, dans fon périple du Pont Euxin, p. 18, éd. Oxon. SACER SINUS, ou le Golfe Sacré, golfe de l'Arabic heureufe, fur le golfe Perfique, felon Ptolomée, qui le met au pays du peuple ABUCAI. SACER. Voyez Sassari.

SACESINA. Voyez SACASINA.

SACHACHA ou SECACHA, ancienne ville de la Pales tine, dans la tribu de Juda, felon le livre de Jofué, c. 15, v. 61. D. Calmet, Dict. de la bible, dit qu'elle étoit dans la partie méridionale de cette tribu & dans la folitude.

SACHALITÆ, ancien peuple de l'Arabie heureuse, fur la côte de l'Océan, dans un golfe, qui dans l'état préfent de l'Arabie, n'eft plus reconnoiffable; mais on peut dire, fur une combinaison d'indices, que Ptolomée, 1.6, c.7, concevoit ce golfe entre le cap Fartaque & le cap de Razalgate. Les Sachalites occupoient, felon lui, toute la côte de ce golfe, in quo, difent les traducteurs latins de cet auteur, Colymbefis Pinici, fuper utribus navigant. Hudfon, qui a inféré dans le troifiéme volume de fa collection des petits géographes grecs, l'Arabie de Ptolomée, in Solin, p. 114, ne traduit pas autrement ce paffage. Saumaife a très-bien remarqué que le nivo des Grecs ne doit point être traduit en latin Pinicum, mot qui n'a point de rapport avec la perle dont il eft ici queftion. Le Pinicon des Grecs fignifie la perle même, dans l'état où elle fe trouve dans l'animal qui la produit. C'eft ce que Saumaife appelle Margaritum. Le mot Colymbefis eft un fubftantif dérivé du verbe Colymbao, Konßaw, qui veut dire nager & plonger. Or la pêche des perles Colymbefis Pinici, le fait par des plongeurs qui vont ramaffer au fond de la mer cette forte d'huitre où elle fe trouve. Ainfi pour traduire Ptolomée, d'une maniere intelligible, il falloit dire: in quo eft Margaritarum piscatio, incola fuper utribus transnavigant: en effet, Ptolomée, parlant du peuple Sachalita, dit qu'ils demeuroient dans le golfe Sachalite, & avant que de nommer les lieux de la côte, il ajoute, à l'occafion de ce golfe, que l'on y pêchoit des perles, & que les habitans le traverfoient fur des outres. Il paffe delà aux lieux remarquables du pays occupé par les Sachalita.

Cumacatum ou Cumetacum, village..
Aufara, ville.

Ayyn, Ange, village.

Aftoa, village.

Neogiala ou Neogilla, port de mer.

que

mer Erithrée, attribué à Arrien, dit, p. 16, ed. Oxon. Poft canam magno fpatio terra retrocedente, alius profundiffimus Sinus fequitur longo tractu extenfus qui Sachalites nuncupatur. Cet auteur ajoute que le pays porte de l'encens : qu'il eft plein de montagnes d'un accès difficile : que l'air y eft fombre & épais, & que l'encens y vient des arbres: ces arbres qui le produifent ne font ni fort grands ni fort hauts; qu'ils produifert l'encens congelé dans leur écorce de même qu'en Egypte quelques arbres donnent la gomme comme des larmes. Ces lieux, pourfuit-il, font très-malfains, jusques-là même que la contagion gagne ceux qui ne font que pafler. Il dit que la mifere contribuoit autant à cette mort prompte que le mauvais air. Il remarque enfin, que cet encens fe portoit au cap Siagros, où étoit une fortereffe, un port & un magalin.

Cet auteur, au refte, employe auflite * Kodußris dans ce même Périple dans le même fens que Ptolomée : en parlant d'un pays nommé Paralia, il dit, p. 33, qu'il y avoit une pêche de perles fous le roi Pandion vi Kohúubois isu vão Toy Bacinia Пavelova Пvis. Ces deux mots Koos & Пvix n'ont point été connus des lexicographes ordinaires, comme Scapula, Schrevelius, & autres que j'ai confultés en vain.

SACHATEI. Chalcondyle, dans fon hiftoire Byzantine, nomme ainfi les Tartares du Zacathai. Voyez ce

mot.

SACHLA, ville de l'Arabie heureuse, felon Ptolomée, 1.6, c. 7.

SACIDE, femmes guerrieres, qui combattoient également comme les hommes, en feignant de fuir, dit Örtelius, qui cite Ctefias & Clement Alexandrin. Ce même paffage de Crefias eft employé par Démétrius de Phalere, dans fon traité de perspicuitate. On y voit clairement que par les Sacides, Ctefias n'entend autre chofe que les filles & les femmes de Sace, peuple fcythe. Voici le paffage : Un certain Méde, nommé Striaglius, ayant renverfé de cheval une Sacide, (car chez les Saques, les femmes combattent comme des Amazones, ) & la voyant belle & à la fleur de la jeuneffe, il la renvoya fans lui faire aucun mal; mais après la paix, ne pouvant réfifter à l'amour qu'il avoit pour elle, ni en obtenir la poffeffion, il prit le parti de mourir de faim. Il lui écrivit auparavant une lettre en ces termes : Je vous ai fauvée, je vous ai donné la vie, & vous êtes caufe de ma mort. On voit que Démétrius n'a point diftingué les Sacides du peuple Saca, qu'autant que les Allemandes different des Allemands. SACIDAVA. Voyez SUCIDAVA.

SACILE, petite ville de l'état de Venife, dans la marche de Trevifane, à l'orient, à dix milles de Ceneda, & à vingt-trois de Trevife. Corneille dit: Elle eft riche & fort peuplée. On l'appelle le jardin de la république de Venife. Quelques-uns la nomment la feconde Parme, à caufe des

L'embouchure de l'Hormanus, riviere, aujourd'hui le hommes doctes qui en font fortis. Quelques auteurs croyent

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Ce détail fait voir que Ptolomée, l. 1, c. 17, ne borne pas les Sachalites au golfe de ce même nom, & qu'il les étend encore le long de la côte jusques dans le golfe Perfique. Ainfi leur pays répondoit au royaume de Carefen, au pays de Mahré, au royaume de Mascate, & à une partie du pays d'Oman. Il appelle ce pays Sachalites Regio.

La profondeur que Ptolomée donne au golfe Sachalite, & qui fe tire des pofitions de chaque lieu dont il le borde, ne paroît plus aujourd'hui, à moins qu'on ne veuille dire que c'eft celui du Taphar, qui eft fort étroit, & par conféquent répond mal à l'idée des anciens qui le prenoient depuis le cap Siagros jusqu'au cap Corodamum, c'eft-à-dire, depuis le Fartaque jusqu'au Razalgate. Le Périple de la

que c'eft à Sacilé qu'étoit le fiége épiscopal que d'autres mettent à Sacileto.

SACILETO, bourg du Frioul, dans l'état de Venife, entre Palma Nova, Gradisca & Aquilée. Ce lieu étoit autrefois un fiége épiscopal; & Sigonius, de Regno Ital. dit que l'évêque de ce fiége Saccilanus étoit fuffragant d'Aquilée, d'autres mettent ce fiége à Sacile. Voyez l'article pré

cédent.

SACILI, MARTIALIUM, felon Pline, l. 3, c. 1, ou SACILIS, felon Ptolomée, l. 2, c. 4, ville ancienne d'Es pagne, dans la Bétique, au pays des Turdules, dans les terres. On croit que c'eft préfentement ALCORRUCEN.

SACISUS, fort de Thrace, dans la province de Redope, & l'un de ceux que Juftinien fit bâtir ou relever, felon Procope, 1. 4, c. 11. Quelques éditions portent Sab cffus.

SACOLA, village de l'Ethiopie, fous l'Egypte, felon Ptolomée, l. 4, c.7.

SACOLCHA, ville d'Ethiopie, dans l'ifle de Meroé, felon le même, l. 4, c. 8.

SACOMOTO, petite ville du Japon, dans l'ifle Niphon, à quatre lieues de Meaco. En 1571 Nobunanga qui avoit entrepris d'exterminer les bonzes, lesquels habi❤ toient en grand nombre fur une montagne voisine de Sa comoto, brûla cette ville, d'où ces faux prêtres pouvoient tirer du fecours : mais elle fut rétablie dans la fuite. * Hift. du Japon, t. 3.

SACONI ou SACANI, peuple de la Sarmatie, en Afie; felon le même, l. 5, c. 9.

SACONNA ou SACOENA, lieu de Capadoce, fur la route de Tavia à Céfarée, entre Soanda & Ochra, à trentedeux mille pas de la premiere, & à seize de la seconde, felon Antonin, Itiner.

SACORA, ville d'Afie, dans la Galatie, felon Prolomée, l. 5, c. 4, cité par Ortelius; mais le grec porte Zupa, & la verfion latine Secora; & c'est comme il faut lire ce

mor.

SACORSA, ville d'Afie, dans la Galatie. SACOTTAY, ville d'Afie, au royaume de Siam, dans la province de Porcelouc, fur une branche occidentale du Menam, vers les montagnes qui féparent le Siam & le Pégu. De l'Ifle, Atlas.

SACRA, feminin de l'adjectif latin Sacer. Voyez ce mot: c'eft le même que l'Hiera des Grecs.

SACRA INSULA. Voyez INSULA.

SACRA FICUS ou le Figuier Sacré, fauxbourg d'Athènes, par où l'on alloit à Eleufine, felon Philoftrate, dans la vie d'Apollonius Sophifte Athénien.

SACRA MOENIA, abbaye d'hommes, ordre de cîteaux, en Espagne, dans la vieille Caftille, au diocèfe de Valladolid.

SACRA SAXA, au pluriel, ou les Pierres Sacrées, lieu d'Italie, dans la Mellapie, felon Antonius Liberalis, cité par Ortelius.

SACRA SOLIS, promontoire de l'Arabie heureuse, dans le golfe Perfique, dans le pays des Narites, felon Prolomée, l. 6, c. 7.

1. SACRA VIA ou le Chemin Sacré, chemin de Gréce, dans l'Attique, par où l'on alloit d'Athènes à Eleufine, felon Athénée, l. 13.

2. SACRA VIÁ, autre chemin de Péloponnefe, par où l'on alloit d'Elide à Olympie, felon le même, l. 5. 3. SACRA VIA ou la Rue Sacrée, l'une des rues de Rome: elle eft nommée dans ce vers d'Horace, l. 1, Sat. 9,

V. I.

Ibam forte Via Sacra, ficut meus eft mos. SACRANA, ville d'Espagne, dans le département de Séville, felon Ortelius qui cite Pline, l. 3, c. 4. Les éditions varient. Quelques-uns ont Sacruna, d'autres Sucrana que le pere Hardouin préfere.

SACRANI, ancien peuple d'Italie. Virgile, Eneid. l. 7, 7. 796, dit:

Et Sacrane acies & picti fcuta Labici.

Sur quoi Feftus fait cette remarque : On dit qu'un certain Corybante vint en Italie, & occupa le canton qui eft au voifinage de Rome, & que les peuples qui tirent de lui leur origine, ont été appellés Sacrani; car les Corybantes étoient confacrés à Cybéle, mere des Dieux. D'autres (c'est toujours Servius qui parle) croyent que Sacrane acies étoient des troupes des Ardéates, qui autrefois étant affligés de la pefte, vouerent un printems facré, d'où ils furent appellés Sacrani. Le printems facré étoit une espéce de facrifice, en ufage parmi les Italiens, qui, dans les extrêmes dangers, promettoient d'immoler tous les animaux qui naîtroient durant le printems. Telle eft la remarque de Servius fur ce vers de Virgile. Le fecond fentiment rentre aflez dans celui de Feftus, qui dit : On a appellé Sacrani ceux qui venus de Rieti, chafferent des fept montagnes les Liguriens & les Sicules; car ils étoient nés durant un printems facré. Le premier fentiment rapporté par Servius, touchant le Corybante, ne convient pas mal avec le culte de Cybéle, établi à Rieti, felon Silius Italicus, 1.8,

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SACRIFICIOS, (ISLA de Los) ifle de la nouvelle Espagne, dans le golfe du Méxique, auprès de la VeraCruz. Grijalva qui alla découvrir ce pays-là, trouva cette ifle bien peuplée. Il y avoit plufieurs édifices allez beaux, & entre autres un temple d'une ftructure affez finguliere. Il étoit ouvert de toutes parts, & il y avoit au milieu un degré tout découvert, par où l'on montoit à une espéce d'autel, fur lequel on voyoit des ftatues d'une figure horrible. Grijalva eut la curiofité de le vifiter de plus près, & il y trouva cinq ou fix cadavres, qu'il jugea avoir été facrifiés la nuit précédente, ce qui lui fit donner à l'Ifle le nom de l'ISLE DES SACRIFICES. On l'appelle aujourd'hui communément la Caye du Sacrifice.* Hift: de Saint-Domingue, l. 5, t. 2, p. 199.

1. SACRIPORTUS, lieu d'Italie, aux environs de Prénefte. Ce fut où Sylla défit l'armée de Marius, felon Paterculus, l. 2, c. 26, & Florus, l. 3, c. 21.

2. SACRIPORTUS, lieu maritime d'Italie, fur la côte de la mer lonienne, à environ quinze milles de Tarente, felon Tite-Live, l. 29, c. 39.

SACRO, Sacer, Hierus, riviere de l'ifle de Sardaigne, dans fa partie occidentale, où elle a fon embouchure un peu au midi d'Oriftogno, où elle forme un étang.

SACRONE, ville de la Sufiane, felon Prolomée, l. 6, c. 3. Elle étoit dans les terres.

SACRUM, neutre de l'adjectif latin Sacer, qui veut dire Sacré; c'est l'HIERON des Grecs.

SACRUM NEMUS, Bois Sacré, dont parle Tacite au livre IV de fes hiftoires, à l'occafion de Civilis qui y appella les Bataves. Marlien, & après lui Althemer, s'imaginent que c'est aujourd'hui le bois de la Haye, comme s'il n'y avoit pas eu alors d'autres bois qui ne fubfiftent plus; & comme s'il y avoit eu des preuves bien certaines que ce bois étoit du bois facré. La vérité du fait eft que ce bois n'étoit point au pays des Bataves, mais au pays des Caninefates.

SACRUM OSTIUM. Voyez HIERON STOMA.

1. SACRUM PROMONTORIUM, ou le Promontoire Sacré, cap de Lufitanie, felon Ptolomée. C'est aujourd'hui le cap Saint-Vincent, en Portugal. Pytheas de Marseille l'a nommé Calbium Promontorium. Strabon, I. 3, fub init. dit que c'eft le lieu le plus occidental, non-feulement de l'Europe, mais encore de toute la terre habitable. Il se trompe; le cap de la Roque, près Lisbonne, est encore plus occidental, & celui de Finifterre eft le plus occidental de tous les caps du continent de l'Europe. Il n'y a qu'à voir une carte; cela faute aux yeux. Columelle, 7. 6, 6. 27, le nomme Sacer Mons, montagne facrée.

2. SACRUM PROMONTORIUM, promontoire d'Irlande, dans la partie méridionale de la côte orientale felon Ptolomée, l. 2, c. 2. Ce cap eft aujourd'hui nommé Carne fur les cartes.

3. SACRUM PROMONTORIUM, promontoire de l'ifle de Corfe, au nord de la côte orientale. C'est aujourd'hui CABO CORSO.

4. SACRUM PROMONTORIUM, promontoire de la Sarmatie, en Europe. C'est, felon Ptolomée, l. 3, c. 5, la pointe orientale de la langue de terre que les anciens appelloient Achilleos Dromos, la courfe d' Achille.

5. SACRUM PROMONTORIUM, promontoire de l'Afie mineure, dans la Lycie, entre l'embouchure du fleuve Limyros & la ville d'Olympe, felon Ptolomée, 1. 5, c. 3. Sophien l'appelle Cabo. Chelidoni: d'où les interprétes de Ptolomée ont pris leur Caput Chelidonia.

6. SACRUM PROMONTORIUM. Zofime, l. 2 > nomme ainfi un promontoire à l'entrée du pont Euxin, à deux cents ftades de Chalcédoine, c'est-à-dire, à vingtcinq milles anciens, qui font cinq lieues de quatre mille pas géométriques ; d'autres le nomment HIERON OROS. Voyez HIERON.

SACUS, village de la Pierie de Lacédémone, à cause d'une forte d'armes que les habitans avoient inventée. Ce font les paroles d'Etienne le géographe, qui ne font guères intelligibles.

SADA, ville de l'Inde, au-delà du Gange, selon Prolomée, l. 7, c. 2. Il la met près de l'embouchure d'une riviere de même nom à la terminaifon près. Voyez SADUS.

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SADACORA, ville de la petite Arménie, felon Strabon, l. 14, 6.663, cité par Örtelius. Strabon la met fur la

la route de Garfaura, petite ville de Cappadoce, fut la frontiere, à Mazaca, qui en étoit la principale ville. SADAGENA. Voyez SALAGENA.

SADALIS, ville d'Egypte, felon Etienne le géographe on lit Edary fur une médaille de Galba, rapportée par Goltzius.

SADAMA, lieu de Thrace, felon Antonin. Il le met entre Debelcon, mot qui, en cet endroit, tient mal-à-propos la place de Develtum & Tarpodisum, à dix-huit mille pas de l'une & de l'autre. Ortelius en fait une ville. C'étoit alfez d'en faire une mansion, un gîte.

SADANUS, ifle de la côte d'Ethiopie, felon Pline, 1. 6, c. 29. L'édition du P. Hardouin, porte ADANU; on peut voir dans fon livre même, le niotif de fa cortection.

SADARUS, riviere d'Afie, dans l'Arie, felon Pline, 1. 6, c. 23. C'est une des trois rivieres navigables qui fe jettent dans le Cophes.

SADAVAA, bourgade d'Espagne, en Aragon, aux confins de la Navarre, fur la riviere de Riguel, qui tombe dans l'Ebre. Elle a titre de ville, a des murailles & une citadelle. Il n'y a que deux cents feux, en une feule paroiffe. Elle a droit d'envoyer des députés aux Cortès. Elle n'eft pas ancienne, & à la fin du quatorziéme fiécle, il en eft parlé comme d'une ville habitée depuis peu de tems. Elle eft dans une plaine fertile en bled, en vin & en gibier. * Poblacion général de Espana, p. 139, fol. verfo. Baudrand & Corneille écrivent Sadata, & difent qu'on la prend pour l'Atiliana des anciens Vascons.

SADBURY, bourg d'Angleterre, dans la province de Glocefter. On y tient marché public. * Etat préfent de la grande Bretagne, t. 1.

SADEC, lieu d'Afie, quelque part vers la Perfe proprement dite. Il en eft parlé dans la vie de S. Sadath, évêque, citée par Ortelius.

SADINATĖS. Voyez TADINATES.

SADO, ifle & province du Japon, fituée dans un golfe formé par le cap Noto & celui de Sangaar, entre les 38 & les 39d de latitude nord, dans la mer de Corée. Le golfe porte aufli le nom de Sado. Cette ifle a été long tems célébre par les mines d'or; on y en trouve encore beaucoup en poudre. Hift. du Japon par le P. Charlevoix.

SADRACE, ville ou château d'Afrique ; c'étoit la demeure royale de Darius, fils d'Hyftaspes, felon Strabon, 1. 16, p. 738.

SADRAST ou SADRASTPATAN, ville des Indes, endeça du Gange, fur la côte de Coromandel, au midi de Saint-Thomé, à l'embouchure de la riviere de Palaru.Cette ville eft à l'empereur. Long. 100d 30', lat. 12d 40'. * Lettres éd. rec. 15.

SADUCA. Voyez SALDUBA.

SADUS, riviere de l'Inde, au delà du Gange, felon Ptolomée, l. 7, c. 2, qui la met dans la terre d'argent. Il lui donne à fon embouchure une ville nommée SADA; mais les mémoires fur cette partie du monde, font fi imparfaits, qu'on ne peut guères y faire de fond pour

les détails.

SÆDENA, Žaidny, montagne de Cumes. Il y avoit auffi un canton de même nom, apparemment au voifinage de cette montagne, felon Etienne le géographe.

SAEFTINGEN, (prononcez SAFTINGU) village & territoire de la Flandre hollandoife, an bord de l'Escaut. C'est un grand polder ou marais delféché. Il est borné au nord par l'Escaut, à l'orient par les territoires de Docle & de Kettenelle, au midi par le bailliage de Hulft, & à l'occident par le canal de Kieldrecht. Il a environ deux lieues de longueur du nord au fud, & une de largeur d'orient en occident. Ce territoire eft fort bas, entrecoupé de quelques canaux, & garanti des inondations par des digues, dont l'entretien coute extrêmement. Saeftingen, fitué à l'embouchure d'un petit bras de l'Escaut, eft le feul village qu'il y ait, & même il eft peu confidérable. Il y a auffi le fort de Lies (prononcés Lis) affis fur l'Escaut. * Janiçon, Etat des Prov. Unies, t. 2, p. 395.

On ne peut rien voir de plus abfurde que l'article de ce lieu, dans l'édition françoife de Baudrand. Le voici fans altération ni correction. Saesftingen, Saeftingen, Saftinga Arx, c'est un cap de la Flandre hollandoife, fur l'embouchure occidentale de l'Escaut, au nord de la ville de Hulft. Premierement, il prend pour Saeftingen le fort de Lies,

fecondement il en fait un Cap, troifiémement il met deux orthographes de ce nom; & omet la vraie qui conftitue néanmoins le vrai nom.

SÆLINI, ancien peuple de l'Espagne tarragonoise, felon Prolomée. Il lui donne pour ville unique Nardinium. Ses interprétes infinuent que ce pourroient bien être les Saleni de Pomponius Mela.

SENA. Voyez SENA.

SÆNOS ou SENOS, riviere des Synes, felon Ptolomée, 1.9, c. 3.

SÆPINUM, ancienne ville d'Italie, au pays des Sam nites, près de l'Apennin, à la fource du Tamarus. Prolo mée, I. 3, c. 1, le nomine arxivo. Tite-Live, l. 10, c. 44, parle du fiége de cette place par Papirius. La table de Peutinger fait mention de ce lieu, & le nomme Se pinum, à douze milles de Sirpium. Frontin, de col. p. 88, dit Sapinum, colonie formée fous Neron & Claudius. Pline, l. 3, c. 12, met le peuple Sapinates, entre les Samni tes ; & une inscription, dans le recueil de Gruter, fait men tion d'eux, Municipes Sapinates. C'est aujourd'hui Supino, au comté de Molilfe, dans le royaume de Naples. SÆPONA, ville ancienne d'Espagne, dans la Bætique, felon Pline, 1. l. 3, c. 1.

SÆPRUS, riviere de l'ifle de Sardaigne, felon Prolo mée, l. 3, c. 3, qui en met l'embouchure fur la côtẻ orientale. Elle conferve fon nom. C'eft encore à préfent le SEPRO, felon le P. Coronelli. Ifolar.

SÆTABICULA, ville ancienne de l'Espagne tarraconnoife, dans les terres, au pays du peuple Contestani ; selor Ptolomée, l. 2, c. 6.

1. SÆTABIS, riviere de l'Espagne tarraconnoife, au pays du peuple Conteftani, felon Ptolomée, qui en met l'embouchure entre Alone & Illicitanus Portus. Il paroît que c'eft aujourd'hui rio d'ALCOY.

2. SÆTABIS ou SETABIS, ville de l'Espagne tarraconnoife, au pays du peuple Contestani, dans les terres. Elle étoit fur une hauteur, comme il paroît que ces vers de Silius Italicus, l. 3, v. 873.

Celfa mittebat Satabis Arce.
Satabis & telas Arabum (previffe Superba,
Et Pelufiaco filium componere lino.

Ces vers font voir ce qu'on a dit, que Sætabis étoit au haut d'une colline, & de plus qu'il s'y faifoit des toiles qui furpaffoient en fineffe & en beauté celles d'Arabie, & que le fil qu'on y employoit valloit bien celui de Pelufe, en Egypte. On y travailloit auffi à des étoffes de laine: & Catulle, Epigr. 25, parle des mouchoirs de ce lieu-là, qu'il nomme Sudaria Setaba. Pline donne le troifiéme rang au lin de Setabis, entre les meilleurs & les plus eftimés dans toute l'Europe. On prétend que c'eft préfente ment Xativa. Voyez ce mot.

SÆTIANI. Peuple de la Scythie, en-deça de l'Imaus, felon Ptolomée, 1. 6, c. 14.

SÆTTE, (le cap de) au royaume de Naples, fur la côte méridionale de la Calabte ultérieure, à une des extrémités du mont Apennin, entre le cap delli Armi, & celui de Spartivento. C'eft le Brutium promontorium des anciens. Voyez PUNTA DELLA SAETTA, qui eft la même chose.

SÆXÆ, Zaikai, ancien peuple Scythe, aux environs du Danube, felon Etienne le géographe.

SAFANIAL BAHR, ifle d'Egypte, fur la côte occidentale de la mer Rouge, à treize lieues au nord de Kollira Son nom veut dire éponge de mer. Latit. 27.

La longueur de cette ifle eft de deux licues, mais elle n'a point un quart de lieue de largeur. Elle n'eft composée que de fable, & l'on n'y trouve point d'arbtes ni eau : cependant elle a deux ports commodes, l'un au nord, & l'au tre au fud. Celui du nord eft à couvert de toute forte de vents, & la plus profonde partie de fon canal eft vers le continent.* Carte fr. de l'Océan oriental 1740. Hift. gén. des voyages, t. 1.

SAFAD, ville de Sýrie. Elle a une bonne forterelle fur le lac Tiberiade. L'eau eft conduite par un aqueduc jusqu'à la porte de cette fortereffe. Il y a des jardins au-deffous de la ville, dans une vallée près du lac. Les fauxbourg s'éten dent fur trois collines; fon territoire eft fort grand, une forte garnifon garde ces côtes maritimes, depuis que le roi Alzaher a repris Safad aux François. * Abulfeda, manuf, de la bibl. du roi.

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