On voit aussi à Metelinous des médailles, dont la meilleure est celle du fameux Pythagore, qui fera toujours beaucoup d'honneur à cette ifle, par le rang qu'il a tenu parmi les anciens philosophes. La médaille dont nous par 9. SAMOS, petite riviere, dans la haute Hongrie. Elle prend sa source au midi du conté d'Ugogh, d'où elle prend son cours vers le midi, puis se recourbant vers le couchant, elle sépare le comté de Zathmar de celui de Perec lons, est un moyen bronze à la tête de Trajan Déce. Py-zias, & va se joindre à la Teisse, audessus du petit Waradin. thagore est au revers; affis devant une colonne, qui soutient un globe, sur lequel ce philosophe semble vouloir indiquer quelque chose de la main droite : le même type est dans Fulvius Urfinus, mais Pythagore appuye sa main gauche sur le globe. On voit aussi de semblables médailles aux têtes de Caracalla & d'Etruscilla; la plus belle que l'on voit est dans le cabinet du roi de France, frappée au coin de Commode, & représentant au revers Pythagore, qui montre avec une baguette une étoile sur le globe céleste; c'est sans doute l'étoile de Venus qu'il avoit découverte le premier, comme Pline nous l'assure. La source de la fontaine de Metelinous, tombe aujourd'hui dans un petit ruisseau, qui va se jetter dans le port de Tigani.* Hift. nat. l. 2. c. 8. Il ne faut pas oublier ce que les papas de l'isle appellent le grand miracle; c'est une lumiere que les matelots s'imaginent voir dans le cap de Samos, quand ils font en pleine mer, & que l'on ne découvre point quand on est en terreferme. Les plus apparens du pays assurent qu'elle paroît dans un endroit fi escarpe, qu'on ne pouvoit soupçonner que personne y habitât; mais il faut bien que ce foient les caloyers ou les bergers de cette montagne, qui allument ce feu de tems en tems pour se divertir, & pour ne pas laisser perdre la mémoire de cette merveille. Pline dit que l'isle de Samos avoit quatre-vingt-sept milles de circuit, & qu'Isidore lui en donnoit cent; qu'au sentiment d'Ariftote, elle avoit été premierement appellée Parthenia, ensuite Driusa, puis Anthemusa. Il ajoute qu'Aristocrite la nomme encore Melamphyllum, & ensuite Cypariffia; d'autres Parthenoarusa & Stephane. Cette Samos est la Samos d'Ionie. Du tems de Constantin Porphyrogenete, les Samiens possédoient en terre-ferme un canton uni au gouvernement de leur ifle, & ce canton s'appelloit alors Samium Thema. 2. SAMOS, autre isle de l'Archipel, mais sur la côte de Thrace, d'où lui venoit le surnom de Thracica; on la nomma communément SAMOTHRACE. Le non moderne est SAMANDRAKI. Voyez SAMOTHRACE. 3. SAMOS, autre isfle, dans la mer Ionienne, auprès de Zante. On l'appelloit aussi SAME; mais elle est beaucoup plus connue sous le nom de Céphalonie. 4. SAMOS, ville ou bourg, dans l'ifle de ce nom. Strabon en parle, 1. 10, p. 455. Niger dit que cette place ne subsiste plus; & que le lieu où elle étoit s'appelle présentement Porto Guiscardo, dans l'ifle de Céphalonie. 5. SAMOS, ville du Péloponnése, dans l'Elide, près du mont Jardan, felon Strabon, 1. 8, p. 347. Il remarque qu'aucun des auteurs qui ont écrit des relations de voyages, n'en a fait mention, parce que cette ville étoit en un lieu peu remarquable, ou parce qu'elle étoit détruite depuis long tems. 6. SAMOS, autre ville du Péloponnése, dans la Messenie, selon l'épitome de Strabon, l. 8. 7. SAMOS, ville d'Asie, dans la Lycie, selon les martyrologes d'Adon & d'Ufuard aug. 7. ad VIII. cal. 8. SAMOS, ville de la grande Gréce, ou dans la Calabre, felon Gabriel Barri, qui, sur l'autorité de faint Thomas d'Aquin, assure que le philosophe Pythagore étoit de cette Samos de Calabre. Il présume que cette Samos étoit au lieu où est aujourd'hui CREPACUORE, Crevecœur. Il y a assez de vraisemblance à faire naître en ce pays-là un philosophe qui a vécu long-tems dans la grande Gréce; mais il y a un double inconvénient dans cette opinion. En premier lieu, on manque de témoignages des anciens, qui ayent dit ou qu'il y avoit une Samos dans la Calabre, ou que Pythagore étoit né dans ces cantons. Diogene Laerce & d'autres disent au contraire bien expressément qu'il étoit né dans l'ifle de Samos, en Ionie. Quelque grande que foit l'autorité de saint Thomas en matiere de théologie & de dogme, elle ne va point jusqu'à des matieres, qui n'étoient pas de son reffort, & il peut avoir hasardé légérement une pensée de cette espece, faute d'avoir examiné les témoignages anciens qui la détruifent. * Ortelius, Thef. * Delifle, Atlas. SAMOSATE, Samosata, au pluriel, génitif orum, ancienne ville d'Asie, sur l'Euphrate, dans la Comagène, dont elle fut la capitale, aux confins de la grande Arménie, & peu loin de de la Mésopotamie. Strabon, 1. 16, parlant de la Commagène, dit qu'elle a une ville naturellement fortifiée, qui étoit une résidence royale, mais que de son tems la Commagène étoit une province romaine. Pline, 1.5, 6. 24, dit: Samofate, capitale de la Commagène. Cette ville étoit en effet la résidence d'Antiochus, a qui Pompée avoit accordé la Commagène, dont ses successeurs jouirent jusqu'à Tibére, qui la réduisiten province ro maine au tems dont parle Strabon. Caligula & Claudius la rendirent aux rois, mais elle redevint province sous Vespasien. Joseph dit: Samosate, la plus grande ville de la Commagène, est située sur l'Euphrate. Cette ville a dans quelques médailles le prénom de Flavia, ce qui lui est commun avec plusieurs autres villes de l'orient. Une médaille d'Adrien porte ΦΔΑ. CAMO. ΜΗΤΡO. KOM. c'est-à-dire Flavia Samosata metropolis Commagenes. Une autre de Sévére ΜΗΤΡΟΠ. ком. &c. Ainfi elle étoit métropole avant la nouvelle division des provinces; car au tems de cette division, Hierapolis devint nouvelle métropole de l'Euphratense, province qui répondoit à l'ancienne Commagène. Samosate fut la patrie de Lucien, dont les ouvrages font remplis de railleries piquantes contre les dieux du paganisme. Cette même ville fut la patrie de Paul de Samosate. Cet hérésiarque n'en fut pas évêque, comme le dit faussement Baudrand. Il étoit né à Samosate, & fut évêque d'Antioche, comme on peut voir dans l'histoire des procédures qui se firent contre lui, & qui furent suivies de sa déposition. Quoique Samosate fut une ville épiscopale, & même métropole, pour le gouvernement civil, elle ne fut jamais métropole ecclésiastique, & son évêque fut toujours suffragant, ou d'Hierapolis, ou d'Edesle. Les notices de Léon le Sage & d'Hiéroclès la soumettent à Hiérapolis. Baillet dit Samosates au pluriel; Baudrand, Fleuri, & autres, disent Samosate au fingulier. Ammien Marcellin, 1. 14, 1.8, 1. 18, c. 4, dit de même Samofata, génitif Samosata, en deux endroits, & il employe Samofata, neutre pluriel, dans un troisieme passage, 1. 20, 6. 11. Le nom moderne est Scempfat; mais il n'y a plus de ville, ce n'en sont que les ruines. , 1. SAMOTHRACE, ifle de l'Archipel, à l'embouchure de l'Hébre, en grec Σαμοθρακη, en latin Samothrace. On dispute sur l'origine de son nom. On convient affez que les deux dernieres syllabes ne sont qu'un adjectif, qui marque la situation de cette isle sur la côte de Thrace; mais on ne fait fi les deux premieres viennent de l'isle de Samos, dans l'lonie, ou si, comme Strabon, L. 10 le trouve plus probable, ce nom de Samos est pris d'ἀπὸ τῷ sauss, not dont on s'est anciennement servi pour fignifier des hauteurs, τύύψη, parce que du plus haut de cette ifle on pouvoit voir le mont Ida & la ville de Troye. Il est certain que Samos est l'ancien nom, comme Strabon l'avoue à la fin du septiéme livre, & que le surnom de Thrace n'a été ajouté que pour diftinguer cette ifsle de la Samos d'Ionie. Denys le Périégete dit: "Ιμβρος, Θρηϊκίη τε Σάμος, Κορυβάντιον ἄςυ, Imbros, & Samos de Thrace, ville des Corybantes. Il parle ici de la ville de Samos, qui étoit dans cette même ifle, & fameuse par un temple vénérable, dont les mystères étoient autant respectés que ceux d'Eleusine. Plutarque, dans la vie de Pompée, parle du temple, & Strabon des mystères qu'on y y célebroit. Il y avoit un asyle si sacré, qu'Octave, lieutenant du conful, n'osa en enlever Persès, comme le remarquent Plutarque, dans la vie de Paul Emile, & Tite-Live, 1. 44, c. 25, qui rapporte la même histoire. On assure, dit Diodore de Sicile, 1.5.6.47, qu'elle fut appellée autrefois Samos, mais qu'après que Samos eut été bâtie, elle prit celui de Samothrace. Ses premiers habitans furent des Aborigènes. De là vient qu'il n'est rien venu de certain à la postérité, touchant ces premiers hommes, & leurs magiftrats. Il y en a pourtant qui pensent qu'elle fut anciennement nommée Samos, & que des colonies y étant venues de Samos & de la Thrace, elle prit le nom de Samothrace. Ils ont eu autrefois une langue particuliere, dont il reste encore beaucoup de mots em. ployés dans les cérémonies religieuses. Les Samothraces rapportent qu'avant tous les déluges dont parlent les autres nations, il y eut chez eux une très-grande inondation, qui vint d'abord par l'embouchure des Cyanées, & ensuite par l'Hellespont. Le Pont-Euxin, qui étoit alors comme un étang, le trouva fi rempli par toutes les rivieres qui y tomboient, qu'il se déchargea d'une partie de fes eaux du côté de l'Hellespont, où il submergea une partie des côtes d'Afie, & couvrit même une bonne partie des plaines de Samothrace. Long-tems après, quelques pêcheurs tirerent dans leurs filets des chapiteaux de colonnes, qui marquoient qu'il y avoit eu là des villes qui étoient restées sous l'eau. Ceux qui échapperent à ces débordemens, le réfugierent fur les hauteurs de l'isle; mais comme l'eau montoit de plus en plus, ils firent des vœux aux dieux de la patrie, & après avoir été sauvés du danger, ils marquerent dans toute l'ifle des bornes des lieux qui les avoient conservés, & y éleverent des autels, où ils faifoient encore des facrifices du tems que Diodore écrivoit. Il en conclut que la Samothrace étoit habitée, à plus forte raison, avant le déluge qui suivit celui-là. Après cela, poursuit-il, un des i nfulaires, nommé Saon, fils de Jupiter & d'une nymphe felon quelques-uns, ou de Mercure & de Rhene, feIon d'autres, rassembla ces hommes dispersés, leur donna des loix, les partagea en cinq tribus, leur donna le nom de chacun de ses fils, & prit pour lui celui de l'ifle. Leur république s'étant ainsi formée, il nâquit parmi eux, des amours de Jupiter avec Electre, l'une des filles d'Atlas, trois enfans: Dardanus, lasion & Harmonie. Le premier fut brave & entreprenant: il passa en Afie, dans un esquif, & ayant bâti une ville de fon nom, il fonda le royaume, qui prit enfuite le nom de Troye, ville qui fut fondée fuite, & fit appeller ses citoyens Dardaniens, de fon nom. Il eut ensuite sous sa domination plusieurs peuples en Afie, & on dit que la nation Dardanienne, qui est au-dessus de la Thrace, en est une colonie. Jupiter, qui vouloit aussi gratifier fon autre fils de quelque don qui lui fit honneur, lui enseigna les cérémonies des mystères qui étoient déja reçûs auparavant dans l'ifle, mais qui furent alors renouvellés, & ne peuvent être communiqués qu'à ceux qui y font initiés. Il semble semble qu'il n'admit d'abord à l'initiation que des étrangers, ce qui rendit ces mystères fameux. Vers ce tems, Cadmus, fils d'Agenor, étant à la poursuite de sa fœur Europe, passa par cette ifle, fut admis aux mystères, & épousa Harmonie, sœur d'lasion, & non pas fille de Mars, comme le débitent les Grecs. Diodore remarque que ces nôces furent les premieres que les dieux honorerent de leur présence, & rapporte les présens que chacun fit aux mariés. Cérès y devint amoureuse d'lasion, qui, cependant ne l'épousa point. Cadmus, averti par un oracle, alla fonder Thebes de Béotie. Iasion se maria avec Cybele, & eut pour fils Corybanthe; & après sa mort Dardanus, Cybèle & Corybanthe allerent ensemble en Phrygie, où ils transporterent en Asie le culte de la mere des dieux, &c. en L'ifle conserva sa liberté sous les Romains. Pline, après avoir dit que de l'isle de Thasos au mont Athos, il y a soixante-douze mille pas, ajoute: Il y en a autant à l'isle de Samothrace, qui eft libre, devant l'Hébre, à trentedeux milles d'Imbros, à vingt-deux milles cinq cents de Lemnos, & à trente-huit milles de la côte de Thrace. Elle a trente-deux milles de tour. Il y a une montagne nommée Saoce, qui a dix mille pas de hauteur. C'est, de toutes les ifles de ce canton, celle qui a le moins de havre. Callimaque la nomme Dardanie, de son ancien nom. Son nom moderne est Samandrachi. 2. SAMOTHRACE, ancienne ville de l'isle de même nom, felon Ptolomée, 1.3, c. II. SAMOTHRACES, habitans de l'isle de Samothrace. Il y avoit aussi des Samothraces dans le continent de la Thrace, au nord de l'ifle, au couchant de l'embouchure de l'Hébre, au bord de la mer ; & Hérodote, l. 7, no. 108, appelle Murs de Samothrace un lieu de la Thrace même. SAMPHARITICA, épithete que Dioscoride donne au nard d'une certaine qualité ; & comme Ortelius ajoute que ce nom vient du lieu qui le produit, il juge que ce lieu doir être Saphar, dans l'Arabie heureuse. SAMPHE, ville de Phenicie, selon Etienne le géographe. Joseph la nomme Sampho, Σαμφώ; & une médaille de Titus, au trésor de Goltzius, porte Σαμφαιων. SAMPHIRINE. Voyez SAPPHIRINE. SAMPIONE. (Monte) Baudrand écrit ainsi ce nom, & dit que le noni latin est Sempronius Mons; que ce sont des montagnes des Alpes, aux confins des Suisses, du Valais & du Milanez, & que c'est un passage d'Allemagne en Italie. La carte du Milanez de Jaillot, nomme Sempione une bourgade au val Varia, dans les grandes Alpes; & l'auteur des Délices de la Suisse nomme Simplon ou Simpelen, en latin Sempronius, cette montagne que l'on palle pour aller du Valais au duché de Milan. SAMPSA, village de l'Arabie, selon Etienne le géographe. SAMPSA REGIO, contrée de laquelle Ortelius dit qu'il est parlé au premier livre des Machabées, c. 15. Voici le passage, felon la vulgate: Hac eadem fcripta funt Demetrio regi, & Attalo, & Araba, & Arsaci, & in omnes regiones, & Sampsama, & Spartiatis, & Delo, & Mydo, & Sicyoni, & Caria, & Samum, & Pamphiliam, & Lyciam, & Halicarnassum, & Rhodum, & Phaselida, & Coo, & Sidem, & Arado, & Cortinam, & Cnidum, & Cyprum, & Cyrenen, &c. Il y a dans tout cela un mélange de personnes & de lieux, qui ne permet pas facilement de diftinguer si Sampsama est un homme ou un pays. Léon, Juif, dans sa version latine, croit que c'est un homme, & dit ad Sampfamem. De Saci croit qu'il s'agit là de la ville de Lampsaque, & fubstitue hardiment ce nom à celui de Sampsama. Je n'ose rien déterminer là dessus. SAMPSIRA, ville d'Egypte, selon Etienne le géographe. On trouve un peuple nonime Σαμψειρεωτοι, dans une médaille d'Adrien, au trésor de Goltzius. SAMPSON, (l'isle de) ifle de l'océan Britannique, entre les Sorlingues. SAMSCHE, province de la Georgie, dans les terres, & la plus avancée, au midi, vers l'Arménie, qui la borne de ce côté-là, ainsi que le Guriel à l'occident, l'Immirète au nord, & le Guaguet ou Caket à l'orient. Elle a fon prince particulier, qui est tributaire des Turcs. Il n'y a aucune place de conféquence dans ce pays, selon Baudrand, qui cite le pere Archange Lamberti. SAMSOE, ifle du royaume de Danemarck, dans le Schager-Rack, entre l'isse de Fune au midi, & le NordJutland au septentrion. Elle étoit de la jurisdiction de l'évêque d'Arhus. Il y a cinq paroiffes. La challe & la péche y font excellentes. Sa longueur du nord au sud est d'environ dix mille pas. Sa largeur, qui est d'orient en occident, va en diminuar.t art vers le nord. Christian III en donna l'usufruit à Chriftierne II, après qu'il fut forti de prison, pour le faire subsister durant sa vie. Quelques écrivains l'ont appellée SAMUS DANICA, la Samos de Danemarck. SAMULIS, Σαμελὶς, ancienne ville de la Célé-Syrie, selon Ptolomée, 1.5, c. 15. Zurita doute si ce n'est pas la même ville que Salaminiade, dont parle Antonin. SAMUNIS, ville d'Afie, dans l'Albanie, felon Ptolomée, dont les interprétes redisent, après Niger, que c'est aujourd'hui Samachie. SAMYCLA; ce nom se trouve dans Etienne le géographe au mot Tριτη. Ortelius juge que c'est un nom de lieu. On ne fait de quel pays. SAMYDACA, ville de la Carmanie, selon Etienne le géographe. Elle est nommée par Ptolomée, l. 6, c. 8, Samydace ou Samycade, felon les divers exemplaires. Ce nmême auteur met au mêine pays une riviere nommée Samydaces ou Samydochus, ou même Samyraces, felon les diverses leçons des manuscrits confultés par les éditeurs. SAMYDOCUS. Voyez l'article précédent.. 1. SAN, (le) riviere de la petite Pologne. Elle a fa source aux monts Crapack, aux confins de la Hongrie d'où serpentant vers le nord & le nord-ouest, elle reçoit à Sanock un ruisseau qui passe à Dinaw, & delà à Przemislie, où elle reçoit une riviere qui vient de Felstin, & plus bas une autre qui vient de Mosticzo. Elle arrose enfuite Brochnick Jaroslaw, & se rend à Przeworsk, où elle est groffie par le Wifloch, & va enfin se perdre dans la Wistule, presque vis-à-vis de Sandomir. Ce fut près du conTome V Trij Auent du San & de la Witlule que Charles Gustave, roi de Suede, fut en vain bloqué & affiégé par les Polonois & les Allemands durant quelques semaines en 1657.* De Vifle, Atlas. 2. SAN, comme San-Pietro, San-Salvador, &c. dans la figrification de Saint. Voyez au mot SANT', dont il n'est qu'une abbréviation. 1. SANA, ville de la grande Arménie, selon Ptolomée, 1.5, c. 13: elle ne devoit pas être loin du détour que fait l'Euphrate en ces quartiers-là. 2. SANA, ville de la Palestine. Voyez SANAN. 3. SANA, ville de la Thrace. Voyez SANE. SANAA, ville de l'Arabie heureuse, dans l'Yemen, dont elle est une des plus belles. Abulfeda, dans la description générale de l'Arabie, p. 319, de la traduction de la Roque, dit: Sanaa est une des plus grande villes de l'Yemen. Elle est semblable à Damas, par la quantité de ses eaux & par ses beaux vergers. Sa situation est dans les montagnes à l'orient d'Aden, tirant vers le nord. L'air y eft fort tempéré, & les jours y font égaux presque en toute saison. C'est en cette ville que les rois d'Yemen faisoient autrefois leur féjour ordinaire. Il y a même dans son enceinte un lieu fort élevé nommé GANDAM, fur lequel on voit encore les restes de leur palais. Ibn Said remarque qu'entre cette ville & Aden, on trouve celle de Giabbah. Sanaa, felon Alazizy, est une belle & fameuse ville, & la métropole de tout l'Yemen. On y voit peu de places publiques, mais beaucoup de mosquées. Le traducteur d'Abulfeda parle de la ville de Sanaa, dans un voyage de P'Arabie heureuse, fait vers l'an 1710. Il dit que Sanaa est la principale ville du royaume d'Yemen, à quinze lieues de Moab, & à cent quarante de Moka; c'est dommage, ajoute-t-il, que la curiofité ou quelqu'autre raison n'ait pas engagé (ceux dont il publie ce voyage) à voir cette ville que nul voyageur Européen n'a encore visitée. Elle doit avoir de beaux restes d'antiquité, car long-tems avant la naissance du mahométisme, elle étoit la capitale de toute l'Arabie heureuse, sous la domination des Tobbais, rois puissans qui y tenoient leur cour. Le palais de ces princes étoit fuperbe, & bâti sur une colline au milieu de la ville. Dans la suite, & toujours avant Mahomet, l'empereur d'Ethiopie, attiré par les chrétiens, qui gémissoient sous la tyrannie des Arabes, ayant conquis l'Arabie heureuse, fit bâtir fur la même colline un temple magnifique, par émulation au temple de la Méque, pour détourner les Arabes du culte superstitieux & idolâtre qu'on y pratiquoit; mais les Ethiopiens ne garderent pas long-tems leur conquête. Les auteurs Orientaux, où l'on trouve ces circonstances, disent de plus que Sanaa est une ville fort ancienne, riche & peuplée, & qu'on y fait un plus grand commerce d'argent que de marchandises. Ses murailles sont si larges que huit chevaux y peuvent marcher de front. Sur l'idée que donne Abulfeda des eaux & des vergers de cette ville, & de sa ressemblance avec celle de Dainas à cet égard : je ne fais, pourfuit de la Roque, si on ne pourroit pas placer en ce quartier-là cette espéce de paradis terrestre nommé Iram, & planté dans l'Arabie heureuse par un ancien roi que Mahomet même traite d'impie, dans l'Alcoran, paradis célébre, dans le mahométisme, & dont presque tous les ouvrages des poëtes musulmans font mention. * Voyage de l'Arabie heureuse, p. 229. SANABRIA, (la puebla de) bourgade d'Espagne, au royaume de Leon, vers les montagnes. Le P. Briet croit que c'est l'ancienne Bedunia. 2. SANABRIA, (lac d'Espagne) dans le royaume de Leon: il tire son nom d'un bourg qui est dans son voisinage. Ce lac a demi-lieue de large & une lieue de long: la riviere de Torto passe au travers avec une si grande rapidité, qu'elle éleve les vagues aflez haut, & avec autant de bruit que le feroit une petite mer. Au milieu de ce lac s'éleve une petite isle sur laquelle on a bâti un magnifique palais, qui appartient aux comtes de Benavente. SANACE OU SACANÉ, selon les divers exemplaires de Prolomée, 1.5, c. 18, ancienne ville de la Mésopotamie, Σανακη Ου Σακανη, SANAGENSES, ancien peuple de la Gaule narbonnoise, selon Pline, 1.3, c. 4. Le pere Hardouin remarque que ce peuple a été nommé dans les fiécles suivans Sanicienfes, de Sanicium, ville des Alpes, sur la côte de la mer, aujourd'hui Senez. Voyez Sanicienfium Civitas & Senez. SANAIS, Σαναίς ; ville ancienne de la Médie, selon Ptolomée, 1.6, c. 2. Il la place dans les terres. SANAMARI, (le) riviere de l'Amérique méridionale, dans la Guiane. Le P. Labbat en parle ainsi : Elle a deux noms: les uns l'appellent Sanamari, & les autres Manamari. Il y a un grand banc de fable, qui s'étend confidérablement à fon embouchure. On prétend que cette riviere est bien plus confidérable que les autres du pays. La compagnie de Rouen ou de Bretagny y avoit un ført à la droite de son embouchure. Il a eu le même sort que celui du Courou. Le grand banc de sable ferme aussi l'entrée de cette riviere; & comme la côte est plus haute, il s'avance aussi moins en mer. C'est une regle générale, qu'où la terre est haute, la mer est profonde au bord, & où le terrein est bas, la mer est aufli peu profonde, ou gâtée par des bancs. * Labat, Voyage de des Marchais, en Guinée & à Cayenne, t. 3, p. 203. Le vaste terrein qui est entre le Sanamari & le Maroni, est haut sans être montagneux : ce ne font que d'agréables collines, dont les revers font en pentes douces, elles font chargées de grands & puitlans arbres, marque certaine de la profondeur de la terre. Dix mille habitans y feroient à P'aise & y feroient des sucreries d'un rapport infini, fans compter que les cacaotiers, cotoniers, roconyers, & toutes fortes d'arbres fruitiers y feroient à merveille, s'ils y étoient cultivés; puisque fans culture & abandonnés à eux-mêmes, ils y viennent en perfection & produisent des fruits excellens. Cette même riviere est nommée Sinamari par de l'ifle. Elle coule entre le Maroni & l'ifle de Cayenne. Cet auteur met sur ses bords vers sa source une bourgade nommée aufli Sinamari; & la diftingue du Manamari qui coule plus à l'orient, & par conséquent plus du côté de Cayenne. SANAN, ville de la Palestine, dans la tribu de Juda. II en est parlé au livre de Josué, c. 15, V. 37. SANAOS, ville de la grande Phrygie, felon Strabon, lib. 12, p. 576. Cafaubon croit que c'est la Sanis de Prolomée. SANARÆI, peuple de la Sarmatie Asiatique, selon Ptolomée, 1.5, c. 9. Il étoit au nord de l'Albanie. SANCERRE, en latin Saxia, Saxiacus vicus, Saxiacum caftrum, Sancerum, Sancerrium, Sancerra, Sacrum Cafaris, Sacrum Julii, Sacrum Cereris, Caftrum Casaris, Santodorum, Xanctodorum, &c. ville de France, en Berry, sur une montagne, fur la gauche de la Loire & aux frontieres du Nivernois, à neuf lieues au dessous de Nevers, à dix de Bourges, & à quatre de la Charité, en descendant vers Briare & Gien. Le nom de Sacrum Cafaris a été donné à cette ville, dans une bulle de l'an 1143, & par Philippe le Breton; mais ce n'est, comme le remarque Piganiol de la Force, Description de la France, t. 6, p. 464, que sur une tradition fausse, selon toutes les apparences, ou tout au moins très- incertaine, qui veut que Sancerre ait été bâtie par Jules Céfar. Ce conquérant n'en dit pas un seul mot, & après lui aucun auteur ni aucune charte n'en font mention avant Charlemagne. Ces raisons ont fait croire à deux savans, originaires de Sancerre même, que c'étoit une ville moderne, bâtie par Charlemagne, qui la peupla d'une colonie de Saxons, en considération desquels elle fut appellée Saxia, Saxiacum, & Saxiacus vicus. Elle est située fur une colline à une portée de canon de la riviere de Loire, dans un pays couvert de vignes. Elle est possedée, dit l'abbé de Longuerue, Description de la France, part. 1, p. 128, dès le dixiéme siécle par Thibaut I, comte propriétaire de Chartres, qui avoit une partie du Berry. Ses descendans comtes de Chartres & de Troyes, l'ont aufli été de Sancerre, jusqu'au tems de Thibaut le Grand, comte de Champagne, qui donna en partage à son plus jeune fils Etienne, le comté de Sancerre. * Cholet & la Thaumassiere. Etienne fut tige de la branche de Sancerre, dont le dernier mâle fut Jean III, qui mourut sous Charles VI, laissant une fille nommée Marguerite, qui porta ce comté en mariage à Beraud, comte de Clermont & dauphin d'Auvergne. Leur fille & héritiere nommée aussi Marguerite, épousa Jean de Bueil, & porta le comté à cette maison, qui l'a possedé jusqu'en 1640, que René de Bueil le vendit à Henri de Bourbon, prince de Condé. Par cette acquisition le comté de Sancerre est venu à la maison de Bourbon Condé, qui en jouit aujourd'hui. L'abbé de Longuerue ajoute, que, comme ce nom Sancerre n'est point connu avant le dixiéme siècle, les plus anciens, & même Sigebert, qui écrivoit il y a plus de fix cents ans, l'appellent en latin Sincerra; mais fous Philippe Augufte, & dans la suite les écrivains l'ont nommée SA. CRUM CÆSARIS, d'où on a voulu attribuer, fort mal à propos, la fondation à Jules-Céfar. Cette ville, poursuit Piganiol de la Force, t. 6 a été un des principaux boulevards des calvinistes. Le roi Charles IX ayant résolu de leur ôter cette place, la fit affiéger en 1569 par Claude de la Châtre, gouverneur de Berry, qui, ayant été repouffé avec beaucoup de perte à deux assauts, fut obligé de se retirer après un fiége de cinq semaines. L'an 1572, après le massacre de la saint Barthelemy, le roi ordonna au sieur de la Châtre d'affiéger de nouveau la ville de Sancerre. Ce général arriva devant cette place le 13 janvier 1573, & n'auroit pas été plus heureux qu'au premier fiége, si après avoir été vigoureusement repouffé à l'affaut général, qu'il fit donner le 19 de mars suivant, il n'avoit pris le parti de convertir le fiége en blocus; & de la prendre par la famine. Pendant ce blocus les affiégés souffrirent tous les maux que la famine peut caufer: fur la fin, ils ne se nourriffoien plus que de peaux, de vieilles savates, de parchemin, & de corne de pied de cheval, de bœuf & de vache; & le 25 juillet, un vigneron & sa femme furent convaincus d'avoir mangé la tête, le foye & les poûmons de leur fille âgée de trois ans. Les officiers de justice en ayant été avertis, se transporterent eu leur maison, où ils trouverent le reste du corps dans des pots. Ils firent emprisonner le mari, la femme, & une vieille femme qui demeuroit avec eux; cette derniere mourut en prison. Le vigneron fut condamné à être brûlé vif, & la femme à être pendue; dans cette extrémité les affiégés furent obligés de capituler le 25 d'août 1573. On démolit alors le château & les autres fortifications. La terre & la seigneurie de Sancerre est de vingt mille livres de rente, compris la baronnie de Vailly. Il y a douze justices considérables qui ressortissent à son bailliage, cent fiefs considérables qui en relevent, & presqu'autant de petits fiefs. SANCIAN OU SANCHOAN, petite ifle de l'Océan oriental, sur la côte de la Chine & de la province de Canton. Elle s'étend en long au bas de la riviere de Moyang, près du golfe de Canton, à dix-huit lieues de Macao, au couchant, en allant vers l'isle d'Hainan. Le pere le Comte, dans ses mémoires sur l'état présent de la Chine, lettre II, t. 2, p. 168, écrit SANCHAM, ou comme on l'appelle, dit-il, en France, SANCIAM. Saint François Xavier termina dans cette isle la carriere de ses travaux apoftoliques "an 1552.11 y fut enterré ; mais au bout de quelques mois on le transporta à Goa, où on l'honore comme le protecteur de la ville, & comme l'apôtre de l'Orient. Le seul attouchement de fon corps (c'est toujours le pere le Comte qui parle ) consacra le lieu de sa sépulture. Cette isle devint un lieu célébre & une terre-fainte. Les Gentils mêmes l'honorerent & y ont encore un recours comme à un alyle assuré; cependant, comme les Pirates infestoient cette côte, & qu'on n'osoit plus y aborder, le lieu de ce sacré tombeau devint peu à peu inconnu aux Européens jusqu'en 1688, qu'un vaisseau Portugais, qui venoit alors de Goa, & qui portoit le gouverneur de Macao, ayant été surpris d'un coup de vent, fut obligé, malgré qu'il en eut, d'y relâcher. On jetta l'ancre entre les deux ifles de Sancian & de Lampacao, qui forment une espéce de port en cet endroit. Les vents contraires ayant continué durant huit jours, donnerent occafion au pere Caroccio jésuite, qui étoit dans le vaisseau, de fatisfaire sa dévotion. Il descendit à terre, & malgré le danger, il résolut de chercher le tombeau du faint. Il fut fuivi du pilote & de la plupart des matelots qui parcoururent avec lui toute l'ifle, mais inutilement. Enfin un Chinois, habitant du lieu, se doutant de ce qu'ils cherchoient avec tant d'ardeur, les mena dans un endroit que tous les habitans révéroient, & où il commença luimême à donner des marques de sa piété. Le pere, qui ne l'entendoit point, après avoir cherché quelques vestiges du tombeau, trouva enfin une pierre longue de cinq coudées & large de trois, fur laquelle on avoit gravé ces paroles en latin, en portugais, en chinois, & en japonois: C'est ici que Xavier homme vraiment apoftolique a été esnéveli.... Pour conserver la mémoire de ce faint lieu, on résolut de bâtir une bonne muraille en carré tout autour du sépulchre, & de creuser un fotsé pour la défendre des ravines d'eau ; au milieu de ces quatre murailles, on éleva la pierre qu'on avoit trouvée renversée, & on y bâtit un autel.... Les gens du pays travaillerent eux-mêmes à ce petit ouvrage, & ne montrerent pas moins de zéle que les chrétiens. Ce lieu est de lui-même fort agréable; on y voit une petite plaine qui s'étend au pied d'une colline couverte de bois d'un côté, & ornée de l'autre de plusieurs jardins qu'on y cultive; un ruisseau d'eau claire qui y ferpente, rend la terre extrêmement fertile. L'ifle n'est pas déserte, comme quelques-uns l'ont écrit; elle a dixsept villages: le terroir en est cultivé jusques sur les monta. gnes, & les habitans ne manquent de rien pour la vie; ils font même, de ce qui croît dans leur pays, affez de commerce au dehors pour être ordinaireinent dans l'abondance. En 1700, les peres jésuites Portugais y éleverent une chapelle affez jolie; mais qui n'est que de plâtre, sur lequel les Chinois ont répandu leur beau vernis, qui rend les dedans très-propres & très-brillans. Ce dernier détail se trouve dans une lettre du pere du Tartre jésuite, écrite de Canton le 17 décembre 1701. Mais ce qu'il dit de cette ifle, qu'il a vûe & parcourue pendant près de deux mois, rabat bien de l'idée qu'en donnoit le pere le Comte. Pour ce qui est, dit il, de l'isle de Sancian, nous ne l'avons trouvée ni si bien cultivée, ni si bien peuplée qu'on l'a publié. Elle a près de quinze lieues de tour. Il y a trois ou quatre villages dont les habitans sont presque tous de pauvres pêcheurs: autour de leurs habitations ils sement un peu de ris pour leur subsistance, du reste ils vivent de leur pêche. Quand ils y vont, c'est toujours de compagnie; de loin on diroit que c'est une petite armée navale. Les peres jésuites Portugais, depuis qu'ils y ont bâti la chapelle, ont converti quelques habitans de l'ifle. * Lettres édif. t. 3, p. 88. SANCOINS, petite ville de France, dans le Berry, mais enclavée dans le Bourbonnois, sur le ruisseau d'Argent, aux confins du Nivernois. On a écrit aufli Xancoins. Elle est à fix lieues de Nevers, & à deux de la riviere d'Allier. Le nom latin de cette ville est Tricenfium. * Baudrand, édit. 1705. SANCTIO, ancienne ville de la Germanie, ou de la Rhemie. Ammien Marcellin en parle au livre 21; & Beatus Rhenanus croit que c'est aujourd'hui Seckingen. SAND; ce mot veut dire SABLE, en allemand, en hollandois, en anglois & dans les autres langues dérivées de la langue teutonique. Il entre beaucoup dans la compofition des mots géographiques de ces langues, & toujours dans la signification de sable. SAND-ALP, montagne de Suisse, dans le canton de Glaris. On y trouve un pont de pierre nommé Banten Bruck; ; il est st digne d'admiration, étant construit d'une feule arche, dont l'un des pieds pose sur un rocher affreux, & l'autre sur un autre rocher tour semblable. Ce pont sert d passer un ruisseau nommé Sand Bach, qui coule dans un lit profond de quelques centaines de pieds. * Etat & Délic. de la Suisse, 1. 2, p.479. SANDA, ile au nord de l'Ecosse, entre les Orcades. Voyez au mot ISLE. ŚANDABALA, fleuve de l'Inde, felon Ptolomée 1.7, c. 1. C'est un de ceux qui portent leurs eaux dans le Aeuve Indus. SANDACA, village de l'Ethiopie, sous l'Egypte, selon Ptolomée, 1. 4, c. 7. Il étoit au côté oriental du Nil. SANDALARIUM on SANDALARIUS VICUS, quartier ou rue de l'ancienne ville de Rome; cette rue s'appelloit auffi Sandaliaris Vicus. Gallien, dans son livre περὶ τὸ προγινωσκε en fait mention à l'occasion de ses ouvrages. Une ancienne inscription porte D. M. M. AFRANI. HELIODORI M. AFRANIUS. IMMOL. Une autre inscription fait connoître que cette rue étoit près du mont Krapack & de la frontiere de Hongrie. Cette dans le quatriéme quartier de la ville. 1. SANDALIUM, contrée de la Pisidie, selon Etienne le géographe; mais Strabon, 1. 12, p. 569, en fait une fortereffe entre Cramna & Sagalatlus. 2 SANDALIUM OU SANDALION, ifsle d'Afie, sur la côte d'Ionie. Σανδάλιον veut dire une espéce de soulier & de chaussure de femme, & cette isle étoit ainsi nommée parce qu'elle en avoit la figure. C'étoit une des trois ifles, que Pline, 1.5, 0.31, nomme TROGILIES, auprès de Mycale. Cet auteur remarque, 1.3,0.7, que Timée appelloit l'ifle de Sardaigne SANDALIOTIS; fans doute par la même raison & à cause de sa figure. SANDANUS, riviere de Thrace, felon Ortelius qui ajoute qu'elle étoit vers la contrée nommée Pallène. Il cite Plutarque, qui dans ses paralleles des histoires grecques & romaines, dit, 6. 8, que Philippe voulant attaquer Olynthe & Metone, & voulant forcer le passage du fleuve Sandanus, fut atteint d'une fléche que lui tira Aftere l'Olynthien, qui dit: Aftere envoye à Philippe cette fleche mortelle; Philippe repassa à la nâge, & regagna son armée, ayant perdu un œil de cette blessure. Plutarque cite Callifthene au troifiéme livre de l'histoire de Macédoine. Il ne faut pas ici entendre la Thrace séparée de la Macédoine par le Strymon; mais la Thrace comprenant tout le mont Athos & s'étendant jusqu'à la Paraxie. SANDARACA, port d'Asie, dans la Bithynie, sur le Pont Euxin, selon le Periple d'Arrien, cité par Ortelius relius, qui ajoute sur l'autorité de Leunclave que le nom moderne eft SOROCON. SANDARACURGIUM, montagne de l'Asie mineure, aux environs de Pompeiopolis, ville de la Galatie, selon Strabon, 1. 12, p. 562. Ce nom veut dire un lieu où l'on travailloit le sandarac, forte de minéral. Aufli Strabon ajoute-t-il, que cette montagne étoit creuse par les fouterreins qu'on y avoit percés en y travaillant. On y employoit des malheureux qui avoient été vendus à cause de leurs mauvaises actions; car outre que ce travail est fort pénible, poursuit le géographe Grec, on dit que l'air de ces mines est mortel à cause des fortes exhalaisons des matieres qu'on y remue; c'est pourquoi on a interrompu ce travail à cause du peu d'utilité qu'on en tiroit: y ayant plus de deux cents ouvriers, ils périssoient presqu'auisi-tôt de maladies. SANDAVA, ancienne ville de la Dacie, selon Ptolomée, 1. 3, c. 8. Ses interprétes croyent que c'est SCHESBURG OU SEGESWAR. Ils ont pris cette opinion de Lazius de Repub. rom. 1. 12. Mais d'autres pensent avec plus de fondement que c'est SoCROWA. SAND-BACH, ruissean de Suiffe, dans le canton de Glaris, Etat & Délices de la Suisse, t. 2 , p. 479. Il est dans le Sand-Alp, montagne de ce canton, & coule dans un lit très-profond. C'est la source de la Lint. SANDBICH, bourg d'Angleterre, dans la province de Chester. On y tient marché public. Etat prés. de la grande Bret. t. 1. SANDECZ, ville de la petite Pologne, au palatinat de Cracovie, fur le torrent de Dunaiso, vers les montagnes, ville qui est assez forte a un grand territoire qui en dépend, & où il y a des mines de cuivre. Sandeck est à dix milles polonois de Cracovie, & à huit des salines de Vielisca. * Baudrand, édit. 1705. Quelques-uns croyent que c'est l'Afanca de Ptolomée. ŠANDERSLEBEN, château & bailliage d'Allemagne, dans la haute Saxe, dépendant de la principauté de Desfau, une des quatre parties de celle d'Anhalt. Hubner, Géogr.p. 560. SANDIALE, village, patrie de saint Longin, si on en croit Simeon le Métaphraste, dans la vie de ce faint. Il faudroit quelque témoignage plus authentique pour donner envie de savoir où étoit ce village. SANDIOIA, village de l'isle de Candie, vers le milieu de l'ifle. On le prend, dit Baudrand, pour l'ancienne SuBRITA OU SUBRITUM, ville épiscopale. SANDIUS, colline de l'Asie mineure, dans la Carie, selon Thucydide, 1. 3. Niphon, SANDO, ifle du Japon, sur la côte septentrionale de & du pays de Quanto, dont elle est fort proche, selon Baudran qui y met une ville de même nom, & cite François Cardin. De l'Isle écrit de même Sando. La carte japonoise publiée par Reland écrit SADO, & la met à l'entrée d'un golfe à l'orient de la presqu'ifle de Notto, au nord de la province de Jetsigo, au nord-ouest de Nivata, & à l'ouest de celle de Deva. La carte japonoise publiée par Scheuchzer l'accompagne de deux autres ifles; savoir, Jotsifima au nord oueft, & Awafima au nord est. Ce dernier auteur (Hift. nat. du Japon, t. 1.1, 6.5, art. 3, la nomme SADO OU SASIU, qu'elle a trois journées & demie de circuit, qu'elle est trèsfertile en bled', en ris & en gokokf; (ce mot eft expliqué dans l'article du JAPON) qu'il y a aussi des bois & de bons pâturages; que la mer la fournit de poiffon & d'écrevilles; & enfin qu'elle est divisée en trois districts, 1, p. 65, & dic ŚANDOBANES, riviere d'Asie, où elle tombe dans le Cyrus, felon Strabon, 1. 11, p.500. SÁNDOCANDÆ, ancien peuple de l'ifle Taprobane, selon Ptolomée, 1.7, c. 4. Il étoit vers le milieu de la côte occidentale. SANDOMIR. Voyez SENDOMIR. SANDOVAL, Saltus Novalis, abbaye d'hommes ordre de câteaux, en Espagne, dans le royaume & au diocèse de Leon. SANDRABATIS. Voyez SAVARABATIS. SANDRAS, Sendracenfis, abbaye d'hommes, en France, dans le bas Languedoc, au diocèse d'Alais, de l'ordre de faint Benoît, & fondée avant l'an 1176. Elle vaut trois mille cinq cents liv. SANDRIZÉTES; c'est ainsi qu'on lisoit autrefois dans les éditions de Pline, 1.3, c.25, le nom d'un peuple de la Pannonie. Strabon, 1.7, p. 314, a nommé le même peuple ANDIZETII Ανδιζήτιοι, comme le remarque Cafaubon; & Ortelius a vu que l's initiale étoit venue dans Pline par une liaison de prononciation de ce mot avec le mot Jafos qui le précéde, comme cela est arrivé en quantité d'occafions, fur-tout à l'égard des noms peu connus par les copistes. Ortelius vouloit donc qu'on lût dans Pline ANDRIZETES. Le pere Hardouin a achevé la correction & rétabli le mot ANDIZETES. Le peuple ANDIANTES, que Ptolomée place dans la basse Pannonie a bien l'air d'être aussi le même fous un nom défiguré. 1. SANDUM, ville d'Italie, selon Etienne le géographe. 2. SANDUM, ville de l'Asie mineure, felon Simeon le Métaphraste, dans la vie de S. Théodore abbé. SANDURA, ville de l'Ethiopie, sous l'Egypte, selon |