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qu'ils avoient jusques-là pratiqué à l'exemple des églises grecques. Olaus Magnus, 1.2, c. 30, & 1.6, c. 18, dit qu'elle tire fon nom d'un ruifsseau appellé Schenan. Outre ce ruisseau, il y a beaucoup de sources qui fournillent de toutes parts des eaux vives. Quoique cette ville soit peu de chose pour sa grandeur, elle ne laisse pas de le disputer à toutes les autres villes du nord, pour la beauté de la situation, la bonté de l'air & la fertilité du terroir. On remarque que ceux qui la bâtirent anciennement, eurent l'habileté de disposer tellement les maisons, qu'elles forment des rues droites, qui partent du marché public & de la maison de ville, comme d'un centre commun. Saint Nicolas, évêque de Linkoping, étoit, à ce qu'on prétend, originaire de cette ville, où, avant le changement de religion, il y avoit un monastère de filles, de l'ordre de saint Dominique, qui avoit été fondé par une veuve de qualité, nommée Ingride, au retour d'un pélérinage qu'elle avoit fait à Jérusalem, à Compostelle & à Rome. * Zeyler, Descr. Sueciæ, p. 126 & feq.

SCHENKEBERG, bailliage de Suisse, au canton de Berne, à la gauche de l'Aare. Ce bailliage est grand, & comprend neuf à dix paroisses. Le château qui lui donne fon nom, est fort, & fitué sur une hauteur, au pied de laquelle est un beau village nommé Thalen. Outre ce château, on en voit dans ce bailliage plusieurs autres, les uns ruinés, & les autres en bon état. Entre ces derniers, on remarque celui de Wildenstein, & plus encore celui de Castelen, dans la paroisse de Schinzenach. Il a été bári par Charles-Louis d'Erlach, gouverneur de Brisak, & maréchal de camp en France, sous le regne de Louis XIII. On voit dans l'église de Schinzenach le tombeau de ce gentilhomme, & il est magnifique. Etat & Dél. de la Suisfe, t. 2, p. 202.

nant cette côte dans sa plus grande étendue. Cette riviere
est entre Sierra Leona, & le cap Monte. Sa largeur est con-
sidérable: elle vient de fort loin dans les terres du pays de
Hondo, & se rend dans la mer, après avoir traversé le
pays de Bulm-Monou, & avoir arrosé la ville de Bagos ou
Baga. Elle reçoit dans son cours deux rivieres, à l'ouest
celle de
& à l'est celle de Sainte-Anne. Selon quel
ques voyageurs, ce sont deux bras du Scherbro. Les vais-
seaux peuvent remonter la riviere jusqu'à Bagos. Les deux
rives font habitées par des nations affez civiles. Barbot,
p. 106. Côte de Guinée par Bellin.

Toro,

2. SCHERBRO, isle d'Afrique, dans la haute Guinée, sur la côte de Malaguette, à l'embouchure du Scherbro, entre le cap Sainte-Anne & celui de Monte. Elle a dix lieues de longueur est-sud-eft. Sa terre est plate. Elle porte en abondance duris, du maiz, des bananes, des patates, des figues, des citrons, des oranges & des melons d'eau. La volaille y foisonne. Les élephans y font en grand nombre. On y trouve des perles fines dans les huitres; mais les requins en rendent la pêche dangereuse. Les habitans sont idolâtres, & n'en ont pas moins l'usage de la circoncifion. Cette ifle est appellée par les François Cerbera, les Hollandois lui donne le nom de Masta Quoja, ou Sainte-Anne; les Portugais celui de Ferula ou Farillons, & les Anglois celui de Scherdeffus. bro: latitude septentrionale 6d 40'. Citations comme ci1. SCHERIA. Voyez CORCYRA.

2. SCHERIA, ville de l'Illyrie: Suidas la place sur la côte du golfe des Enestedes.

SCHERMEER, lac desseché, dans les Pays-Bas, en Nort-Hollande, à une licue de la ville d'Alcmaer.* Dict. géogr. des Pays-Bas.

SCHERPENISSE, seigneurie des Pays-Bas, en Zelan

SCHENNIS, bourg de Suiffe, au pays de Gaster, surde, dans l'isle de Tolen, près de Saint-Martendick. le bord de la Lint, avec une abbaye de dames. L'abbaye, qui est riche, ancienne & libre, est occupée par des dames de qualité, qui toutes, à la réserve de l'abbesse, ont la liberté d'en fortir en se mariant. Cette abbaye fut fondée en 806, par Hunfrid, landgrave des Grisons. L'empereur Henri III la rendit indépendante en 1045, & voulut qu'elle fut immédiatement sous la protection de l'Empire. Cependant les deux cantons, seigneurs du pays, en ont l'avoyerie ou le droit d'inspection & de protection, qui est atraché à la souveraineté. Cette abbaye posséde de grands biens dans tout ce pays-là, & l'abbesse a le titre de princesse. En 1585, le 20 de mars, la maison fut confumée par un incendie, & tout fut détruit jusqu'au clocher ; mais on la rebâtit bien-tôt & plus commode qu'auparavant.

SCHESIUS, fleuve de l'isle de Samos. Le grand étymologique qui parle de ce fleuve, donne à une partie de l'ifle le nom de SCHESIA. Ce fleuve SCHESIUS est nommé Chesius par Pline. Voyez CHESIUS.

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1. SCHENUS. Voyez SCHOENUS. 2. SCHENUS, golfe de l'Asie mineure, dans la Carie, Pomponius Mela, 1. 1, c. 16, dit que ce golfe se trouvoit entre ceux de Thymnias & de Bubessius, & que la ville Hyla étoit bâtie sur sa côte. Pline écrit SCHOENUS, au lieu de SCHENUS.

1. SCHER OU SCHEER, ville d'Allemagne, dans la Suabe, sur la rive droite du Danube, au dessous de Sigmaringen. Cette ville, qui a un pont sur le Danube, appartient aux barons de Walburg, & est le chef-lieu d'un territoire situé entre ceux de Sigmaringen & de Mengen, & qui s'étend au midi jusqu'à l'abbaye de Wald. * De l'Ifle, Atlas.

2. SCHER, riviere de France, dans l'Alface: Davity dit qu'elle passe par les villes de Dambach, de Bolfenheim, & qu'elle va se mêler ensuite avec l'Ill, proche de Hubsheim. Jaillot, qui décrit le cours de cette riviere sans la nommer, marque sa source un peu au-dessus de Dambach, & fon embouchure dans l'ill, entre Hipsheim & Ichtersheim.

SCHERA, ville de Sicile: Ptolomée l. 3, c. 4, la marque dans les terres. Ortelius dit qu'Aretius la nomme Calatamet, & que dans un petit livre anonyme, qui contient la description de la Sicile, elle est appellée Calameta, & placée auprès d'Alcamo. Cette description ajoute que c'étoit une ville déserte. Il se pourroit faire que ce seroit les habitans de Schera que Pline appelle Scherrini populi.

Cette ville s'appelle aujourd'hui Coniglione dans la vallée de Mazare.

1. SCHERBRO, ou MADREBOMBE ; & felon d'autres SELBOBA, OU RIO DES PALMAS, grande riviere d'Afrique, dans la haute Guinée, sur la côte de Malaguette, en pre

SCHESPARA (le territoire de) est situé dans le Schirwan, dans les montagnes inférieures, au-dessus de Nietabath, entre Ruftau & Schabran : il ne consiste qu'en fix villages peu éloignés les uns des autres. La plupart des Schesparinzis habitent sous des tentes, & passent l'été dans le territoire de Schespara. Ils parlent un langage composé du tartare & du persan; mais ils n'écrivent que le perfan. Ils ont des juhs-bachi, & un kalif pris d'entre les ecclésiastiques, lequel leur fervant de cadi prononce dans toutes les affaires litigieuses. Ils étoient autrefois soumis à la Perse, dépendoient de Derbent, y envoyoient leurs revenus!: mais ils furent subjugués par le sultan Amurath, contre lequel ils employerent la force, la ruse, la perfidie, enfin toutes les ressources imaginables; parce qu'étant Schahie, ils haïffent mortellement les Turcs qui font Sunni: les Turcs, qui les haïffent par la même raison, en détruifirent une partie & disperserent l'autre. Ce qui réchappa vint se rétablir dans ces lieux, lorsque Scha Abbas les reprit sur les Turcs: mais ils ne se sont pas encore beaucoup multipliés. Ils furent encore beaucoup incommodés des rebelles, & se refugierent dans les montagnes. Ce fut avec beaucoup de joye qu'ils apprirent en 1727, lors du reglement des limites entre la Ruffie & la Turquie, qu'ils étoient sujets de la Ruffie. Ceux qui habitent dans des villages ont des terres & des jardins qu'ils cultivent: mais ceux qui logent sous des tentes, vivent uniquement du revenu de leurs bestiaux. Ce sont de bonnes gens, tranquiles & fidéles. Les revenus de ce territoire, qui font peu de chose, appartiennent au seigneur territorial. Description des peuples occidentaux de la mer Caspienne, par Garber, officier au fervice de la Russie dans ces pays.

SCHETLAND, (les illes de) isles de la mer d'Ecosse. Ces ifles, nommées autrement de HESLAND ou HITHLAND, font encore plus avancées au nord que les Orcades, depuis le 60 jusqu'au delà du 61d de latitude: elles ne sont cependant pas tellement éloignées qu'on ne les puisse voir de celle des Orcades, qui est la plus septentrionale. Il y a un très-grand nombre d'isles, qu'on partage en trois ordres, comme les Orcades. Les unes font affez grandes & affez fertiles pour être peuplées: on en compte vingt-lix; les secondes ne produisent que quelques herbages,& font au nombre de quarante; & les troisiemes, au nombre de Tome V. Hhh

Frente, ne sont que de rochers. * Délices de la Grande Breta

gne, 8.7, p. 1432.

A moitié chemin des Orcades, aux ifles de Schetland, on en rencontre une toute seule, au milieu de l'Océan, qui sert comme d'entrepôt aux navigateurs: on l'appelle Fara. Elle est à la hauteur du 594 42' de latitude. Ses côtes font élevées & droites, & elle n'est accessible que du côté de l'orient., où elle a un bon petit havre, tout près de cette ifle, parmi un rocher herbu, qui s'éleve en façon de tour. Il est fertile en bleds, abondant en pâturages, & rempli de brebis, ce qui fait qu'on l'appelle Scheepe Craige, le rocher des brebis.

La plus grande des isses de Schetland est un peu plus avant au nord, & n'a point de nom particulier. Les habitans l'appellent en leur langue Mainland, ce qui signifie continent, ou la terre ferme. Elle est plus grande que la principale des Orcades, ayant soixante milles de long au fud, & en quelque endroits seize de large. Ci-devant elle n'étoit habitée que le long des côtes, à cause des hautes montagnes qui la couvre; mais depuis 1620 ou environ, les habitans ont trouvé le moyen de s'accommoder un peu plus avant dans le pays. On y voit deux petites villes, l'une à l'orient, nommée Lerwick, où l'on compte trois cents familles; & l'autre à l'occident, qui est la plus ancienne, avec un château nommé Scolavobant ou Scolloway; & ce font les seules qu'il y ait dans toutes ces ifles.

Cette grande isle est environnée de quantité d'autres petites à l'orient & à l'occident. Entre les premieres il y en a deux qui sont considérables, Yeal ou Yell, qui a dix-huit milles de long, & neuf de large; & au-delà de celle-ci, Vuft, qui a près de dix milles de long & fix de large. Yell a trois églises paroissiales & quelques chapelles. Vust ou Wist, est fertile & aflez peuplée. Quelques auteurs ont écrit que l'isle de Yell ne souffre aucun animal que ceux qui y font nés. Toutes ces isles ensemble font le nombre de douze paroiffes.

A l'occident de la grande isle, à quelque distance, paroît celle de Thule ou Fule, qu'on croit être la Thule tant chantée par les anciens; ou, si ce ne l'est pas, il faut croire qu'elle n'est autre chose que la grande isle de Schetland; ce que Solin en a dit y cadre parfaitement.

Le terroir des ces isles est à peu près le même que dans les Orcades. On n'y recueille que de l'orge & de l'avoine. Il n'y vient point d'arbre. Les pâturages sont la principale richesse, & l'on y nourrit des troupeaux de bœufs ou de vaches, de brebis & de chevaux. Les va vaches sont blan

ches pour la plupart : les brebis font fécondes, & font deux ou trois petits à la fois. Les chevaux sont petits, mais forts & robuftes, propres à la charrue & à la felle, marchant à l'amble fort doucement, & fans fatiguer ceux qui les montent. On y voit diverses espéces d'oiseaux; mais il ne s'y en trouve aucun de bruyere ; & lorsqu'on en a apporté quelqu'un, ils y font morts sur le champ. La mer abonde en toute forte de poissons, petits & grands, depuis les esturgeons jusqu'aux baleines; & les habitans s'appliquent particulierement à la pêche. Ils font d'origine danoise ou norwegienne, & leur langue ressemble à la danoise mêlée de divers mots anglois. Leurs mœurs, leurs manieres de vivre, leurs mesures & leurs façons de compter, sont à peu près les mêmes que celles de Norwege. Leurs maisons font baffes & petites, n'ayant pour toute ouverture que la porte, & un autre trou pour recevoir le jour, & faire fortir la fumée. Leur feu est fait avec de la tourbe, qu'ils ont en affez grande abondance. Leur commerce consiste en poiffons falés ou durcis au vent, en bas de laine, en gants, gros draps, huile, graisses de poiffons & cuirs que les Danois & Norwegiens vont chercher. Ils apportent en échange du bois à bâtir des maisons & des bateaux, & leur amenent même des bateaux tout faits. Leur nourriture ordinaire est un peu de pain d'orge ou d'avoine, avec du beurre, du fromage, des poissons & de la chair. Leur bois. son est du petit lait, mis dans des tonneaux, & gardé long-tems dans des caves fraîches, où il prend un degré de force surprenant, jusqu'à donner dans la tête. Les plus riches brassent de bonne biere. Généralement la maniere de vivre est la même que celle des Orcades. De cette façon se nourrissant fobrement, ils vivent long - tems, & fans apoticaires ni médecins. Lorsqu'ils ont quelque incommodité, ils se traitent eux-mêmes; la diette, la forte conftitution de leurs corps, & quelque petite recette les tire d'af

faire. Ils vivent fi long-tems, que Buchanan rapporte que de son tems on y vit un nommé Laurent, qui fe maria à l'âge de cent ans, & qui à l âge de cent quarante montoit sur son petit bateau, & alloit pêcher au milieu même de la tempête, & favoit si bien manter un fufil, qu'il tuoit les oiseaux a la volée. Enfin, il mourut de vieillesle plûtot que de maladie, ayant près de cent cinquante ans. Les habitans de ces isles font profession de la religion réformée; & paifibles, haïffent les juremens, les querelles & le fang: ils vivent en bonne amitié les uns avec les autres, & fe régalent réciproquement tous les mois, pour entretenir, dilentils, la bonne amitié.

Comme ces isles sont fort avancées dans le Pole, aussi vers le solstice d'été, le jour y est de deux mois entiers; & pendant ce tems le Ciel est fort serain, & l'air pur & agréable. Mais vers le solslice d'hyver, ces pauvres gens font enveloppés dans une nuit de deux mois, pendant laquelle l'air ett fort orageux, & l'Océan s'émeut avec un fracas si horrible, qu'il fait trembler les Schetlandiens au milieu de leurs isles.

Les marées y sont si violentes, & la mer si impérueuse, que depuis le mois d'octobre jusqu'au mois d'avril, ces infulaires n'ont aucune correspondance avec les pays étrangers. La derniere révolution arriva au mois de novembre 1688, & ils n'en furent rien jusqu'au mois de mai de l'an. née suivante, lorsqu'un pêcheur y arriva, qui leur en apprit la nouvelle. Ils le mirent d'abord en prison comme coupable de crime d'état. * Etat présent de la Gr. Bret. t. 2, P.305.

de

Enfin, il y a dans ces isles, outre la grande abondance poiffon & fur-tout de la morue & du harang, toute forte de poisson à coquille, des chiens & des veaux de mer, & des loutres. Les Hollandois, les Hambourgeois & autres, y viennent pêcher au mois de juin, & s'en retournent au mois d'août ou de septembre. On a vu jusqu'à deux mille bateaux de pêcheurs à la fois, au fond de Brafla.

Les principales familles de ces isles, & des Orcades, sont celles de Bruce, Sinclair, Mouat, Nivet, Chiney, Stuart & Grahan.

SCHEVE, ville de Dannemarc, dans le Jutland septentrional, au diocèse de Wiborg, sur la rive occidentale du Virk Sund, à l'embouchure d'une riviere dans ce golte. Cette petite ville est renommée par les bons chevaux qu'on en tire. * De l'Ifle, Atlas.

SCHEVELING, village des Pays-Bas, dans la Hollande, sur le bord de la mer, dans les Dunes, au voisinage de la Haye. Ce village est renommé pour la pêche, qui est très-abondante dans ce quartier-là. Quand le tems est beau, on y voit quantité de personnes qui vont s'y promener, & y faire bonne chere de poissons tout fraîchement tirés de la mer. Le chemin est tout pavé de la Haye jusques-là, & ce chemin qui est large, avec des arbres des deux côtés, seroit admiré s'il n'y en avoit pas en Hollande plusieurs autres semblables. On trouve, dans le village de Scheveling, les chariots à vent que Maurice, prince d'Orange, fit faire. Ils font garnis d'un mat & de voiles comme un navire; & étant pouffés par le vent, ils peuvent courir sans cheval sur le rivage qui est sablonneux. On a peine à croire combien ils font de chemin en fort peu de tems. Ce village a été plus grand qu'il n'est aujourd'hui, parce qu'en 1574, la mer en engloutit tout au moins cent vingt maisons. * Dict. géogr.des Pays-Bas. Corn. Dict. Le P. Bouffingant, Voyage des Pays-Bas.

SCHEYNDEL, village des Pays-Bas, dans la mairie de Bois-le-Duc, au quartier de Peelland. C'étoit autrefois une seigneurie, qui appartenoit aux comtes d'Oostfrife, avec le vol de la perdrix; mais les habitans ont racheté ce droit seigneurial. Ce village, qui a son tribunal particulier, fut entierement brûlé en 1512, par les Gueldrois. Le ministre de cette église est chargé d'alier prêcher à Liempde. * Janiçon, Etat présent des Pr. Un. t. 2, p. 141.

SCHEYR, abbaye d'hommes, ordre de saint Benoît, dans la haute Baviere, sur l'Amber. SCHIATTI. Voyez SCIATTA.

SCHIAWE, bourg d'Allemagne, dans la Pomeranie ultérieure, avec un château, felon Corneille, qui ne cite aucun garant. Il ajoute que ce lieu, nommé en latin Schiava, est situé sur la riviere de Wipper, dans le pays de Wenden, à douze mille pas de la côte de la mer Baltique, & à qua. rante de Colberg vers l'orient.

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SCHIDLOW ou SCHIDLOWITZ, bourg de la petite Pologne dans le palatinat de Sendomir, à quelques lieues au couchant de la ville de Sendomir. Ce bourg est considérable par ses mines de fer & d'acier. * De l'Isle, Atlas.

SCHIE, riviere des Pays-Bas, dans la Hollande méridionale. C'est proprement le canal qui va de Delft à Overschie & à Schiedam, d'où il se rend dans la Meuse. * Dict. géogr. des Pays-Bas.

SCHIEDAM, ville des Pays-Bas, dans la Hollande, près de la Meuse, avec laquelle elle communique par un grand canal. Cette ville située à une grande lieue au-dessous de Roterdam, & à deux lieues de Delft, est la neuvième en rang des dix-huit villes qui envoyent leurs députés aux états de la province de Hollande. La Schie, qui lui donne son nom, s'y rend, & de là va se jetter dans la Meuse. Schiedam eft renommée pour le poisson. Sainte Luduvine, si célébre par sa patience, y étoit née. En 1605, deux vieilles gens qui étoient de Schiedam, moururent à Delft, trois heures l'un après l'autre, le mari âgé de cent trois ans, & la femme de quatre-vingt-dix-neuf, après en avoir palle soixante & quinze ensemble dans l'état du mariage. Le magistrat les fit enterrer aux dépens du public, & toutes les cloches furent fonnées. * Corn. Dict. Le pere Boussingaut, Voyage des Pays-Bas.

ŚCHIEFELBEIN, ville d'Allemagne, dans la nouvelle Marche de Brandebourg, sur la riviere de Raga, & cheflieu d'un cercle. Elle a une commanderie de l'ordre de S. Jean de Jerufalem, dépendante du bailliage de Sonnebourg.

SCHIELAND, petite contrée des Pays-Bas, dans la Hollande méridionale. Elle a pris son nom de la riviere de Schie, & confine au Delfland, au Rhynland, à la Meuse & à l'issel, qui tombe dans la Meuse à Krimpe. On comprend dans le Schieland les villes de Tergaw ou Gouda, de Roterdam & de Schiedam.* Diction. géographique des PaysBas.

SCHIERMONCK-OOGH, isle de la mer d'Allemagne, sur la côte de la province de Frise, dont elle est éloignée d'environ cinq milles, au nord du canal de Lauwers, & à huit ou neuf milles de l'isle d'Amelandt, en tirant vers l'orient. Il n'y a dans cette isle que quelques villages peu remarquables. * Jaillot, Atlas.

1. SCHIERS, communauté des Grisons, dans la ligue des dix jurisdictions, où elle a le rang de quatrième contmunauté. Elle est composée des paroisses de Schiers & de Seewies, qui se trouvent entre la communauté de Castels & celle de Meyenfeld. Les chanoines de Coire ont un domaine dans la communauté de Schier, & le prévôt du chapitre établit dans le pays un amman, qui est pris entre les habitans. Ceux-ci ont droit de choisir toutes les autres personnes d'office; & pour les affaires criminelles & matrimoniales, ils jouissent des mêmes droits que les autres communautés. * Etat & Délices de la Suisse, t. 4,

p. 79.

2. SCHIERS, paroisse du pays des Grifons, dans la communauté à laquelle elle donne le nom. Cette paroisse appellée aussi TSCHIERSCH, & en latin Aceria, est arrosée par un torrent nommé SCHRAUS. C'est une grosse paroiffe, qui comprend les villages de Montanea, Fiona, Puflerein, Schuder, &c. tous dans la montagne, & celui de Crieusch, qui est dans la plaine.

SCHIKHOUN, nom d'un lac, ou, comme les Arabes les appellent, Merdouce, qui est au septentrion d'une des provinces de la Chine appellée Kancou, ou Khatha, que l'on nomme aujourd'hui communément Zifon. Albergenti en fait mention dans le premier chapitre de la seconde section de sa géographie. * D'Herbelot Biblioth. or.

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SCHILLA, petite ville de la Grece, sur la côte de la Livadie, & du duché d'Athènes, dans le golfe d'Engia entre le cap des Colomnes à l'orient, & l'ifle d'Engia à l'occident. On la prend pour la Pithyonesus des anciens. * Baudrand, Dict.

SCHILLI, cap de la Morée, dans la Sacanie, en latin Scyllaum Promontorium. Ce cap est près de l'isle de

Sydra, à l'entrée du golfe d'Engia. La petite isle de Schilla est sur la côte de ce cap, du côté du nord.

SCHILTBERG, OU WERTHES, en latin Mons Clipeorum, Verthufius Mons, & Batonici Montes, montagnes de la Basse-Hongrie. Elles s'étendent du sud au nord, depuis le lac de Balaton jusqu'au Danube, dans les comtés de Vesprin, de Javarin & de Gran. Elle ne sont guère habitées.

SCHINTA, ville de la haute Hongrie, au comté de Neitra, sur le Waag, près de la ville de Seret-Schinta : c'est une place forte, qui a été, dit on, bâtie pour commander la riviere de Waag, & tout le pays circonvoitin. Il y a une tour au milieu avec quatre bastions, & plusieurs bonnes piéces de canon. On voit en y entrant une grande côte un os de la cuiffe, & une dent d'un éléphant. Il y a auffi des os de cette espèce pendus à la porte de l'empereur à Laxembourg; & on dit que ceux-ci font les os d'une grande vierge des païens, & ceux là font les os d'un géant : ce que je laisse à examiner aux curieux. * Ed. Brown, Description de Hongrie, p. 125.

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1. SCHINUSSA, isle de la Phocide, selon Etienne le géographe. Hefyche met aussi dans la Phocide une isle de ce nom; mais au lieu de SCHINUSSA, il écrit SCHINUSA.

2. SCHINUSSA, isle de l'Archipel, & l'une des Sporades, felon Pline, 14, c. 12.

SCHINZENACH, bains de Suisse, au canton de Berne, dans le bailliage de Lentzbourg, au bord de l'Aar', au-dessous de Habsbourg, & à une lieue au dessous de Brouck. Ce font des bains d'eau chaude, fort fréquentés, & qui ont produit plusieurs cures excellentes. On les appelle les bains de Schinzenach, du nom d'un village qui est vis-à-vis, de l'autre côté de l'Aar. Le propriétaire de ces bains y a fait bâtir une fort belle maison, avec quantité de chambres où les étrangers font logés fort commodément. L'eau de ces bains fort du milieu même de l'Aar; & il a fallu beaucoup de peine, d'adresse & de dépense, pour détourner le cours de la riviere, & conduire cette eau par des canaux dans les bains. Elle est chaude dans sa source, & tiéde dans le bain. On l'échauffe ordinairement, afin qu'elle fafle plus d'effet. On a dans cet endroit tout ce qu'on peut souhaiter pour le divertissement: un beau & grand jardin & un petit bois taillis, où l'on se promene au frais, au bord de la riviere, & où l'on peut s'affeoir, quand on veut, fur des bancs faits exprès. * Délices de la Suiffe, t. 2, p. 193.

SCHIPPENPEIL, ville de Prusse, dans le cercle de Natangen, sur la rive droite de l'Alla, sur laquelle elle a un pont au levant de Bartenstein, & au midi de Fridland. Delisle n'en fait point mention. Long. 39, 23, lat. 54, 15.* Carte de la Prusse, par Robert 1751.

SCHIRAS, ville de Perse, capitale de la province de Fars, ou Perse proprement dite. Elle est au 73d 35' de longit. & au 29d so' de latit. septent. au sud de la ville d'Ispahan. Quelques-uns prétendent que c'est l'ancienne Persepolis, d'autres que c'est Ciropolis, lieu de la naissance du grand Cyrus, dont Schiras est le nom corrompu. D'autres disent enfin que le mot Schiras signifie en arabe du lait épaifli & prefsfé, duquel on a tiré le serum ou petit lait, & que c'est de là que cette ville tire son nom, parce que fon territoire étant abondant en pâturages, le lait y elt fort commun. Quoi qu'il en soit, les sultans Boüides qui gouvernoient la Perse du tems des kalifes Abbaffides, firent de cette ville & de celle d'Ispahan, en divers tems, la capitale de leurs états. Les Attabeks l'ont auffi poffedée long-tems, sous les sultans Selgiucides; Gengiskan s'en empara, & fes defcendans l'ont conservée long-tems. Enfin Tamerlan la conquit, & la laissa à sa postérité, qui en fut dépossedée par Offun-Caffan.

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Cette ville est encore une des plus belles, & des plus peuplées de la Perse: elle est grande & bien bâtie: mais elle n'a point de murailles, & toutes fes fortifications consistent en un follé. Ses fauxbourgs sont spacieux & remplis de jardins, où les habitans de la ville vont prendre le frais dans l'été. Les principales rues font fort belles & bien percées, & les bazars ou marchés y font magnifiques, & presque tous couverts en haut pour conserver les marchandises, qui y abondent en tout tems & de toute espece. Il y a des mosquées affez belles. On y a fondé un grand collége, où l'on enseigne la théologie, la phi

Tome V

Hhhij

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4

lofophie, & la médecine : c'est un des plus célébres de la
Perfe: il y a une fondation assez considérable pour les
profeffeurs.

On fabrique à Schiras les plus beaux verres de tout
l'Orient, & ils égalent les plus beaux de l'Europe. La plai-
ne dans laquelle cette ville est située, abonde en toutes fortes
de fruits & légumes: elle a à son orient une montagne
toute couverte d'orangers, citroniers, &c. Cette ville est
arrofée par une petite riviere nommée Bendemir, laquelle
a sa source dans les montagnes qui font au nord de la
province: au printems, & dans l'automne, elle reçoit les
eaux des montagnes, se déborde, & fait souvent du dégât
dans la ville, ou aux environs.

Le vin de Schiras est le meilleur de toute l'Afie. On ne le fait qu'à la saint Martin, lorsque le raisin est à moitié sec. Il y en a de rouge & de blanc: mais le rouge pafle pour le meilleur. Il est fort stomachal, porte bien l'eau ; mais il en faut boire avec ménagement, parce qu'il échauffe beaucoup. On le garde dans de grands pots de terre; & lorsqu'on en entame un, il faut le vuider entierement, ou en tirer le vin en bouteilles, autrement il se gâteroit. On y confit au vinaigre du raisin à demi-mur, ce qui est un très bon raffraichillant dans les chaleurs de l'été, & l'on en debite beaucoup dans les Indes. Les environs de cette ville produisent aufli beaucoup de capres, d'opium, & des roses en si grande quantité, qu'on fournit plusieurs provinces voisines de l'eau qu'on en tire.

Le gouvernement de la province étoit autrefois un des plus considérables de la Perse: mais les derniers sofis l'ont partagé en plusieurs, pour diminuer la puissance qu'il donnoit à celui qui le poffedoit seul. * Hift. généalogique des Tatars, p. 353, & 354.

Il y a à quelques lieux de Schiras une fontaine nommée 'Abidgiast, dont l'eau est purgative : plusieurs milliers de personnes vont s'y promener tous les automnes. Ceux qui veulent en faire usage, en boivent pendant trois jours : elle leur fait l'effet qu'ils desirent. Leur crédulité va même au point de croire que s'ils boivent cette eau sans diriger leur intention, loin d'être salutaire, elle leur est dangereuse ou mortelle. * Manuscrit de la bibl. du roi.

SCHIRGIAN, nom d'une ville & d'un château très-fort de la province de Kerman, qui est la Caramanie Persique. Le Sultan ou Emir Scheikh, Abou Ishak, étoit maître de cette place du tems de Tamerlan, l'an 744 de l'hégire, & il en jouit jusqu'en l'année 758, qu'il fut tué. Après la mort, Gudarz qui en étoit gouverneur, la défendit dix ans entiers contre Tamerlan, & enfin la lui rendit à compofition. * D'Herbelot, Bibl. orient.

SCHIRO. Voyez SCIRO.

SCHIRVAN, province du royaume que nous appellons aujourd'hui Perse. Elle s'étend sur la rive occidentale de la mer Caspienne, & qui est séparée de l'Adherbigian & du Daghestan par les fleuves aras & Cur qui font l'Araxes & le Cyrus. Ses principales villes sont Bacou, ou Bacouiah, port de la mer Caspienne, & qui donne son nom à cette mer. Cette ville est située sous le 84d 30' de longitude, & fous le 39d 30' de latitude septentrionale. SCHAMAKHIE, OU SCHAMAKHIAH, qui passe pour sa capitale, est aussi bâtie sur la même mer, sous les 85d 30' de longitude, & sous le 40d 30' de latitude septentrionale.

La ville de Berdâah est bátie sur le fleuve de Cur, sous le 83d de longitude, & fous le 40d 30' de latitude septentrionale.

Les tables arabiques de Nassireddin mettent cette derniere ville de Berdâah dans le pays d'Aran.

Cette province & celles d'Aran, d'Alan, de Mogan, de Kars, de Daghestan & de l'Adherbigian, sont proprement ce que les anciens ont appellé la Médie.

Filanschah régnoit dans le Schirvan, au tems du kalife Vathek l'Abbaslide, qui ajouta cette province à l'empire des Musulmans.

Le château nommé Calâat Al Negia, dont un Ibrahim étoit gouverneur du tems de Tamerlan, appartenoit à cette province.

Selon nos cartes modernes, comme celles de de l'Ifle & d'Anville, les villes dont on fait mention dans cet article, ont une situation bien différente. Selon eux Bakou est sous les quarante & quelques minutes de latitude, & fous le foixante-neuf de longitude. Scamachi est au 40d 45' de la titude, & au 68 de longitude.

SCHISCHDER. Le Tarikh Montekheb, dit que ce mot est l'ancien nom de la ville de Schouschter ou Toster, qui est l'ancienne ville de Suse, autrefois capitale de la Perse, dans laquelle le Khuzistan, ou la Suziane, étoit compris.

SCHISONE, ville de Sicile, selon Davity, qui la met à vingt-sept milles de Catane, & qui dit qu'elle est renommée pour ses sucres & pour le fer qu'on y fond. Schifone pourroit bien être la même chose que SCHISSO, SCHISO, OU CASTEL-CHISSO. Voyez l'article suivant.

SCHISSO, SCHISO OU CASTEL CHISSO, bourg de Sicile, dans le val Demone, sur un cap de même nom, entre Tauormina & l'embouchure du Cantara. De l'Isle fait de Schiso un lieu fortifié, & quelques-uns le prennent pour l'ancienne Naxos.

1. SCHLANI OU SLANI, cercle de Boheme. Il est borné au nord oriental par l'Elbe, à l'orient par le Muldaw, au midi, partie par le cercle de Rakonick, partie par celui de Pod Berdesk; au couchant méridional par le cercle de Satz, & au couchant septentrional par celui de Letomeritz. Il prend son nom de sa capitale, qui fait l'article suivant. * Jaillot, Atlas.

2. SCHLANI, ville de Boheme, au cercle de même nom, dont elle est la capitale. On la met à fix lieues de Prague, du côté de l'occident septentrional.

SCHLEUSINGEN, ville d'Allemagne, dans la Franconie, sur la petite riviere de Schleus, dans la principauté de Henneberg. Ce fut dans cette ville que l'empereur Ferdinand II aflembla le collége électoral en 1623, pour lui faire agréer la translation de la dignité électorale du comte palatin, en la personne du duc de Baviere. * D'Audifret, Géogr. anc. & mod. t. 3, p. 159.

SCHLOWIS ou SCHLEUVEN, village du pays des Grifons, dans la ligue haute ou grife, & dans la communauté d'llantz, au côté gauche du Rhin, affez près d'llantz. * Délices de la Suiffe, t. 4, p. 17.

Ce village, qui est la seconde jurifdiction de la communauté, a eu autrefois des seigneurs particuliers, qui faisoient leur résidence dans le château de Lewenberg.

SCHLUCHT, (la) riviere d'Allemagne. Elle prend sa source dans le val de Saint-Pierre en Brisgau. Elle fort des montagnes de Schwartzwald, près de l'abbaye de S. Pierre, coule au levant jusque dans la principauté de Furtemberg, où tournant au fud, elle se jette dans le Rhin à Waldshutt, à dix ou douze lieues de sa source, après avoir laisse sur sa droite Ferenbach, Vewenstatt & Lentzlich, dans la principauté de Frustemberg, paflé par Loffingen, au-dessus de laquelle la Schlucht forme un petit lac. Cette riviere reçoit le Vultuch, au-dessous de Gurtemberg.* Supplément au manuscrit de la bibliotheque de M. de Corberon, premier président au conseil souverain d' Alface.

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SCHLUCHTER, bourg d'Allemagne, dans la Veteravie, fur la riviere de Kintz, au comté de Hanau. SCHMIDEBERG, ville de la Siléfie au duché de Jawer, au pied du mont Risemberg, près de la source du Bober. Elle a pris son nom, qui veut dire la montagne des Maréchaux, parce qu'elle est pleine d'ouvriers de cette profession, qui font une très-grande quantité d'outils, & d'autres ouvrages de fer, qu'ils tirent de la montagne de Risemberg. Les habitans de ce lieu & de quelques autres du voisinage étoient presque tous sujets à la goute; mais on dit que ce mal est beaucoup diminué depuis que l'on a fermé quelques fontaines dont on croit que les eaux le produisoient. * Corn. Dict. Becman, Hift. du monde.

SCHNEBERG, petite ville d'Allemagne, dans la Misnie. Elle est remarquable par la maison de plaisance que les électeurs de Saxe y ont.

SCHOEFFLERN, abbaye d'hommes, ordre de prémontré, dans la haute Baviere, un peu au-dessus de Mu

nick.

SCHOENBERG, petite ville d'Allemagne, dans la principauté de Ratzebourg. Les évêques de Ratzebourg y avoient un château où ils faifoient leur résidence.

SCHOENEWERD, village de Suiffe, dans le canton de Soleure, au bailliage d'Olten, sur la rive droite de l'Aar. Il y a dans ce village un riche & ancien collége de chanoines, dont l'église est dédiée à S. Léger, & qui eft sous la protection de Mrs. de Soleure. Ce n'étoit autrefois qu'un petit hospice, dédié à S. Paul, & qui dans le huiSCHONEN OU SCANIE, province de Suéde, séparée de l'ifle de Sélande , par le détroit du Sund, qui la baigne du côté de l'occident. Elle est bornée au nord, partie par le Halland, partie par la Smalande ou Gothie méridionale; à l'orient, partie par le Blecking, partie par la mer Baltique ; & au midi encore par la mer Baltique. Elle peut avoir vingt-trois lieues de longueur & feize de largeur. Quelquefois on comprend auffi sous le nom de Schonen, le Schonen ou la Scanie, proprement dite le Halland & le Blecking. Ces trois provinces ont appartenu de tout tems au Danemarck; mais elles dépendent de la Suéde depuis l'acquisition qu'en fit le roi Albert, en 1330, de Jean, duc de Holstein, moyennant une somme de foixante-dix mille marcs d'argent. Waldemar, roi de Danemarck, s'en rendit maître en 1341, & ses successeurs les conferverent jusqu'à la paix de Roschild, qu'elles furent rendues au roi de Suéde à qui cette ceffion fut confirmée par le traité de Coppenhague. Les Danois en reconquirent la plus grande partie en 1676 & 1677, mais ils furent obligés de la restituer aux Suédois par le traité de Fontainebleau le 15 de septembre 1679, & par celui d'exécution conclu à Lunden, au mois d'octobre de la même année.

tiéme fiécle appartenoit à la prévôté de Moutier GrandVal, dont les chanoines résident à Delemont. * Délices de la Suiffe, t. 3, p. 83.

SCHOENITAS, port du Péloponnése. On lit dans Pomponius Mela, 1.2, c. 3, Portus Saronicus & Schænitas & Pogonus. Ce port est appellé CAENITES par Pline, 1. 4, c. 5. Maac Voffius, ad Pomp. Mel. l. 2, c. 3, remarque que quelques géographes ont confondu mal-à propos le port Schænitas avec celui de Schænus, qui étoit fur la côte de l'isthme de Corinthe. En effet, si l'on s'en rapporte à Pline, le port Schænitas devoit être sur la côte orientale de l'Argolide.

1. SCHOENUS, port de la Gréce, au fond du golfe Saronique, dans l'endroit où l'isthme de Corinthe est le plus étroit, felon Strabon, 1. 8, p. 369 & 380, qui dit que c'étoit de là qu'on transportoit par terre les vaisseaux d'une mer àl'autre. Ptolomée, 1.3,0.16, & Pline, l. 4, c. 7, parlent auffi de ce port.

2. SCHOENUS, lieu de la Bœotie, dans le territoire de Thébes. Strabon, 1.9, p. 408, place ce lieu à environ cinquante stades de Thébes, sur la route de cette ville à Anthedon.

3. SCHOENUS, riviere de la Bœotie, dans le territoire de Thébes. Elle arrosoit un lieu de ce nom, selon Strabon.

4. SCHOENUS, petite contrée du Péloponnéle. Etienne le géographe dit qu'elle tiroit son nom de Schænus, pere d'Atalante. Cette petite contrée étoit sans doute le territoire de Schænus. Voyez l'article suivant.

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5. SCHOENUS, ville de l'Arcadie. Au bas de la montagne de Phalante, dit Paufanias, Arcad. c.35, est une plaine, & après cette plaine, la ville de Schænus, ainsi appellée du nom de Schæœenéus, Bæotien de nation. Mais, ajoute Paufanias, s'il est vrai que Schoenéus soit venu s'établir en Arcadie, je croirois aussi que le stade d'Atalante, qui est auprès de la ville, a été ainsi appellé du nom d'une des filles de ce Bœotien & que dans la fuite les Arcadiens ont confondu cette Atalante avec l'autre.

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SCHOINECK, ville d'Allemagne, dans l'électorat de Tréves, à huit lieues de la ville de ce nom, vers le nord, au bord de la riviere de Nyms, & affez près de sa source. Cette petite ville a château & bailliage. Quelques géographes la prennent pour l'ancienne Ausana de l'itinéraire d'Antonin. * * Jaillot, Atlas. Baudrand, Dict.

1. SCHONAW, petite ville d'Allemagne, dans la basse Silésie, en la principauté de Javer, sur la rive gauche du Katzback, au midi de Newkirck. * Zeyler, Boh. top. Jaillot, Atlas.

2. SCHONAW, ancienne abbaye de l'ordre de cîteaux, dans le Palatinat, vers le Berg Straffe. Les électeurs y avoient anciennement leur sépulture. Elle est aujourd'hui

ruinée.

La province de Schonen, proprement dite, est la plus méridionale des trois, la plus fertile, & en même tems la plus sujette à devenir le théatre de la guerre entre la Suéde & le Danemarck, à cause du voisinage de ces deux états. Ses principales villes font:

Lunden, Malmoe,

Trellebourg,

Landskron,

Elsimbourg ou Helsimbourg, Udstet ou Ydster.

SCHONGAW on SCHONGA, Esco, ville d'Allema gne, dans la haute Baviere, sur le Lech, à douze lieues au dessus de la ville d'Augsbourg, entre Fuessen & Landspeg. On fait dans cette petite ville toutes fortes d'inftrumens de musique, principalement de fort bons luts.* Jaillot, Atlas. Corn. Dict.

SCHONJARKEN, lac du royaume de Prusse, sur les confins de la Lithuanie, au levant de la riviere de Goldap, dans laquelle il se décharge au nord de celui de Hohenfee. * Homan, Carte de la Prusse.

SCHONINGEN, ville d'Allemagne, au cercle de la baffe Saxe, dans la principauté de Volffembuttel Cette pe. tite ville, dont Jaillot ne fait qu'une bourgade, est située vers les confins du duché de Magdebourg & de la principauté d'Halberftat.

SCHONREIN, ville d'Allemagne, dans la Franconie, aux confins de l'évêché de Wurtzbourg, à la gauche du Meyn, dans l'endroit où une petite riviere se décharge dans ce fleuve, un peu au-dessous de Gemund. Cette ville, qui est le chef-lieu d'un bailliage, faisoit partie du comté de Rheineck. L'évêque de Wurtzbourg l'acquit en 1559, après la mort de Philippe, dernier comte de Rheineck, dont les biens furent partagés entre cet évêque, le comte d'Erpach & l'électeur de Mayence. * D'Audifret, Géogr. anc. & mod. t. 3.

SCHOONHOVE, ville des Pays-Bas, dans la Hollande, fur la rive droite du Leck, à trois lieues de Gouda & à autant de Gorcum. C'est une bonne place, avec un port assez fréquenté & affez commode. Son nom vient des beaux jardins & vergers qu'il y a eu de tout tems, quoique d'autres lui ayent donné le nom de Schoonhaven, c'est-àdire, beau port. Elle a le dixiéme rang parmi les dix-huit villes qui députent aux états de la province. Ses magiftrats font trois bourgmestres & sept échevins, élus par vingtsept notables bourgeois : ils ne peuvent servir que trois

ans.

* Dict. géogr. des Pays-Bas.

La ville de Schoonhove est renommée par le saumon qu'on y prend, & dont on fait un grand débit. L'église principale a eu pour patron S. Barthelemi, & l'on dit qu'il y avoit autrefois un chapitre de chanoines. On y voyoit aussi avant le changement de religion cinq maisons religieuses, entre lesquelles on marque des carmes fondés en 1330, des religieuses de sainte Elizabeth, sous la regle de S. Augustin & des religieuses de sainte Agnès, sous la regle de S. François. Guillaume, comte de Hollande & roi des Romains, en considération d'Othon, évêque d'Utrecht son oncle & fon tuteur, fit faire vers l'an 1240 une digue depuis Schoonhove jusqu'au village d'Ameronge, pour parer les inondations. En 1424, Jaqueline, comteffe de Hollande, affiégea & prit d'emblée Schoonhove; mais le château où s'étoit retiré un seigneur nommé Albert Beyling, avec cinquante hommes, se défendit jusqu'à la derniere extrémité. A la fin il se rendit, à condition qu'ils auroient tous la vie sauve, excepté le commandant qui fut condamné à mort. Ce vaillant homme demanda un délai; & on lui accorda un mois, afin qu'il pût mettre ordre à ses affaires domestiques. On lui permit de sortir de prison, sur sa parole d'honneur. Au bout du tems qui lui avoit été accordé, il se représenta, & fubit le supplice. En 1575, le colonel la Garde, François de nation, défendit Schoonhove, pendant douze jours d'attaque, & ne rendit la place que lorsqu'il y vit une brêche de trois cents pas. Il obtint par la capitulation de fortir avec armes & bagages.

Il y avoit autrefois près de Schoonhove, au village d'Arensberg, un prieuré de chanoines réguliers de S. Augustin; on le nommoit il de Hem, & on rapportoit sa fondation à l'an 1407. Quatre chanoines de ce prieuré souf frirent la mort pour la religion catholique en 1572.

SCHORFF, ville d'Allemagne, sur la riviere de Rems, au duché de Wirtenberg, selon Corneille, qui ne cite aucun garant. S'il ne diftinguoit point Schorff de Schorndorff, je croirois qu'il auroit corrompu le nom de cette derniere; mais comme il en fait deux villes, il y a apparence que la premiere est de sa façon, à moins qu'il n'ait donné le titre de ville à quelque mauvais village que de l'Isle aura négligé dans sa carte de la Suabe.

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