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>> loi qu'on voit detels hommes portés à ces bonnes œuvres;
>> & c'est aussi pour cela que j'ai gravé cette pierre qui le té-
>> moigne.

>>> Je dis donc que le vrai Dieu n'a point de commence-
>>> ment, mais qu'il a toujours été le même sans trouble &
>> sans altération. Il a été le premier ouvrier de la création,
>> qui a découvert la terre & élevé les cieux ; une des
trois personnes s'est fait homme pour le salut éternel.
>> Il a monté en haut comme le soleil, & a challé les téné-
>> bres, & en toute chose a découvert la profonde vé-
>> rité.

دو

>> XV. L'illustre roi, effectivement le premier des pre>> miers rois, se servant de l'opportunité, a empêché l'in>> vention. Le ciel s'est dilaté, & la terre s'est étendue. Très>> claire est notre loi, qui au tems que Tam parvint à la cou>> ronne, rétablit la doctrine & fit bâtir les églises, lui servit >> de nasselle pour les vivans & pour les morts, & donna le >> repos à tout le monde.

» XVI. Caozum, imitant les exemples & l'esprit de fon >> ayeul, fonda de nouvelles églises. Les riches temples >> couvrirent toute la terre, & la vraie loi fut éclairée. Il >> donna un titre à l'évêque, & les hommes trouverent le

>> repos.

» XVII. Le sage roi Hicvinzum suivit le vrai chemin : >> les tables du roi étoient splendides par l'éclat des lettres >> royales qu'on y voyoit fleuries. Les portraits des rois >> étoient élevés en haut, & tout le peuple les avoit en véné>>> ration, & tous étoient en allégresse.

» XVIII. Sozum regnant vint en personne à l'église ; le >> saint foleil jetta sa lumiere, & les heureuses nuées chaffe>> rent l'obscurité de la nuit. La prospérité s'assembla dans la >> maison royale, les miferes cesserent, le feu des troubles >> s'éteignit; la paix arrêta les bruits, & notre empire reprit >> une nouvelle face.

» XIX. Le roi Taizun fut obéissant, & par ses vertus il >> égala le ciel & la terre, donnant la vie au peuple, & l'avan>> cement aux affaires : il pratiqua les œuvres de charité, & >> présenta des parfuins à l'église; le soleil & la lune s'uni. >> rent en sa perfonne.

SIGNANI, peuples de l'Aquitaine, selon Ortelius qui cite Pline, l. 4, c. 19. Il y a des exemplaires qui lisent Sexignani. Le pere Hardouin écrit Sexfignani, & fait de ce mot, non le nom d'un peuple, mais le furnom des Cocoffates, à qui il fut donné; parce qu'ils avoient six enseignes en garnison dans leur pays.

1. SIGNIA, ville d'Italie, dans le Latium, à quelques milles, au nord de Norba. Tarquin le Superbe y en envoya une colonie, comme nous le voyons dans Tite-Live, l. 1, c. 55: Signiam Circejosque colonos mifit, præfidia urbi futura terra marique. Le même historien, 1. 2, c. 21, ajoute que cette colonic fut augmentée & renouvellée sous les confuls: Signia colonia, quam rex Tarquinius deduxerat, fuppleto numero colonorum, iterum deducta est. Silius Italicus, 1. 8, v. 379, reproche à cette ville la mauvaise qualité de son vin:

.... Spumans inimico Signia musto.

Et Martial, 1. 13, épigr. 116, spécifie la mauvaise qualité de ce vin:

Potabis liquidum Signina morantia ventrem.

Les habitans de cette ville sont appellés Signini par TiteLive, l. 27, c. 10, & par Pline, 1.3, c. 5. Elle conferve son ancien nom, à quelque changement près; car on la nomme Segni.

2. SIGNIA, montagne de l'Asie mineure, dans la grande Phrygie. Pline, 1.5, c. 19, dit que la ville d'Apamée étoit au pied de cette montagne.

SIGNOW, bailliage de Suisse, dans le canton de Berne: il prend son nom d'un village, d'une riviere, & d'un chîteau de même nom: ç'a été autrefois une seigneurie, qui avoit ses seigneurs particuliers, qui étoient des gentilshommes libres, suivant Lazius. Les Bernois l'eurent d'Eggon, dernier comte de Kibourg. Ce bailliage n'a que trois paroisses. * Etat & Délices de la Suiffe.

SIGNY, Signiacum, abbaye de France, en Champa

>> XX. Le roi Kienchum illustra la vertu pendant songne, de l'ordre de cîteaux. Elle est située du côté de Me

>> regne, & rendit la paix avec les armes aux quatre mers :
» & avec les lettres à dix mille confins. Comme un flambeau

>> il éclaira le secret des hommes, & vit toutes choses comme
>> dans un miroir. Il ressuscita les barbares qui prirent la regle
» de sa main.

» XXI. Comme la loi est grande & parfaite, elle s'étend
>> à toutes choses pour lui former un nom; je veux la nom-
>> mer loi divine. Les rois fauront faire leur métier. Moi qui
>> suis leur vaflal, j'en fais un récit sur cette pierre précieuse,
» pour recommander la grande fécilité.

>>>XXII. Sous l'empire du grand Tam, en la seconde an>> née de Kienchum, le septième jour du mois d'automne, >> cette pierre fut dressée, étant évêque Ninciu, qui gouver>> noit l'église de la Chine. Et le mandarin nommé >> Liu Sicuyen qualifié Chaoylam, qui avant cette charge >> étoit Taichefu Sic Kan Kiun, l'a gravée de sa propre >> main.

Il paroît par cet ancien monument que la religion chrétienne est entrée à la Chine l'an 631. On compte jusqu'à trente-fix villes dans le territoire de Signanfou.

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zieres, sur les limites du gouvernement de Champagne, en tirant vers Rocroy, dans le diocèse de Rheims. Elle fur bâtie par saint Bernard en 1134, des bienfaits qu'il reçut de Thibault le Grand, comte de Champagne; d'Anfeline, conite de Ribemont; d'Ervy, comte de Château-Portien; de Clerembault, seigneur de Rofoy; & de Raoul, feigneur du Tour. Saint Bernard y mit des moines, qu'il tira de l'abbaye d'Igny. Depuis le concordat, elle a eu des abbés commendataires. Elle vaut vingt mille livres de rente à l'abbé, & aux douze ou quinze religieux, qui composent cette maison, huit à dix mille livres. L'église est d'une prodigieuse longueur, & un des beaux vaisseaux qu'on puisle voir. Il y a deux chœurs égaux, avec chacun leur nef par devant, l'un pour les peres, vers le sanctuaire, l'autre pour les convers, vers la porte: chaque chœur, sans les nefs, est plus long que celui de Notre Dame de Paris. Le cloître est d'une grande magnificence, avec des vitrages gothiques. Le refectoire est comme une église, avec un grand clocher en fleche dessus. La sale des morts est auffi très-vaste. On y montre, dans le cloître, les tombeaux de trois illuftres, qui quitterent leurs abbayes pour se faire simple religieux à Signy, savoir, Guillaume, abbé de faint Thierry, Arnoul, abbé de saint Nicaise de Rheims, & Gerard, abbé de Florines, dont la mémoire y est en vénération. Outre l'abbaye, il y a le bourg de Signy, dont les habitans s'appliquent au métier de draperie. * Baugier, Mémoires hift. de Champagne, t. 2, p. 44.

SIGO, ville de la Palestine, dans la Galilée, selon Joseph, Bel. Jud. 1. 2, c. 25. L'interpréte latin rend ce mot par Sigoph.

SIGOBRIGA. Voyez SEGOBRIGA. SIGORUM, montagne de la Mésoporamie: Sozomene la place aux environs de la ville de Nisibe. Cette même montagne est appellée Sigarum par Nicéphore Calliste.

SIGRIANA, contrée de la Médie, selon Strabon, 1.11, p. 525, & Ptolomée, 1.6, с. 2.

SIGRIANI, montagnes de l'Asie mineure: Constantin Porphyrogénète les place au voisinage de la côte de la Pro pontide.

SIGRIUM. Voyez ARGENNIUM, no..

SIGRUM, port de l'isle de Tenedos: Phavorin dit qu'on y voyoit la statue de Diane.

SIGTUNA, SIGIUNE, SIGTUNIA, OU SICTUNA, ville de Suéde, dans l'Uplande, sur le bord du lac Maler entre Stockholm & Upsal, mais plus près de cette derniere que de l'autre. C'est une très-ancienne ville. Jean Magnus croit que Siggon, cinquiénie roi de Suéde, la fit bâtir, pour opposer une barriere aux courses des Finlandois & des autres peuples de l'Orient, accoutumés à ravager la Suéde. Adam de Brême, au lieu de Sigtuna écrit Siclona, & prétend que les Sitones de Tacite avoient pris delà leur nom, on peut-être lui avoient-ils eux mêmes donné le leur. Du tems du roi Eric, Adalvard prêcha l'évangile à Sigtuna; mais il s'éleva à ce sujet une sédition, dans laquelle ce prince perdit la vie. Il y avoit autrefois dans cette ville un célébre couvent de dominicains, où ont été enterrés deux archevêques d'Upfal, savoir, Jerlerus, septiéme archevêque, en 1260, & Petrus Philippi, quatorziéme archevêque, en 1341. * Zeiller, Descr. Sueciæ, p. 129.

SIGUA, ville de la grande Arménie. C'est Ptolomée, 1.5,c.13, qui en fait mention.

SIGUENZA ou SIGUENÇA, ville d'Espagne, dans la vieille Castille. Cette ville est considérable par son antiquité, & pour être le siége d'un évêque suffragant de Tolede, qui a quarante mille ducats de revenu. Elle est située au pied du mont Atiença, sur une colline, dont le pied est mouillé par la riviere de Henarès, qui prend sa source an peu à fon nord. Elle est très-bien fortifiée, ayant une bonne enceinte de murailles, & un château bâti au-dessus, avec un arsenal. Elle est aussi ornée d'une université, composée de quelques colléges, & fondée sous le regne de Ferdinand V, par le cardinal Ximenes. Quelques-uns ont cru qu'elle étoit l'ancienne Sagonte; mais la ressemblance du nom les a trompés: Sagonte étoit bien loin-delà, au midi du royaume, & notre Siguença s'appelloit Seguntia. Elle est aujourd'hui médiocrement grande; on y compte environ sept cents feux. Le bâtiment le plus considérable, qui s'y voye, est l'église cathédrale. L'air y est froid en hyver; mais la nature y a pourvu en fournissant du bois en abondance aux habitans pour se chauffer. On y trouve aussi du vin fort délicat. Près de cette ville, au nord, est Atiença, petite ville sur la montagne du même nom: elle a des fontaines qui lui donnent du sel, des champs qui lui rapportent du bled, & des pâturages où l'on nourrit du bétail. Il n'y manque qu'un peu de vin. A une demi-journée de Siguença, on trouve Fuencaliente (ce qui signifie fontaine chaude) petit bourg où se trouve la source du Xalon. * lices d'Espagne, p. 315.

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SIGUITENSIS, SIGUITANUS , ou SUGGITANUS, siege épiscopal d'Afrique, dans la Numidie, selon la notice des évêchés de cette province. Dans la conférence de Carthage, No. 197, Cresconius est dit episcopus Siguitensis. La table de Peutinger place dans la Numidie une ville nommée Sigus, voiline de Tigifis & de Cirtha; & cette ville est appellée Sugus dans l'itinéraire d'Antonin, qui la marque à vingt-cinq milles de Cirtha.

SIGULONES, peuples de la Germanie: Ptolomée, l. 2, c. 11, dit qu'ils habitoient dans la partie occidentale de la Kersonnese Cimbrique, au nord des Saxons.

1. SIGUS, fleuve que Nicétas met au voisinage de l'Hellespont. Voyez EsIGUS.

2. SIGUS. Voyez ESIGUS.

SIGIMNI: Orphée, cité par Ortelius, met un peuple de ce nom sur le bord du Pont-Euxin, au voisinage de la Colchide.

SIGYNÆ, peuples qui habitoient au-delà du Danube, Hérodote dit que les SIGYNE étoient les seuls peuples de ces quartiers-là que l'on connût de son tems, & qu'ils étoient habillés comme les Médes, de qui ils se prétendoient descendus.

SIGYNNI, peuples qu'Apollonius, 1.4, cité par Ortélius, place au voisinage des marais du Danube. Ce font les SIGYNÆ d'Hérodote. Voyez SIGYNA.

SIGINNUS, ville d'Égypte, selon Etienne le géographe, qui cite Ctefias.

SIHAKI (le territoire des) dans le Legistan, est entre des montagnes peu élevées, qui font partie des monts de Schak. Il consiste en plusieurs villages, bâtis les uns près des autres. Les habitans parlent la langue lesgine, & font mahométans sunni. Ils avoient un chef particulier, mais ils

font devenus sujets du Czar depuis 1727, & ont un régent nommé Aly. Ils ont peu de terres, vivant de leurs beftiaux & de vols. Ils ont de bons fabres & de bonnes armes à feu. Leur souverain ne s'est soumis à la Ruffie, que parce qu'il ne pouvoit subsister du revenu de fon territoire : on l'a rendu dépendant du gouverneur de Schamachie. Il y a un cheinin qui conduit de ce territoire à Schamachie ; mais il faut passer par Kaballah. Les monts de Schaki font trèshauts & très - escarpés: le plus haut s'appelle Schalbrus: il est couvert de neiges hiver & été ; enforte qu'on l'apperçoit de tout le Schirvan, & il ressemble à un nuage. * Description des bords occidentaux de la mer Caspienne par M. Garber, officier au service de la Ruffie dans ces pays.

SIHIANG, ville de la Chine, dans la province de Xensi, au département de Hanchung, troifiéme métropole de la province. Elle est de 9d 12' plus occidentale que Pekin, sous les 34d o' de latitude septentrionale.

SIHO, ville de la Chine, dans la province de Xenfi, au département de Cungch'ang, cinquiéme métropole de la province. Elle est de 10d 30' plus occidentale que Pekin, sous les 36d 2' de latitude septentrionale, Atlas Sinenfis.

SIHOA, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Caifung, premiere métropole de la province. Elle est de 2a so plus occidentale que Pekin, sous les 34d 51' de latitude septentrionale.

SIHU, lac de la Chine, dans la province de Chekiang, proche de la ville de Hangcheu. On lui donne quarante milles d'Italie d'étendue. Atlas Sinenfis.

SIHUN OU SIHON, grand fleuve d'Afie. Il sépare la Transoxiane du pays de Geté, selon Petit de la Croix, bist. de Timur-Bec, l. 1, c. 3. Ce fleuve est le Jaxartes des anciens. D'Herbelot écrit Sihoun, & dit que les Arabes appellent ordinairement ce fleuve Nahar Khogend, le leave des villes de Schasch & de Khogend.

Les mêmes Arabes appellent en leur langue toute l'étendue du pays qui est compris entre le fleuve de Sihoun & de Gihoun, qui est le Bactrus ou l'oxus, la province de Maouaralnahar; c'est-à-dire, ce qui est au-delà de la riviere, & l'on entend alors l'Oxus & Ouara Altioun, le Turquestan, à cause qu'il est au delà du Sihoun. Ce n'est pas que le Turquestan ne soit souvent confondu avec le Maouaralnahar, & que l'on n'appelle indifféremment tout le pays d'au-delà de l'Oxus du nom général de Touran.

Ahmed Ben A'raschab, dans son Akhbar Timour, écrit que le pays d'Ouara Sihoun, ou pays d'au-delà du Sihoun, comprend le pays du Mogul, de Cerah, & de Catha, vers l'orient, jusqu'à un mois de chemin au delà du Mouaralnahar, & que Tamerlan envoya fon fils Mohammed Solthan, qui bâtit une ville nommée Oschbarah, avec un château très-fort, dont la garnison fit ensuite des courses bien avant vers l'orient.

SIHOR OU SICHOR. On croit que c'est une ville dans la partie occidentale de la tribu d'Afer. Cet endroit ne doit pas être loin du Carmel. Reland, Palast. l. 3, p. 730, conjecture que ce pourroit être la ville ou le fleuve des Crocodiles que Pline, 1.5, c. 19, & Strabon, mettent dans ce pays-là. Strabon, 1.16, dit qu'elle est entre Prolemaide & la tour de Straton, ou Césarée de Palestine. L'hébreu lit Sichor Lebenath, & nous croyons que Lebenath est le promontoire Blanc, entre Ecdippe & Tyr, & que Sichor est un ruisseau de ce canton là. Sichor signifie trouble. Pline, 1.5, 6. 19.

SIIMODSUI, ville du Japon, dans l'isle de Niphon, province de Bitsiu. Elle a au moins quatre cents maisons, & elle est bâtie le long du rivage, avec une muraille de pierres de taille en trois différens endroits. Ce font autant de portions de la ville, chacune gouvernée par un joriki. La montagne, au pied de laquelle est située la ville, a un rang d'arbres de matz plantés sur son sommet. * Kampfer, Hift. du Japon, t. 2, p. 277.

SIKE, ville de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Xunking, troisiéme métropole de la province. Elle est de 11d 3' plus occidentale que Pekin, sous les 31d Is' de latitude septentrionale. * Atlas Sinenfis.

SIKI, village de la Turquie, en Afie, sur la côte de la Propontide. Il est peu éloigné du golfe de Montagnia, & appellé Sequino dans nos cartes. Mais Siki est son véritable nom, m, & il l'a pris, à cause que son terroir d'alentour est plein de figuiers sauvages, & que Siki veut dire en grec une figue. Ce village est grand, & il y a une église que les Grecs appellent Agios Stratigos: & c'est le nom qu'ils don. nent quelquefois à l'archange faint Michel, comme qui diroit le saint capitaine. Près du rivage, on découvre une fontaine appellée Christos, à laquelle ils auribuent des miracles. Ils en nomment l'eau Agiasma, nom qu'ils donnent aussi à l'eau benite. * Spon, Voyage du Levant, t. 1, 1. 3.

SIKIBUSIMA, isle d'Asie, dans le Japon, dont parle Kæmpfer, & qu'on ne trouve dans aucune carte de cet empire. Kæmpfer dit qu'elle a un temple magnifique, & qu'elle est un des lieux du Japon qui paroislent privilégiés pour les tremblemens de terre si communs dans ces isles, & dont Sikibusima n'a jamais ressenti aucune secousse.

SIKIEK, riche abbaye d'hommes, de l'ordre de câteaux, dans la basse Carniole.

SIKOKF, province du Japon. Voyez XICOCO.

SIL, riviere d'Asie, en latin Sila, felon Baudrand. Elle naît aux confins du Carduel; & après avoir traversé la Circassie, elle va se décharger dans la mer de Zabache.

1. SILA, forêt d'Italie, dans le Brutium, au nord de la ville de Rhegium, felon Strabon, 1. 6, qui dit qu'on y recueilloit une forte de poix très-estimée, appellée de la pix Bruttia Sila. Cette forêt occupoit une partie de l'Apennin, ce qui fait que Pline, 1.3, c.5, la nomme Apennini Silva Sila. Vibius Sequester, in Nemorib. écrit Syla Bruttiorum; mais il devoit fans doute écrire Sila, comme Strabon & Pline. Ce dernier, au seiziéme livre de son histoire naturelle, c. 11, décrit la poix que l'on recueilloit dans cette

forêt.

2. SILA, ville dont Strabon, 1.6, p. 285, fait mention d'après Polybe, qui comptoit cinq cents foixante-deux milles depuis la Japygie jusqu'à la ville de Sila. Ces deux anteurs font les seuls qui connoiffent cette ville; & comme ils en parlent d'une maniere très-vague, il n'est pas poflible de fixer fa fituation.

3. SILA & SILI, nom d'une des isles de l'Océan oriental, qui est aux extrémités de la Chine, entre la ligne équinoxiale & le premier climat. C'est ainsi qu'Abdalmoal en parle dans sa géographie perfienne. * D'Herbelot, Bibliot.

orient.

Il faut entendre ici par la Chine, tout ce qu'il y a de terre ou de mer, au-delà des Indes, à l'orient. Car c'est le Gebal Camoroun, ou le cap de Comorin, qui sépare l'Indostan d'avec la Chine, prise dans cette signification.

Il faut pourtant remarquer que l'ifle de Sérandib eft réputée pour être de la mer des Indes, à cause de la proximité qu'elle a avec ce cap, & que la mer de la Chine ne commence à prendre ce nom, selon les Orientaux, qu'au golfe de Bengale, qui est par delà l'isle de Céïlan.

SILACENI. Voyez. SAGAPENI.

SILÆUM, ville de l'Arabie heureuse : Ptolomée, l. 6, c. 7, la marque dans les terres. Le manuscrit de la bibliotheque palatine lit Sylaum pout Silaum.

SILAKA, village de l'Archipel, dans l'isle de Thermia. Ce village est bâti fur deux petites collines, qui se font face l'une à l'autre, & qui sont séparées par un torrent. * Lettres édifiantes, t. 10, p. 355.

SILANA, ville dont parle Tite-Live, 1. 36, c. 13. elle devoit être dans la Theffalie, ou dans la Macé doine.

SILANDUM, ville de Lydie. Il est fait mention de cette ville dans le concile de Chalcédoine, auquel souscrivit Alcimedes Silandi.

1. SILARUS, fleuve d'Italie, aux confins de Picentini, & des Lucaniens. L'embouchure de ce fleuve faifoit, selon Strabon, 1.6, la borne entre la côte de la mer de Tyrthène & celle de la mer de Sicile. Pline, 1.3, c. 5, dit que le Silarus fait le conimencement de la troifiéme région & du pays des Lucaniens & des Brutiens. L'ortographe du mot Silarus n'est pas uniforme dans tous les auteurs. Virgile, Ptolomée, Pline, Silius Italicus, & la table de Peutinger disent Silarus fluvius, ou Silarum flumen; mais

2. SILARUS, fleuve d'Italie, dans la Gaule Cispadane. La table de Peutinger marque ce fleuve entre Claterna & Forum Cornelii.

3. SILARUS, montagne d'Italie, dans la Lucanie, selon Ortelius, qui cite Philargyre, ad 3, geogr.

SILAS, Acuve de l'Inde. Arrien, in indic. rapporte d'a. près Mégasthène, que ce fleuve sortoit d'une fontaine de même nom, qu'il couloit par le pays des Siléens, & que ses eaux étoient si légeres que rien n'y pouvoit surnager. Voyez

SIDEN.

SILBERBERG, petite ville d'Allemagne, dans la Siléfie, & dans la principauté de Moniterberg, vers les confins de la Boheme. Elle est située dans les montagnes, près de quelques mines d'argent, ce qui a occasionné fon nom. Quoique cette ville, ainsi que Reichenstein, foient dans la principauté de Monsterberg, elles n'en dépendent pourtant pas. Elles pafferent, en 1599, sous la puissance des ducs de Lignitz, & de Brieg, par accord. * Zeiler. Top. Silef. Jaillot, Atlas.

SILBIANI. Voyez SILBIUM.

1. SILBIUM, ville d'Italie, dans la Japygie, felon Diodore de Sicile, qui dit que les Romains l'enleverent aux Samnites. Cette ville est appellée Silvium par d'autres auteurs. Voyez SILVIUM.

2. SILBIUM. Ptolomée, 1.5, c. 2, marque une ville de ce nom dans la grande Phrygie. Voyez SYLIUM.

SILDA, ville de la Mauritanie Tingitane : elle est placée dans les terres par Prolomée, 1. 4, c. 1. Peut-être faut-il lire GILDA pour SILDA; car tous les exemplaires de l'itinéraire d'Antonin lisent GILDA, & Etienne le géographe met une ville de ce nom dans la Libye. Cette ville étoit fur la route de Tocolofida à Tingis, entre Aqua Dacica, & Vopiscana, à douze milles du premier de ces lieux, à vingttrois milles du second.

SILCESTER, ville d'Angleterre, au comté de Southampton. Dans la partie de ce comté la plus avancée au nord, on voit les ruines de cette ancienne ville. Elle fut fondée dans le quatrième siécle par Constantin le Jeune, fils de Constantin le Grand, s'il en faut croire nos historiens; & cela est confirmé par une médaille qu'on y a déterrée, où l'on voit d'un côté la tête de ce prince, & fur le revers un bâtiment avec cette légende, PROVIDENTIA Cass. Elle étoit la capitale des Segontiens, delà vient que les Bretons lui donnoient le nom de Caersegonte, & les anciens l'appelloient Vindonum. Les Saxons la désolerent lorsqu'ils s'emparerent de ce pays-là, & les Danois acheverent de la ruiner, tellement que depuis elle n'a pas pu fe relever, & elle est demeurée absolument inhabitée & déserte. Son étendue étoit affez considérable, puisqu'elle occupoit environ quatre-vingts acres de terre, & c'est peutêtre pour cette raison que les Saxons lui donnerent le nom de Selcestre, qui signifie grande ville. On voit toujours les murailles qui font encore sur pied, quoiqu'à demi ruinées, & elles ont environ deux milles de tour. Une bonne partie de son enceinte a été réduite en champs:

-Nunc Seges eft ubi Troja fuit.

Et les laboureurs ont remarqué que nonobstant que les terres y foient assez fertiles, on y voit de longs carreaux, où les bleds ne sont pas si beaux que le reste, & que ces carreaux se coupent en divers endroits, ce qui fait conjecturer que ce sont les endroits où étoient les rues de la ville. On y a trouvé quantité de briques antiques, quelques médailles & diverses inscriptions romaines, dont on n'a conservé que la suivante :

MEMORIA. FL. VICTORI. ΝΑ. Τ. TAM. VICTOR. CONJUX. POSUIT.

On y voit encore ceci de remarquable, que du milieu des murailles de la ville, la terre a produit des chênes, dont les racines sont parmi les pierres, & qui cependant se sont élevés à une grandeur, & à une grosseur extraordinaire: on trouve à Silcester les traces ordinaires des villes habiPomponius Mela dit Silerus, & Lucain, auffi-bien que Vi-tées par les Romains, je veux dire un grand chemin royal bius Sequester, écrivent Siler. pavé, qui passant par des lieux aujourd'hui déserts, & autrefois

trefois habités, cotoye les frontieres des comtés de Berk & de Wilt, & aboutit à la forêt de Chute, où l'on en voit les débris en quelques endroits. * Dél. de la Gr. Breta

gne, p. 771.

1. SILE, ville de la basse Egypte. L'itinéraire d'Antonin la place fur la route de Serapium à Peluse, entre Thau. bafium & Magdolum, à vingt-huit milles de la premiere de ces places, & à douze milles de la seconde. Il y a apparence que Sile est la même que Sela de l'Augustamnique, & dont l'évêque nommé Alypius assista au premier concile d'Ephèse. On croit aussi que c'est la même ville qui est nommée Sella dans les notices.

2. SILE, Silis, riviere d'Italie, dans la Marche Tre. visane. Elle prend sa source dans une plaine, au-dessus de Treviso, qu'elle arrose, d'où elle se rend dans le golfe de Venise.

SILEI-VICUS, bourgade dont parle saint Jean Damascène, dans la vie de saint Etienne le jeune. Il paroît que c'étoit un lieu de l'Asie mineure, sur la côte de la Lycie.

SÍLEMSILENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, selon la conférence de Carthage, no. 201, où Cresconius est dit episcopus Silemfilenfis. On trouve qu'un évêque qualifié episcopus Selemselitanus, allista en 397 au concile de Carthage, tenu sous Genethlius; & il paroît que cet évêché étoit dans la province Proconsulaire.

SILENCAI & SILOUK, nom de la premiere ville ou habitation du Turquestan, où Ilak, fils de Japhet, faifoit sa demeure avec son pere, felon Emir Khouand Schah. * D'Herbelot, Bibliotheque orientale.

SILENI. Pline, 1.6, c. 20, met un peuple de ce nom au voisinage du fleuve Indus.

SILENIARUM-LITTUS: on trouve un rivage de ce nom dans Eschyle, in Perfid.

SILENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie, selon la notice des évêchés de cette province, qui fournit Donatus Silenfis. * Hardouin, Collect. conc. t. 2,

p.871.

SILER. Voyez SILARUS.

renonça à la Silésie. Le diplome de cette colon eft de l'an 1339, & a été publié par Goldaft, In append, documentor. p. 40. Cette ceflion n'empêche pas que les rois de Pologne ne se qualifient ducs de Siléfie. Enfin la Siléfie a été polfédée comme fief mouvant de la couronne de Boheme, par la maison d'Autriche, jusqu'en 1740, après la mort de l'empereur Charles VI, que Frédéric Guillaume, roi de Pruffe, qui possédoit déja le duché de Croflen, fit valoir les prétentions qu'il avoit fur la principauté de Jageindorff, les duchés de Lignits, de Brieg & de Wolou. Pour faire valoir ses droits, il prit les armes contre Marie - Thérese d'Autriche, reine de Hongrie & de Boheme, héritiere de Charles VI son pere. Cette grande reine avoit alors la France à combattre, & le roi de Prusse la força de lui céder la haute & basse Silésie en toute souveraineté, par un traité conclu à Breslau le 11 juin 1742, & ratifié à Dresde le 25 décembre 1745.

L'Oder partage la Silésie en partie orientale & partie occidentale ; & dans toute fon étendue ce duché forme comme une grande vallée, longue d'environ soixante milles d'Allemagne, & large de vingt milles. Il est presque tout environné de montagnes, d'où sortent de tous côtés plusieurs petites rivieres qui se rendent dans l'Oder. Celleci passe par le milieu de cette grande vallée remplie de beaucoup de grosses villes, dont la capitale est Breslau. Plusieurs de ces villes sont qualifiées du titre de duché, de principauté ou de baronnie. Elle est fertile en bleds, en grandes forêts, qui abondent en gibier & en bons pâturages, où l'on nourrit plus de bétail qu'en aucun endroit de l'Allemagne. Les rivieres fournissent du poisson en quantité, & celle d'Oder facilite le commerce du pays qu'elle rend très-agréable. On y trouve auffi diverses mines. Voici les duchés & baronnies qu'elle renferme :

Breflaw,

Brieg,

Neilf,

Ratibor,

Jagerndorff,

SILÉSIE, duché: en allemand Schlesien. Ce duché, l'un Dans la partie occidentale. Tropaw,

des plus grands de l'Europe, est borné au nord par le marquifat de Brandebourg & par la Pologne: à l'orient, encore par la Pologne: au midi par la Moravie, partie par la Hongrie: & au couchant, partie par la basse Lusace,

partie par la Boheme.

Il y a des écrivains qui se sont imaginé que les Silésiens font les Elyfii de Tacite, de Morib. Gerb. 43,5; mais les Quades paroissent être les premiers peuples qui ont habité la Siléfie. Les Sarmates Lechides leur fuccederent & fixerent leur demeure dans le pays. Dans ce tems, on ne connoitloit point encore le nom des Silésiens, & il n'est guères parlé d'eux que sous le regne de Charlemagne, tems auquel les Siusli, Sliufi, ou Siléfiens, attaquerent, avec les Sclaves & les Bohemes, les frontieres de l'Empire. Ditmar de Merbourg, annal. Francor. 869, parle d'un canton appellé Pagus Silensis, par où on entend la Silésie. * SchurzFleisch, Disput. 19.

Ce pays embrassa la religion chrétienne dans le dixiéme fiécle, lorsque Miecziflaw I régnoit en Pologne. Ce prince, en époufant Dambrowcka, fille de Boleflas, roi de Boheme, embrassa la véritabe religion, l'établit dans la Pologne & dans la Silésie, qui demeura long-tems unie à la Pologne, & fut poffédée par Lech, par ses descendans, & ensuite par les Piasts. On a plusieurs piéces authentiques, qui font voir que dès le commencement du. regne de Lech la Silésie fit partie de la Pologne, & qu'elle formoit une espéce de république, qui avoit fes priviléges particuliers. Melchior Goldast soutient que les rois de Pologne relevoient des empereurs d'Allemagne pour la Silésie, & que cette province étoit un fief de l'Empire. * Henelius, Silefiog. c. 7.

Henri, duc de Breslaw, fut celui qui donna le commencement à l'union de la Silésie avec la Boheme, par le traité qu'il fit avec le roi Wenceslas II en 1290; traité confirmé par l'empereur Rodolphe. Peu à peu, les autres princes de Silésie suivirent l'exemple du duc de Breslaw, & tous se soumirent ensemble au roi Jean de Luxembourg. La cérémonie en fut faite folemnellement à Breflaw, le dimanche des Rameaux de l'an 1337. Dans la suite, le roi de Pologne Cafimir, du confentement de la diéte,

Dans la partie orientale.

Munsterberg,

Schweidnitz,

Jawer,

Lignitz,

Sagan.

Glogaw,

Wolaw,

Trachemberg, Bar.

Militsch, Bar.

Wartemberg, Bar.

Olfs,

Oppelen,

Teschen,

Pleiss ou Pless, Bar.

SILESTANTINA, ville de l'isle de Taprobane, selon Jornandès, cité par Ortélius.

SILI, peuples de l'Ethiopie, sous l'Egypte. C'est Strabon, L. 16, c. 772, qui en parle. Comme personne ne doute que les SILI de Strabon ne soient les mêmes que les SIMI d'Agatharchis & de Diodore de Sicile, Cafaubon feroit tenté d'adopter la seconde de ces ortographes.

SILIA. Voyez SIDEN.

SILIAN, lac de Suéde, dans la Dalécarlie. Il est grand & reçoit la décharge de divers petits lacs. La riviere d'Ora & le Dala oriental se jettent dans le lac de Silian, dont les eaux sont portées à la mer par la riviere de Dala.* De l'Isle, Atlas.

SILICE, ville de la Libye intérieure: Ptolomée la marque près du fleuve Bagradas.

SILICENSE FLUMEN, fleuve de l'Espagne Bétique. Hirtius, de Bel. Alex. c. 57, fait entendre que l'ancienne Segovie de la Bétique étoit bâtie fur le bord de ce fleuve, ce qui fait juger que ce pourroit être le Xenil.

SILICI-CLASSITÆ, peuples d'Afie, au voisinage de la Mésopotamie, selon Pline, l. 6, c. 26, qui les surnomme CLASSITÆ, pour les diftinguer de SILICI MONTANI, dont il parle dans le même chapitre, & qui habitoient les montagnes. Quant au surnom Claffita, on n'en fait point l'origine, à moins qu'on ne life Calachite; car Strabon

Tome V.

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& Ptolomée mettent dans ce quartier, sur le bord de la mer, une contrée nommée Calachene ou Calakine; mais, dit le pere Hardouin, les manuscrits de Pline lisent Clasfis III.

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SILINUS, fleuve du Péloponnése, dans l'Elide: Pausanias dit qu'il arrosoit le territoire de Scillunte. C'est le Sellenus de Xenophon & le Selinus de Strabon.

1. SILIS, fleuve d'Italie, dans le territoire de Venise: Pline, 1. 3, c. 18, veut que ce fleuve prenne sa source dans les monts Taurisani. Ce fleuve, selon Cluvier, Ital. ant. l. 1, c. 18, retient son ancien nom, car on le nomme présentement Sile. L'état présent de ce fleuve oblige Cluvier de conclure qu'au lieu de ex Montibus Taurisanis, il faut lire dans Pline ex Fontibus Tarvisanis.

2. SILIS. Voyez TANAÏS. SILISSUM, felon Curopalate, & HILISSUM, selon Nicephore Calliste, château de la Bulgarie. Voyez HILIS

SUM.

SILISTRIA ou DORESTERO, ville de la Turquie, en Europe, dans la Bulgarie, près du Danube, vis-à-vis l'embouchure du Missovo, & la capitale d'un sangiacat ou gouvernement particulier. Cette ville, appellée anciennement Duroftorum ou Doroftorum, est grande, forte, & défendue par une bonne citadelle. Le gouvernement, qui porte fon nom, s'étend depuis celui de Nicopoli jusqu'à la mer Noire, & renferme le pays des Tartares de Dobruce & les villes de Chiustenge, de Temiswar, de Varne, de Mesembria & autres. SILISTRIE, Doroftolus ou Drysta, dit de Commainville, Table des évêchés, a un archevêché ho. noraire du rit grec.

SILLA, fleuve de l'Inde. Diodore de Sicile, l. 2, remarque que ce fleuve fort d'une montagne de même nom, & qu'il se perd ensuite dans la terre, fans avoir reçu les eaux d'aucun autre fleuve. Voyez SIDEN.

SILLEBAR OU CILLEBAR, ville des Indes, sur la côte occidentale de l'ifle de Sumatra, le long d'un golfe, fur une riviere fort large & entourée de montagnes, & d'autres terres incultes; mais il y croît beaucoup de poivre. Cette ville dépend de Bantam. Latitude méridionale 4d.

1. SILLERY, (marquisat de) en France, dans la Champagne. Cette terre est à deux lieues de Rheims, sur la petite riviere de Vefle. Elle appartenoit à feu M. Brulard de Sillery, marquis de Puisieux, lieutenant général des armées du roi, gouverneur d'Huningue, ci-devant ambasfadeur en Suiffe. Autrefois elle relevoit du comté de Nanteuil; mais depuis fon érection en marquisat, elle releve du roi à cause de la tour du Louvre à Paris. * Baugier, mémoires historiques de Champagne, t. 2, p. 326.

M. de Puifieux étoit arriere-petit-fils de Nicolas Brulard de Sillery, président au parlement de Paris, & chancelier de France. Ce grand homme fut envoyé en l'année 1589, par le roi Henri III, en qualité d'ambassadeur en Suifle, où le roi Henri IV, son successeur, qui connoiffoit fon mérite, le renvoya en la même qualité en 1595. Il le fit président au parlement en 1597. Il se trouva en 1598 à la paix de Vervins, où il fut envoyé en qualité d'ambassadeur plénipotentiaire du même prince. Le roi l'envoya ensuite en ambaffade à Rome; ce fut dans ce voyage qu'il conclut le mariage de Sa Majesté avec la princesse Marie de Médicis. En 1602, il fut envoyé une troisième fois en Suisse, où il renouvella l'alliance. A fon retour, qui fut en 1604, le roi le fit garde des sceaux en titre d'office, un an après chancelier de Navarre, & enfin chancelier de France le 10 septembre 1607. Il en fit les fonctions jusqu'en 1616, qu'il remit les sceaux à Louis XIII. Il fut obligé de les reprendre au mois de janvier 1623. 11 les rendit au commen. cement de janvier de l'année suivante, se retira au château de Sillery, où il mourut le 1 octobre de la même année.

2. SILLERY, pofte de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle France, à une lieue au-dessus de Quebec. Les jésuites ont un fort dans ce lieu, qui est habité par des Algonkins, qu'on a vû autrefois au nombre de quinze

cents. Cette mission & colonie a été fondée par M. le com. mandeur de Sillery, dont elle porte le nom.

SILLEY LE GUILLAUME, bourg de France, dans le Maine, à deux lieues de la ville du Mans, vers le couchant septentrional.

SILLIA, lieu de la Palestine, au voisinage de Célarée de Philippe, selon Ortelius, qui cite Guillaume de Tyr. SILLITANUM. Voyez SILENSIS.

SILLITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie, selon la notice des évêchés de cette province. La conférence de Carthage fait mention de deux évêques de ce fiége: Squillacius qui étoit catholique, & de Poffidius qui étoit donatifte.

SILLON, lac d'Irlande, dans l'Ultonie. Il sépare la frontiere méridionale du comté de Cavan de celle du comté de West-Meath. Au milieu de ce lac on voit une iflette, où l'on a bâti un châteaux carré, nommé CaftleRaghan, qui l'occupe toate entiere. Au nord-est de ce lac, le pays eft coupé d'in rang de petites montagnes de dix milles de longueur, & qui s'étendent depuis le village de Killkully, jusqu'à la petite ville de Kels, dans le comté d'Eit- Meath. Le terroir y est excellent, soit pour la culture, soit pour les pâturages. Il s'y trouve aufli une mine de fer dans un lieu nommé Douballie. * Délices de la grande Bret. p. 1600.

1. ŠILLY, abbaye de France, dans la Normandie, au diocèse de Seez, dans le territoire d'Argentan, entre la ville de ce nom & celle d'Hiêmes. Elle est de l'ordre de prémontré, & fituée sur un ruisseau qui tombe dans l'Orne. Ce fut Drogon, officier de l'impératrice Mathilde, mere d'un roi d'Angleterre, qui en fut le fondateur en 1150, & cette même princesse en augmenta le revenu par ses libéralités.

2. SILLY, (ifles de) voyez SORLINGUES. SILLYUS, ville de l'Afie mineure, dans l'Ionie. Elle est placée aux environs de celle de Smyrne, par Etienne le géographe.

SILM-MONOU, pays d'Afrique, dans la haute Guinée, vers la source du Scherbro, entre le pays de Hondo au nord, & celui de Bulm-Monou au midi, à quinze ou seize lieues au-delà de Bagos, en remontant la riviere. Quanamora est la principale ville de cet état. * Barbot. Dapper, Côte d'Afrique, par M. Bellin, ingénieur de la

marine.

SILO, (2) ville célébre, dans la tribu d'Ephraïm, éloignée de douze milles (b) ou de quatre lieues de Sichem, felon Eufebe, ou seulement de dix milles, felon S. Jérôme. Elle étoit dans l'Acrabaténe, selon l'un & l'autre. Du tems de S. Jerôme, (c) Silo étoit entierement ruinée, & on n'y montroit plus rien de remarquable que les fondemens de l'autel des holocauftes, qui y avoit été du tems que le tabernacle y subsistoit. C'est à Silo que Jofué, c. 18, V. 1,2,3, allembla le peuple pour faire le second partage de la terre promise. C'est au même lieu que l'on fixa le tabernacle du Seigneur, lorsque le peuple fut établi dans son pays. Josué 19, v. 51, l'arche & le tabernacle du Seigneur demeurerent à Silo, depuis l'an du monde 2560, qu'elle y fut fixée par Josué, jusqu'en l'an du monde 2888, avant Jesus-Chrift 1112, avant l'ére vulgaire 1116, (la même année 2560,) qu'elle fut prise par les Philiftins du tems du grand prêtre Héli. C'est à Silo (d) que Samuel commença à paroître. C'est là que demeuroit le prophéte Ahias. (c) Jérémie avoit prédit que le temple de Jérufalem feroit réduit au même état que Silo. (f) Après le retour de l'arche du pays des Philistins, au lieu de la reporter à Silo, (8) on la déposa à Cariathiarim. Reland conjecture que c'est du nom de Silo que Paufanias a pris occasion de dire (h) que Silenus, compagnon de Bacchus, étoit enterré dans la Palestine. Benjamin de Tudéle dit que de son tems on y montroit le tombeau de Samuel. On voit fur les médailles de Sichem ou Néapolis, Siléne représenté : ce qui pourroit faire croire que c'étoit plutôt à Sichem qu'à Silo, qu'on auroit crû voir le tombeau de ce demi-Dieu.* (a) Dom Calmet, Dict. (b) Josué, c. 18, 19, 21. (c) Hieron. in Sophon. 1 & in Epitaph. Paula. (d) 1 Reg. c. 4. (c) 3 Reg. C. 14, v. 2. (f) Jerem. C. 7, V. 12, 14, C. 26, V. 6, 9. (8) 1 Reg. c. 6, v. 21.(h) Pausan. 1. 6, c. 24.

SILOE, SILOA OU SILOAM, fontaine aux pieds des murs de Jerufalem, du côté de l'orient, entre la ville & le torrent de Cedron. S. Epiphane (a) écrit que Dieu accorda

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