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Alfan fut tué avec sept des principaux officiers de son armée. (a) De l'ifle, Atlas. (b) Corn. Dict. Du Verdier, Abrégé de l'histoire romaine, t. 8.

SISGOW OU SISSGAW, pays de Suiffe, au canton de Bafle. Leistel est comme la capitale de ce petit pays, dont une partie appartient à l'évêque de Bafle. On y voit aussi la petite ville de Silfach. Corneille, Dict. qui ne cite point de garant en cet endroit, met dans le Sisgow les châteaux de Waldenbourg & de Liechstal, outre quelques villages. Il ajoute que le Sisgow a titre de landgraviat depuis 1416. * Etats & Délices de la Suiffe, t. 3, p. 41.

SISIGYLIS. Etienne le géographe dit: grande ville près de la Celtique. Il ne la désigne pas autrement.

SISILA, ville du Pont, felon la notice des dignités de l'Empire.

SISILISCI. Voyez ZYDRITA.

SISILISON, forteresse d'Afie, dans le pays des Tzaniens. Procope, dans le livre troisiéme des édifices, c.6, dit que ce fort étoit bâti dans un lieu nommé Cena, qui étoit au milieu d'une rase campagne, en tirant vers l'occi. dent; & que, comme le tems l'avoit ruiné, l'empereur Justinien le fit réparer & y mit une bonne garnison.

SISIMITHRÆ-PETRA, rocher d'Afie, dans la Sogdiane, selon Ortelius, Thes. qui cite Strabon, l. 11, p.517, & ajoute qu'elle étoit de quinze stades de hauteur. Ortelius a lû trop légerement Strabon, qui ne dit point cela. Il met le rocher de Sisimithra dans la Bactriane, & non dans la Sogdiane. A la vérité, il est en quelque forte douteux si Strabon ne met point un autre rocher de même nom dans la Sogdiane; mais la bévue d'Ortelius seroit toujours la même; car Strabon, dans ce cas, donneroit trente stades de hauteur à ce rocher, & non quinze, comme le dit Ortélius. Le rocher de Sifimithra, qui étoit dans la Bactriane, avoit quinze stades de hauteur, quatre-vingts de circuit; & au fommet il y avoit une plaine de terres labourables, capable de fournir du grain pour la nourriture de cinq cents hommes. Alexandre s'étant rendu maître de ce lieu, y trouva Roxane, fille d'Oxyartes, & l'épousa. Quant au rocher de Sisimithra, qui étoit dans la Sogdiane, Strabon lui donne le double de hauteur.

SISIUM, lieu fortifie, dans la Cilicie, selon Cédréne & Guillaume de Tyr, cité par Ortelius, Thes.

SISMARA. Voyez ISMARA 1.

SISMII. Voyez OSISINI.

SISOATRA ou ZISOATRA. Voyez DIZOATRA. SISOLENSES, peuples d'Italie: Pline, 1.3, 6.5, les place dans la premiere région.

SISOPA, ville de la haute Pannonie: Ptolomée, l. 2, c. 15, la compte parmi les villes qui étoient éloignées du Danube.

SISSAC, ville de Suisse, au canton de Basle, dans le petit pays de Sisgow, auquel elle communique son nom, & dont Leiftel est néanmoins regardée comme la capitale. La petite ville de Sissac est située dans une plaine, entre les monts qu'on appelle Ober und under Hawenstein; c'est-àdire, haut & bas Hawenstein. * Corneille, Dict. Davity, Bale.

SISSOPOLI, ville de la Turquie, en Europe, dans la Romanie, anciennement Apollonia. Elle est située à dix lieues de Messembria, vers le midi, sur une presqu'ifle que la mer Noire baigne. Au devant on voit deux petites isles que les pilotes chrétiens appellent isles de Saint-Jean & de Saint-François. Elles sont près du cap de Limave. La ville de Siffopoli est archiepiscopale, mais fort mal peuplée. * Baudrand, Dict.

SISTAN. Voyez SEGESTAN & SISTON. SISTERON ou CISTERON, ville de France, dans la Provence, avec évêché, bailliage & sénéchauffée. Cette ville, bâtie sur la Durance, a été inconnue aux anciens géographes grecs & latins, & aux autres écrivains qui ont vécu avant l'auteur de l'itinéraire d'Antonin, où l'on trouve Secuftro, qu'on a depuis changé en Segesterica; en forte que dans le sixiéme siècle, les évêques qui ont assisté au concile de France, depuis celui d'Epaune, tenu l'an 517, prennent tous le titre d'évêque Civitatis Segesterica. Dans les bas fiécles, on a corrompu ce nom en Siftarica; cette ville a appartenu toujours aux comtes de Forcalquier, & ce n'est qu'après le mariage de Garsende, avec le jeune Alphonse, qu'elle a obéi aux comtes de Provence. Les rois de France, qui les représentent, sont seuls seigneurs de Sisteron, où il

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y a depuis l'an 1635 un siége de la sénéchaussée. La ville est défendue par une citadelle, qu'on regarde comme le boulevart de la province du côté des Alpes Elle a droit de députer aux états & aux assemblées des communautés, étant chef d'un bailliage qui est à présent d'affez grande étendue, parce qu'on y a joint plusieurs grandes paroiffes du diocèse de Gap, qui s'étend jusqu'au fauxbourg de Sisteron, & au bout du pont qu'elle a fur la Durance. * Longuerue, Descr. de la France, part. 1, P. 373.

La ville de Sisteron est fortifiée par sa situation, & par une citadelle qu'on y a faite pour la défendre. II y a un gouverneur, un lieutenant de roi & un major.

Le premier évêque de Sisteron, qui me soit connu, dit Piganiol de la Force, Descr. de la France, t. 4, p. 92, eft Valére, qui vivoit en 517. L'église cathédrale est sous le nom de la sainte Vierge: fon chapitre est composé d'un Prévôt & d'onze chanoines, dont les trois premiers font l'archidiacre, le capiscol & le facristain. Outre les chanoines, il y a encore dix bénéficiers, dont deux font les fonctions de curé. Je trouve dans ce diocèse quarante-fix paroiffes en Provence, seize en Dauphiné & deux dans le comtat Venaiflin. Parmi ces paroilles, celle de Forcalquier se dit cocathédrale, & a un chapitre composé d'un prévôt, d'un sacristain, d'un capiscol, de dix autres chanoines & de dix bénéficiers. Les abbayes de ce diocèse sont celles de Cruis & de Lure. La premiere fut fondée pour des chanoines réguliers de l'ordre de S. Augustin, par Raymond Berenger, comte de Provence & de Forcalquier. Elle fut unie à la manse épiscopale en 1456. L'abbaye de Lure, qui est de l'ordre de câteaux, fut fondée en

1172.

Il y avoit anciennement auprès de Sisteron, une ville nommée Theopolis; mais ce n'est plus aujourd hui qu'un village appellé SAINT-GENIEZ, d'une relique de ce saint martyr, qui fut apportée dans ce lieu, & y fut placée dans une église qui porte encore son nom.

SISTON, SISTAN OU SEGESTAN. Voyez SEGESTAN. SISTRONIANENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie, selon la notice des évêchés de cette province, qui fournit Adeodatus, évêque de ce licu.

SISUI, lieu fortifié, dans la Cilicie, selon l'histoire miscellanée, 1. 20, citée par Ortelius, Thef.

SIS VILAI'ETI, le pays de Sis. C'est la Cilicie & l'Arménie mineure des anciens, que les Turcs appellent aujourd'hui Caramanie. Plusieurs veulent que cette ville soit l'ancienne ville d'issus, qui a donné le nom au golfe d'Aiaflo. Il y a aujourd'hui un lieu fur ce golfe, appellé Païas & Aias, qui peut avoir tiré son nom d'Issus, & qui est assez éloigné de la ville de Sis. * D'Herbelot, Biblioth. orient.

SISYRBA. C'est l'un des noms que Strabon, felon Ortélius, donne à la ville d'Ephèse; mais Strabon, 1. 14, p. 633, dit seulement que quelques - uns des Ephésiens étoient appellés SISYRBITÆ, du nom de Sisyrba. Etienne le géographe, qui fait de Sisyrba une partie de la ville d'Ephèse, nous apprend qu'elle avoit pris son nom de l'Amazone Sisyrbe; & que le nom national étoit SISYR

BITES.

SISYS OU SISYDES. La chronique d'Eusébe rapporte la fondation de cette ville en Sicile; mais c'est une ville imaginaire, & Ortelius remarque que dans un manuscrit de cette chronique, qu'il a confulté, on lisoit Syde in Cilicia. Il aimeroit pourtant mieux lire Side in Phamphylia, & placer cette ville aux confins de la Cilicie; mais ces provinces étoient voisines, & les auteurs ont souvent acru l'une aux dépens de l'autre.

SITA. Voyez SITACA.

SITACA, ville de la Perside : Xénophon la met à quinze stades du Tigre, au voisinage de la ville de Babylone. Etienne le géographe, qui écrit SITACE, dit que le nom de la contrée est SITACENE, & le nom national SITACENUS. Elle étoit voisme du mont Zagrus; car Pline, 1.12, c. 17, en parlant da Laudanum, dit qu'il naissoit au-delà du Pasitigris, sur le mont Zagrus, aux confins du territoire de la ville SITACE. Ortelius croit que c'est la même ville qui est appellée Sita par Diodore de Sicile, 1. 17. Il y a apparence que c'est le territoire de cette ville, qui est nommé Sittacene dans Ptolomée & dans Pline, & Sitacene dans Strabon. Voyez SITTACENE. 'SITACENE. Voyez SITACA.

P

SITACINI. Voyez SITTACENE.
grandes villes. On compte entre autres celles de Carthage,
SITACOS, Aeuve de la Perside, selon Arrien, in de Lambaesa, de Lamasba & de Thevette. Voici un frag-

Indicis.

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SITAPHIUS. Voyez SITTAPHIUS.

SITENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauri. tanie Césariense, selon la notice des évêchés de cette province. Dans la conférence de Carthage, no. 198, Saturninus eft qualifié episcopus Sitensis.

SITHA, ville de la Mélopotamie : Zofine, 1.3, C. 15, semble la placer entre Dacira & Megia. Voyez ZITHA.

SITHENI, peuple qui habitoit sur le bord de la mer Rouge, selon Etienne le géographe, qui cite le périple de Martian d'Héraclée.

1. SITHON, montagne de la Thrace, selon Servius, in Bucolic. cité par Ortelius. Voyez SITHONIA.

2. SITHON. Ovide, 7. Métamor. donne ce nom à une isle de la mer Ægée: il dit qu'elle fut vendue par Arnès. SITHONIA; Etienne le géographe appelle ainsi une partie de la Thrace. Elle tiroit son nom de Sithonius, roi des Odomantes. Cette contrée étoit située au-dessus du golfe Toronaicus ; & l'on y comptoit trois villes, savoir Olynthe, Mecyberne & Torone. Hérodote, l. 7, C. 122, dit que la contrée, où étoient situées les villes grecques Torona, Galepson, Sermyla, Mecyberna & Oiynthus, étoit appellée de son tems Sithonia. C'est sans doute des neiges des montagnes de cette contrée dont parle Virgile dans ces

vers :

Nec fic frigoribus mediis Hebrumque bibamus,
Sithoniasque nives Hiemis fubeamus aquose.

SITHONII, peuples de la Thrace; Pline, 1.4, c. 11, les place fur le bord du Pont-Euxin, & dit qu'Orphée avoit pris naissance chez eux.

1. ŚITIA, ville d'Espagne: Pline, 1.5, c. 1, lui donne voix dans l'assemblée de Cordoue. C'est la ville Setia de Ptolomée. Voyez SETIA.

2. SITIA OU SETIA, anciennement Citeum, ville de l'isle de Candie, sur la côte septentrionale, près de son extrémité orientale, tout joignant une baye, on un golfe de même nom. Elle est à quelque distance, à l'occident de trois petites isles ou rochers appellés Janitzari, à quatrevingts milles à l'orient de la ville de Candie, fur an terrein raboteux, qui avance en mer comme une langue de terre, & qui est environnée d'eau de presque tous les côtés. Cette ville n'a point de port, mais seulement une rade découverte, que les Italiens nomment Spiacchia, où les vaisseaux ne peuvent guère être en fûreté, à cause des vents du nord qui y soufflent ordinairement. Elle étoit, du tems des Vénitiens, une ville épiscopale, dont l'évêque étoit fuffragant de l'archevêque de la ville de Candie.

Le territoire de cette ville, appellé par les Italiens il territorio di Setia, est séparé de celui de Candie par la riviere de Mirto, & est fort raboteux, à cause des montagnes & des côteaux dont il est rempli. Il comprend un château avec une petite isle murée, appellée Hierapetra, ou Gierapetra, & foixante-dix petits villages ou hameaux, appellé par les Italiens Casalia; voilà l'étendue de son reffort. Il y avoit, du tems des Vénitiens un gouverneur, qui y commandoit auec le titre de Rettore

SITICUM, ville d'Italie, felon Etienne le géographe, qui dit que le nom national est Siticeni. L'ortographe de ce nom est vicieuse, ou il n'est pas dans son rang.

SITIFIS, ville de la Mauritanie Céfarienfe, & ensuite la capitale d'une des Mauritanies à laquelle elle donna son nom. C'étoit une ville considérable & illuftre, comme on le voit par l'itinéraire d'Antonin, où elle est nommée Sttifi, & par la table de Peutinger, où ce nom est corrompu en celui de Strifi, ou par la faute des copistes, ou par celle des graveurs. Ammien Marcellin, 1. 28, Sub finem, & l. 19, c. 23, écrit aussi Sitifis; & c'est le Sitipha Colonia de Prolomée. Ce fut principalement dans le moyen âge que Sitifis devint célébre, & qu'elle donna fon nom à la Mauritanie Sitifense, dont elle devint la métropole. Plusieurs routes y aboutissoient comme dans les plus

ment de la derniere, afin de connoître la situation de cette vilie.

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Sitifis étoit évêché dès le cinquiéme siècle. C'est aujourd'hui un village du royaume d'Alger, dans la province de Bugie, & qui eft connu sous le nom de Stefe.

1. SITIMACHAS, (lacs des) lac de l'Amérique sep. tentrionale, entre les bouches du Mississipi. On en compte fix au milieu des marécages, qui se trouvent entre ces bouches; & ils prenneur le nom du peuple qui en est le plus voilin & qui y fréquente davantage.

2. SITIMACHAS, peuple de l'Amérique septentrionale, dans la Louisiane, entre les bouches du Mislissipi, au bord oriental de la baye de l'Ascension, à la décharge du bras occidental de ce fleuve.

SITIOENTA, ville de la basse Mesie: Ptolomée, 1.3, 6. 10, la marque au voisinage du Danube. Le manuscrit de la bibliotheque palatine lit Sitiotenta pour Sitiventa. Si nous en croyons Niger, le nom moderne est Tulza.

SITIOGAGUS, fleuve de la Perside. Pline, 1.6, 6. 23, le compte au nombre des fleuves qui se jettent dans le golfe Perfique.

SITIPENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, selon la conférence de Carthage, no 215, où Argyrius est dit episcopus Sitipenfis. On ignore de quelle province étoit ce siège.

SITIPHA, colonie de la Mauritanie Céfariense, selon Ptolomée, 1.4, c. 2. Le manuscrit de la bibliotheque pala-, tine porte Sittici colonia, au lieu de Sitipha colonia : Voyez SITIFIS.

SITIPHIS. Voyez SITIFIS. SITIVENSIS ECCLESIA, église d'Afrique. Il en est parlé dans la lettre de Saint Augustin au counte Boniface; mais apparemment qu'il faut lire Sitifenfis ou Sitiphenfis.

SITIUM. On trouve ce nom dans Frontin, Sirat. l. 1, c. 8, Q. Fabius Maximus, dans son cinquième confulat, se trouvant avoir affaire en même tems à quatre nations soulevées, savoir les Gaulois, les Umbriens, les Etruriens & les Samnites, commanda aux troupes qui étoient reftées dans Rome de marcher vers Sitium; & à cette nouvelle les Etruriens & les Umbriens, s'étant retirés pour aller sauver leurs terres, Fabius & fon collégue Décius vinrent aifément à bout du reste. On voit par-là que Sitium devoit être aux confins de l'Etrurie & de l'Umbrie, on du moins: dans l'une de ces deux contrées. Modius, au lieu de Sitium, lit Clufium; dans ce cas il seroit question d'une ville de l'Etrurie.

SITOMAGUM OU SITOMAGUS, ville de la grande Bretagne : l'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Venta Icenorum à Londres, entre Venta Icenorum & Combretonium, à trente-deux milles du premier de ces lieux, & à vingt-un milles de second. On croit que c'est aujourd'hui Thetford, en Nord-Folckshire. Il paroît que c'est la même ville que la table de Peutinger appelle SINOMAGUM.

SITON, ville de la Thessalie, selon Etienne le géographe. Voyez ITONE.

SITONE, ville de la Macédoine; Pline, 1.4, C. 10, la met au voisinage du mont Athos. Il y a apparence que c'est la même ville que Sénéque, in Hercule Octas, appelle

Sitonia.

SITONES. Tacite, Germ. c. 44 & 45 nomme ainsi l'un des trois principaux peuples qui habitoient la Scandinavie. Les Sitons, dit-il, font voisins des Suions; & quoique dans tout le reste ils leur soient semblables, il y a pourtant cette différence, que c'est une femme qui commande chez eux, tant ils dégénérent, non seulement de la liberté, mais encore de la servitude. Ils habitoient au delà durmont Sevo, qui les séparoit des Suions. Ceux-ci s'étendoient à l'orient, & les Sitons étoient bornés à l'occident & au midi Ddddiij

par l'océan. Les anciens n'ont point marqué distinctement en combien de peuples se divisoit la nation des Sitons. Cependant comme Ptolomée place les Chadini dans la partie occidentale de la Scandinavie, on ne peut guère se difpenfer de les mettre au nombre des Sitons. Les Bergii de Pline peuvent aufli être compris sous ce nonr général, de même que les habitans de l'ifle de Nerigon. Dans la fuite le nom des Sitons fut changé en celui de Normands qui leur fut commun avec les Suions; & on vint enfin à les appeller Norvegiens, nom sous lequel ils font encore connus aujourd'hui. Ces peuples, dit d'Audifret, anc. géogr. 1. I, vivoient dans un grand déréglement avant que Norus, fils d'Humblus, roi de Suéde, les eût subjugués. Il les ramena par sa douceur & par fon adresse, & leur imprima d'abord la crainte des Dieux. Il leur fit une forte de religion, & afin de les mieux retenir dans le devoir, il leur prescrivit des loix, leur apprenant par des instructions & par des exemples à régler leur vie. La mort de ce prince fit naître plusieurs petits royaumes, dont le partage caufa de grands différends; de forte que les Sitons lalfés des guerres civiles, abandonnerent leur pays, & commencerent à courir les mers sous le nom de Norvégiens. * Spener, Not. Germ. ant. l. 4, c. 7.

SITOPHAGI. Voyez MEGASA.

SITOUY, riviere de l'Amérique septentrionale, dans la Louisiane. C'est le bras méridional par lequel la riviere des Akaufas se jette dans le Mississipi, à dix huit lieues au nord de l'Ancepercée, & à sept lieues au midi du bras septentrional de la même riviere des Akausas.

SITTACA. Voyez SITACA. SITTACENE, contrée d'Asie, dans l'Assyrie: Ptolomée, l. 6, 6.1, la place près de la Sufiane. Pline, 1. 6, c. 27, qui dit qu'on appelle auffi cette contrée Arbelitis & Palastina, lui donne des bornes fort étendues: Inter has gentes atque Mesenem Sittacene eft eadem Arbelitis & PaleStine dicta. Cependant les autres auteurs diftinguent la Sittacène de l'Arbelitide. Dans le chapitre 26, Pline met la Sittacène, la Sufiane & la Perside au nord de la Médie. Strabon, l. 16, écrit Sicetane, au lieu de Sittacène. Il nous apprend que, pour aller de Babylone à Suse, on traversoit toute cette contrée. Dans le livre précédent il dit qu'originairement on l'appelloit Sitacène; mais que dans la fuite on lui donna le nom d'Apolloniatide.

SITTACENI, peuples d'Afie, dans la Sarmatie Asiatique. Strabon, 1. 11, p. 415, les met au nombre des peuples qui habitoient sur le bord des Palus Méotides.

SITTAPHIUS. Prolomée nomme ainsi un champ de l'Afrique propre, & le met au midi du pays des peuples Sabubures. Le manuscrit de la bibliotheque palatine lit Sitaphius, au lieu de Sittaphius.

SITTARD, ville d'Allemagne au duché de Juliers, & aux confins de celui de Limbourg. Cette petite ville située fur une petite riviere environ à une lieue de la Meuse, & à sept lieues au midi de Ruremonde, fut presque toute ruinée en 1677. * Samfon, Atlas.

SITTEBERIS, ville de l'Inde, en deça du Gange, selon Prolomée, 1.7, 6.2.

SITTI, vallée de l'isle de Candie, remarquable pour fon affiette & pour sa fertilité. Elle est entre des montagnes fort hautes & rudes, & n'a que deux entrées très-étroites & très difficiles, qu'un petit nombre de gens peut garder & défendre contre une grande armée. Le dedans a plusieurs fontaines, arbres, vignes, & champs labourables; de forre que cette vallée peut nourrir plusieurs milliers d'hommes. Cette vallée est, selon les apparences, ce que lel pere Goronelli, dans sa carte de l'ifle de Candie, nomme Campo Sihitti. Dans ce cas la vallée de Sitti seroit dans la partie orientale du territoire de Candie.

SITTIANI. Voyez CIRTA.

SITTICI. Voyez SITIPHA.

SITTINGBORN, bourg d'Angleterre, au comté de Kent, à quinze milles de Cantorbery. Ce bourg tire tout fon luttre du grand nombre de monde qui y passe; car il est sur la grande route de Londres. A quatorze milles de Sittingborn on trouve la ville de Rochester. * Délices de la Grande Bretagne, p. 826.

SITTINGEN, abbaye d'hommes, ordre de câteaux, dans la haute Carinthie, au diocèse de Gorice.

SITTOCATES, fleuve de l'Inde : Arrien, in Indicis, le compte au nombre de ceux qui se jettent dans l'Indus.

• SITUA, ville de l'Asie, dans la Paphlagonie, selon Ptolomée, l. 5, c. 4. Le manuscrit de la bibliotheque palatine porte Titua au lieu de Situa.

SITZU, province du Japon. Voyez l'article JAPON.. SIVA, ville de la Cappadoce. Ptolomée, 1.5, c. 6, la marque dans la préfecture de Cilicie. Cette ville eft appellée Sina dans le manuscrit de la bibliotheque palatine. C'est peut-être la ville Sinos de l'itinéraire d'Antonin.

1. SIVAS, ville de la Turquie, en Asie, dans l'Anatolie, à deux journées de Tocat, vers le midi: Sivas eft cheflieu d'un gouvernement d'où dépend Tocat, qui eft cependant une ville plus considérable. Il y a à Sivas un bacha & un janissaire aga. Les Grecs de cette province payent quatre mille billets de capitation. Sivas, selon la tradition du pays, est l'ancienne ville de Sebaste, que Ptolomée & Pline placent dans la Cappadoce. Elle est peu de chose aujourd'hui, & ne seroit presque pas connue si le bacha n'y faifoit sa résidence. Ducas, qui a écrit l'histoire Bysantine depuis Jean Paléologue jusqu'à Mahomet II, affure que Bajazet prit Sivas en 1394 : Tamerlan l'affiégea peu de tems après. Il fit creuser les fondemens des murailles de la pla. ce, & les fit foutenir par des piéces de bois, à mesure qu'on en tiroit des pierres. Les ouvriers paffoient par des fouterreins, dont l'ouverture étoit à plus d'un mille de la ville, sans que les habitans en euffent aucun soupçon. Lorsque l'ouvrage fut fini, il les fit sommer de se rendre : Comme ils ignoroient ce qui se passoit hors de la ville, ils refuserent; alors Tamerlan fit mettre le feu aux piéces de bois qui foutenoient les murailles, entra dans la ville lorsqu'elles furent abattues, & fit paffer la garnison & les habitans au fil de l'épée. La ville fut rasée, & on ne l'a pas rétablie depuis, quoiqu'elle ait conservé sa dignité. * Tournefort, Voyage du Levant, t. 2, p. 174.

Les tables arabiques donnent à Sivas 71d 30' de longitude, & 39d 30' de latitude septentrionale dans le quinziéme climat, & dans le pays de Roum, qui est proprement la Natolie, sous la même latitude que Césarée de Cappadoce, qui est plus à l'occident de deux degrés & demi de longitude. * D'Herbelot, Biblioth. or.

Les histoires turques portent, qu'elle a été bâtie. par Alæddin Caïobad, sultan des Selgiucides de la dynastie de Roum. Mais il y a parence qu'elle fut seulement rétablie & réparée par ce sultan; car cette ville eft fort ancienne.

Sivas fut prise par les Mogols ou Tartares, l'an 640 de l'hégire, sur le sultan Gaïatheddin Caïkhofrou, fultan de Selgiucides de Roum. Mais comme cette ville se rendit par composition, les Mogols donnerent la vie aux habitans, & fe contenterent de la piller, & d'en démolir les murailles.

2. SIVAS, contrée de la Turquie, en Afie, dans l'Anatolie, & l'un des gouverneurs généraux ou berglerbeglics de l'Anatolie. Elle eft entre les gouvernemens de l'Anatolie, de la Caramanie, de Marasch, d'Erzerum, de Trebizonde & la mer Noire. La plus grande partie de l'Amasie d'aujourd'hui, & de l'ancienne Cappadoce, s'y trouve renfermée. Le sieur Ricaut, dans son état présent de l'empire ottoman, 1.4, écrit Livas, au lieu de Sivas, & compte dans le gouvernement de Beglerbeg,

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SIVATA, ville de l'Asie mineure, dans la Galatie, selon Ptolomée, 1.5, C. 4.

1. SIUCHEU, ville de la Chine, dans la province de Suchuen, où elle a le rang de quatriéme métropole de la province. Elle est de 12d 26' plus occidentale que Pekin, Tous les 29d 13' de latitude septentrionale. Cette ville est arrosée des Heuves de Kiang & de Mahu, qui y mêlent leurs eaux à l'orient, & apportent une grande commodité aux habitans qui y trafiquent. Au couchant elle est mouillée d'un lac qui a quarante stades de longueur. Ses bâtimens font confidérables: son territoire, quoique rude, est fertile & abondant en toutes fortes de grains & de fruits. Il y a par-tout grand nombre de roseaux ou canes d'Indes, & beaucoup de perroquets, & autres oiseaux parlans. * Atlas Sinenf. Ambassade des Hollandois, p. 254.

Anciennement le territoire de cette ville fut appellé Jungcheu, par les rois de Sui; la fortereffe de Tanga lui donna le nom de Nanki ; & il reçut de celle de Sunga le nom qu'il porte aujourd'hui. Il y a dix villes dans le département de cette métropole, savoir :

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Au nord-est de cette ville, on voit un pont fait de trentecinq grands navires attachés ensemble avec de très-grosses chaînes de fer. La ville de Siucheu est encore remarquable, parce que ce fut là que le premier de la famille de Hana s'ouvrit le chemin pour s'emparer de l'empire, après s'être rendu maître de la cité de Poi. * Atlas Sinenfis.

SIVEH, petit pays de l'ifle de Madagascar. Il s'étend en droite ligne, l'espace de quatre lieues le long de la mer. Ce pays eft fort pauvre & stérile, & il n'y a qu'en quelques endroits dans les bois que l'on trouve de l'eau douce. Les habitans fement rarement des pois & des fêves, ne vivant que de laitage, de racines & de fruits, & fur-tout de colui de tamarın. Pour empêcher qu'il ne leur agace les dents, ils le broyent avec des cendres, & en font des pelotes qu'ils avalent. De même pour ôter l'acidité du citron, ils le salent quand ils en veulent manger: la plupart le font cuire dans le feu, comme on fait cuire une pomme, & ils le mangent avec du sel.* Flacourt, Hist. de l'isle de Madagas

car, c. 14.

SIVEL. Voyez SUEL.

SIVEN, ville de la Chine, dans la province de Pekin, au département d'lungping, huitiéme métropole de la province. Elle est 1d 30' plus occidentale que Pekin, sous les 40d 30' de latitude. Cette ville est une forteresse considérable par sa grandeur, par sa force, par le nombre de ses habitans, & par fa garnison. Les autres forteresses de la province dépendent en quelque forte de celle de Siven, qui leur fournit des foldats pour leur garde. On tire des monts voisins du marbre, du porphyre & du crystal très-luisant. * Atlas Sinens.

SIUENPING, ville de la Chine, dans la province de Chekiang, au département de Chucheu, septième métropole de la province. Elle est de 2d 41' plus orientale que Pekin, sous les 28d 25' de latitude septentrionale. * Atlas Sinenfis.

SIVERSHAUSEN, bourgade d'Allemagne, dans la baffe Saxe, & dans l'évêché de Hildesheim, à une petite distance de Peina, felon Corneille, Dict. qui ne cite point fon garant: Jaillot, Atlas, met cette bourgade dans le duché de Lunebourg, aux confins de l'évêche de Hildesheim, entre les rivieres d'Awe & de Fuse ; & il écrit Swershausen au lieu de Sivershausen. Ce lieu est remarquable par la ba

taille sanglante qui s'y donna le 7 de juillet 1553, entre Albert margrave de Brandebourg, & Maurice électeur de Saxe. Le premier y fut défait, & Maurice y reçut plusieurs blessures, dont il mourut peu de jours après.

SIVERTOUN, bourg d'Ecofle, dans le comté de Cuningham, fur le bord de la riviere d'Aunock, environ à fix milles d'Irrwin, en tirant vers l'orient. * Blaew Atlas.

SIVITA, isle de la mer Ionienne, près de l'Albanie, sur la côte méridionale de l'ifle de Corfou. C'est l'ifle Sibota ou Sybota des anciens.

SIUKEN, ville de la Chine, dans la province de Xanfi, au département de Taiyven, premiere métropole de la province. Elle est de sa o' plus occidentale que Pekin, sous les 38d 17 de latitude septentrionale. * Atlas Sinens.

SIUL, lac de la Chine, dans la province d'Iunnan. Ce lac, sur lequel est bâtie la ville de Chao renferme trois montagnes, qui forment trois ifles, & neuf golfes ou détroits, fans compter quelques autres islettes, toutes plates & fertiles, qu'il environne. Il produit la grande riviere de Mosale, qui après avoir distribué ses eaux à la province d'Iunnan, les porte au royaume de Tunking, groffies de celles de plusieurs autres rivieres. * Ambassade des Hollandois à la Chine.

SIUM, ville que Jornandès met au voisinage de la Thrace. Quelques exemplaires portent Ptium au lieu de Sium.

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SIUN, ville de la Chine, dans la province de Pekin au département de Taming, septiéme métropole de la province. Elle est de 3d o' plus occidentale que Pekin, sous les 364 30' de latitude septentrionale. * Atlas Sinensis

ŠIVORANGUM, nom d'une maison de campagne dont parle Sidonius Apollinaris, 2 Epistol. ad Domitium. Vinet lit Voranguin, & un manuscrit confulté par Ortelius porte Voroangum. Il paroît que cette maison de campagne étoit au voisinage de la ville de Nismes.

SIUPH, ville d'Egypte. Hérodote, 1. 2 dit qu'elle étoit de la Tribu Saïtaine, & que c'étoit la patrie du roi Amalis.

SIUR, port de l'Afrique propre, dans le golfe de Numidie. Ptolomée, 1.4, c. 3, le marque entre le petit Collops, & les promontoires d'Hippus.

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SIVRANA, fortereffe de l'Espagne, dans la Catalogne, à l'orient, & fur la même riviere que Pobledo. Elle est située dans les montagnes parmi des rochers, qui en rendent l'accès fort difficile. Ce château a servi long-tems de prison à un prince de Salerne, qui devint ensuite roi de Naples, sous le nom de Charles II. * Délices d'Espagne, p. 594.

SIVRAY ou CIVRAY, ville de France, dans le Poitou, sur la Charente, à trois lieues de sa source, & à dix au midi de la ville de Poitiers, sur le chemin d'Angoulême. L'église paroissiale de cette petite ville est dédiée à S. Nicolas. Outre cette église, elle a un couvent de capucins, & un de religieuses ursulines. Les religionnaires y étoient autrefois en très-grand nombre, à cause d'un temple qu'ils y avoient. Il y a à Sivray une sénéchauffée royale. Cette ville est le chef-lieu d'un comté auquel elle donne fon nom, & qui eft composé de cinq baronnies qui font :

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Sivray, Aulnay, Chifay,
Melle, Uffon.

* Corn. Dict. Mémoires manuscrits.

Le comté de Sivray est un domaine de la couronne, & membre du comté de Poitou.

SIU'U'EN, ville de la Chine, dans la province de Quangtung, au département de Luicheu, neuviéme métropole de la province. Elle est de 7d 3' plus occidentale que Pekin, sous les 20d 40' de latitude septentrionale. * Atlas Sinenfis.

SIX, abbaye de chanoines réguliers, dans le Genevois. Elle est située dans une folitude séparée de tout commerce du monde.

SIWAS. Voyez SIVAS.

SIXAN, forteresse de la Chine, dans la province de Queichen, au département de Liping, septiéme métropole de la province. Elle est de 8d 34' plus occidentale que Pekin, sous les 26d 27' de latitude septentrionale. * Atlas Sinenfis.

ŠIXENA, village d'Espagne, dans l'Aragon, au comté de Ribagorça, fur la riviere d'Alcana, à cinq lieues de Balbastro vers le couchant. Il y a dans ce village un célébre morastère de filles, ordre de saint Jean de Jerufalem: ce fut la reine Sancha, fille d'Alphonse, roi de Castille, fem. me d'Alphense fecond roi d'Aragon, surnommé le Chafte, qui fonda & dota richement ce monastère de dames de l'ordre de S. Jean de Jerufalem, pour y recevoir les pauvres demoiselles. Après la mort du roi Alphonse, mari de Sancha, cette princesse se retira avec sa fille Douce, dans ce monastère. Elles y prirent l'habit de même que quelques autres dames du sang royal. Blanche fille de Jacques second, roi d'Aragon, a été supérieure dans ce monastère: il a été bâti en un lieu spacieux, & ceint de murailles, en forme de citadelle. La prieure a fon palais à part, richement orné. Ces dames portent une croix blanche, & la prieure a la grand'croix fur l'estomac. Quand elle meurt, on fait ses obseques pendant sept jours; enfuite on rompt le sceau de ses armes. Les dames d'Aragon & de Catalogne, qui entrent dans cette maison, doivent être d'une race si illustre & fi ancienne, qu'il ne soit pas néceffaire de faire preuves de noblesse. Les autres les font à la maniere des chevaliers. Quand ces dames font au cheur, elles portent de grands inanteaux, & un fceptre d'argent à la main. La prieure confere tous les bénéfices cures de ses terres, & donne l'obédience à tous les prètres. Elle visite ses terres avec les dames ses aflistantes, & fe trouve aux chapitres provinciaux de l'ordre en Aragon, où elle a féance & voix comme les chevaliers. Ces dames font obligées par leur institut de seconder par leurs prieres, & de travailler, autant que leur sexe le leur peut permettre, à l'exaltation de la foi catholique. La formule dont on se sert pour recevoir les dames de cet ordre a quelque chose de particulier. Voici comme en parle le commandeur de Naberat, dans l'instruction qu'il nous a laiffée sur ce fujer. Après avoir béni les habits & le voile de la future professe, & lui avoir fait quelques questions, le recevant lui présente un chapelet, lui disant: >> Prenez ce >> rofaire au nom de Dieu, Pere, Fils, & faint Esprit, avec >> lequel vous prierez pour l'augmentation de cette sacrée >> religion; potir la prospérité de monseigneur le sérénitlime >>> grand-maître, & de tous les freres chevaliers: pour la vic>> toire contre le Turc, les infidéles, & les perfécuteurs de >> l'église de Dieu; & offrirez l'ame à Dieu, & le corps aux >> fatigues de ce monde, pour le service de Notre Seigneur >>> Jesus-Chrift, & Dieu vous en fasse la grace. La pureté de >> ce rosaire fignifie que la religieuse doit être pure & nette >> de tout vice; car l'honnêteré est toujours accompagnée de >>> quatre vertus; la prudence, la justice, la force & la tem>> pérance. Réveillez-vous, ma sœur, & ne dormez point >> aux vices; mais foyez vigilante à la foi de Jesus-Chrift en >> la bonne & louable renommée, & attentive aux prieres » & oratfons. »La nouvelle professe ayant entendu la messe, & communié, on l'interroge sur les points suivans. 1o. Si elle a fait vœu dans quelque autre religion. 2°. Si elle a conclu mariage avec quelque homme. 3o. Si elle doit quelque groile somme d'argent. 4°. Enfin fi elle a commis quelque homicide. On lui déclare ensuite que si elle a quelqu'un de ces défaurs, dès qu'on l'aura découvert, on la chaffera honteusement de l'ordre, mais que fi elle en est exempte, on la reçoit benignement. Le recevant ajoute: >> Selon la réforme >> de nos statuts, nous ne vous promettons autre chose que >> pain & eau, & humble vêtement. >> Après plusieurs autres cérémonies, la fœur fait ses vœux en ces termes: Je N. promets & fais vœu à Dieu Tout Puissant, & à la Vierge Marie sa mere immaculée, & à Saint Jean Baptiste notre patron, d'observer ponctuellement obedience à quelque religieuse que ce soit de l'ordre, qui par la religion me fera donnée pour supérieure, vivre sans propre, & être chaste, selon la regle de ladite religion. On lui marque ensuite quelques-unes de ses obligations. On lui met ensuire le cordon sur la tête en prononçant ces paroles: Accipe, feror fanctum velum virginitatis quod te conducat ad vitam æternam in fecula faculorum. Amen, C'est-à-dire : Recevez, ma fœur, le saint voile de la virginité, qui vous conduise à la vie éternelle aux fiécles des siècles. Amen. * Histoire des ordres militaires, p. 253,

t. 2.

SIXFOURS, petite ville de France, fur la côte de Provence, à l'ouest de Toulon, avec une collégiale fondée l'an

1650. Quelques-uns croyent que c'est la Taurentum d'An

tonin.

SIXMILEWATER, riviere d'Irlande, dans la province d'Ulfter. Elle arrose le comté d'Antrim, où elle se jette dans le lac de Neaugh. La ville de Connor ou Conner, ett fituće à l'embouchure de cette petite riviere.* Dél. de la Gr. Br. p. 1573 1977.

SIXUS, ville qu'Etienne le géographe donne aux Mastieni, qui paroissent des peuples d'Afrique.

SIZALISCA, riviere de Gréce, dans la Livadie, anciennement Pliftus. Elle a sa source près des ruines de Delphes, & se décharge dans le golfe de Salona, qui est une partie de celui de Lépante. Spon, dans son voyage de la Gréce, l. 4, donne un autre sentiment touchant la source de cette riviere. En décrivant le mont Parnasle, il dit qu'après avoir visité la cime des deux croupes de cette montagne, & s'être avancé cinq ou fix milles vers le nord dans des fonds de valons & de bocages de pins fort agréables, il entra dans une plaine de sept à huit milles de tour, toujours cependant fur la montagne.Il y vit une des plus belles sources du monde, qui pousse deux ou trois bouillons de la grosseur de la tête, & fait en fortant un ruisseau de sept à huit pieds de large, qui roule deux ou trois cents pas parmi les cailloux, & se va jetter dans un étang au milieu de la plaine. Les Grecs appellent cette fontaine Drofenigo. L'eau en est fraîche, & autli bon. ne à boire que celles de Delphes. Elle coule toute l'année; mais elle a moins d'eau au printems qu'à l'ordinaire. L'étang se déborde de tems en tems par les pluies, & par l'abondance de cette fontaine. Il se décharge par un autre ruilleau qui en fort & se va engoufrer par une ouverture étroite sous le rocher. On tient, pourfuit Spon, que c'est la même eau qui ressort au dessous de Caftri, & qui fait la petite riviere de Sizalisca. » Nous vimes, ajoute-t-il, l'endroit ; mais le >> lit du ruisseau étoit à sec, si ce n'est qu'il y avoit un peu >> d'eau sous le gravier. >>> Baudrand, Dict.

SIZARA, ou ZIZARA. Etienne le géographe dit que les Syriens appelloient ainsi la ville de Larifle de Syrie.

SIZORUM, ville épiscopale de la Carie, selon la notice de Leon le Sage.

SIZUN, ifle de France, sur la côte de la Bretagne, au diocèse de Quimper, à trois lieues de la terre ferme. Elle est à leur d'eau, & à tout moment en danger d'être submergée. On n'y recueille que de l'orge, & même en si petite quantité qu'à peine suffit il pour nourrir les habitans trois mois de l'année. Les habitans ne vivent le reste du tems que de racines & de poiffon. Malgré sa stérilité, la falubrité de l'air, & la liberté avec laquelle on y vit, font qu'elle est habitée. Vers le milieu du dernier siécle les habitans de cette ifle n'avoient ni prêtre, ni facrifice, ni facrement. Ce fut le pere Maunoir, jésuite, qui, par une mission qu'il y fit, les tira de l'ignorance, & de l'irréligion dans lesquelles ils vivoient. Corneille dit, dans son dictionnaire géographique, qu'on trouve encore dans cette ifle un grand nombre de médailles anciennes, ce qui fait connoître qu'elle a été autrefois considérable; mais, comme il ne cite aucun garant, & que je n'ai rien oui dire de semblable, je ne sai fi on doit l'en croire sur sa parole. Corneille ajoute que ce qui la rendoit fur-tout fameuse, c'étoit l'oracle d'une divinité, dont neuf prêtres étoient consuités par les peuples. * Piganiol, Desc. de la France, t. 5, p. 240.

L'ifle de Sizun est d'un accès fort difficile, & l'on n'y peut arriver qu'en passant un bras de mer extrêmement dangereux, appellé le Raz de l'Isle.

SIZYGES, peuple de la Sérique. Ptolomée, 1.6, 6. 16, le place vers le nord, entre des peuples anthropophages & les Annibi.

GEN.

1. SKAGEN, SKAU, Ou SCHAGEN. Voyez SCHA

2. SKAGEN, lac de Suéde, dans la province de Vermeland, à l'occident de la Nericie, au nord de la WestroGothie, & à l'orient du lac Waner, dans lequel il se décharge par un émissaire, appellé la riviere de Gulspang. Le lac Skagen eft formé par plusieurs petites rivieres groflies des eaux de divers lacs, & qui se rassemblent dans un feal lit, près de Carlskoy. De l'Isle marque ce lac dans sa carte des couronnes du nord ; mais il ne le nomme point.

SKAMMADEL, lac d'Ecosse, dans la province de Lorne. C'est le moins petit des trois lacs qui se trouvent dans

cette

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