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Gruter une inscription ancienne avec ces mots: Curatori

Solonatium.

SOLONIUM, ville d'Italie, dans l'Etrurie, selon Denys d'Halicarnasse, 1.2, 6. 39. Il ne paroît pas que cette ville ait rien de commun avec Solonius Campus, qui étoit dans l'ancien Latium.

SOLONIUS AGER ou CAMPUS, champ ou campagne d'Italie, dans le Latium. Tite Live, l. 8, c.12, dit que les Antiates y avoient fait des incursions; ce qui donna occafion aux Romains de prendre les armes contre eux. Il est aussi parlé de ce champ dans Cicéron, Divinat l. 1 & 2, & ad Attic. 1. 2, ép. 3, & dans Plutarque, in Mario. Ce champ Solonius, dit Cluvier, étoit entre les sources du Numicius & du Juturna, & entre les villes Sabellum & Patrica, où sont aujourd'hui les lieux Saint-Abrocolo, Torre Maggiore, & Carqueto. On ignore, ajoute Cluvier, l'origine de ce mot Solonius; on doit néanmoins conjecturer que c'est un dérivé, puis que la maison de campagne de C. Marius, & celle de Cicéron, sont aussi appellées Villa Solonium. Voyez SELONIUS CAMPUS.

SOLONNE. Voyez TOGLOCPOUR.

SOLOON, ontis, Aeuve de l'Asie mineure, dans la Bithynie: Plutarque en parle dans la vie de Thésée. Un certain Menecrates, dit-il, a écrit dans une histoire qu'il a faite de la ville de Nicée, en Bithynie, que Thésée, emmenant avec lui Antiope, séjourna quelque tems dans ce lieu-'à, que parmi ceux qui l'accompagnoient, il y avoit trois jeunes Athéniens, qui étoient freres, Eunée, Thoas, & Soloon; que le dernier, étant devenu amoureux d'Antiope, découvrit son secret à un de ses camarades, qui alla fans différer parler de sa passion à cette reine; qu'elle rejetta fort loin ses propositions, & que du reste elle prit la chose avec beaucoup de douceur & de sageile, car elle ne fit aucun éclat, & n'en découvrit rien à Thésée; que Soloon au désespoir, se jetta dans un fleuve où il se noya; que Thésée, averti de cette aventure, en fut très-fâché; que la douleur qu'il en eut le fit ressouvenir d'un certain oracle que la prêtresse d'Apollon lui avoit rendu autrefois à Delphes, par laquel elle lui ordonnoit que quand il se trouveroit en terre étrangere, il båtit une ville dans le lieu où il seroit le plus triste & le plus chagrin, & qu'il en donnât le gouvernement à quelques-uns de ceux qu'il auroit à sa suite; qu'il bâtit donc là une ville, qu'il nomma Pythiopolis, donna au fleuve, qui coule tout auprès, le noin de Soloon, en mémoire du jeune homme qui s'y étoit noyé, & laissa dans la place ses deux freres pour gou

verneurs.

SOLOPOTAMIUS, TARICHUS, PORTUS & LIMNETES, lieux de l'isle de Cypre, selon Siméon le Métaphrafte, in vita S. Euxibii.

SOLOR, isle de la mer des Indes, & l'une de celles qui font au midi des Moluques. Elle est au midi de celles des Célèbes, environ à dix lieues, & à l'occident de celle de Timor, à 140d de longitude, sous les 8d de latitude méridionale. Elle a un roi particulier, qui se tient dans la ville d'Adonare. Celle qui régnoit en 1602, se nommoit Sangadsipaty, & s'étoit fait baptiser trois ou quatre années auparavant. Quelques années après, il eut guerre avec les Portugais, en tua ou prit neuf cents, après quoi il fit la paix avec eux. Les Portugais avoient une forteresse dans cette isle; mais les Hollandois la prirent en 1613. Il en sortit plus de mille personnes, entre lesquelles il y avoit plus de deux cents cinquante Noirs & Metifs capables de porter les armes, trente Portugais & sept religieux dominicains. On avoit tiré plus de huit cents coups de canon contre le fort, qui étoit situé sur une hauteur, & bâti de bonne maçonnerie. Cette hauteur étoit au bord de la mer, & des deux côtés on la voyoit comme enfermée de deux vallées, dont celle qui étoit à l'est se trouvoit escarpée & fort profonde; & du côté des terres elle étoit traversée d'une bonne muraille aussi de maçonnerie, qui lui fervoit de défense. Les Portugais alloient la cultiver en fureté, comme s'ils euflent été dans l'enceinte du fort. Celle de l'ouest étoit en pente douce, qui montoit vers les terres. Entre ces deux vallées on avoit placé les ouvrages qui défendoient la place: ils étoient de terre & de bois L'ille de Solor étoit d'une grande importance pour le commerce, à cause de l'admirable bois de fantal qui s'y trouve, & de la quantité qu'elle en fournit, ce bois étant fort recherché à la Chine. Dès que le fort fut pris, les habitans Maures

firent volontiers alliance avec les Hollandois. Cinq villes nommées Lamakére, la Male, Toulon, Adenare & Protololi, leur envoyerent des députés. La plupart des paysans qui en dépendoient étoient idolâtres. Les villes d'Aude & de Sallelauvo leur envoyerent ausli des députés, & le cachil se jetta entre leurs bras. Outre les avantages que les Hollandois pouvoient tirer du commerce qu'on faifoit dans l'isle de Sobor, il y en avoit encore un autre bien considérable, c'est qu'on en pouvoit commodément tirer beaucoup de vivres pour les Moluques, & qu'on n'avoit point à craindre qu'elles en manquaffent, pendant que cette ifle & celle de Tidor seroient dans le même engagement que les Moluques avec les Hollandois. L'air de Solor est fort lain & fort tempéré. Il y a beaucoup d'or dans les terres & dans les rivieres. Vis-à vis de l'isle on pêche de petites perles, & même on en trouve qui font affez grofles & rondes. Les habitans font blancs & agiles, & ont une langue particuliere. * De l' Ifle, Atlas. Hist. de la conquête des isles Moluques, 1. 2, p. 170 & suiv.

SOLORIUS MONS, montagne d'Espagne, Pline, 1. 3, c. 1, la compte au nombre de celles qui séparoient l'Espagne Tarraconnoise de la Bétique & de la Lufitanie. Ifidore, 1. 14. Orig. c. 8, qui en fait la plus haute montagne de l'Espagne, l'appelle Solurius mons. C'est aujourd hui, selon le pere Hardouin, Sierra de los Vertientes. Voyez

SILURUS.

SOLOTHURN. Voyez SOLEURRE. SOLRE ou SORE, bourg de France, au Cambresis, à deux lieues d'Avene, & à trois de Maubeuge, du côté de l'occident. Ce bourg a un château & titre de comté.

SOLSONA, en latin Celfona, ville d'Espagne, dans la principauté de Catalogne, environ à deux lieues de Cardona au nord. Elle est située sur une hauteur, dont la pente s'étend jusqu'au bord du Cardonero. Elle a eu autrefois une citadelle extrêmement forte, située au-dessus de la ville. Elle a souvent été ruinée, & s'est toujours relevée de ses ruines. Philippe II en fit le siége d'un évêché, avec quatre mille ducats de revenu. Il y en a qui veulent que Solfona soit l'ancienne Cereffus, & d'autres disent que c'est l'ancienne Setelfis. * Délices d'Espagne, p. 627.

SOLTA, ifle du golfe de Venise, sur la côte de la Dalmatie, entre la ville de Trau & l'isle de Lezina, près de Spalato. Cette isle, qui appartient aux Venitiens, a quarante milles de tour; mais comme elle est pierreuse & ftérile, elle n'a pas beaucoup d'habitans. On découvre à fon couchant les ifles de Saint Etienne, d'likoronata & de Ligari. On l'appella anciennement Olynta, Soloentia & Bolentia. * Corn. Dict. Cotov. Itin.

SOLTANIE OU SULTANIE: Voyez SULTANIE.

SOLTCAMP, fortereise des Pays-Bas, dans la province de Gromngue, au quartier d'Hunfingo. Elle est à l'embouchure de la riviere de Hunes, fur la rive droite.

SOLTHANIAH, nom d'une ville de l'Adherbigian, ou Médie. Elle fut bâtie par Algiaptou, fils d'Argoun Khan, empereur des Mogols ou Tartares, qui y mourut & y fut enterré l'an 716 de l'hégire. * D'Herbelot, Bibl.

orient.

Cette ville fut aussi le siégé royal du sultan Abousaid, fils d'Algiaptou, qui y fut pareillement inhumé.

SOLTHOLM, ifle du Danemarck, au milieu du Sund, à la hauteur des villes de Coppenhague & de Malmoe. Elle git à peu près nord & fud. * De l'Isle, Atlas.

SOLTWEDEL, ville d'Allemagne, dans la vieille Marche de Brandebourg, fur la riviere d'letze, au-dessous de l endroit où cette riviere reçoit la Dune. Soltwedel a éré anciennement connue sous les noms d'Heliopolis, d'Urbs Solis & de Vallis-Solis.* Jaillot, Atlas. D'Audifret, Géog. tom. 3.

SOLVA, ville de la Valerie Ripense, selon la notice des dignités de l'Empire. Voyez SALVA & SOLVENSE.

SOLVENSE OPPIDUM, ville du Norique. Pline, 1.3, 0.24, la surnomme Flavium, ce qui fait voir qu'elle étoit colonie romaine. Gruter rapporte une ancienne inscription, trouvée à Hermanstad, & fur laquelle on lit : EL SOLVA. On croit que c'est à présent Solfeldt, dans la Carinthie. J'ai vû, dit Ortelius, Thef. entre S. Weit & Clagenfurt, deux petites villes de la Carinthie, situées dans l'étendue de l'ancien Norique, une campagne spatieuse couverte de ruines, & où l'on trouve d'anciens fragmens de marbre, des médailles & d'autres monumens d'antiqui

,

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té. Les habitans du pays appellent ce lieu Solveldt, comme qui diroit le champ de Sol. Ce pourroît être la ville Solva, dont fait mention la notice des dignités de l'Empire. Edouard Brown, dans son voyage de Vienne, p. 174, est de ce sentiment, & femble dire que cette ville subsiste encore aujourd'hui sous le nom de Saal. Saal ou Saloa, dit il, est une ville fort estimée par les antiquités qu'on y

trouve.

Les Romains y envoyerent autrefois une colonie, sous le nom de Colonia Solvensis. Il y a tout proche une campagne qu'on appelle Ager Solvensis ou Zolfeld.

On voit dans la campagne cette piéce antique, qu'on appelle la Chaire du Roi: elle est toute de pierres, & il semble que ce sont deux fauteuils attachés ensemble dos à dos. Il y a des inscriptions sur trois de ses pierres; mais elles font assurément plus anciennes que la chaire même.

Lorsqu'on reçoit un duc de Carinthie, soit qu'il soit roi, prince ou empereur, il faut qu'il se mette sur une partie de la chaire, qui est du côté de l'orient, & qu'un pauvre paysan soit placé sur l'autre partie, du côté de l'occident. Entre autres cérémonies, le paysan se leve, & présente au duc deux bœufs, l'un gras & l'autre maigre ; le duc est obligé de prendre le maigre, & de recevoir ensuite un petit soufflet de la main du paysan.

L'église de Saal est fort ancienne. On y voit le tombeau de Modestus, compagnon de S. Weit. C'est un monument assez simple.

On voit sur les murailles de cette église plusieurs belles antiquités romaines en bas-relief, qu'on a tirées de Zolfedt, entre autres un chariot avec deux chevaux; un chariot avec un homme dedans; un loup, qui mange d'un fruit qui est tombé d'un arbre; Hector, attaché au chariot d'Achille, tout comme on le traîna autour de la ville de Troye; quatre fort belles têtes; deux loups, tenant chacun une taffe & une corne, de laquelle corne il fort une vigne, avec des feuilles & des grapes de raisins.

Au dedans de l'église on voit un cupidon, qui tient des grapes de raisins à la main; Romulus & Remus qui tétent une louve; deux figures sur le crucifix, tout proche de saint Christophle; enfin quelques autres figures peu impor

tantes.

Il y a dans la place de cette ville plusieurs inscriptions, & entre autres, sur une pierre placée au midi de l'église, on trouve celle-ci :

HERCULI. Ε. EPONAE. AUG. PRO SALUTE IMP. CAES. M. AUR. ANTONINI P. FELICIS INVICII.

On trouve enfin dans cette ville, & dans ses environs plusieurs piéces de monoie romaine, tant de cuivre que d'argent.

SOLVENTII, peuples de la Libye intérieure. Ptolomée, 1. 4,6.6, les place plus à l'orient que les Sophucai. Voyez SOLOENTIA.

LIS.

SOLUNTII, & SOLUNTINI. Voyez POMPEÏOPO

SOLURIUS. Voyez SOLORIUS.

1. SOLUS, ville de Sicile, selon Pline, 1.3, c. 8. L'iti néraire d'Antonin, dont les divers manuscrits lisent Soluntum, Solumum ou Soluctum, qui place cette ville sur la route du promontoire Lilybée à Tyndaris, en prenant le long de la côte, & la place entre Panormus & Therma, à douze milles du premier de ces lieux, & à égale distance du second. Les Habitans de Solunte sont appellés Solentini par Diodore de Sicile, 1. 14, Soluntini dans quelques exemplaires de Cicéron, in Verem, l. 3, c. 43, & Solentini dans d'autres, & Solontini dans une ancienne inscription, rapportée par Paruta. Cette ville conserve encore à présent son ancien nom. On la nomme Solunto ou

Solanto.

2 SOLUS, promontoire de la Libye, sur la côte de la mer Atlantique, selon les périples d'Hannon, p. 2, & de Scylax, p. 53. 11 y avoit au sommet de ce promontoire, tout couvert d'arbres, un temple dédié à le vengeance & à Neptune. C'est le promontoire Soloentia de Prolomée.

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Il y a apparence que Solusapra étoit à côté de la route, que le chifre VIIII. M. P. marque sa distance de Calacte, & qu'Agatinnum étoit seulement à vingt milles de Calacte.

1. SOLWAY, golfe de la grande Bretagne, sur la côte orientale ou plutôt méridionale de l'Ecosse, vers les confins de l'Angleterre, en latin Ituna Estuarium. Ce golfe, qui est fort-couvert de bancs de sable, sert de séparation entré l'Angleterre & l'Ecosse. Il a été autrefois bordé d'une muraille depuis son issue vers la pointe de Bulnesse, le long du rivage, jusques près de Carlile; & lorsque la mer est basle, on en voit encore quelques fondemens & quelques ruines. Ce golfe paroifoit assez propre pour arrêter les Pictes & les Ecossois dans toute fa longueur, qui est d'environ huit milles; mais les Romains avoient sans doute remarqué que quand la marée est basse, l'eau y est si peu profonde, que les ennemis & les voleurs pouvoient aisément la passer. Cela les fit résoudre de pouffer leur muraille tout du long jusqu'à l'orient. La chose étoit encore plus néceslaire alors, puisque depuis leur tems le golfe s'est élargi. On voit que les eaux ont emporté de la terre; car quand le reflux est venu on découvre quelquefois des racines d'arbres enterrées fort loin du bord. On découvre aussi dans ces mêmes quartiers des troncs d'arbres qui ont été long-tems en terre, sans que l'on sache comment ils y ont été mis. On pourroit croire que cela a été causé par quelque grande inondation; mais de savoir si cette inondation a été différente de celle du déluge universel, c'est ce qu'il ne seroit pas aisé de déterminer. Les endroits sous lesquels ces arbres se trouvent, sont ordinairement secs, & la rosée y disparoît d'abord ; c'est à cette marque qu'on les connoît. Sur la pointe de terre qui est à l'issue du golfe, on voit une petite place nommée Bulnesse. Ce n'est aujourd'hui qu'un village: autrefois c'étoit une ville que les Romains appelloient Blatum-Bulgium, peut-être du mot gaulois Bulch, qui signifie une séparation. On y trouve encore présentement les vestiges des rues, quelques pans de vieilles murailles, & on dit qu'il y avoit un chemin pavé, depuis cet endroit jusqu'à Elneborrow, tout le long du rivage au midi. Il y avoit aufli un port que la mer a comblé avec le tems par le sable qu'elle y a jetté. C'est tout auprès de ce lieu qu'étoit la tête de la muraille romaine. * Délices de la Gr. Bret. p. 289.

2. SOLWAY, village d'Ecosse, dans la province de Nithesdale, près de l'embouchure du Nith. Il retient quelques vestiges du nom des anciens Selgoves, habitans de ce pays-là. Il donne son nom à un golfe qui fait l'article précédent. * Délices de la grande Bretagne.

p. 1171.

SOLYGIUS COLLIS, colline de Péloponnése, au territoire de Corinthe. Thucydide, 1. 4, met sur cette colline un village nommé Soligea.

SOLYMA, village de la Palestine, dans la Gaulanitide. Joseph en parle dans sa vie.

1. SOLYMI, peuples de Scythie, selon Ortelius, qui cite Hesyche.

2. SOLYMI, peuple de l'Asie mineure. Pline, 1.5, c. 30, dit qu'Eratosthène les compte au nombre des peuples de l'Asie, qui se trouvoient éteints. Cependant Pline, 1.5, c. 27, donne à entendre, que le nom de Solymi avoit été changé en celui de Pisida: Infident verticem Pifida, quondam Solymi appellati Hérodote veut que les Miliens ayent autrefois été appellés Solymi; mais alors ils auroient été dans la Lycie; ce qui ne s'accorderoit pas trop avec Strabon, l. 1, p. 21, qui les met dans la Pisidie.

SOLYMUS, colline de l'Asie mineure, dans la Pisidie. Strabon, 1. 13, p. 630, la place au-dessus du promontoire Termessien.

SOLZ, village de l'ifle de Sardaigne, dans la province Hhhhij

Tome V.

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de Cagliari. C'est un reste de l'ancienne ville Sulci, selon Corneille, qui ne cite point son garant.

SOMASQUE, petite ville d'Italie, sur les frontieres du Milanès & du Bergamasque, au diocèse de Milan. Elle a donné l'origine & le nom à la congrégation des clercs réguliers qu'on appelle Somasques qui y ont leur premiere maison avec un collége.

monta

SOMBERNON, bourg de France, en Bourgogne, paroisse du diocèse de Dijon, baronnie du bailliage d'Arnayle Duc. Ce bourg est situé sur l'une des plus hautes mo gnes de la province de Bourgogne, & il envoye ses eaux dans les deux mers: savoir d'un côté par un ruisseau qui s'écoule dans la riviere d'Ouche, celle-ci dans la Sône, & la Sône dans le Rhône qui va dans la mer Méditerra née : & de l'autre côté par la riviere de Braine qui se rend dans l'Armanson, celle-ci dans l'Yonne, l'Yonne dans la Seine, laquelle se jette dans l'Océan. * Garreau, Descript. de la Bourgogne, édit. 1734.

SOMBRERO (ifle de) ifle de la mer des Indes, à douze lieues au nord de Nicobar. Sa côte est parfemée de rochers. Les habitans font doux & affables, ils font nuds, à l'exception d'une pièce de toile qui leur sert de ceinture, & de laquelle il se détache une autre piéce qui leur passe entre les jambes. Leur couleur est noire, mais ils la relevent par divers peintures dont ils ont le visage bigarré. Leurs prêtres sont couverts d'habits, mais si serrés sur leurs corps qu'ils y paroissoient cousus : ils ont deux cornes sur la tête, le visage peint de verd & de jaune, & par derriere une queue qui pend jusqu'à terre. L'isle est remplie d'arbres qui par leur hauteur & leurs autres proportions pourroient servir de mats aux plus grands vailleaux.

Il croît sur le rivage de cette isle un plante bien finguliere. Elle poufle affez pour devenir un arbre, mais elle se retire dans la terre lorsqu'on y touche, & elle s'y enfonce affez pour n'en être arrachée qu'avec effort. Lorsqu'on l'en a tirée on trouve avec admiration que sa racine est un ver qui diminue à mesure que la plante s'éleve, & qui prend par degrés la consistence de bois. Si l'on arrache la plante dans sa jeunesse, elle acquiert en sechant la dureté d'une pierre jusqu'à devenir tout à fait semblable au corail blanc; de forte que le ver se change successivement en deux natures essentiellement différentes. On a vû en Angleterre plusieurs de ces plantes portées par des Anglois venus de cette isle, ainsi on ne peut pas revoquer la chose en doute.

SOMBREROS (les isles de) isles d'Afrique, sur la côte de Guinée, au sud de la baye de Sainte-Anne, au sud-est des ifles de Bananes & de Bravas, entre le rivieres de Sierra Leona au nord, & de Scherbro au midi. Ces isles, qui sont au nombre de cinq, produisent une grande abondance d'oranges, de limons, de pimiento, del colla, sorte de poivre long, de cannes de sucre, de bananes, de bois de cam, & d'un autre bois nommé angelin, propre à construire des vaisseaux. Dapper dit que ces ifles font au nombre de trois ; il se trompe. * Barbot, p. 106. Côte de Guinée par Bellin.

SOMBRIERO, montagne d'Afrique, dans la basse Ethiopie, au pays de Benguela, & au couchant de la baye de ce nom. Les Portugais ont appellé cette montagne Sombriero, & les Flamands la nomment Klap Muts, parce qu'a la voir de loin, on la prendroit pour un bonnet de prêtre à trois angles. Elle est platte, & tout contre on trouve une baye de même nom. L'eau en eft claire; mais elle n'est pas bonne à boire. Le rivage au sud-est est une grande plaine de sablons, aboutissant à une belle vallée couverte d'ar. bres. A fix lieues de là, tirant vers l'ouest-sud-ouest, il y a une saline où l'on fait le sel gris comme celui de France, & en si grande abondance, qu'on en fournit les provinces voisines. * Dapper, Description de l'Afrique, p. 375.

SOMEIRAH. C'est le nom d'une montagne que les anciens Indiens ont imaginé être au milieu de la terre, derriere laquelle ils croyoient que le soleil se cachât lorsqu'il se conchoit. * D'Herbelot, Biblioth. or.

Les Musulmans grofliers, & particulierement ceux qui ne savent de la géographie que ce qui regarde leur pays, ont imaginé aussi une autre montagne, à laquelle ils donnent le nom de Caf. Mais au lieu de la placer au milieu de la terre, comme les Indiens, ils en font comme une ceinture de tout le globe terrestre, & ils disent souvent, principalement dans leurs histoires fabuleuses & romanesques,

que le soleil parut à travers des ouvertures du mont de Caf, & qu'il se cacha derriere la même montagne, pour exprimer son lever & fon coucher.

SOMEN, lac de Suéde dans la Gothie. Une partie est comprise dans la Smalande ou Gothie méridionale, & l'autre dans l'Ostrogothie. Il se décharge dans le fleuve Motala, un peu au-dessus & à l'occident de Lindkoping. * De l'Isle, Atlas.

SOMERDYCK. Voyez SOMMERDYCH.

SOMEREN, bourg des Pays-Bas, dans la mairie de Bois-le-Duc, au quartier de Pellang. C'étoit autrefois un bourg très-considérable. Il y avoit jusqu'à trente rues, & l'on y comptoit autour de dix mille habitans. Quoique la guerre y ait caufé de grands ravages, ce lieu ne laiffe pas d'être encore un des plus gros bourgs du Peelland. Il y a environ huit cents maisons de paysans, outre celles des boutiquiers, des artisans, & d'autres personnes qui ne s'occupent point à l'agriculture. Il y a un tribunal de sept échevins, & une église proteftante, dont le ministre eft chargé de servir l'église de Lierop. Janiçon, * Etat présent des Pr. Un. t. 2, p. 144.

1. SOMERTON, bourg d'Angleterre, dans la Sommersetshire, à la droite de l'lvell, à quelques milles audessus de l'endroit où cette riviere se jette dans le Parret. Ce bourg a été anciennement si considérable qu'il a donné le nom à la province. Il a aujourd'hui droit de marché. Mylord Stawel y a une belle maison. Ce lieu étoit autrefois la résidence des rois de Westsex, & il n'est à présent considérable que par la grande foire de bœufs, qui dure depuis le dimanche des Rameaux, jusqu'au premier jour de juin. * Délices de la Grande Bretagne, p. 710.

2. SOMERTON. C'est le nom de deux villages d'An gleterre, dans le Norfolckshire. Ils font voisins & au bord de la mer. Leur nom qui signifie Villages d'été, leur a été sans doute donné, parce que l'air y est modéré en comparaison de celui que l'on respire dans un autre village du voisinage, & qu'on appelle Winterton, c'est-àdire, Village d'hiver. * Délices de la Grande Bretagne. p. 106.

SOMMA, bourgade d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre de Labour, vers le sommet du mont Vesuve, qui en prend le nom de Monte di Somma, quoique certains auteurs veulent que le nom de Somma ait été donné au mont Vesuve, à cause de l'excellence des fruits & des vins qu'il produit, ou à cause de sa hauteur. Dans ce dernier cas ce feroit la montagne qui auroit donné fon nom à la bourgade.

SOMMAIRE, petit canton de Normandie, au diocèse d'Evreux, élection de Verneuil, près de l'Aigle. II comprend les paroifles de saint Antonin, de saint Pierre, de saint Nicolas & de saint Michel, ou selon quelques-uns ce n'est que le surnom de ces quatre paroisses.

SOMME, SOMONA OU SAMARA, riviere de France, dans la Picardie, qu'elle traverse presque toute d'orient en occident. Elle prend sa source à Fonsomme, & arrofe faint Quentin, Ham, Péronne, Corbie, Amiens, Abbeville, & se jette dans la Manche, entre le Crotoy & SaintValery, sans avoir reçu de rivieres considérables. Le ficur Caignard, seigneur de Marsy en Picardie, & conseiller au bailliage de Saint Quentin, obtint en 1724 des lettrespatentes du roi, pour joindre cette riviere à celle d'Oife, par le moyen d'un canal qui devoit s'ouvrir: ce qui a été exécuté.

SOMME-PY, bourg de France, dans la Champagne. Ce bourg qui est très-peuplé, prend fon nom.de fa fituation à la source de la riviere de Py, à huit lieues de Rheims, & à deux lieues de Saint-Souplet. On y voit plusieurs métiers de draperie. C'est une baronnie qui a été longtems dans l'anciene maison de Luxembourg, & qui ap partient présentement au comte de Brienne.

SOMMERDYCK, seigneurie des Pays-Bas, en Hol. lande, dans l'isfle d'Over-Flakée. Elle prend son nom d'un village, qui en est le chef-lieu, & qui est situé sur la côte septentrionale de l'ifle.

SOMMERFELD, petite ville de Silésie, dans la principauté de Crossen, au midi de Bobersberg, sur un ruiffeau qui se rend dans la Neiff. Plusieurs la placent dans la basse Luface, frontiere de la Siléfie. * Zeyler, Silef. Top. Jaillot, Atlas.

SOMMERSETSHIRE, province maritime d'Angleter

re, au couchant, dans le diocèse de Bath & de Wels, avec titre de duché. Elle est bornée au nord par le duché de Glocester, au nord-oueft par la baye de la Saverne, à l'orient par le comté de Wilt, au sad-est par le comté de Dorfet, & au sud-ouest par Devonshire. Il a cinquantecinq milles de long, quarante de large & deux cents quarante de circuit, qui renferment neuf cents sept mille cinq cents arpens de terre. On y compte quarante-deux centuries ou quartiers, trente - cinq villes ou bourgs à marché, quatre châteaux, & trois cents quatre-vingt-cinq églises paroissiales, où l'on voit près de quarante-quatre mille fix cents quatre-vingt-dix maisons; ce qui peut faire juger combien elle est peuplée. Ses villes & bourgs où l'on tient marché font :

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Le duché de Sommerset est abondamment arrosé de rivieres. Au nord il a celle d'Avon, qui vient du comté de Wilt; la Frowne ou Frome, qui coule du sud au nord. Le milieu de la province est baigné par le Bruis, qui la traverse du levant au couchant; & au midi il y a le Jewel, le Parret & le Tone, qui joignent leurs eaux avant de les porter à la mer. On jouit dans Sommersetshire d'un air doux & temperé, Le terroir est assez sec en été; mais dans les autres saisons il est fort humide, & les chemins y font très mauvais. En récompense le pays est très fertile en grains & en fruits, & riche en prairies, en pâturages & en troupeaux. Les fontaines médicinales, qui s'y trouvent en grand nombre, ne sont pas l'un des moindres avantages que posséde cette province. Le plomb, qui se tire des montagnes de Mendip, est un des meilleurs qui se trouve dans le royaume, & il s'en fait un commerce qui s'étend fort loin. Le pays est bien fourni de charbon de terre. On en trouve quantité de mines vers le nord de la province, & du côté de l'est, dans les montagnes de Mendip. On prétend que ce dernier a plus de force que les autres pour fondre le fer. fer. Les anciens habitans du pays portoient le nom de Belges, & poffedoient outre cette province, celles de Wilt & de Southampton. On croit qu'ils s'y étoient jettés quelque tems avant l'expédition de Jules Céfar. Cette province donne le titre de Duc à un seigneur de l'illustre & ancienne maison de S. Maur ou Seymour, qui en est en possession depuis long teams. On voit plusieurs terres & belles maisons de campagne, qui appartiennent à divers seigneurs. Le comite Powlet y poslede Hinton S. George, Court of Wick, &c. Le chevalier Seydenham y possede Brymton, & le sieur Portman, gentilhomme, Orchard. * Delices de la Grande Bretagne, p. 694.

SOMMIERÉCOURT, paroisse de France, au duché de Bar, dans le bailliage de Bourmont. Son église est sous le titre de S. Gérard. Il y a dans cette paroisse un hermitage, dédié à S. Nicolas.

SOMMIERES, Sumerium, ville de France, dans le bas Languedoc, recette de Nisme. Cette petite ville, qui est le fiége d'une viguerie & d'une juttice royale non reffor. tiflante, se trouve située sur la Vidourle, à deux lieues de Nisme. Elle a été une des places de sureté des calvinistes, qui l'avoient fortifiée. C'est encore aujourd'hui un gouvernement militaire de place du gouvernement militaire de Languedoc.

SOMORIM. Voyez SEMERON.
SOMORRI. Voyez SOBARI.

SOMUI, cité de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Kiating, troifiéme grande cité de la province. Elle est de 13d 12' plus occidentale que Pekin, sous les 29d 53' de latitude septentrionale.* Atlas Sinenfis.

1. SON, château de France, dans le Languedoc, au Donezan, recette d'Alet. Ce château est ancien: il garde le passage des Pyrénées vers le Rouffillon.

2. SON, (cap de) cap dans la mer Méditerranée, fur la côte de l'isle de Corse, environ cinq milles à l'ouest de l'entrée du port de Saint-Boniface. C'est une longue pointe avancée en mer, vers le sud ouest. Elle est de moyenne hauteur, & d'une roche noirâtre & hachée. Près de cette pointe sont quelques écueils hors de l'eau. Entre la pointe de Saint-Boniface & celle du cap de Son, il y a un peu d'enfoncement, & au milieu une calanque de rochers, à l'entrée de laquelle il y a un islet. Près d'une autre pointe on trouve quelques écueils. * Michelot, Portul. de la Médit. p. 138.

3. SON & BREUGEL, villages des Pays-Bas, dans la mairie de Bois-le-Duc, au quartier de Peelland. Ces deux villages forment un tribunal, composé de sept échevins, quatre du premier & trois de l'autre. Ces deux villages ont chacun une église; mais il n'y a qu'un ministre pour les deux. Il se tient trois marchés tous les ans à Son, savoir le premier jeudi après la mi-carême, le mardi qui fuit le second dimanche après l'Assomption, & le mardi qui suit le troisiéme dimanche après la fête de S. Simon & de S. Jude.* Janiçon, Etat présent des P. Un. tom. 2,

p. 142.

SONAUTES & SOONAUTES. Voyez ACHERON, no.4. SONCINO, ville d'Italie, dans le Crémonois, sur la rive droite de l'Oglio, à quelques milles au couchant d'Orci Nuovi. Ce fut dans cette peti e ville que mourut Ezzelin de Romano, fameux par ses cruautés. La premiere bible hébraïque qui ait paru, a été imprimée dans cette ville en 1488.* Magin, Atlas Ital.

SONDALO, village de la Val Teline, au gouvernement de Tirano. C'est un gros village, & le chef-lieu d'une communauté de même nom. De Sondalo dépendent le Prese, Rezent, Fumera, & autres lieux. * Etat & Délices de la Suiffe, t. 4, p. 142.

SONDBACH ou SANDBACH, communément SANDBITH, bourg d'Angleterre, dans Cheshire. Il est situé fur une hauteur, vers l'endroit où les trois ruisseaux, qui forment le ruisseau de Veelock, se rassemblent pour couler dans un même lit. Un de ces trois ruisseaux mouille le pied de la hauteur sur laquelle Sondbach est situé. Ce bourg eft gros, & a droit de marché. * Délices de la Grande Bretagne, pag. 343.

SONDE, (détroit de la) détroit célébre de la mer des Indes, sous les 5 & 6a de latitude méridionale. Il est entre les ifles de Sumatra & de Java; & plusieurs croyent qu'il a pris fon nom du port de Bantam, qu'on nomme la Sonde & qu'il l'a communiqué aux ifles connues aussi sous le nom de la Sonde. * De l'Isle, Atlas,

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Les ISLES DE LA SONDE sont un grand corps d'ifles, frtuées au couchant des Moluques, & autour de l'équateur. Elles s'étendent depuis le huitiéme dégré de latitude septentrionale, jusqu'au huitiéme dégré de latitude méridionale, & depuis le cent trente-huitiéme dégré de longitude, jus qu'au cent cinquante-huitieme. Samson prend les principales de ces ifles, savoir Sumatra, Java & Borneo, pour cel les que Ptolomaće appelle Sinda Infula tres Anthropophagorum ; & Mercator veut que ces trois dernieres foient à prés fent l'isle des Célèbes, & celles de Gitolo & d'Amboine. Les Portugais comprennent toutes les isles qui font au nord de Malaca sous le nom de Sonde, comme qui diroit la mer, ou les isles du fud. Sumatra, Java, les Moluques, & toutes les autres ifles, font renfermées sous cette dénomination. Il y en a un grand nombre, les unes petites, les autres gran. des; & la navigation y est fort difficile à cause des bancs, des écueils & des détroits qui s'y trouvent. Elles font presque toutes sous un même climat. L'air en est mal sain. Tous les peuples de ces isles tiennent beaucoup du naturel, de la façon de vivre, & même du langage de ceux de la terre fer me de Malaca, ce qui fait conjecturer que ces isles ont été peuplées par ces Malaies. Toutes les autres isles font en fort grand nombre, & on les dit en général fertiles en fruits, & abondantes en marchandises particulieres, qui ne se trou

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vent point ailleurs. En effet, excepté Suinatra & Java, qui font fertiles en toutes fortes de choses, les autres ne sont abondantes qu'en une dentée particuliere; de forte qu'il faut que cette marchandise, en quoi elles abondent, leur fournufe tout ce dont elles ont besoin. Cela est cause qu'il y fait cher vivre, & cela fait aufli que ces peuples sont contraints de commercer, & de fréquenter les uns avec les autres, pour se communiquer ce qui leur manque. Ce que l'on porte en ces ifles, ce font cotons, toiles de coton, toutes. fortes de draps & étoffes de soie, de la soie non filée, du tis, du poiffon, beurre, huile, munitions de guerre, armes, de l'argent même, & autres choses. Quand les Hollandois veulent aller dans ces isles, ils vont premierement à la côte de Guzerate, Saint-Thomé, Massulipatan & Bengala, pour y acheter des toiles de coton, sur lesquelles ils font double profit; car ils gagnent d'abord sur la premiere marchandile qu'ils vendent, & ils regagnent encore sur la seconde qu'ils portent dans ces isles. Si les Malaies sont fins, les Chinois le font encore davantage; car on dit que tout l'argent, que l'on porte de tous côtés à ces insulaires, palle dans la Chine en échange de quelques bagatelles & de mauvaises marchandises. Quoique les Portugais ayent des facteurs, qui négocient dans toutes ces isles, ceux qui les habitent ne laissent pas d'aller avec leur navires chargés à Malaca, qui est comme le magasin de leurs marchandises. On vient trafiquer dans ces mêmes isles depuis le cap de Bonne Espérance jusqu'à la Chine. Il y vient des bâtimens du pays des Abyslins, de l'Arabie, de Perse, de Cambaye, de Goa, de Malabar, de Bengale, de la Chine, du Japon, & de tout le reste de l'Inde. * Davity. Fr. Pyrard, Voyage aux Indes, p. 164.

SONDERBOURG. Voyez SUNDERBOURG.

SONDRÆ, peuples d'Afie. Ils habitoient au pied du Caucase, selon Pline, 1.6, c. 20.

SONDRIO, en allemand SONDERS, bourg de la ValTeline, sur la rive droite de l'Adda, au pied du mont Masegrio, & le chef-lieu d'un gouvernement, auquel il donne fon nom. C'étoit autrefois une ville fermée de murailles, avec un bon château ; mais tout cela fut ruiné en 1335. Sondrio est aujourd'hui un beau bourg, où réside le gouverneur, qui a le titre de capitaine de toute la vallée. Les principales communautés de ce gouvernement sont :

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La communauté de Sondrio a cinq petits départemens; favoir celui des nobles de la ville, qui, de sept conseillers, en fournislent toujours trois ; Ponchiera, Monte di Sondrio, avec Ronchi, où est l'abbaye de saint Laurent, habitée par des religieuses, & une abbeffe, &c. Dosso avec Triaffo, & Triangia avec Pradella. * Etat & Délices de la Suisse, t. 4, P. 144.

SONGATS QUITOU, peuples de l'Amérique septentrionale, dans la Louisiane. Leur nom signifie la nation des hommes forts. Les Songats Quitou font partie de la nation des Scioux, ou Iffatis de l'est. Ils habitent entre les lacs des Affibouels, de Buade, & les montagnes qui séparent tous les grands lacs.

SONGAU. Voyez SUNTGAW.

SONGO OU SONHO, province d'Afrique, dans la basse Ethiopie, au royaume de Congo. Elle est située le long du fleuve Zaïre, & s'étend jusqu'au bord méridional de la riviere de Lelunde, étant presque tout entourée d'une forêt, nommée Findemguolla. Quelques géographes étendent cette contrée depuis la riviere d'Ambris, qui est à sept dégrés & demi de latitude méridionale, jusqu'à des montagnes rouges, qui servent de barrieres au royaume de Lovango. Ainsi cette province a les terres de Lovango & d'Anfico au nord, Ambris au fud, & l'Océan à l'ouest. Elle est divisée en plusieurs seigneuries, dont les Sovas étoient autrefois indépendans. Ils relevent présentement du roi de Congo. La capitale de ce gouvernement porte aufli le nom de Songo. Elle est située sur le bord d'un fleuve, à trois lieues au-dessus de fon embouchure. Il y a encore le village de Pinde, que le commerce des Portugais a rendu considérable. Il leur a été donné par le comte de Sonho, à la charge

de lui en faire hommage. Le pays abonde en éléphans, ce qui fait qu'il y a un grand trafic d'yvoire, qu'on échange avec du fer. Il y a autli un nombre considérable de finges, de chats de mer, de bœufs, & de plusieurs fortes d'animaux. On y fait encore un grand commerce de linge de palme d'Inde. Les habitans sont païens, & adorent ce qu'il leur plaît. Ils tiennent le soleil pour dien mâle, & la lune pour sa femme. * Dapper, Desc. de la basse Ethiop. p. 342. Linschot, Desc. de la Guinée, c. 5.

SONGORO. Corneille, Dict. dit, sans citer de garant, riviere de la Tartarie orientale, que les Chinois appellent Sumhoa. Elle tire sa source du mont Champé, &, coulant toujours du côté du levant d'été, elle passe à Kirin, & à Ula, après quoi elle va se décharger dans le fleuve Helum.

SONGSON, isle de l'Océan oriental, la douziéme des isles appellées Mariannes, à vingt lieues d'Agrigan, & à cinq de Maug, on Tunas. On lui donne fix lieues de tour. Il y a dans cette isle un volcan. * Latitude septentrionale, 20d 15.

SONHIOT, canton de la Tartarie, près de la grande muraille de la Chine, sur un lac: il est habité par des Mogols, & a deux barrieres. * Histoire générale des Huns, par de Guignes, t. 4, p. 239.

SONING, ville de la Chine, dans la province de Pekin, au département de Hokien, troisiéme métropole de la province. Elle est de od 52' plus occidentale que Pekin, sous les 39d o' de latitude septentrionale. * Atlas Sinenfis.

SONNA. Voyez SUNA.

SONNE, riviere de France, dans l'Angoumois. Son cours est de l'est à l'onest, passe à l'abbaye de Cellefroin, au-dessous de laquelle elle reçoit la perite riviere de Sonnette, & va se rendre dans la Charente entre Verteuil & Mansle.

SÔNE, (la) riviere connue des anciens sous le nom d'Arar. Elle prend sa source en Lorraine, à l'occident du bois de la Voye, dans les montagnes de Vosges. Son cours décline un peu au midi jusqu'à Châlons, d'où elle coule directement au sud, & se perd dans le Rhône. Son cours est de quatre-vingt-dix lieues, pendant lequel elle traverse la Franche-Comté, le duché de Bourgogne, & la partie septentrionale du Lionnois. Elle reçoit le Doux à Verdun, l'Oignon à Tallenay.* Supplément au manuscrit de la bibliotheque de M. de Corberon, premier président au conseil fouverain d'Alface.

SONNEBERG on SUNNENBERG, ville d'Allemagne, dans la nouvelle Marche de Brandebourg, sur la rive gauche de la Warta, entre l'Oder & la petite riviere de Pofftam. Cette petite ville a été autrefois le lieu de la résidence ordinaire d'un des baillis de l'ordre de Malthe. Dans le seiziéme siècle, lorsque le changement de la religion arriva, les électeurs de Brandebourg s'approprierent le droit de présenter le bailli, & ensuite de disposer des commanderies de l'ordre de Malthe, qui les a traités d'ufurpateurs, & n'a jamais voulu les reconnoître. Il en confere le titre honoraire à des chevaliers; mais le domaine utile appartient au bailli, que nomme l'électeur de Brandebourg. Ce bailliage est com. posé des commanderies situées dans la Marche de Brandebourg, dans les duchés de Saxe, de Pomeranie & de Mecklenbourg, & dans la Lusace. * Jaillot, Atlas. D'Audifret, Géog. t. 3.

1. SONNEBOURG, petite contrée d'Allemagne, dans le Tirol, & de la dépendance de la maison d'Autriche, avec titre de comté. Elle s'étend au-dessus de Verkirck, proche de Prestigau & de Geroltza.

2. SONNEBOURG, château de l'empire Russien, dans la Livonie, sur la côte septentrionale de l'isle d'Oesel, vis àvis de la pointe méridionale de l'isle de Dagho. * De l'Ifie, Atlas.

SONNENBERG, comté d'Allemagne, dans la Suabe Autrichienne, entre les comtés de Montfort, & de Plu. dentz, dans la vallée qu'on nomme Walgow. Il appartenoit aux comtes de Werdenberg. Everard, comte de Waldebourg, chef de la branche de Sonnenberg, l'achera de ces comtes en 1463, & peu de tems après il le vendit à Sigismond, archiduc d'Autriche, pour la somme de trente mille florins. Le château de Sonnenberg, qui donne le nom à ce comté est situé dans les montagnes, vers la vallée de Saint-Gérard, au - detsous de l'endroit où la riviere de

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