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SOLONIUS AGER ou CAMPUS, champ ou campagne d'Italie, dans le Latium. Tite Live, l. 8, c. 12, dit que les Antiates y avoient fait des incurfions; ce qui donna occafion aux Romains de prendre les armes contre eux. Il est auffi parlé de ce champ dans Cicéron, Divinat l.1 & 2, & ad Attic. 1. 2, ép. 3, & dans Plutarque, in Mario. Ce champ Solonius, dit Cluvier, étoit entre les fources du Numicius & du Juturna, & entre les villes Sabellum & Patrica, où font aujourd'hui les lieux Saint-Abrocolo, Torre Maggiore, & Carqueto. On ignore, ajoute Cluvier, l'origine de ce mot Solonius; on doit néanmoins conjecturer que c'est un dérivé, puisque la maison de campagne de C. Marius, & celle de Cicéron, font auffi appellées Villa Solonium. Voyez SELONIUS CAMPUS.

SOLONNE. Voyez TOGLOCPOUR. SOLOON, ontis, fleuve de l'Afie mineure, dans la Bithynie: Plutarque en parle dans la vie de Théfée. Un certain Menecrates, dit-il, a écrit dans une hiftoire qu'il a faite de la ville de Nicée, en Bithynie, que Théfée, emmenant avec lui Antiope, féjourna quelque tems dans ce lieu-là, que parmi ceux qui l'accompagnoient, il y avoit trois jeunes Athéniens, qui étoient freres, Eunée, Thoas, & Soloon; que le dernier, étant devenu amoureux d'Antiope, découvrit fon fecret à un de fes camarades, qui alla fans différer parler de fa paflion à cette reine; qu'elle re jetta fort loin fes propofitions, & que du refte elle prit la chofe avec beaucoup de douceur & de fagetle, car elle ne fit aucun éclat, & n'en découvrit rien à Théfée ; que Soloon au défespoir, fe jetta dans un fleuve où il fe noya; que Théfée, averti de cette aventure, en fut très-fâché; que la douleur qu'il en eut le fit reffouvenir d'un certain oracle que la prêtreffe d'Apollon lui avoit rendu autrefois à Delphes, par laquel elle lui ordonnoit que quand il fe trouveroit en terre étrangere, il bâtit une ville dans le lieu où il feroit le plus trifte & le plus chagrin, & qu'il en donnât le gouvernement à quelques-uns de ceux qu'il auroit à fa fuite; qu'il bâtit donc là une ville, qu'il nomma Pythiopolis, donna au fleuve, qui coule tout auprès, le nom de Soloon, en mémoire du jeune homme qui s'y étoit noyé, & laisla dans la place fes deux freres pour gou

verneurs.

SOLOPOTAMIUS, TARICHUS, PORTUS & LIMNETES, lieux de l'ifle de Cypre, felon Siméon le Métaphraste, in vita S. Euxibii.

SOLOR, ifle de la mer des Indes, & l'une de celles qui font au midi des Moluques. Elle eft au midi de celles des Célèbes, environ à dix lieues, & à l'occident de celle de Timor, à 140d de longitude, fous les 84 de latitude méridionale. Elle a un roi particulier, qui fe tient dans la ville d'Adonare. Celle qui régnoit en 1602, fe nommoit Sangadfipaty, & s'étoit fait baptifer trois ou quatre années auparavant. Quelques années après, il eut guerre avec les Portugais, en tua ou prit neuf cents, après quoi il fit la paix avec eux. Les Portugais avoient une fortereffe dans cette ifle; mais les Hollandois la prirent en 1613. Il en fortit plus de mille perfonnes, entre lesquelles il y avoit plus de deux cents cinquante Noirs & Merifs capables de porter les armes, trente Portugais & fept religieux dominicains. On avoit tiré plus de huit cents coups de canon contre le fort, qui étoit fitué fur une hauteur, & bâti de bonne maçonnerie. Cette hauteur étoit au bord de la mer, & des deux côtés on la voyoit comme enfermée de deux vallées, dont celle qui étoit à l'eft le trouvoit escarpée & fort profonde; & du côté des terres elle étoit traverfée d'une bonne muraille auffi de maçonnerie, qui lui fervoit de défenfe. Les Portugais alloient la cultiver en fureté, comme s'ils euflent été dans l'enceinte du fort. Celle de l'ouett étoit en pente douce, qui montoit vers les terres. Entre ces deux vallées on avoit placé les ouvrages qui défendoient la place : ils étoient de terre & de bois L'ille de Solor étoit d'une grande importance pour le commerce, à caufe de l'admirable bois de fantal qui s'y trouve, & de la quantité qu'elle en fournit, ce bois étant fort recherché à la Chine. Dès que le fort fut pris, les habitans Maures

firent volontiers alliance avec les Hollandois. Cinq villes nommées Lamakére, la Male, Toulon, Adenare & Protololi, leur envoyerent des députés. La plupart des payfans qui en dépendoient étoient idolâtres. Les villes d'Aude & de Sallelauvo leur envoyerent aufli des députés, & le cachil fe jetta entre leurs bras. Outre les avantages que les Hollandois pouvoient tirer du commerce qu'on faifoit dans l'ifle de Sobor, il y en avoit encore un autre bien confidérable, c'est qu'on en pouvoit commodément tirer beaucoup de vivres pour les Moluques, & qu'on n'avoit point à craindre qu'elles en manquaffent, pendant que cette ifle & celle de Tidor feroient dans le même engagement que les Moluques avec les Hollandois. L'air de Solor eft fort lain & fort tempéré. Il y a beaucoup d'or dans les terres & dans les rivieres. Vis-à vis de l'ifle on pêche de petites perles, & même on en trouve qui font affez groffes & rondes. Les habitans font blancs & agiles, & ont une langue particuliere.* De l'Ifle, Atlas. Hift. de la conquête des ifles Moluques, l. 2, p. 170 & suiv.

SOLORIUS MONS, montagne d'Espagne, Pline, l. 3, c. 1, la compte au nombre de celles qui féparoient l'Espagne Tarraconnoife de la Bétique & de la Lufitanie. Ifidore, 1. 14. Orig. c. 8, qui en fait la plus haute montagne de l'Espagne, l'appelle Solurius mons. C'est aujourd hui, felon le pere Hardouin, Sierra de los Vertientes. Voyez SILURUS.

SOLOTHURN. Voyez SOLEURRE.

SOLRE ou SORE, bourg de France, au Cambrefis, à deux lieues d'Avêne, & à trois de Maubeuge, du côté de l'occident. Ce bourg a un château & titre de comté.

SOLSONA, en latin Celfona, ville d'Espagne, dans la principauté de Catalogne, environ à deux lieues de Cardona au nord. Elle eft fituée fur une hauteur, dont la pente s'étend jusqu'au bord du Cardonero. Elle a eu autrefois une citadelle extrêmement forte, fituée au-deflus de la ville. Elle a fouvent été ruinée, & s'est toujours relevée de fes ruines. Philippe II en fit le fiége d'un évêché, avec quatre mille ducats de revenu. Il y en a qui veulent que Solfona foit l'ancienne Cereffus, & d'autres difent que c'est l'ancienne Setelfis.* Delices d'Espagne, p. 627.

SOLTA, ifle du golfe de Venife, fur la côte de la Dalmatie, entre la ville de Trau & l'ifle de Lezina, près de Spalato. Cette ifle, qui appartient aux Vénitiens, a quarante milles de tour; mais comme elle eft pierreufe & férile, elle n'a pas beaucoup d'habitans. On découvre à fon couchant les illes de Saint Etienne, d'likoronata & de Ligari. On l'appella anciennement Olynta, Solventia & Bolentia. Corn. Dict. Cotov. Itin.

SOLTANIE ou SULTANIE: Voyez SULTANIE.

SOLTCAMP, forteretfe des Pays-Bas, dans la province de Gromingue, au quartier d'Hunfingo. Elle est à l'embouchure de la riviere de Hunes, fur la rive droite.

SOLTHANIAH, nom d'une ville de l'Adherbigian, ou Médie. Elle fut bâtie par Algiaptou, fils d'Argoun Khan, empereur des Mogols ou Tartares, qui y mourut & y fut enterré l'an 716 de l'hégire. * D'Herbelor, Bibl.

orient.

Cette ville fut auffi le fiégé royal du fultan Aboufaïd fils d'Algiaptou, qui y fut pareillement inhumé.

SOLTHOLM, ifle du Danemarck, au milieu du Sund, à la hauteur des villes de Coppenhague & de Malmoe. Elle git à peu près nord & fud. * De l'Ifle, Atlas.

SOLTWEDEL, ville d'Allemagne, dans la vieille Marche de Brandebourg, fur la riviere d'letze, au-deffous de endroit où cette riviere reçoit la Dune. Soltwedel a été anciennement connue fous les noms d'Heliopolis, d'Urbs Solis & de Vallis-Solis.* Jaillot, Atlas. D'Audifret, Géog.

tom. 1. 3.

SOLVA, viile de la Valerie Ripense, selon la notice des dignités de l'Empire. Voyez SALVA & SOLVENSE.

SOLVENSE OPPIDUM, ville du Norique. Pline, 1. 3, c. 24, la furnomme Flavium, ce qui fait voir qu'elle étoit colonie romaine. Gruter rapporte une ancienne inscription, trouvée à Hermanftad, & fur laquelle on lit: EL SOLVA. On croit que c'eft à préfent Solfeldt, dans la Carinthie. J'ai vû, dit Ortélius, Thef. entre S. Weit & Clagenfurt, deux petites villes de la Carinthie, fituées dans l'étendue de l'ancien Norique, une campagne fpatieuse couverte de ruines, & où l'on trouve d'anciens fragmens de marbre, des médailles & d'autres monumens d'antiqui

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té. Les habitans du pays appellent ce lieu Solveldt, comme qui diroit le champ de Sol. Ce pourroît être la ville Solva, dont fait mention la notice des dignités de l'Empire. Edouard Brown, dans fon voyage de Vienne, p. 174, eft de ce fentiment, & femble dire que cette ville fubfifte encore aujourd'hui fous le nom de Saal. Saal ou Saloa, dit il, eft une ville fort eftimée par les antiquités qu'on y

trouve.

Les Romains y envoyerent autrefois une colonie, fous le nom de Colonia Solvenfis. Il y a tout proche une campagne qu'on appelle Ager Solvenfis ou Zolfeld.

On voit dans la campagne cette piéce antique, qu'on appelle la Chaire du Roi: elle eft toute de pierres, & il femble que ce font deux fauteuils attachés enfemble dos à dos. Il y a des inscriptions fur trois de fes pierres ; mais elles font affurément plus anciennes que la chaire même.

Lorsqu'on reçoit un duc de Carinthie, foit qu'il foit roi, prince ou empereur, il faut qu'il fe mette fur une partie de la chaire, qui eft du côté de l'orient, & qu'un pauvre payfan foit placé fur l'autre partie, du côté de l'occident. Entre autres cérémonies, le payfan fe leve, & préfente au duc deux bœufs, l'un gras & l'autre maigre; le duc eft obligé de prendre le maigre, & de recevoir enfuite un petit foufflet de la main du payfan.

L'églife de Saal eft fort ancienne. On y voit le tombeau de Modeftus, compagnon de S. Weit. C'est un monument affez fimple.

On voit fur les murailles de cette églife plufieurs belles antiquités romaines en bas-relief, qu'on a tirées de Zolfedt, entre autres un chariot avec deux chevaux ; un chariot avec un homme dedans; un loup, qui mange d'un fruit qui est tombé d'un arbre; Hector, attaché au chariot d'Achille, tout comme on le traîna autour de la ville de Troye; quatre fort belles têtes; deux loups, tenant chacun une taffe & une corne, de laquelle corne il fort une vigne, avec des feuilles & des grapes de raisins.

Au dedans de l'églife on voit un cupidon, qui tient des grapes de raifins à fa main; Romulus & Remus qui tétent une louve; deux figures fur le crucifix, tout proche de faint Chriftophle; enfin quelques autres figures peu impor

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LIS.

SOLUNTII, & SOLUNTINI. Voyez POMPEIOPO

SOLURIUS. Voyez SOLORIUS.

1. SOLUS, ville de Sicile, felon Pline, l. 3, c. 8. L'iti néraire d'Antonin, dont les divers manuscrits lifent Soluntum, Solumum ou Soluctum, qui place cette ville fur la route du promontoire Lilybée à Tyndaris, en prenant le long de la côte, & la place entre Panormus & Therme, à douze milles du premier de ces lieux, & à égale diftance du fecond. Les Habitans de Solunte font appellés Solentini par Diodore de Sicile, l. 14, Soluntini dans quelques exemplaires de Cicéron, in Verem, l. 3, c. 43, & Solentini dans d'autres, & Solontini dans une ancienne inscription, rapportée par Paruta. Cette ville conferve encore à préfent fon ancien nom. On la nomme Solunto ou

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1. SOLWAY, golfe de la grande Bretagne, fur la côte orientale ou plutôt méridionale de l'Ecoffe, vers les confins de l'Angleterre, en latin Ituna ftuarium. Ce golfe, qui eft fort-couvert de bancs de fable, fert de féparation entré l'Angleterre & l'Ecoffe. Il a été autrefois bordé d'une muraille depuis fon iffue vers la pointe de Bulneffe, le long du rivage, jusques près de Carlile; & lorsque la mer eft bafle, on en voit encore quelques fondemens & quelques ruines. Ce golfe paroifloit affez propre pour arrêter les Pictes & les Ecoffois dans toute fa longueur, qui eft d'environ hui milles; mais les Romains avoient fans doute remarqué que quand la marée eft baffe, l'eau y eft fi peu profonde, que les ennemis & les voleurs pouvoient aifément la paffer. Cela les fit réfoudre de pouffer leur mu raille tout du long jusqu'à l'orient. La chofe étoit encore plus néceflaire alors, puisque depuis leur tems le golfe s'est élargi. On voit que les eaux ont emporté de la terre; car quand le reflux eft venu on découvre quelquefois des racines d'arbres enterrées fort loin du bord On découvre auffi dans ces mêmes quartiers des troncs d'arbres qui ont été long-tems en terre, fans que l'on fache comment ils y ont été mis. On pourroit croire que cela a été caufé par quelque grande inondation; mais de favoir fi cette inondation a été différente de celle du déluge univerfel, c'eft ce qu'il ne feroit pas aifé de déterminer. Les endroits fous lesquels ces arbres fe trouvent, font ordinairement fecs, & la rofée y disparoît d'abord; c'est à cette marque qu'on les connoît. Sur la pointe de terre qui eft à l'iffué du golfe, on voit une petite place nommée Bulneffe. Ce n'eft aujourd'hui qu'un village: autrefois c'étoit une ville que les Romains appelloient Blatum Bulgium, peut-être du mot gaulois Bulch, qui fignifie une féparation. On y trouve encore préfentement les veftiges des rues, quelques pans de vieilles murailles, & on dit qu'il y avoit un chemin pavé, depuis cet endroit jusqu'à Elneborrow, tout le long du rivage au midi. Il y avoit aufli un port que la mer a comblé avec le tems par le fable qu'elle y a jetté. C'est tout auprès de ce lieu qu'étoit la tête de la muraille romaine. * Délices de la Gr. Bret. p. 289.

2. SOLWAY, village d'Ecoffe, dans la province de Nithesdale, près de l'embouchure du Nith. Il retient quelques veftiges du nom des anciens Selgoves, habitans de ce pays-là. Il donne fon nom à un golfe qui faic l'article précédent. * Délices de la grande Bretagne.

P. 1171.

SOLYGIUS COLLIS, colline de Péloponnéfe, au territoire de Corinthe. Thucydide, l. 4, met fur cette colline un village nommé Soligea.

SOLYMA, village de la Palestine, dans la Gaulanitide. Jofeph en parle dans fa vie.

1. SOLYMI, peuples de Scythie, selon Ortélius, qui cite Hesyche.

2. SOLYMI, peuple de l'Afie mineure. Pline, 1.5, c. 30, dit qu'Eratosthène les compte au nombre des peuples de l'Afie, qui se trouvoient éteints. Cependant Pline 1. donne à entendre, que le nom de Solymi avoit 1.5, c. 27, été changé en celui de Pifida: Infident verticem Pifida, quondam Solymi appellati. Hérodote veut que les Miliens ayent autrefois été appellés Solymi; mais alors ils auroient été dans la Lycie; ce qui ne s'accorderoit pas trop avec Strabon, l. 1, p. 21, qui les met dans la Pifidie.

SOLYMUS, colline de l'Afie mineure, dans la Pifidie. Strabon, l. 13, p. 630, la place au-deffus du promontoire Termeffien.

SOLZ, village de l'ifle de Sardaigne, dans la province

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de Cagliari. C'est un refte de l'ancienne ville Sulci, felon Corneille, qui ne cite point fon garant.

SOMASQUE, petite ville d'Italie, fur les frontieres du Milanès & du Bergamasque, au diocèfe de Milan. Elle a donné l'origine & le nom à la congrégation des clercs réguliers qu'on appelle Somasques qui y ont leur premiere maifon avec un collége.

SOMBERNON, bourg de France, en Bourgogne, paroiffe du diocèse de Dijon, baronnie du bailliage d'Arnayle Duc. Ce bourg eft fitué fur l'une des plus hautes montagnes de la province de Bourgogne, & il envoye fes eaux dans les deux mers; favoir d'un côté par un ruiffeau qui s'écoule dans la riviere d'Ouche, celle-ci dans la Sône, & la Sône dans le Rhône qui va dans la mer Méditerra née : & de l'autre côté par la riviere de Braine qui fe rend dans l'Armanson, celle-ci dans l'Yonne, l'Yonne dans la Seine, laquelle fe jette dans l'Océan. * Garreau, Descript. de la Bourgogne, édit. 1734.

SOMBRERO (ifle de) ifle de la mer des Indes, à douze lieues au nord de Nicobar. Sa côte eft parfemée de rochers. Les habitans font doux & affables, ils font nuds, à l'exception d'une pièce de toile qui leur fert de ceinture, & de laquelle il fe détache une autre piéce qui leur palle entre les jambes. Leur couleur eft noire, mais ils la relevent par divers peintures dont ils ont le vifage bigarré. Leurs prêtres font couverts d'habits, mais fi ferrés fur leurs corps qu'ils y paroiffoient coufus : ils ont deux cornes fur la tête, le vifage peint de verd & de jaune, & par derriere une queue qui pend jusqu'à terre. L'ifle eft remplie d'arbres qui par leur hauteur & leurs autres proportions pourroient fervir de mats aux plus grands vailleaux.

Il croît fur le rivage de cette ifle un plante bien finguliere. Elle poufle affez pour devenir un arbre, mais elle fe retire dans la terre lorsqu'on y touche, & elle s'y enfonce affez pour n'en être arrachée qu'avec effort. Lorsqu'on l'en a tirée on trouve avec admiration que fa racine eft un ver qui diminue à mesure que la plante s'éleve, & qui prend par degrés la confiftence de bois. Si l'on arrache la plante dans fa jeunelle, elle acquiert en fechant la dureté d'une pierre jusqu'à devenir tout-à fait femblable au corail blanc; de forte que le ver fe change fucceffivement en deux natures effentiellement différentes. On a vû en Angleterre plufieurs de ces plantes portées par des Anglois venus de cette islo, ainfi on ne peut pas revoquer la chofe en doute.

SOMBREROS (les ifles de) ifles d'Afrique, fur la côte de Guinée, au fud de la baye de Sainte-Anne, au fud-eft des illes de Bananes & de Bravas, entre le rivieres de Sierra Leona au nord, & de Scherbro au midi. Ces ifles, qui font au nombre de cinq, produifent une grande abondance d'oranges, de limons, de pimiento, del colla, forte de poivre long, de cannes de fucre, de bananes, de bois de cam, & d'un autre bois nommé angelin, propre à conftruire des vaiffeaux. Dapper dit que ces ifles font au nombre de trois; il se trompe. ** Barbot, p. 106. Côte de Guinée par Bel

lin.

SOMBRIERO, montagne d'Afrique, dans la baffe Ethiopie, au pays de Benguela, & au couchant de la baye de ce nom. Les Portugais ont appellé cette montagne Som briero, & les Flamands la nomment Klap Muts, parce qu'à la voir de loin, on la prendroit pour un bonnet de prêtre à trois angles. Elle eft platte, & tout contre on trouve une baye de même nom. L'eau en eft claire; mais elle n'eft pas bonne à boire. Le rivage au fud eft eft une grande plaine de fablons, aboutiffant à une belle vallée couverte d'ar. bres. A fix lieues de là, tirant vers l'oueft-fud-oueft, il y a une faline où l'on fait le fel gris comme celui de France, & en fi grande abondance, qu'on en fournit les provinces voifines. Dapper, Description de l'Afrique, p. 375.

*

SOMEIRAH. C'eft le nom d'une montagne que les anciens Indiens ont imaginé être au milieu de la terre, derriere laquelle ils croyoient que le foleil fe cachât lorsqu'il fe couchoit. D'Herbelot, Biblioth. or.

Les Mufulmans grollers, & particulierement ceux qui ne favent de la géographie que ce qui regarde leur pays, ont imaginé auffi une autre montagne, à laquelle ils donnent le nom de Caf. Mais au lieu de la placer au milieu de la terre, comme les Indiens, ils en font comme une ceinture de tout le globe terreftre, & ils difent fouvent, principalement dans leurs hiftoires fabuleufes & romanesques,

que le foleil parut à travers des ouvertures du mont de Caf, & qu'il le cacha derriere la même montagne, pour exprimer fon lever & fon coucher.

SOMEN, lac de Suéde dans la Gothie. Une partie eft comprise dans la Smalande ou Gothie méridionale, & l'autre dans l'Oftrogothie. Il fe décharge dans le fleuve Motala, un peu au-deflus & à l'occident de Lindkoping. * De l'Isle, Atlas.

SOMERDYCK. Voyez SOMMERDYCH.

SOMEREN, bourg des Pays-Bas, dans la mairie de Bois-le-Duc, au quartier de Pellang. C'étoit autrefois un bourg très-considérable. Il y avoit jusqu'à trente rues, & l'on y comptoit autour de dix mille habitans. Quoique la guerre y ait caufé de grands ravages, ce lieu ne laiffe pas d'être encore un des plus gros bourgs du Peelland. Il y a environ huit cents maifons de paylans, outre celles des boutiquiers, des artifans, & d'autres perfonnes qui ne s'oc cupent point à l'agriculture. Il y a un tribunal de sept échevins, & une églife proteftante, dont le miniftre eft chargé de fervir l'églife de Lierop. Janiçon, * Etat présent des Pr. Un. t. 2, p. 144.

1. SOMERTON, bourg d'Angleterre, dans la Sommerfetshire, à la droite de l'Ivell, à quelques milles audeffus de l'endroit où cette riviere fe jette dans le Parret. Ce bourg a été anciennement fi confidérable qu'il a donné le nom à la province. Il a aujourd'hui droit de marché. Mylord Stawel y a une belle maifon. Ce lieu étoit autrefois la rélidence des rois de Weftfex, & il n'eft à préfent confidérable que par la grande foire de bœufs, qui dure depuis le dimanche des Rameaux, jusqu'au premier jour de juin. *Délices de la Grande Bretagne, p. 710.

2. SOMERTON. C'est le nom de deux villages d'An◄ gleterre, dans le Norfolckshire. Ils font voifins & au bord de la mer. Leur nom qui fignifie Villages d'été, leur a été fans doute donné, parce que l'air y eft modéré en comparaison de celui que l'on respire dans un autre village du voifinage, & qu'on appelle Winterton, c'est-àdire, Village d'hiver. Délices de la Grande Bretagne: * p. 106.

SOMMA, bourgade d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre de Labour, vers le fommet du mont Veluve, qui en prend le nom de Monte di Somma, quoique certains auteurs veulent que le nom de Somma ait été donné au mont Vefuve, à caufe de l'excellence des fruits & des vins qu'il produit, ou à caufe de fa hauteur. Dans ce dernier cas ce feroit la montagne qui auroit donné fon nom à la bourgade.

SOMMAIRE, petit canton de Normandie, au diocèle d'Evreux, élection de Verneuil, près de l'Aigle. II comprend les paroifles de faint Antonin, de faint Pierre, de faint Nicolas & de faint Michel, ou felon quelques-uns ce n'eft que le furnom de ces quatre paroiffes.

SOMME, SOMONA OU SAMARA, riviere de France, dans la Picardie, qu'elle traverfe presque toute d'orient en occident. Elle prend fa fource à Fonfomme, & arrofe faint Quentin, Ham, Péronne, Corbie, Amiens, Abbeville, & fe jette dans la Manche, entre le Crotoy & SaintValery, fans avoir reçu de rivieres confidérables. Le fieur Caignard, feigneur de Marfy en Picardie, & confeiller au bailliage de Saint Quentin, obtint en 1724 des lerrrespatentes du roi, pour joindre cette riviere à celle d'Oife, par le moyen d'un canal qui devoit s'ouvrir ce qui a été exécuté.

SOMME-PY, bourg de France, dans la Champagne. Ce bourg qui eft très-peuplé, prend fon nom de fa fituation à la fource de la riviere de Py, à huit lieues de Rheims, & à deux lieues de Saint-Souplet. On y voit plufieurs métiers de draperie. C'est une baronnie qui a été longtems dans l'anciene maifon de Luxembourg, & qui ap partient préfentement au comte de Brienne.

SOMMERDYCK, feigneurie des Pays-Bas, en Hol lande, dans l'ifle d'Over-Flakée. Elle prend fon nom d'un village, qui en eft le chef-lieu, & qui eft fitué fur la côte feptentrionale de l'isle.

SOMMERFELD, petite ville de Siléfie, dans la principauté de Croffen, au midi de Boberfberg, fur un ruiffeau qui fe rend dans la Neiff. Plufieurs la placent dans la basse Luface, frontiere de la Siléfie. * Zeyler, Silef. Top. Jaillot, Atlas.

SOMMERSETSHIRE, province maritime d'Angleter

re, au couchant, dans le diocèfe de Bath & de Wels, avec titre de duché. Elle eft bornée au nord par le duché de Glocefter, au nord-oueft par la baye de la Saverne, à l'orient par le comté de Wilt, au fnd-eft par le comté de Dorfet, & au fud-oueft par Devonshire. Il a cinquantecinq milles de long, quarante de large & deux cents quarante de circuit, qui renferment neuf cents fept mille cinq cents arpens de terre. On y compte quarante-deux centuries ou quartiers, trente- cinq villes ou bourgs à marché, quatre châteaux, & trois cents quatre-vingt-cinq églifes paroiffiales, où l'on voit près de quarante-quatre mille Ix cents quatre-vingt-dix maifons; ce qui peut faire juger combien elle est peuplée. Ses villes & bourgs où l'on tient marché font :

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Le duché de Sommerfet eft abondamment arrofé de rivieres. Au nord il a celle d'Avon, qui vient du comté de Wilt; la Frowne ou Frome, qui coule du fud au nord. Le milieu de la province eft baigné par le Bruis, qui la traverse du levant au couchant ; & au midi il y a le Jewel, le Parret & le Tone, qui joignent leurs eaux avant de les porter à la mer. On jouit dans Sommerfetshire d'un air doux & temperé. Le terroir eft affez sec en été ; mais dans les autres faifons il eft fort humide, & les chemins y font très mauvais. En récompenfe le pays eft très fertile en grains & en fruits, & riche en prairies, en pâturages & en troupeaux. Les fontaines médicinales, qui s'y trouvent en grand nombre, ne font pas l'un des moindres avantages que poffede cette province. Le plomb, qui fe tire des montagnes de Men dip, eft un des meilleurs qui fe trouve dans le royaume, & il s'en fait un commerce qui s'étend fort loin. Le pays eft bien fourni de charbon de terre. On en trouve quantité de mines vers le nord de la province, & du côté de l'eft, dans les montagnes de Mendip. On prétend que ce dernier a plus de force que les autres pour fondre le fer. Les anciens habitans du pays portoient le nom de Belges, & poffedoient outre cette province, celles de Wilt & de Southampton. On croit qu'ils s'y étoient jettés quelque tems avant l'expédition de Jules Céfar. Cette province donne le titre de Duc à un feigneur de l'illuftre & ancienne maifon de S. Maur ou Seymour, qui en eft en poffeffion depuis long-tems. On voit plufieurs terres & belles maifons de campagne, qui appartiennent à divers feigneurs. Le conte Powlet y poffede Hinton S. George, Court of Wick, &c. Le chevalier Seydenham y poffede Brymton, & le fieur Portman, gentilhomme, Orchard. * Delices de la Grande Bretagne, p. 694.

SOMMIERECOURT, paroiffe de France, au duché de Bar, dans le bailliage de Bourmont. Son église eft fous le titre de S. Gérard. Il y a dans cette paroiffe un hermitage, dédié à S. Nicolas.

SOMMIERES, Sumerium, ville de France, dans le bas Languedoc, recette de Nisme. Cette petite ville, qui eft le fiége d'une viguerie & d'une juftice royale non reffor. tiflante, le trouve fituée fur la Vidourle, à deux lieues de Nisme. Elle a été une des places de fureté des calviniftes, qui l'avoient fortifiée. C'est encore aujourd'hui un gouvernement militaire de place du gouvernement militaire de Languedoc.

SOMORIM. Voyez SEMERON.
SOMORRI. Voyez SOBARI.

SOMUI, cité de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Kiating, troifiéme grande cité de la province. Elle eft de 13d 12' plus occidentale que Pekin, fous les 29d 13' de latitude feptentrionale." Atlas Sinenfis.

1. SON, château de France, dans le Languedoc, au Donezan, recette d'Alet. Ce château eft ancien: il garde le paflage des Pyrénées vers le Rouffillon.

2. SON, (cap de) cap dans la mer Méditerranée, fur la côte de l'ifle de Corfe, environ cinq milles à l'ouest de l'entrée du port de Saint-Boniface. C'eft une longue pointe avancée en mer, vers le fud oueft. Elle eft de moyenne hauteur, & d'une roche noirâtre & hachée. Près de cette pointe font quelques écueils hors de l'eau Entre la pointe de Saint-Boniface & celle du cap de Son, il y a un peu d'enfoncement, & au milieu une calanque de rochers, à l'entrée de laquelle il y a un iflet. Près d'une autre pointe on trouve quelques écueils.* Michelot, Portul. de la Médit. P. 138.

3. SON & BREUGEL, villages des Pays-Bas, dans la mairie de Bois-le-Duc, au quartier de Peelland. Ces deux villages forment un tribunal, compofé de fept échevins, quatre du premier & trois de l'autre. Ces deux villages ont chacun une églife; mais il n'y a qu'un miniftre pour les deux. Il fe tient trois marchés tous les ans à Son, favoir le premier jeudi après la mi-carême, le mardi qui fuit le fecond dimanche après l'Affomption, & le mardi qui fuit le troifiéme dimanche après la fête de S. Simon & de S. Jude.* Janiçon, Etat préfent des P. Un. tom. z,

P. 142.

SONAUTES & SOONAUTES. Voyez ACHERON, no. 4. SONCINO, ville d'Italie, dans le Crémonois, fur la rive droite de l'Oglio, à quelques milles au couchant d'Orci Nuovi. Ce fut dans cette peti e ville que moaruc Ezzelin de Romano, fameux par fes cruautés. La premiere bible hébraïque qui ait paru, a été imprimée dans cette ville en 1488. * Magin, Atlas Ital.

SONDALO, village de la Val Teline, au gouvernement de Tirano. C'eft un gros village, & le chef-lieu d'une communauté de même nom. De Sondalo dépendent le Prefe, Rezeat, Fumera, & autres lieux.* Etat & Délices de la Suiffe, t. 4, p. 142.

SONDBACH ou SANDBACH, communément SANDBITH, bourg d'Angleterre, dans Cheshire. Il eft fitué fur une hauteur, vers l'endroit où les trois ruiffeaux, qui for ment le ruiffeau de Veelock, fe raffemblent pour couler dans un même lit. Un de ces trois ruiffeaux mouille le pied de la hauteur fur laquelle Sondbach eft fitué. Ce bourg eft gros, & a droit de marché. * Délices de la Grande Bretagne, pag. 343.

SONDE, (détroit de la) détroit célébre de la mer des Indes, fous les 5 & 64 de latitude méridionale. Il est entre les ifles de Sumatra & de Java; & plufieurs croyent qu'il a pris fon nom du port de Bantam, qu'on nomme la Sonde, & qu'il l'a communiqué aux ifles connues auffi fous le nom de la Sonde. * De l'Ifle, Atlas,

Les ISLES DE LA SONDE font un grand corps d'ifles, frtuées au couchant des Moluques, & autour de l'équateur. Elles s'étendent depuis le huitiéme dégré de latitude feptentrionale, jusqu'au huitiéme dégré de latitude méridionale, & depuis le cent trente-huitiéme dégré de longitude, jusqu'au cent cinquante-huitième. Samfon prend les principales de ces ifles, favoir Sumatra, Java & Borneo, pour cel les que Prolomée appelle Sinda Infula tres Anthropophagorum; & Mercator veut que ces trois dernieres foient à pré fent l'ifle des Célèbes, & celles de Gitolo & d'Amboine. Les Portugais comprennent toutes les ifles qui font au nord de Malaca fous le nom de Sonde, comme qui diroit la mer, ou les isles du fud. Sumatra, Java, les Moluques, & toutes les autres ifles, font renfermées fous cette dénomination. Il y en a un grand nombre, les unes petites, les autres gran'. des ; & la navigation y eft fort difficile à caufe des bancs, des écueils & des détroits qui s'y trouvent. Elles font presque toutes fous un même climat. L'air en eft mal fain. Tous les peuples de ces ifles tiennent beaucoup du naturel, de la façon de vivre, & même du langage de ceux de la terre fer me de Malaca, ce qui fait conjecturer que ces ifles ont été peuplées par ces Malaies. Toutes les autres ifles font en fort grand nombre, & on les dit en général fertiles en fruits, & abondantes en marchandifes particulieres, qui ne fe trou

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vent point ailleurs. En effet, excepté Suinatra & Java, qui font fertiles en toutes fortes de chofes, les autres ne font abondantes qu'en une dentée particuliere; de forte qu'il faut que cette marchandise, en quoi elles abondent, leur fournille tout ce dont elles ont befoin. Cela eft caufe qu'il y fait cher vivre, & cela fait aufli que ces peuples font contraints de commercer, & de fréquenter les uns avec les autres, pour le communiquer ce qui leur manque. Ce que l'on porte en ces ifles, ce font cotons, toiles de coton, toutes fortes de draps & étoffes de foie, de la foie non filée, du ris, du poillon, beurre, huile, munitions de guerre, armes, de l'argent même, & autres chofes. Quand les Hollandois veulent aller dans ces isles, ils vont premierement à la côte de Guzerate, Saint-Thomé, Malfulipatan & Bengala, pour y acheter des toiles de coton, fur lesquelles ils font double profit; car ils gagnent d'abord fur la premiere marchandife qu'ils vendent, & ils regagnent encore fur la feconde qu'ils portent dans ces isles. Si les Malaies font fins, les Chinois le font encore davantage; car on dit que tout l'argent, que l'on porte de tous côtés à ces infulaires, paffe dans la Chine en échange de quelques bagatelles & de mauvaifes marchandifes. Quoique les Portugais ayent des facteurs, qui négocient dans toutes ces isles, ceux qui les habitent ne laillent pas d'aller avec leur navires chargés à Malaca, qui eft comme le magafin de leurs marchandises. On vient trafiquer dans ces mêmes isles depuis le cap de Bonne Espérance jusqu'à la Chine. Il y vient des bâtimens du pays des Abyllins, de l'Arabie, de Perfe, de Cambaye, de Goa, de Malabar, de Bengale, de la Chine, du japon, & de tout le reste de l'Inde. * Davity. Fr. Pyrard, Voyage aux Indes, p. 164.

SONDERBOURG. Voyez SUNDERBOURG. SONDRA, peuples d'Afie. Ils habitoient au pied du Caucase, felon Pline, l. 6, c. 20.

SONDRIO, en allemand SONDERS, bourg de la ValTeline, fur la rive droite de l'Adda, au pied du mont Mafegrio, & le chef-lieu d'un gouvernement, auquel il donne fon nom. C'étoit autrefois une ville fermée de murailles, avec un bon château; mais tout cela fut ruiné en 1335. Sondrio eft aujourd'hui un beau bourg, où réfide le gouverneur, qui a le titre de capitaine de toute la vallée. Les principales communautés de ce gouverne ment font :

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P. 144.

SONGATS QUITOU, peuples de l'Amérique feptentrionale, dans la Louifiane. Leur nom fignifie la nation des hommes forts. Les Songats Quitou font partie de la nation des Scioux, ou Iffatis de l'eft. Ils habitent entre les lacs des Affibouels, de Buade, & les montagnes qui féparent tous les grands lacs.

SONGAU. Voyez SUNTGAW.

SONGO ou SONHO, province d'Afrique, dans la baffe Ethiopie, au royaume de Congo. Elle eft fituée le long du fleuve Zaïre, & s'étend jusqu'au bord méridional de la riviere de Lelunde, étant presque tout entourée d'une forêt, nommée Findemguolla. Quelques géographes étendent cette contrée depuis la riviere d'Ambris, qui eft à fept dégrés & demi de latitude méridionale, jusqu'à des montagnes rouges, qui fervent de barrieres au royaume de Lovango. Ainfi cette province a les terres de Lovango & d'Anfico au nord, Ambris au fud, & l'Océan à l'oueft. Elle eft divifée en plufieurs feigneuries, dont les Sovas étoient autrefois indépendans. Ils relevent préfentement du roi de Congo. La capitale de ce gouvernement porte auffi le nom de Songo. Elle eft fituée fur le bord d'un fleuve, à trois lieues au-deffus de fon embouchure. Il y a encore le village de Pinde, que le commerce des Portugais a rendu confidérable. Il leur a été donné par le comte de Sonho, à la charge

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de lui en faire hommage. Le pays abonde en éléphans, ce qui fait qu'il y a un grand trafic d'yvoire, qu'on échange avec du fer. Il y a auli un nombre confidérable de finges, de chats de mer, de bœufs, & de plufieurs fortes d'animaux. On y fait encore un grand commerce de linge de palme d'Inde. Les habitans font païens, & adorent ce qu'il leur plaît. Ils tiennent le foleil pour dien mâle, & la lune pour fa femme.* Dapper, Desc, de la baffe Ethiop. p. 342. Linschot, Desc. de la Guinée, c. s.

SONGORO. Corneille, Dict. dit, fans citer de garant, riviere de la Tartarie orientale, que les Chinois appellent Sumboa. Elle tire fa fource du mont Champé, &, coulant toujours du côté du levant d'été, elle paffe à Kirin, & à Ula, après quoi elle va fe décharger dans le fleuve Helum.

SONGSON, isle de l'Océan oriental, la douziéme des isles appellées Mariannes, à vingt lieues d'Agrigan, & à cinq de Maug, on Tunas. On lui donne fix lieues de tour. Il y a dans cette isle un volcan.* Latitude feptentrionale, 20d 15'.

SONHIOT, canton de la Tartarie, près de la grande muraille de la Chine, fur un lac: il eft habité par des Mogols, & a deux barrieres. * Hiftoire générale des Huns, par de Guignes, t. 4, p. 239.

SONING, ville de la Chine, dans la province de Pekin, au département de Hokien, troifiéme métropole de la province. Elle eft de od 52' plus occidentale que Pekin, fous les 39° o' de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenfis.

SONNA. Voyez SUNA.

SONNE, riviere de France, dans l'Angoumois. Son. cours eft de l'est à l'ouest, passe à l'abbaye de Cellefroin, au-deffous de laquelle elle reçoit la petite riviere de Sonnet& va fe rendre dans la Charente entre Verteuil &

te

Mansle.

SÔNE, (la) riviere connue des anciens fous le nom d'Arar. Elle prend fa fource en Lorraine, à l'occident du bois de la Voye, dans les montagnes de Vosges. Son cours décline un peu au midi jusqu'à Châlons, d'où elle coule directement au fud, & fe perd dans le Rhône. Son cours est de

quatre-vingt-dix lieues, pendant lequel elle traverse la Franche-Comté, le duché de Bourgogne, & la partie feptentrionale du Lionnois. Elle reçoit le Doux à Verdun, l'Oignon à Tallenay.* Supplément au manuscrit de la bibliotheque de M. de Corberon, premier préfident au confeil fouverain d'Alface.

SONNEBERG on SUNNENBERG, ville d'Allemagne dans la nouvelle Marche de Brandebourg, fur la rive ganche de la Warta, entre l'Oder & la petite riviere de Pofftam. Cette petite ville a été autrefois le lieu de la réfidence ordinaire d'un des baillis de l'ordre de Malthe. Dans le feiziéme fiécle, lorsque le changement de la religion arriva, les électeurs de Brandebourg s'approprierent le droit de préfenter le bailli, & enfuite de dispofer des commanderies de l'ordre de Malthe, qui les a traités d'ufurpateurs, & n'a jamais voulu les reconnoître. Il en confere le titre honoraire à des chevaliers; mais le domaine utile appartient au bailli, que nomme l'électeur de Brandebourg. Ce bailliage eft com. pofé des commanderies fituées dans la Marche de Brandebourg, dans les duchés de Saxe, de Poméranie & de Mecklenbourg, & dans la Luface.* Jaillot, Atlas. D'Audifret, Géog. t. 3.

1. SONNEBOURG, petite contrée d'Allemagne, dans le Tirol, & de la dépendance de la maifon d'Autriche, avec titre de comté. Elle s'étend au-dessus de Verkirck, proche de Preftigau & de Geroltza.

2. SONNEBOURG, château de l'empire Ruffien, dans la Livonie, fur la côte feptentrionale de l'isle d'Oesel, vis àvis de la pointe méridionale de l'isle de Dagho. * De l'Ifie, Atlas.

SONNENBERG, comté d'Allemagne, dans la Suabe Autrichienne, entre les comtés de Montfort, & de Plu. dentz, dans la vallée qu'on nomme Walgow. Il appartenoit aux comtes de Werdenberg. Everard, comte de Waldebourg, chef de la branche de Sonnenberg, l'achera de ces comtes en 1463, & peu de tems après il le vendit à Sigismond, archiduc d'Autriche, pour la fomme de trente mille florins. Le château de Sonnenberg, qui donne le nom à ce comté eft fitué dans les montagnes, vers la vallée de Saint-Gérard, au - detfous de l'endroit où la riviere de

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