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Lutz fe jette dans celle d'Ill.* D'Audifret, Géogt. t. 3,

p. 202.

SONNENBOURG, abbaye de filles, ordre de faint Benoît, dans le Tirol, à la gauche de la riviere d'Eyfoch, audeffus de Brixen.

SONNEWALD, ville d'Allemagne, dans la baffe Lufa. ce, fur le Bober, felon Corneille, Dict. Jaillot, Atlas, fait de Sonnewald un fimple village. On n'y compte que deux cents maisons, mais elle eft forte, & appartient au comte de Salms qui y fait fa réfidence ordinaire.

SONNINÓ ou SUNINO, bourg d'Italie, dans la Campagne de Rome, avec titre de principauté appartenante à la maison Colonna. Ce bourg eft fitué fur une montagne, entre Piperno & Terracine. Magin, Atlas Ital.

SONNOIS, petit pays de France, avec titre de baronnie, dépendante de la province du Maine, en latin Sonnefium, & Sugonenfis Ager. Ce petit pays qui n'eft guères connu aujourd'hui, confine du couchant avec Alençon, dont le faux bourg nommé Montfaux eft compris dans ce pays; du levant il confine à Belesme qui eft dans le Perche; du midi à Balon, dans le Maine, & du nord à Séez en Normandie. Ce pays a douze lieues de longueur, depuis Balon jusqu'à Séez, & autant de largeur, depuis Alençon jusqu'au Perche; de forte qu'il eft carré. Memers, qui fépare le Perche d'avec le Maine, eft fa ville capitale. Fresnay fur l'Orne eft de ce même pays, avec Saint-Réné, Saint-Remi du Plain, Saint-Côme, & Notre-Dame, qui ne font qu'un bourg en deux paroifles, & quelques autres lieux moins confidérables. *Davity.

SONOBA, ville de l'Espagne Bétique : Strabon, 1. 3, p. 143, eft le feul qui connoiffe cette ville. Cafaubon croit que c'eft la ville Colobona de Pline. Ce dernier met cependant fur la côte de l'Océan entre l'Anas & le Batis, une ville appellée Offonoba, dont le nom approche de celui de Sonoba. Voyez Ossonoba.

SONQUAS, peuple d'Afrique, vers la partie méridionale. Ce peuple n'eft compofé que de quelques milliers de perfonnes qui habitent fur des espéces de montagnes. C'est une espéce de Cafres, qui ne vivent que de chafle, de racines, & de quelques troupeaux. Ils élevent des chiens couchans, qui favent faire fortir les daims du fond des cavernes. On y trouve auffi des chevaux & des ânes fauvages, qui font fi bien fairs, & mouchetés de couleurs fi vives & fi belles, qu'un peintre ne fauroit rien imaginer d'approchant. Les chevaux ont la croupe haute, ronde, potelée, & tout le refte du corps, fur le dos & fous le ventre, eft rayé de jaune, de noir, d'écarlate, & d'azur ; mais la peau des ânes lauvages eft marquée de blanc & de couleur de noifette. En 1662, les Sonquas porterent une de ces peaux au cap de Bonne Espérance, & la donnerent pour du tabac aux Hollandois, qui, l'ayant remplie de paille, la fuspendirent dans Ja fale du château comme une chofe précieufe. Ces cafres font des voleurs de profeffion : tout le bétail qu'ils peuvent enlever eft de bonne prife, & les autres Hottentots ont beau courir après, ils ne fauroient ni les attraper ni les trouver dans leurs cavernes. Leurs habitations ne font que des branches de bois entrelaffées & couvertes de jonc. Ils ne fe donnent pas la peine de les défaire & de transporter les matériaux avec eux, lorsqu'ils vont chercher de nouveaux pâturages, ils croyent qu'il eft plus commode d'en bâtir de nouvelles dans les lieux où ils s'arrêtent, parce qu'au cas qu'il leur prenne fantaisie de retourner d'où ils viennent, ils les trouvent toutes prêtes. Leurs habits font de peaux de bufles coufues ensemble, dont ils s'envelopent comme d'un manteau. Les femme portent un parafol fait de plumes d'autruches, & elles l'attachent autour de la tête. * Dapper, Descr. de l'Afrique, p. 380.

SONSAY ou SONZAY, bourg de France, dans la Touraine, élection de Tours. Ce bourg qui eft très-peuplé a un château appellé la Motte-Sonzay, & c'est dans le voisinage que le Terneau prend la fource,

SONSO, province d'Afrique, au royaume d'Angola. Elle comprend les pays fitués au nord de Lovando S. Paulo, le long de la riviere de Bengo, en remontant jusqu'à Enfaca. On ne fait point le nombre de fes feigneuries. Dapper, Defc. d'Afrique, p. 362, écrit Sinfo au lieu de Sonfo.* Corn. Dict. De la Croix, Relat. d'Afrique, t. 3.

SONSOROL, isles de l'Océan Indien, & comprises au nombre de celles de Palos. Il y en a deux, & le pere Dubeton, jéfuite, les ayant découvertes en 1710, les nomma les

isles de Saint-André, parce qu'on célébroit ce jour-là la fête de cet apôtre. Les habitans de ces ifles font bien faits de corps, & d'une complexion robufte. Ils vont tout nuds, excepté vers la ceinture, où ils fe couvrent d'un morceau de nates. Leurs cheveux font presque crépus. Ils ont fort peu de barbe, & pour se garantir de la pluie, ils portent fur les épaules un petit manteau fait de fil de patates, & fur la tête une espéce de chapeau de nates, autour duquel ils attachent quelques plumes d'oifeaux toutes droites. Ils font des bateaux, qui font affez bien conftruits; & ils fe fervent de voiles latines, foutenant un côté du bateau par le moyen d'un contrepoids qui l'empêche de tourner. Ces isles fort toute couvertes d'arbres jusques fur le bord de la mer : u e d'entre elles, felon le rapport des gens du pays, a environ deux lieues & demie de tour, & contient autour de huit cents perfonnes. Lettres édif. t. 11, p. 77, & fuiv.

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SONTY, (nation des ) habitent près de la Georgie, entre de hautes montagnes. Leur territoire comprend divers villages. Ils font païens, & ont leur langue particuliere, re dépendent de perfonne, ont feulement des anciens dans leur villages. Ils vivent de l'agriculture, font gens fimples, & ont très-peu de commerce avec leurs voifins. Etre les autres cérémonies paiennes qui font en ufage chez eux : un pere peut marier fon fils quoiqu'il n'ait que trois ans, avec une fille adulte. Le pere habite enfuite avec cette fille, jusqu'à ce que fon fils foit arrivé dans la virilité à qui il la livre avec les enfans qui font provenus de ce commerce, & le fils eft obligé de les recevoir & de les regarder comme fes propres enfans. Description des bords occidentaux de la mer Caspienne, par M. Garber, officier dans ce pays au fervice de la Ruffie.

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SONTIATES, anciens peuples de l'Aquitaine, aujourd'hui les habitans du diocèle de Lectoure. Samfon, dans fes remarques fur la carte de l'ancienne Gaule, dit : » De Mar» ca veut que ce peuple réponde au diocèfe d'Aire : les » autres que ce foit le quartier aux environs de Soz, qui eft » de l'ancien diocèle d'Eaufe, aujourd'hui compris dans ce» lui d'Auch. La premiere opinion n'eft appuyée que fur cer»tains chartulaires, dont les auteurs font inconnus, & qui » ne peuvent avoir écrit que long-tems après les Romains: » & pour le moins fept ou huit cents ans après que le nom » de Sontiates n'a plus été en usage. La derniere opinion n'a » que la conformité du nom de Soz avec Sontiates, qui eft » une bien foible raifon, comme il fe voit le plus fouvent. » L'une & l'autre n'empêcheront pas que nous ne retenions » encore notre premiere explication, Sontiates, pour le diocèfe de Lectoure; & parce que l'affiette de Lectoure est » fort avantageufe, oppidum natura loci & manu munitum, » ville forte & d'affiette & de travail, dit Céfar: & parce » que ce pays fe préfente le premier du côté de Toulouse, » par où il femble que Craffus entra dans l'Aquitaine : Re frumentaria provifa, auxiliis, equitatuque comparato ; » multis præterea viris fortibus, Tolofa,& Narbone qua funt » civitates Gallia provincia finitima, ex his regionibus nomi»natim evocatis in Sontiatium fines exercitum introduxit. » Craffus s'étant pourvu de vivres, & ayant affemblé les forces de fes alliés, ayant encore appellé, de Toulouse & » de Narbonne, ceux qui étoient les plus aguerris, il fit entrer » fes troupes dans les terres des P. Sontiates. Et parce que les peuples où Craffus alla après avoir vaincu les Sontiates, » armis obfidibusque [ Sontiatium] acceptis, Craffus in fines » Vocatiorum, & Tarufatium profectus eft: Les armes étant » rendues, & les ôtages donnés, Craffus s'avança dans les » terres de ceux de Bafas & de Turfan ; & les peuples à la » fin se rendirent à Craflus: Maxima pars Aquitania fefe Craffo dedit, obfidesque ultro mifit : quo in numero fuerunt » Tarbelli, Bigerriones Preciani, Vocates + Tarufates, Fluftates, Garites, Ausci, Garumni, Sibutzates, Cocofates» que, la plus grande partie de l'Aquitaine fe rendit à Cras» fus, & donna librement des ôtages: entre lesquels furent » ceux de Basque, du Bigore, du Bearn, du Bazadois, du » Turfan, d'Eaufan, de Gaure, d'Aux en Armagnac, do » la Guienne, de Buch, & des Landes, conviennent mieux » les uns avec les autres pour leur explication, les P. Sontia»tes étant plûtôt pris à Lectoure qu'ailleurs. Et ceux que » Céfar ajoute: Pauca ultima nationes, anni tempore confi » fa, quod hyems fuberat, id facere neglexerunt: quelques peuples les plus reculés, parce que l'hiver approchait » ne tinrent aucun compte d'en envoyer ( des ôtages) ne 'e >> doivent & ne se peuvent plus entendre, que pour le Com

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minges, & le Conferans: ces pays étant les plus reculés &
» les plus engagés dans les monts Pyrénées, & de plus diffi-
»cile accès que tous les autres. Et cependant c'eft dans les
» vallées, & les montagnes du Comminges que nos géo-
graphes nouveaux rejettent l'explication d'un bon nombre
» de ces peuples Aquitains, parce qu'ils ne favent où les
placer comme Garumni, Garites, Sibutzates, Preciani,
» &c. Si tous ces peuples étoient dans le Comminges, je ne
" vois point là où pauca ultima nationes, &c. pourroient
» être placées. De Marca même, & les autres, ayant déja
rempli le Buch, les Landes & le Basque, des peuples
Vocates, Tarufates & Tarbelli. Encore une autre difficul-
» té: Craffus auroit commencé à faire la guerre par les par-
»ties les plus reculées de toute l'Aquitaine; ce qui feroit
» contre le fens commun; outre que cela ne s'accorderoit en
» façon du monde avec le texte de Célar, ultima nationes,
» &c. Toutes ces raifons me confirment dans ma premiere
» opinion, Sontiates pour le diocèle de Lectoure, & Son
» tiatium oppidum pour Lectoure; n'y ayant rien qui répu-
» gne à mon explication & pour cette place, & pour le pen
»ple Sontiates, & pour tous les autres peuples dont Céfar
fait mention entre les Aquitains.
SONTIONTI. Voyez SOGIONTII.
SONTIUS. Voyez NATISO.
SONUS, fleuve de l'Inde : Pline, l. 6, c. 18, & Arrien,
in indicis, le comptent au nombre des fleuves navigables
qui fe jettent dans le Gange. Voyez Tuso.

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SOONAUTES. Voyez ACHERON, no. 2. SOOR, (la) riviere de la baffe Alface. Deux ruiffeaux qui fortent des montagnes de Vosge, fe réuniffent au-desfous de Dachsburg, forment la Soor. Elle coule d'abord au nord, enfuite au levant, arrofe dans un cours de quinze à feize lieues la bafle Alface, & paffe par Saverne, Hochfeld, Brumb & Offendorff, au-deffous duquel elle tombe dans le Rhin.* Supplément au manuscrit de la bibliotheque de M. de Corberon, premier préfident au confeil fouverain d'Alface.

SOORA, ville du Dannemarck. Voyez SORA. SOPÆUS. Ifocrate, in Trapazitico, appelle ainfi un certain homme; & ce nom eft pris de celui d'un lieu du

Pont.

SOPATMA, entrepôt, ou lieu de commerce dans l'Inde, en- deçà du Gange, felon Arrien 2 Peripl. P. 34.

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SOPHA. S. Epiphane dit que le Prophéte Malachie naquit dans la ville de Sopha de la tribu de Zabulon. *D. Calmet, Dict.

SOPHACE ou SOPHACES, peuple barbare, dont parle Jofeph, Ant. Jud. l. 1, c. 16. Il femble mettre ce peuple dans l'Afrique; car après avoir dit qu'Aphra & Japhra, deux des fils d'Abraham & de Chetura, avoient donné leur nom à l'Afrique, & combattu dans la Libye, contre Antée, fous la conduite d'Hercule, il ajoute qu'Hercule eut d'une fille d'Aphra un fils nommé Dedorus, pere de Sophones, de qui les Barbares Sophaces tiroient leur

nom.

SOPHAN ou ZAPHAN. L'écriture fainte, n°. 32, 35, nomme ainfi une des villes que les enfans de Gad rebâtirent, & dont ils firent des places fortes. Les Juifs difent dans la fuite on la nomma Amath. SOPHANINA. Voyez SYRIA.

dirbeitzan. Cette ville, qui eft affez grande, eft prife par
quelques-uns pour l'ancienne Sophie de Médie. D'autres
veulent pourtant qu'elle ait été nommée Sophiana, des So-
phis, qui établirent leur demeure dans ce pays-là, quand
Ismaël premier quitta Ardevil & transporta la cour à Tau-
ris. Elle n'en eft qu'à une journée. Son affiette eft dans un
vallon, où il y a beaucoup d'eaux; & on ne fauroit pres-
que la voir qu'on ne foit dedans, à caufe de la quantité
d'arbres plantés dans les rues & aux environs; ce qui la
fait prendre plutôt pour une forêt que pour une ville.
Pour aller de là à Tauris, on traverfe de grandes plaines
belles & fertiles, entrecoupées de plufieurs ruiffeaux, qui
viennent des montagnes des Medefois, du côté du nord.
L'eau n'en eft pas également bonne, & il y en a quelques-
unes dont on ne peut boire. Ce fut où l'armée du fultan
Amurath vint camper, quand il affiégea Tauris. Cha-Sefi
roi de Perfe, ayant appris qu'il avoit brûlé cette grande
ville, & qu'il avançoit dans le pays, avec plus de cent
mille hommes, dit, fans s'émouvoir, qu'il le falloit laiffer
approcher, & qu'il favoit le moyen de fe venger, fans
beaucoup de peine, de l'invafion des Turcs. Ils vinrent jus-
qu'à quinze journées d'Ispahan ; & alors Cha-Sefi donna
fes ordres pour faire détourner, devant & derriere, toutes
les eaux qui ne viennent que de fource, & qu'on ne conduit
que par des canaux dans l'intérieur de la Perfe, où il n'y
a point de rivieres. L'armée des Turcs périt aufli tôt de foif
dans des pays vaftes & arides, où elle s'étoit imprudem-
ment engagée. * Tavernier, Voyage de Perfe.
SOPHIE. Voyez SOFFE.

SOPHIENSES, peuples de l'Etolie, felon Strabon,
1. 10, p. 465; mais Cafaubon croit que cet endroit eft cor-
rompu, & qu'il faut lire as 'ops, au lieu des quis. Il
fonde cette correction fur ce que, page 451, Strabon, en
nommant divers peuples de l'Etolie, écrit in 'Opv, &
non pas in ΣwQcutiv.
Σωφιεῦσιν.

SOPHIN, fiége épiscopal d'Afie, fous la métropole d'Anida, felon Guillaume de Tyr, cité par Ortélius. La notice du patriarchat d'Antioche écrit SOPHYM. SOPHIR. Voyez OPHIR.

SOPITHIS REGIO, contrée ou royaume de l'Inde. Strabon, l. 15, p. 699 & suiv. qui l'appelle auffi CATHEA, dit que quelques-uns la placent entre les fleuves Hydaspes & Acefines; d'autres au-delà des fleuves Acefines & Hyarotides, & qu'elle étoit voifine des terres de Porus, cousin de celui qu'Alexandre fit prifonnier. Diodore de Sicile diftingue la contrée Cathea, ou la terre des Cathéens, du royaume de Sopithes. Quoi qu'il en foit, Strabon dit, d'après Oneficrite: on choififfoit parmi ce peuple le plus bel homme pour le mettre fur le trône; & que deux mois après qu'un enfant étoit né, on examinoit publiquement s'il étoit bien conformé, & s'il étoit digne de vivre ou non. Lorsqu'il avoit été jugé par celui qui préfidoit à l'examen, on le laifloit vivre, ou on le tuoit: ces peuples avoient pour coutume de fe teindre la barbe de différentes couleurs; ce qu'ils regardoient comme un grand ornement. C'étoit auffi une coutume particuliere aux Cathéens que les mariages dépendiffent du choix de l'amant & de la maîtreffe, fans que le confentement des parens fut requis; & ils avoient une loi qui vouloit que quand un homme étoit mort fes femmes fullent brulées avec lui ; ce qui avoit été établi pour empêcher que les femmes n'empoifonnaffent leurs maris. On difoit que dans les états du roi Sopithes, il y avoit une montagne, qui pouvoit fournir toute l'Inde du fél dont on avoit befoin; & que dans d'autres montagnes, on trouvoit des mines d'or & d'argent, mais qui étoient négligées, parce que les Indiens ignoroient l'art de travailler ces métaux. Dans ce même pays, il y avoit une race de chiens admirables. Alexandre en reçut cent cinquante dont le Sopithes lui fit préfent. Pour faire voir la force & le courage de ces animaux, le Sopithes en lâcha deux fur un lion. Le combat ne fe trouvant pas égal, il en fit lâcher deux autres, & alors il ordonna que le veneur en prit un° par la cuiffe, qu'il s'efforçât de lui faire lâcher prife, & que s'il ne pouvoit en venir à bout, il lui coupa la cuifle. Alexandre, qui ne vouloit pas perdre un de fes chiens, s'y oppola d'abord; mais le Sopithes lui ayant dit qu'il lui en rendroit quatre pour un, il y confentit. Cependant le veneur, ne pouvant vaincre l'opiniatreté du chien, lui coupa lentement la cuiffe: le chien le laiffa faire, & tint toujours SOPHIANA, ville de Perfe, dans la province d'A- les dents ferrées dans la bête. Quinte Curse, 1.9, .1,

que

SOPHANIS, village du Nome de Lybie, felon Ptolo mée, l. 4. c. 5.

SOPHANITÆ, peuples de l'Arabie heureufe. Prolomée, 1.6, c. 7, les place dans la partie méridionale de cette contrée. ISL

SOPHENE, contrée de la grande Arménie. Strabon, 1. 11, p. 527, la met au nord de la Méfopotamie & de la Commagène, entre les monts Mafius & Amitaurus. Selon Prolomée, l. 5, c. 13, la Sophène s'étendoit à l'orient de l'Euphrate, entre la Bafiliffene au nord, l'Aclifène à l'orient, & l'Anzitène au midi. Procope, Edif. l. 3, c. 3, en décrivant les diverfes fortifications que l'empereur Juftinien fit bâtir dans cette contrée, la nomme Sophanène : elle est appellée Tzophanène & Tzophane dans les authentiques; mais de même que dans le code, on entend par ces deux mots deux contrées différentes. Voyez SOPHONE. Ortel. Thefaur.

*

SOPHER. Voyez SEPHER.

rapporte

rapporte la plupart de ces particularités, avec néanmoins quelque différence. Il ajoute que le Sopithes, qu'il nomme Sophites, s'étoit enfermé dans la capitale de fon royaume, qu'Alexandre avoit bloquée ; & que comme perfonne ne paroilloit ni aux tours, ni fur les murs, les Macédoniens ne favoient fi la ville étoit abandonnée des habitans, ou s'ils fe cachoient, pour leur jouer quelque ftratagême; mais les portes s'ouvrant tout-à-coup, on vit fortir le roi Sophites, avec deux de ses fils, déja grands, & venir au devant d'Alexandre. Il furpaffoit en taille & en beauté tout le refte des barbares, & portoit une robe de pourpre rayée d'or, qui lui descendoit jusqu'aux talons, avec des fandales d'or, toutes couvertes de pierreries. Il avoit des bracelets aux bras & aux épaules, & pour pendans d'oreilles, deux perles d'un prix ineftimable. Il portoit un fcepte d'or à la main, tout garni de berilles, qu'il donna au roi, en fe donnant lui même, avec fes enfans & fon peuple, & faifant mille vœux pour fon falut, & pour l'accroiffement de fon Empire.

SOPHON, montagne de l'Afie mineure, dans la Bithynie, aux environs de Nicomédie, felon Ortelius, Thefaur. qui cite Cédréne & l'hiftoire Miscellanée.

SOPHONE, contrée de l'Afie. Justin, l. 42, la place dans l'endroit où le Tigre repaffoit de nouveau, après avoir couru fous terre l'espace de vingt-cinq mille pas. C'eft la contrée Sophene de Ptolomée.

SOPHONIA, nom d'une ifle que Pline, l. 2, c. 99, mer au nombre de celles qui avoient ceffé d'être ifles, & qui fe trouvoient jointes au continent. Il ajoute que l'ifle Sophonia étoit voiline de la Magnéfie.

SOPHTA, ifle du golfe Perfique, felon Prolomée, 1.6, c. 4. Ortelius croit que c'est l'ifle Phara d'Ammien Marcellin.

SOPHUCAI, peuples que Ptolomée l. 4, c. 6, place daus la Lybie intérieure.

SOPIANÆ, ville de la baffe Pannonie. On la trouve marquée dans l'itinéraire d'Antonin, fur la route de Sirmium à Carnuntum, entre Antiana & Manfuetianus Pons, à trente milles du premier de ces lieux, & à vingt-cinq milles du fecond. Ammien Marcellin, 4. 28, c. 1, fait de Sopiana une ville de la Valerie. Quelques manuscrits cependant portent Sopianum pour Sopiana. Le nom moderne eft Zeeblack, felon Simler, & Soppan, felon La

zius.

SOPOTO, ville des états du Turc, dans l'Albanie, au canton appellé la Canina, à quelques lieues au nord de Chemira, & environ à douze lieues de Butrinto, auffi vers le nord. Cette petite ville eft dans les terres, à quelque distance de la bouche du golfe de Venife. Elle eft préfente ment à demi-ruinée. Quelques géographes la prennent pour l'ancienne Hecatumpedum. Il y en a néanmoins qui veulent que ce foit Olpa ; & felon d'autres c'eft Caftria.* De l'Ifle, Atlas. Baudrand, Dict.

SOPPAN ou SOPPIA, bourgade de la Hongrie, dans l'Esclavonie, au comté de Verocz, far la rive gauche de la Drave, au midi de Ziget, & à onze lieues de Poffega, vers le nord, un peu, au-deffus de l'embouchure de la riviere Cfagiavitza. On la prend pour l'ancienne Sopiana. Voyez SOPIANE. De l'Isle, Atlas.

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vers l'orient, en ferpentant beaucoup, elle mouille Lutzelburg, Saverne, Ditweiler, Hochfelt, Brumpt, Wihersheim, & va fe perdre dans le Rhin à Offentorff. * Jailə lot, Atlas.

1. SORA, ville de l'Afie mineure, dans la Paphlagonie, felon Porphyrogenete, cité par Ortelius, Thefaur: 2. SORA, ville de l'Arabie déferte: Ptolomée, l. 5, c. 19, la compte au nombre des villes qui étoient aux confins de la Méfopotamie.

3.SORA, ville de l'Inde, en deçà du Gange : Prolomée lui donne le titre d'Arcati Regia.

4. SORA, ville de la Phenicie, felon Etienne le géographe.

5. SORA, ville d'Italie, dans le Latium. Pline la met dans la premiere tégion, Strabon la place dans la Campanie, & Ptolomée dans le Latium. Pour moi, dit Leander, Italia, je la mets dans le pays des Samnites, parce qu'elle étoit dans le pays des Veftini, comptés au nombre des Samnites, outre que ces peuples l'ayant prife fur ies Volsques y conduifirent quatre mille habitans: en ce fens on peut l'appeller ville des Samnites. Tite-Live en fait mention dans fon neuvième livre, lorsqu'il dit que ce fut une colonie envoyée par les Romains, fous le confulat de L. Postumus & T. Minutius. On y envoya auffi de nouveaux habitans fous le confulat de L. Genutius & de Ser. Cornelius. Le même auteur parle encore en différens endroits de la ville de Sora. Elle fut enfin faccagée & brulée par l'empereur Frédéric II, fous le pontificat de Grégoire IX, comme l'écrit Ciondo dans fon hiftoire, & Platine dans la vie de ce pape. On ne fait guère par qui elle a été rétablie. Le fleuve Garigliano n'en paffe pas loin; elle eft affez peuplée, & elle a encore le title de duché, appartenant à la naifon de Boncompa gno. Son évêché ne releve que du faint fiége. Cette ville peut fe glorifier avec juftice d'avoir été la patrie de Célar Baronius, qui y naquit le 30 octobre 1538, de Camillo Baronio, & de Porcia Phenobia. Il fut fait cardinal en 1596, & mourut le 30 de juin 1607.

6. SORA, SOORA, SOOR, OU SOER, petite ville du Danemarck, dans l'ifle de Selande, au bailliage de SoerBirk, entre Slagel & Ringfted, mais plus près de cette derniere. Avant la révolution arrivée dans la religion, c'étoit une riche & puiffante abbaye, entourée de tous côtés de bois & de forêts, & bâtie au bord d'un agréable marais, qui a des fources d'eau douce. SORA eft auffi une fortereffe royale. Abfalon, archevêque de Lunden, & évêque de Roschilo, qui étoit très-entendu dans l'art militaire, la fit bâtir en 1200 ou 1201. Il y finit fes jours, & ordonna que ceux qui écriroient l'hiftoire de Danemarck y fuffent nourris. Ce fut le même archevêque qui engagea Saxon le grammairien à écrire l'hiftoire de Danemarck. Cet endroit eft tout à fait propre à l'étude & à une vie retirée, On y trouve abondamment tout ce qui eft néceffaire à la vie, & le lac voifin lui fournit des poiffons délicats. Efberne Celer, furnommé Snare, frere d'Abfalon, fit auffi plufieurs dons confidérables à cette abbaye : il y fit faire une grande cour & plufieurs beaux édifices: il lui donna auffi quatorze villages, & un an après la mort de fon frere, en 1202, il y fut enterré. Le roi Woldemar III, qui mourut en 1375, y fut aufli enterré, & Olaus fon neveu, roi de Danemarck & de Norvégue, mort en 1387. Ce dernier descendoit des anciens rois de Danemarck & de Norvégue. Le roi Frédéric II, qui avoit fondé à Fridericfburg une école pour la nobleffe, la transporta enfuite dans l'abbaye de Sora, & augmenta les revenus de l'abbaye. Son fils Chriftian quatriéme rendit encore ce collége plus confidérable, en y éta bliffant des profeffeurs publics, pour enfeigner les fcien ces, les langues grecque, hébraïque, latine, françoife & italienne: il y établit auffi des académies, pour les exer cices du corps. Jean Meurfius, dans la préface de fon histoire de Danemarck, parle en cette forte au soi Chriftian: Ut nobilitas quoque regni adolescens itidem inftitueretur, academiam hanc Soranam erigendam M. T. exiftimavit ut deberet Chriftiano quarto Dania, quantum antea primo debuit, qui inftituit Hafnienfem: aufli donne-t-on communément à ce collège le titre d'académie de la nobleffe. En 1621, quand on eut fupprimé Mariebo, monastère de filles, dans l'ifle de Laland, on renvoya les religieufes chez elles, & on donna leurs revenus au collège de Sora. * Hermanid. Descr. Daniæ, p. 658.

SORABA. Voyez SOBARENSIS.

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SORABI, peuples de la Germanie, compris au nombre des Vénédes, & enfuite comptés parmi les Slaves. Dans le moyen âge, ils habitoient fur le bord de la Sala, & s'étendoient jusqu'à l'Elbe. Il eft fouvent parlé des Sorabes dans les anales de Charlemagne. On y voit à l'année 782 que ce prince apprit que les Sosabes-Slaves, qui habitoient entre l'Elbe & la Sala, avoient fait des courfes fur les terres des Thuringiens & des Saxons, qui étoient leurs voifins. Sous l'année 806, il eft dit que l'empereur envoya fon fils Charles à la tête d'une armée dans les terres des Slaves appellés Sorabes, qui habitoient fur le bord de l'Elbe ; & Eginhart, dans la vie de Charlemagne, dit que la riviere Sala féparoit les Thuringiens d'avec les Sorabes. On conjecture que ces peuples pouvoient avoir pris leur nom d'une riviere de ces quartiers nommée Bart.

SORABIS ancien nom de la riviere de Ségura, au royaume de Marei. Voyez SEGURA, no. I.

SORACI, peuples que Tacite mer au voilmage du Bosphore Cimmérien. Jufte-Lipfe au lieu de Soraci la Sirati. Voyez SIRACES; c'est le même peuple.

1. SORACTES, montagne d'Italie, dans l'Hétrurie, aux confins des Falisci, & dans le voisinage du Tibre. Servius fait entendre qu'elle n'étoit pas éloignée de la voie Flaminiene. Horace parle de cette montagne au premier livre de fes odes, ode 9.

Vides ut alta flet nive candidum
Soracle.

Au pied de cette montagne, il y avoit fur une éminenee une ville, ou du moins une forterefle du même nom, & c'eft ce que Virgile entend par ce vers de fon Enéïde, 1.7, v.699.

Hi Seractis habent arces, flaviniaque arva.

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1. SORE, peuples de l'Inde: Phne les place au voifinage de la Carmanie & de la Gédrofie, près du fleave Caberon. Cela porteroit à croire que ce font les Sore de Ptolomée; mais le pere Hardouin au lieu de Caberon So·ratum oftio portuofus, lit dans Pline Cabirus Suarorum oftio portuofus.

2.SORÆ, peuples de l'Inde, en deçà du Gange. Prolomée 1.7, c. 1, qui en fait des peuples Nonades, les place entre les monts Binigus & Difathrus. Il leur donne deux villes, favoit:

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Songamarta & Arcati regia Sora.

SORÆI, peuples de la Mauritanie Céfarienfe, felon Prolomée, l. 4, c. 2.

SORAME, riviere de l'Amérique, dans la terre ferme, à douze heues de celle de Sarname ou Suriname. Cette riviere a fon embouchure large d'environ demi-lieue; mais les navires n'y peuvent entrer, parce qu'il y a un banc de fable au devant. Les Indiens qui habitent fur fes bords font Caribes. Ils recueillent beaucoup de coton, & ils ont beaucoup de ce bois rouge qui reflemble fort au bois de Brefil, & qu'on nomme bois de Baribe. * De Laet, Descr. des Indes occ. l. 17, c. 16.

SORANI, peuples d'Italie. Voyez Sory, no. 1.
SORANNI. Voyez CONSURANNI.

SORATOF, ville de l'empire Ruffien, dans le Velika Nagay, ou le grand Nagay, à une lieue à l'orient du Volga, fur la riviere d'Orullave, qu'Oléatius donne pour une branche de ce fleuve. Il place la ville de Sorarofou Saratof, à 52 12 d'élévation; ce qui s'accorde affez avec la polition que lui donne de l'lfle, qui la mer fous le 674 de tongitude. Elle eft éloignée de Samara de trois cents cinquante werftes, qui font foixante lieues d'Allemagne. Olearius ajoute que les habitans de cette ville, qui eft fituée danis une grande plaine, font tous mousquetaires Moscovites, fous le commandement d'un waivode, qu'on y envoye pour la confervation du pays, contre les Tartares Kalmaques, qui occupent une grande étendae de terres, depuis ces quartiers là jusqu'à la mer Caspienne, & jusqu'à la riviere de Jaik; mais aujourd'hui, que tout ce pays eft foutis aux Ruffiens, les habitans de Soratof doivent avoir plus de

La montagne de Soracte étoit confacrée à Apollon, ibid relâche. 9.785

...Sancti cuftos Seradis Apollo.

Silius Italicus, l. 8, v. 493, dit la même chofe :

...Qui facrum Phœbo Sorace frequentant.

Au bas du mont Soracte, fur les bords du Tibre, s'élevoit un temple confacté à la déesse Feronia. Ce temple & lé culte de la déefle avoient été de tout tems communs aux Sabins & aux Latins. Les uns y alloient offrir leurs vœux; les autres y étoient attirés par la foire célébre qui s'y tenoit. Quelques Romains s'y étant rendus, furent infultés par les Sabins, qui les dépouillerent de leur argent & les retinrent en captivité; ce qui fit naître une guerre entre les deux peuples, dans la quatre - vingt - douzième année de Rome. Dion. Halic.

Le nom moderne, felon Leander, eft Monte di S. Silveftro, & par corruption Monte S. Teftro.Cette montagué à été amfi appellée du pape Silveftre, qui s'y retira durant la perfécution exercée contre les chrétiens. Au fommet de cette montagne, qui est d'un accès très-difficile, et un bourg de même nom; & tout proche, il y a un monaftère qu'on dit avoir été bâti en l'honneur de faint Silveftre, par Carloman, frere de Pepin, & chef des François, avant qu'il fe fut retiré au monastère du mont Caffin. Il y en a qui difent que le temple, & le petit bois confacré à Apollon, étoient dans l'endroit où l'on voit aujourd'hui le monaftère. * Corn. Di&. Délices d'Italie.

2. SORACTES, montagne de la Gaule, felon Apulée, qui dit qu'on y trouve de la rhue fauvage; mais au lieu de dire montagne de la Gaule, il devoit dire montagne de la Galatie, comme Discoride. * Griel. Thefaur.

SORACTIA, ville de l'Arabie heureuse: Pline, 1. 6, c. 28, la donne aux Omani.

SORAW, ville d'Allemagne, dans le cercle de la haute Saxe, au marquifat de Luface, dont elle eft la capitale. Cette ville fituée aux confins de la Siléfie, affez près du Bober, à deux heues de Sagan, au couchant feptentrional, & à fept de Croffen, vers le midi, eft une place forte; mais qui a reçu de grands dommages, ayant été prife & reprife plufieurs fois pendant les guerres des Suédois en Allemagne. Jaillot, Atlas. D'Andifret, Géog. t. z. SORBA, ville de l'Hycarnie. C'eft Ptolomée, l. 6`, c.9, qui en fait mention.

*

SORBIODUNUM. Voyez SoRVIODUNUM.

SORBON ou SORBONNE, village de France, dans la Champagne, élection de Rheims, à une lieue & dernie de Château Porcien. Ce village eft remarquable pour avoir été la patrie du pieux & favant Robert Sorbon, qui en étoit feigneur, à ce qu'on croit, & qui, après avoir été chanoine de Soiffons, felon quelques uns, ou de Cambray, felon d'autres, fut pourvu d'un canonicat de l'églife de Paris, & choifi enfuite pour être le confeffeur du roi Sant Louis. Ce fut lui qui vers l'an 1253, inftitua dans l'univetfité de Paris ce fameux collége en Théologie, que l'on appelle Sorbonne de ce nom. Ce favant homme mourut, felon l'opinion commune, en 1271 & laissa trois traités qui font dans la bibliotheque des peres. Il y a à Sorbon un ancien château entouré de foflés, & où l'on prétend que naquit cet illuftre fondateur de la Sorbonne.

SORCY, bourg de France, an duché de Bar, & le chef-lieu d'une prévôté & d'un comté. Son église paroishale eft fous le titre de fait Retry. Ce n'étoit ci-devant qu'un vicariat de la paroiffe faint Martin; mais elle fot érigée en paroiffe en 1688 par M. de Bilfi, évêque de Toul. L'ancienne églife de ce bourg fe nomme faint Jean -duChâtel : c'étoit le fiége du vicariat avant l'étection en paroifle. Il y a une chapelle entitre, fous l'invocation de faint Gand, & dont le revenu eft de deux cents trente-cinq livres; un hôpital, un couvent d'urbanites, & une autre chapelle nommée Chanay, avec un revet de cinq cents livres. Sør

cy a un château dans lequel on voit une chapelle sous l'invocation de faint Antoine.

Le pere Benoît, dans fon hiftoire de Toul, dit que Sorcy a eu le titre de comté dès le dixiéme fiécle, que l'ancienne maifon de ce nom a donné deux évêques à l'églife de Toul, que cette maison étant éteinte, la terre tomba dans celle de Baudricourt, puis en celle du Châtelet, & delà en celle de Choifeul. On voit ajoute-t-il, fur la montagne voifine de Sorcy les veftiges d'un camp ; & le grand nombre de médailles qu'on y a trouvé fait voir que cette montagne n'a pas toujours été inhabitée. Il y avoit continue-t-il, à cent pas de Sorcy une abbaye fameuse sous le nom de faint Marzin, dont il est parlé dans les chartes de nos rois de la feconde race, chez le pere Mabillon, en fa diplomatique. Il ne reste plus de cette abbaye que l'églife, qui eft magnifique; elle fert de paroiffe à une partie du bourg de Sorcy & au village de Saint-Martin.

SORDES ou SORDE, Sordua ou monafterium fancti Joannis Bapt. de Sordua; abbaye de France, dans la Gascogne, au diocèle d'Acqs, & de l'ordre de faint Benoit. Cette abbaye eft fituée à l'entrée de la Gascogne, au confluent du Gave d'Oleron, fur la rive duquel elle est bâtie, & du Gave Bigorre de Navarreins, à une lieue ou environ, de l'abbaye de Caignote, & à trois lieues de la ville d'Acqs, & de celle de S. Sever. Elle existoit vers l'an 970, puisque ce fut dans cette année-là que Guil. laume Sancius, comte & maître de toute la Gascogne, lui donna l'églife de fainte Sufanne de Larbaig, & plufieurs autres biens. Long-tems après, Guillaume duc de toute l'Aquitaine, fils de Guillaume auffi duc d'Aquitaine, confirma tout ce que fon pere avoit donné à ce monaftère, & tout ce qu'il devoit en conféquence pofféder dans ce canton tant en terres qu'en bois & forêts, tant en eaux qu'en verdures & pâturages, tant en métairies qu'en viviers & autres choses. On cite, pour les témoins de ce privilége, Guy évêque de Lescar; dom Gafton, vicomte de Béarn, & Guillaume évêque de Lavaur. On n'a point les notes chroniques de cette fondation; mais ce monastère ne peut avoir été achevé avant l'an 1130. Il a été ravagé & défolé plus d'une fois par les calviniftes. Il a pris fon nom du bourg de SORDE, où il eft fitué, dans l'élection des Lanes, & qui eft bien peuplé.

SORDICENÆ, peuples que Sextus Avienus place au pied des Pyrénées. Il met auffi dans le même quartier un marais nommé Sordice', & une riviere appellée SORDUS. SORDOLIBY!. Stobéc, de legibus, ex Nicolao, nomme ainfi un peuple, qui ne connoît point d'autre meuble que la coupe & l'épée.

SORDUN, vicomté de France, dans la Brie, élection de Provins. Elle prend fon nom du village de Sordun, qui en eft le chef-lieu, & qui eft affez confidérable.

au Canada, dans le gouvernement de Mont-Real, à la bande du fud du fleuve de Saint-Laurent, à l'entrée du lac Saint-Pierre. Sa fituation du côté des Iroquois eft caufe que tous les habitans font renfermés dans des forts paliffadés de douze à quinze pieds : il y a peu de maifon à la campagne. Le principal fort eft fitué à l'embouchure de la riviere de Richelieu, appellée auffi aujourd'hui riviere de Sorel dans le fleuve Saint-Laurent. Il lui donne même quelquefois fon nom. Ce lieu a pris fon nom du premier commandant de fon fort qui fe nommoit d'abord le fort Saint-Louis, bâti en 1665.

SOREOS, lieu de la Bithynie. Simeon le métaphrafte dit dans la vie de faint Antonin, que celui qui arrive par mer à Nicomédie a ce lieu à la droite. *Ortel. Thefaur.

SORESE ou la SOUSCALADE DE SORESE, abbaye de France, dans le Languedoc, au diocèle de Lavaur, en latin Beata Maria de Sordiliaco ou Solliaco. Cette abbaye qui eft de l'ordre de faint Benoît, & qui rapporte à l'abbé dix mille livres, a été fondée par Pepin, roi d'Aquitaine, & a pris fon nom d'un ruiffeau au bord duquel elle est bâtie. On l'appelloit autrefois l'abbaye de la Paix. Il y a une fondation pour y élever douze pauvres gentilshommes. On tint en 1273 le parlement pour la province de Languedoc lorsqu'il étoit encore ambulatoire.

y

SORESSA ou LAGO DELLA SORESSA, lac d'Italie, dans la campagne de Rome. Il s'étend dans les marais pontines, du nord occidental, au midi oriental, entre le fleuve Sifto & la plage romaine. Vers le nord il a un émiffaire par le moyen duquel il fe décharge dans le lac de Crapolaccio, qui fe décharge lui-même dans la mer. * Magin, Atlas Ital.

1. SORET ou SOREC. Voyez SOREC.

2. SORET, province des Indes, dans les états du Mogol. Elle touche vers le levant au royaume de Guzurate, & vers le Ponent à la mer. Cette province eft petite, mais fort peuplée. Sa ville capitale s'appelle Jangar ou Janagar. Mandello, Voy. des Indes, l. 1.

*

SORETO ou SORITO, bourg d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre ultérieure, fur la rive gauche du Metramo, environ à quatre milles à l'orient de Mileto & à égale distance au midi occidental de Soriano. On prend ce bourg pour l'ancienne Altanum. * Magin,Atlas Ital. SOREUS. Voyez OREUM.

SOREZ, cu SORESE. Voyez SORESE.

SORGÆ, peuples de l'Inde, felon Pline, l. 6, 6. 20.
SORGE. Voyez ORGE.

1. SORGUE, Selga, riviere de France, dans la Provence, au comtat Venaiffin. Elle prend fa fource à la fontaine de Vauclufe, à une lieue de Gordes. Cette fontaine fort d'un antre vafte & profond comme un puits, & avec une telle abondance d'eau, que dès fa fource elle porte le nom de riviere, & eft navigable pour de petits bateaux affez près de là. Mais rien n'a rendu la fontaine de Vauclufe fi célébre, que le féjour qu'a fait autrefois fur fes bords le fameux Pétrarque. Voyez VAUCLUSE. La Sorgue paffe à l'ifle & fe fépare en deux branches, dont l'une détachée au-deffus de l'ifle, va fe rendre dans la Nasque avec laquelle elle va fejoindre à l'Ouvefe, pour le rendre dans le Rhône, au-deffous du pont de Sorgue; & l'autre va fe jetter dans le Rhône à la ville d'Avignon. Piganiol, Descr. de la France, t. 4, p. 73. De l'Ifle, Atlas.

*

2. SORGUE ou le PONT DE SORGUE, ville de France. dans la Provence, au comtat d'Avignon, près de l'endroit où la Sorgue, la Nasque & l'Ouvefe jointes enfemble, fe jettent dans le Rhône, à une lieue & demie au-delfus d'Avignon. Cette ville a été appellée par les anciens Vindalium, & Undalus.

SORDUS. Voyez SORDICENE. SOREC, torrent qui paffoit dans la tribu de Dan. (4) C'eft auffi l'endroit où demeuroit la fameufe Dalila, maîtreffe de Samfon. (6) Eufebe dit qu'il n'étoit pas loin de Saraa & Efthaol, qui étoit le lieu ordinaire de la demeure de Samfon. (c) Le même Eufebe dit que Caphar-Sorec ou le champ de Sorec, étoit un bourg près de Saraa. Le vin de Sorec étoit celui qui fe recueilloit dans la vallée de ce nom. Quelques-uns ont cru que c'étoit le même que celui d'Asca lon qui eft célébre chez les anciens. Les rabbins croyent que Sorec eft une espèce de plan de vigne particulier, qui porte du fruit excellent en quantité, & dans toutes les faifons. 11 eft certain que Sorec ne fignifie pas feulement le raifin ou le vin de la vallée de Sorec, mais en général une forte de vin, & apparemment du raifin blanc ou jaune dont on faifoit les vins blancs de ce pays. Le Seigneur dit qu'il a planté fa vigne de Sorec. Ifaïe, c. 16, 8, nous parle du plant de Sorec qui fe voyoit à Jazer au-delà du Jourdain. Le vin de Sorec étoit excellent; (c) & la couleur de Sorec étoit apparemment le jaune ou le blanc tirant fur le jaune. Ifaïe, c. 19,9, parle du lin de Sorec ou couleur de Sorec, & Zacharie, c. 1, v. 8, décrit des chevaux de même couleur. Quelques-uns veulent que ce foit dans la vallée de So- 1. SORI, bourgade d'Italie, dans l'Etat de Gênes, fur rec que l'on coupa le fameux raifin qui fut apporté aux la côte, environ à trois lieues à l'orient de la ville de GêIfraelites dans le défert; mais il n'eft pas certain que ce raines. Corneille, Dia. dit de fon chef, je crois qu'on plafin ait été coupé à Sorec.* (2) Dom Calmet, Dict. (b) Judic. 16, 4. (c) Eufeb. in locis Saraa, & Caphar Sorec. (d) Genef. 49, 11. Jer. 11, 21. **SÓREL, feigneurie, dans l'Amérique feptentrionale,

SORGUES, vicomté de France, dans l'Anjou, élection d'Angers. Le chef-lieu de cette vicomté étoit l'ancien héritage des vicomtes d'Angers : il fut cédé à Charles de France, comte d'Anjou en 1260, par Robert Bonnet, vicomte d'Angers, auquel il donna en échange les terres de Mirebeau & de Blazon.

coit anciennement SORI fur la côte de la Ligurie; cela fembleroit dire que cette bourgade feroit un ancien lieu. Je ne connois aucun auteur ancien qui en ait parlé. * Magin, Atlas Ital.

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