ΘΕΟΙΣ ΣΕΒΑΣΤΟΙΣ ΚΑΙ ΤΗΙ ΠΟΛΕΙ ΤΟ ΕΠΟΙΚΙΟΝ ΞΕΝΟΚΡΑΤΗΣ ΚΑΙ C'est à-dire, à l'honneur des dieux augustes & de la ville, Xenocrate & Eumaridas ont fait & consacré une fontaine à leurs frais, & ce qui a été nécessaire pour les dégrés, le logement voifin, & la conduite de l'eau. Peut être que l'ancienne Stirie étoit là autrefois, si ce n'est pas le village que l'on voit près du couvent, car il est affez grand pour avoir été une petite ville sur le haut de cette montagne. L'on apperçoit encore les fondemens d'une muraille, qui sont au-dessous dans la vallée au nord, & l'on y découvre aussi les ruines que l'on appelle palæstiri ou la vieille muraille. Il semble même que ce couvent ait été bâri de quelques ruines plus anciennes, & l'on remarque plusieurs colonnes de marbre granite, qui font renversées, de même que plusieurs pierres de taille. Les caloyers y font passablement bien logés: ils ont même une partie de leur couvent destinée pour le logement des étrangers qu'ils reçoivent fort honnêtement, comme on pourroit faire dans la grande chartreuse, proche de Grenoble, dans les Alpes. Leurs cellules sont de petites chambres voutées de pierres, & chacun a la sienne. Ils vivent comme tous les autres moines grecs, faisant fort mauvaise chere en carême, & ne mangeant jamais de viande en aucun tems. Ils se levent trois heures avant le jour, pour faire le service du matin, leur service commun se fait trois heures après à soleil levant, & les vêpres ou le service du foir, deux heures avant la nuit, sans compter leurs heures qu'ils doivent lire le matin, & les prieres qui se font au réfectoire avant dîné & avant soupé. A une demi lieue du couvent, au pied de la montagne vers le sud, on trouve une petite riviere dans une plaine bien plantée de vignes & d'oliviers, accompagnés de petites maisons, où les caloyers vont quelquefois se divertir en été. Près de là l'on voit un rocher escarpé, qui a un chemin taillé dans le roc, assez large pour le passage de deux charrettes de front. L'on remarque sur le haut les ruines d'une vieille fortereffe, & d'une ville qui pourroit être celle que Paufanias appelle Bulis, sur les frontieres de la Phocide & de la Béotie, à sept stades ou une demi lieue du port; car il y a là un port à peu près dans la même distance de ce lieu, qui est sans doute celui que Strabon a appellé le port Mycus, le dernier port des Phocéens, au-dessus duquel les rochers du mont Hélicon sont suspendus. Le couvent a une métochie ou ferme proche du port, où ils pêchent & chargent le bled qu'ils peuvent recueillir. * George Weheler, Voyage de Dalım. &c. p. 58, & suiv. t. 2. 1. STIRIA, STIREA OU STEIREA, bourgade de l'Attique, au voisinage du promontoire Sunium, selon Strabon, 1. 9, p. 399. Etienne le géographe, qui écrit STEIRIA, met cette bourgade dans la tribu Pandionide. Voyez STEREA, qui est le même lieu. 2. STIRIA, Pline, 1.5, 6.13, met une isle de ce nom sur la côte occidentale de celle de Cypre, près du promontoire Acamante. Le P. Hardouin juge que c'est l'isle Styria, dont les habitans font appellés Στυρίες par Hérodote, 1.8, n. 1 & n. 146. STIRIE, Stiria, province d'Allemagne, & l'un des érats héréditaires de la maison d'Autriche, au cercle de ce nom, om, en allemand Steyer. L'archiduché d'Autriche la borne au nord, la Hongrie à l'orient, la basse Carinthie & le comté de Cilley an midi, & la même Carinthie, & l'archevêché de Saltzbourg à l'occident. Elle étoit anciennement comprise, partie dans la Pannonie, & partie dans la Norique. Elle fut sous la domination des ducs de Baviere jusqu'en 1030, que l'empereur Conrad II l'érigea en marquisat, qu'il donna à Ottocare, comte de Muertzthal & d'Avelenz, neveu du grand duc de Carinthie, & ce fut à la charge qu'il défendroit cette frontiere de l'Empire contre les irruptions des Barbares; l'empereur Henri V confirma en 1120, les priviléges que les prédécefleurs avoient accordés aux mar quis de Stirie, & l'empereur Frédéric I érigea le marquisat en duché, en faveur d'Ottocare 11, & par la donation qu'il en fit à Léopold, duc d'Autriche, son beau pere, du consentement des états du pays, la Stirie passa dans la premiere maison d'Autriche; Frédéric le Belliqueux n'ayant point laissé d'enfans, Ottocare, roi de Boheme, s'en empata; mais il en fut chassé par l'empereur Rodolphe I, qui en investit fon fils Albert, duquel la seconde maifon d'Autriche eft descendue. Cette province a trente-deux lieues de long, & vingt de large. C'est un pays fort montagneux, arrofé de la Drave, du Muer, & de plusieurs autres rivieres, fertile en quelques endroits, désert & stérile en beaucoup d'autres, mais abondant en mines de fer. Elle est gouvernée par un capitaine général, & il y a une chambre ou régence à Gratz pour la décision des affaires. On la divise en haute & balle. Les principaux lieux de la Stirie font: * D'Audifret, Geogr. t. 3, p. 143. STIRIS, STERIS, OU STERRIS, ville de la Grèce, dans la Phocide. Paufanias, 1. 10, c. 35, de la traduction de l'abbé Gedoyn, dit: On ne va pas feulement de Chéronée dans la Phocide, par le chemin qui mene à Delphes, ni par celui qui traversant Panopée palle auprès de Daulis, & aboutit au chemin qui fourche: il y en a encore un autre fort rude, par lequel en montant presque toujours on arrive à Stiris, autre ville de la Phocide Ce chemin peut avoir cent vingt stades de longueur. Les Stirites se vantoient d'être Athéniens d'origine. Ils disoient qu'ayant suivi la fortune de Peteüs, fils d'Orneis, chassé d'Athenes par Egée, ils vinrent s'établir dans un coin de la Phocide, où ils bâtirent une ville qu'ils nommerent Stiris, parce qu'ils étoient pour la plupart de la bourgade Stirium (on Steirea) qui faifoit partie de la tribu pandionide. Ils habitoient sur la cime d'un roc fort élevé, & manquoient souvent d'eau, particulierement en été ; car ils n'avoient que des puits, dont l'eau n'étoit pas fort bonne; aufli ne s'en servoient-ils qu'à se laver & à abreuver leurs chevaux. Ils étoient obligés de descendre quatre stades pour aller chercher de l'eau d'une fontaine creusée dans le roc. On voyoit à Stiris un temple de Cerès, furnommée Stiritis : il étoit bâti de briques crues; mais la déesse étoit du plus beau marbre, & tenoit un flambeau de chaque main. Près de cette statue, il y en avoit une autre fort ancienne, couronnée de bandelettes, & ces peuples rendoient à Cérès tous les honneurs imaginables. De Stiris à Ambryssum, on comptoit environ soixante stades, & l'on y alloit par une plaine, qui étoit entre deux montagnes. Le chemin étoit bordé, & tout le pays étoit un vignoble; mais entre les ceps de vigne on élevoit une espéce de chêne verd. Stiris, selon Spon, Koyage de Gréce, t. 2, subsiste encore aujourd'hui, & conserve son ancien nom; car onl'appelle Stiri, mais ce n'est plus qu'un village, STIRONE, riviere d'Italie, dans le Parmesan. Elle a fa source dans les montagnes, à l'occident de Vianino, & à l'orient de la source de la Larda. Elle court du midi au nord en serpentant, mouille Borgo S. Donino, reçoit la Vezola à la droite, baigne Soragna, reçoit la Parola encore à la droite, & va ensuite se jetter dans le Tarro à la gauche. * Magin, Atlas Ital. STIRUM OU STIRON, bourg d'Allemagne, dans la Westphalie, au duché de Berg, sur le Roer, à deux lieues audessus de Duysbourg. Ce bourg a titre de comté. STIVA, montagne de la Turquie, en Europe, dans la Livadie anciennement Cirphis. Les Grecs lui ont donné le nom de Stiva, à cause d'un village de ce nom, qui est audessus. Baudrand y met un monastère aussi nommé STIVA, & ajoute que la montagne s'étend au midi du Parnasse, en forme de promontoire, jusqu'au golfe de Lepante, entre les petits golfes de Salone & d'Aspropiti. * Spon, Voyage de Gréce, t. 2. STLUPI, ville de la Liburnie: Ptolomée, 1.2, 6. 17, la marque dans les terres. STOBALASARA OU ASTOBALASARA, ville de l'Inde, en-deça du Gange, selon Ptolomée, 1. 7, c. 1. STOBERA, ville de l'Inde, felon Philostrate, in Apollonii, 1. 3, cité par Ortelius. Cette ville appartenoit aux Ichthyophages. STOBI, ville de la Macédoine, dans la Pélagonie. Il y a apparence qu'elle prit ses accroissemens & fon lustre, après la destruction de Pelagonia, métropole de la province; car personne, depuis Tite-Live, ne fait mention de cette derniere ville, au lieu que Stobi est fort connue. Pline, 1.4, c. 10, en fait une colonie romaine. Il en est parlé dans le Digeste, leg. ult. de Cenfib. & on a des médailles de Vespasien & de Trajan, où elle a le titre de municipe. MUNIC STOBENS, OU MUNICIP. STOBENSIUM. Ptolomée, l. 3, 6. 13, connoît aussi cette ville qu'il donne aux Pélagoniens. Il y en a qui veulent que le nom moderne soit Stara chino. 1. STOCKAK ou STOCKHEIM, petite ville d'Allemagne, dans la Suabe, au landgraviat de Nellenburg, dont elle est la capitale. On trouve cette petite ville sur une petite riviere de même nom, à deux lieues du lac de Cons-, tance, & à fix lieues de la ville de ce nom, du côté du nord. 2. STOCKAK, riviere d'Allemagne, dans la Suabe méridionale, au landgraviat de Nellenburg. Cette petite riviere qui coule du nord au sud, se forme de deux fources, dont l'une est aux confins de la baronnie de Hohenfels, près de Winstersburg, & la seconde au voisinage de Nellenburg. Les deux ruisseaux de ces deux sources mouillent Stockak, & se rassemblent un peu au-dessous de cette ville, pour aller se jetter dans le lac de Constance, à l'occident de la ville d'Uberlingen, & au septentrion de celle de Ratolfszell. STOCKHEIM OU STOCHEM. Voyez STOCHEM ; car c'est la même ville sous deux différentes ortographes. Corneille, qui avoit déja fait un bourg de Stochem, fait une ville de Stockheim, & par une faute qui lui est assfez ordinaire, de deux lieux il n'en fait qu'un. Il ajoute d'après le pere Boussingaut, Voyage des Pays Bas, que cette ville est petite, & qu'elle fut réparée par Erard, cardinal de la Marck. STOCKOLM, Holmia, ville de Suéde, la capitale du royaume & la résidence des rois. Elle a été ainsi nommée de la cause & du lieu de sa situation; car Stock signifie en langue suédoise bâton ou perche, & Holm un lieu abandonné. L'ancienne capitale de Suéde, dont on ignore le nom, ayant été brulée dans un embrasement, les Suédois jetterent une perche dans la mer, protestant qu'ils s'établiroient au lieu où ce bâton seroit jetté par les vents; enfin après l'avoir suivi, ils le virent arrêter au dégorgement du lac Meler, entre des rochers & des montagnes, à douze lieues de la mer Baltique. Cette situation les obligea de la bâtir fur pilotis, dans de petites isles très-proches les unes des autres, de forte que Stockholm occupe aujourd'hui six de ces ifles ou quartiers, avec les fauxbourgs du nord & du sud: l'un se trouve dans la presqu'ifle de Toren, & l'autre dans l'Athandrie. On place communément cette ville à 37d s' de longitude, & à 59d 20'de latitude. * La Forêt de Bourgon, Geog. t. 2, p. 223. D'autres disent que son nom lui vient d'une grande quantité de poutres qu'on y apporta des lieux circonvoifins; Stok, en suédois signifie poutre & Holm une isle. On divise ordinairement Stockholm en quatre parties; sçavoir Sud Malm & Nord Malm, qui font les deux fauxbourgs, au milieu desquels la ville est située, & dans une ifle. La quatrième partie est Garceland, & ces quatre parties font ensemble une des plus grandes villes de l'Europe pour la quantité de ses maisons. L'ifle dans laquelle la plus grande partie de Stockholm se trouve enfermée, est environnée de deux bras de riviere, qui sortent impétueuse ment du lac Meler, & fur chacun de ces bras, il y a un pont de bois; il se forme encore quelques autres isles qui n'en sont séparées que par un peu d'eau. D'un côté on a la vue fur le lac, & de l'autre sur la mer, laquelle forme un golfe qui s'étend à travers plusieurs rochers, en forte qu'on le prendroit pour un autre lac. L'eau en est si peu falée, qu'on en pourroit boire devant Stockholm, à cause de la quantité d'eau douce qui y tombe du lac Meler. * Mémoires divers. • Cette ville est fort peuplée, & fait un commerce affez considérable. Elle est depuis près de deux siécles le lieu de la résidence ordinaire des rois, & comme les maisons y sont presque toutes de bois, elle a été souvent exposée à de grands incendies. Aujourd'hui pour prevenir cet accident, on a divisé la ville en douze quartiers, dans chacun desquels il y a un capitaine & quatre assistans. D'abord qu'ils favent que le feu est en quelque endroit, ils font obligés d'y courir. Les portiers & les artisans font obligés à la même chose, & chacun doit se ranger sous le capitaine de fon quartier. Il y a de plus pendant la nuit une patrouille, qui ne marche que pour le feu. On entretient dans chaque clocher un sentinelle, qui sonne une cloche d'abord qu'il apperçoit le feu. La reine Christine a embelli cette ville de plusieurs beaux édifices. Le port est bon & fort fréquenté; il est défendu par une bonne citadelle, & fon château est couvert de cuivre. C'est, un bâtiment spacieux où la cour loge, & où s'assemblent la plupart des corps considérables, comme la cour de la justice, les colleges de la guerre, la cour de la chancellerie, de la trésorerie, de la réduction, de la liquidation, du commerce, de l'exécution. Il y a aussi un arsenal, une chapelle, des archives..Il y loge peu d'officiers inférieurs & de domestiques de la cour; on les met en quartiers avec les gardes à pied, chez les bourgeois qui sont obligés de leur fournir le logement, le feu & la chandelle. La principale partie de ce château est une haute tour ronde, en maniere de donjon séparé en divers étages, où paroissent par le dehors plusieurs piéces de canon & autres munitions de guerre qui le défendent. Ce donjon, qui est aussi couvert de cuivre, porte trois couronnes d'or à son sommet. Ce font les armes des rois de Suéde, qui se disent rois de trois royaumes; de Suéde, de Norwege & de Danemarck. Le château a vûe sur le port & le défend, & du côté de la ville il fait face à une grande place, dont il est séparé par un follé large à fond de cuve, couvert d'un pont levis qu'il faut passer pour entrer dans la premiere & plus grande cour, où se présente d'abord à main droite un grand corps de logis, avec quelques pavillons & des galeries qui finissent à la chapelle du roi, où, après ses belles peintures & ses ornemens, on voit des tombeaux de rois fort remarquables. De certe cour on passe en une autre, que quatre grandes aîles, qui l'entourent, rendent de forme carrée. Dans la place du château est la grande église de Klostøkirck, où sont les tombeaux des rois de Suéde, dont les plus considérables sont ceux de Gustave Adolphe & du Gustave pere de Charles XI. Klostrkirk, qui fut autrefois un couvent de cordeliers, est dans une petite isle, séparée seulement par un canal couvert d'un pont, qui la joint au reste de la ville. Après qu'on est sorti de cette ifle, on entre dans une grande place qui a du côté droit la rue de la Reine, dont les maisons femblent autant de palais. Il y a à Stockholm sept grandes églises bâties de briques, & couvertes de cuivre. On en a encore bâti deux depuis peu. Le palais de la noblesse, où elle tient ses séances, lorsque les états sont assemblés, & où sont renfermés les privileges, les titres, & les autres registres, qui intéressent le corps de la noblesse, est un des plus beaux du royaume; ce n'est presque qu'un gros pavillon orné au dehors de quelques figures, & autres pièces de marbre, & au dedans de peintures & de sculptures, fur-tout dans deux grandes sales, où les nobles font leurs assemblées. A côté de ce palais eft celui du premier chancelier, & deux autres font un peu au-dessus. Ces quatre palais font au bord du lac: ils font entierement couverts de cuivre. On monte du château à la place de la ville par une rue habitée de plusieurs riches marchands. La maison de ville, qu'on y trouve, n'a que son antiquité qui soit remarquable, & un corps-de-garde fous un petit pavillon, qui tient le milieu. La plupart des rues de Stockholm font très-mal faites, & particulierement dans les environs de cette place, car depuis près de cent ans, on y en a fait qui font très-belles, & qui ne montent ni ne descendent comme les anciennes, qui font d'ailleurs très étroites. Pour aller de la ville au fauxbourg Sud Malm, on paffe un grand pont de bois sur un bras de la riviere qui sort de ce lac. Ce fauxbourg est grand, & composé de deux églises, & d'un nombre presque infini de maisons, dont il y en a plusieurs couvertes de terre. La partie, qui est au bord de l'eau, est très-belle. Le chemin qui mene de ce fauxbourg à celui du Nord-Malm est très-agréable. On pafle le premier grand pont ; & lorsqu'on est entré dans la ville, on fuit la grande Tue qui borde de port, le long duquel font les magasins remplis de diverses marchandises. On paffe enfuite l'autre bras de la riviere, qui fort du lac, & fait l'isle de Stockholm, où il y a un grand pont, qui donne passage à une quoi on leve un impôt sur les habitans, & un droit fur les denrées. Stockholm est en quelque façon le lieu de la Suéde où s'achetent la plupart des denrées qu'on tire de ce royaume, qui font le fer, le cuivre, le fil de fer, la poix, la résine, les mats, les sapins, & d'où on les transporte ailleurs. La plupart de celles qu'on reçoit des pays étrangers viennent dans ce port, où il y a un havre capable de contenir mille vaisseaux; il y a encore une place, ou un quai, qui a près d'un mille d'Angleterre de long, où peuvent aborder les plus grands vaitseaux. Toute l'incommodité consiste en ce qu'il est à dix milles de la mer, que la riviere serpente extrêmement, & qu'elle n'a ni flux ni reflux. On a établi à Stockholm en 1735, une académie des sciences & de belles lettres; & le comte de Teflin y en a établi une autre de peinture & de sculpture. STOCKPORT, bourg d'Angleterre, dans la province de Chester. On y tient marché public. Etat préf. de la Gr. Bretagne, t. 1. STODERANI. Voyez SODERANI. STOEAE, ville de Libye, selon Etienne le géographe, qui cite Hécatée. STOECHADES, isles de la mer Méditerranée, sur la côte de la Gaule Narbonnoise, au voisinage de la ville de Marseille. Les anciens ne conviennent pas absolument sur le nombre de ces isles. Ptolomée, 12, c. 10, en compte petite isle traversée d'une large rue bordée de belles mai-cing, mais il ne les nomme point. Strabon, 1.4, p 184, fons. Celle de la monnoie est une des principales. Cette petite isle a divers petits canaux très-commodes aux ouvriers qui l'habitent. Après avoir paffé le grand pont, on entre dans une grande place, qui est à l'entrée du fauxbourg du Nord-Malm, & à laquelle aboutiflent la plupart des belles rues qu'on y trouve. Il y en a deux à main droite en fortant du pont, l'une le long du quai, qui est au bord du lac, & l'autre un peu au dessus. Ces deux rues, qui font le plus beau quartier de tout Stockholm, à caute de leurs beaux palais & des grandes maisons que les personnes distinguées y occupent, font traversées de plusieurs autres presque de même grandeur. A main gauche de cette place, il y en a auffi trois belles, dont deux s'étendent du côté de la partie de Garceland. La troisieme, qui va le long de l'eau, a un palais à son entrée, & plus avant, dans la même rue, eft celui du grand chancelier, l'un des plus beaux de la ville. On y voit aussi le jardin du roi, nommé Roustmaker, rempli de choses très-curieuses, & des présens qui ont été faits aux rois de Suéde, par toutes les têtes couronnées de l'Europe. Il y a un pont très long, pour passer sur le bout d'un petit golfe, & aller dans la partie de Garceland, où l'on ne voit qu'un amas confus de petites maisons & de chaumieres, entre lesquelles paroît le grand arcenal de terre. Pour aller delà à celui de mer, on passe fur un grand pont, qui finit à la petite isle Chipsholm par un rocher occupé entierement par cet arcenal. Cette petite isle est dans le port de mer, & on y bâtit les vailleaux du roi. On passe par un pont de bois dans une autre isle, où est un fort au lieu le plus élevé, défendu d'une bonne garnison. Il est à l'entrée du port de Stockholm, qui peut avoir deux milles d'Italie de long, & un de large. Des quatre parties qui composent la ville, celle du NordMalm est la plus grande & la plus belle. La partie de Garceland en est séparée par une montagne qu'ils nomment Bromberg, faite en façon d'un long rempart. Ce rempart n'est que de gros sable, qui semble y avoir été apporté, & qui fait au-dessus une plateforme, où est une tour avec une horloge. Le gouvernement de la ville est entre les mains du grand statholder, qui est aussi conseiller du conseil privé. Il tient ses séances à la maison de ville une fois par semaine. Il préside aussi dans les colleges des exécutions, assisté d'un lieutenant gouverneur, ou soustadtholder, & du bailli du château. Après lui font les bourguemestres, l'un pour la justice, l'autre pour le commerce; le troisiéme pour la police de la ville, & le quatrième a inspection sur tous les bâtimens publics & particuliers. Les conseillers de la ville siegent toujours avec eux, & donnent leurs voix. Tout se juge à la pluralité des fuffrages : le nombre des juges n'est pas fixe; mais ils font ordinairement près de vingt, la plûpart marchands. Outre leurs apointemens, ils font exempts de tributs. La ville entretient une garde de trois cents hoinmes, & fait la dépense de tous les bâtimens publics, pour dit qu'il y en a trois considérables, & deux petites. Pline, 1.3, c.5, donne les noms des trois plus grandes, & place dans le voisinage d'autres petites, parmi lesquelles se trouvent sans doute les deux petites de Strabon. Pomponius Mela, 1.2, c. 7, étend les Stoechades depuis la côte de la Ligurie jusqu'à celle de Marseille ; & Etienne le géographe, de même qu'Apollonius, 1.4, les appellent Liguftides. Pline est celui, de tous ces auteurs, qui paroît avoir mieux connu les Stoechades. Il en donne le nombre & le nom général, en marque les noms particuliers & la situation. Les Marseillois, dit-il, donnerent des noms particuliers à ces trois ifles Stoechades, felon leur situation à l'égard de Marseille. La premiere, ou la plus proche de la ville, fut nommée d'un nom grec Prote, ce qui veur dire premiere: la seconde fut Mese, c'est-à-dire, celle du milieu, ou Mediana, comme on l'appella après l'abolition dela langue grecque dans ce pays: la troifiéme Hypea, in férieure, c'est-à-dire, celle qui est au-detlous des deux autres, & la plus éloignée de Marseille. A cette description, il n'est pas difficile de reconnoître les trois ifles que l'on trouve dans la mer voisine de la ville d'Hieres, & qui prennent aujourd'hui leur nom de cette ville, quoique chacune des trois ait le sien en particulier. La premiere isle s'appelle vulgairement Porqueyroles ou Porqueroles, à cause qu'il s'y trouve beaucoup de sangliers, qui y paflent à la nâge de la terre ferme, pour aller manger le gland des chênes verds, qui s'y trouvent en abondance. La seconde ifle a le nom de Portecroz, du nom du port, où il y a un petit fort. La troisième se nomme l'ifle du Titan, ou du Levant, à cause qu'elle est à l'orient des deux autres; & l'on voit par les anciens registres de Provence, que cette troisiéme isle s'appelloit autrefois Cabaros.* Longuerue, Descr. de la France, 1 part. p. 361. Ces isles furent premierement habitées par les Marseillois, qui les nommerent Stoechades. Les uns disent que ce fut à cause de la plante stoechas, qui, selon Pline, ne se trouve que dans ces ifles: les autres, que les ifles avent donné le nom à la plante; ce qui ne paroît pas vraisemblable, parce que la plante nous vient aussi d'Arabie & d'autresendroits du Levant. Ces trois isles furent toutes érigées en marquisat, en faveur du baron de Bormes, Provençal, l'an 1655. Le cardinal de Richelieu fit faire des forts à ces isles, pour empêcher les Espagnols de s'en emparer. Il y a eu un monalère très-ancien dans l'isle de Porqueroles, nommé monafterium Arearum, & qui fut détruit plusieurs fois par les Sarrazins. Les moines de câteaux, s'y étant établis dans le douziéme fiécle, furent enlevés par les Barbares. Le pape Innocent III dit dans une lettre, que de son tems, vers l'an 1200, les chanoines réguliers avoient fait un établissement dans le monastère Arearum; & il ordonna que ces chanoines, ou rendroient le monastère aux moines de câteaux, ou embrasseroient leur instituts ce qu'on ne voit pas qu'ils ayent exécuté. Ce qui est sûr, c'est que ceux-ci eurent le même fort que les moines, & depuis on n'a pas entrepris de rebâtir cette abbaye, dont on voit encore les ruines. Il y en a qui veulent que ces belles isles Stoechades soient les écueils ou rochers voisins de Marseille, nommés If, Ratonneau, & Pomegue; mais comme ces rochers font stériles, & ne produisent ni la plante stoechas, ni presqu'aucune autre, ils ne peuvent être les Stoechades dont les anciens ont fait mention. Les trois isles d'Hieres font aussi nommées les isles d'Or, & quelques-uns prétendent que ce nom Or ne signifie pas de l'or, & ne vient pas d'Aurum, mais d'Arae, qui est, comme nous l'avons vu, le nom du monastère, qui étoit dans la premiere de ces isles: du moins est-il certain que l'ancien nom de la ville d'Hieres est Arae, & que le nom d'Infula Arearum est la même chose que les isles d'Hieres. STOENEI, peuples d'Italie, dans la Ligurie. Ils font du nombre de ceux dont les Romains triompherent ; & ce sont les STUINI d'Etienne le géographe. Voyez STO VINUS. STOER OU STOR, riviere d'Allemagne, dans la baffeSaxe, au duché de Holstein. Elle se forme de diverses petites rivieres, qui s'étant assemblées aux confins de I'Holsace, & de la Stormarie, coulent dans un seul lit vers l'occident, & mouillent Restorp, Bredenborg, & Itzehoa. Au dessous de cette derniere ville le Stoer fait un coude, tourne droit vers le midi, & après avoir baigné la ville de Krempe, il va se jetter dans l'Elbe, un peu au-dessous de Gluckstad. Voyez STORMARIE. * Jaillet, Atlas. La ville de Krempe ou Crempen, ce qui est la même chose, n'est point arrosée par la riviere Stoer, mais par un ruisseau qui se joint au Stoor. STOERHORN, (montagne de) dans la Suisse, dans le canton de Berne. Cette montagne, avec celle de Niefen, est située à quelque petite distance du lac de Thoun. Toutes deux font hautes & célébres, & entre lesquelles un auteur a fait disputer la primauté dans un dialogue en vers. * Etat & Délices de la Suiffe, t. 2, p. 211. STOIDIS, isle d'Afie, vers la côte de la Carmanie, & au voisinage de l'Inde. Pline, 1.6, c.25, nous apprend qu'on pêchoit des perles sur les côtes de cette isle, dont Arrien, in Indicis. p. 581, fait mention, sans neanmoins la nommer. Saumaise soutient que Pline, au lieu de Stoidis, avoit écrit Tyndis, & qu'il n'a pas entendu l'auteur grec, (Arrien, 2 Peripl.) d'où il a pris cet endroit de son histoire, puisqu'Arrien fait de Tyndis une ville de commerce, & un entrepôt de l'Inde, & que Pline en fait une isle. Mais comme tous les exemplaires imprimés, & tous les manuscris de Plane, & les meilleurs manuscrits s'accordent à écrire Stoidis, Saumaise a mauvaise grace de taxer Pline d'ignorance, dans le tems qu'on lui a l'obligation de nous avoir donné le nom d'une isle que les autres écrivains ne nomment point. STOKEGOMER, bourg d'Angleterre, dans la province de Sommerfer. Il a droit de tenir marché public. * Etat préf. de la Gr. Bretagne, t. I. STOKERLEY, bourg d'Angleterre, dans la province d'Yorck. On y tient marché public. * Etat préf. de la Gr. Bretagne, t. 1. STOLBERG, ville d'Allemagne, dans la Thuringe, avec un château. Cette petite ville, qui est le chef-lieu d'un comté auquel elle donne le nom, a pris le sien de sa situation dans les montagnes. Le COMTÉ DE STOLBERG confine avec la principauté d'Anhalt, le comté de Mansfeld & de Hohenstein, & le comté inférieur de Schwartzbourg: l'étendue en est petite. Il tire fon nom de Stolberg, ancien château situé entre des montagnes. Les lieux les plus remarquables sont Ifenbourg, Orfenberg & Gudern. Les comtes de Stolberg descendent, selon quelques généalogistes, d'un gentilhomme Romain, appellé Othon Colonna, à qui l'empereur Justin donna cette partie de la forêt Hercinie, en récompense de ses services. On prétend qu'il fit bâtir le château de Stolberg, auquel il donna ce nom, des mines de fer qu'on trouva dans les fondemens, & qu'on appelle en allemand Sthalgrub. Bothon 1, un de ses descendans, suivant l'opinion de ces généalogistes, acquit le comté de Wernigerode par fon mariage avec Anne, héritiere de ce comté. Bothon III épousa Anne, sœur d'Everard, comte d'Epstein & Koenigstein, qui l'institua son héritier par son testament, que l'empereur confirma. Il laissa plusieurs enfans, entre autres Louis, qui recueillit la succession du comte d'Epstein fon oncle ; & après la mort de Michel, dernier comte de Wertheim, l'empereur Ferdinand I lui donna les fiefs qui relevoient de l'Empire & de la Boheme. Il n'eut point d'enfans mâles, & les comtes de Loevenstin, issus de sa fille Anne, se mirent en poffeffion des comtés de Wertheim & de Rochefort: ils eurent de grandes contestations, au sujet du comté de Wertheim, avec l'évêque de Wurtzbourg, au sujet de Rochefort, avec les comtes de Stolberg ; & ces procès sont encore pendans à la chambre impériale. Christophle, comte de Stolberg, qui étoit prévôt du chapitre d'Halberstad, étant mort en 1981, l'électeur de Mayence s'empara du comté de Koenigstein, en vertu de l'expecta tive qu'il avoit obtenue de l'empereur Maximilien II, au préjudice de Louis, George & Christophle, comtes de Stolberg, qui y furent rétablis par les Suédois en 1631, mais quatre ans après, les Impériaux rendirent Koenigstein. à l'électeur de Mayence. La maison de Stolberg est divisée en deux branches principales, lesquelles font issues d'Henri Ernest, & de Jean-Martin, fils de Christophle, qui mourut en 1638. Henri-Ernest laissa, d'Anne-Elizabeth sa coufine, Ernest, qui a commencé la branche d'Isembourg, & Louis-Christian, celle de Guderen, ainsi nommée du lieu de leur résidence. Jean-Martin a eu, d'Agnès-Elizabeth de Barbi, Christophle - Louis, & Frédéric - Guillaume, qui ont fait les branches d'Ortenberg & de Stolberg. Les comtes de Stolberg possedent encore le comté de Wernigerode, qui est entre les principautés d'Anhalt & d'Halberstad. Wernigerode est un gros bourg, à deux heures d'Halberstad. * D'Audifret, Geogr. t. 3, p. 350 & suiv. STOLHOFFEN, ville d'Allemagne, dans le haut marquisat de Bade, à un mille à la droite du Rhin, & environ à égale distance au nord de Lichtenau. Cette petite ville est beaucoup plus forte par sa situation vers un grand marais, que par ses ouvrages, qui sont seulement de terre. En 1704, les Allemands y firent des lignes, pour empêcher le paslage, & ces lignes furent forcées par le maréchal de Villars en 1707.* De l'Isle, Atlas. D'Audifret, Géogr. t. 3. STOLOS. Etienne le géographe nomme ainsi une des villes des Thraces barbares, & une de celles que les Chalcidiens enleverent aux Edoni, pour la mettre sous leur propre puissance. STOLP. Voyez CAMENI-POYAS. 1. STOLPEN, ville d'Allemagne, dans la Pomeranie ultérieure, dans le duché de Vandalie. Elle est située dans une vallée, sur une riviere de même nom. La beauté de son séjour porta les ducs de Pomeranie à y bâtir un château fort logeable, ce qui est cause que quelques-uns de ces princes se trouvent qualifiés, dans plusieurs histoires, ducs de Stolpen. Le dernier de ces ducs donna Stolpen à la princesse Anne sa sœur, avec la possession héréditaire de la ville & de ses dépendances.* Jaillot, Atlas. Le Laboureur, Voyage de la reine de Pologne. 2. STOLPEN ou STOLPE, riviere d'Allemagne, dans la Pomeranie ultérieure, au duché de Vandalie. Elle se forme de diverses petites rivieres, qui, s'étant assemblées dans la seigneurie de Butow, coulent dans un même lit du midi oriental au nord occidental. La Stolpe mouille la ville de ce nom, Wintershagen & Stolpmund, où elle se perd dans la mer Baltique. * Jaillot, Atlas. STOLPMUND, petite ville d'Allemagne, dans la Pomeranie ultérieure, au duché de Vandalie, à la droite de l'embouchure de la riviere de Stolpen, qui lui donne for nom. STOMA, marais de l'Asie mineure, dans la Troade, aux environs de l'embouchure du Scamandre, selon Strabon, 1.13, p. 595 & 597, traduit par Xylander; mais Cafaubon soutient, avec fondement, qu'au lieu de noi Στόμα λιανή καλυμένη, & Palus nomine Stoma, il faut lire καὶ ἡ Σπομαλίμνη καλουμένη, & qua Stomalimne appellatur. Le marais, dont parle ici Strabon, est l'étang dont Pline fait mention au livre cinquième de son histoire na turelle. 1. STOLMALIMNA, c'est-à dire, le lac de l'embouchure. Strabon, 1. 4, p. 184, paroît donner ce nom à un 1 lac de la Gaule Narbonnoise, , que d'autres appellent Astromela ou Mastramela. C'est présentement la mer de Martigues. Voyez ASTROMELA. 2. STOMALIMNA. Voyez Stoma. STONASPRE, c'est le nom que de l'Isle donne à une riviere de Gréce, que les autres géographes appellent Fidari. Voyez ce mot. STONE, bourg d'Angleterre, dans Staffordshire, sur la Trent, entre New-Castle, & l'endroit où cette riviere reçoit la Saw. Le nom de ce bourg tire son origine des pierres que les habitans du pays avoient amassées solemnellement à l'endroit où le barbare Wolphére, roi des Merciens, & païen, fit massacrer ses deux fils Wulfad & Rufin, pour avoir embrassé la religion chrétienne. * Délices de la Gr. Bretagne, p. 390. STONES-HENGES. Les Anglois appellent ainsi des pierres d'une grosseur prodigieuse qu'on trouve dans Wiltshire en plus d'un endroit. On en voit dans une prairie, près d'Ambersbury, nommé communément Aubury. Il y en a huit ou dix d'une grandeur & d'une épaisseur extraordinaires, dont les unes font debout, & les autres couchées. On en trouve encore d'autres semblables dans les bruyeres, sur le chemin d'Ambersbury à Marlborough. Mais celles qu'on voit un peu plus loin, à l'occident d'Ambersbury, dans une vaste plaine, à six milles de Salisbury, font beaucoup plus grosses. Dans le milieu d'une tranchée, on trouve une triple enceinte de pierres, rangées en rond, dont quelques-unes ont jusqu'à vingt huit pieds de haut, sept de large, & feize de circonférence. Les unes font droites, & les autres sont de travers par-dessus, faisant comme le linteau d'une porte. Elles sont attachées aux premieres par des mortaises, où sont enchasses les gonds qu'elles ont; cela fait qu'on leur donne le nom de StonesHenges, comme qui diroit pierres suspendues. On ignore d'où viennent ces prodigieuses pierres, quand, par qui, & pourquoi elles ont été mises là; & ce qui fait un plus grand sujet d'étonnement, c'est que tout le pays est sablonneux, & entierement dégarni de pierres. Tout près de ces rangées de pierres, on a tiré de tems en tenis des os d'hommes extraordinairement grands, & des armes fort antiques, d'une forme & d'une grandeur particulieres. On juge de-là que ce doit être le tombeau des anciens rois Bretons, comme le témoignent les annales des Gallois. En particulier, on ne doute point qu'Aurelius Ambrofius, qui a donné le nom au bourg d'Ambersbury, qui vivoit vers le déclin de l'empire de Rome, & qui défendit si vaillamment sa patrie contre les Saxons, n'y ait été inhumé.*Délic. dela Gr. Bret. p. 688. STONG, riviere de Suéde, dans la province d'OstroGothland, qu'elle sépare en deux parties. Elle se rend dans le lac de Roxen, près de Lincoping. * Baudrand, Dict. 1. STONI. Voyez STONOS & SARNII. 2. STONI, peuples des Alpes. Strabon, l. 4, p. 204, les joint avec les Lepontii & les Tridentini; & Tue-Live, Epitom. 1. 62, dit que le consul Q. Marcius les subjugua. Ils font nommés STOENI, & mis au nombre des Liguriens, dans l'inscription des triomphes du capitole, rapportée par Gruter, p. 298, DE LIGURIBUS STOENIS. Ils tiroient fans doute leur origine des Liguriens, ou ils avoient une origine commune avec eux. Les STONI étoient aussi apparemment compris sous le nom général des Euganei, dont la capitale est appellée Stonos par Pline, 1.3, 6. 20. Etienne le géographe connoît une ville nommée Stonos, & la donne aux Liguriens. On ne fait point précisément le lieu où habitoient les Stoni. Cluvier les place par conjecture au voifinage du fleuve Clufius, au nord du lac Edrinus. STONIA, ville de la Cappadoce, dans le pont Galatique, selon Prolomée, 1. 5, c. 6. Le manuscrit de la bibliotheque palatine lit Etonia pour Stonia. STONOS. Voyez STONI, STONY - STRATFORD, bourg d'Angleterre, dans Buckinghamshire, sur le bord de l'Ouse. C'est un grand & beau bourg, où se tient un des meilleurs marchés de la province. Son nom lui vient de trois choses: la premiere de ce que toutes les maisons y sont de pierres de taille; la seconde, parce qu'il est sur l'ancienne voie militaire, autrement sur un chemin battu, pavé autrefois par les Romains, qu'on nomme aujourd'hui Watling-Streat, & dont on voit encore quelques restes hors du bourg; la troisieme, parce qu'il est situé près d'un gué de l'Ouse. Cependant comme la riviere n'est plus guère guéable dans cet endroit, on y a construit un pont. De l'autre côté de la riviere il y avoit anciennement une place appellée Lactorodum, qui tiroit fon nom de fon gué pierreux; car en langue galloise lech signifie une pierre, & rhyd, un gué. Mais la place n'est plus; & il n'y reste qu'un village, nommé Passham, pour marquer que c'étoit un lieu de passage. Stony-Stratford, est toujours un lieu de grand abord, parce qu'il est sur la route de Londres, au nord d'Angleterre. * Délices de la Grande Bretagne, t. 1, p. 5750 STOPFORD, ville d'Angleterre, dans Cheshire, au quartier septentrional, près de l'endroit où la Tame se jette dans le Mersey. Cette ville, qui a trois foires chaque année, se nomme communément STOPPORT; mais on écrit STOPFORD, & quelques-uns même écrivent StokeFORD, & d'autres STOREPORT.* Délices de la Grande Bretagne, t. 1, p. 341. STOPONIUM, lieu de la Thrace, au voisinage de Sardique, felon Cédrène cité par Ortelius. Thefaur. Curopalate écrit Stenoponium au lieu de Steponium. STORA ou STURA, ville de l'isle de Negrepont. Corneille, Dict. qui cite Davity, dit que cette ville est fort avant dans l'isle: cependant le pere Coronelli, Ifolario, la marque sur le détroit de Negrepont, au fond d'un petit golfe, entre Potiri & Caristo, au midi oriental de la premiere de ces villes, & au nord occidental de la seconde. Mahomet II pilla & brula ensuite la ville de Stora. STORAS. Voyez ASTURA, no 2. STORMARIE, pays d'Allemagne, au duché de Holstein, & sous lequel est compris le comté de Pinnenberg. Il a pour bornes au nord le Holstein particulier ; à l'orient la Wagrie, & le duché de Saxe-Lawenbourg: au midi & à l'occident l'Elbe, qui le sépare des duchés de Lunebourg & de Brême. Ce pays est renfermé entre cinq rivieres, l'Elbe, le Stoer, la Trave, la Bille, & le Schonbeck. Selon quelques-uns le nom de Stomarie vient de la riviere de Stoer quil'arrose, & de Marschlanden, qui signifie une terre marécageuse, située au bord d'une riviere; d'autres veulent qu'il soit formé du mot Marck, c'est-à-dire, marche, fin ou borne, & qu'on ait donné au pays le nom de Stomarchia, ou Stormaria, parce qu'il étoit borné par la riviere Stoer. Si nous nous en rapportons à Adam de Brême, les peuples de ce pays furent nommés Sturmarii, parce qu'ils se portoient ailément à la sédition. Autrefois la Stormarie n'avoit que le titre de comté; aujourd'hui elle a celui de principauté. Sa longueur entre Gluckstadt & de Trittow est de dix milles, & la longueur, depuis le Stoer jusqu'à Hambourg, est d'un peu plus de sept. La qualité du terroir n'est pas la même par-tout. Il est moins fertile vers les sources des rivieres qu'ailleurs. On y voit de côté & d'autre des bruyeres, entr'autres celles de Linfelden, de Harcken, & de Segeberg. On trouve aussi quelques montagnes dans cette province; mais elles ne sont pas bien hautes. Au voisinage de la ville d'Itzehoe il y a un lieu nommé ODOE, & dans ce lieu une montagne, au sommet de laquelle s'éleve une pyramide, que fit bâtir Henri de Rantzow, lorsqu'il étoit gouverneur de la province pour le roi de Danemarck. Près de l'Elbe est la montagne Sulberg entre Nienstede & Blanckese. L'archevêque, Adalbert Magnus, y avoit autrefois élevé une forteresse, que les habitans du Holstein raferent du consentement de Bernard, duc de Saxe, & des comtes de Holstein, parce que la garnison pilloit la campagne & détroussoit les palfans. Ces montagnes, qu'on trouve au voisinage de l'Elbe, sont appellées communément WITTENBERGEN. On voit plusieurs quartiers montueux & couverts de forêts dans les quatre préfectures de Trittow, de Reinbeck, de Tremsburtel & de Steinhorst. La Stormarie est arrosée de plusieurs rivieres. La Bille la sépare du duché de Saxe-Lawenbourg. Elle reçoit le Schonbeck au-dessus de Trittow, & au-dessus de Reinbeck un ruilleau qui vient du lac de Grosensée: elle mouille ensuite Reinbeck & Bergerdoff, lieu dépendant de la régence de Lubec; après quoi elle reçoit les eaux de la petite riviere de Stellow, qui vient de Steinbeck; & à sept milles elle va se perdre dans l'Elbe au-dessus de la ville de Hambourg. L'Alster reçoit le ruisseau d'Aw au-dessus d'Olstede, traverse la ville de Hambourg, & s'y jette dans l'Elbe. En entrant dans cette ville, l'Alster forme une espéce de lac, où se rend un autre ruisseau nommé Auwe. Le Pinnen-Au, ou Pinnau, |