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SUSICAZIENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans l'a Numidie, felon la notice des évêchés de cette province, qui fait mention d'Eufebius, fon évêque.

SUSIDA PILÆ, fameux détroit de montagnes, entre la Perfide propre & la Sufiane, & qui a pris quelquefois quelquefois fon nom de l'une de ces contrées, quelquefois de l'autre. Ce détroit ou pas de montagnes, eft appellé Sufide Pyla, par Quinte-Curfe, 1. 5, c. 3. & Rupes Sufiades, Zovriádas Пirpa, par Diodore de Sicile, l. 17, c. 68. Comme il se trouve au-delà du Pafitigris, il étoit dans la Perfe propre; ce qui fait qu'Arrien, L. 3, c. 18, le nomme nepoda xa, Pyle Perfides, & Strabon Пpina Пos, Porta Perfica. C'est ce que nous connoiffons à préfent fous le nom de Pas de Sufes.

SUSII; Strabon, l. 15, p. 728, nomme ainfi les habitans de la Sufiane; & il ajoute qu'on les appelle auffi Crsi.

SUSIS CASTRUM, le château de Sufes : Daniel, c. 8, v. 2, entend par-là la ville de Suses, à laquelle il donne le nom de château, parce que les rois de Chaldée y avoient un palais. Voyez Susa.

SUSOBENI, peuples de la Scythie, en deçà de l'Imaus. Prolomée, l. 6, c. 14, les place dans la partie feptentrionale de cette contrée, vers des terres inconnues. Au lieu de Sufobeni, le manuscrit de la bibliotheque palatine lit Suobeni.

SUSOR, petite ville de la Turquie, en Afie, dans l'Anatolie, fur la côte méridionale de la presqu'ifle, qui s'étend depuis Smyrne jusqu'à l'ifle de Scio. Quelques auteurs la prennent pour l'ancienne Teos ou Teios, patrie du poëte Anacréon, & épiscopale fuffragante d'Ephèle, quoique d'autres placent cette ancienne ville à Segefi, ville de la même presqu'ifle. * Baud. Dic.

SUSORUM ARX, fortereffe de la Perfe, dans la Sufiane, felon Pline, l. 7, c. 27, qui pourroit entendre par là le château de Sufes. Il ajoute que cette fortereffe eft environnée des eaux du fleuve Eulée.

SUSSEX, province maritime d'Angleterre, dans la partie méridionale, avec titre de comté. Cette province, nommée anciennement Suth - Sex, a retenu le nom des Saxons méridionaux, dont le royaume comprenoit ce comté avec la province de Surrey. Les Suflex s'étend en long du levant au couchant, le long de l'Océan, qui le borne au midi & au fud eft. Du côté du nord il fait face aux comtés de Kent & de SURREY; & du côté de l'oueft au comté de Southampton. Sa longueur eft de foixante-quatre milles, fa largeur de vingt, & fon circuit de cent cinquantehuit, qui renferment un million cent quarante mille arpens de terre. Il est partagé en fix grands quartiers, que les habitans du pays appellent rapes, favoir :

HASTINGS,

PEVENSEY,

LEWES,

BRANBER

ARUNDEL, CHICHESTER.

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Délices d'Angleterre, p. 800 & fuiv.

Il y en faut joindre quatre autres, qui font des places maritimes & des ports fameux, qui avec quatre autres places du comté de Kent, font une espéce de corps à part, & envoyent ensemble feize députés au parlement, qu'on appelle les barons des cinq ports. Les quatre places du comté de Suflex font Haftings, Winchelfey, la Rye & Séaford. Les quatre autres de la province de Kent, font Douvres, Romney, Sandwich & Hyeth.

Autrefois ce pays n'étoit qu'un grand bois, qui faifoit partie d'une vafte forêt, nommée Andrands-Wald, & par les Gallois Coid-Andred. Elle occupoit cent vingt milles de pays en longueur, & trente milles en largeur. La forêt a été détruite; mais il en eft refté encore de grandes piéces dans la bande feptentrionale de ce comté, dont la meilleure partie eft couverte de bois. Plufieurs rivieres fortent de ces bois, & arrofent la province, la traverfant du nord au fud; mais il n'y en a aucune qui soit affez groffe pour porter bateau.

L'air du comté de Suffex eft bon & fain, mais il eft fujet à des brouillards. Le terroir eft fertile & abondant. La mer fournit quantité de poiffons, & en particulier d'excellentes huitres aux environs de Selfey. Les Dunes qui bordent le rivage de cette province, ont un fond de marne, & rapportent du bled en abondance. Le milieu du pays eft gras & un peu argilleux, ce qui fait que les chemins font mauvais en hiver. On y trouve de belles prairies, de riches pâturages, des champs & quelques forêts. Il y a beaucoup de mines de fer dans ce comté. Quand on en ouvre quelqu'une, on rencontre d'abord une terre argilleufe & blanche, où la pierre de mine eft comme un noyau blanchâtre, enfermé dans une écorce rouge. A trois pieds de profondeur, au-deffous de cette premiere terre, on rencontre une pierre rouge, coupée de veines blanches; & à trois pieds plus bas on trouve une autre espéce de pierre de mine, qui eft rougeâtre. Elle eft fuivie d'une quatrième, qui eft encore d'une autre couleur, mais rayée de rouge, & ces deux dernieres donnent le meilleur métal. On trouve auffi de la mine de fer dans une terre de marne & verdâtre; mais le fer ne vaut rien, parce qu'il y a trop de vitriol mêlé. En général ce fer n'est pas fi eftimé que celui d'Espagne. On a auffi érigé en quelques endroits des fonderies de verre, qui n'ont pas eu un fuccès fort heureux.

Les anciens habitans de cette province ont été les Re gnes, qui occupoient auffi le comté de Surrey & une partie de celui de Southampton. Divers feigneurs & riches gentilshommes poffedent maintenant de belles terres dans le Suffex. On y remarque entr'autres celles de Laughton, Petworth, Stoneland, Buckhurst, Stanftead, Upparck & Folkington.

SUSTEREN, petite ville d'Allemagne, dans le cercle de Weftphalie, au duché de Juliers, environ à une lieue à la droite de la Meufe, à l'orient de Mafeyck. Cette ville eft fituée fur la petite riviere de Zafel, qui, un peu audeffous fe jette dans le Rebech.

SUSUARA; Ptolomée, L. 7, c. 4, marque une ifle de ce nom fur la côte de l'ifle de Taprobane, du côté de l'orient, en tirant vers le nord.

SUSUDATA, ville de la Germanie, felon Ptolomée, L. 2, c. 11. Il y en a qui veulent que ce foit aujourd'hui Wilsnach, dans la Marche de Brandebourg.

SUSUS, ou Suzus, fleuve de l'Inde. Ortélius, qui cite Tzetzès, Chil. 11 n. 376, dit que ce fleuve produit des pierres précieuses.

SUSUVI, ou XUXUY, ville de l'Amérique méridionale au Paraguay, dans la partie feptentrionale du Tucuman, au nord, & à douze lieues de la ville de Salta. Elle eft arrofée d'une riviere, qui a fa fource aux confins du Pérou, & qui fe jette dans Rio Vermejo. * De Laet, Defcr. des Indes occidentales, l. 14, c. 12.

Dans la carte du Paraguay de de l'Ifle, cette ville eft nommée SAN SALVADOR, Ou Xuxui.

SUTADSES. Les Sutadfes font des Tartares méridionaux, tributaires du grand cham de Tartarie, & qui font voifins des Tartares Zagatai, & du royaume de Turkeftan, où les habitans font plus policés & plus renommés qu'ailleurs, tant par leurs mœurs, que par leur façon de vivre, & par la culture des champs, la propreté de leurs maifons & de leurs villes. * Ambaf. des Hol. p. 209.

SÚTERA, ville de Sicile, dans le val de Mazzara. Elle eft fort avancée dans les terres, & fe trouve fituée entre Fiume di Platani, & Fiume Salfo, à une petite diftance de l'endroit où fe joignent ces deux rivieres. C'eft à peu près l'endroit où étoit l'ancienne Petrina. De l'Ifle, * Atlas.

SUTHERLAND, province maritime d'Ecoffe, au nord de Ross Anciennement toutes les terres qui font au nord du comté de Ross, ne faifoient qu'une feule province fous le nom de Cattey, & les habitans s'appelloient Catteigh dans la langue du pays. Dans la fuite cette province fut divifée en trois. La plus feptentrionale retint le nom ancien, avec le mot NESS, qui fignifie Promontoire, parce qu'elle eft des trois provinces, celle qui s'avance le plus en pointe c'eft la province de CATNESS, autrement CAITHNESS. La feconde fut nommée SUTHERLAND ; c'eft-à dire pays méridional, parce qu'elle eft au midi de la premiere; & la troifiéme qui eft à l'occident des deux autres, s'appelle STRATH-NAVERN, vallée de Navern, caufe d'une riviere de ce nom, qui la traverse par le milieu.

par

la

La province de Sutherland eft bornée à l'orient mer d'Allemagne au midi le golfe de Taine & la riviere d'Okell la féparent de la province de Rofs : à l'occident trois petits lacs & un défert la féparent de la feigneurie d'Affint: au nord elle eft bornée par la province de StrashNaven, & au nord-cft par celles de Caithness. Sa longueur eft d'environ quarante milles, à la prendre depuis les frontieres d'Affint, jusqu'au cap de Dornoch, & fa plus grande largeur eft d'environ vingt milles. Cette province est toute montueule, particulierement dans le milieu du pays; & les montagnes font entrecoupées de vallées, dont chacune eft arrofée de rivieres ou de ruiffeaux. Les plus remarquables de ces rivieres font le Shin, l'Uns, le Brora & l'Ully, qu'on appelle autrement Helmsdail. Le pays eft entrecoupé de trois grandes forêts, l'une au nord-ouett nommée DirryMoir; l'autre au fud-oueft appellée Dirry Meanach, & la troifiéme vers le nord appellée Dirry-Chart. Ces forêts font remplies de loups, de cerfs, de daims, de renards, de loutres, de chats fauvages, de taiffons, de martres & d'une infinité d'oifeaux, de bois de diverfes espèces. Il s'y trouve entre autres une espéce d'oifeau particulier dans ce pays, & d'une figure approchante de celle du peroquer, On le nomme Knag: c'eft une forte de pivert, qui creufe fon nid avec le bec dans le tronc des arbres. Outre ces forêts, il y a encore quantité de petits bois & de parcs, où l'on trouve auffi beaucoup de bêtes fauvages.

On compte dans la province de Sutherland, quarante & tant de lacs, tous féconds en poiffons & couverts de cignes, d'oyes fauvages & de canards. La plupart de ces lacs renferment de petites ifles, où les habitans vont paffer les beaux jours de l'été. Le plus confidérable de tous eft le lac de Shinn ou Sinn.

Cette province eft terminée par une chaîne de hautes montagnes, nommés ORDS, qui la féparent des provinces de Catnefs & de Strath-Navern. La côte de l'Océan fait deux ou trois petits ports paffablement bons, où les vaisfeaux étrangers viennent prendre les marchandises du pays. Le terroir est très-fertile dans les vallées le long des rivieres & des ruiffeaux, & l'air eft affez doux pour meurir tous les fruits que le terroir produit. On en peut juger par le fa

fran qui croît dans les jardins du château de Dun-Robin; & par l'orge de cette province, qui eft la meilleure qui croiffe dans ces pays du nord. Les lacs & les rivieres fournissent du poiffon abondamment, & le faumon s'y trouve auffi communément qu'ailleurs. Les montagnes & les forêts font remplies de beftiaux & de gibier, & les côtes de la mer font remplies de veaux marins, chiens-marins, raies, maquereaux, anges de mer, anguilles de mer, turbots, crapauds de mer, congres, & coquillages de différentes especes.

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Le pays eft fourni de diverfes carrieres de pierres & de beau marbre blanc. On y tire de très-bon fer des mines, & l'on trouve quelques mines d'argent, qui font négligées, faute de gens qui fachent y travailler, ou qui veuillent en faire la dépenfe. On remarque que les marmotes ne peuvent vivre dans la province de Sutherland, & que fi on y en porte d'ailleurs, elles meurent bientôt. Cependant ces fortes d'animaux fourmillent dans la province de Caith nefs, qui n'eft féparée de celle-ci, ni par la mer, ni par un golfe, ni par une riviere; mais feulement par des montaLe pays eft habité par quantité de nobleffe, & l'on y compte environ vingt châteaux de gentilshommes, tous vaffaux des comtes de Sutherland. Les anciens comtes de cete province étoient de la maifon de Murray.Une héritiere porta cette feigneurie en dot dans la famille des Gordons, marquis de Huntley, compofée de diverfes branches répandues dans le royaume. Le chef de la branche aînée prend le titre de duc de Gordon; & fon fils aîné se qualifie marquis de Hantley.

gnes.

Dornock eft la ville principale de cette province. Voyez

ce mot.

SUTHWELL, bourg d'Angleterre, dans Nottinghamshire, avec droit de marché. La Trent ayant reçu la Leene à mille pas au-deffous de Nottingham, continue fon cours au nord-nord-eft, & paffe à Suthwell. On voit dans ce bourg une églife fort ancienne, qui, à ce qu'on dit, fut fondée dans le feptiéme fiècle par faint Paulin, premier archevêque d'Yorck, lorsqu'il baptifa les peuples de Nottingham dans l'eau de la Trent.* Délices de la Grande Bretagne, p. 372.

SUTHRIONA, contrée de la Grande Bretagne près de la Tamife, felon Bede, cité par Ortelius, Thef.

SUTHUL, ville de la Numidie. Sallufte, Bell. Jugurth. dit que cette ville, où étoit gardés les tréfors de Jugur tha, étoit ceinte d'une muraille, bâtie au haut d'une montagne escarpée. Strabon, . 17, p. 832, donne le nom de Capfa à la ville où étoient les tréfors de Jugurtha; ainfi, ou il y a faute dans ces deux auteurs, ou cette ville avoit deux noms, ce qui ne feroit pas impos fible.

SUTO, fortereffe de la Chine, dans la province d'Iunnan, au département de Lingan, troifiéme métropole de la province. Elle eft de 14° 40′ plus occidentale que Pekin, fous les 23d 33' de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenfis.

SUTRI, Sutrium, ville d'Italie, dans l'Etat de l'Eglife, an patrimoine de Saint-Pierre, fur le Pozzolo. On y tint un concile l'an 1946, où Grégoire VI renonça au pontificat, l'empereur Henri III fit élire Suidger évêque de Bamberg, qui eft connu fous le nom de Clément II. Cette ville n'est préfentement guères peuplée, & n'a rien de remarquable. Elle fut évêché fous le pape faint Hilaire dès l'an 465. Aujourd'hui son évêché eft uni à celui de Nepi.

SUTRINA. Voyez SUTRIUM.

SUTRIUM, ville d'Italie, dans l'Etrurie. Cette ville étoit autrefois célébre, & une ancienne colonie romaine, felon Tite-Live, l. 9, c. 32. La colonie y avoit été conduite fept ans après que les Gaulois eurent pris la ville de Rome, comme nous l'apprend Velleius Paterculus, l. 1, C. 14. Augufte l'augmenta; ce qui fait que dans une ancienne inscription, rapportée par Gruter, p. 302, n. 1, elle eft appellée COLONIA JULIA SUTRIN. Pline, 4. 3, c. 5, la connoît fous ce nom de Colonia Sutrina, & nomme fes habitans SUTRINI. L'itinéraire d'Antonin, qui la marque fur la voie Claudienne, la met fur la route de Lucques à Rome, entre Forum Caffii& Baccana, à onze milles du mier de ces lieux, & à douze milles du fecond. Cette ville conferve fon ancien nom. On la nomme préfentement Sutri. Voyez SUTRI,

pre

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SUTTON, lieu d'Angleterre, dans Herefordshire, aude flous de l'endroit où la Wye reçoit le Lug. On voit dans ce lieu les reftes du palais du roi Offa. Ce fut dans ce palais que Saint-Ethelbert, roi des Anglois orientaux, étant venu auprès du roi Offa, pour lui demander fa fille en mariage, ce roi barbare le fit affaffiner, pour envahir fes états. * Délices de la Grande Bretagne, p. 503. SUTTON COLESFIELD, bourg d'Angleterre, dans le comté de Warwick. On y tient marché public. Etat préfent de la Grande Bretagne, t. L.

*

SUTUNG, ville de la Chine, dans la province de Quangli, au département de Taiping, huitième métropole de la province. Elle est de 11d 45 plus occidentale que Pekin, fous les 23d 13' de latitude feptentrionale. * Ailas Sinenfis.

1. SU'XUI, ville de la Chine, dans la province de Channton, au département d'Yencheu, feconde métropole de la province. Elle eft de od 40' plus occidentale que Pekin, fous les 364 o de latitude feptentrionale. Atlas Sinenfis.

2. SU'XU'I, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Caifung, premiere métropole de la province. Elle eft de 4 8 plus occidentale que Pekin, fous les 45 34 de latitute feptentrionale. * Atlas Sinenfis.

SUZÆI, peuples de la Perfide, felon Ptolomée, 16,

C. 4.

SUZE, paroille de France, duns la Bourgogne, recette d'Arnay-le-Duc: ce lieu eft fitué entre deux collines : il y a une petite riviere, qui ne peut être navigable. C'eft un pays de bois.

SUZY-EZ-BOIS, Suziacum in Bosco, bourg de France, dans le Berry, grenier à fel de Sancerre. Ce bourg eft fitué fur la riviere de Saltène, à quatre lieues d'Aubigny & de Sancerre, & à trois de Châtillon fur Loire : la petite riviere de Notre-Heure y prend fa fource. On y fuit la coutume de Loris: la taille eft perfonnelle. La cure vaut cinq à fix cents livres. Vingt-fix métairies, cinq moulins, & vingt hameaux dépendent de Suzy-ez-Bois, qui a une lieue d'étendue de tous côtés, excepté d'un, où il n'a qu'une demi-lieue. On recueille dans fon territoire du froment & du feigle. Il y a des prés, quatre-vingts arpens de bois taillis, & environ huit arpens de vignes. Il y a une chapelle & un prieuré fimple, appellé Charpignon, du revenu d'environ trois cents livres. Il y avoit autrefois une maladrerie & un hôpital, qui n'exiftent plus. Il refte encore une pierre d'autel d'une chapelle qui étoit fous le titre de faint Pardou, à laquelle venoit un grand concours de peuple de fort loin; mais cette pierre eft tombée. On y vient encore faire des neuvaines, fur-tout quand les fievres font en regne dans le pays. Les habitans s'occupent à faire des toiles, & à élever des beftiaux qu'ils vont vendre à Aubigny, à Sancerre, à Châtillon fur Loire, & aux foires voifines. La paroille a haute, moyenne & baffe juftice. Il y a même dans l'étendue de la paroille neuf fiefs de même nature. Celui qui me fournit cet article dit qu'il y a dans cette paroiffe un endroit, où quand le foleil eft clair, tout ce qui y paffe paroît d'une couleur différente de la naturelle. Il croit aufli que cetté paroiffe de Suzy ez-Bois a été autrefois une ville; il en apporte plufieurs preuves. Il tire la premiere d'une ancienne carte de la province de Berry, qui la repréfente telle: la feconde, que dans toute l'étendue de cette paroille on trouve par-tout des fondemens, qu'on a même bati fur un foffé, dont on n'a point trouvé le fond; qu'on y a trouvé deux médailles, l'une de cuivre & l'autre d'argent, du charbon & de l'ardoife, qui paroiffoit avoir fervi autrefois il fortifie fon opinion de ce que le château de Charpignon étoit fortifié, & que dans l'étendue de cette paroifle il y a neuf justices, hautes, moyennes & baffes: il confirme le tout d'une pancarte d'un roi de France, qu'il a entre les mains, laquelle eft de plus de trois cents ans d'antiquité, & où ce roi dit, en plufieurs endroits, notre ville de Suzy

ez-Bois.

SUZY-SUR-LOIRE, hameau de France, dans le Berry, près de Leré, diocèle de Bourges. Ce lieu releve du préfidial de faint Pierre le Moutier, & de la prévôté de Leré, dont le fiége eft à Tours On y fuit la coutume de Loris Montargis. La taille y eft perfonnelle; la cure à portion congrue. Le prévôt de Leréy nomme comme feigneur du licu. Le bas de ce terroir eft bonen bled, quand la Loire

:

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ne déborde point; & quand l'année eft féche, il y a quel que peu de vin. Le haut et défert, en bruyeres, bois, épines. Le commerce principal du lieu confifte en bois & peaux de chèvres. Le bois fe transporte à Paris. L'églife de ce petit lieu est une des plus belles du diocèfe; mais elle a été ruinée par les hérétiques, & eft dénuée de tout à préfent, & fort pauvre. Il n'y a auprès que deux maifons. Le jour de faint Jean il y a une affemblée, où on loue les domeftiques. Cet endroit eft fitué fur la Loire, å quatre lieues de Sancerre, à trois de Cosne; & à deux de Bony.

SWAFHAM, bourg d'Angleterre, dans la province de Norfolck. On y tient marché public. * Etat préfent de la Grande Bretagne, t. I.

SWALE, riviere d'Angleterre, dans la partie feptentrionale de ce royaume. De hautes montagnes, fituées vers les frontieres de Weftmorland, donnent la fource à cette riviere, qui coule d'abord à l'orient, dans la vallée de SwaleDale, & lave les murailles de Richmont. Après avoir quitté cette ville, elle mouille à trois milles au-deffous, une petite place, presque inconnue aujourd'hui, mais célébre autrefois, nommée CATARRICKE, & CATARRICK BRIDGE, anciennement Catarraconium. De Catarricke, la Swale tourne au fud-eft, & reçoit la riviere de Wisk, & court en. fuite jusqu'à la rencontre de l'Youre, dans laquelle elle fe jette. La riviere de Swart eft renommée dans l'hiftoire eccléfiaftique d'Angleterre, parce que faint Paulin, premier archevêque d'Yorck, y baptifa dans un jour plus de dix mille Anglois, convertis à la religion chrétienne. * Délices de la Grande Bretagne, p. 202 & fuiv.

SWARTE SLUYS, fortereffe des Pays-Bas, dans la province d'Over-Iffel, fur le Vecht. Cette fortereffe, qui eft en bon état, eft défendue par cinq bastions, & par de grands marais, qui en empêchent l'accès. Les François fe rendirent maîtres de cette fortereffe en 1672, & l'abandonnerent en 1674, après en avoir démoli les fortifications.

SWARTZAHE, felon Corneille, Did. & SWARTA, felon Jaillot, Atlas. Elle a fa fource dans la Boheme, au cercle de Chrudim, & prenant fon cours vers le midi oriental, elle entre dans la Moravie, où, groffie des eaux de diverses petites rivieres, elle va mouiller Brinn: au-deffous de cette ville elle fe joint à la riviere de Switta, avec laquelle elle va fe perdre dans la Teya.

SWECHET, petite riviere d'Allemagne, dans la baffe Autriche: elle coule à Bade, & va fe joindre au Danube, à un mille d'Allemagne de Vienne. * Edouard Brown, Voyage de Vienne, p. 167.

SWETHL, Clara Vallis, abbaye d'hommes, ordre de cîteaux, en Allemagne, dans la baffe Autriche, au diocèle de Paffau.

SWERIN, principauté d'Allemagne, enclavée dans le duché de Mecklenbourg. C'étoit autrefois un évêché, qui fut fondé en 1062 dans la ville de Meckelbourg, fous le regne de l'empereur Henri IV. Jean Scot en fut le premier évêque, & fut martyrifé par les Slaves en 1066. Cet évêché vaqua enfuite quatre-vingts ans, & Henri le Lion, duc de Saxe, en transfera le fiége à Swerin, fous Bennon, qui avoit fuccédé à Everard. Les Slaves renverferent cette églife, que Henri le Lion rétablit, & à laquelle il donna de grands biens. Les fucceffeurs de Bennon agrandirent leur domaine, & eurent rang entre les princes eccléfiaftiques de l'Empire. Magnus, fils de Henri le Pacifique, duc de Meckelbourg, embrafla la confeffion d'Augsbourg. Ceux qui gouvernerent cet évêché après lui, prirent feulement la qualité d'adminiftrateurs; enfin il fut converti en principauté féculiere dans le traité d'Osnabruck, & cédé entierement au duc Adolphe Frédéric de Meckelbourg, en compenfation de la ville de Wismar, qui devoit demeu rer aux Suédois. Cette principauté a une très petite étendue. Swerin, dont elle porte le nom, eft une ville affez jolie, fur les bords d'un lac. Il n'y avoit qu'une moitié de cette ville qui appartint à l'évêque; l'autre étoit poffédée par le duc de Meckelbourg Swerin. * D'Audifret, Géogr. t. 3,

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falée. Cette baye eft un très-bon havre, long, large, (pa-
cieux & fort fur. Les vaiffeaux y font à l'abri de tous les
vents derriere les hautes montagnes, qui bordent cette
baye de toute parts. Il n'y manque qu'une ville, pour
mettre à profit la commodité de ce havre.* Délices d'Irlan-
de, p. 1583.

SWINAR ou SWYNAR, ville de la Turquie, en Euro-
pe, dans la Bosnie, aux frontieres de la Hongrie & de l'Es
clavonie, fur la riviere de Save, qui y reçoit le Worwatz, à
trois milles d'Allemagne de Polega, au midi. Cette ville eft
fort petite à préfent. On voit auprès les ruines de l'ancienne
Serbinum, petite ville de la Pannonie inférieure. * Bau-
drand, Dict.

SWINDOR, bourg d'Angleterre, dans la province de
Wilts. Il a droit de tenir marché public. * Etat préfent de la
Grande Bretagne, t. 1.

SWINE: c'eft le nom d'une des trois embouchures
de la riviere d'Oder, & celle du milieu. Elle se jette
dans la mer Baltique, entre l'ifle de Wollin à l'orient,
& celle d'Uledom à l'occident. Voyez ODER & SUE-

VUS.

SWINSEY ou SWINSEA, bourg d'Angleterre, dans le
comté de Glamorgan, fur le chemin de Caermarthen à
Londres, à fept milles de Llogher. Ce bourg, qui eft fitué
fur le rivage de la mer, a été nommé Swinley par les An-
glois, à caufe des porcs marins qu'on avoit vus dans fon
voifinage. Cependant on écrit ordinairement SWANSEY, OU
SWANZAY. Les Gallois appellent ce bourg Aber Taw,
parce qu'il eft à l'embouchure de la riviere du Taw. C'est
dans ce lieu que fe trouve le château
fe trouve le château que le duc de Beau-
fort poffede dans cette province. Le havre de Swinfey elt
fort bon & fort fréquenté. Entre ce bourg & Llogher, la
terre s'avance dans la mer, & fait une petite presqu'ile
nommée Weft-Gower, qui eft fertile en fruits.* Délices de
La Grande Bretagne, p. 479.

SWO, royaume du Japon, dans la partie méridionale
de l'ifle ou presqu'ile de Niphon, entre Aki au levant, &
Nangato au couchant.

SWOL. Voyez ZWOL.
SWORDS, ville d'Irlande, dans la province de Lein-
fter, au comté de Dublin, proche la mer. * Etat préfent
de l'Irlande, p. 37.

SWYBEECK, abbaye des Pays-Bas, dans la Flandre
impériale, au pays d'Aloft, au village de même nom, à
une demi-lieue de la ville de Termonde. C'est une abbaye
de religieufes de l'ordre de cîteaux, fondée en 1223 par
Mathilde, dame de Termonde. En 1667, cette abbaye
fe trouvant détruite par les malheurs de la guerre, les reli-
gieufes allerent s'établir dans la ville de Termonde, où el-
les font encore aujourd'hui.

SWYNBORG, petite ville de Danemarck, dans l'ifle
de Fionie. Elle eft dans la partie de cette isle qui regarde
l'Orient, vis à-vis de l'isle de Langeland, fur le bord du
détroit qui fépare la Fionie d'avec l'isle de Taaffing. Abel,
duc de Sleswick, étant en guerre avec fon frere Eric, roi
de Danemarck, brula Swynborg, en 1247. En 1289 les
Norwégiens prirent la ville & la citadelle, & y mirent le
feu. En 1658, au commencement de février, Charles Gus-
tave, roi de Suéde, fit partir fon armée de cette ville, &
la conduifant au milieu des glaces, il la fit entrer dans l'isle
de Langeland, dans celle de Falfter, & dans celle de
Zelande.

SYAGRA, petite contrée de la Cilicie, felon Etienne
le géographe, qui la met près d'Adun & de Laerte. Le
nom de cette contrée tiroit fon origine de la chaffe du
fanglier.

SYAGROS, promontoire de l'Arabie heureufe: Pro-
lomée, 1.6, c. 7, le marque fur l'Océan Indien, au pays
des Ascita, entre la bourgade de Metacum & le port Mos-
cha. C'est préfentement Cabo Rifalgate, felon Jean Barri,
le cap Sfacalhat, felon Ramulius, & le cap Fartac, felon
Varrerius.

SYALIS, ville qu'Etienne le géographe donne aux
Maftieni. Il entend apparemment les Maftieni de la Li-

'bie.

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SYAPHAS, lieu voifin de Conftantinople, felon Pierre
Gille, dans fa description du Bosphore.

SYASSUS, bourgade de l'Afie mineure: c'eft Etienne le
géographe qui en parle.

SYBA, ou SIBA, province des états du Mogol, entre celle
de Nagracut au nord, le grand Tibet à l'orient, les royau-
mes de Jamba & de Gor au midi, & la province de Pen-
gab au couchant. Le Gange traverse cette province du nord
au midi, en ferpentant extrêmement. Thevenot, dans fon
recueil de voyages cité par Corneille, dit qu'il femble que
le Gange prenne fa fource dans la province de Syba; mais
felon de l'ifle, ce fleuve prend fa fource encore plus loin
dans la province de Nagracut, aux confins du petit Tibet,
& fort feulement d'un lac, dans la province de Siba. The-
venot ajoute que la principale ville de Siba eft Hardouaire.
De l'ifle ne connoît point cette ville. Il met dans la partie
méridionale de Siba, le royaume de la ville de Sirinagar,
& dans la partie feptentrionale Mana, Bagides, & Pagode.
*De l'Isle, Atlas.

1. SYBARIS, fleuve d'Italie, dans la Lucanie. Voyez
l'article fuivant.

2. SYBARIS, ville d'Italie, dans la Lucanie, fur la côte
du golfe de Tarente, à l'embouchure d'un fleuve de même
nom, connu aujourd'hui fous celui de Cochile. Cette ville,
qui avoit été puiffante autrefois, ne fubfiftoit plus du tems
de Pline, l. 3, c. 11, qui dit : Oppidum Thurii inter duos
1.
amnes Chratin & Sybarin, ubi fuit urbs eodem nomine. Stra-
bon dit : La ville de Sybaris fut fondée par les Achéens, en-
tre deux fleuves, le Crathis & le Sybaris. Solin cependant
veut qu'elle ait été fondée par les Træzéniens, & par Saga-
re, fils d'Ajax le Locrien. Peut-être cette ville devoit-elle
fon commencement à l'une de ces nations, & fon agrandis-
fement à l'autre. Il fe pourroit faire auffi que les Træezéniens
en euffent jetté les premiers fondemens.Strabon femble ap-
puyer ce fentiment, quand il dit que les Achéens, après être
débarqués, envoyerent confulter l'oracle par Miscellus
qui leur rapporta pour réponse
qui leur rapporta pour réponse que l'oracle avoit marqué
l'endroit où devoit être bâtie la ville de Crotone. Mifcellus
ayant examiné Sybaris, fut charmé de la beauté de fa fitua-
tion; ainfi Sybaris pouvoit être bâtie avant l'arrivée des
Achéens, qui purent l'orner ou l'agrandir; car fouvent les
anciens auteurs fe fervent du mot de bâtir, pour orner, ré-
tablir, ou agrandir. Cette ville avec le tems devint très puif.
fante; elle gouvernoit quatre peuples, & s'étoit rendue
maîtrelle de ving-cinq villes : Ses habitans avoient des ri-
chelles immenfes. Les palais & les fuperbes édifices qu'ils
avoient bâtis fur le fleuve Crathis, dans l'espace de cin-
quante ftades, ou de fix milles, montroient aflez leur ma-
gnificence & leur grandeur. Diodore de Sicile, dans le dou-
ziéme livre de fon hiftoire, dit qu'ils mirent fur pied une
armée de trente mille combattans, dans la guerre qu'ils eu-
rent contre les Crotoniates; ceux-ci néanmoins refterent les
vainqueurs, & ôterent aux Sybarites leur gloire & leurs ri-
cheffes. Les Crotoniates eurent d'autant moins de peine à
remporter la victoire, que leurs ennemis s'abandonne-
rent aux plaifirs & aux délices, fans penfer à prévenir le
danger qui les menaçoit. Les Sybarites en allant au combat
faifoient jouer tous les inftrumens, dont ils fe fervoient dans
leurs fères. Ils s'avançoient d'un pas mol & efféminé; ils
menoient leurs chevaux fi lentement, qu'on auroit dit
qu'ils étoient en cadence. Mais à peine eut-on commencé de
combattre, que les Crotoniates virent la victoire fe décla-
rer en leur faveur. Le bruit épouventable des armes, le
henniffement des chevaux, joint aux cris que jettoient les
Crotoniates, faifirent d'effroy les Sybarites, qui ne pense-
rent plus qu'à fuir. Les Crotoniates les pourfuivirent avec ar-
deur; ils prirent Sybaris, & même, felon Hérodote, après
avoir arrêté le cours du fleuve, ils la fubmergerent. Quel-
ques Sybarites échappés de ce fanglant combat, retourne-
rent habiter leur ville détruite, & prierent les Athéniens &
quelques autres Grecs de venir s'établir avec eux. Ils obtin-
rent leur demande ; mais les Grecs ne furent pas long-tems
à s'appercevoir que les difgraces n'avoient point changé les
mœurs des Sybarites. Ils en conçurent tant d'horreur qu'ils
les tuerent tous. Ils abandonnerent enfuite leurs habitations
pour s'approcher de la mer, & y fonderent une ville appel-
lée Thurium. C'eft des Sybarites qu'eft venu le proverbe
plus mou, plus délicat, plus effeminé qu'un Sybarite, pour
marquer un homme adonné à fes plaitirs. La nouvelle ville
de Thurium, ou Thurii, ainfi appellée du nom d'une fontaine

nominée Thuria, qui y fut trouvée, n'étoit pas loin de Synaris ; & le voifinage de la fituation de l'ancienne & de la nouvelle ville fit que Sybaris & Thurii furent regardées comme la même place: auffi Etienne le géographe ne fait point difficulté de dire que Thurii eft une ville d'Italie nommée auparavant Sybaris : Θέριος, Πόλις Ιταλίας, ή πρότερον Zußapis. Dans la fuite les Romainsy menerent une colonie, qui, felon Tite-Live, changea le nom de THURII en celui de COPIA. Ses habitans, dit Strabon, fatigués des infultes continuelles que leur faifoient les Tarentins, fe jetterent entre les bras des Romains, qui, voyant que les citoyens de Thurii étoient réduits à un fort petit nombre, y envoyerent une colonie, & lui donnerent le nom de Copia. Cependant le nom de Thurii l'emporta avec le tems, comme nous le voyons dans Ptolomée & dans l'itinéraire d'Antonin. On ne trouve plus aujourd'hui que les ruines de cette ville, & qui font marquées dans les cartes fous le nom de Sibaria rouinata. L'ancien nom national étoit SIBARITA. Juftin, l. 10, c. 2, écrit pourtant SYBARITANI. Les Sybarites avoient leur tréfor dans l'Altis, bois facré de Jupiter à Olimpie, ville de l'Elide. Ce tréfor étoit près de celui des Epidamniens, & touchoit presque à celui des Cyrénéens. * Paufanias, 1. 6,

C. 19.

3. SYBARIS. Ceux qui font verfés dans les antiquités de l'Italie, dit Paufanias, l. 6, c. 19, veulent que la ville de Lupia, qui eft entre Brindes & Hydrunte, ait été appellée autrefois Sybaris. Cette ville, ajoute t-il, a un port fait de main d'homme par ordre, & fous l'empire d'Hadrien.

4. SYBARIS, fontaine du Péloponnéfe, dans l'Achaie propre, près de la ville de Bura. Strabon, l. 8, p. 386, dit qu'on prétendoit que cette fontaine avoit occalioné le nom du fleuve Sybaris, en Italie.

5. SYBARIS, ville de la Colchide, felon Diodare de Sicile, l. 4, p. 174. Edit. Wechel, 1604, qui en fait la réfidence du roi du pays. Il ajoute que le temple de Mars où étoit gardée la toifon d'or, ne fe trouvoit qu'à foixante-dix

ftades de cette ville.

de la ville de Syracule. Thucydide qui écrit Syce, dit que ce lieu dépendoit de la ville de Syracufe.

2. SYCÆ, ville de la Cilicie, felon Etienne le géographe. Cette ville eft nommée Sycea dans Athenée, I. 3.

1.

3. SICE, ville de la Thrace, au voifinage de l'ancienne Rome, felon Etienne le géographe, qui dit que de fon tems elle étoit nommée Juftiniane. Il ajoute que Strabon écrit Syce, mais qu'il eft plus dans les régles de dire Zuzi, Syca.

4. SYCÆ ; le même Etienne le géographe met un lieu de ce nom aux environs de la ville d'Alexandrie.

SYCAMAZO, fiége épiscopal, dont le concile d'Ephcfe parle plus d'une fois, & dont l'évêque s'appelloit Ara

nes.

SYCAMINORUM OPPIDUM, SYCAMINOS & SYCAMINON, ville de la Phénicie, au pied du mont Carmel, du côté du midi, fur la mer Méditerranée, vis-à-vis de Ptolémaïde, qui n'en eft éloignée que de la largeur de fon port. C'eft la polition que lui donne dom Calmet. Il eft certain que Sycaminum étoit une ville maritime, & peu éloignée de Prolémaïde, puisque, felon Joleph, l. 13, c. 12, Prolomće Latur y fit fa descente avec fon armée, lorsqu'il vint pour affiéger Prolémaïde. Eufebe, in Onomaft. ad vocem laçit, dit que Sycaminos eft une bourgarde maritime, entre Céfarée & Prolémaide, près du mont Carmel, & que de fon tems on la nommoit Epha, 'Epe. Strabon, qui l'appelle SJcaminorum urbs, la place entre Ptolémaïde & la tour de Straton; ce qui s'accorde avec la pofition que lui donne Eufébe. Dans l'itinéraire d'Antonin elle eft auffi marquée entre Prolémaïde & Céfarée, à ving: quatre milles de la premiere de ces villes, & à vingt milles de la feconde. Voyez CAIFA.

1. SYCAMINOS. Voyez SYCAMINORUM OPPIDUM. 2. SYCAMINOS ou SYCAMINON, ancienne ville de la Bootie, appellée aujourd'hui Scamino ou Sicamino, felon Spon, Voyage de Grèce. Je ne connois cependant aucun auteur ancien, qui ait parlé de cette ville. Les Grecs ont préfentement diverfes églifes à Sicamino, & entr'autres Agioi

SYBENNITICUM. Voyez SEBENNITICUM.
SYBERUS, ville de l'Illirie, felon Etienne le géogra- Saranda, ou les quarante Saints, Panagia & Agios-Helias.

phe.

SYBI. Voyez IBI.

1. SYBOTA, port de l'Epire: Prolomée, l. 3, c. 14, le marque fur la côte d'Almène, entre l'embouchure du fleuve Thiamis, & la ville Torona; mais, fi l'on s'en rapporte à la carte dreflée sur les nombres du même auteur, ce port fe trouve entre la ville Torona & l'embouchure du fleuve Achéron. Cellarius, Geogr. ant. l. 2, c. 13, voudroit le reculer encore au-delà de l'Achéron. Il fe trompe certaine ment; & pour être de fon fentiment, il faudroit n'avoir aucune idée de l'état des lieux. C'est envain qu'il cite Thucydide, l. 1, p. 34, qui dir que l'Achéron, & le Thiamis renferment le promontoire Chimerium; cela ne fignifie pas qu'il ne peut point y avoir de port entre l'embouchure de chacun de ces fleuves, & la pointe du promontoire. Au refte le port Sybota étoit un port défert, comme le dit pofitivement Thucydide, qui le met fur la côte de la Thesprotie, prife dans un fens étendu. Cependant ce port n'étoit pas tellement défert qu'on n'y mouillat quelquefois:& Thucydide, l. 1 & 3, p. 224, en convient lui même. Le port de Sybota avoient ainfi été appellé, felon le scholiafte Grec, du nom de trois petites ifles voifines, nommée Sybuta, à caufe de la quantité de fangliers qu'elles nourriffoient. Ces ifles fituées près de la côte de l'Epire, étoient à l'oppofite du promontoire oriental de l'isle de Corcyra, aujourd'hui Corfou.

2. SYBOTA, ifle fur la côte de l'Epire. Voyez l'article précédent.

SYBRA, lieu fortifié, dans la Phrygie, felon Etienne le géographe.

SYBRIDE, municipe de l'Attique: Etienne le géographe le met dans la tribu Erechthéïde.

SYBURPORES ou SUBUR PORES, peuples de la Lybie: Ptolomée, l. 4, c. 6, les place au midi du mont Ulargala.

SYCA, SICA, SCYSSA, CISSA, CRISSA, ou CRESSA; ce font différentes ortographes du nom de la ville Ciffa, dans la Cherfonnèfe de Thrace. Voyez CISSA,

n. 2.

1. SYCÆ, lieu qu'Etienne le géographe met au voifinage

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Il y a dans la premiere plufieurs inscriptions, parmi lesquelles eft l'épitaphe d'un certain Aphrodifius, fils de Zopyrus, natif d'Oropos, qui en eft proche. Il n'y a que cinq lieues de Sicamino à Negrepont.

3. SYCAMINOS, ville que Philoftrate met aux confins de l'Egypte & de l'Ethiopie, & que Prolomnée, Pline & l'itinéraire d'Antonin appellent HIERA-SICAMINOS. Ptolomée, l. 4, c. 5, la marque fur le bord oriental du Nil, au midi de la petite cataracte, dans cet ordre :

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