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La Syrie renfermé:

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Daphné,
Bataiala,

Audea,

Dans

la Cas

Seleucus,
Lariffa,
Epiphania,

Giotide :

Raphanea,
Antaradus,
Marathus,
Mariame,
Mamuga,
Thema,

Sur le Belus.

Mon

tagnes :

Cafius,
Libanus,
Antilibanus >

Alfadamus,
Hippanus.

La Syrie, que les Turcs appellent SORISTAN, eft un pays fort abondant en huile, en froment, & en toute forte de fruits; du moins il l'a été autrefois; mais comme les Turcs font fort peu adonnés à l'agriculture & au travail, tout s'anéantit. Cependant le terrein eft fi fécond & fi gras, que dans plufieurs endroits il produit de lui-même quantité d'herbes aromatiques & médicinales, des roses, du fenouil, de la fauge & autres plantes odoriférantes. Cette région est auffi fort riche en pâturages & en bétail, particulierement en chévres,qui ont les oreilles larges & pendantes d'un quart de pied, d'un poil naturellement coloré, en bœufs, bu fles, chameaux & moutons d'une groffeur extraordinaire, & dont la queue feule pefe quelquefois jufqu'à dix ou douze livres. Il y a des gens qui prétendent en avoir vu qui peBarbariflus Sur l'Euphrate. des cerfs, des chevreaux, des liévres, des perdrix, des foient jusqu'à foixante livres. Le pays nourrit des fangliers,

Dans la Acoraca,

la Cha-Derrbima,

lyboni- Chalybon,

tide:

Spelunca,

Atis.
Chalcis,

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cailles & des tourterelles en très grand nombre. Il eft arrofé de beaucoup de fleuves, eft fourni & orné de bons ports de mer. Le climat y eft fort tempéré, & la terre n'y eft pas fujette à de trop grandes ardeurs du foleil. * Des Champs, voyage de la Terre-fainte. p. 248.

Les monts les plus renommés du royaume font Galaad,

l'Apa- Thelminiffus,(A l'Orient de le Carmel, le Thabor, le Liban, Cafe & Aman.

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Ses fleuves font l'Euphrate, le Jourdain, l'Oronde-Singas, l'Eleuthère & l'Adonis.

Les villes font Damas, Antioche, Laodicée, Alep, Tripoli, Tyr, Sydon, Baruth, les deux Céfarées, Prolemaide, Sichem & quelques autres, entre lesquelles on comptoit autrefois celle de Jérufalem.

Ce même royaume comprend la Phoenicie, la Palestine & la Syrie de Damas.

La langue des Syriens d'aujourd'hui eft l'arabesque. Les habitans des villes marchandes parlent tous italien, mais corrompu. Ce langage eft composé de termes italiens, mais fans liaison, fans ordre ni fyntaxe, dans les noms on mêle indifféremment le genre masculin avec le feminin, & on ne prend des verbes que fes infinitifs pour tous les tems & pour toutes les perfonnes: on ne fe fert point des pronoms mi & ti; cela n'empêche pas qu'on ne les entende. Il faut que ceux qui ont affaire avec eux en ufent de même, s'ils veulent fe faire entendre. * De Breves, Voyage, p. 37. SYRIENI, peuple de l'Inde, felon Pline, . 6,

C. 20.

SYRIMALAGA, ville de l'Inde, en-deça du Gange: Ptolomée, l. 7, c. 1, la compte parmi les villes fituées entre le fleuve Bynda & le Pfeudoftomus.

SYRINGA, ville de l'Hycarnie, à une petite distance de Tambrace. Polybe, l. 10, c. 4, dit que cette ville, pour fa force & pour les autres commodités, étoit comme la capitale de l'Hycarnie. Elle étoit entourée de trois follés, larges chacun de trente coudées, & profonds de quinze. Sur les deux bords de ces foffés, il y avoit un double retranchement, & au-delà une forte muraille. Toutes ces fortifications n'empêcherent pas qu'Antiochus le Grand, roi de Syrie, ne fe rendît maître de cette ville après un fiége affez long & très-meurtrier.

SYRINGE, lieu d'Egypte, au-delà du Nil, & près de Thèbes, felon Paufanias, l. 1, c. 42, qui dit qu'on voyoit auprès de ce lieu un coloffe admirable. C'eft, ajoute-t-il, une ftatue énorme qui repréfente un homme affis: plufieurs l'appellent le monument de Memnon; car on difoit que Memnon étoit venu d'Ethiopie en Egypte, & qu'il avoit pénétré, même jusqu'à Sules. Les Thébains vouloient que ce fut la ftatue de Phamenophès, originaire du pays, & d'autres difoient que c'étoit celle de Sefoftris. Quoi qu'ii en foit, pourfuit Paufanias, Cambyfe fit brifer cette ftatue, & aujourd'hui toute la partie fupérieure depuis la tête jusqu'au milieu du corps eft par terre: le refte fubfifte comme il étoit, & tous les jours au lever du foleil il en fort un fon tel que celui des cordes d'un inftrument de musique, lors qu'elles viennent à fe caffer. Strabon, L. 17, rapporte ce fait comme Paufanias: il en avoit été témoin comme lui; mais il n'étoit pas tout-à-fait fi crédule; car il avertit que le fon qu'il entendit, & que la ftatue fembloit rendre, pouvoit

fort bien venir de quelques-uns des affiftans. Il aime mieux en attribuer la caufe à la fupercherie des gens du pays qu'à la ftatue. Ammien Marcellin, l. 22, 6. 15, qui écrit SyRINGES, dit que par ce mot on entend certaines grottes fouterreines pleines de détours, que des hommes, à ce qu'on difoit, inftruits des rites de la religion, & qui prévoyoient l'arrivée du déluge, avoient creufées en divers lieux, avec des foins & des travaux infinis, par la crainte qu'ils avoient que le fouvenir des cérémonies religieufes ne fe perdît. Pour cet effet, ajoute-t-il, ils avoient taillé fur les murailles des figures d'oifeaux, de bêtes féroces, & d'une infinité d'autres animaux ; ce qu'ils appelloient Hiérographiques, ou Hieroglyphiques.

SYRINTHUS, ville de l'ifle de Créte, felon Etienne le géographe.

SYRIUM, fleuve de Bithynie, felon Pline, l. 5, c. 32, qui, je pense, est le feul qui en parle, à moins que ce ne foit ce fleuve, qui ait donné le nom à une espece de poires, que Juvenal, l. 4. Satyr. 11, v. 73, appelle Syrium pirum; quoique les commentateurs expliquent ordinairement Syrium pirum, par des poires de Syrie.

SYRIUM PYRUM. Voyez SYRIUM. SYRMÆUM, champ qu'Etienne le géographe place entre les Nomades & les Nabathéens: ce champ devoit être par conféquent dans l'Arabie heureuse.

SYRMATÆ. Etienne le géographe met un peuple de ce nom fur les bords du fleuve Tanais, & dit qu'on nomme auffi ce peuple SAUROMATA. Pline, l. 6, c. 16, met les Syrmata au bord du fleuve Oxus. Voyez SARMATE. SYRNA, ville de la Carie : c'est Etienne le géographe qui en parle.

SYRNIS, peuple de l'Inde, en-deça du Gange. Prolomée, l. 7, c. 1, la compte parmi les villes voifines du fleuve Indus. Le manuscrit de la bibliotheque palatine lit Syrnifica, au lieu de Syrnis.

SYRNOS, ifle de la mer Egée, felon Pline, . 4, 6. 12, qui la met à quatre-vingts milles d'Andros; mais comme il est le feul des anciens qui faffe mention de cette ifle, le pere Hardouin feroit tenté de lire Scyros pour Syrnos.

SYROCILICES, peuples de l'Afe mineure. C'eft Pomponius Mela, l. 1, c. 2, c. 2, qui en parle : ils habitoient apparemment aux confins de la Cilicie & de la Syrie.

SYROMEDIA, contrée de la Médie, Ptolomée, 1.6, c. 2, l'étend tout le long de la Perfe.

SYROPÆONES, peuples de la Thrace : Herodote, 1.5, p. 129, les comprend fous les Paones, & dit que les Perfes les transferent en Afie.

dite,

SYROPHENICIE. C'eft la Phénicie proprement dont Sidon étoit la capitale, & qui ayant été unie par droit de conquête au royaume de Syrie, joignit fon ancien nom de Phénicie à celui de Syrie, de même que la Palestine fut furnommée la Syrie, parce qu'elle étoit confidérée, comme faifant partie de la Syrie dans l'évangile. La Chananéenne eft nommée Syro-Phénicienne par S. Marc, parce qu'elle étoit de Phénicie, qui étoit alors regardée comme faifant partie de la Syrie, & obéiflant au gouverneur de cette province. Saint Matthieu, c. 15, 22, 24, qui avoit écrit en hébreu ou en fyriaque, l'appelle Chananéenne, parce que ce pays étoit véritablement peuplé de Chananéens, Sidon étant le fils aîné de Chanaam. * Jofeph, Antiq. 1. 10, c. 7, & de bello, l. 5, c. 14. Marc. 8, 26. Genef.

IO, IS.

1. SYROS. Voyez SYRA.

2. SYROS, ifle de l'Afie mineure, fur la côte de l'Ionie, felon Etienne le géographe.

3. SYROS. Le même géographe connoît une ifle de ce nom, fur la côte de l'Arcanie.

4. SYROS, ville de l'Afie mineure, dans la Carie: Paufanias, L. 3, c. 26, dit que, felon une tradition du pays, Podalire, au retour du fiége de Troye, ayant été jetté par la tempête avec les autres Grecs à Syros, ville de Carie, il fixa fa demeure. Etienne le géographe, au lieu de Syros, dit Syrna ou Syrnon, & tire ce nom de Syrna, femme de Podalire.

y

5. SYROS ou SYRUS, fleuve du Péloponnéfe, dans l'Arcadie. Aux confins des Mefféniens & des Megalopolitains, dit Paufanias, l. 8, c. 34, il y a une colonne & un Mercure deffus; ce qui fait la borne entre ces deux peuples.

Dans cet endroit, pourfuit-il, vous voyez deux chemins, dont l'un va à Mefféne, & l'autre conduit de Mégalopolis à Carnafium, autre ville de la Mellénie: en prenant ce dernier, vous trouverez bien-tôt l'Alphée; & c'est juftement à cette hauteur, que le Malluns & le Syrus, après avoir mêlé leurs eaux ensemble, viennent tomber dans l'Alphée.

SYROTA, ifle que l'itinéraire d'Antonin compte parmi celles qu'il met entre la Sicile & l'Afrique. Les manuscrits varient touchant l'orthographe de ce mot; les uns lifant Sirota, & d'autres Strota. Simler croit que c'eft l'ifle SYBOTA de Pline.

SYRRACUSE. Voyez SYRACUSE.
SYRRA. Voyez SURA.

on

SYRTES, écueils de la Méditerranée, fur la côte de l'Afrique, & appellés préfentement Séches de Barbarie. Ces écueils font au nombre de deux: Tertius Sinus, die Pline, l. 5, c. 4, dividitur in geminos duarum Syrtium, vadofo ac reciproco mari diros; ainfi par le mot de Syrtes, n'entendoit pas feulement des écueils ou balles, mais des endroits où les vaiffeaux étoient entraînés par les vagues. Procope, Edif. 6, c. 3, dit : Quand un vailleau y eft jetté par la violence des vents & de la tempête, il eft impoffible de l'en retirer. C'eft, comme je me le perfuade, ajoute-t-il, ce qui a été cause qu'on a appellé cet endroit-là Syrtes, du mot gépe, trahere, parce qu'il femble que les vaiffeaux y foient attirés par les vagues. Les grands navires, continue-t-il, ne peuvent aborder au rivage, à caufe des écueils qui l'entourent, & qui y caufent fouvent des naufrages: ainfi ceux qui ont le malheur de s'y trouver engagés, fortent des vaiffeaux, & fe fauvent fur des barques.

Les anciens auteurs diftinguent deux Syrtes; la grande fur la côte de la Cirénaïque, la petite fur la côte de la Byfacéne. Pomponius Mela, l. 1, c. 7, qui décrit la côte de l'Afrique, en avançant d'occident en orient, diftingue fort bien ces deux Syrtes: il donne au golfe de la petite, qui est la plus occidentale, presque cent mille pas d'ouverture, & trois cents milles de côte, & donne presque le double d'étendue à la grande. Voici le paffage de cet auteur: Syrti finus eft centum ferè millia paffuum, qua mare accipit patens: trecenta, quà cingit. Verum importuofus atque atrox, & ob vadorum frequentia brevia, magisque etiam ob alternos motus pelagi adfluentis & refluentis infeftus. C'est là la description de la petite Syrte. Pomponius Mela vient enfuite à la grande, après avoir décrit la côte qui fe trouve entre deux, & dit: Tum leptis altera (magna) & Syrtis, nomine atque ingenio par priori: caterum altero ferè fpatio qua dehiscit, quaque flexum agit, amplior.

Strabon, l. 2, p. 123, diftingue pareillement la petite Syrte de la grande : il place la petite près des isles de Meninge & de Cercina; & la grande il la met près des villes Hespérides & Automala. Quant aux poëtes, quelquefois ils parlent des Syrthes au nombre fingulier, quelquefois au nombre pluriel. On lit dans Virgile, Æneid. 1, v. 110.

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... In medio tanget ratis aquore Syrtim.

Quoique Procope, de la traduction de Coufin, dans l'endroit cité, ne parle que de la grande Syrte, il ne laiffe pas de la défigner par le nombre pluriel. Les grandes Syrtes, dit-il, font enfuite ( de la ville de Borion.) Je ferai ici la description de leur figure. « Le rivage le recule en cet en» droit en forme de demi-lune ; & il eft comme miné par » les vagues. Les deux extrémités de la demi-lune font éloi

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gnées de quatre cents stades, & le tour eft de fix journées » de chemin: c'est comme une espèce de Golfe. » Les Syrtes donnerent non feulement le nom à la mer où elles font fituées, que Senéque nomme Syrticum mare, mais encore aux peuples, qui habitoient fur la côte voifine, que le même auteur appelle ailleurs Syrtica gentes. Voici les deux paffages dont il s'agit: Deprehenfi mari Syrtico, modò in ficco relinquuntur, modò torrente unda fluctuantur. Dans un autre endroit il dit: Quid ergo? Non in defoffo latent Syrtica gentes, quibus propter nimios Solis ardores nullum tegmentum fatis repellendis folidum eft, nifi ipfa arens humus. Ptolomée, 1. 4, c. 3, étend le nom de Syrtes jusqu'à la côte voifine; car en la décrivant il donne à la côte du golfe occidental le nom de petite Syrte, & à la côte du golfe oriental le nom de grande Syrte; & fous le nom de petite Syrte il donne encore la description de la côte qui communique d'un golfe, ou d'une Syrte, à l'autre, en cet ordre :

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SYRUS. Voyez SYROS.

SYRY, province de l'Ethiopie, avec une ville de même nom. Cette province n'eft féparée de celle d'Ogara, qui eft à fon fud-oueft, que par la riviere de Tekefel qu'on passe en bateau, n'y ayant point de pont. C'eft le plus beau & le plus fertile pays qu'on voye en Ethiopie. On y voir de très belles plaines arrofées de fontaines, & remplies de grandes forêts d'orangers, de citroniers, de jasmins & de grenadiers. Ces arbres font fi communs en Ethiopie,qu'ils y vier nent en plein fol fans foin & fans culture : les prairies & les campagnes font couvertes de tulipes, de renoncules, d'œillets, de lys, de rofiers chargés de roles blanches & rouges, & de mille autres fortes de fleurs, que nous ne connoillons pas, & qui embaument l'air d'une maniere plus forte & plus délicieufe que ces beaux endroits qu'on voit en Provence. La ville de Syry eft la capitale de la province. * Lettr. édif. t. 4, p. 139.

SYS. Voyez Sus.

SYSCIA ou SISCIA, ville de la haute Pannonie, fur la Save, felon Ptolomée, l. 2, c. 15. Elle étoit au confluent de la riviere Colapis, & au midi de l'ifle Segeftica, que forme la Save en cet endroit : c'eft la fituation que lui donne Pline, l. 3, 6. 25. Colapis in Savum influens juxtà Sisciam, gemino alveo infulam ibi efficit, qua Segeftica appel

latur; & un peu auparavant il donne à Siscia le titre de colonie. In ea (Pannonia ) colonia Aemona, Siscia. Strabon, 1.7, qui écrit Syscia, en fait une ville fortifiée, ou du moins il lui donne le titre de Caftellum. Zofim, l. 2, c. 48, fait mention de la garnifon de la ville Siscia, fituée fur le bord de la Save. Velleius Paterculus, l. 2, c. 113, parle auffi de cette ville; & Prudence, v. 3, en décrivant le martyre de S. Quirinus, évêque de Siscia, dit :

Urbis mania Siscia Conceffum fibi martyrem Complexu patris fovent.

Cette ville, dans l'itinéraire d'Antonin, eft marquée sur la route de Emona, à Sirmium, entre Quadrata & Variana, à vingt-huit milles de la premiere de ces places, & à vingttrois milles de la feconde. Elle eft donnée dans le même itinéraire pour le terme de deux routes, dont l'une commence à Pœtovio, & l'autre à Aquilée Un manuscrit lit Sifoia pour Siscia; c'eft une faute. Dans la table de Peutinger, la ville de Siscia fe trouve au milieu de l'ifle de Segeftica, avec les marques de ville & de colonie. Cette ville fubfifte encore aujourd'hui, & conferve fon ancien nom corrompu en celui de Sifak, Sifek ou Siffeg: ce n'eft plus qu'une bourgade. La qualité de ville, le nombre des habitans, & la dignité épiscopale, tout cela a été transféré à Zagrab.

SYSCIUM, montagne qu'Orcélius, qui cite Dicéarque, place aux environs de l'Epire.

SYSDRA. Voyez SUEDRA.

SYSENNA, Zurevva; mot grec, qui veut dire inimitié. Les pafteurs de Gerara ayant fait querelle aux enfans d'Ifaac, au fujet d'un puits, que ceux ci avoient débouché, Genes. c. 26, c. 20. Ifaac appella ce puits Injustice, à cause de ce qui étoit arrivé.

SYSPIERITIS, contrée que Strabon, l. 11, p. 503; femble placer dans la grande Arménie. On rapporte, ditil, qu'Armenius étoit originaire d'Armenium, ville voifine du marais Babeis, entre Lariffe & Phérès, & que ceux, qu'il mena avec lui en Afie, habiterent les contrées d'Aciléfine & de Syspiéritide, jusqu'à celles de Calachane & d'Adiabène. Dans un autre endroit, Strabon, l. 11, p. 530, écrit Sispiris, au lieu de Syfieritis ; & il y a apparence que c'eft encore le même pays qu'il nomme un peu plus bas Hispiratis, & où il dit qu'on trouve des mines d'or. Conftantin Porphyrogénète, cité par Ortélius, écrit Sysperites, au lieu de Syspieritis, & place cette contrée dans la perite Arménie. Enfin, Cicéron, ad Atticum, la nomme Syspira.

SYSPIRA & SYSPIRIS. Voyez SYSPIERITIS.

SYTHAS, fleuve du Péloponnése, dans la Sicyonie, felon Paufanias, l. 2, c. 12. Si vous prenez, dit-il, le chemin qui mene de Titane à Sicyone le long du rivage, vous verrez à gauche un temple de Junon, qui n'a plus ni toit, ni ftatue: on croit que ce temple fut autrefois confacré par Prœtus, fils d'Abas. Plus loin en tirant vers le port des Sicyoniens, fi vous vous détournez un peu pour voir les Ariftonautes (c'eft ainsi qu'on nomme l'arsenal de Pellène) vous trouverez à la gauche, & presque par votre che min, un temple de Neptune. Mais fi vous prenez le grand chemin entre les terres, vous ne ferez pas long-tems fans cotoyer l'Elyffon & le Sythas, deux fleuves, qui vont dans la mer.

SYVERUS, fleuve de l'Attique : Pline, l. 37, c. 8, fur le témoignage de Sudines, dit que ce fleuve produit la pierre précieuse appellée Chryfoprafus, qui eft une forte de topafe, dont le jaune est mêlé de verd.

SZASCOWA, SCZACHSCHOW ou SCZACHICOW, petite ville de la baffe Pologne, au palatinat de Rava, à dix lieues au couchant de Warfovie, en tirant vers la ville de Lenici.* Baudrand Dict.

SZEBRZIN, ville de Pologne, dans le palatinat de Ruffie, fur la rive gauche du Wiepercz, au nord ouest de Tomaszow.

SZOMBATH-HELY ou SZOMBATEL, autrement STAIN AM ANGERN, bourgade de la baffe Hongrie, aux confins de l'Autriche, à fix lieues à l'orient de Sopron. Clufius & Lazius prennent cette bourgade pour l'ancienne Sabaria. * Baudrand, Dict.

SZUCZA OU CHOUTZA, ville de la Pruffe Polonoise, au palatinat de Culm, au bord de la Vistule, à une lieue de la ville de Culm, & presque vis-à-vis du rivage oppofé. Cette ville, fituée au bout d'une petite plaine, entourée d'une chaîne de collines un peu éloignées, eft bâtie de briques, & ornée d'une belle églife. Elle étoit autrefois dé

fendue par des murailles flanquées de tours, dont on ne voit que des reftes & des mafures, le tems n'en ayant laislé qu'autant qu'il en faut pour conserver la mémoire des chevaliers teutoniques, qui l'ont poffédée. Le pays qui eft au-deffous eft montagneux à gauche, & fort uni á la droite. Mémoires du chevalier Beaujeu, p. 288.

Fin du Tome V.

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