Chermside who, as Your Excellency is aware, has recently been the British member of the gendarmerie Commission, and who is now for this purpose appointed British military Commissioner in Crete. He will be guided by the requests of the British admiral. The Admiral himself will be instructed to act in entire concert with the representatives of the other Powers. TRADUCTION. Edmund MONSON. Paris, le 18 mars 1897. J'ai reçu pour instructions du Gouvernement de Sa Majesté d'informer Votre Excellence que, conformément à la proposition des amiraux commandant les escadres étrangères dans les eaux de la Crète, proposition sur laquelle on sait que toutes les Puissances sont d'accord, des ordres ont été envoyés à Malte en vue de l'embarquement d'un bataillon de six cents hommes, munis d'un équipement complet de campagne, à destination de la Crète. Selon les présents arrangements, ce bataillon quittera Malte pour la Canée, lundi prochain 22 mars. Il sera placé sous les ordres du colonel Chermside, qui, comme Votre Excellence le sait, a été récemment le membre britannique de la Commission de gendarmerie, et qui est actuellement, dans le but indiqué, nommé Commissaire militaire britannique en Crète. Il recevra ses instructions de l'amiral britannique. L'amiral lui-mème aura pour instructions d'agir entièrement de concert avec les Représentants des autres Puissances. Edmund Monson. N° 357. Le Comte DE MONTEBELLO, Ambassadeur de la République française à SaintPétersbourg. à M. HANOTAUX, Ministre des Affaires étrangères. Saint-Pétersbourg, le 19 mars 1897. Le contingent russe est parti d'Odessa cette nuit et arrivera en Crète mardi ou, au plus tard, mercredi. G. DE MONTEBELLO. N° 358. M. HANOTAUX, Ministre des Affaires étrangères, au Comte DE MONTEBELLO, Ambassadeur de la République française à Saint-Pétersbourg. Paris, le 19 mars 1897. Je crois utile, en l'état actuel des choses, de revenir sur certains points de l'entente qui s'est faite entre les Puissances par l'adhésion aux diverses propositions russes, en ce qui concerne l'envoi des contingents. Il y a lieu de constater d'abord que la date de départ et la simultanéité de l'arrivée ne paraissent pas encore définitivement fixées. L'accord est complet entre les amiraux au sujet de la proclamation de l'autonomie et de sa signification aux intéressés. Il en est de même pour le blocus de l'île, mais il n'en est pas de mème pour le blocus éventuel des ports continentaux. Nous sommes prêts à adhérer au blocus de Volo, mais l'Angleterre paraît hésiter à adhérer à cette proposition. Nous ne pouvons qu'attendre les réponses des Puissances à la circulaire russe qui propose ce blocus, tout en faisant observer que chaque jour de retard le rend d'une application de plus en plus malaisée. Quant à la question de l'occupation de l'île de Crète par un contingent francoitalien de 10 à 15,000 hommes, elle paraissait être une simple alternative eu égard à la proposition d'envoi des contingents de 600 hommes. Je vous ai fait connaître que nous avions considéré la première proposition comme écartée du moment où les Puissances étaient d'accord pour adopter l'autre. Diverses autres considérations doivent attirer encore notre attention. La question de l'établissement d'une administration autonome qui semblait avec tant de raison de toute urgence et dont on s'est beaucoup occupé, il y a quelques jours, n'a fait à notre connaissance aucun progrès. Le choix du gouverneur chrétien n'est pas arrêté. Pour nous, nous adhérerons à toute proposition qui réunirait l'unanimité des Puissances ou même la majorité au cas où il ne manquerait que nous pour que l'unanimité fût obtenue. Cependant, nous préférerions un fonctionnaire de l'ordre civil et autant que possible appartenant à une Puissance neutre. Lord Salisbury nous a saisi d'une proposition tendant à une sorte de cotisation des Puissances ayant pour effet de réaliser une première mise de fonds destinée à la nouvelle administration autonome, chacune des Puissances contribuant pour une somme d'environ 10,000 livres. Nous sommes disposés à verser notre quote-part si tout le monde adhère. La question de l'occupation mixte nous paraît ne pouvoir être examinée utilement qu'après que les Puissances connaîtront l'effet produit par l'ensemble des mesures ci-dessus visées. Nous répétons, pour qu'il n'existe aucun malentendu, que l'occupation nous paraît devoir être collective, qu'il est dans les intentions de la France d'y participer à l'égal des autres Puissances, ni plus ni moins. N° 359. G. HANOTAUX. Le Comte DE MONTEBELLO, Ambassadeur de la République française à SaintPétersbourg. à M. HANOTAUX, Ministre des Affaires étrangères. Saint-Pétersbourg, 19 mars 1896.. L'Ambassadeur de Russie à Constantinople est invité à se joindre à M. Cambon pour attirer la plus sérieuse attention du Gouvernement ottoman sur les conséquences qu'entraineraient des désordres semblables à ceux qui viennent de se produire dans le vilayet de Sivas. N° 360. G. DE MONTEBELLO. M. HANOTAUX, Ministre des Affaires étrangères, au Baron DE COURCEL, Ambassadeur de la République française à Londres. Paris, le 19 mars 1897. D'après une communication du Baron de Morenheim en date de ce jour, le Comte Mouravieff a fait dire à Londres que, si le chiffre de 600 hommes indiqué par les amiraux ne répondait plus aux besoins de la situation, chacune des Puissances pourrait facilement, d'un commun accord, doubler ou quadrupler ces détachements, ce qui ne rendrait plus nécessaire un mandat spécial d'occupation pour une ou deux d'entre elles. Mais les grandes Puissances s'étant portées garantes du rétablissement de l'ordre en Crète, la présence de troupes grecques saurait d'autant moins y étre tolérée que, loin de servir à la pacification de l'île, elles en constituent le principal obstacle. Les Puissances ne sauraient revenir sur leur sommation solidaire à Athènes sans se déjuger et compromettre à jamais leur autorité en Orient. Vous voudrez bien d'urgence insister, auprès de Lord Salisbury dans le sens où votre collègue de Russie a été aussi invité à s'exprimer avec lui. Vous connaissez déjà notre manière de voir en ce qui concerne la nécessité de maintenir en toute hypothèse à l'occupation internationale de l'île le caractère collectif et proportionnel qu'elle a conservé jusqu'ici. M. Lozé, Ambassadeur de la République française à Vienne, à M. HANOTAUX, Ministre des Affaires étrangères. Vienne, le 19 mars 1897. Le détachement de 600 hommes que doit fournir l'Autriche partira lundi. N° 362. H. LOZÉ. M. LEDOULX, Vice-Consul de France à Sivas, à M. HANOTAUX, Ministre des Affaires étrangères. Sivas, le 19 mars 1897. Le vali m'informe que des désordres graves ont eu lieu à Tokat ce matin: 15 Arméniens et 3 Turcs ont été tués. Il part ce soir pour cette ville pour y conduire luimême l'enquête. Il m'assure que les missionnaires français n'ont pas été atteints. Je viens de voir ce fonctionnaire et je lui ai tenu le langage le plus énergique et conforme à vos directions et aux circonstances. De nouveaux désordres sont à craindre dans les provinces. La situation est grave. Les événements de Crète produisent une grande agitation chez les Musulmans. Avant son départ, le Gouverneur, sur mes conseils, télégraphie à tous ses subordonnés de maintenir l'ordre à tout prix. L'enquête relative aux incidents du 9 suit son cours et je la surveille avec attention. LEDOULX. N° 363. M. HANOTAUX, Ministre des Affaires étrangères, aux Ambassadeurs de la République française à Berlin, Constantinople, Londres, Saint-Pétersbourg, Vienne et près S. M. le Roi d'Italie, au Ministre de France à Athènes et au Consul général de France à La Canée. Paris, le 19 mars 1897. Je me suis entendu avec les Ministres de la Marine et de la Guerre pour que le lieutenant-colonel de Vialar, naguère membre de la Commission de la gendarmerie, fût investi en Crète de la mème situation que le colonel Chermside. Des dispositions sont prises pour qu'il ait autorité sur le commandant de notre bataillon d'infanterie de marine, avec le titre et les fonctions de commissaire français en Crète. Vous ferez connaître ces dispositions au Gouvernement auprès duquel vous êtes accrédité. Le 23 mars parait pouvoir, dès à présent, ètre considéré comme la date probable de l'arrivée des divers contingents en Crète, sauf pour le contingent allemand sur l'envoi duquel nous n'avons encore aucun renseignement. G. HANOTAUX. N° 364. M. HANOTAUX, Ministre des Affaires étrangères, aux Ambassadeurs de la République française à Berlin, Londres, Saint-Pétersbourg, Vienne et près S. M. le Roi d'Italie. Paris, le 19 mars 1897. Le Ministre de Grèce à Paris prétend que l'officier turc placé à la tête du corps de garde de Mellona aurait empêché un officier du génie hellénique de réparer le poste grec de Mellona. Le chef du détachement hellénique aurait fait à ce sujet des représentations au commandant turc. Dans l'opinion de M. Delyanni, les Turcs paraissent rechercher une cause de rixe tandis que les Grecs, jusqu'à présent, évitent toute occasion de conflit conformément aux instructions qu'ils ont reçues à la suite des assurances données par la Turquie. M. Delyanni a ajouté que son Gouvernement désirerait que les Puissances pussent conseiller à la Porte de donner ou de faire exécuter les ordres nécessaires pour que les troupes turques restent exactement sur la défensive, le Cabinet d'Athènes étant, de son côté dans l'intention de renouveler au besoin ceux qu'il a donnés dans ce sens à ses troupes. DOCUMENTS DIPLOMATIQUES. Conflit Gréco-Turc. 26 |