Œuvres de P. Corneille: avec le commentaire de Voltaire et les jugments de La Harpe, Volume 7

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Janet et Cotelle, 1822
 

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Page 370 - Ils agissent en nous quand nous pensons agir; Alors qu'on délibère on ne fait qu'obéir; Et notre volonté n'aime, hait, cherche, évite, Que suivant que d'en haut leur bras la précipite. D'un tel aveuglement daignez me dispenser. Le ciel, juste à punir, juste à récompenser, Pour rendre aux actions leur peine ou leur salaire, Doit nous offrir son aide, et puis nous laisser faire.
Page 355 - Votre second hymen put avoir d'autres causes ; Mais j'oserai vous dire, à bien juger des choses, Que pour avoir reçu la vie en votre flanc, J'y dois avoir sucé fort peu de votre sang. Celui du grand Laïus, dont je m'y suis formée, Trouve bien qu'il est doux d'aimer et d'être aimée ; Mais il ne peut trouver qu'on soit digne du jour Quand aux soins de sa gloire on préfère l'amour.
Page 406 - II offre, en m'aveuglant sur ce qu'il a prédit, Mon père à mon épée, et ma mère à mon lit. Hélas! qu'il est bien vrai qu'en vain on s'imagine Dérober notre vie à ce qu'il nous destine!
Page 224 - Ne vous suffit-il pas que je l'ai condamné? Ne vous suffit-il pas que ma gloire offensée Demande une victime à moi seule adressée ; Qu'Hermione est le prix d'un tyran opprimé ; Que je le hais ; enfin, seigneur, que je l'aimai? Je ne m'en cache point : l'ingrat m'avait su plaire, Soit qu'ainsi l'ordonnât mon amour ou mon père, N'importe ; mais enfin réglez-vous là-dessus.
Page 478 - Sur ce fleuve mes yeux ont vu de cette roche Comme un trône flottant qui de nos bords s'approche. Quatre monstres marins courbent sous ce fardeau; Quatre nains emplumés le soutiennent sur l'eau ; Et , découpant les airs par un battement d'ailes , Lui servent de rameurs et de guides fidèles. Sur cet amas brillant de nacre et de coral , Qui sillonne les flots de ce mouvant crystal , L'opale étincelante à la perle mêlée Renvoie un jour pompeux vers la voûte étoilée.
Page 108 - Vous ne savez que trop qu'un homme de ma sorte. Quand il se rend coupable, un peu plus haut se porte ; Qu'il lui faut un grand crime à tenter son devoir. Où sa gloire se sauve à l'ombre du pouvoir.
Page 414 - Font distiller un sang qui rend l'ame aux Thébains. Ce sang si précieux touche à peine la terre, Que le courroux du ciel ne leur fait plus la guerre ; Et trois mourants guéris au milieu du palais De sa part tout d'un coup nous annoncent la paix.
Page 236 - Non, non, d'un ennemi respecter la misère, Sauver des malheureux, rendre un fils à sa mère, De cent peuples pour lui combattre la rigueur, Sans me faire payer son salut de mon cœur, Malgré moi, s'il le faut, lui donner un asile : Seigneur, voilà des soins dignes du fils d'Achille.
Page 194 - Il vaut mieux que je prenne congé de moi-même que d'attendre qu'on me le donne tout à fait; et il est juste qu'après vingt années de travail, je commence à m'apercevoir que je deviens trop vieux pour être encore à la mode.
Page 62 - Grâces aux immortels, l'effort de mon courage Et ma grandeur future ont mis Rome en ombrage : Vous pouvez l'en guérir, seigneur, et promptement; Mais n'exigez d'un fils aucun consentement : Le maître qui prit soin d'instruire ma jeunesse Ne m'a jamais appris à faire une bassesse.

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