Chefs-d'œuvre des auteurs comiques: Marivaux, Piron, Gresset, Voltaire, J.J. Rousseau. 1877

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Firmin Didot Frères, 1843
 

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Page 6 - Oui, oui, redoutez tout après un tel outrage ; Je ne suis plus à moi, je suis tout à la rage...
Page 5 - Il est des nœuds secrets, il est des sympathies, Dont par le doux rapport les âmes assorties S'attachent l'une à l'autre, et se laissent piquer Par ces je ne sais quoi qu'on ne peut expliquer.
Page 165 - Il ne pourra jamais se rappeler notre histoire sans m'aimer; je n'y songerai jamais que je ne l'aime. Vous avez fondé notre bonheur pour la vie, en me laissant faire; c'est un mariage unique; c'est une aventure dont le seul récit est attendrissant; c'est le coup de hasard le plus singulier, le plus heureux, le plus...
Page 118 - Oui, fiez-vous-y à cette physionomie si douce, si prévenante, qui disparaît un quart d'heure après, pour faire place à un visage sombre, brutal, farouche, qui devient l'effroi de toute une maison. Ergaste s'est marié; sa femme, ses enfants, son domestique, ne lui connaissent encore que ce visage-là, pendant qu'il promène partout ailleurs cette physionomie si aimable que nous lui voyons, et qui n'est qu'un masque qu'il prend au sortir de chez lui.
Page 156 - Votre penchant pour moi est-il si sérieux? m'aimez-vous jusque-là? DORANTE. Au point de renoncer à tout engagement , puisqu'il ne m'est pas permis d'unir mon sort au tien ; et dans cet état la seule douceur que je pouvais goûter, c'était de croire que tu ne me haïssais pas.
Page 119 - Lisette du malheur d'une femme maltraitée par son mari ; je lui citais celle de Tersandre, que je trouvai l'autre jour fort abattue, parce que son mari venait de la quereller; et je faisais là-dessus mes réflexions. LISETTE. Oui, nous parlions d'une physionomie qui va et qui vient ; nous disions qu'un mari porte un masque avec le monde, et une grimace avec sa femme.
Page 20 - Aussi, ne vous déplaise, Vous en parlez, monsieur, un peu trop à votre aise. Vous avez les plaisirs; et moi, tout l'embarras. Vous et vos créanciers, je vous ai sur les bras. C'est moi qui les écoute, et qui les congédie. Je suis las de jouer, pour vous, la comédie, De vous celer, d'oser remettre au lendemain, Pour emprunter encore, avec un front d'airain.
Page 60 - In confusion d'un rival malheureux Que vous avez joué de concert tous les deux. C'est à quoi votre esprit depuis un mois s'occupe; Mais je ne serai pas jusqu'au bout votre dupe. Je veux de mon côté mettre aussi les railleurs ; Et votre épithalame ira servir ailleurs.
Page 153 - ... personne, que je veux sauver un domestique du tort qu'on peut lui faire auprès de son maître, on dit que j'ai des emportements, des fureurs dont on est surprise ! Un moment après, un mauvais esprit raisonne ; il faut se fâcher, il faut la faire taire, et prendre mon parti contre elle, à cause de la conséquence de ce qu'elle dit ! Mon parti ! J'ai donc besoin qu'on me défende, qu'on me justifie...
Page 26 - J'en fis l'unique objet d'un soin tout paternel ; Mais rien ne rectifie un mauvais naturel. Pour achever son droit (n'est-ce pas une honte?), Il est depuis cinq ans, à Paris, de bon compte.

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