cheval, pour dire, qu'il est de bonne grâce à cheval. On appelle Beau Joueur, Celui qui joue franchement, sans se fâcher, et qui ne fait point d'incident. On dit aussi, Avoir les armes belles, pour dire, Faire bien des armes et de bonne grâce. Et on dit, qu'Un cheval porte beau, pour dire, qu'll porte bien sa tête. BEAU, se prend aussi pour, Bon, heureux, favorable. L'occasion est belle. Et en certains jeux, comme le billard et la paume, on dit, Faire un beau coup, pour dire, Faire un coup fort adroit, On dit proverbialement, A beau jeu, beau retour, pour dire, que L'on aura, ou que l'on a eu sa revanche de quelque injure. préférence ce que quelqu'un a d'avantageux. a du beau dans cet ouvrage. C'est un homme On dit, Une belle, pour signifier, Une femme qui a de la beauté; mais on ne dit Un beau, que dans un sens ironique, pour signifier, Un homme qui fait le beau, c'est-à-dire, Qui se figure l'être, ou qui étale sa beauté avec orgueil. Je me défie de tous ces Beaux, ils sont très-communément sans mérite. On dit, qu'Il fait beau, pour dire, qu'll fait beau temps; qu'Il fait beau dans un tel lieu, pour dire, que Ce lieu est beau, agréable; qu'Il y fera beau marcher, pour dire, que Le temps y sera propre pour marcher; qu'Il fait beau courre dans une forêt, pour dire, que Le On dit aussi, Donner beau jeu, pour dire, ❘ terrain en est commode. On dit aussi, Il fait beau voir, pour dire, Donner des cartes qui font un jeu favorable; et Et dans les jeux de hasard, on dit, Faire un beau coup, pour dire, Faire un coup fort heu reux. BEAU, se prend aussi pour Honnête, bienséant. Cela n'est pas beau à un jeune homme. Rien n'est si beau que la modestie. avez bien mauvaise grâce à.... On 'dit aussi, Vous avez beau faire et beau dire, vous avez beau prier, beau pleurer, nous avons eu beau solliciter, ils ont eu beau se récrier, pour dire, C'est inutilement que vous priez, que vous pleurez, que nous avons sollicité, qu'ils se sont récriés. On dit à la Paume, Donner beau, pour dire, Jouer la balle de manière qu'elle soit facile à prendre; et Donner beau sur les deux toits, | Quand la balle porte sur les deux toits, et est aisée à jouer. BEAU, se dit quelquefois ironiquement, dans un sens fort contraire à sa propre signification. Ainsi on dit familièrement, en parlant d'Un homme qui ruine sa santé et ses affaires par la debauche, qu'll se fait beau garçon; d'Un homme qui s'est enivré, qu'Il s'est fait beau garEt on dit figurément, Donner beau, pour çon; De celui qui ne tient point ce qu'il pro-dire, Donner à quelqu'un une belle occasion met, que C'est un beau prometteur; De celui qui a fait quelque chose de mal à propos, qu'll a fait une belle équipée; d'Un homme qui commande sans en avoir l'autorité, qu'Il a le commandement beau; et d'Un homme qu'on méprise, Voilà un bel homme. On le dit aussi Des choses. Voilà de beaux discours, de beaux raisonnemens, de beaux contes. BEAU, se joint aussi à des termes de mépris et d'injure, pour en augmenter en quelque sorte la force. C'est un beau fripon. Un beau coquin. Un beau maraud. Il se joint pareillement à divers autres termes par une espèce de rédondance. Il s'en alla un beau matin, une belle nuit. Il l'a déchiré à belles dents. On l'a vendu à beaux deniers de dire ou de faire quelque chose; et, Donner On dit familièrement, Vous l'avez beau, présentoit en beau. Cela est peint en beau. TOUT BEAU. Façon de parler adverbiale, pour dire, Arrétez, modérez-vous, modérément. BEAUCOUP. adv. de quantité. Il l'a dit beaucoup de fois. Il y a beaucoup de gens. Avoir beaucoup d'argent, beaucoup de blé, beaucoup de fruits. Ils sont beaucoup d'héritiers à partager cette succession. Beaucoup de gens pensent ainsi. Il y en a beaucoup qui disent que, etc. L'Écriture dit, qu'Il y a beaucoup d'appelés, et peu d'élus. On l'emploie absolument dans le même sens, lorsque la chose qu'on n'exprime point peut ètre aisément sous-entendue. Ainsi on dit, C'est un homme qui sait beaucoup. Il a beaucoup lu. Il dit beaucoup en peu de paroles. BEAUCOUP, mis devant ou après le comparatif, sert à marquer une augmentation considérable: s'il est mis après, il doit toujours être précédé de la particule de. Vous êtes plus savant de beaucoup. S'il est mis devant, on peut également dire, Vous êtes beaucoup plus savant, et vous êtes de beaucoup plus savant. BEAUCOUP, sert aussi à marquer quelque chose d'avantageux; et alors il s'emploie comme un substantif. C'est beaucoup que de savoir commander. Il sait déjà le Latin, c'est beaucoup pour son age. C'est faire beaucoup que de commencer. Il se dit ironiquement. C'est beaucoup s'il vous regarde, A peine regarde-t-il les gens. C'est beaucoup si vos frais vous rentrent, A peine les retirerez-vous. BEAUCOUP, tient lieu quelquefois 'd'adverbe de temps. Ainsi on dit, Parler beaucoup, marcher beaucoup, attendre beaucoup, pour dire, Parler long-temps, marcher long-temps, attendre long-temps. On dit, Il s'en faut beaucoup, pour dire, qu'll y a une grande différence. Le cadet n'est pas si sage que l'aîné, il s'en faut beaucoup. Et on dit, Il s'en faut de beaucoup, pour dire, que La quantité qui devroit y être, n'y est pas. On dit proverbialement, La plume fait | Vous croyez m'avoir tout rendu, il s'en faut de le bel oiseau, Les beaux habits relèvent la BIEN ET BEAU, BEL ET BEAU. Façons de comptans. Il a reçu son argent à belles baise-dire, que Les beautés d'un ouvrage, l'intérêt mains: Et en parlant De quelqu'un avec qui on ne veut plus avoir de commerce, on dit, Il fera beau, ou il fera beau temps, quand je l'irai voir. Et proverbialement, quand on veut rejeter quelque proposition, on dit, Cela est beau et bon, mais l'argent vaut mieux; et, Voilà un beau venez-y-voir, pour dire, que La chose dont on parle ne mérite pas qu'on y fasse attention. BEAU et BELLE, se prennent quelquefois substantivement. Le beau. Le souverain beau. Quand on achète, il faut prendre du beau. Il y d'un 'drame, vont toujours en croissant. DE PLUS BELLE. Autre façon de parler adverbiale, et qui n'est que du style familier, pour dire, Tout de nouveau. Quand tout le monde fut sorti de table, il se mit à boire encore de plus belle. Il s'étoit retiré du monde, mais il y est rentré de plus belle. Il avoit promis de ne plus jouer, et il a recommencé de ❘ plus belle. EN BEAU. Façon de parler adverbiale. Sous un bel aspect, sous une apparence favorable. Peindre quelqu'un en beau, se dit tant au propre qu'au figuré, pour dire, Faire valoir de beaucoup. BEAU-FILS. s. m. Terme relatif, qui se dit Decelui qui n'est fils que d'alliance par mariage. C'est votre beau-fils, vous avez épousé sa mère. Un enfant dont le père s'est remarié, est le beau-fils de la seconde femme de son père. BEAU - FRÈRE. s. m. Nom d'une sorte d'alliance par mariage. C'est le frère de votre mari, et par conséquent votre beau-frère. C'est mon beau-frère, j'ai épousé sa sœur. C'est mon beau-frère, il a épousé ma sœur. Ils sont beauxfrères, ils ont épousé les deux sœurs. BEAU-PÈRE. s. m. Nom d'alliance, qui se donne par un mari au père de sa femme, ou par une femme au père de son mari, ou par des enfans au second mari de leur mère. C'est le père de votre mari, et par conséquent votre beau-père. C'est mon beau-père, j'ai épousé sa fille. C'est mon beau-père, il a épousé ma mère. BEAUPRÉ. s. m. Nom d'un des mats d'un vaisseau. Il est le plus avancé sur la proue, et il est couché sur l'éperon. BEAUTÉ. s. f. Juste proportion des parties du corps, avec un agréable mélange des coulears. Il se dit proprement Des personnes, et particulièrement du visage. La beauté du corps. La beauté du visage. La beauté d'une femme. La beauté de la taille. Une femme qui a soin de sa beauté, qui néglige sa beauté. La beauté se passe en peu de temps. Sa beauté est parfaite, accomplie. Elle a une beauté naturelle. Beauté artificielle. Grande beauté. Beauté fade, journalière. Beauté animée. Beauté bien conservée. Entretenir sa beauté. Conserver, négliger sa beauté. Sa beauté est négligée. BEAUTÉ, se dit aussi De chaque belle personne. Une jeune beauté. Une beauté dédaigneuse. Une beauté fière. Toutes les beautés de la Cour étoient de cette assemblée. adresse. BEC-DE-CORBIN. s. m. Instrument de Chirurgie, qui sert de tenaille pour tirer des plaies les corps nuisibles, et qui est fait comme le bec d'un corbeau. On dit, Montrer à quelqu'un son bec jaune, | pour dire, Cacher son jeu, sa supériorité, son pour dire, Lui faire voir qu'il n'est qu'un ignorant; Lui faire payer son bec jaune, pour dire, Lui faire payer sa bienvenue ( Dans ces deux phrases, le cne se prononce point); et, Tenir quelqu'un le bec dans l'eau, à l'eau, pour dire, L'amuser de belles paroles, de belles proBEC-DE-CORBIN, est aussi L'ornement appromesses, ou simplement, Le faire attendre long-chant d'un bec-de-corbin mis au haut d'une temps. canne. Canne à bec-de-corbin, On dit aussi, On dit familièrem. Passer la plume par le | Canne au bec-à-corbin. bec à quelqu'un, pour dire, Le tromper, le On dit aussi familièrem., Causer bec à bec, BEAUTÉS, se dit au pluriel De la réunion de ❘ le petit bec, pour dire, qu'Elle fait la petite plusieurs belles choses. Les beautés de cet ouvrage sont sans nombre. Cette femme a mille beautés. On ne peut détailler toutes les beautés qui se trouvent réunies dans cette Ville. On appelle Beauté Grecque et Beauté Romaine, Des femmes dont la beauté se rapporte à l'idée de la beauté que l'on voit dans les statues et dans les médailles de la Grèce et de Rome. Il se dit aussi De ce qui touche agréablement les sens et l'esprit. La beauté du jour. La beauté du ciel, de la terre, des fleurs, des eaux, des arbres. La beauté des animaux, d'un cheval, 'd'un oiseau, La beauté d'une voix, d'une musique, d'un concert. La beauté de l'esprit. La beauté des pensées. La beauté de l'âme. La beauté des sentimens. La beauté d'un ouvrage. BEC BEC. s. m. La partie qui tient lieu de bouche aux oiseaux. Long bec. Bec court, aigu, large, crochu. Un oiseau qui se défend du bec, qui 'donne un coup de bec. On dit figurém. d'Une personne, qu'Elle a bec et ongles, pour dire, qu'Elle sait se défendre de toute manière; qu'Elle a bon bec, pour dire, qu'Elle parle avec une vivacité, avec une hardiesse, accompagnées quelquefois de malignité; qu'Elle a le bec bien affilé, pour dire, qu'Elle parle facilement; et, qu'Elle n'a que le bec, qu'elle n'a que du bec, pour dire, qu'Elle n'a que du babil. Ce sont des phrases du style familier. En ce dernier sens, on dit aussi dans le style familier, Se défendre du bec, pour dire, Se défendre de paroles; Se prendre de bec avec quelqu'un, pour dire, L'attaquer de paroles, et en être attaqué de même; Donner un coup de bec, pour dire, Lancer en passant un trait piquant, un trait de médisance; et proverbial., Etre pris par le bec, pour dire, Être convaincu par ses propres paroles. On appelle par mépris ou par badinage, Blanc-bec, Un jeune homme sans expérience. Vous n'étes qu'un blano-bec. Ce blanc-bec tient tête à tout le monde. Taisez-vous, blanc-bec, bouche. Et on appelle Bec de lièvre, Une per- BEC. s. m. Il y a plusieurs instrumens de BEC, se dit aussi figurém. De la pointe de certaines choses. Le bec d'une plume. Le bec d'une aiguière. Le bec d'un alambic. Et on appelle aussi Bec, Certaines pointes de terre qui se rencontrent au confluent de deux rivières. Le bec d'Ambès. Le bec d'Allier. BEC, en Architecture, Masse de pierre de taille disposée en angle saillant, qui couvre la pile d'un pont de pierre. BÉCABUNGA ou BECCABUNGA. s. m. Plante aquatique, qui est une espèce de Véronique. Elle est antiscorbutique. BÉCARD ou BECCARD. s. m. La femelle du Saumon. BEC-DE-CORBIN, est encore Une espèce de hallebarde que porte une compagnie particulière des Gardes du Roi, et qui ne sert que dans les grandes cérémonies. Porter un bec-decorbin, Gentilhomme à bec-de-corbin. Un des cent Gentilshommes au bec-de-corbin. On appelle aussi Becs-de-corbin, Ces sortes de Gardes. La compagnie des Becs-de-corbin. BEC-DE-GRUE ou GÉRANIUM. s. m. Plante ainsi nommée, parce que sa semence dans quelques-unes de ses espèces approche de la figure du bec de cet oiseau, Celle qu'on appelle Herbe-à-Robert, est employée contre différens maux. BECFIGUE. s. m. Petit oiseau qui se nourrit ordinairement de figues, et qui est très-délicat à manger. Manger des becfigues. BÉCHARU. s. m. Oiseau aquatique de passage. Les Anciens le nommoient Phénicoptère. BÊCHE. s. f. Outil de Jardinage, qui a un long manche de bois, avec un fer large et tranchant au bout, et qui sert à remuer la terre. Labourer une planche de jardin avec une béche. BÊCHER. v. a. Couper et remuer la terre avec une bêche. Bécher la terre. Proverbialement, en parlant d'Une chose qu'on regarde comme très-difficile, on dit, J'ai merois mieux bécher la terre, que de faire ce que vous dites. BÊCHÉ, ÉE. participe. BÉCHIQUE. adj. des 2 genres. Terme de Médecine. On appelle ainsi les plantes et en général tous les remèdes propres à guérir les maux BÉCARRE. s. m. Caractère de Musique en note. On dit proverbialem., Ignorant par bémol ainsi que par bécarre, pour dire, Totalement ignorant. Cela se 'dit De l'ignorance en tout genre, comme de celle en Musique. Il est aussi substantif. Le Capillaire est un très-bon béchique. BECQUÉE ou BÉQUÉE. s. f. Ce qu'un oiseau prend avec le bec pour donner à ses petits. Un oiseau qui porte la becquée, qui donne la becquée à ses petits. BECQUETER ou BÉQUETER. v. a. Donner Il est aussi adjectif des 2 genres. Cette note ❘ des coups de bec. Les oiseaux ont becqueté ces est bécarre. BÉCASSE. s. f. Oiseau de passage, qui a le bec fort long. Tuer une bécasse. Faire un salmis de bécasses. Un páté de bécasses, On dit figurém, et proverbialem., La bécasse est bridée, Quand quelqu'un s'est laissé surprendre à une tromperie qu'on lui avoit préparée. BÉCASSEAU. s. m. Sorte de bécassine. Tuer des bécasseaux. BÉCASSINE. s. f. Oiseau plus petit que la bécasse, qui a aussi le bec fort long, et qui est très-bon à manger. Une assiette de bécassines. On dit proverbialement, Tirer la bécassine, fruits-là. SE BECQUETER, signifie, Se battre à coups de bec, comme font les coqs; ou se caresser avec le bec, comme font les pigeons. BECQUETÉ, ÉE. participe. BÉCUNE. s. f. Poisson de mer qui ressemble au brochet par la figure. Il a jusqu'à huit pieds de long, et il est à craindre par sa voracité. BED BEDAINE. s. f. Panse, gros ventre. Remplir sa bedaine. Farcir sa bedaine. Une grosse bedaine. Il ne se dit qu'en plaisanterie. BEDEAU. subst. m. Bas-Officier portant BÉJAUNE.'s. masc. Terme de Fauconnerie. Oiseau jeune et niais. On donne figurément ce nom à un jeune homme sot et niais. Voy. BEC. Il signifie aussi Sottise, ineptie. Montrer à BE-FA-SI. Terme de Musique, par lequel | quelqu'un son béjaune. Il est familier. on distingue le ton de Si. Le ton de Be-fa-si. Cet air est en Be-fa-si. baguette ou masse, et servant aux Églises ou Universités, pour marcher devant les principaux Officiers, et pour leur faire faire place. Un bedeau de Saint-Eustache. Le premier bedeau de l'Université. BÉDÉGAR. Voyez ÉGLANTIER. BEDON. s. m. Vieux mot, qui signifioit autrefois Petit tambour, mais qui n'est plus en usage que dans cette phrase, Un gros bedon, qui se dit par plaisanterie d'Un homme gros et gras. C'est un gros bedon. BÉE BÉE. adj. Ce mot ne s'emploie qu'en cette phrase, Gueulée bée, qui se dit Des tonneaux ouverts par un de leurs fonds. Des tonneaux, des futailles à gueule bée. BÉER, v. n. qui n'est plus en usage. On dit aujourd'hui Bayer. Voyez BAYER. BEF gueulerie. C'est un trait de bégueulerie des plus ridicules. BÉGUIN. s. masc. Espèce de coiffe de linge pour les enfans, qui s'attache sous le menton avec une petite bride. Un enfant qui a encore le béguin. BÉGUINAGE, s. m. Maison, Couvent de Béguines. BÉGUINE. s. fém. Nom de certaines Religieuses des Pays-Bas, et qu'on donne par mépris à une Dévote superstitieuse et minutieuse. U est familier. BEGUM. subst. f. Terme de voyage. Titre d'honneur qu'on donne aux Princesses de l'Indoustan, BEJ BEFFROI. s. m. Tour ou Clocher, d'où l'on fait le guet, et où l'on sonne l'alarme. On a sonné la cloche du beffroi. BEI BEIGE. subst. f. Sorte de serge faite avec la laine, telle qu'on l'enlève de dessus les mou tons. BEIGNET. s. m. Espèce de pâte frite à la poêle. Beignet de pommes. Faire des beignets. Il se prend aussi pour La cloche qui est dans le beffroi, Le beffroi sonne; et pour La charpenterie qui porte les cloches, Il faut refaire | Manger des beignets. le beffroi de cette tour. BEG BĖGAIEMENT. s. m. L'action de bégayer. BÉGAYER. v. n. Articuler mal les mots, les prononcer avec peine, par un défaut de l'organe. Il se conjugue comme Payer. Un homme qui bégaye si fort, qu'on a toutes les peines du monde à l'entendre. Dès qu'il a bu trois verres de vin, il commence à bégayer. On dit d'Un enfant qui commence à parler qu'Il ne fait encore que bégayer. Et figurément on dit, que Les plus grands Philosophes ne font que bégayer, quand ils veulent parler de la grandeur de Dieu, pour dire, qu'lls n'en peuvent parler que très-imparfaitement. BÉGATEN, est quelquefois actif. Il n'a fait que bégayer sa harangue. BÉGAYÉ, ÉE. participe. BÉGU, UË, adject. se dit d'Un cheval qui marque toujours, quoiqu'il ait passé l'âge. Che val bégu, jument béguë. BÈGUE. adj. des 2 genres. Qui a peine à parler et à prononcer les mots, hésitant et répétant souvent la même syllabe, avant que de prononcer celle qui suit. Un homme bègue. Il se dit aussi substantivem. C'est un bègue. BÉGUEULE. s. f. Terme injurieux, qui se dit d'Une femme prude avec hauteur, ou dédaigneuse avec impertinence. Ne plaisantez pas avec cette femme, c'est une bégueule. Il ne s'emploie qu'au familier. On dit Faire la bégueule, pour dire, Se donner 'des airs de bégueule. BEIRAM. s. m. Voy. BAIRAM. BEL BELANDRE. s. f. Petit bâtiment de transport, du port d'environ huit tonneaux, dont on se sert sur les rivières, sur les canaux et dans les rades. BÊLANT, ANTE. adj. Qui bêle. On dit proverbialement, Mouton bélant, et bœuf saignant, pour dire, qu'll faut que le bœuf et le mouton rôtis ne soient guère cuits. BÊLEMENT. s. m. Le cri des moutons et des brebis. La brebis et son agneau se reconnoissent l'un l'autre à leur belement. BÉLEMNITE. s. f. (Prononcez Bélèmnite.) Espèce de fossile. BÊLER. v. n. Il ne se dit que Du cri naturel du mouton, des agneaux, et de la brebis. Les agneaux bélent. On dit proverbialement et bassement, Brebis qui béle, perd sa goulée, pour marquer qu'à table il ne faut pas trop s'amuser à causer; La brebis béle toujours de même, pour dire, qu'on ne change guère les manières qui viennent de la nature. BELETTE. s. f. Petit animal sauvage, long, de couleur rousse, qui a le museau pointu, les pates courtes, et qui fait la guerre à la volaille. La belette est entrée dans le colombier. BELIER. s. m. Quadrupede portant laine, et qui est le mâle de la brebis. Un gros belier. Les cornes d'un belier. En parlant Des guerres anciennes, on appelle Belier, Une machine de guerre, faite d'une longue poutre, dont l'extrémité étoit ard'une bégueule. On ne peut supporter sa bé- I mée d'une tête de belier d'airain, et dont on se BÉGUEULERIE. s. f. Le caractère, les airs servoit à battre et à renverser les murailles des Places assiégées. BELIER, se dit aussi Du premier des douze Signes du Zodiaque. Le Soleil étoit dans le Signe du Belier. BELIÈRE. s. f. Anneau qui est au-dedans d'une cloche, pour suspendre le battant. BELÎTRE. s. m. Coquin, gueux, homme de néant, etc. Un vrai belitre. BELLA-DONA ou BELLE-DAME. s. fém. Plante, qu'on nomme ainsi, parce qu'en Italie on en compose une espèce de fard. Elle est d'usage en Médecine. BELLATRE. s. masc. Qui a un faux air de beauté, une beauté mêlée de fadeur. C'est un bellatre, qui se croit fort beau. Il s'emploie quelquefois adjectivement. BELLE-DAME. subst. f. Voyez ci-dessus BELLA-DONA. BELLE-DE-JOUR ou HÉMÉROCALE. s. 1. Espèce de lis. On la cultive dans les jardins pour la beauté de sa fleur. Elle est d'un jaune tirant sur le rouge. BELLE-DE-NUIT on JALAP. s. f. Plante. Elle vient de l'Amérique. On la cultive dans les jardins à cause de la beauté de ses fleurs. Sa racine est un violent purgatif. BELLE-FILLE. s. f. Terme relatif. La fille du mari par rapport à la femme, la fille de la femme par rapport au mari, quand elle est née d'un autre lit. On le dit aussi De la Bru. C'est votre bellefille, vous avez épousé son père. C'est ma bellefille, elle a épousé mon fils. BELLEMENT. adv. Doucement, avec modération. Il est familier, et ne s'emploie guère que pour avertir quelqu'un d'être plus modéré. Bellement, vous vous emportes, vous vous oubliez. Allez tout bellement. BELLE-MËRE. s. f. Terme relatif. C'est, à l'égard des enfans, la femme que leur père a épousée après la mort de leur mère. A l'égard d'un gendre, c'est la mère de sa femme; et à l'égard d'une bru, c'est la mère de son mari. BELLE-SOEUR. s. f. Nom d'alliance qui se donne, on par un mari à la soeur de sa femme, ou par une femme à la sœur de son mari, ou par un frère ou une sœur à la femme de son frère, ou à deux femmes qui ont épousé les deux frères. C'est la sœur de ma femme, et par conséquent ma belle-sœur. BELLIGÉRANT, ANTE. adject. (On pron. les deux L.) Il se dit Des peuples qui sont en guerre. Il s'emploie ordinairement au féminin. Puissances, parties belligérantes. BELLIQUEUX, EUSE. adj. (On prononce les deux L.) Guerrier, martial. Nation belliqueuse, Peuple belliqueux. Humeur belliqueuse. Prince belliqueux. BELLISSIME. adj. des 2 genres. Très-bean. Il n'est d'usage que dans la conversation fami lière. BELLOT, OTTE. adj. Diminutif de beau. Il se dit Des enfans. Cet enfant est vellot. Une petite fille qui est bellotte. Il est du style familier. BELVÉDER, ou BELVÉDÈRE. s. m. Lieu pratiqué au haut d'un logis, et d'où l'on découvre une grande étendue de pays. J'ai chez moi un belvéder, d'où je vois deux lieues à la ronde. BEM BÉMOL. subst. m. Caractère de Musique en forme de petit b, qu'on met au-devant d'une note, pour la baisser d'un demi-ton. Mettre un bémol à une note, devant une note. Il est aussi adjectif des 2 genres. Cette note est bémol. BEN BEN ou BEHEN. s. m. Arbre qui croît en Arabie. Il porte un fruit 'dont le noyau donne l'huile de Ben. Elle est sans odeur, et ne devient jamais rance, ce qui fait que les Parfumeurs en font grand usage. BÉNÉDICITÉ. s. m. Mot latin, que l'usage a rendu françois, et qui signifie La prière qu'on fait avant le repas, Dire le Bénédicité. Un enfant qui ne sait pas son Bénédicité. BÉNÉDICTE. subst, masc. Terme de Pharmacie. Électuaire purgatif, et qui opère douce ment. BÉNEDICTION. s. f. Action de Religion, qui se fait dans l'Église par le Prêtre qui bénit les Assistans, en faisant sur eux le signe de la Croix. Donner la bénédiction. Recevoir la bénédiction. Assister à la bénédiction. La bénédiction du Saint Sacrement. La bénédiction Episcopale. La bénédiction du Prêtre. Il se dit aussi De l'action de Religion, par laquelle l'Évêque ou le Prêtre bénit une Abbesse, une Chapelle, des Fonts, des Cloches. Et on appelle Bénédiction nuptiale, Celle qui se donne par un Prêtre aux nouveaux mariés. Il se dit aussi De l'action par laquelle un père et une mère bénissent leurs enfans. Un père et une mère qui donnent leur, bénédiction à leurs enfans. BÉNÉDICTION, signifie aussi, Grâce et faveur particulière du Ciel. Dieu l'a comblé de bénédictions. C'est une bénédiction particulière de Dieu. Les bénédictions célestes. Dieu a répandu, a versé ses bénédictions sur cette famille. Dieu y a mis, y a donné sa bénédiction. Attirer, s'attirer les bénédictions du Ciel. On appelle Maison de bénédiction, Une maison où règne la piété. On le dit aussi d'Une maison où tout abonde. BÉNÉDICTION, SE dit aussi Des vœux qu'on fait pour la prospérité de quelqu'un, des souhaits qu'on fait en faveur de quelqu'un. Si vous faites une telle chose, on vous donnera mille bénédictions. Tous les peuples donnent mille bénédictions au au Prince. Chacun donnoit mille bénédictions à cet enfant. On dit, que La mémoire d'un homme est en bénédiction, pour dire, qu'on ne se souvient de lui qu'en louant sa piété, sa vertu, etc. On dit familièrement et ironiquement, en parlant d'Une chose dont l'abondance est grande, qu'Elle abonde, que c'est une bénédiction. Il pleut, il neige, que c'est une bénédiction. Il a été battu, que c'étoit une bénédiction. Et | bénéficiaire, pour dire, Héritier par bénéfice BÉNÉFICE. s, m. Privilége accordé par le Prince ou par les Lois. C'est un droit dont il jouit par bénéfice du Prince. Etre héritier par bénéfice d'inventaire. Etre reçu par bénéfice de cession. On appelle Lettres de bénéfice d'âge, Des Lettres de Chancellerie, que les mineurs obtiennent pour être émancipés, et pour gouverner eux-mêmes leur bien jusqu'à pleine majorité; et Lettres de bénéfice d'inventaire, Des Lettres qu'on obtient pour être reçu à hériter sans être obligé de payer les dettes d'une succession, que jusqu'à la concurrence des biens qui la composent. On dit, Il croit en Dieu par bénéfice d'inventaire, pour dire, Il ne professe la Religion que quand il y trouve son intérêt. BÉNÉFICE, signifie aussi, Profit, avantage. Tout a tourné à son bénéfice. Il a eu du bénéfice dans cette affaire. On appelle, en termes de Médecine, Bénéfice de nature, Les évacuations extraordinaires, d'inventaire. BÉNÉFICIAL, ALE. adj. Qui concerne les Bénéfices. Ce mot n'est guère d'usage que dans cette phrase, Matière Bénéficiale. Étre savant dans les matières Bénéficiales. BÉNÉFICIER, subst. masc. Qui a un Bénéfice. Un riche Bénéficier. Un gros Bénéficier. BENÊT. adj. m. Niais, sot. Voilà un homme bien benét. Il est aussi et plus communément substantif. C'est un grand benét. Un franc benét. BÉNÉVOLE. adj. des 2 genres. Il në se dit qu'en badinant, et dans ces phrases, Lecteur bénévole, Auditeur bénévole, pour marquer Un Lecteur, un Auditeur qu'on croit favorablement disposé. BÉNÉVOLE, en termes de Droit Canonique, se dit Du Bénéficier qui possède en vertu d'un titre qu'on ne lui conteste pas, quoique sujet à examen. Il resta possesseur bénévole par la retraite volontaire de ses cantendans, ou parce que le Collateur ne réclama pas ses droits. BÉNIGNEMENT. adv. D'une manière bé par lesquelles la nature se décharge; et Béné-nigne. Il l'a reçu, il l'a traité bénignement. BÉNÉFICE. Titre, Dignité Ecclésiastique, ac- On appelle Bénéfice à simple tonsure, Un Bénéfice qu'on peut posséder, quoiqu'on ne soit que tonsuré; et Bénéfice sécularisé, Un Bénéfice qui n'étoit possédé que par des Réguliers, et qui, par dispense du Pape, peut être possédé par des Séculiers, On dit proverbialement et figurément, qu'il faut prendre le Bénéfice avec les charges, pour dire, qu'Il faut souffrir les incommodités d'une chose quand on en a le profit. Et en parlant d'Un bien, d'un avantage que l'on n'a pas sans peine, sans dépense, ou même sans danger, on dit, Ce n'est pas un Bénéfice simple. Ce n'est pas un Bénéfice sans charge. BÉNÉFICE, se prend aussi pour Le lieu même où est l'Église et le bien du Bénéfice. Ce Bénéfice est bien situé. Un homme qui réside à son Bénéfice, dans son Bénéfice, BÉNÉFICIAIRE. adj. des 2 genr. Ce mot n'est d'usage que dans cette phrase, Héritier BÉNIGNITÉ. s. f. Douceur, bonté du fort au foible, du supérieur à l'inférieur. Il a été reçu de son maître avec beaucoup de bénignité. Un air de bénignité. BÉNIN, BÉNIGNE. adject. Doux, humain. Un naturel doux et bénin. Humeur bénigne. Il se dit souvent en dérision, d'Une bonté et d'une tolérance mal placée. C'est le plus bénin de tous les maris. Il signifie figurément, Favorable, propice. Air bénin. Le ciel bénin. Astres bénins. Influences bénignes. Et on appelle Remède bénin, Un remède qui purge doucement. BÉNIR. v. a. Consacrer au Culte Divin avec de certaines cérémonies ecclésiastiques. Benir une Eglise, une Chapelle, Bénir un cierge. Bénir des ornemens d'Eglise. On dit, Bénir un Abbé, bénir une Abbesse, pour dire, Faire sur eux certaines prières, et certaines cérémonies ecclésiastiques, par lesquelles on les installe dans leur dignité. C'est aux Evêques de bénir les Abbés et les Abbesses. On dit aussi, Bénir des armes, bénir des drapeaux, bénir le lit nuptial, bénir la table, etc. pour dire, Faire quelques prières pour attirer la grâce de Dieu sur les armes, sur les drapeaux, etc. BÉNIR, signifie aussi simplement, Donner la bénédiction en faisant le signe de la Croix, comme les Évêques, les Pasteurs, et les Supérieurs des Couvens ont accoutumé de faire. Il se dit aussi Des pères et des mères qui donnent la bénédiction à leurs enfans. BÉNIR, signifie aussi, Louer, rendre grâce avec de grands sentimens de respect et de reconnoissance. Bénissez Dieu de la grace qu'il vous a faite. Bénissons la main qui nous a créés. Tout le monde vous bénit. On vous bénira, si vous faites cette bonne action. Il se dit aussi, en parlant Des choses qui rappellent quelque agréable souvenir. Je bénis le lieu, l'heure, le moment où je vous ai vu. Il signifie aussi, Rendre heureux, faire prospérer; et il ne se dit que de Dieu. Dieu vesille bénir les armes du Roi! Dieu benit le travail de ces gens-là, bénit leur famille. DIEU VOUS BÉNISSE. Façon de parler du style familier, pour souhaiter du bien à quelqu'un qui éternue. On s'en sert aussi, en parlant à un pauvre, pour marquer qu'on n'a rien à lui donner. BÉNIT, BÉNITE, participe, qui se 'dit De certaines choses sur lesquelles la bénédiction du Prêtre a été donnée avec les cérémonies ordinaires, Eau bénite. Pain bénit. Cierge bénit. Chandelle bénite. Les Drapeaux ont été bénits. Βένι, Βένιε, autre participe, qui a toutes les autres significations de son verbe. L'Ange dit à la Ste.-Vierge, Vous êtes bénie entre toutes les femmes. Les armes bénies de Dieu sont toujours heureuses. Un peuple béni de Dieu. BENITIER. subst. masc. Vase à mettre de l'eau bénite. Bénitier de marbre. Bénitier d'argent. BENJAMIN. s. m. (On prononce Bénjamin.) Le fils qu'un père et une mère aiment plus que leurs autres enfans. Cet enfant est leur Benjamin. BENJOIN. subst. masc. Substance résineuse. Gomme aromatique qui découle d'un arbre et qu'on en recueille avec soin pour divers usages. Du benjoin et du storax. Il entre du benjoin dans cette composition. BENOITE. s. fém. Plante qu'on croit ainsi nommée à cause de ses vertus; elle croit communément le long des haies, dans les lieux sombres et incultes. BEQ BÉQUILLARD. s. m. Vieillard assez courbé et cassé pour avoir besoin d'une béquille. Voyez venir ce béquillard. Il est du style familier et comique. BÉQUILLE. s. f. Sorte de bâton, qui a par le bout d'en haut une petite traverse, sur laquelle les vieillards ou les gens infirmes s'appuient pour marcher. Il ne marche plus qu'avec une béquille, qu'avec des béquilles. BÉQUILLER. v. act. Terme de Jardinage. Faire un petit labour dans une planche ou une caisse. BÉQUILLER. Aller avec une béquille. Il commence à béquiller. il y a plusieurs espèces. On ordonne ses semences dans les affections vaporeuses. BERCEAU. s. masc. Sorte de petit lit où l'on couche les enfans à la mamelle, et qui est porté sur deux pieds arrondis en forme de croissant, de manière qu'on peut le balancer aisément. Berceau d'osier. Berceau de menuiserie. Mettre un enfant dans son berceau. Un enfant qui est encore au berceau. On dit, Dès le berceau, pour dire, Dès l'enfance. On le dit aussi au figuré, en parlant Des lieux où une chose a commencé. Florence a été le berceau de la Peinture moderne. La Saxe a été le berceau du Lutheranisme. Il se dit aussi Des commencemens d'un établissement. Cet établissement est encore au ber ceau, à son berceau. On dit proverbialement et figurément d'Un mal auquel il faut remédier dès sa naissance, Il faut étouffer le monstre au berceau. BERCEAU, se dit aussi De l'assemblage de plusieurs perches, les unes droites, les autres disposées en voûte dans un jardin, liées ensemble, et couvertes de jasmin, de chèvrefeuille, etc. Berceau de jasmin. Berceau de chèvre-feuille. Prendre le frais sous un berceau, En termes d'Architecture, on appelle Berceau, Une voûte en plein cintre. Le berceau d'une cave. BERCER. v. a. Remuer le berceau d'un enfant pour l'endormir. Bercer un enfant. Il signifie figurém. et familièrem., Amuser En Poésie Pastorale, Berger et Bergère, se disent figurément pour Amant et Amante. Un Berger fidèle. Une Bergère inconstante. Et c'est dans cette acception qu'on appelle figurém. L'heure du Berger, Le moment favorable aux Amans. BERGÈRE. s. f. Espèce de fauteuil commode. BERGERETTE. s. f. Sorte de vin mixtionné avec du miel. BERGERIE. s. f. Le lieu où l'on enferme les brebis. Le loup est entré dans la bergerie. On dit figurément, qu'on a enfermé le loup dans la bergerie, Lorsqu'on a laissé fermer une plaie avant que d'en avoir fait sortir tout ce qui pouvoit être nuisible. Il ne faut pas laisser fermer cette plaie sitót, ce seroit enfermer le loup dans la bergerie. BERGERIES, au pluriel, se dit De certains ouvrages en prose ou en vers, qui traitent des amours des Bergers. Les Bergeries de Racan. BERGERONNETTE. s. f. Petite Bergère, jeune Bergère. Il est vieux. BERGERONNETTE. s. f. Petit oiseau noir et blanc, qui fréquente les rivières. BERLE. s. f. Plante ombellifère. Elle croit dans les lieux aquatiques et sur le bord des ruisseaux. Il y en ade plusieurs espèces, et une entre autres dont le suc est mortel. BERLINE. s. f. Sorte de carrosse suspendu entre deux brancards. Faire faire une berline. Acheter une berline. Une berline à quatre, à lines sont d'ordinaire moins versantes que les d'espérances fausses ou éloignées. Il y a long-six chevaux. Aller dans une berline. Les ber On dit aussi figurém. et familièrem., d'Un homme toujours inquiet et agité, que Le Diable le berce. autres carrosses, BERLINGOT. s. m. Berline coupée. BERLINGUE. Terme d'un jeu des enfans. Berlingue, fiquette. BERLUE. s. f. Sorte d'éblouissement pas- pièce de canon de fonte verte. BERGAME. s. f. Sorte de tapisserie fort commune et de peu de valeur, nommée ainsi, à cause de la Ville de Bergame, d'où sont venues les premières tapisseries de cette sorte. Il n'y a dans sa chambre qu'une simple tapisserie de Bergame. Il n'y a que de la Bergame, qu'une Bergame. BERGAMOTE. s. f. Espèce de poire fondante d'un très-bon goût. Bergamote d'Eté. Bergamote d'Hiver. BERGAMOTE, est aussi Une espèce d'orange BÉQUILLON. s. m. Terme de Fleuriste. qui a une fort bonne odeur, et dont on tire Petite feuille qui finit en pointe, BER BERBERIS. Voyez ÉPINE-VINETTE, BERCAIL. s, m. Bergerie, le lieu où l'on enferme un troupeau de moutons ou de brebis. On dit figurément, Ramener au bercail une brebis égarée, pour dire, Ramener un Hérétique dans le giron de l'Église. BERCE. s. m. Petit oiseau qui vit dans les bois, une essence agréable. BERGE. s. f. Bord relevé ou escarpé d'une rivière, d'un chemin, d'un fossé. Les berges de cette rivière sont très-élevées. BERGE, est aussi Une espèce de chaloupe étroite, dont on se sert sur quelques rivières. BERGER, ÈRE. s. Celui ou celle qui garde les brebis. La houlette du Berger. Le chien du Berger. La mort égale les Rois et les Bergers. Un jeune Berger. Une jeune Bergère. On appelle communément La Planète de BERCE. s. f. Plante très-commune, et dont | Vénus, L'étoile du Berger. objets autrement qu'ils ne sont, il a la berlue. On dit figurément et familièrement, Avoir la berlue, pour dire, Juger mal d'une chose, en juger de travers. Il faut avoir la berlue pour juger comme vous faites. Vous ne voyez pas qu'on vous joue, il faut que vous ayez la berluc. BERME. s. f. Terme de Fortification. Chemin de quatre pieds de large entre le pied du rempart et le fossé. BERMUDIENNE. s. f. Plante qui tire son nom des îles Bermudes d'où elle a été apportée. Sa fleur est belle et faite en lis. BERNABLE. adj. des 2 g. Qui mérite d'être berné et moqué. BERNACLE. s. f. Coquillage dont la coquille est composée de cinq pièces. Lcs bernacles sont adhérentes aux rochers et aux vaisseaux. On croyoit autrefois qu'il sortoit de ce coquillage une espèce de canard. BERNE. s. f. Espèce de jeu, où quatre personnes, tenant les quatre bouts d'une couverture, mettent quelqu'un au milieu, et le font sauter en l'air. Cela mérite la berne. Il est digne de la berne. BERNEMENT. s. m. Action de berner. Ma18 |