encore de bonne heure, pour dire, A temps, à propos. Vous venez à la bonne heure. On dit aussi, A la bonne heure, pour marquer une espèce d'approbation de quelque chose. On le dit aussi pour exprimer l'indifférence. Il me menace! à la bonne heure, Passe, je m'en inquiète peu. bon. qu'un sur le bon pied, pour dire, Le réduire à | dont il s'agit. Vous avez fait telle démarche? faire ce qu'il doit, à faire ce qu'on exige. Il faisoit le suffisant, mais je l'ai mis sur le bon pied. Et on dit aussi d'Un homme qui a de la réputation, du crédit, qu'Il est sur un bon pied dans, le monde. On dit proverbialement, Après bon vin, bon cheval, pour dire, que Quand on a un peu bu, on fait aller son cheval meilleur train. On dit familièrement en parlant de vin, Tirer du bon, donner du bon; et proverbialement, Qui bon l'achète, bon le boit. Et cela ne se dit pas seulement du vin, mais figurém. de toute autre marchandise, pour dire, qu'il n'y faut bonne, on s'en trouve bien. On dit, Bon visage d'Hôte, en parlant d'un homme qui fait bien les honneurs de chez lui; Faire bon visage à quelqu'un, lui faire bon accueil, lui faire bonne mine, pour dire, Lui faire un accueil agréable, le recevoir civilement; Faire quelque chose, donner quelque chose de bonne gráce, pour dire, D'une manière gracieuse et honnête; et, Avoir bonne grâce à faire | pas plaindre l'argent, et que quand on l'achète quelque chose, pour dire, S'en bien acquitter. Il danse de bonne grace. On dit aussi d'Un homme qui dit ou qui fait quelque chose de mal à propos, et qu'il ne devroit pas faire, qu'Il n'a pas bonne grâce d'en user de la sorte. On dit qu'une chose fait bonne bouche, pour dire, qu'Elle laisse un goût agréable à la bouche; et figurément, Garder une chose pour la bonne bouche, pour dire, La réserver pour la dernière comme la plus agréable; et d'Un homme qui, après avoir fait plusieurs pièces à quelqu'un, lui en fait une dernière plus sanglante que les autres, on dit qu'Il la lui gardoit pour la bonne bouche. On dit, Rester sur la bonne bouche, pour, S'arrêter après quelque chose d'agréable, sans risquer le retour. Il a gagné cent louis au jeu, et il s'est retiré, afin de rester sur la bonne bouche. On dit aussi proverbialem. et figurém. A bon vin il ne faut point d'enseigne. Et il se dit généralement, pour marquer qu'une chose qui est bonne n'a pas besoin d'être annoncée par affiche. On dit aussi proverbialement, à bon chat bon rat, pour dire, Bien attaqué, bien défendu; et, Abon entendeur salut, Quand on veut faire entendre quelque chose à quelqu'un, en ne s'expliquant qu'à demi. Un tel a dit telle et telle chose, à bon entendeur salut. BON, se prend quelquefois substantivement, et signifie, Bonne qualité, ce qu'il y a de bon dans la personne ou dans la chose dont il s'agit. C'est un homme qui a du bon et du mauvais, Un fils qui n'a pris de son père que le bon. La pièce dont vous parlez a des défauts, mais il ne laisse pas d'y avoir du bon. Faire un extrait Il se dit aussi par une espèce d'interjection de surprise, ou en plaisanterie, et pour marquer qu'on ne fait nul cas de la chose dont il s'agit. Vous dites qu'il s'est faché contre moi? bon! On dit, Tout de bon? pour dire, Sérieusement. Parlez-vous tout de bon? BONNE. s. f. Femme chargée de veiller sur un enfant, de l'amuser. Une bonne d'enfant. Allez, petit, rejoindre votre Bonne. On dit, Des contes de Bonne; et, Il faut conter cela à quelque Bonne, pour dire, A quelque femmelette. BONNE AVENTURE. Aventure heureuse. Il lui est arrivé une assez bonne aventure. Il se dit surtout Des vaines prédictions de l'avenir, et particulièrement des prédictions qu'on fait sur l'inspection de la main. Se faire dire sa bonne aventure. Une diseuse de bonne aventure, BONNE FORTUNE. Ce qui arrive d'avantageux et d'inattendu. Il lui est arrivé une bonne fortune depuis peu. Dans le discours familier, on appelle Bonnes fortunes, Les faveurs des femmes. Il a eu plusieurs bonnes fortunes. C'est un homme à bonnes fortunes. BONNE GRACE, Outre la signification qui a été marquée ci-dessus, se dit Des lés d'étoffe qu'on attache vers le chevet et vers les pieds d'un lit, pour accompagner les grands rideaux. Les bonnes graces d'un lit. BONNE VOGLIE. Terme pris de l'Italien, et qui se prononce comme oille. Il se dit De celui quise loue pour ramer sur une galère, et qu'on appelle communément Marinier de rame. Il y a dix bonnes voglies sur cette galère. Il s'emploie adverbialem. dans cette phrase, De bonne voglie, qui signifie, De bonne volonté. Faire quelque chose de bonne voglie. BONACE. s. f. Calme, tranquillité. Il ne se dit guère qu'en parlant De l'état où est la mer quand elle est calme. Un temps de bonace. En bonace. Etre en bonace. La bonace retarde les vaisseaux sur la mer. BONASSE. adj. des 2 genres. Simple et sans aucune malice. Il ne se dit guère que d'Une personne de peu d'esprit. Il est bonasse, tout bonasse. BONBANC. s. m. Pierre blanche des carrières de Paris, propre à des ornemens, à faire des colonnes, etc. BONBON. s. m. Terme de Confiseur. Pâtes, friandises. Il y en a de beaucoup d'espèces. Un tel vend toutes sortes de bonbons. Ce bonbon est excellent pour le rhume. On promet du bonbon aux enfans, et ce mot semble tiré de leur langage. Ne pleurez pas, vous aurez du bonbon. BONBONNIÈRE. s. f. Boîte à bonbons. BON-CHRÉTIEN. s. masc. Sorte de grosse poire. Bon-chrétien d'été, Bon-chrétien d'hiver. BOND. s. m. Le saut, le rejaillissement que fait un ballon, une balle, ou autre chose semblable, lorsqu'étant tombée à terre elle se relève plus ou moins haut. La balle n'a point fait 20 'de bond. Attendre la balle au bond. Prendre la balle au bond. La balle a fait deux bonds, trois bonds. Le boulet de canon fit plusieurs bonds. Entre bond et volée. On dit figurém. Prendre la balle au bond, pour dire, Faire une chose précisément dans le moment qu'elle est faisable. Et en parlant d'une chose qu'on relève après quelqu'un, on dit, que Ce n'est que du second bond. Ou dit aussi figurém. Prendre la balle entre bond et valée, pour dire, Faire une chose dans un moment après lequel il seroit à craindre qu'elle ne manquât; et, Faire une chose tant 'de bond que de volée, pour dire, La faire d'une manière ou d'une autre, selon qu'on le peut. On dit, qu'une balle fait un faux bond, Lorsqu'en faisant le bond, elle s'écarte du lieu où vraisemblablement elle devoit retomber. Et on dit figurément, qu'un homme a fait faux bond à un autre, pour dire, qu'il a manqué à ses engagemens, à ce qu'on étoit en droit d'attendre de lui. Il m'a fait faux bond. Faire faux bond à son maître, à son ami. On dit, Faire faux bond à son honneur, pour dire, Manquer à ce que l'on doit à son honneur. Et on dit, qu'une femme, qu'une fille a fait faux bond à son honneur, pour dire, qu'Elle a manqué à son honneur. On dit d'un cheval, d'un chevreuil et de quelques autres animaux, qu'Ils vont par bonds. qu'ils ne vont que par sauts et par bonds, pour dire, qu'Ils ne font que sauter. La même chose se dit d'Un jeune homme qui ne fait que sauter et gambader. Et figurément, en parlant d'un homme dont le discours est inégal, sans suite et par saillies, on dit, qu'Il ne va que par sauts et par bonds. BONDA. s. m. Arbre d'Afrique. C'est le plus gros et le plus haut des arbres, dont on fait des canots d'une grandeur extraordinaire. BONDE. s. f. Pièce de bois, qui, étant baissée ou haussée, sert à retenir ou à lâcher l'eau d'un étang. Lever la bonde. Hausser la bonde. Lacher la bonde. On dit figurément et familièrem., Lacher la bonde à ses larmes, à ses plaintes, lacher la bonde à sa colère, pour dire, Donner un libre cours à ses larmes, à ses plaintes, à sa colère, etc. BONDE, se dit aussi d'Un trou rond fait dans un tonneau, pour verser la liqueur dedans. Tampon de bois qui sert à boucher ce trou. Voyez BONDON. BONDIR. v. n. Faire un ou plusieurs bonds. Les boulets de canon bondissent sur le pavé, dans les champs, sur la mer. Cette balle est trop molle, elle ne bondit point. Il se dit aussi De certains animaux qui vont quelquefois en sautant. Les agneaux bondissoient dans les campagnes. Un cheval qui bondit. Figurément, lorsqu'on a une extrême répugnance pour un aliment, ou pour quelque autre chose qui fait soulever l'estomac, on dit, Cela fait bondir le cœur. Le cœur me bondit. BONDISSANT, ANTE. adj. Qui bondit. Les agneaux bondissans. BONDISSEMENT. s. m. Mouvement de ce qui bondit. Le bondissement des agneaux dans une prairie. BONDON. s.' m. Morceau de bois, dont on bouche le trou par où l'on remplit un tonneau, un muid. Le bondon d'un muid. On appelle aussi Bondon, L'ouverture où l'on place ce morceau de bois. BONDONNER. v. a. Mettre un bondon. Bondonner un muid. Bondonner un tonneau, On bondonne le vin quand il a bouilli. BONDONNÉ, Ée. participe. Tonneaux bondonnés. Une futaille mal bondonnée. BONDUC. s. m. Plante d'Amérique. Elle croît de la hauteur d'un homme. Ses feuilles ont quelquefois deux pieds de longueur. BON-HENRI. Voyez PATE-D'OΙΕ. BONHEUR. subst. m. Félicité, état heureux, Grand, vrai bonheur. Véritable bonheur. Solide bonheur. Bonheur parfait. Bonheur appa rent. Jouir du bonheur de la vie, Perdre le bonheur de la vie. Rien ne trouble son bonheur. Le bonheur de l'État. Le bonheur du règne d'un Roi. Contribuer au bonheur de quel qu'un, faire son bonheur. Envier le bonheur de quelqu'un. Il signifie aussi Prospérité, événement heureux, bonne fortune. Bonheur inespéré. Il lui est arrivé un grand bonheur. Jouer avec bonheur. Jouer de bonheur. Il a du bonheur. Etre en bonheur. Prendre part au bonheur de quelqu'un, s'intéresser au bonheur de ses amis. Un coup de bonheur. Avoir plus de bonheur que de mérite. Il s'en est tiré par le plus grand bonheur du monde. Et dans ce sens il a un pluriel. Il lui est arrivé plusieurs bonheurs en un jour. AVOIR LE BONHEUR, est une façon de parler du style familier, et dont on sesert par civilité. par compliment. Il est trop heureux, puisqu'il a le bonheur de vous plaire. Depuis que je n'ai eu le bonheur de vous voir. On dit adverbialement, Par bonheur, pour dire, Heureusement. Il arriva par bonheur pour lui que.... BONHOMIE. s. f. Ce mot exprime une manière d'être qui réunit la bonté du cœur et la simplicité extérieure, même dans les moindres choses. C'est un homme plein de bonhomie. Il est du style familier. On dit, Des bonhomies au pluriel dans un sens particulier. Il signifie Des propos un peu simples. Il m'a conté ses bonhomies à son aise Il est aussi du style familier. BONIFICATION. s. f. Amélioration, augmentation du produit d'une affaire. Cette affaire cst susceptible d'une grande bonification. BONIFIER. v. act. Mettre en meilleur état. Bonifier des terres, en les fumant, en les marnant. Plusieurs choses se bonifient étant gardées, telles que le vin, le café, etc. BONIFIER, signifie aussi quelquefois, Faire bon, suppléer. Si cette place ne vous vaut pas mille écus, je vous bonifierai ce qui s'en man quera. BÖNIFIÉ, ÉE. participe. BONJOUR. s. m. Manière de parler dont on se sert pour saluer quelqu'un, Bonjour, Monsieur. Je vous donne le bonjour. Je vous souhaite le bonjour. Ces manières de parler sont familières, et ne s'emploient guère que de supérieur à inférieur, ou d'égal à égal. BONNE-DAME. s. f. Plante potagère, qu'on nomme encore Arroche. BONNEMENT. adv. De bonne foi, naïvement, avec simplicité. Il a dit bonnement ce qu'il en pense. Je vous l'ai dit tout bonnement. J'y vais tout bonnement sans y entendre finesse. BONNEMENT, se dit quelquefois pour Précisément; et alors il ne s'emploie jamais qu'avec la négative. Je ne sais pas bonnement combien il y a d'ici là. On ne sauroit dire bonnement ce que c'est. Il est du style familier. BONNET. s. m. Espèce d'habillement de tète. Bonnet de laine, Bonnet de satin, Bonnet piqué. Bonnet à l'Angloise. Bonnet de nuit. Bonnet carré. Bonnet à cornes. Bonnet de Docteur. Bonnet rouge. Bonnet de Cardinal. Autrefois en France, tout le monde ne portoit que des bonnets. On dit, Prendre le bonnet de Docteur, et absolument, Prendre le bonnet, pour dire, Se faire recevoir Docteur; et, Donner le bonnet à quelqu'un, pour dire, Lui mettre le bonnet de Docteur sur la tête, dans une fonction publique. On dit, Opiner du bonnet, pour dire, Se déclarer de l'avis d'un autre, sans l'appuyer l'aucune raison, et en ôtant seulement son bonnet, Il n'a fait qu'opiner du bonnet; et, Cela a passé au bonnet, du bonnet, pour dire, Tout d'une voix. On dit aussi au Palais, qu'une chose a passé à volée de bonnet, pour dire, que Tous les avis ont été prompts et uniformes. On dit, qu'Un homme a pris le bonnet vert, qu'Il porte le bonnet vert, pour faire entendre qu'Il a fait cession de biens, afin de se soustraire à la punition de la banqueroute; et cette façon de parler vient de la coutume qu'on avoit autrefois de faire prendre un bonnet vert à ceux qui faisoient cession de leurs biens. On dit proverbialement et populairement, Jeter son bonnet par-dessus les moulins, pour dire, N'être arrêté par aucune considération, braver l'opinion, les inconvéniens, les consé quences. On dit aussi familièrement, qu'Un homme a pris une chose sous son bonnet, pour dire, que C'est une chose qu'il a imaginée, et qui n'a point de fondement. On dit figurément et familièrement, Avoir la tête près du bonnet, pour dire, Etre prompt, colère, aisé à se fächer; et, Mettre son bonnet de travers, pour dire, Entrer en mechante hu meur. On dit, Mettre la main au bonnet, Ater son bonnet, pour dire, Mettre la main au chapeau, ôter son chapeau par respect. Ce sont des gens dont il ne faut parler que la main au bonnet, BONITE. s. f. Poisson de mer. La bonite que le bonnet à la main. fait la guerre aux poissons volans. Proverbialement et figurément, en parlant De deux ou trois personnes liées d'amitié et d'intérêt, et toujours d'un même sentiment, on dit, que Ce sont deux tétes, que ce sont trois tétes dans un bonnet. On dit aussi proverbialem. qu'un homme est triste comme un bonnet de nuit sans coiffe, pour dire, qu'll a l'air triste et rechigné. Et pour marquer qu'il n'y a presque point de différence entre deux choses dont on parle, on dit, que C'est bonnet blanc, et blanc bonnet. On appelle familièrement Gros bonnet, Un personnage important dans une Communauté. BONNETADE. s. f. Coup de bonnet, révérence. Il ne se dit qu'en plaisanterie. BONNETER. v. a. Rendre des respects et des devoirs assidus à des personnes dont on a besoin. Il se dit particulièrement Des sollicitations soumises et fréquentes qu'on est obligé de faire. Et en ce sens on dit, Je ne saurois tant bonneter ces Messieurs. On dit aussi, Ces Messieurs veulent être bonnetés, pour dire, qu'ils veulent qu'on les recherche, et qu'on leur fasse la cour. Il est du style familier. BONNETÉ, ÉE. participe. BONNETERIE. s. f. L'Art et le Métier de Bonnetier. BONNETEUR. s. m. Filou, qui à force de civilités tâche d'attirer les gens pour leur gagner leur argent. C'est un bonneteur. Il faut éviter les bonneteurs. Il est du style familier et vieux, BONNETIER. subst. masc. Celui qui fait ou qui vend des bonnets, des bas, ou autres marchandises de bonneterie. Maître bonnetier. BONNETTE. s. f. Terme de Fortification. Ouvrage composé de deux faces qui forment un angle saillant, avec un parapet et une palissade au-devant. On se sert quelquefois du mot de Bonté, pour exprimer Ce qui se fait à notre égard, de la part des autres, par pure honnêteté, par pure civilité. La bonté que vous avez eue de m'écrire. Dites-lui que je lui suis extrêmement obligé de sa bonté, de ses bontés, de toutes ses bontés, des bontés qu'il me témoigne. Vous avez trop de bonté. Vous avez bien de la bonté. Il se prend aussi pour Simplicité, et trop grande facilité. La bonté du père est cause de la perte du fils. Il se laisse tous les jours tromper | par sa bonté, par son trop de bonté. Sa bonté l'a ruiné. Il a une sotte bonté. BONTÉ, en parlant de Dieu, est un des attributs divins; et c'est dans cette acception qu'on dit: La bonté infinie de Dieu. La bonté divine. Dieu est la souveraine bonté, la suprême bonté. On dit par exclamation: Bonté de Dieu! Bonté divine! BONZE. s. m. Nom d'un Prêtre Chinois ou Japonois. BOQ vers les extrémités de certaines choses. Et dans ce sens on appelle Les bords d'un plat, Tout ce qui est depuis la partie concave d'un plat jusqu'à l'extrémité. On appelle aussi dans ce sens, Les bords d'un chapeau, Tout ce qui excède la forme d'un chapeau. Chapeau à grands bords. à petits bords, à bords retroussés. BORD, se dit aussi d'Une espèce de ruban ou galon, dont on borde certaines parties de l'habillement. Mettre un bord d'argent à un chapeau. Mettre un bord à une jupe. BORD, en termes de Marine, se dit de tout Vaisseau, Galère, etc. Le Capitaine nous régala sur son bord. Il a tant de matelots, de soldats, de passagers sur son bord. Coucher à bord, aller à bord, envoyer à bord. Il étoit à bord de l'Amiral. On appelle Vaisseau de haut-bord, Un Navire, un grand Bâtiment à voiles. On nomme Vaisseau de bas-bord, Une Galère, ou tout autre petit Bâtiment plat. Changer le bord, se dit pour, Revirer le vaisseau; Courir bord sur bord, pour, Louvoyer et gouverner, tantôt à BOQUILLON. s. m. Bûcheron. Il est vieux. droite, tantôt à gauche. BOR BORAX. s. m. Sel très-propre à faciliter la fonte des métaux, BORBORISME ou BORBORYGME. s. m. Vent qui se fait entendre dans les intestins, et qui est un symptôme d'indigestion. BORD. s. m. L'extrémité d'une surface ou ce qui la termine. Le bord d'un verre. Le bord d'une jupe, d'un manteau. Le bord de l'eau. Le bord d'une rivière. Le bord de la mer. Le bord d'un vaisseau, d'un bateau. Les bords de 'a Seine. On le dit poétiquement au pluriel, pour BONSOIR. s. masc. Terme dont on se sert pour saluer quelqu'un sur la fin du jour et dans la nuit. Bonsoir, Monsieur. Bonsoir et bonne nuit On s'en sert pour dire qu'une affaire est finie, qu'il n'y faut plus songer. Tout est dit, bonsoir; n'en parlons plus. Il faut dire bonsoir. On dit familièrement, d'Un homme qui meurt, Il a dit bonsoir à la compagnie. BONTÉ. s. f. Qualité de ce qui est bon, ce qui fait qu'une chose est bonne dans son genre. La bonté du vin. La bonté d'un terroir. La bonté de l'air. La bonté d'une étoffe. La bonté d'un remède. La bonté d'une montre. La bonté d'un cheval. La bonté d'un ouvrage. La bonté d'une action. BONTÉ, se prend plus particulièrement pour Une qualité morale, qui porte à faire du bien. Le propre de la bonté est de se faire aimer. Bonté naturelle. Bonté singulière. Sa bonté est connue de tout le monde. La bonté d'un Prince. Avoir recours à la bonté du Prince. Abuser de la bonté de quelqu'un. Il a eu la bonté de l'assister dans le besoin. C'est un homme plein de bonté. Africains. Les bords Indiens. Lorsqu'on dit dans ce sens, A bord, sans rien ajouter, on entend toujours parler du bord d'une rivière, ou de la mer. Ainsi, Arriver à bord, signifie, Arriver au bord de l'eau, au bord de la mer. Il se dit d'un bateau et d'un vaisseau. Et on crie, A bord! à bord! pour faire entendre qu'on veut aller à terre. Quand on ne peut trouver un mot qu'on cherche, et dont on croit à tout moment qu'on va se ressouvenir, on dit, qu'on l'a sur le bord des lèvres. Et on dit, qu'Un homme a le cœur sur le bord des lèvres, pour dire, qu'll ne sait rien dissimuler; et qu'Il a l'âme sur le bord des lèvres, pour dire, qu'll va mourir. On appelle Rouge bord, Un verre plein de vin jusqu'au bord. Et dans ce sens on dit, Boire un rouge bord, boire des rouges bords, boire à rouges bords, pour dire, Boire des rasades de vin. On dit figurément, Etre au bord du précipice, étre sur le bord du précipice, pour dire, Être près de tomber dans un grand malheur, être sur le point d'être perdu, d'être ruiné; et d'Un homme extrêmement vieux, qu'Il est sur le bord de sa fosse. BORD, se dit aussi De tout ce qui s'étend En parlant des Corsaires, on dit, qu'Ils courent le bon bord, pour dire, qu'Ils piratent. Et la même chose se dit figurément Des gens débauchés. BORD A BORD, pris adverbialement, se dit Des liqueurs, lorsqu'elles remplissent toute la capacité de ce qui les contient. La rivière est bord à bord du quai. L'eau est bord à bord du vase, etc. BORDAGE. s. m. Revêtement de planches qui couvre le bord du Vaisseau par-dehors. BORDAYER. v. neutre. Terme de Marine. Courir des bordées, c'est-à-dire, gouverner alternativement d'un côté et d'un autre, lorsque le vent ne permet pas de porter à route. BORDE. s. m. Galon d'or, d'argent, ou de soie, qui sert à border des habits, des meubles, etc. Il n'y a partout qu'un simple bordé. Le bordé de sa veste n'est pas assez large. BORDÉE. s. f. La décharge de tous les canons rangés d'un des côtés du Vaisseau. Il lacha contre l'ennemi une bordée de son canon. Tirer une bordée. Envoyer une bordée. Essuyer une bordée. Je lui lachai toute ma bordée. On dit figurément et familièrement, Une bordée d'injures, ou absolument, une bordée. Il lui a láché une bordée. Il a essuyé une furieuse bordée. BORDÉE, se dit aussi pour signifier Le chemin, la route que fait un Vaisseau qui est obligé de louvoyer, et d'aller tantôt sur un côté, tantôt sur l'autre, pour arriver en quelque endroit. Le vaisseau fit une bordée. Les vaisseaux furent obligés de faire plusieurs bordées pour arriver sur les ennemis. Courir des bordées. BORDEL. s. m. Lieu de prostitution. C'est un terme qui ne s'emploie pas en bonne compagnie. BORDER. v. a, Garnir l'extrémité de quelque chose, comme d'une jupe, d'un manteau, etc. en y cousant un ruban, un galon,, un morceau d'étoffe, etc. Border un manteau, le border d'herinine. Border un chapeau d'un galon d'or. Il se dit aussi De ce qui s'étend le long de certaines choses, et qui y sert comme de bord. Ce quai, cette chaussée, bordent la rivière. Une belle prairie qui borde un étang. Une grande allée d'arbres borde la rivière. Tout le chemin étoit bordé de monde. Border la haie, en termes de Guerre, signifie, Disposer des troupes sur un des deux côtés d'un chemin, d'une rue. Les Régimens des Gardes bordent la haie dans les rues quand le Roi vient à Paris. On dit, qu'Un lieu est bordé de précipices, pour dire, qu'il y a des précipices tout autour. On dit, Border un lit, pour, Engager le bout des draps et de la couverture entre le bois de lit et la paillasse, ou le matelas; Border un filet, pour dire, Attacher une corde autour d'un filet pour le rendre plus fort; en termes de Jardinage, Border une allée, pour dire, Y planter une bordure, en termes de Marine, Border une voile, pour, L'arrêter par en-bas; et Border un vaisseau ennemi, pour, Le suivre de côté, afin de l'observer. BORDER, en termes de Marine, signifie aussi, Côtoyer, marcher le long des côtes. La slotte ne fit que border les côtes. BORDÉ, ÉE. participe. Chapeau bordé. Un parterre bordé de fleurs. Un bassin bordé de gazon. BORDEREAU. s. m. Mémoire des espèces diverses qui composent une certaine somme. Faire un bordereau de l'argent qu'on reçoit. Bordereau de compte. BORDIER. adj. des 2 genres. Terme de Marine. On nomme Vaisseau bordier, Celui qui a un côté plus fort que l'autre. BORDIGUE. s. f. Terme de Pêche. Espace retranché avec des claies sur le bord de la mer, pour prendre du poisson. BORDURE. subst. f. Ce qui borde quelque chose et lui sert d'ornement. La bordure d'un tableau. La bordure d'un miroir. La bordure d'une tapisserie. On dit, La bordure d'un parterre, pour dire, Les plates-bandes qui entourent un parterre; et, La bordure d'un bois, d'une forêt, pour dire, Les arbres qui sont au bord. BORDURE, en termes d'Armoiries, se dit d'Une brisure qui entoure tout l'Écu, et qui est toujours différente de l'émail de l'Écu. Le Roi d'Espagne porte sur le tout de France, à la bordure de gueules. BORÉAL, ALE. adj. Qui est du côté du Nord. Póle boréal. Aurore boréale. BORÉE. s. m. Vent septentrional, bise, vent du Nord. BORGNE. adj. des 2 genres. Celui, celle à qui il manque un œil. Cet homme est borgne. Cette femme est borgne. Son cheval est devenu borgne. On dit d'un homme qui est borgne, et qui outre cela est fin et méchant, que C'est un mé chant borgne. En ce sens, Borgne est employé substantivement; mais ce n'est qu'au masculin qu'il s'emploie de cette sorte. On dit proverbialement et figurém. Troquer | vue, pour dire, qu'll la termine agréablement. son cheval borgne contre un aveugle, pour dire, Perdre au change sur quelque chose que ce soit, changer une chose défectueuse contre une plus défectueuse encore; et, Jaser comme une pie borgne, pour dire, Jaser continuellement. BORGNE, se dit figurément De diverses choses. Ainsi on dit d'Une maison fort sombre, fort obscure, que C'est une maison borgne; d'Un méchant petit cabaret, que C'est un cabaret borgne; d'un méchant conte mal fait, que C'est un conte borgne; et d'Un compte qui n'est pas clair, que C'est un compte borgne. BORGNESSE. s. f. Terme bas et injurieux, qui se dit d'Une femme ou d'une fille borgne. Une borgnesse. Une méchante borgnesse. Une vilaine borgnesse. BORNAGE. s. m. Terme de Palais, qui signifie L'action de planter des bornes dans une terre. Ils sont en different pour le bornage de eurs terres. BORNE. s. f. Pierre, ou autre marque qui sert à séparer un champ d'avec un autre. Planter une borne. Asseoir des bornes. Arracher des bornes. BORNE, se dit aussi Des pierres qu'on met à côté des portes ou le long des murailles, pour empêcher qu'elles ne soient endommagées par les voitures. Mettre une borne contre un mur. Mettre des bornes à une porte. On dit d'Un homme qui se tient debout et sans remuer, Il est planté là comme une borne. BORNES, au pluriel, se dit De tout ce qui sert à séparer un État, Une Province d'une autre. L'Espagne a pour bornes les deux mers et les Pyrénées. Reculer les bornes d'un Etat. ❘ Etendre les bornes de son Empire. BORNES, se dit aussi figurément au pluriel, De tout ce qui est regardé comme les limites de chaque chose. Ainsi on dit, Passer les bornes de son pouvoir, de sa Juridiction. Passer les bornes de la raison et de la modestie. Passer les ❘ bornes de son sujet. Mettre des bornes, donner des bornes à son ambition. Se contenir dans les bornes du devoir. Franchir les bornes du respect. Aller au-delà des bornes, passer au-delà des bornes de la bienséance. Se prescrire des bornes. Connoître ses bornes. Demeurer dans les bornes, se tenir, se renfermer dans les bornes de la raison, dans les bornes les plus étroites du devoir. Son ambition n'a point de bornes, est sans bornes, ne connoît point de bornes. BORNER. v. a. Mettre des bornes. Borner un champ. Borner un vignoble. Ces coteaux qui sont un peu éloignés, bornent agréablement la vue de ce côté-là. BORNER, signifie figurément Modérer. Borner son ambition, ses désirs, ses prétentions, ses espérances. Il faut se borner à cela; et absolument, Il faut se borner. C'est un homme qui sait se borner. BORNÉ, ÉE. participe. On dit, qu'une maison a une vue bornée, Quand la vue en est de peu d'étendue; et figurément, Avoir des vues bornées, pour dire, Avoir peu de lumière ou peu d'ambition; et, Avoir l'esprit borné, être borné, pour dire, Être capable de peu de chose. Et on appelle Fortune bornée, Une fortune médiocre et commune, et qui ne peut guère augmenter. BORNOYER. v. a. (Il se conjugue comme Employer.) Regarder d'un seul ceil une surface pour juger de son alignement. BORNOVÉ, ÉE. participe. BOS BOSAN. s. m. Breuvage fait avec du millet bouilli dans de l'eau. Les Turcs font un grand usage du bosan. BOSE L. s. m. Terme d'Architecture. Membre rond, qui est la base des colonnes. On l'appelle plus communément Tore. BOSPHORE. s. m. Nom qu'on a donné an détroit qui sépare la Thrace de l'Asie mineure, et à celui qui forme l'entrée de la mer d'Azoph. Le Bosphore de Thrace. Le Bosphore Cimmérien. BOSQUET. s. m. Petit bois, petite touffe de bois. Un petit bosquet. Les bosquets de Ver sailles. BOSSAGE. s. m. Terme d'Architecture, qui se dit De toute pièce saillante, laissée exprès pour y tailler quelque ouvrage de Sculpture. Laisser un bossage dans un tympan pour y tailler des Armoiries. On dit, Mur à bossages, porte à bossages, colonne à bossages, en parlant d'Un mur, d'une porte, d'une colonne', garnis de pierres saillantes hors du nu du mur et de la colonne. BOSSE. s. f. Grosseur extraordinaire au dos ou à l'estomac, qui vient de mauvaise conformation. Grosse bosse. Avoir une bosse pardevant, une bosse par-derrière. BOSSE, se dit aussi De certaines grosseurs que quelques animaux, comme Chameaux, Dromadaires, et quelques Taureaux sauvages, ont naturellement sur le dos. La bosse d'un Cha meau. Il signifie aussi Limiter, resserrer dans une Il se dit aussi d'Une enflure ou élevure qui certaine étendue, dans un certain espace. La vient de contusion. Il s'est fait une bosse au mer et les Alpes bornent l'Iialie. Son jardin est front. beau, mais la rivière le borne de trop près. On dit proverbial., que Les Chirurgiens ne Dans cette même acception, Borner se dit | demandent que plaie et bosse, pour dire, qu'ils aussi Des personnes, par rapport à leurs maisons et à leurs héritages. Il est borné par une grande forêt du côté du Levant. Il veut vendre cette maison, parce qu'il s'y trouve trop borné, et qu'il ne sauroit faire d'acquisitions. On dit, qu'un objet borne agréablement la souhaitent des querelles, des batteries, afin d'avoir de la pratique. La même chose se dit figurément De tous ceux qui se plaisent à exciter des querelles, ou dans l'espérance d'en profiter, ou par pure malignité d'esprit. BOSSE, se dit aussi d'Une élévation dans toute superficie qui devroit être plate et unie. Un terrain plein de bosses. Une pièce d'argenterie pleine de bosses. BOSSE, en termes de Sculpture, se dit Du relief d'une figure. Une figure relevée en bosse. Une figure de demi-bosse. Et on appelle Ouvrages de ronde bosse, Les ouvrages de plein relief, comme les Statues. En termes de Dessin, on dit, Dessiner la bosse, d'après la bosse, pour dire, Copier une figure en relief, une sculpture. Or appelle Bosse, dans un Jeu de Paume, Cet endroit de la muraille du côté de la grille, qui renvoie la balle dans le dedans par bricole. Et dans ce sens, Attaquer la bosse, donner dans la bosse, se dit Lorsqu'on pousse la balle à l'endroit qui la renvoie dans le dedans; et, Défendre la bosse, Lorsqu'on rechasse la balle avant qu'elle y puisse entrer. On dit figurément, Donner dans la bosse, pour dire, Donner dans le panneau, être dupe. On appelle Serrure à bosse, Une serrure appliquée en saillie sur le dedans d'une porte. BOSSELAGE. s. m. Travail en bosse. Il ne se dit guère que Du travail en bosse sur de la vaisselle. Travailler en bosselage. BOSSELER. v. act. Travailler en bosse. Il ne se dit guère qu'en parlant Du travail en bosse sur de la vaisselle, sur de l'argenterie. Bosseler de la vaisselle par petites bosses. BOSSELER, se dit aussi Des bosses qui se font par accident à une pièce d'argenterie. Cette écuelle s'est bosselée en tombant. Elle est toute bosselée. BOSSELÉ, ÉE. participe. En Agriculture, il se dit De certaines feuilles de plantes qui ont des éminences à grandes mailles, et creuses en dessous. Les feuilles des choux sont bosselées. BOSSEMAN. s. m. Terme de Marine. Second Contre-Maitre dans un vaisseau. Il est particulièrement chargé du soin des câbles, des ancres, des bouées, etc. BOSSETTE. 5. f. Ornement attaché aux deux côtés du mors d'un cheval, et fait en bosse. Bossettes dorées. Bossettes argentées. Mors à bossettes. BOSSU, BOSSUE. adj. Qui a une bosse au dos ou à l'estomac. Un homme bossu, une femme bossue. Bossu par-devant. Bossu par derrière. ait de l'odeur. BOT BOT, adj. qui n'a point de féminin, et qui n'est d'usage que dans cette phrase, Pied bot, qui se dit d'Un pied contrefait. Avoir un pied bot. On appelle aussi Pied bot, Un homme qui a le pied contrefait. C'est un pied bot. Ils ne sont que deux ou trois pieds bots. Il est dustyle familier. BOTAL. adj. in. Terme'd'Anatomie. Le trou botal, Ouverture par laquelle le sang circule dans le fœtus. BOTANIQUE. s. f. Science qui traite des Plantes et de leurs propriétés. Etudier la Botanique. BOTANISTE. s. m. Celui qui s'applique à la Botanique. Un excellent Botaniste. BOTTE. s. f. Assemblage de plusieurs choses de même nature liées ensemble, Botte de paille. Botte de foin. Mettre du foin en bottes. Lier des bottes. Bottes d'échalas. Bottes d'allumettes. Bottes de raves. Botte d'asperges. Botte de céleri. Botte d'ognons. On appelle Botte de soie, L'assemblage de plusieurs écheveaux de soie liés ensemble. Une botte de soie. Marchand de soie en bottes. BOTTE, se dit aussi dans le style familier, d'Une grande quantité de plusieurs choses. Une botte de lettres. Une botie de paperasses. BOTTE. S. f. Terme de Botanique. Il se dit principalement Des racines de certaines Plantes, comme celles de l'Asperge, qui forment de gros paquets. À l'égard des fleurs ou des fruits qui sont disposés de cette manière, on se sert plutôt du mot de Panicule. Les fleurs du Millet naissent en panicule, quoiqu'on dise aussi, qu'Elles naissent en botte. BOTTE, se dit en termes de Chasse, De la longe avec laquelle on mène le limier au bois. Ce limier tire contre la botte, dès qu'il évente quelque bête. BOTTE. s. f. Terme d'Escrime. Coup que l'on porte avec un fleuret, ou avec une épée, à celui contre qui on se bat. Porter une botte. Fournir une botte. Allonger une botte. Parer la botte. Esquiver la botte. Une botte franche. On dit figurément et familièrement, Pousser, Il se dit aussi substantivement. C'est un mé-porter une botte à quelqu'un, pour dire, Lui chant bossu, Bossu, se dit aussi d'Un terrain où il y a beaucoup de petites inégalités. BOSSUER. v. act. Faire des bosses. Il ne se dit qu'en parlant Des bosses qu'on fait à la vaisselle en la laissant tomber, ou de quelque autre manière. Bossuer des plats. Bossuer des assiettes. BOSSUÉ, ÉE. participe. De la vaisselle bossuée. BOSTANGI-BACHI. s. m. Intendant, des Jardins du Grand-Seigneur. Gi en Turc, ajouté à un nom primitif, fait un nom dérivé. Bostan, Jardin; Bostangi, Jardinier. demander de l'argent à emprunter, sans être trop en pouvoir de le rendre. On dit aussi figurément d'Un homme qui, dans une, dispute avec un autre, lui a fait quel que objection pressante, qu'Il lui a porté, poussé une étrange botte, une rude botte; et d'Un homme qui a rendu ouvertement quelque mauvais office à un autre, dans l'esprit de quelque personne puissante, qu'Il lui a porté une terrible botte, une vilaine botte. De grosses bottes. Boties fortes. Bottes molles. Bottes à l'Angloise, à la housarde. La genouillère de la botte. La tige de la botte. Le talon de la botte. Botte cirée. Une paire de bottes. Mettre ses bottes. Faire tirer ses bottes. Faire graisser ses bottes pour partir. Prendre ses bottes pour monter à cheval. On dit, dans le style familier, Prendre la botte, pour dire, Se mettre en état de monter à cheval et de partir. On dit proverbialem. et figurém., Graisses les bottes d'un vilain, il dira qu'on les lui brûle. Et cela se dit pour donner à entendre qu'on ne reçoit ordinairement que des reproches et des marques d'ingratitude pour un service qu'on rend à un malhonnête homme. Et proverbialement on dit à un homme, qu'Il faut qu'il graisse ses bottes, pour dire, qu'll faut qu'il se prépare à partir pour quelque voyage, ou à mourir. On dit aussi proverbialement et figurément, Mettre du foin dans ses bottes, pour dire, Amasser bien de l'argent dans un emploi, y bien faire ses affaires. Et quand on veut faire connoître qu'on ne se soucie nullement d'une chose, on dit, qu'on ne s'en soucie non plus que de ses vietlles bottes. On dit proverbialement, À propos de bottes, De tout ce qui se dit ou se fait sans que rien y ait donné lieu. Il dit des injures à propos de bottes. Il se fache à propos de bottes. On dit d'Un cheval vicieux, et qui se défend de celui qui le monte, en tachant de le mordre à la jambe, qu'Il va à la botte. La même chose se dit d'Un homme qui est accoutumé à faire des réponses piquantes aux plaisanteries les plus douces. C'est un homme à qui il ne se faut pas jouer, il va d'abord à la botte. BOTTE, se dit aussi en parlant Des carrosses, et signifie Ce qui sert de marchepied pour monter en voiture. Il y a quelque chose à refaire à une des bottes de ce carrosse. BOTTE, est aussi le nom d'Une sorte de Conneau. Une botte d'huile. BOTTES, se dit aussi au pluriel, De la terre qui s'attache aux souliers quand on marche dans un terrain gras. Ce terrain est si gras, qu'on ne sauroit s'y promener sans en rapporter des bottes. BOTTE, Forme de manche. Voyez MANCHE. BOTTELAGE. s. m. Action de lier en bottes. Le bottelage coûte tant. On dit que Le bottelage est bon, Quand la botte de foin, de paille, etc. est du poids requis, de la grosseur requise par les Règlemens de Police. BOTTELER. v. a. Lier en bottes. Botteler du foin. Botteler de la paille. 1 BOTTELÉ, ÉE. participe. BOTTE. S. f. Chaussure de cuir, qui enferme ( |