Le co-sinus de 30 degrés est le sinus de 60 | observé le costume, que l'Ecole Lombarde. 11 se | qui sont jointes à la quille, et qui niontent jusdit surtout Des habillemens. degrés. COSMÉTIQUE. adj. des 2 genres. Terme de Pharmacie, qui se dit Des drogues qui servent à l'embellissement de la peau. Les eaux de fleurs de fèves, de lis, etc. le lait virginal, le carmin, etc. sont des préparations cosmétiques. Il s'emploie aussi substantivement. Les Mé'decins prétendent que les cosmétiques nuisent à la santé. COSMOGONIE. s. f. Science ou système de la formation de Punivers. La Cosmogonie d'Hesiode. COSMOGRAPHE. s. m. Qui sait la Cosmo graphie. Savant Cosmographe. COSMOGRAPHIE. subst. f. Description du monde entier. Il sait bien la Cosmographie. COSMOGRAPHIQUE: adj. des 2 genres. Appartenant à la Cosmographie. Description Cosmographique. Table Cosmographique. COSMOLOGIE. subst. f. Terme didactique. Science des Lois générales par lesquelles le monde physique est gouverné. Traité de Cosmologie. COSMOLOGIQUE. adj. des 2 genres. Qui appartient à la Cosmologie, Essai Cosmologique. COSMOPOLITE. s. m. Citoyen du monde. Il se dit De celui qui n'adopte point de patrie. Un Cosmopolite regarde l'univers comine sa patrie. COSSE. s. f. Enveloppe de certains légumes, comme pois, fèves, lentilles, vesce, etc. Cosse 'dure, tendre, ferme, longue. Cosse de pois. Des pois en cosse. Des fèves en cosse. On appelle Pois sans cosse, Des pois dont la cosse est si tendre qu'on la peut manger. On les appelle autrement, Pois goulus. COSSE, se dit aussi en parlant Du fruit de quelques arbustes. Cosse de genét. COSSER. v. neut. Il se dit Des beliers qui heurtent de la tête les uns contre les autres. COSSON. s. masc. Espèce de petite vermine qui gâte le blé. Le cosson s'est mis dans le blé de cette grange. COSSON. Bouton de la vigne. COSSU, UE. adj. Qui a beaucoup de cosse. Il se dit spécialement des pois et des fèves. Des pois bien cossus. Des fèves bien cossues. On dit populairement d'Un homme qui dit des choses peu vraisemblables ou impertinentes, qu'Il en conte de bien cossues. On dit figurément et proverbialement, Un homme cossu, bien cossu, pour dire, Un homme riche, et qui est bien dans ses affaires. On dit dans le même sens, Une maison bien cossue, pour dire, Une maison opulente. COSTAL, ALE. adject. Terme d'Anatomie. Qui appartient aux côtes. Il y a huit vertébres costales. Il se dit aussi en parlant Des Poëmes, des pièces dramatiques, des fictions, des his toires, etc. COSTUMER, v. a. Habiller, vêtir selon le costume. Ce Peintre costume bien ses personnages. Cet Acteur se costume bien. COSTUMÉ, ÉE. participe. COT CO-TANGENTE. s. f. Terme de Géométrie. La tangente du complément d'un angle à go degrés. La co-tangente de 30 degrés est la tangente de 60 degrés. COTE. s. f. (La première syllabe est brève.) Il signifie la marque numérale, dont on se sert pour mettre en ordre les pièces d'un procès, d'un inventaire, etc. Ces pièces sont sous la cote A, sous la cote B. La cote trois, la cote quatre. qu'au plat-bord. On dit proverbialement d'Un homme qui se pique mal à propos d'une haute noblesse, qu'Il s'imagine être de la côte de St. Louis. On le connoît bien, il n'est pas de la côte de St. Louis. CÔTE, signifie aussi Le penchant d'une montagne et d'une colline. Belle, fertile, agréable côte. Côte rude. Côte de vignobles. Côte plantée de vignes, de bois. Cote d'un tel endroit, d'une telle montagne. Le long de la côte. Sur la côte. Sur le haut de la côte. Au bas de la côte. Une cote bien roide. MI-CÔTE. Il n'est d'usage que dans cette façon de parler adverbiale, à mi-côte. Une maison batie à mi-cote. COTE, signifie encore Les rivages de la mer. Côte pleine d'écueils, pleine de bancs. F4cheuse, dangereuse côte. La côte, ou les côtes de France, d'Angleterre, etc. La France a plus de cinq cents lieues de côtes. Les côtes de l'Océan, de la Méditerranée, etc. L'armée navale parut à la côte, sur la côte, sur nos côtes. Donner à la côte. Briser à la côte. Ranger la côte. On appelle Cote mal taillée, Une composition, une convention, qu'on fait en gros, sur plusieurs sommes, sur plusieurs prétentions, au lieu d'entrer dans la discussion particulière de chaque chose. Vous avez des prétentions les | Son vaisseau vint s'échouer à nos cótes. Il est uns contre les autres; il faut faire de tout cela une cote mal taillée. COTE, signifie aussi quoie-part. Payer sa cote. CÓTE. s. f. (La première syllabe est longue.) Os courbé et plat, qui s'étend depuis l'épine du dos jusqu'à la poitrine. Les vraies côtes sont celles d'en haut, qui aboutissent à la poitrine; Les fausses côtes sont celles d'en bas, qui n'aboutissent point au sternum. Côte de bœuf, de cheval, de baleine. Il a une cote froissée. Il s'est froissé une côte. Dieu forma Eve d'une côte d'Adam. On dit d'un cheval qui est fort maigre, qu'on lui compteroit les côtes. Et cela se dit aussi d'Un homme extrêmement maigre. CÔTE, signifie aussi figurément en quelques phrases, Ligne et extraction. Nous sommes tous de la côte d'Adam. On dit populairement, Mesurer les côtes, pour dire, Battre à coups de bâton, de plat d'épée, de nerf de bœuf, ou de quelque chose qui plie en frappant. On dit aussi, Rompre les côtes, pour dire, Battre à outrance. Il est bas. On dit proverbialement et figurém. Serrer les côtes à un homme, pour signifier qu'on le presse vivement, qu'on le poursuit avec chaleur, pour l'obliger à faire quelque chose. Il ne vouloit pas payer, on lui a si bien serré les cótes, que....... CÔTE À CÔTE. Façon de parler adverbiale. À côté l'un de l'autre. Ils alloient eőte à côte. Ils marchoient, ils étoient côte à côte. Côte à côte d'un tel. CÔTE, se dit aussi De plusieurs choses qui ont quelque ressemblance avec les côtes des animaux. Côte de melon, côte de citrouille, etc. COSTUME. s. m. Mot pris de l'Italien, et qui signifie Les usages des différens temps, des différens lieux, relatifs aux objets extérieurs auxquels le Peintre est obligé de se conformer. Garder, observer, négliger le costume. Pécher | Cote de luth. contre le costume, L'Ecole Romaine a mieux échoué sur la côte. Le vent le poussa, le jeta à la côte, sur la côte. Il rasoit la côte. Ils découvrirent la côte, etc. Les matelots crièrent cóte. Les pirates qui courent nos côtés. Nettoyer les côtes de corsaires. Les habitans des côtes. Toutes les côtes étoient en armes. On alluma des feux le long des côtes. Des batteries qui défendent la côte. On appelle Gardes - côtes, Des vaisseaux armés pour défendre les côtes. CÔTÉ. s. m. La partie droite ou gauche de l'animal, depuis l'aisselle jusqu'à la hanche. Côté droit. Côté gauche. Le côté lui fait mal. Il a un mal de côté, mal au côté, un point au côté, un point de côté. Il reçut un coup d'épée dans le côté. Il est blessé au côté. Il étoit couché sur le côté. Se mettre les mains sur les côtés. On dit familièrement, qu'un homme est sur le côté, pour dire, qu'll est blessé, ou si mal, qu'il ne se peut remuer qu'à peine. Le voilà sur le côté pour six mois. Il reçut une blessure, et il fut trois mois sur le côté. On dit aussi figurément, Cet homme, ce Marchand est sur le côté, pour dire, que Ses affaires sont en fort mauvais état, qu'il est proche de sa ruine. On dit aussi d'Un Courtisan qui commence à perdre sa faveur, son crédit, qu'Il est sur le côté. On dit aussi, Jeter, mettre quelqu'un sur le côté, pour dire, Le coucher, le renverser par terre mort, ou dangereusement blessé. Il lui donna un grand coup d'épée, et le jeta, le mit sur le côté. Côté, dans une signification plus étendue, se prend aussi pour Toute la partie droite ou gauche de l'animal, et de tout corps solide. II étoit perclus de tout le côté gauche. Il boite des On appelle Côtes d'un vaisseau, Les pièces ! deux côtés. J'étois à son côté. Je vis qu'il marchoit à son côté, à ses côtés. Il a l'épée au côté. Il porte l'épée au côté. Du côté de l'épée. Les deux côtés de l'autel. On dit familièrement, Se tenir les côtés de rire, pour dire, Rire avec excès. On dit figurément et familièrement, qu'un homme a mis quelque chose du côté de l'épée, pour dire, qu'll a mis à couvert quelques sommes, quelques deniers, soit qu'il ait fait ce gain légitimement, ou par fraude. Il a abandonné ses biens à ses créanciers, mais il a mis quelque chose du côté de l'épée. Il se dit plus ordinairement en mauvaise part. On dit figurément et familièrement, Mettre un tonneau, un muid sur le côté, pour dire, Le vider. On 'dit, qu'Un navire est sur le côté, pour dire, qu'il est sur le sable, renversé sur le côté, cchoué. On dit, Mettre un vaisseau sur le côté, pour, Le caréner, le radouber, etc, Cork, signifie aussi Endroit, partie d'une chose. Attaquer la Place du côté le plus foible. De ce côté-là. On y pout entrer par deux côtés. On y aborde de tous côtés, de tout côté, on n'y aborde d'aucun côté. Il n'est jamais à la maison, il est toujours de côté et d'autre, pour apprendre des nouvelles. Il va de côté et d'autre. De ce côté-là je ne crains rien. De quelque eóté que vous considéries l'affaire. Il ne sait de quel côté tourner. Mettez-vous du côté du feu. De quel cóté vient l'orage? De quel côté aient le vent? Le vent s'est tourné du côté du Midi, du Septentrion, etc. Il est venu du côté d'Espagne. Ils s'en sont allés chacun de leur côté. Il n'y a point d'union entre eux, chacun tire de son côté. On dit figurément et proverbialement, Voir 'de quel côté vient le vent, pour dire, Examiner en quel état sont les affaires, pour se déterminer et prendre son parti, selon les circons tances, On appelle Les bas côtés d'une Eglise, Les ailes basses qui sont à côté de la nef. Par analogie, Le côté gauche, le côté droit d'un navire, d'un bâtiment, Côri, se dit aussi en parlant Des toffes. Mettes cette étoffe du beau, du bon côté. Le côté de l'envers, de l'endroit. On le dit figurément Des personnes et des choses. Il se fait toujours voir, il se montre par le beau côté, par le bon côté. Vous devriez regarder la chose par le bon, par le meilleur cóté. Il regarde tout par le mauvais cóté. On a tourné son affaire de tous les côtés, Cort, signifie encore La ligne de parenté. Ils sont parens du côté du père, du côté de la mère. Il étoit mon cousin du côte de sa grand. mère maternelle. Le côté paternel. Le côté maternel. Il est de sose cité et ligne. Un propre de este et ligne. On dit d'Un homme, qu'll est de telle famille du côte gauche, pour dire, qu'll est ba und. Còrs, signifie encore Parti. Le côté du Roi, Le côté des ennemis, C'est le c'te le plus juste. Le bon côté. Il a Dieu de son côté. Il se rangea, il se mit d'un tel côté. Tous ceux qui étoient de son côté. De quel côté étes-vous? Je suis du côté de la justice, de la raison. Je ne suis ni pour un côté ni pour l'autre, ni d'un côté ni d'un autre. D'aucun côté. Il se met du côté du plus fort. Il a les rieurs de son côté. Mettre les rieurs de son côté. En Géométrie, on appelle Côtés d'une figure, Les lignes qui en forment le contour. À CÔTÉ. préposition. Au côté, à droite ou à gauche, et auprès. Se mettre à côté de quelqu'un. À côté du village, à côté du but. Il est aussi adv. Marcher à côté, étre à côté. Quand vous serez arrivé en tel lieu, n'allez pas tout droit, mais prenez un peu à côté. Le coup passa à côté, etc. On dit, Donner à côté, pour dire, S'éloigner du but. Il se dit au propre et au figuré. En tirant, il a donné à côté. Il s'est trompé dans cette affaire, il a donné à côté. Il a passé à côté de la difficulté. On dit figurément, qu'Un homme est à côté, ou marche à côté d'un autre, pour marquer L'égalité de naissance, de mérite, etc. Molière marche à côté de Plaute et de Térence. DE CÔTÉ. adv. De biais, de travers, obliquement. Il regarde de côté, il marche de côté, il va de côté. Il faut vous tourner un peu plus de cóté. Sa maison n'a qu'une vue de côté. On dit figurément, Regarder de côté, pour dire, Regarder avec dédain, ou ressentiment, ou embarras. Je ne sais ce que je lui ai fait, mais il me regarde de côté. On dit aussi, Mettre une chose de côté, pour dire, La mettre en réserve, et en dérober la connoissance aux autres. Et figurément, pour dire, Omettre d'en parler. Je mets de côté tous les reproches que j'aurois à vous faire. On dit encore, Laisser une chose, un homme de côté, pour dire, Abandonner (au moins pour un temps) une chose, un homme, négliger de s'en occuper. J'ai laissé mon procès de côté pour venir ici. Peut-on laisser de cóté un si bon Officier? COTEAU, subst. m. Penchant d'une colline. Agréable, fertile coteau, Coteau planté de vignes. Il se dit aussi pour La colline même prise dans sa longueur. Les ecteaux d'un tel pays. Le long du coteau, Sur le haut du coteau. Sur le coteau. La rivière passe au pied du coteau. CÔTELETTE. subst. fem. Côte de certains animaux, comme moutons, veaux, agneaux, cochons, etc. Il ne se dit que lorsque l'endroit où sont les côtes est séparé de l'animal, et que les côtes sont séparées les unes des autres. Met tes-nous des cótelettes sur le gril, à la poêle. en ragout. Ces cótelettes sont tendres, dures. COTER. v. a. Marquer suivant l'ordre des lettres ou des nombres. Coter des pièces. Les Notaires ont cote et paraphe ces pièces. On dit aussi, Ceter un chapitre, un article, un verset, etc. pour dire, Marquer le numéro d'un chapitre, dan article, d'un verset, etc. Coter à la merge. COTÉ, ÉE. participe. Il a coté Procureur, pour dire, Il a déclaré par exploit que tel Procureur occuperoit pour lui. COTERIE. s. f. Espèce de société, de compagnie. Il se dit particulièrement dans le style familier, De certaines compagnies de quartier, de famille, de parties de plaisir, etc. Tels et tels sont de méme coterie, Faire coterie avec quelqu'un. COTHURNE. s. m. Sorte de chaussure dont les Acteurs se servoient anciennement pour jouer le tragique. Et c'est de là qu'on dit figurément, Chausser le cothurne, pour dire, Faire des Tragédies. On dit aussi d'Un homme, qu'Il chausse le cothurne, pour dire, qu'll prend un style, un ton élevé et pathétique dans un ouvrage, dans une occasion qui ne le demande pas. CÔTIER. adj. Qui a la connoissance, la pratique d'une côte. Pilote cótier. Il se prend aussi substantivement. Ce Pilote est bon cotier. CÔTIÈRE. s. f. Suite de côtes de mer. Il croise sur cette côtière-là. Ces côtières sont sujettes à un tel vent. CÔTIÈRE, signifie aussi Une planche de jardinage, qui va un peu en talus, et qui est ordinairement adossée à une muraille. Cette cótière est propre pour des pois.. COTIGNAC. subst. masc. (On ne prononce pas le C final.) Sorte de confiture faite avec des coins. Boîte de cotignac. Cotignac d'Orleans. COTILLON. s. m. Cotte de dessous. Cotillon de serge. Cotillon de flanelle, de basin. On dit, qu'un homme aime le cotillon, pour dire, qu'll est adonné aux grisettes, qu'il aime les femmes. Il est populaire. C'est aussi Une sorte de danse. Danser le cotillon. COTIR. v. a. Meurtrir. Il est populaire, et ne se dit qu'en parlant Des fruits. La gréle a coti ces poires, ces pommes. COTI, IE. participe. COTISATION. s. f. Action de cotiser, ou imposition faite par cote. Cotisation d'impôts. Cotisation d'aumônes pour les pauvres, Cotisation volontaire. Cotisation forcée. Cette cotisation a donné beaucoup de peine. Voilà une cotisation mal faite. COTISER. v. a. Taxer, imposer à quelqu'un, régler la part qu'il doit payer de quelque somme. On l'a cotisé à tant. Il faut que chacun se cotise selon ses facultés. COTISÉ, ÉE. participe. COTISSURE. s. f. Meurtrissure. Il ne se dit que Des fruits. La cotissure empéche que les fruits ne soient de garde. COTON. subst. masc. Espèce de laine qui vient sur un arbuste qu'on nomme Cotonnier. Coton de Chypre. Coton des Indes. Coten fin. Coton delie. Coton file, Coton corde. Coton eplucké. Balle de coton. Toile de coton. Bas de coton, Matelas de coton, Mettre du coton dans une écriteire. Papier de coton. Couverture de coton Il signifie aussi Une espèce de duvet qui vient sur de certains fruits, et même sur les boutons de la rose et de quelques plantes. On appelle aussi Coton, Certaine bourre qui enveloppe le bourgeon de la vigue et de quelques autres arbres. Il se dit figurément et poétiquement Du poil follet qui vient aux joues et au menton des jeunes gens. Son menton commençoit à se couvrir du premier coton. On dit, qu'une étoffe jette son coton, du coton, pour dire, qu'Elle jette une espèce de bourre, 'de duvet, qui ressemble à du coton. On appelle figurément et populairement, Des coups de bâton, De l'huile de cotret. COTTE. s. f. Jupe. La partie de l'habillement des femmes, qui est plissée par le haut, et qui va depuis la ceinture jusqu'à terre. Il ne se dit plus que de l'habillement des femmes de basse condition. Cotte de paysanne. Cotte de drap, de serge, de flanelle, de basin. Mettre sa cotte. On dit proverbialement, Donner la cotte verte, pour dire, Jeter une fille sur l'herbe en folâtrant avec elle. COTTE D'ARMES. Casaque que les Chevaliers, les hommes d'Armes mettoient autrefois par On dit figurément et proverbialement, d'Un homme dont la réputation ou les affaires sont ruinées, qu'Il jette un vilain coton. Et ironi-dessus leurs cuirasses. Les Hérauts en portent quement, Il jette là un beau coton. COTONNER. v. n. Il se joint toujours avec le pronom personnel, et se dit Des choses qui commencent à se couvrir d'un certain petit coton ou duvet. Ses joues commencent à se cotonner. Il est peu usité en ce sens. Il se dit encore plus particulièrement Des étoffes sur lesquelles s'élève certaine bourre. Le drap d'Espagne se cotonne. Cette toile s'est cotonnée. On dit aussi, que Les artichauts, les raves, quelques fruits, comme les pommes, se cotonnent, pour dire, que Leur substance devient mollasse et spongieuse comme du coton. COTONNÉ, ÉE. participe. Il n'est guère d'usage que dans cette phrase, Cheveux cotonnés, pour dire, Très-courts et très-frisés, comme ceux des Nègres. COTONNEUX, EUSE. adj. Qui est devenu mollasse et comme spongieux. Il se dit principalement Des raves, des artichauts, des pommes, et autres fruits. Raves cotonneuses. Pommes cotonneuses. Péches cotonneuses. Poires coton neuses, COTONNIER. s. m. Arbuste qui porte le coton. Il y a beaucoup de cotonniers aux Indes. COTONNINE. s. f. Sorte de toile faite de gros coton, de laquelle on fait des voiles pour les galères. Voile de cotonnine. CÔTOYER. v. a. Aller côte à côte de quelqu'un. Il me côtoyoit. Ne souffrez pas qu'il vous côtoie à la procession. Un vassal ne doit par côtoyer son Seigneur. Il signifie aussi, Aller tout le long de. Il faut cotoyer toujours la forêt. Cótoyer la rivière. L'armée des ennemis côtoyoit la nôtre. Leurs galères cótoyoient un tel pays, côtoyoient les terres. Ils n'osèrent prendre le large, et ne firent que côtoyer. COTRET. s. m. Petit faisceau court, composé de morceaux de bois de médiocre grosseur, et lié par les deux bouts. Cotret de bois rond. Cotret de bois de hétre. Cotret de chêneau, de bois blanc. Cotret relié. Une charge de cotrets. Un cent, un millier de cotrets. Báton de cotret. On dit, Chatrer des cotrets, pour dire, En ôter quelques bâtons. On dit familièrement, qu'Un homme est sec comme un cotret, pour dire, qu'il est fort maigre et décharné. encore. Un Héraut revêtu de sa cotte d'armes. COTTE DE MAILLES. Chemise faite de mailles ou petits anneaux de fer. On l'appelle autrement, Jaque de mailles. Armé d'une cotte de mailles. On appelle Cotte morte, parmi quelques Religieux, L'argent, les habits, les meubles, et toute la dépouille d'un Religieux après sa mort. L'Abbé a la cotte morte des Moines. Un tel Religieux a laissé une bonne cotte morte. COTTERON. s. m. Petite cotte courte et étroite. Cotteron à pointes. Cotteron de frise. COTULA. s. f. Plante radiée, qui se partage en plusieurs rameaux, dont chacun porte à son sommet une fleur jaune. On la dit vulné raire et astringente. CO-TUTEUR. s. m. Celui qui est chargé d'une tutelle avec un autre. COTYLE. s. fém. Sorte de mesure romaine pour les liqueurs. Elle contenoit neuf onces romaines. COTYLE. s. m. Terme d'Anatomie. Cavité d'un os dans laquelle un autre os s'articule. COTYLÉDON, OU NOMBRIL DE VÉNUS. s. m. Plante qui croît sur les rochers et sur les vieilles murailles. On lui attribue les mêmes vertus qu'à la Rhubarbe. COTYLOÏDE. adj. Terme d'Anatomie. Il se dit De la cavité de l'os des îles, dans laquelle l'os du sémur s'articule. La cavité cotyloide. COU COU. s. m. La partie du corps qui joint la tête aux épaules. Long cou. Grand cou. Gros cou, Avoir un mal de cou. Avoir mal au cou, Mouchoir de cou. Un tour de col ou tour de cou. Avoir le cou de travers. Allonger le cou. Tordre le cou à un poulet. Il a pensé se rompre le cou. Se casser le cou, Pencher le cou. Charger quelque chose sur son cou. Porter sur son cou, à son cou. Le chignon du cou. La nuque du cou. On dit d'Une personne qui a le cou long et grêle, qu'Elle a le cou d'une grue. On dit proverbialement d'Une personne qui porte un grand fardeau et d'autres choses, qu'Elle en a son cou chargé. On dit, Sauter au cou, se jeter au cou de quelqu'un, pour dire, L'embrasser avec beaucoup de tendresse, beaucoup d'affection. On dit populairement, qu'un homme sera pendu par son cou, pour dire simplement, qu'll sera pendu. On dit parmi le peuple, Prendre ses jambes à son cou, pour dire, Partir sur l'heure, ou s'enfuir. Il prit ses jambes à son cou, et s'en alla. On dit, Couper le cou à quelqu'un, pour dire, Séparer sa tête de son corps, lui trancher la tête. Il fut condamné à avoir le cou coupé. On dit figurément, Rompre ou casser le cou à un homme, pour dire, Lui rendre de mauvais offices qui ruinent sa fortune. On dit d'Un homme qui est tombé et qui s'est blessé, qu'Il s'est cassé le cou. On dit aussi, qu'un homme s'est cassé le cou, pour dire, qu'll a ruiné ses affaires, sa fortune; Et, Rompre le cou à un projet, pour dire, Empêcher qu'il ne réussisse, le faire échouer. Dans la Poésie, pour éviter la rencontre des voyelles, on dit, Col au lieu de Cou. On le dit aussi dans quelques phrases du langage ordinaire. Col tors. Il a le col court, On dit, Le col ou le cou d'une bouteille, le col ou le cou d'un matras, pour désigner Cette partie longue et étroite par où on emplit et on vide ces vases. On dit aussi, Cou de chemise, tour de cou, mouchoir de cou. COUARD. s. m. Poltron, qui n'a point de courage. C'est un franc couard. Il est vieux. COUARDISE. subst. f. Timidité, lâcheté, poltronnerie. On lui a reproché sa couardise. II vieillit. COUCHANT. adject. Qui se couche. Il n'est en usage que dans ces deux phrases: Chien couchant, et soleil couchant. CHIEN COUCHANT. Espèce de chien de chasse, qui se couche ordinairement sur le ventre, pour arrêter les perdrix, les cailles, les lièvres et autre gibier. Dresser un chien couchant. Il chasse avec le fusil et le chien couchant, avec la tirasse et le chien couchant. Ce chien couchant est bon au poil et à la plume. On dit proverbialement qu'un homme fait le chien couchant, que c'est un bon chien couchant, pour dire, qu'Il sait bien faire l'humble et le soumis auprès de quelqu'un pour venir à ses fins. SOLEIL COUCHANT, se dit Du soleil, quand il est près de descendre sous l'horizon. Il arriva au soleil couchant. Depuis le soleil levant jusqu'au soleil couchant. On dit proverbialement et figurément, qu'On adore plutôt le soleil levant que le soleil couchant, pour dire, que L'on considère plutôt la puissance naissante, la faveur naissante, que celle qui est sur le déclin. COUCHANT, est aussi substantif, et signifie, La partie occidentale de la terre. Une telle région est au couchant, vers le couchant. Du levant au couchant. Entre le midi et le couchant. Du côté du couchant. Il signifie aussi quelquefois L'endroit où le soleil se couche. Le couchant d'hiver, le cou chant d'été. Maison exposée au couchant. COUCHE. s. f. Lit. En ce sens il est de peu d'usage dans le langage ordinaire; mais on s'en sert dans la Poésie, et dans quelques façons de parler consacrées, comme, La couche nuptiale, la couche royale. Il se prend quelquefois pour Le seul bois d'un lit. Couche de bois de noyer, etc. On dit figurément, Souiller la couche de quelqu'un, pour dire, Abuser de sa femme. Souiller la couche nuptiale. On dit aussi, en parlant De quélqu'un, Les fruits de sa couche, pour dire, Les fruits de son mariage, ses enfans. COUCHE, signifie aussi Le temps pendant lequel les femmes demeurent au lit à cause de l'enfantement. Cetta femme pendant ses couches, etc. Elle étoit en couche. Elle fit ses couches en tel endroit. Elle a acheté un tel ameublement pour ses couches, pour ses premières couches. Elle est relevée de couche. Il se prend aussi précisément pour L'enfantement. Heureuse couche. Facheuse couche. Mauvaise couche. Ce mal lui est demeuré d'une couche, On appelle Fausse couche, Une couche avant terme. Cette femme a fait une fausse couche. Elle a été très-malade d'une fausse couche. tole, la plus haute de huit pistoles. On dit, Tant de couche et de belle, pour dire, qu'on met tant sur la carte, et que celui qui est pris paye tant à ceux qui ont encore leur carte. COUCHES LIGNEUSES. On appelle ainsi, en termes d'Histoire naturelle, Certains cercles ligneux que l'on remarqué quand on coupe horizontalement un tronc d'arbre, et qui marquent la crue de chaque année. COUCHÉE. s. f. Le lieu où on loge la nuit en faisant voyagé. La dînée est en tel endroit, et la couchée est en un tel lieu. Il y a tant jusqu'à la couchée. Nous nous rencontrames à la couchée. Il signific aussi Lé souper et le logement des voyageurs dans l'hôtellerie. Il nous en coûta tant pour notre couchée. COUCHER. v. a. Mettre quelqu'un au lit, le déshabiller, l'aider à se mettre au lit. Coucher un enfant, un malade. Ces valets couchent leur maître. Ces femmes de chambre sortiront quand elles auront couché leur mattresse. Les plus proches parentes couchent la mariée. COUCHER, signifie aussi, Étendre de son long sur la terre, sur un lit, etc. Saint Laurent fut couché sur un gril. On coucha ce Saint sur des charbons ardens. Saint Louis en mourant voulut qu'on le couchat sur la On dit figurément, Fausse couche, en parlant d'Un projet avorté. Nous avons fait fausse | cendre. couche, Nous avons mal réussi. COUCHE, se dit aussi Des linges dont on enveloppe les petits enfans. On a donné à la Nourrice une douzaine de couches. Changer un enfant de couches. Couche à dentelle. COUCHE, en termes de Jardinage, se dit Des planches relevées, et faites ordinairement de fumier mêlé avec de la terre, pour semer certaines fleurs qui viennent de graines, des melons, des concombres, du pourpier, et autres herbages et légumes. Couche de tricolors, de belle-dames. Faire des couches. J'ai de bons melons sur cette couche-là. Il faut échauffer cette couche-là avec de nouveau fumier. Semer sur couche. Garantir les couches avec des paillassons et des brise-vents. On appelle Couche sourde, Celle qui ne s'élève point au-dessus de la superficie de la terre. Il se dit encore De certaines choses qu'on met par lits, particulièrement des fruits, des médicamens, et des viandes dont on veut faire quelque composition. Il faut mettre une couche de fraises, puis une couche de groseilles, puis une couche de sucre. Une couche de framboises. Une couche de pommes de rainette. Couche de beurre. Couche d'herbes fines. Couche d'abricots. Une couche de lard, etc. COUCHE, signifie aussi L'enduit qu'on fait avec des couleurs ou des métaux pour peindre, bronzer ou dorer. La première couche. Simple couche. Double couche. Il faut donner trois couches de blanc à huile, à détrempe. Couche d'or, d'argent. COUCHE, signifie aussi à de certains jeux, comme au Lansquenet, Ce qu'on met sur une carte. La moindre couche devoit être d'une pis COUCHER. v. n. signifie, Etre étendu pour prendre son repos. Coucher dans un lit, dans des draps, entre deux draps. Coucher sur un matelas, sur la plume, mollement, durement. Coucher sur la dure, sur une paillasse, sur la terre, à terre, à plate terre, sur le ventre, sur le dos, sur le côté. Coucher tout habillé. Avec le pronom personnel, Se coucher, signifie, Se mettre au lit, ou s'étendre tout de son long sur quelque chose. Ils se sont couchés fort tard. Il s'est couché par terre. COUCHER, se prend quelquefois pour, Loger la nuit en quelque endroit. Il coucha dans une hotellerie, à l'hôtellerie. Ils allèrent coucher à tant de lieues de Paris. l'eau et coucher dehors, il ne faut demander. congé à personne. On dit familièrement, qu'une porte, qu'une maison, qu'une fenêtre a couché ouverte, pour dire, qu'Elle n'a point été fermée de toute la nuit. On dit, Coucher avec une femme, pour dire, Avoir commerce avec elle. Il y a plus d'un an que ce mari ne couche plus avec sa femme. On dit proverbialement et bassement à Un homme qui refuse une offre qu'on croit raisonnable, Si vous n'en voulez point, couchezvous auprès. On dit proverbialement, Comme on fait son lit on se couche, pour dire, que Selon qu'on dispose ses affaires, on s'en trouve bien ou mal. On dit Du Soleil et des autres Astres, qu'Ils se couchent, qu'ils sont couchés, pour dire, qu'Ils descendent, qu'ils sont descendus sous l'horizon. Le Soleil se couchera dans demiheure. Il y a une heure que la Lune est couchée. On dit, qu'Un mouchoir de cou, une cravate, un collet de manteau, se couchent bien, pour dire, qu'ils prennent un bon pli, et s'ajustent comme il faut sur la personne. COUCHER, v. a. signifie aussi Incliner. Couchez un peu votre papier, vous écrirez plus commodement. On dit, Coucher par terre, coucher sur le carreau, pour dire, Renverser, tuer. Il coucha son homme par terre. Il lui donna un grand coup d'épée, et le coucha sur le carreau. Les ennemis s'avançoient, on fit une décharge sur, eux, qui en coucha cinquante par terre. Il se dit aussi Des choses inanimées. La grêle, la pluie, couchent les blés, les herbes. Coucher un sarment, un cep de vigne. Coucher les branches d'un arbre en terre, pour faire de nouveaux plants. Il se dit aussi Des dentelles et autres choses semblables, qu'on étend de plat sur quelque étoffe. Coucher des galons, coucher une den Il signifie aussi, Passer la nuit en quelque ❘ telle sur une étoffe. endroit, en y prenant du repos. Coucher dehors. Coucher dans la rue. Coucher au cabaret. Coucher en ville. Il couche ordinairement où il soupe. On dit en ce même sens, Coucher dans un bateau, dans un carrosse, etc. pour dire, Y passer la nuit. Il ne put arriver en tel endroit, il fut obligé de coucher dans son carrosse. Ils ne purent aborder à cause du mauvais temps, ils couchèrent dans le bateau. En ce sens on dit figurément, Coucher à la belle étoile; et populairement; Coucher à l'enseigne de la lune, pour dire, Coucher dehors. On dit figurément et proverbialement qu'un homme a couché dans son fourreau comme l'épée du Roi, ou simplement, qu'Il a couché dans son fourreau, pour dire, qu'll a couché tout vêtu. On dit proverbialement, que Pour boire de COUCHER, signifie aussi, en parlant Des couleurs ou de l'émail, Étendre une couleur, en mettre une couche sur quelque chose. Coucher une couleur. Coucher de l'or, de l'argent sur...... On dit, Coucher par écrit, pour dire, Mettre par écrit. Ce n'est pas assez de dire cela, il faut le coucher par écrit. Il couche bien par écrit, pour dire, qu'il écrit d'un bon style. En ce dernier sens il vieillit. On dit, Coucher dans un Acte, ou dans quelque autre pièce d'Ecriture, pour dire, Insérer dans un Acte. La clause est couchée tout au long dans le testament, dans le contrat. Le Greffier coucha cet article dans les Registres, etc. On dit, qu'on a couché quelqu'un sur l'étai des pensions, sur l'état de la Maison du Roi, pour dire, qu'on l'a employé sur l'état, etc. On dit aussi, Coucl.er en recette, en dépense, pour dire, Employer un article sur l'état de la recette, ou de la dépense. On dit figurément et familièrement, Coucher une bouteille sur le côté, pour dire, La vider; et on dit, qu'Elle est couchée sur le côté, pour dire, qu'Elle est vide. On dit, Coucher en joue, pour dire, Mirer avec une arme à feu. Je l'avois déjà couché en joue. Il le tenoit couché en joue pour le tirer. On dit figurément et familièrement, Coucher en joue, pour dire, Observer, avoir en vue quelque personne ou quelque chose sur laquelle on a dessein. Il aspire à cette charge, à cette place. Il recherche cette fille en mariage, il y a long-temps qu'il la couche en joue. Il étoit dans un coin, il la regardoit, il la couchoit en joue. COUCHER, signifie aussi Mettre au jeu. Il est grand joueur, il couche cent pistoles sur une carte. Il couche gros. On dit figurément et familièrement, Coucher gros, pour dire, Haşarder beaucoup, quoique ce soit hors du jeu. COUCHEUR, EUSE. s. Qui couche avec un autre. Bon, commode coucheur. Mauvais, méchant, incommode coucheur. C'est une mauvaise, une méchante coucheuse. COUCHIS. s. m. Poutre, sable et terre qui sont sous le pavé d'un pont. COUCI-COUCI. Terme familier, pour dire, À peu près, tellement quellement. Je suis content de vous couci-couci. Vous faites votre devoir couci-couci. COUCOU. s. m. Oiseau gros comme un pigeon, qui a tiré son nom de son chant. J'ai oui chanter le coucou. Coucou, en termes de Jardinage, se dit d'Un fraisier qui fleurit beaucoup et ne produit point de fruit. COUDE. s. m. La partie extérieure du bras à l'endroit où il se plie. Il étoit appuyé sur son coude, sur le coude. Il lui donna un coup de coude. Il a les coudes fort pointus. Manger avec ses amis en liberté les coudes sur la table. On dit figurément et bassement, Hausser le coude, pour dire, Boire beaucoup. On dit aussi On dit aussi figurément et familièrement, ❘ familièrement, qu'un homme a haussé le coude, qu'un homme couche gros, pour dire, qu'll promet, ou qu'il avance des choses extraordinaires, et au-dessus de ses forces. Il ne parle que de cinquante mille livres de rente, il couche gros. On dit figurément, et dans le discours familier, Vous couchez gros, ou vous ne couchez pas gros, pour dire, Vous vous engagez trop, ou vous ne vous engagez guère. COUCHÉ, ÉE. participe. On dit, à soleil couché, pour dire, Un peu après que le soleil est couché. On dit aussi : Avant soleil couché. Après soleil couché. On dit proverbialement, qu'On est plus couché que debout, pour dire, que Le temps que dure la vie est peu considérable au prix de celui qui la suit. COUCHER. s. m. Action de se coucher. Il étoit à son coucher. Il se trouve au lever et au coucher du Roi. On lui a apporté le vin du coucher. On dit aussi, Le coucher du Soleil et des Astres, pour, Le temps où ils se cachent sous l'horizon. On appelle Le petit coucher du Roi, L'espace de temps qui reste depuis que le Roia pris sa chemise, et donné le bonsoir, jusqu'à ce qu'il se mette au lit. Un tel étoit au petit coucher du Roi, ou simplement, Au petit coucher. Il n'est pas du petit coucher. Cela fut dit au petit coucher du Roi. COUCHER, signifie aussi L'usage du lit, la façon dont on est couché, soit bien, soit mal. Il ne lui coûte rien pour son coucher, pour le coucher. Il est délicat pour le boire, pour le manger et pour le coucher. COUCHER. s. m. La garniture d'un lit, comme matelas, lit de plume, etc. Un bon, un mauyais coucher. COUCHETTE. s. f. Petit lit, petite couche sans piliers et sans rideaux. i pour dire, qu'll a trop bu. COUDE, se dit encore De l'endroit de la manche qui couvre le coude. Son habit ne vaut rien, il a les coudes percés, il est percé par les coudes. On dit figurément, qu'une muraille fait un coude, pour dire, qu'Elle fait un angle extérieur. On le dit encore d'Une rivière. La Seine fait un coude en cet endroit. COUDÉ, ÉE. adj. Qui fait un coude. Beau coup d'outils sont coudés. COUDÉE. s. f. signifie Toute l'étendue du bras depuis le coude jusqu'au bout du doigt du milieu. En ce sens il ne se dit que dans les phrases suivantes : Avoir ses coudées franches, pour dire, Avoir la liberté du mouvement des bras, les pouvoir étendre à droite et à gauche. Quand il est à table, il veut avoir ses coudées franches. On dit aussi figurément et familièrement, qu'un homme a ses coudées franches, pour dire, qu'Il n'est point contraint ni gêné en ce qu'il veut faire. Il peut faire son parc, son batiment aussi grand qu'il voudra, il a ses coudées franches. Personne ne contrôle plus ses actions, il n'est plus en tutelle, il a ses coudées franches. COUDEE. S. f. Certaine mesure ou longueur prise sur l'étendue qu'il y a depuis le coude jusqu'au bout du doigt du milieu, et qui est d'un pied et demi. Cette muraille, cette colonne, etc. avoit tant de coudées de haut, étoit de tant de coudées, avoit tant de coudées en hauteur, en largeur. COUDE-PIED. s. m. La partie supérieure du COUDER. v. a. Plier en forme de coude. COUDÉ, ÉE. participe. COUDRAIE, s. f. Lieu planté de coudres ou coudriers. Dans la coudraie. COUDRE. s. m. Arbre qui porte des noisettes. Coudre franc. Bois de coudre. Baguette de coudre. Cerceaux de coudre. COUDRE. v. a. Je couds, tu couds, il coud; nous cousons. Je cousois. J'ai cousu. Je cousis. Je coudrai. Couds. Que je cousisse, qu'il cousit. Cousant. Attacher et joindre deux ou plusieurs choses ensemble avec du fil, de la soie, etc. passée dans une aiguille ou autre chose semblable. Coudre proprement et habilement. Coudre deux choses ensemble. Coudre une chose avec une autre. Coudre du linge. Coudre en linge. Coudre des manchettes à une chemise. Coudre des boutons à un habit. Bottes bien cousues. Souliers bien cousus, etc. Coudre des cahiers à un livre. Coudre une plaie, les bords, les lèvres d'une plaie. Coudre à grands points, à points rabattus. Il s'est piqué en cousant. Ce Tailleur coud bien. Cela est cousu avec de gros fil, avec de la soie, etc. Cousu à la háte, mal cousu. Coudre une pièce à un habit. On dit figurément et familièrement, d'Un mal arrivé ou près d'arriver, qu'on ne sait quelle pièce y coudre, pour dire, qu'on ne sait quel remède y apporter. Quelle pièce y coudrons-nous? On dit figurément, Coudre la peau du renard à celle du lion, pour dire, Joindre la ruse à la force. On dit figurément, Coudre des passages. Cinq ou six passages qu'il avoit cousus ensem ble, faisoient tout son discours. Cousu, UE. participe. On dit figurément et familièrement, Des finesses cousues de fil blanc, pour signifier, Des finesses grossières et aisées à reconnoître. On dit d'un habit bien fait et bien juste sur quelqu'un, qu'Il semble qu'il soit cousu surlui. On dit d'Un cheval maigre et efflanqué, qu'Il a les flancs cousus; et d'Un homme exténué, qu'll a les joues cousues. On dit d'Un homme, qu'il est tout cousu de pistoles, tout cousu d'écus, tout cousu d'or et d'argent, pour dire, qu'll a Leaucoup d'argent comptant. Il est familier. On dit d'Un homme couvert de blessures, qu'Il est tout cousu de coups. Il est familier. On dit d'un homme qui a le visage fort marqué de petite vérole, qu'Ilen a le visage tout cousu. On dit figurément et familièrement, Bouche cousue, pour dire, Gardez le secret, ne parlez point, ne dites mot. Faites ce qu'il vous plaira, mais surtout bouche cousue. COUDRETTE. subst. fém. Coudraie. Il est vieux. COUDRIER, ou COUDRE. s. m. Arbre qui porte des noisettes, et qui s'appelle aussi Noisetier. Coudrier franc. Coudrier enté. COUENNE. s. f. Peau de pourceau. Couenne |