substances et des préparations médicinales ayant la propriété d'absorber les acides qui se développent spontanément dans l'estomac. Substance, terre, poudre absorbante. Il s'emploie plus ordinairement comme substantif. On lui a donné des absorbants. En termes d'Anat., Système absorbant, L'ensemble des vaisseaux et des glandes qui concourent à l'absorption. Vaisseaux absorbants ou lymphatiques, ou simplement, Absorbants, Vaisseaux qui font partie de ce système. ABSORBER, v. a. Engloutir. Les sables, les terres sèches et légères absorbent les eaux de la pluie en un moment. Le Rhin, à la fin de son cours, se perd dans des sables qui l'absorbent. Le Rhône tombe dans un gouffre qui l'absorbe. Il se dit dans un sens analogue en parlant Des couleurs, des sons, des odeurs, des saveurs. Le noir absorbe la lumière. Une voix faible est absorbée dans un grand chœur de musique. L'odeur de la tubéreuse absorbe l'odeur de la plupart des autres fleurs. Le goût de l'ail absorbe celui des autres assaisonnements. Il se dit aussi Des corps qui ont la faculté de pomper les fluides placés à leur portée. Les branches gourmandes absorbent la nourriture destinée au reste de l'arbre. Les fluides absorbés par les vaisseaux lymphatiques. La membrane muqueuse du poumon absorbe l'oxygène de l'air, dans l'acte de la respiration. L'éponge absorbe l'eau. ABSORBER signifie figurément, Consumer entièrement; et, en ce sens, il se dit principalement en parlant Des biens, des richesses, de l'argent. Les procès ont absorbé tout son bien. Les frais du scellé ont absorbé la meilleure partie de la succession. Les conventions matrimoniales absorberont tout le bien du mari. Cela absorbera trop de temps. Il signifie aussi, Attirer à soi en entier. Cet orateur avait tellement absorbé l'attention, qu'il n'y en eut plus pour les autres. Cette scène absorbe tout l'intérêt de la pièce. Ses nouvelles fonctions l'absorbent tout entier. ABSORBER, est aussi verbe pronominal. Les pluies s'absorbent dans les sables. Tout passe, et s'absorbe dans l'éternité. ABSORBÉ, ÉE. participe. Il se dit quelquefois D'une personne profondément appliquée à quelque chose. Il est absorbé, entièrement absorbé dans l'étude des mathématiques. Il était absorbé dans ses réflexions. Étre tout absorbé en Dieu, Étre dans une méditation continuelle des choses de Dieu. ABSORPTION. s. f. Action d'absorber. Il se dit principalement, en Physiologie, de Cette fonction par laquelle les êtres organisés attirent à eux et pompent les fluides qui les environnent ou qui sont exhalés intérieurement. L'absorption est trèsactive chez les enfants. L'absorption ABSOUDRE. v. a. T. de Droit criminel. (J'absous, tu absous, il absout; nous absolvons, vous absolvez, ils absolvent. J'absolvais. J'ai absous. J'absoudrai. J'absoudrais. Absous, qu'il absolve; absolvez. Que j'absolve. Absolvant.) Renvoyer de l'accusation une personne reconnue coupable, mais dont le crime ou le délit n'est pas qualifié punissable par la loi. Il signifie aussi, mais improprement, Déclarer un accusé innocent du crime ou du délit qui lui était imputé, l'acquitter. En absolvant cet homme, on n'a pas fait justice. Il y a eu cinq voix pour condamner l'accusé, et sept pour l'absoudre. On l'a absous malgré le crédit de ses ennemis. Il s'est fait absoudre du crime dont on l'accusait. Elle fut absoute à pur et à plein. Il s'emploie figurément dans le langage ordinaire. Je vous absous de votre négligence, en faveur de votre repentir. Rien ne pourra l'absoudre d'une si grande faute. ABSOUDRE, signifie aussi, Remettre les péchés dans le tribunal de la pénitence. Tout pretre a pouvoir d'absoudre en cas de mort. Il a le pouvoir d'absoudre des cas réservés. Absoudre un pénitent. Absoudre en confession. ABSOUS, OUTE. participe. ABSOUTE. s. f. T. de Liturgie cathol. Absolution publique et solennelle qui se donne en général au peuple, et dont la cérémonie se fait le jeudi saint au matin, ou le mercredi au soir dans les cathédrales. L'évêque a fait la cérémonie de l'absoute. On fait l'absoute dans les paroisses aux grandes messes le jour de Pâques. ABSTEME. s. des deux genres. Celui ou, celle qui ne boit point de vin. L'Église dispensait du calice les abstèmes. Il est peu usité. ABSTENIR (S'). v. pron. (Il se conjugue comme Se tenir.) S'empêcher de faire quelque chose, se priver de l'usage de quelque chose. S'abstenir de boire et de manger. S'abstenir de jurer. Quand on a pris l'habitude de faire quelque chose, il est bien malaisé de s'en abstenir. S'abstenir de vin. Je m'abstiendrai de tout ce qui peut nuire à la santé. Il s'est abstenu de toutes sortes de plaisirs. Il s'abstient même de lire. Il s'en abstint ce jour-là. Elle s'en est abstenue. Abstenez-vous de café, de liqueurs. Il s'emploie quelquefois absolument. Il est plus aisé de s'abstenir que de se contenir. Dans le doute, abs- tiens-toi. En termes de Jurispr., Ce juge s'abstient d'opiner, de juger, ou absolument, Il s'abstient, Il se récuse lui-même; et, Cet héritier s'est abstenu de la succession, Il n'a point fait acte d'héritier. ABSTENTION. s. f. T. de Procéd. Acte par lequel un juge s'abstient, se récuse lui-même. ABSTERGENT, ENTE. adj. T. de Médec. Il se dit Des remèdes extérieurs qui servent à nettoyer les plaies, les ulcères. Il s'emploie aussi comme substantif. Un bon abstergent. Il se disait autrefois Des remèdes qu'on croyait propres à dissoudre certaines duretes, certains épaississe Il s'emploie absolument, et se dit alors en parlant Du boire et du manger. L'abstinence est utile au corps et à l'âme. On lui a ordonné une grande abstinence. On lui faisait faire abstinence malgré lui. Il s'emploie quelquefois, en ce sens, au pluriel. Les abstinences prescrites par l'Église. Exténué de jeûnes et d'abstinences. Chez les Catholiques, Jours d'abstinence, Ceux où l'on doit s'abstenir de manger de la viande, sans être obligé de jeûner. Il n'est pas jeúne aujourd'hui, il n'est que jour d'abstinence. ABSTINENT, ENTE. adj. Qui est modéré dans le boire et le manger. Il est peu usité. ABSTRACTION. s. f. T. didactique. Opération par laquelle l'esprit considère séparément des choses qui sont réellement unies. Considérer une des qualités d'un sujet prise à part, et en faisant abstraction de toutes les autres. Quand je dis la blancheur en général et sans l'appliquer à un objet, je parle par abstraction. En faisant abstraction de la qualité des personnes, vous jugerez que, etc. Abstraction faite du style, qui est faible, cet ouvrage a quelque mé rite. ABSTRACTION, se dit aussi Des idées générales, des propriétés, des qualités séparées par l'esprit des sujets auxquels elles sont unies. Нитаnité, raison, vertu, savoir, blancheur, pesanteur, etc., sont des abstractions. Il se dit, dans un sens défavorable, Des idées trop métaphysiques, des idées théoriques auxquelles on s'abandonne, sans égard aux difficultés que peut rencontrer leur application. C'est un esprit chimérique qui se perd dans les abstractions. Il signifie encore, au pluriel, Préoccupation, rêverie qui empêche un homme de penser aux choses dont on lui parle, ou qu'il a sous les yeux. Cet homme est dans des abstractions continuelles. ABSTRACTIVEMENT. adv. Par abstraction, d'une manière abstraite. On peut considérer abstractivement les qualités des corps. Abstractivement parlant. ABSTRAIRE. v. a. (Il se conjugue comme Traire.) T. didactique. Faire abstraction, considérer séparément des choses qui sont réellement et nécessairement unies. Abstraire l'accident du sujet, de la substance. En algèbre, on abstrait la quantité, le nombre de toutes sortes de sujets. ABSTRAIT, AITE. participe. Il est aussi adjectif. Ainsi on appelle, En Logique, Terme abstrait, Un terme qui désigne une qualité considérée toute seule, et séparée du sujet; par opposition à Terme concret. Rondeur, blancheur, bonté, sont des termes abstraits; et, Rond, blanc, bon, unis à des noms de substances, comme Pain rond, vin blanc, bon prince, sont des termes concrets. On dit dans un sens analogue, Une idée abstraite; et substantivement, L'abstrait et le con Il signifie encore, Plongé dans la méditation ou dans la rêverie, n'ayant de pensée et d'attention que pour l'objet intérieur qui occupe. On est abstrait pour étre trop appliqué à une seule chose, et distrait parinapplication ou légèreté. ABSTRUS, USE. adj. Qui est difficile à entendre, qui demande une extrême application pour être bien conçu. Il ne se dit que Des sciences et du raisonnement. Sciences abstruses. Raisonnements abstrus. Question abstruse. Sens abstrus. Il se dit quelquefois Des écrivains, dans un sens défavorable. Ce philosophe m'a paru fort abstrus. ABSURDE. adj. des deux genres. Qui est évidemment contre la raison, contre le sens commun. Cela est absurde. Voilà un raisonnement absurde. Dire des choses absurdes. Proposition absurde. Conséquence absurde. Conduite absurde. Il se dit aussi De la personne qui parle ou agit absurdement. Un raisonneur absurde. C'est un homme absurde. Il n'y a pas d'homme plus absurde dans le monde. ABSURDE, s'emploie aussi comme substantif masculin, et signifie, Absurdité. Tomber dans l'absurde. Réduire un homme, son homme à l'absurde, Le forcer, dans la discussion, à se rendre ou à déraisonner. Réduire une opinion, un raisonnement à l'absurde, Montrer, prouver que le principe ou la conséquence en est absurde. ABSURDEMENT. adv. D'une manière absurde. Raisonner, parler absurdement., ABSURDITE. s. f. Vice de ce qui est absurde. L'absurdité d'un dis cours. N'etes-vous pas choqué de l'absurdité de ce raisonnement, de cette assertion? Il se dit aussi de La chose même | prend pour Consommer, détruire. La qui est absurde. Il s'ensuivrait de là une grande absurdité. Il nous a débité mille absurdités. Il se dit, par extension, en parlant Des personnes. Cet homme est d'une absurdité rare. ABU ABUS. s. m. Usage mauvais, excessif ou injuste de quelque chose. L'abus qu'il a fait de ses richesses, de ses forces, de sa santé, de son autorité. Abus de pouvoir. Abus de confiance. Il ne faut pas confondre l'abus avec l'usage. Il se dit absolument pour signifier, Désordre, usage pernicieux. Abus manifeste, notoire. Réformer, corriger, retrancher les abus. Il s'est glissé divers abus dans la justice, dans cette administration. Il faut distinguer entre un usage reçu, et un abus qui s'est introduit. Les exemptions trop fréquentes dégénèrent en abus. Appel comme d'abus, Appel interjeté d'une sentencerendue par un juge ou supérieur ecclésiastique, qu'on prétend avoir excédé son pouvoir, ou avoir contrevenu aux lois du royaume. Interjeter appel comme d'abus. On dit de même, Le conseil d'Etat a jugé qu'il y avait abus, Il a jugé que l'appel comme d'abus a été bien interjeté. ABUS, signifie aussi, Erreur. Voilà un étrange abus. C'est un abus de croire que cela puisse réussir. Vous comptez sur la justice des hommes : abus. Prov., Le monde n'est qu'abus et vanité. ABUSER. v. a. Tromper. Il vous promet cela, il vous abuse. Abuser les esprits faibles. Il abuse les peuples. Vous m'avez abusé par de fausses promesses. Sonimagination, sa passion l'abuse. Abuser une fille, La séduire, la suborner. Il a abusé cette pauvre fille sous promesse de mariage. ABUSER, s'emploie aussi avec le pronom personnel, et signifie, Se tromper. Ils se sont abuses. On s'abuse souvent soi-même. Je comptais sur votre amitié, je vois que je me suis cruellement abuse. Il s'abuse jusques à croire qu'il parviendra à supplanter son rival. ABUSER, est aussi verbe neutre, et signifie, User mal, user autrement qu'on ne doit. Il a abusé de votre bonté. Abuser des sacrements. Il abuse des grâces que Dieu lui fait. Si vous lui accordez cette liberté, il n'en abusera pas. Il abuse de son loisir, de son temps, de son crédit, de son autorité. On abuse des meilleures choses. C'est un homme qui ne se ménage point, et qui abuse de sa santé. Vous abusez de ma patience. Il abusait de la confiance que j'avais en lui. Il abuse de votre amitié. C'est abuser de la permission. Ce poëte abuse de sa facilité. Abuser d'une fille, En jouir sans l'avoir épousée. C'est une fille dont il a longtemps abusė. ABUSER, en termes de Droit, se propriété consiste dans le droit d'user et d'abuser. ABUSÉ, ÉE. participe. ABUSEUR. s. m. Celui qui abuse. qui trompe. Un grand abuseur. Il est familier et peu usité. ABUSIF, IVE. adj. Qui est contraire aux règles, aux lois. Usage abusif. Procédure abusive. Ce mot est employé dans un sens abusif. ABUSIVEMENT. adv. D'une manière abusive. Mot employé abusivement. Cet homme a été abusivement emprisonné. ABY ABYME. s. m. Voyez ABIME. ABYMER. v. a. Voyez ABIMER. ACA ACABIT. s. m. Qualité bonne out mauvaise de certaines choses. Il se dit principalement Des fruits et des légumes. Des poires d'un bon acabit. Des haricots, des navets d'un bon, d'un mauvais acabit. Il se dit quelquefois, figurément et familièrement, en parlant Des personnes. Cet homme est d'un bon acabit, d'un mauvais acabit. Ce sont gens de même acabit. Vous ne le corrigerez pas de sa défiance, c'est son acabit, il est de cet acabit. ACACIA.s.m. Nomde deux espèces de mimosa, qui croissent l'une en Egypte, l'autre au Sénégal, et qui fournissent la gomme arabique et la gomme du Sénégal. Suc d'acacia. Faux acacia, ou Acacia blanc, ou simplement, Acacia, Arbre d'agrément, espèce de robinier à rameaux épineux, et à fleurs blanches et odorantes disposées par bouquets. L'acacia est originaire d'Amérique. Un bel acacia. Planter des acacias. On appelle de même improprement Acacias, Quelques autres espèces de robiniers cultivés, tels que le Robinier à fleurs roses et le Robinier visqueux, ACADÉMICIEN. s. m. Philosophe de la secte de l'Académie. Les académiciens et les péripatéticiens étaient opposés sur plusieurs points. Il signifie aussi, Celui qui fait partie d'une compagnie de gens de lettres, de savants ou d'artistes, nommée Académie. Un académicien de Marseille, de Toulouse. Les académiciens de la Crusca. Les quarante académiciens de l'Académie française. Il a quelquefois un féminin. L'Académie de peinture a nommé quelques femmes acadèmiciennes. Il y a en Italie des académiciennes. ACADEMIE. s. f. Jardin près d'Athènes, où s'assemblaient quelques philosophes qui prirent de lå le nom d'Académiciens. Les philosophes de l'Académie et ceux du Lycée étaient d'accord sur ce point. Il se dit aussi de Lasécte même de ces philosophes. L'Académie prétendait que, etc. ACADÉMIE, se dit, par extension, d'Une compagnie de personnes qui se réunissent pour s'occuper de belleslettres, de sciences ou de beaux-arts, L'Académie de la Crusca. Les académies d'Italie. L'Académie française. L'Académie des inscriptions et belles-lettres. L'Académie des sciences. L'Académie royale de médecine.L'Académie de Marseille, de Besançon, de Caen, des Jeux floraux, etc. Les membres d'une académie. Il se dit quelquefois absolument de l'Académie française. Un discours de réception à l'Académie. Le Dictionnaire de l'Académie. Académie royale de musique, Le théâtre de l'Opéra à Paris, ainsi dénommé dans les lettres patentes de son établissement. ACADÉMIE, se dit aussi d'Un lieu où les jeunes gens apprennent l'équitation, et d'autres exercices du corps. Il a mis son fils à l'académie. Il est en pension à l'académie d'un tel. Au sortir de l'académie, il partit pour l'armée. Cette acception a vieilli. Il se disait également Des écoliers mêmes qui fréquentaient une académie. Ce jour-là tel écuyer fit monter toute son académie à cheval. Faire son académie, Faire ses exercices à l'académie. Tenir académie, Avoir des écoliers pour leur enseigner l'équitation et divers autres exercices du corps. Ces locutions ont vieilli. ACADÉMIE, se dit encore d'Un lieu où l'on donne à jouer au public. Tenir académie. Il a perdu son argent dans une académie. Il faut faire juger ce coup à l'académie. Les académies de jeux sont souvent des coupe-gorge. Il y a un livre intitulé l'Académie des Jeux, qui donne les règles des jeux en usage. Ce sens vieillit; on dit plus ordinairement, Maison de jeu. ACADÉMIE, se dit encore Des divisions de l'université de France, dont chacune est dirigée par un recteur. Il y a autant d'académies que de coursroyales. L'académie de Paris, de Bordeaux, de Poitiers, etc. Le recteur d'une académie. Il a également, dans quelques pays, le même sens qu'Université. ACADÉMIE, en termes de Peinture, se dit d'Une figure entière, qui est peinte ou dessinée d'après un modèle nu, et qui n'est pas destinée à entrer dans la composition d'un tableau. ACADÉMIQUE. adj. des deux genres. Qui appartient ou qui convient à des académiciens, à un corps de gens de lettres. Conférences, questions académiques. Séances académiques. Il s'emploie, particulièrement, en parlant De l'Académie française. Discours académique. Le fauteuil académique. Untalent académique. Ouvrage académique. Style académique. Il se dit quelquefois Des personnes. C'est un sujet académique, C'est un homme qui, par ses talents, par ses ouvrages, mérite d'être élu membre de l'Académie. ACADEMIQUEMENT. adv. D'une manière académique. Il a traité son sujet académiquement. ACADÉMISTE, s. m, Celui qui, dans une académie, apprend ses exercices, et surtout à monter à cheval. Un académiste qui est bien à cheval. Il se dit aussi de Celui qui tient une académie, qui enseigne l'équitation et d'autres exercices. C'est un des premiersacadèmistes de Paris, pour les armes, pour l'équitation. Il a vieilli dans les deux sens. ACAGNARDER. v. a. Accoutumer quelqu'un à mener une vie obscure et fainéante. La mauvaise compagnie l'a acagnardé. Il est familier. Il s'emploie le plus souvent avec le pronom personnel. S'acagnarder dans sa terre. S'acagnarder auprès d'une femme, auprès du feu, dans un fauteuil. ACAGNARDÉ, ÉE. participe. ACAJOU. s. m. Arbre d'Amérique, dont le bois est blanc, et qui porte une noix en forme de rein, contenant une amande émulsive et savoureuse. La noix d'acajou s'emploie dans la teinture en noir. Bois d'acajou, ou simplement, Acajou, Sorte de bois rougeâtre et susceptible d'un beau poli, qu'on emploie dans l'ébénisterie, la tabletterie, etc., et qui est fourni par un arbre de l'Amérique méridionale appelé en Botanique Mahogon. Meuble d'acajou. Secrétaire d'acajou. Porte peinte en couleur d'acajou, en acajou. ACANTHE. s. f. Plante à fleur labiée, dont l'espèce commune, vulgairement nommée Branche-ursine, est remarquable parses belles feuilles découpées, dont l'extrémité se recourbe naturellement. La feuille d'acanthe a servi de modèle pour l'ornement du chapiteau corinthien. Il se dit aussi de L'ornement d'architecture imité de la feuille d'acanthe. , ACARIATRE. adj. des deux genres. Qui est d'une humeur fâcheuse aigre et criarde. Il est acariâtre. Une femme acariátre. Un enfant acariatre. Elle est d'une humeur acariâtre. C'est un esprit acariâtre. ACATALEPSIE. s. f. Il se disait de La doctrine de quelques philosophes anciens, qui n'admettaient aucune certitude dans les connaissances humaines. ACATALEPTIQUE. adj. des deux genres. Il se dit Des partisans de la doctrine philosophique appelée Acatalepsie, et De cette doctrine même, de ses principes. ACAULE. adj. T. de Botan. Il se dit Des plantes dont la tige est tellement courte ou rabougrie, qu'elles semblent en être dépourvues. La mandragore, le cyclamen, sont des plantes acaules. ACC ACCABLANT, ANTE. adj. Qui accable, ou qui peut accabler. Un poids accablant. Il se dit plus ordinairement, au figuré, Des choses qui sont considérées comme un poids difficile à porter, sous lequel on succombe. Affaires accablantes. C'est un malheur accablant pour un père que d'apprendre la mort de son fils. C'est une nouvelle accablante. Cette charge est accablante. Voilà un reproche accablant. Une déposition, une preuve accablante. Un témoignage accablant. Il signifie aussi, Importun, incommode. Un homme accablant. Une femme accablante. Des visites accablantes. ACCABLEMENT. s. m. État d'une personne accablée par la maladie ou par l'affliction. Accablement de corps. Accablement d'esprit. Sa maladie l'a mis dans un si grand accablement, qu'il a peine à se soutenir. Depuis la mort de son fils, il est dans le dernier accablement. Il se dit aussi d'Une grande surcharge d'affaires. Il est dans un accablement d'affaires, de travail, qui lui laisse à peine le temps de respirer. ÁCCABLER. v. a. Abattre par la pesanteur, faire succomber sous le poids. La maison, en tombant, accabla tous ceux qui s'y trouvaient. Il fut accablé sous les ruines. Ils furent accablés de la chute, par la chute d'une muraille. On dit à peu près dans le même sens, Etre accablé par le nombre, par la multitude des ennemis, Ne pouvoir résister au nombre, à la multitude des ennemis. Il signifie, par extension, Surcharger, excéder les forces. Il portait un fardeau qui l'accablait, dont il était accable. Il se dit, figurément, De la plupart des choses considérées comme un poids qui accable. Le travail, les affaires l'accablent. Je suis accable de fatigue. Ne vous laissez point accabler à la douleur, à la tristesse; et plus ordinairement, par la douleur, par la tristesse. Il est accablé de dettes, de misère. Il est accablé de cette nouvelle. Il est accablé de visites. Le sommeil l'accable. Il m'accable de questions. Accabler quelqu'un de reproches, d'injures, Lui faire de grands reproches, lui dire beaucoup d'injures. Accabler quelqu'un de biens, de grâces, de bienfaits, de présents, Le combler de biens, de graces, etc. Il fut trahi par un homme qu'il avait accable de biens. On dit dans un sens analogue, Accabler quelqu'un de caresses, de louanges, de politesses, etc. ACCABLER, s'emploie quelquefois avec le pronom personnel. Ilne faut pas s'accabler de travail. ACCABLE, ÉE. participe. ACCAPAREMENT. s. m. Action d'accaparer, ou Le résultat de cette, action. Faire des accaparements. Un accaparement de blé, de blés, de farines. ACCAPARER. v. a. Acheter ou arrher une quantité considérable d'une denrée, d'une marchandise, pour la rendre plus chère en la rendant plus rare, et se faire ainsi seul le maître de la vente et du prix. On l'accusait d'avoir accaparètous les blés de la province. Accaparer des huiles, des laines, etc. Fig. et fam., Accaparer les voix, les suffrages, Se les assurer par des sollicitations, par la brigue, etc. ACCAPARÉ, ÉE. participe. ACCAPAREUR, EUSE. s. Celui, celle qui accapare. C'est un accapareur, une accapareuse. Il fut dénoncé comme un accapareur de blès. ACCÉDER. v. n. Entrer dans les engagements contractés déjà par d'autres. Les puissances du Nord ont accédé à ce traité, à cette convention. J'accède aux stipulations que mes cohéritiers ont consenties. Accéder à une proposition, Y adhérer,, l'accepter.. ACCÉLÉRATEUR, TRICE. adj. Qui accélère. Muscles accélérateurs. Force accélératrice. ACCELERATION. s. f. Augmentation de vitesse. L'accélération du mouvement dans la chute des corps graves. L'accélération de la marche. Il signifie figurément, Prompte expédition, prompte exécution. Il faut employer tel moyen pour l'accélération de cette affaire, de ce jugement. L'accélération des tra vaux. ACCÉLÉRER. v. a. Håter, augmenter la vitesse, presser. La gravité d'un corps qui tombe en accélère le mouvement. Accélérer la marche d'une armée. Il faut accélérer ce travail. Accélérer la décision d'une affaire. ACCÉLÉRÉ, ÉE. participe. Mouvement accéléré. Pas accéléré. Voitures accélérées. Roulage accéléré.` ACCENSES. s. m. pl. T. d'Antiq, Officiers publics à Rome, qui avertissaient le peuple de s'assembler, introduisaient à l'audience du préteur, et marchaient devant le consul lorsqu'il n'avait point de faisceaux. La fonction des accenses répondait à celle de nos huissiers. ACCENT. s. m. T. de Gram. Élévation ou abaissement de la voix sur certaines syllabes, modification de la voix dans la durée ou dans le ton des syllabes et des mots. Accent grammatical ou prosodique, Celui dont la grammaire, dont la prosodie fixe les règles. Lorsqu'il s'agit seulement de L'élévation de la voix sur une des syllabes du mot, on le nomme Accent tonique. Accent oratoire ou pathétique, Celui qui convient à un orateur pour exprimer et exciter les affections de l'âme. ACCENT, se dit absolument de L'accent tonique, et Des syllabes mêmes sur lesquelles porte cet accent. En grec, en italien, etc., la connaissance des accents, de l'accent est extrêmement importante. Déplacer l'accent. ACCENT, se dit quelquefois Du langage même. Les accents de la douleur, de la pitié, de la tendresse, etc. Il a l'accent de la vérité, de la conviction. Poétiq. Les accents de sa voix. Tristes accents. Accents plaintifs. ACCENT, se dit aussi Des inflexions de voix particulières à une nation, aux habitants de certaines provinces, ou aux personnes du peuple. Accent national. Accent anglais, italien. Accent gascon. Accent normand. On connaît à son accent de quelle province il est. L'accent des gens du | tation, une fois donnée, ne peut plus peuple à Paris est un peu traínant. Il se dit, particulièrement et absolument, de La prononciation des personnes de province, par opposition à Celle des gens instruits de la capitale. Pourbien parler, il ne faut point avoir d'accent. Il a encore de l'accent. Il a perdu, conservé son accent. , ACCENT, signifie aussi, Une petite marque qui se met sur une syllabe sur une voyelle, soit pour indiquer l'accent tonique, soit pour faire connaître la prononciation de la voyelle, soit enfin pour distinguer le sens d'un mot d'avec celui d'un autre mot qui s'écrit de même. Nous avons en français trois accents: l'accent aigu ('), l'accent grave ('), et l'accent circonflexe (^). On met l'accent aigu sur une, pour marquer que c'est un e fermé, et qu'il doit être prononcé comme dans ces mots, Santé, charité. On met l'accent grave sur un e, pour marquer que c'est un e ouvert, comme dans Procès, succès: on le met aussi sur à, préposition, pour le distinguer de a, troisième personne du singulier du présent de l'indicatif du verbe Avoir: on le met également sur là, adverbe, pour le distinguer de la, article, et sur où, adverbe, pour le distinguer de ou, conjonction. On met un accent circonflexe sur les voyelles longues où il indique la suppression d'une voyelle, comme dans Age, rôle (Aage, roole), ou celle d'unes, comme dans Tete, gite, côte, flute (Teste, giste, coste, fluste). ACCENTUATION. s. f. Manière d'accentuer. Les règles de l'accentuation française. Les règles de l'accentuation grecque. Entendre bien l'accentuation. Cette accentuation est vicieuse. Faute d'accentuation. ACCENTUER. v. a. Marquer d'un accent. On accentue ce mot, ce mot s'accentue, doit être accentué de telle manière. Vous avez bien accentué, mal accentué ce mot grec. Il faut accentuer cet e. On l'emploie quelquefois absolument. Ilne sait pas accentuer. Il signifie aussi, Prononcer suivant les véritables règles de l'accent tonique, de la prosodie; ou Augmenter les inflexions et les tons convenus de la voix, pour donner plus de force à son langage. Cet acteur accentue parfaitement. Il faut accentuer davantage ce mot, cette phrase. ACCENTUÉ, ÉE. participe. Un e accentué. Syllabe accentuée, Lasyllabe d'un mot sur laquelle porte l'accent tonique. Cette langue est fort accentuée, L'accent tonique y est très-sensible et très-varié. ACCEPTABLE. adj. des deux genres. Qui peut, qui doit être accepté. Ces offres sont acceptables. Une pareille somme n'est pas acceptable. ACCEPTATION. s. f. Action par laquelle on reçoit volontairement ce qui est proposé, offert ou donné. Acceptation d'une donation. En termes de Banque, Acceptation d'une lettre de change, Promesse de la payer à son échéance. L'accep être révoquée. Voyez ACCEPTER. ACCEPTER. v. a. Agréer ce qui est offert. Accepter une donation, une offre, une condition, un parti. Accepter un emploi, une charge. J'accepte ce que vous m'offrez. Les ennemis ont accepté la trêve. Accepter une tutelle. Le prince a accepté la dédicace de ce livre. Je ne veux rien accepter de cet homme-là. Il l'a accepté pour gendre. En termes de Banque. Accepter une lettre de change, Prendre l'engagement de la payer à l'échéance, en mettant son nom au bas ou en travers du corps de l'écriture, avec le mot Accepté. Accepter un défi, S'engager à faire quelque chose dont on a été défié ; et, particulièrement, Promettre de se battre en duel avec celui par qui l'on a été défié. Accepter le combat, Témoigner par des paroles, par des gestes, par sa contenance et ses dispositions, , que l'on est prêt à soutenir l'attaque d'un ennemi ou des ennemis. J'en accepte l'augure, Je souhaite que cela arrive comme on me le fait espérer. ACCEPTER, s'emploie aussi absolument. Il vient d'être nommé à cette place, on ne sait s'il acceptera. ACCEPTÉ, ÉE. participe. ACCEPTEUR. s. m. T. de Banque. Celui qui accepte. L'accepteur d'une lettre de change devient personnellement débiteur de la somme. ACCEPTION. s. f. Egard, préférence. Il n'est guère usité que dans cette locution, Acception de personnes, Egard, préférence qu'on a pour certaines personnes plutôt que pour d'autres. Il n'y a point acception de personnes devant Dieu. Rendre la justice sans acception de personnes. La justice ne fait acception de per sonne. ACCEPTION, en termes de Grammaire, Signification, sens dans lequel un mot se prend. Ce mot a plusieurs acceptions. C'est l'acception ordinaire, commune de ce mot. Ce mot, dans son acception la plus naturelle, dans son acception la plus étendue, dans son acception rigoureuse, signifie, etc. Ce mot est mis, est employé ici dans une acception détournée. Acception propre. Acception figurée ACCES. s. m. Abord. Il n'est guère usité que dans les phrases où le lieu dont on parle est considéré comme étant de facile ou de difficile abord. Place de facile accès, de difficile accès. La place n'est pas fortifiée, mais l'accès en est difficile. L'accès en est aisé. Les fortifications qui défendent l'accès. Cette côte, cette ile est de difficile accès. Avoir accès, avoir un libre accès auprès de quelqu'un, Avoir la facilité de lui parler, de l'entretenir. On dit, dans un sens analogue, Cet homme est de facile accès, de difficile accès. Accés, se dit en parlant De ce qui se pratique au conclave, lorsque dans le scrutin aucun cardinal n'ayant eu le nombre de voix requises pour être élu pape, on fait un ballottage entre ceux qui ont été proposés au scrutin. Les billets du scrutin, et les billets de l'accès. Après le scrutin, on alla à l'accès. Tel cardinal a eu tant de voix à l'accès. Il fut fait pape à l'accès. Accès, se dit en Médecine, de Certains phénomènes morbides qui se montrent à des intervalles ordinairement réguliers, et spécialement de Ceux qui caractérisent les fièvres intermittentes. Les accès présentent toujours, au milieu de symptômes variables, un frisson suivi de chaleur et de sueur. Avoir un accès de fièvre, un accès violent. Il en a été quitte pour un petit accès. Le premier accès. Le second accès. Son accès n'a duré que deux heures. Un accès avec des redoublements. L'accès est sur sa fin. L'accès avance, retarde, diminue. Il se dit aussi, mais moins exactement, Des attaques de certaines maladies qui ont ordinairement des retours et des redoublements, comme la rage, la folie, la goutte, le mal caduc. Il est sujet à des accès de folie en de certains temps. Il a un accès de goutte. Accès, se dit figurément, au sens moral: il signifie alors, Mouvement intérieur et passager en conséquence duquel on agit. Il a des accès de dévotion, des accès de libéralité. Avoir des accès de colère, de rage. Il faut prendre garde à ses accès. Il est avare ou généreux par accès. ACCESSIBLE. adj. des deux genres. Qui peut être abordé, dont on peut approcher. Il se dit Des lieux et des personnes. Un lieu qui n'est pas accessible. Cette place, ce poste n'est pas accessible. C'est un homme qui est accessible à toute heure. Il est accessible à tout le monde. ACCESSION. s. f. Consentement par lequel une puissance entre dans un engagement déjà contracté par d'autres. Acte d'accession. Les puissances du Nord ont promis leur accession à ce traité. Il se dit en général de L'action par laquelle on adhère à une chose, à un acte, à un contrat quelconque. Il y a eu accession du père au contrat de mariage du fils. Ce sens est peu usité. ACCESSION, est aussi terme de Jurisprudence, et se dit en parlant Du droit que le propriétaire d'une chose, mobilière ou immobilière, a sur ce qu'elle produit ou sur ce qui s'y unit et s'y incorpore comme dépendance, comme accessoire, soit naturellement, soit artificiellement. On le dit quelquefois Des choses mêmes sur lesquelles ce droit est exercé. Les fruits de la terre, les fruits civils, le croît des animaих appartiennent au propriétaire par droit d'accession. Les atterrissements insensibles, les arbres qu'on plante sur un terrain, les constructions qu'on y fait, sont des accessions, appartiennent au propriétaire par droit d'accession. ACCESSIT.s.m. (LeT se prononce au singulier et au pluriel.) Mot emprunté du latin. Il se dit d'Une distinction accordée dans les écoles, dans les colléges, et dans les académies, à celui ou à ceux qui ont le plus approché du prix. Obtenir l'accessit, un TOME 1. accessit. Il a eu un prix et deux асcessit. Il a eu le second accessit de version grecque. Ilobtint un accessit à l'Académie française. Quelquesuns écrivent au pluriel, Des acces sits. ACCESSOIRE. adj. des deux genres. Qui n'est regardé que comme la suite, l'accompagnement ou la dépendance de quelque chose de principal. Cela n'est qu'accessoire. Une idée accessoire. Une clause accessoire. Les parties accessoires d'une composition. Il s'emploie substantivement, au masculin, et signifie, Ce qui suit ou accompagne le principal. Leprincipal et l'accessoire. L'accessoire suit le principal. Il se dit dans les Arts, Des parties qui ne sont pas essentielles à la composition. Les accessoires, dans ce tableau, sont parfaitement traités. Négliger les accessoires. Cet accessoire nuit à l'effet du tableau. Les costumes, les décorations sont des accessoires dans un ouvrage dramatique. Il se dit particulièrement, au Théâtre, de Certains objets qui peuvent être nécessaires à la représentation, tels que lettre, bourse d'argent, écritoire, etc. Le garçon de théâtre a oublié d'apporter les accessoires. En Anat., Les accessoires, Certains nerfs ou muscles dont l'action fortifie ou corrige celle d'autres nerfs ou muscles qu'ils accompagnent. ACCESSOIREMENT. adv. D'une manière accessoire, par suite. Il ajouta accessoirement bien d'autres choses.J'insisterai sur cette preuve, je ne donnerai les autres qu'accessoirement. ACCIDENT. s. m. Cas fortuit, ce qui arrive par hasard. Il se prend toujours en mal, quand il n'est accompagné d'aucune épithète qui en détermine le sens en bien. Accident imprévu. Accident étrange. Accident funeste. Accident fácheux. La vie humaine est sujette à tant d'accidents. Il est arrivé un grand accident. On répond de sa guérison, s'il ne survient point d'accident. Accident favorable. Heureux ассі dent. ACCIDENT, en termes de Philosophie, signifie, Ce qui est dans un sujet, mais qui pourrait n'y pas être sans que le sujet fût détruit, comme la blancheur ou la noirceur dans une muraille, la rondeur ou quelque autre figure dans une table. La substance soutient les accidents. En termes de Théologie, et en parlant du saint sacrement de l'eucharistie, il se dit de La figure, de la couleur, de la saveur, etc., qui restent après la consécration. Tous les accidents qui étaient dans les espèces avant la consécration, subsistent encore après. Accidents de terrain, Certains mouvements du sol, élévations ou abaissements de terrain dont on peut tirer parti, soit pour l'utilité, soit pour l'agrément. En termes de Peinture, Accidents de lumière, Effets de lumière partiels que produit le soleil, dans un paysage, lorsque des nuages s'interpo sent entre cet astre et la terre. Cette locution s'emploie également en parlant Des intérieurs, lorsque, par une combinaison ingénieuse des ombres et des lumières, celles-ci se reproduisent dans certains endroits d'une manière inattendue, mais vraie, et indépendamment de la lumière générale. Il y a dans ce tableau des accidents de lumière fort piquants. PAR ACCIDENT. loc. adv. Par cas fortuit, par hasard. C'est par accident que cela est arrivé. Cela ne s'est fait que par accident. ACCIDENTE, EE. adj. Ilse dit D'un terrain inégal, raboteux, d'aspects variés; et on l'emploie surtout en termes de Stratégie. ACCIDENTEL, ELLE. adj. Quiarrive par accident, par hasard. Cette circonstance est purement accidentelle. En termes de Musiq., Lignes accidentelles, Lignes ou traits qu'on ajoute au-dessus ou au-dessous de la portée, pour y placer les notes qui excèdent son étendue. ACCIDENTEL, est aussi terme de Philosophie, et signifie, Qui n'est dans un sujet que par accident, et qui pourrait n'y être pas, sans que le sujet fût détruit. Telle ou telle couleur est accidentelle au papier. ACCIDENTELLEMENT. adv. Par accident, par hasard. Il n'est qu'accidentellement impliqué dans cette affaire. Je ne suis ici qu'accidentellement. Il se dit en Philosophie par opposition à Essentiellement. La blancheur, la rondeur, etc., ne sont qu'accidentellement dans les sujets où elles se trouvent. ACCISE. s. f. Nom d'une taxe qui se lève sur les boissons, et autres objets de consommation, en Angleterre et dans d'autres pays. ACCLAMATION. s. f. Il se dit Des cris par lesquels un nombre plus ou moins grand de personnes marquent la joie qu'elles ont de quelque chose, ou la haute estime qu'elles ont pour quelqu'un. A son arrivée, il se fit une acclamation générale. Le sénat faisait des acclamations aux поиveaux empereurs. On fait des acclamations à la fin des conciles. Il fut reçu avec de grandes acclamations. De longues acclamations. Il fut salué par les acclamations de la multitude. Tout retentissait de leurs acclamations. Les acclamations des peuples. Les applaudissements et les acclamations. PAR ACCLAMATION. loc.adv. Manière dont une assemblée donne son suffrage, lorsqu'une personne est élue, une loi votée, une proposition adoptée, etc., tout d'une voix et sans qu'il soit besoin d'aller au scrutin. Il fut élu, nommé par acclamation. La loi passa, fut votée par acclamation. Laproposition fut adoptée par acclamation. ACCLIMATER. v. a. Accoutumer à la température et à l'influence d'un nouveau climat. Ce n'est qu'à force de soins qu'on acclimate dans le nord de l'Europe les races de brebis espagnoles. Il faut du temps pour acclimater une plante étrangère. Il s'emploie aussi avec le pronom 2 |