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l'épreuve du canon. Un vaisseau armé de cent vingt canons, ou simplement, Un vaisseau de cent vingt

canons.

Il se dit aussi, collectivement, Des canons d'une armée ou d'une place. On a pris le canon des ennemis. Le gros canon. Il leur manquait du canon. Etre hors de la portée du canon. Se tenir sous le canon de la place.

Cette ville n'a pas attendu le canon, Elle s'est rendue sans attendre que le canon des assiégeants fût en batterie et qu'on l'attaquat dans les formes.

CANON, signifie encore, Cette partie des autres armes à feu où l'on met la poudre et la balle ou le plomb. Le canon d'un pistolet, d'un fusil. Canon cannelé. Canon rayé. Canon tordu.

Il désigne aussi, par analogie, Le corps d'une seringue.

CANON, se disait autrefois d'Une pièce de toile, ronde, fort large, et souvent ornée de dentelle, qu'on attachait au-dessous du genou. Les canons étaient fort à la mode du temps de Louis XIV.

Il se dit encore de Chacune des deux parties d'un pantalon, d'une culotte, d'un caleçon. Les canons de eette culotte sont trop larges.

CANON, en termes d'Art vétérinaire, La partie de la jambe du cheval comprise entre le genou et le boulet.

Il désigne aussi, en termes d'Équitation, Chacune des deux parties du mors qui appuient sur les barres.

CANON, se dit encore, dans les Arts, de Plusieurs objets dont les usages diffèrent, mais quisont en général ou cylindriques ou forés.

En termes d'Impr., Triple canon, double gros canon, gros canon, Les trois plus gros caractères après la Grosse nonpareille. On appelle Petit canon, Le sixième caractère en partant de la grosse nonpareille. Ces dénominations vieillissent: on désigne plus exactement aujourd'hui la grosseur des caractères en indiquant leurs mesures par points typographiques. Voyez POINT.

CANON. s. m. Règle, décret. Il ne désigne proprement que Les décisions des conciles touchant la foi et la discipline. Les canons de l'Eglise. Les saints canons. Cela est contre les canons. Les canons de tel concile.

Droit canon, La science du droit ecclésiastique, fondé sur les canons de l'Église, sur les décrétales des papes, etc. Docteur en droit canon. Ecole de droit canon. Etudier en droit canon. Corps du droit canon, Recueil des canons de l'Église, des décrétales des papes, etc. En ce sens, Canon est adjectif.

Canon des Ecritures, Le catalogue des livres qui sont reconnus pour divinement inspirés, et qui composent le corps de l'Ecriture sainte. Les prolestants rejettent certains livres comme n'étant pas du canon des Ecritures. On dit de même, Le canon des juifs, le canon des chrétiens, Les livres que les juifs, que les chrétiens reçoivent comme divinement inspirés.

CANON, se dit également, chez les

TOME 1.

Catholiques, Du catalogue des saints reconnus et canonisés par l'Église.

En termes de Chronologie, Canon pascal, Table des fêtes mobiles, dressée pour plusieurs années.

CANON, se dit aussi Des prières qui commencent immédiatement après la préface de la messe, et qui contiennent les paroles sacramentelles, et d'autres oraisons, jusqu'à la communion exclusivement. Le canon de la

messe.

Il se dit également Du tableau écrit ou imprimé que l'on met sur l'autel vis-à-vis du prêtre, et qui contient quelques prières de la messe. Canon enluminé.

CANON, en termes de Musique, Sorte de fugue qu'on appelle perpétuelle, parce que les voix, partant l'une après l'autre, répètent sans cesse le même chant. Canon à trois voix.

Il se disait aussi, dans l'ancienne Musique, d'Une méthode pour déterminer les intervalles des sons, et de L'instrument qui servait à déterminer ces intervalles. Voyez MONO

CORDE.

CANONIAL, ALE. adj. Il n'est guère usité que dans les locutions suivantes: Heures canoniales, Certaines parties du bréviaire que l'Eglise récite à diverses heures du jour.

Office canonial, Tout l'office que les chanoines chantent dans l'église. Maison canoniale, Maison affectée à une prébende de chanoine. Les maisons canoniales d'un cloitre.

Vie canoniale, Celle qui est prescrite aux chanoines rassemblés en communauté.

CANONICAT. s. m. Bénéfice d'un chanoine dans une église cathédrale ou collégiale. Obtenir un canonicat. Postuler un canonicat. On lui a donné un canonicat.

Fig. et fam., C'est un canonicat, un vrai canonicat, se dit D'un emploi qui exige peu de travail, qui cause peu de fatigue.

CANONICITE. s. f. Qualité de ce qui est canonique. La canonicité des livres saints.

CANONIQUE. adj. des deux genres. Qui est selon les canons. Doctrine canonique. Mariage canonique.

Droit canonique, se dit quelquefois, improprement, pour Droit ca

non.

Livres canoniques, Ceux qui sont contenus dans le canon des livres de l'Écriture sainte.

Fam., Ce que vous avez fait là, ce que vous dites, n'est pas canonique, n'est pas trop canonique, se diť D'une action ou d'un propos qui est peu conforme aux bonnes règles.

CANONIQUEMENT. adv. Selon les canons. Il vit canoniquement. Un mariage fait canoniquement. Une élection faite canoniquement.

CANONISATION. s. f. Cérémonie, déclaration solennelle par laquelle le pape met dans le catalogue des saints une personne morte en odeur de sainteté. Le procès-verbal de la canonisation. La canonisation de saint Louis.

CANONISER. v. a. Mettre dans le catalogue des saints, suivant les règles et avec les cérémonies pratiquées

par l'Église. Il est beatifié, mais il n'est pas encore canonisé. Le pape l'a canonisé.

Il se dit quelquefois figurément, et signifie, Louer comme une chose sainte ou digne d'un saint. Je ne prétends pas canoniser cette action. Ce sens est familier.

CANONISÉ, ÉE. participe.

CANONISTE. s. m. Celui qui est savant en droit canon. Tous les canonistes demeurent d'accord... Il est grand canoniste.

CANONNADE. s. f. Plusieurs coups de canon tirés à la fois, ou de suite. Les deux flottes se séparèrent après quelques canonnades. Une vive canonnade. Le bruit de la canonnade.

CANONNAGE. s. m. Art du canonnier. On l'emploie surtout en termes de Marine militaire. Un marin exercè au canonnage des bâtiments.

CANONNER. v. a. Battre à coups de canon. Canonner une place. Canonner un camp, un retranchement. On l'emploie aussi avec le pronom personnel, comme verbe réciproque. Les deux armées se canonnèrent longtemps avant que d'en venir

aux mains.

CANONNÉ, ÉE. participe. CANONNIER. s. m. Celui dont la profession est de servir le canon. Bon canonnier. Canonnier pointeur. Canonnier boute-feu.

En termes de Marine, Maitre canonnier, Celui qui est chargé de diriger le service de l'artillerie d'un

vaisseau.

CANONNIERE. s. f. Il se disait autrefois d'Une meurtrière ouverte dans une muraille pour tirer des coups de fusil sans être vu.

Il s'est dit aussi d'Une sorte de tente qui était principalement à l'usage des canonniers.

Il se dit maintenant d'Une petite tente faite en forme de toit, et qui n'a point de murailles comme les tentes ordinaires. Une canonnière sert ordinairement à quatre soldats.

Adjectiv., Chaloupe canonnière, Petit batiment à fond plat, armé d'un ou de plusieurs canons. On dit quelquefois substantivement, dans le même sens, Une canonnière.

CANONNIERE, Se dit encore d'Une espèce de jouet fait d'un petit bâton de sureau dont on a ôté la moelle, et dont les enfants se servent pour chasser, par le moyen d'un piston, de petits tampons de filasse ou de papier.

CANOT. s. m. Petit bateau fait d'écorce d'arbres, ou du trone d'un seul arbre creusé. Les canots des sauvages.

Il se dit également d'Une embarcation légère, sans pont, à voiles et à rames, destinée au service d'un batiment. Mettre un canot à la mer. Il y a tant de canots à bord de ce vaisseau. Un grand canot. Un petit ca

not.

CANOTIER..s. m. T. de Marine. Matelot de l'équipage d'un canot.

CANTABILE. (En prononçant, on fait sentir légèrement un accent aigu sur l'E.) adj. italien qui signifie, Facile à chanter: nous en avons fait, dans le langage musical, un substantif masculin servant à indiquer Le caractère d'un morceau de musique dont la mé

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lodie agréable, et surtout expressive, procède par des sons un peu lents, qui permettent à une belle voix de développer toute son étendue. J'aime ce cantabile, il est charmant, il est favorable à la voix. Un beau cantabile est préférable à tous ces grands airs à roulades.

CANTAL. s. m. Sorte de fromage estimé qui se fait en Auvergne. CANTALOUP.s.m. Sorte de melon à côtes saillantes et rugueuses. Manger un cantaloup.

CANTATE. s. f. Petit poëme fait pour être mis en musique, composé de récitatifs et d'airs. Belle cantate. Les cantates de J. B. Rousseau.

Il se dit aussi de La musique composée pour un poëme de ce genre. CANTATILLE. s. f. Petite cantate. Il se dit Du poëme et de la musique. Chanter une cantatille.

CANTATRICE. s. f. Chanteuse de profession. Il se dit Des femmes qui ont acquis quelque célébrité dansl'art du chant. Cantatrice italienne. Célèbre, grande, habile cantatrice.

CANTHARIDE.s.f. Espèce d'insecte coléoptère, dont on fait souvent usage en médecine, surtout pour les vésicatoires. Appliquer un emplâtre de cantharides. Appliquer des cantharides. Prendre des cantharides. On dit quelquefois adjectivement, Mouche cantharide, bien que cet insecte ne soit pas une mouche.

CANTINE.s.f.Petit coffre divisé par compartiments, pour porter des bouteilles ou des fioles en voyage.

Il se dit aussi, dans les places de guerre, dans les prisons, etc., Du lieu où l'on vend du vin ou d'autres boissons aux soldats, aux prisonniers, etc. Tenir une cantine. En temps de guerre, il y a des cantines ambulantes à la suite des troupes.

CANTINIER, IÈRE. s. Celui, celle qui tient une cantine.

CANTIQUE. s. m. Chant consacré à la gloire de Dieu, en action de gràces. Entonner un cantique. Le cantique de Moïse. Cantique d'action de grâces. Le cantique de la sainte Vierge. Le cantique de Siméon.

Cantique des cantiques, Un des livres de Salomon, contenant une espèce d'épithalame spirituel et mysti

que.

Cantiques spirituels, Chansons faites sur des sujets de dévotion. Les paroles, l'air d'un cantique. Un recueil, un livre de cantiques.

CANTON.s.m. Certaine partie d'un pays, considérée comme distincte du reste de ce pays. Il n'y a dans cette province qu'un canton où l'on recueille du vin. Je ne suis établi que depuis peu dans ce canton. Les cantons voisins des frontières. On dit dans un sens analogue, en termes d'Eaux et Forêts, Un canton de bois, Une certaine étendue de bois.

Il se dit particulièrement de Certaines subdivisions administratives du territoire français. Les arrondissements sont divisés par cantons. Arrondissement de... canton de... Il y a un juge de paix par, canton.

suisses. Les vingt-deux cantons. Les louables cantons. Les cantons catholiques. Les cantons protestants.

CANTON, en termes de Blason, se dit d'Un quartier qui est moindre que le quartier ordinaire de l'écu. Il se dit encore Des parties dans lesquelles un écu est partagé par les pièces dont il est chargé. Il porte d'or au canton d'azur. Il porte une croix d'or et une étoile à chaque canton.

CANTONADE. s. f. T. de Théâtre. L'intérieur des coulisses. Parler à la cantonade, Parler à un personnage qui n'est pas vu des spectateurs.

CANTONAL, ALE. adj. Qui appartient au canton.Contingent cantonal. Comité cantonal. Fête cantonale. CANTONNE, EE. adj. Il se dit, en Architecture, D'un bâtiment dont les encognures sont ornées d'une colonne, d'un pilastre, de chaînes de pierres dont les assises sont marquées par des refends, des bossages.

Il se dit, en termes de Blason, Des pièces accompagnées, dans les cantons de l'écu, de quelques autres figures. Croix cantonnée de quatre étoiles.

CANTONNEMENT. s. m. État des troupes cantonnées, ou Lieu dans lequel elles se cantonnent. Quartiers de cantonnement. Mettre des troupes en cantonnement. Etre en cantonnement. Choisir de bons cantonnements. Rentrer dans ses cantonnements. Le général a visité ces cantonnements.

CANTONNER. v. a. T. de Guerre. Distribuer des troupes dans plusieurs villages. Cantonner des troupes. Autrefois on cantonnait surtout avant l'ouverture de la campagne, ou avant l'entrée en quartier d'hiver.

Il s'emploie aussi neutralement, et se dit Des troupes mêmes que l'on cantonne. Les troupes commencèrent à cantonner. Faire cantonner des troupes.

Il se met quelquefois avec le pronom personnel, et signifie alors, Se retirer dans un canton pour y être en sûreté. Il se dit proprement D'un petit nombre de gens qui se fortifient contre un plus grand nombre. Les rebelles s'étaient cantonnés dans un coin de la province. Les bourgeois se cantonnèrent contre les troupes.

CANTONNÉ, ÉE. participe. Il trouva des troupes cantonnées dans tous les villages.

CANTONNIER. s. m. Homme employé par l'administration pour travailler à l'entretien des routes.

CANTONNIERE. s. f. Pièce de la tenture d'un lit à colonnes qui couvre les colonnes du pied du lít, et qui passe par-dessus les rideaux. Les lits à la moderne n'ont point de cantonnières.

Il se dit aussi Des tentures qui passent par-dessus les rideaux d'une fenêtre, et qu'on arrange de différentes manières.

CANULE. s. f. Petit tuyau qu'on adapte au bout d'une seringue.

Il signifie aussi, Une sorte de tuyau ou robinet de bois qu'on met à un ton

neau en perce.

Il se dit encore Des Etats qui composent le corps helvétique. Le canton de Zurich. Le canton de Berne. Il y avait autrefois treize cantons | lindriques, creux, faits de différentes

Il se dit également, en Chirurgie, de Certains instruments allongés, cy

matières, qui servent à injecter, à tenir ouvertes des plaies profondes, à placer des ligatures, etc.

CAO

CAOLIN. s. m. Voyez KAOLING
CAOUTCHOUC.s.m. Gomme élas-

tique. Voyez GOMME.

CAP

CAP.s. m. (On prononce le P.) Tête. Il n'est d'usage en ce sens que dansles phrases suivantes: De pied en cap; armé de pied en cap. Parler cap à cap. Cette dernière phrase a vieilli. Cheval cap de more, Cheval d'un poil rouan, dont la tête et les extrémités sont noires.

CAP, en termes de Géographie, Promontoire, pointe de terre élevée qui s'avance dans la mer. Le cap de Bonne-Espérance. Doubler un cap.

CAP, en termes de Marine, La proue, l'avant d'un bâtiment, considéré par rapport à la direction qu'on lui donne quand on navigue. Avoir, porter le cap à terre, au large. Avoir le cap en route. Avoir le cap au nord. Etc.

CAPABLE. adj. des deux genres. II se dit Des choses considérées par rapport à leur capacité intérieure; et, dans cette acception, il n'est guère usité qu'avec Tenir ou Contenir. Cette salle est capable de contenir tant de personnes. Ce vase est capable de tenir tant de pintes.

Il signifie aussi, Qui est en état de faire une chose. Serez-vous capable de porter ce fardeau? Votre cheval n'est pas capable de trainer cette voiture. Cette digue n'est pas capable de résister à la violence des flots. L'esprit de l'homme n'est pas capable de concevoir l'infini.

Il signifie particulièrement, en parlant Des personnes, Qui a de l'aptitude, des dispositions à quelque chose: on le dit soit en bien, soit en mal. C'est un homme capable de gouverner. C'est un homme capable des plus grandes choses. Il n'est capable de rien. Votre fils est capable d'affaires.Seriez-vous capable d'une telle action? Il est capable de vous desservir auprès d'elle. Cet homme est capable d'amitié, de reconnaissance. Une âme ambitieuse est rarement capable de modération. Il n'est pas capable de manquer à sa parole.

Il est capable de tout, Il peut s'acquitter très-bien de toutes sortes d'emplois. Cela se dit plus ordinairement D'un homme téméraire, furieux, ou D'un homme méchant, et signifie alors, Il peut se porter aux plus grands excès, aux actions les plus

noires.

Il n'est pas capable de raison, il n'est pas capable d'entendre quelque chose, Il n'est pas en disposition, en humeur, en état d'entendre raison, d'écouter ce qu'on a à lui dire.

CAPABLE, se dít aussi en parlant De la capacité légale. Etre capable de recevoir, de disposer entre-vifs, ou par testament. Etre capable de contracter. Il est en age, il est capable d'exercer cet emploi. CAPABLE, se dit quelquefois absolument pour Habile, intelligent. C'est un homme capable, très-capable. Mettre une affaire entre les mains d'une personne capable.

Fam., Prendre, avoir l'air copable, Prendre, avoir l'air d'un homme qui présume trop de son habileté. Substantivement, Faire le capable, Faire l'habile homme.

CAPABLE, signifie aussi, Qui peut produire tel ou tel effet, amener tel ou tel résultat; et, en ce sens, il ne se dit que Des choses. Cette maladie est capable de le tuer. Un pareil événement est capable de changer la face des affaires. Celle démarche est capable de vous nuire. J'eus recours à tout ce qui me semblait capable de l'émouvoir. Il prit toutes les mesures capables d'assurer l'exécution de son entreprise.

CAPACITÉ. s. f. La profondeur et la largeur d'une chose, considérée comme contenant, ou pouvant contenir. La capacité d'un vaisseau. La capacité du cerveau. La capacité de l'estomac.

Il signifie, en parlant Des personnes, Habileté, aptitude. Avoir beau

de capacité, une grande, une vaste capacité. Avoir peu de capacité. Manquer de capacité. Faute de capacité. Juger de la capacité d'un homme par ses ouvrages.

La capacité de l'esprit, L'étendue et la portée de l'esprit. Selon la capacité de son esprit.

CAPACITÉ, en termes de Jurisprudence, se dit de La faculté qu'une personne a de contracter, de disposer, de donner ou de recevoir, soit par actes entre-vifs, soit par testament, etc. La capacité des parties contractantes est une des conditions voulues pour la validité de tout contrat. La capacité d'un donataire est jugée par les lois existantes à l'époque de la donation.

En Matière bénéficiale, Les titres et capacités d'un ecclésiastique, Les actes et pièces quiservent à montrer qu'il est capable de posséder le bénéfice qu'il demande.

CAPARACON. s. m. Sorte de couverture qu'on met sur les chevaux. Caparaçon de toile. Mettre un caparaçon à un cheval.

CAPARACONNER. v. a. Mettre un caparaçon. Il faut caparaçonner ce cheval.

CAPARAÇONNÉ, ÉE. participe. Un cheval caparaçonné.

CAPE. s. f. Manteau à capuchon qui était fort en usage autrefois. Cape de Béarn. Ces bergers portent des capes.

Prov. et fig., N'avoir que la cape et l'épée, se disait autrefois D'un gentilhomme, d'un cadet de bonne maison qui n'avait point de bien. On le dit encore D'une personne ou d'une chose qui n'a qu'un mérite apparent et superficiel. Cela n'a que la cape et l'épée. C'est mérite qui n'a la cape et l'épée. Prov. et fig., Rire sous cape, Eprouver une satisfaction maligne, qu'on cherche à dissimuler.

un

que

CAPE, se dit aussi d'Une couverture de tête dont les femmes se servent en quelques provinces, contre

le vent et la pluie. Cape de camelot. Cape de taffetas. Cape de toile cirée. Sortir en cape.

CAPE, en termes de Marine, Situation d'un bâtiment qui a la barre du gouvernail sous le vent, et qui ne conserve que très-peu de voiles, afin de présenter le côté et de ne plus faire de route. Mettre à la cape. Etre à la cape. Un bâtiment qui tient la cape est sans sillage et dérive beaucoup.

CAPELAN. s. m. On appelle ainsi, par mépris, Un prètre pauvre ou cagot, qui ne s'attire pas le respect dù à son caractère. Ce n'est qu'un capelan. Il a vieilli.

CAPELAN, désigne aussi, Un petit poisson de mer, dont la chair est douce, tendre et de bon goût. Le capelan est commun dans la Méditerranée. Les pécheurs de morue se servent de capelans pour appát. Dans ce sens, quelques-uns écrivent, Caplan.

CAPELET. s. m. T. d'Art vétérinaire. Espèce de loupe, de tumeur qui vient au train de derrière du cheval, à l'extrémité du jarret.

CAPELINE. s. f. Espèce de chapeau dont les femmes se servaient contre le soleil.

rouge.

CAPENDU.s.m. Espèce de pomme CAPERON. s. m. Voyez CAPRON. CAPILLAIRE. adj. des deux genres. (On prononce les L sans les mouiller.) Délié comme des cheveux. Il se dit principalement, en termes de Botanique, De certaines parties des plantes. Racines capillaires. Feuilles capillaires.

Il se dit, en termes de Physique et d'Anatomie, Des tubes, des vaisseaux qui sont d'un très-petit calibre. L'ascension de l'eau dans les tubes capillaires. Veines, vaisseaux capillaires.

Plantes capillaires, ou simplement et mieux, Capillaires, se dit de Certaines fougères, dont on fait usage en médecine. Le capillaire noir. Le capillaire du Canada. Le capillaire de Montpellier. L'adiante, le cétèrac, sont des capillaires. Sirop de capillaire.

CAPILOTADE.s. f. Sorte de ragoût fait de plusieurs morceaux de viandes déjà cuites. Bonne capilotade. Faire une capilotade de perdrix, de poulets.

Fig, et fam., Mettre quelqu'un en capilotade, L'accabler de coups; et, au sens moral, Médire de quelqu'un sans aucun ménagement, le déchirer par des médisances outrées.

CAPISCOL. s. m. Dignité de chapitre, dans quelques provinces, qui répond au titre de doyen.

CAPITAINE. s. m. Chef d'une compagnie de gens de guerre, soit à pied, soit à cheval. Capitaine d'infanterie, de cavalerie, de gendarmes, de carabiniers, de dragons, etc. Capitaine des gardes. Capitaine réformé. Capitaine en pied. Capitainelieutenant. Capitaine commandant. Le grade de capitaine.

Capitaine-lieutenant, se disait, dans la Maison du roi ou des princes, de Celui qui commandait une compagnio dont le roi, la reine, ou un

prince était censé capitaine. On donnait également ce titre Au lieutenant de la compagnie colonelle d'un régiment d'infanterie.

CAPITAINE, se dit aussi de Celui qui commande un bâtiment de guerre ou de commerce. Capitaine de vaisseau, de fregate. Capitaine en second. Le capitaine d'un bâtiment marchand. Capitaine marehand. Capitaine au long cours.

Capitaine de pavillon, Celui qui commande le vaisseau monté par un contre-amiral ou par un vice-amiral. Capitaine d'armes. Voyez ARMES. Capitaine de port, Officier préposé à la police maritime d'un port de commerce.

CAPITAINE, se disait autrefois de Celui qui commandait dans certaines maisons royales. Capitaine de Fontainebleau. Capitaine de Saint-Germain. Capitaine de Vincennes. On dit aujourd'hui, Gouverneur.

Capitaine des chasses, Celui qui avait le soin de ce qui regarde la chasse dans une certaine étendue de pays. On dit dans un sens analogue, Capitaine de louveterie.

Capitaine de voleurs, capitaine de bohèmes, etc., Le chef d'une troupe de voleurs, de bohèmes, etc. CAPITAINE, se dit aussi d'Un général d'armée, par rapport aux qualités nécessaires pour le commandement. Ce roi élait un grand capitaine. Sage capitaine. Capitaine expérimenté. Vaillant capitaine. Vieux capitaine. Ce général était plus soldat que capitaine. Cen'élait pas un capilaine.

CAPITAINERIE. s. f. Charge de capitaine d'une maison royale, d'un chateau, etc., ou de capitaine des chasses. Capitainerie de Fontainebleau. Voyez CAPITAINE.

Capitainerie des chasses, L'étendue de la juridiction d'un capitaine des chasses. Cette terre était dans la capitainerie de Saint-Germain. CAPITAINERIE, dans quelques maisons royales, désignait, Le lieu affecté au logement du capitaine du château et des chasses. Loger à la capitainerie.

CAPITAL, ALE. adj. Principal. C'est là le point capital de l'affaire. Affaire capitale. Cette clause est capitale dans le contrat. Défaut capital.

En termes de Peinture, Tableau capital, Tableau d'un peintre célèbre, qui se distingue des autres productions du même artiste par son étendue, sa perfection ou son prix.

Les sept péchés capitaux, Les sept péchés mortels.

Ennemi capital, Ennemijuré, ennemi mortel.

En Matière criminelle, Crime capital, Crime qui mérite le dernier supplice. Peine capitale, Toute peine qui entraîne la mort naturelle ou la mort civile. Condamner quelqu'un à la peine capitale, Lé condamner à mort.

Ville capitale, ou substantivement,, Capitale, La ville principale d'un Etat, d'une province. La ville capitale d'un royaume. Rouen était la capitale de la Normandie. Il a visité toutes les capitales de l'Eu-rope. Le roi est rentré dans sa capitale. Nous irons passer quelques mois dans la capitale.

Lettre capitale, ou substantivement, Capitale, Grande lettre, lettre majuscule. Les capitales se mettent au commencement des chapitres, des phrases, des noms propres, etc. En termes d'Imprimerie, Petites capitales, grandes capitales.

CAPITAL, employé substantivement, signifie, Le principal d'une dette, d'une rente. Il a payé les intérêts, mais il doit encore le capital. Le capital d'une rente perpétuelle devient exigible en cas de fail

lite du débiteur.

Il se dit aussi d'Un fonds commercial, des sommes que l'on fait valoir dans quelque entreprise. Augmenter, doubler son capital, ses capitaux. Le capital de la société s'élève à

tant.

CAPITAUX, au pluriel, se dit quelquefois, en termes de Finances, Des sommes en circulation, des quantités considérables d'argent, des valeurs disponibles. Les capitaux sont rares. Il possède d'immenses capi

taux.

CAPITAL, se dit encore, au figuré, de Ce qu'il y a de principal, de plus important. Le capital est de travailler sérieusement à son salut.

Faire soncapital de quelque chose, En faire sa principale occupation, son principal objet. Il fait son capital de l'étude. Je fais mon capital de cette affaire. Ce sens a vieilli.

CAPITALISTE. s. des deux genres. Celui ou celle qui a des capitaux, des sommes d'argent considérables, et qui les fait valoir dans les entreprises de commerce, d'agriculture, de manufacture ou de finance. Riche capitaliste. Ce capitaliste a des fonds dans de grandes entreprises.

CAPITAN. s. m. T. de mépris. Rodomont, fanfaron qui se vante d'une bravoure qu'il n'a point.

CAPITANE. s. et adj. f. Nom qu'on donnait autrefois à la première galère d'une armée navale. La capitane. La galère capitane.

CAPITAN-PACHA. s. m. Amiral turc, chef des forces navales de l'empire ottoman.

CAPITATION. s. f. Taxe par tête. Payer la capitation.

CAPITEUX, EUSE. adj. Qui porte à la tête. Il ne se dit que Des liqueurs fermentées. Le vin nouveau est capiteux. Liqueur capi

teuse.

CAPITOLE. s. m. Nom d'un ancien édifice ou temple de Rome, consacré à Jupiter, qui fut surnommé, par cette raison, Jupiter Capitolin. Dans la plupart des colonies romaines, le principal temple s'appelait Capitole.

CAPITOLIN. adj. m. Du Capitole. Jupiter Capitolin. Jeux Capitolins.

Fastes capitolins, Tables de marbre qui furent trouvées à Rome en 1547, et qui contenaient la suite des consuls, depuis l'an 250 de Rome jusqu'à l'an 765.

CAPITON. s. m. Soie grossière dont

on se sert pour divers ouvrages. Ce n'est pas de la fine soie, ce n'est que du capiton.

CAPITOUL. s. m. Nom que l'on donnait autrefois aux échevins ou officiers municipaux de Toulouse. L'office de capitoul anoblissait.

CAPITOULAT. s. m. Dignité de capitoul.

CAPITULAIRE. adj. des deux genres. Appartenant au chapitre, à une assemblée de chanoines ou de religieux. Acte capitulaire. Résolution capitulaire. Assemblée capitulaire.

CAPITULAIRE.s.m. Ordonnance, règlement sur les matières civiles, criminelles et ecclésiastiques, rédigé par chapitres. Il n'est guère usité qu'au pluriel, et dans ces phrases, Les Capitulaires de Charlemagne, les Capitulaires de Charles le Chauve, etc., Les constitutions faites par Charlemagne, par Charles le Chauve et par les autres rois de la seconde race, sur ces sortes de matières.

CAPITULAIREMENT.adv. En chapitre. Les chanoines, les religieux capitulairement assemblés.

CAPITULANT. adj. m. Qui a voix dans un chapitre. Chanoine capitulant. Religieux capitulant.

Il est aussi substantif. Les capitulants assemblés pour l'élection. CAPITULATION.s.f. T. de Guerre. Composition, le traité qu'on fait pour la reddition d'une place, d'un poste, ou pour mettre bas les armes. La capitulation d'une ville. Les articles de la capitulation. Ce qui est porté par la capitulation. Une capitulation honorable, avantageuse. Faire sa capitulation. Tenir la capitulation. Violer la capitulation. Dresser, signer la capitulation. Recevoir à capitulation. La capitulation en rase campagne est regardée comme déshonorante.

Il se disait particulièrement en Allemagne Des conditions que les électeurs, dans la vacance de l'Empire, proposaient à celui qui avait été élu empereur, et qu'il signait avant que d'être reconnu. La capitulation impériale.

Il se dit aussi d'Une convention en vertu de laquelle les sujets d'une puissance jouissent de certains priviléges dans les Etats d'une autre. Les droits et les devoirs des troupes suisses au service de France étaient réglés par une capitulation, par des capitulations. Annuler une capitulation, des capitulations.

CAPITULATION, se dit encore, familièrement, Des moyens de rapprochement et de conciliation qu'on propose dans une affaire. On en vint à bout par capitulation. Cet homme n'entend à aucune capitulation en fait d'intérêt. On finit par l'amener à une capitulation.

Fig., Capitulation de conscience, se dit en parlant D'une personne qui compose avec sa conscience, qui cherche à dissiper ses scrupules par des motifs tirés de la nécessité, de la bienséance, etc.

CAPITULE. s. m. T. de Liturgie. Espèce de petite leçon qui se dit à la fin de certains offices.

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CAPON. s. m. Hypocrite, qui cherche à tromper, qui dissimule pour arriver à ses fins. Faire le capon. II est familier et peu usité.

Il se dit aussi d'Un joueur rusé, fin, et appliqué à prendre toute sorte d'avantages aux jeux d'adresse. C'est un vrai capon, un franc capon. Il est capon à ce jeu-là.

Il signifie encore, Poltron, làche. Il s'est montré bien capon. Dans ces deux derniers sens, il est populaire.

CAPON. s. m. T. de Marine. Palan muni d'un crochet de fer qui sert à hisser l'ancre au bossoir.

CAPONNER. v. n. User de finesse au jeu, et être attentif à y prendre toute sorte d'avantages. Caponner au jeu.

Il signifie aussi, Montrer de la poltronnerie. Il caponne et n'ose pas avancer. Dans les deux sens, il est populaire.

CAPONNER. v. a. Terme de Marine. Il ne s'emploie que dans cette phrase. Caponner l'ancre, La retirer de l'eau, et la hisser au bossoir, à l'aide du capon.

CAPONNÉ, ÉE. participe.

CAPONNIÈRE. s. f. T. de Fortification. Logement creusé en terre, qu'on fait ordinairement dans des fossés secs, et où il peut tenir quinze ou vingt fusiliers qui tirent presque à rez-de-chaussée sans être vus. On fit un feu continuel des caponnières de celte place.

CAPORAL. s. m. Sous-officier de la moindre classe, dans l'infanterie: il est immédiatement au-dessous du sergent, et commande une escouade. C'est ordinairement le caporal qui pose et lève les sentinelles. Caporal de consigne. Caporal de pose. Le caporal du poste. Les caporaux d'une compagnie. Il fut fait capo

ral.

CAPOT. adj. des deux genres et des deux nombres. T. du Jeu de piquet. Il se dit D'un joueur qui ne fait aucune levée, Etre capot.

Fig. et fam., Etre capot, demeurer capot, Demeurer confus et interdit auprès de quelqu'un, ou Se voir Faire capot, Faire toutes les levées, toutes les mains.

frustré de son espérance. Il a été bienniste, ce pianiste, ce violoniste a capot de se voir reconnu. Elle est demeurée capot.

En termes de Marine, Faire capot, se dit D'un petit bâtiment qui chavire, qui sombre. La chaloupe fit capot à une lieue du rivage. Un coup de vent nous fit faire capot.

CAPOTE. s. f. Espèce de cape ou de grand manteau d'étoffe grossière, auquel est attaché un capuchon. Dans le mauvais temps, les sentinelles ont ordinairement une capote. Capote contre la pluie. Capote de forçat. Elc. Dans ce sens, on disait autrefois, Capot.

Il se dit également d'Une espèce de redingote à l'usage des soldats. Capote de drap beige. Le régiment a reçu des capotes neuves. A la parade, la capote doit étre roulée et attachée sur le havresac au moyen de deux courroies.

Il s'est dit aussi d'Une espèce de mante que les femmes mettaient pardessus leurs habits, et qui les couvrait depuis la tête jusqu'aux pieds. Capote de camelot. Capote de taf felas.

Il se dit encore d'Une sorte de chapeau de femme, qui est ordinairement fait d'étoffe. Celle dame a une jolie capote de percale. Une capote de crepe, de mousseline, etc.

CAPRE. s. f. Il se dit Des boutons à fleurs du caprier, que l'on confit ordinairement dans le vinaigre. On le dit surtout au pluriel. Manger des câpres. Un baril de câpres. De grosses câpres. Mettre des câpres dans un ragoût. Une sauce aux câpres. Câpres capucines. Voyez ČAPU

CINE.

CAPRE. s. m. T. de Marine. Sorte de vaisseau corsaire. Capre hollandais. Capre anglais. Il est vieux. On Je disait aussi Des matelots qui allaient en course sans solde, avec l'espoir d'avoir part aux prises. Il était capre à la part.

CAPRICE. s. m. Fantaisie, boutade, inégalité d'humeur. Il se gouverne plus par caprice que par raison. Avoir des caprices. Contenter les caprices d'une personne. Etre sujet aux caprices d'autrui. Dépendre des caprices d'autrui. Suivre son caprice. Les caprices de l'amour. Les caprices de la tyrannie. Les caprices de la multitude. Ce cheval a souvent des caprices. Un capricebizarre. Unétrange caprice.

Il signifie quelquefois, Saillie d'esprit et d'imagination; et alors il peut se prendre en bonne part. Ce počte ne compose que de caprice. Ce peintre, ce musicien travaille de caprice. Cet homme a d'heureux, de beaux, d'excellents caprices.

Il se dit aussi, figurément, Des irrégularités, des changements auxquels certaines choses sont sujettes. Les caprices de la mode, de l'usage Les caprices du sort, de la fortune. Les caprices de la langue, du langage.

Il se dit particulièrement de Certaines compositions musicales où l'auteur s'abandonne à son inspiration, et ne suit point d'autre guide. Cet orga

joué un fort beau caprice. Voyez FANTAISIE.

CAPRICIEUSEMENT. adv. Par caprice. Cet homme agit capricieuse

ment.

CAPRICIEUX, EUSE. adj. Qui a des caprices. Un esprit capricieux. Un homme capricieux. Une femme capricieuse. Avoir l'humeur capricieuse. Ce cheval est capricieux. Cette mule est capricieuse. Il s'emploie aussi comme substantif. C'est un capricieux, une capricieuse.

CAPRICORNE. s. m. T. d'Astron. Constellation, zodiacale qui est entre le Sagittaire et le Verseau, et qu'on a coutume de représenter par la figure d'un bouc. La constellation du Capricorne.

Il désigne également, La dixième division du zodiaque mobile, qui, vers le temps d'Hipparque, coïncidait avec la constellation du Capricorne; mais alors on y joint la dénomination de signe. Le signe du Capricorne. Le soleil était dans le signe du Capricorne.

Le tropique du Capricorne, Le tropique austral, celui qui passe par le premier point du signe du Capri

corne.

CAPRICORNE, en termes d'Entomologie, Genre d'insectes coléoptères qui sont pourvus de très-longues antennes, et dont une espèce a une forte odeur de rose.

CAPRIER. s. m. Arbrisseau qui porte les càpres.

CAPRISANT. adj. m. T. de Médec. Il se dit D'un pouls dur et inégal. CAPRON ou CAPERON.s. m. Sorte de grosse fraise.

CAPSE. s. f. Espèce de boîte servant au scrutin d'une compagnie. La capse de Sorbonne. Il est vieux.

CAPSULAIRE. adj. des deux genres. T. de Botan. Qui forme capsule. Fruit capsulaire.

Il se dit, en termes d'Anatomie, De certaines parties dépendantes de celles qu'on nomme Capsules. Ligaments capsulaires. Keines capsulai

res.

CAPSULE. s. f. T. de Botan. Enveloppesèche, et ordinairement formée de plusieurs piècés, qui renferme les semences ou graines de certaines plantes. La balsamine porte des capsules qui éclatent dès qu'on les touche. Les teles de pavot sont des capsules. Capsule à deux, à trois loges, etc.

Il se dit, en termes d'Anatomie, de Certaines parties en forme de sacs ou de poches, de certaines enveloppes membraneuses. Capsules synoviales. Capsules articulaires. Capsule de Glisson.

CAPSULE, en termes de Chimie, Vase en forme de calotte, dont on se sert principalement pour l'évaporation des liquides.

CAPSULE, se dit encore d'Une sorte d'amorce pour les fusils à piston. Acheter des capsules.

CAPTAL. s. m. Titre connu dans notre histoire, et qui signifiait, Chef. Le captal de Buch.

CAPTATEUR. s. m. T. de Droit. Celui qui par des manœuvres artificieuses, tàche de se procurer un

avantage, de surprendre un testament, une donation. Il est maintenant peu usité.

CAPTATION. s. f. T. de Droit. Insinuation artificieuse dont on se sert pour se procurer quelque avantage. Il a usé de captalion pour obtenir celte libéralité. Ce testament est une œuvre de captation.

CAPTATOIRE. adj. des deux genres. T. de Droit. Il se dit De toute disposition testamentaire qu'on fait pour provoquer une libéralité, en faveur de soi ou des siens, dans le testament d'une autre personne.

CAPTER. v. a. Employer adroitement, auprès d'une personne, tous les moyens de parvenir à quelque chose; chercher à obtenir par voie d'insinuation. Capter la bienveillance, capter les suffrages de quelqu'un. On l'a capté.

CAPTÉ, ÉE. participe.

CAPTIEUSEMENT. adv. (Le T se prononce comme C.) D'une manière captieuse.

CAPTIEUX, EUSE. adj. (Le T se prononce comme C.) Qui tend à induire en erreur et à surprendre par quelque belle apparence. Il se dit surtout Des raisonnements, des discours, etc. Discours captieux. Proposition captieuse. Clause captieuse. Argument captieux. Ce qu'il vous dit est captieux. Tour cap

tieux.

Il se dit quelquefois Despersonnes. C'est un raisonneur captieux. Cet homme est souvent captieux. Je crains les gens captieux. Un sophiste captieux.

CAPTIF, IVE. adj. Qui a été fait esclave à la guerre. Il se dit proprement en parlant Des guerres de l'antiquité. Les Grecs, ayant pris la ville, passèrent les hommes au fil de l'épée, et emmenèrent les femmes captives. Un roi captif. Un peuple captif. Une princesse captive.

il s'est dit aussi Des esclaves faits par les mahométans. Racheter les chrétiens captifs.

Il est souvent employé substantivement dans les deux sens. A Rome, les captif's suivaient le char du triomphateur. Il était au nombre des captifs. La procession des captif rachetés.

Ordre de la rédemptiodes captif, L'ordre des Mathurins et l'ordre de 'a Merci, qui furent institués pour le rachat des chrétiens réduits en esclavage par les mahométans.

CAPTIF, se dit aussi, surtout dans le style soutenu, De toute sorte de prisonniers. Louis IX captif'inspira de l'estime à ses vainqueurs. Un oiseau captif. Substantivement: C'était l'unique passe-temps du pauvre captif.

Il signifie encore, par extension, tant au propre qu'au figuré, Qui est dans une grande contrainte, dans une grande sujétion. Cette place me rend fort captif. Il tient sa femme captive. Il tient ses enfants captijs, il ne leur laisse aucune liberté. On veut que sa langue soit captive. Ame captive. Raison captive.

Ballon captif, Ballon, aérostat qu'on retient au moyen d'une corde

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