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Chevaux-légers. Voyez CHEVAU-LE

GERS.

CHEVALEMENT. s. m. T. d'Archit. Espèce d'étai qui sert à soutenir des parties de bâtiment qu'on reprend

sous œuvre.

CHEVALER. v. n. Faire plusieurs allées et venues, plusieurs démarches pour une affaire. Il m'a bien fait chevaler. J'ai chevalé plus de six mois pour cette affaire. Il est vieux.

CHEVALER, en termes de Manége, se dit Lorsque le cheval, marchant par des pas de côté, fait passer les jambes du dehors par-dessus celles du dedans. Dans ce sens, on dit aussi, Chevaucher.

CHEVALER, signifie aussi, Étayer avec des chevalements; et alors il est actif. Chevaler un mur, une maison qu'on reprend sous œuvre.

Il signifie encore, dans certains Arts, Faire usage d'un chevalet; et alors il est tantôt neutre, tantôt actif. Les tanneurs, les corroyeurs chevalent les cuirs. Les scieurs de bois chevalent.

CHEVALERESQUE. adj. des deux genres. Qui appartient à la chevalerie, ou qui tient de la chevalerie. Bravoure chevaleresque. Franchise chevaleresque. Des goûts chevaleresques.

CHEVALERIE. s. f. Le rang, la qualité de chevalier. La chevalerie était le premier degré d'honneur dans les armées, et ne s'obtenait ordinairement que par de hauts faits d'armes. Il reçut l'ordre de la chevalerie. Conférer l'ordre de la chevalerie à quelqu'un. La chevalerie n'était pas héréditaire.

Il signifiait aussi, L'institution, l'ordre, le corps des chevaliers. Les temps de la chevalerie. L'antique chevalerie. Les règles de la chevalerie. De hauts faits d'armes et de chevalerie. Des actes de chevalerie.

Chevalerie errante, La profession, l'ordre des chevaliers errants. Les vieux romanciers ont rendu presque fabuleuse l'histoire de la chevalerie errante. Les lois de la chevalerie errante. On dit aussi simplement, La chevalerie. Des romans de chevalerie. Le roman de Don Quichotte a guéri les Espagnols du fol entétement de la chevalerie. Fine fleur de chevalerie, se disait de L'élite des chevaliers, ou d'Un chevalier accompli.

CHEVALERIE, s'est dit également Des divers ordres militaires et religieux où l'on faisait profession de prendre un certain habit, de porter Pren les armes contre les infidèles, etc. L'ordre du Temple et l'ordre Teutonique étaient des ordres de chevalerie.

Ordre de chevalerie, se dit encore aujourd'hui Des associations militaires ou autres créées par des souverains. L'ordre du Saint-Esprit, l'ordre de la Toison, l'ordre de la Jarretière, sont des ordres de chevalerie. Les ordres de chevalerie d'Es

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supplice ou de torture, chez les an- | taient le cordon bleu. L'ordre des se croisent. Ces tuiles, ces ardoises ne chevauchent pas régulièrement. Quelquefois les parties d'un os fracture chevauchent.

ciens. Ce mot n'est usité parmi nous qu'en parlant Des supplices que les persécuteurs faisaient endurer aux martyrs. Il fut condamné à étre mis sur le chevalet. Il expira sur le chevalet.

CHEVALET, se dit aussi d'Un morceau de bois fort mince qui sert à tenir élevées les cordes d'un violon, d'une basse, et de quelques autres instruments à cordes.

Il se dit encore d'Un instrument de bois sur lequel les peintres posent et appuient les tableaux auxquels ils travaillent. Mettre un tableau sur le chevalet.

Tableau de chevalet, Petit tableau, ou tableau de moyenne grandeur, qu'on a travaillé et fini avec grand soin.

CHEVALET, se dit en général, de Ce qui sert aux artisans, dans différents métiers, à tenir l'ouvrage élevé ou baissé, pour travailler plus commodément.

CHEVALIER. s. m. Celui qui avait reçu l'ordre de la chevalerie. Chaque chevalier avait un écuyer. Preux, loyal chevalier. Chevalier félon, discourtois. Les anciens chevaliers. François Ier fut fait chevalier par le chevalier Bayard. Il fallait etre chevalier pour se battre contre un chevalier. Chevalier banneret. Foi de chevalier. Il vint à ce tournoi un grand nombre de chevaliers. Ce chevalier portait une écharpe aux couleurs de sa dame. La devise d'un chevalier. Dégrader un chevalier. Armer quelqu'un chevalier, Le recevoir chevalier.

Chevaliers errants, Chevaliers qui allaient par le monde cherchant des aventures, chatiant les méchants, protégeant les opprimés, et soutenant Î'honneur et la beauté de leurs dames

envers et contre tous. Les chevaliers errants, les enchanteurs et les fées sont des personnages qui figurent souvent dans les récits des vieux romanciers.

Fig., Il est le chevalier de telle dame, Il lui est attaché, il lui rend des soins.

Fig., Se faire le chevalier de quelqu'un, Prendre sa défense avec chaseur.

CHEVALIER, Se dit également de Celui qui a été reçu dans un ordre militaire et religieux. Les chevaliers du Temple. Les chevaliers de l'ordre Teutonique. Les chevaliers de Malte; etc. Chevalier noble. Chevalier servant.

CHEVALIER, est aussi Un simple titre de noblesse donné à des personnes qui n'appartiennent à aucun ordre de chevalerie. Messire tel, chevalier, seigneur de tel lieu. Monsieur le chevalier un tel. En Angleterre, les femmes de chevaliers portent le titre de lady.

CHEVALIER, signifie encore, Celui qui a été reçu dans une association militaire ou autre, établie par un prince souverain. Chevalier du SaintEsprit, de Saint-Michel, de SaintLouis, de la Légion d'honneur. Chevalier de la Jarretière, de la Toison d'or. Chevalier de Calatrava. Les chevaliers du Saint-Esprit por

chevaliers de Saint-Michel, du Saint-Esprit, de Saint-Louis, de la Légion d'honneur. Faire des chevaliers. Créer des chevaliers. Création, promotion de chevaliers.

Chevalier des ordres du roi, Chevalier de Saint-Michel et du SaintEsprit. Chevalier de l'ordre du roi, Chevalier de Saint-Michel; et simplement, Chevalier de l'ordre, Chevalier du Saint-Esprit.

Chevaliersès lois, Ceux qui avaient obtenu la chevalerie, à cause de leur capacité dans la science des lois. Les chevaliers ès lois prenaient le titre de Maitres.

Chevalier d'honneur, Conseiller d'épée, qui avait séance et voix délibérative dans les cours souveraines.

Chevalier d'honneur, chez la reine et chez les princesses de la famille royale, signifie, Le principal officier qui leur donne la main quand elles marchent. Chevalier d'honneur de la reine. La charge de chevalier d'honneur.

Chevalier du guet. Nom que l'on donnait au commandant d'une compagnie de gardes qui faisaient le guet la nuit dans Paris.

Fig. et fam., Chevalier d'industrie, se dit d'Un homme qui vit d'adresse, d'expédients. On le prend toujours en mauvaise part.

Chevaliers de l'arquebuse, Bourgeois qui forment une compagnie, et dont l'objet est de se perfectionner dans l'art de tirer l'arquebuse, en disputant un prix.

CHEVALIER, en parlant Des anciens Romains, se dit de Ceux qui composaient le second des trois ordres de la république. L'ordre des chevaliers. Chaque chevalier romain avait un cheval entretenu aux dépens de la république, et portait un anneau d'or pour marque de sa dignité. Cicéron était né chevalier romain.

CHEVALIER, se disait autrefois, au Jeu des échecs, pour Cavalier. Les chevaliers blancs. Les chevaliers noirs. Le chevalier du roi, de la dame.

CHEVALINE. adj. f. Il n'est usité que dans cette locution, Bele chevaline, Un cheval ou une jument.

CHEVANCE. s. f. Le bien qu'on a. Il a perdu toute sa chevance. Il est vieux.

CHEVAUCHÉE. s. f. Il se disait autrefois, en style de Pratique, Des voyages à cheval que certains officiers étaient obligés de faire, pour remplir des devoirs de leur charge. Les trésoriers de France, les élus ont fait leur chevauchée. Le prévôt des maréchaux a fait sa chevauchée. Procès-verbal de chevauchée.

CHEVAUCHER. v. n. Aller à cheval. Il est vieux, et ne s'emploie guère que dans ces deux phrases peu usitées, Chevaucher court, chevaucher long, Se servir d'étriers courts ou longs.

Il se dit aussi dans le sens de Chevaler, en termes de Manége. Voyez

CHEVALER.

CHEVAUCHER, se dit par analogie, dans quelques Arts, De certaines choses disposées de manière qu'elles vont les unes sur les autres, qu'elles

- Il se dit également, en termes d'Imprimerie, Des mots qui vont de travers, et particulièrement Des bouts de lignes qui montent ou descendent. Ces lignes chevauchent.

CHEVAU-LEGERS. s. m. pl. Il se disait autrefois de Certaines compagnies de cavalerie légère qui faisaient partie de la maison du roi. Les chevaulégers de la garde du roi. Les chevau-légers de la reine. On disait aussi, au singulier, Un chevau-léger, Un des cavaliers dont ces compagnies étaient composées.

CHEVECIER.s. m. Titre de dignité dans quelques églises.

CHEVELÉ, ÉE. adj. T. de Blason. Il se dit D'une tête dont les cheveux sont d'autre émail ou d'autre couleur que la tête. Tête d'argent chevelée de sable.

CHEVELU, UE. adj. Qui porte de longs cheveux. Les peuples septentrionaux sont plus chevelus que ceux du Midi. Clodion le Chevelu.

Gaule chevelue, Nom donné par les Romains à la partie des Gaules dont les habitants portaient de longs che

veux.

En Anat., Cuir chevelu, La peau qui couvre le crane et qui donne naissance aux cheveux.

Comète chevelue, Comète dont le noyau brillant et arrondi paraît entouré d'une auréole de lumière diffuse, que l'opinion vulgaire assimilait à une chevelure.

En Botan., Graine chevelue, Graine qui porte une touffe de longs poils déliés. Racine chevelue, Racine composée de filaments presque aussi déliés que des cheveux. On dit quelquefois substantivement, Le chevelu d'une racine, ou simplement, Le chevelu.

CHEVELURE. s. f. coll. Les cheveux. Avoir une belle chevelure. Une longue chevelure. Une chevelure bien peignée, mal peignée. Chevelure en désordre. Laisser flotter sa chevelure.

CHEVELURE, se dit aussi Des rayons de certaines comètes. La chevelure de cette comète. Voyez CHEVELU.

En Astron., Chevelure de Bérénice, Constellation de l'hémisphère septentrional, voisine de la queue du Lion.

CHEVELURE, se dit encore, par analogie et poétiquement, Des feuilles des arbres. Les arbres ont perdu, ont dépouillé leur chevelure.

CHEVET. s. m. Traversin, long oreiller sur lequel on appuie sa tête quand on est dans le lit. Il s'endort aussitôt qu'il a la tête sur le chevet. Il ne peut dormir, si le chevet n'est bien haut. Ilaimelechevet bien bas. Entretenir quelqu'un au chevet de son lit. Je m'assis à son chevet.

Prov. et fig., Il a trouvé cela sous son chevet, Il l'a rêvé; se dit De quelqu'un qui débite des histoires fausses ou dénuées de preuves.

Prov. et bg., C'est son épée de chevet, C'est la personne dont il se sert dans toutes sortes d'affaires, soit pour le conseil, soit pour l'exécution.

Cela se dit également Des choses.
L'Iliade d'Homère était l'épée de
chevet d'Alexandre.

Droit de chevet, Certaine somme
qu'un officier des compagnies supé-
rieures payait autrefois à ses confrè-
res quand il se mariait.

CHEVET, en termes d'Architecture, La partie qui termine le chœur d'une église elle est souvent circulaire et plus élevée que le reste. Le chevet de l'église de Saint-Denis.

CHEVETRE. s. m. Licou. Chevêtre de crin. Chevêtre de cuir. Il est vieux. CHEVÊTRE, en termes de Charpentier, Pièce de bois dans laquelle on emboîte les soliveaux d'un plancher.

CHEVÊTRE, en termes de Chirurgie, Bandage dont on se sert pour la fracture ou la luxation de la machoire inférieure.

CHEVEU. s. m. Poil de la tête. Il ne se dit qu'en-parlant De l'homme. Il est chauve, il n'a pas un cheveu. Cela est délié, fin comme un cheveu. Il ne s'en faut pas de l'épaisseur d'un cheveu que ces deux choses-là ne se touchent. De beaux cheveux. De grands cheveux. Cheveux longs, courts, plats, frisés. Cheveux blonds, bruns, noirs, châtains, roux, cendrės, gris, blancs. Ses cheveux commencent à grisonner. Ses cheveux ont blanchi. L'âge a blanchi ses cheveux. Ils n'ont pas respectè ses cheveux blancs. Cheveux épars. Cheveux hérissés. Cheveux bien peignès, crépès, ondės, annelés, tressés, bouclés, poudrés. Cheveux fins, doux, gros, rudes, gras. Porter les cheveux longs, courts. Poudre, composition pour teindre les cheveux. Faire couper, faire rafraîchir ses cheveux. Se faire couper les cheveux. La poudre dégraisse les cheveux. Deux petits garçons qui se prennent aux cheveux, qui se tirent aux cheveux. S'arracher les cheveux de douleur, de désespoir. Tirer quelqu'un par les cheveux. Une touffe de cheveux. Une poignée de cheveux. Une tresse, une boucle de cheveux. Un tour de cheveux, de faux cheveux. Un bracelet de cheveux. Une bague de cheveux. Une bourse de cheveux.

Etre coiffée en cheveux, se dit D'une femme qui est coiffée, sans avoir de bonnet, de chapeau, etc.

Fig. Cheveux d'ébène, Cheveux très-noirs.

Prov. et fig., Fendre un cheveu en quatre, Faire des distinctions, des divisions subtiles. On dit de même : C'est vouloir fendre un cheveu en quatre. Cet homme fendrait un cheveu en quatre.

Fig., Cela fait dresser les cheveux à la tête, fait dresser les cheveux, Cela fait horreur. On dit aussi, Les cheveux me dressent à la

tete.

Fam., Ils étaient près de se prendre aux cheveux, Ils étaient fort animés l'un contre l'autre, ils étaient près de se battre.

Fig., Prendre l'occasionaux cheveux, Saisir l'occasion, en profiter. Il faut prendre l'occasion aux che

veux.

ment, cette pensée est tirée par les cheveux, Elle est amenée, elle est présentée d'une manière peu naturelle et forcée.

CHEVILLE.s. f. Morceau de bois, de fer, etc., rond ou carré, qu'on fait entrer dans un trou, pour le boucher, pour faire des assemblages, ou pour d'autres usages. Cheville de bois, de fer, de cuivre. Cheville carrée, ronde. Grosse cheville. Cela ne tient qu'à une cheville. Pendre quelque chose à une cheville. Planter, ficherunecheville dans la muraille.

Cheville ouvrière, Grosse cheville de fer qui joint le train de devant d'un carrosse avec la flèche ou avec les brancards. Cela signifie aussi, figurément et familièrement, Le principal mobile, le principal agent d'une affaire.

Cheville à tourniquet, Bâton qu'on passe dans une corde, et dont on fait une espèce de tourniquet pour serrer la corde qui assure la charge d'une charrette.

Prov., fig. et pop., Autant de trous, autant de chevilles; autant de chevilles que de trous, se dit en parlant D'une personne qui trouve à tout des excuses, des réponses, des défaites, des expédients.

Aux Jeux de l'hombre, du quadrille et du tri, Etre en cheville, N'être ni le premier ni le dernier en

carte.

CHEVILLE, se dit figurément, en Versification, de Tout ce qui n'est mis dans un vers que pour la mesure ou pour la rime. Ces vers sont pleins de chevilles. Cette épithète est une cheville.

CHEVILLE, se dit aussi Des petits morceaux de bois ou de métal qui, dans les instruments à cordes, servent à tendre ou à détendre les cordes. Il manque une cheville à ce violon.

Cheville du pied, Partie de chacun des deux os de la jambe qui s'élève en bosse aux deux côtés du pied.

Fig. et fam., Il ne lui va pas à la cheville du pied, se dit D'un homme comparé à un autre qui, dans son genre, lui est extrêmement supérieur.

CHEVILLER.v.a. Joindre, assembler avec des chevilles. Cheviller une table, une armoire, une porte, etc. Fig. et fam., Cheviller des vers, Y mettre des mots inutiles.

CHEVILLE, ÉE. participe. Navire doublé et chevillé en cuivre.

Prov. et fig., Avoir l'âme chevillée dans le corps, se dit D'une personne qui résiste à de grandes maladies, à des blessures dangereuses.

CHEVILLE, en termes de Blason, se dit Des ramures d'un bois de cerf. Il porte d'azur à deux bois de cerf, chaque branche chevillée de six pièces d'argent.

En termes de Vénerie, Tête de cerf bien chevillée, Qui a beaucoup d'andouillers bien rangés.

CHEVRE. s. f. La femelle du bouc. Chèvre sauvage. Troupeau de chèvres. Lait de chèvre. Fromage de chèvre. Poil de chèvre. Camelot ne-depoil de chèvre, La chèvre broute,

Fig. et fam., Cette comparaison, cette interprètation, ce raisonne

Barbe de chèvre, Barbe qu'on laisse venir longue, grande, sous le

menton.

En Botan., Barbe-de-chèvre, Espèce de spirée. Voyez BARBE.

Pied-de-chèvre, Levier de fer dont une extrémité est faite en pied de chèvre.

Prov. et fig., Où la chèvre est attachée, il faut qu'elle broute, On doit se résoudre à vivre dans l'état où l'on se trouve engagé, dans le lieu où l'on est établi.

Prov. et fig., Prendre la chèvre, Se fächer, s'irriter tout à coup, pour un léger sujet, mal à propos.

Prov. et fig., Ménager, sauver la chèvre et le chou, User d'adresse pour se conduire entre deux partis, entre deux adversaires, de manière à ne blesser ni l'un ni l'autre. Il s'est mis dans l'embarras, pour avoir voulu ménager la chèvre et le chou.

Prov. et fig., Il serait amoureux d'une chèvre coiffée, se dit D'un homme qui s'éprend de toutes les femmes, quelque laides qu'elles soient.

CHÈVRE, signifie aussi, Une machine propre à élever des fardeaux, des poutres, etc.

CHEVRE, en Astronomie, désigne Une des constellations septentrionales. On donne aussi ce nom à Une étoile du Cocher.

CHEVREAU. s. m. Le petit d'une chèvre. Il bondit comme un che

vreau. Un quartier de chevreau. On l'appelle aussi Cabri.

CHEVREFEUILLE. s. m. Arbrisseau grimpant qui porte des fleurs odoriférantes, et dont on se sert ordinairement pour les berceaux de jardin; et dans les palissades. Chèvrefeuille des jardins. Chèvrefeuille des bois. Un berceau de chèvrefeuille. Chèvrefeuille romain. Chèvrefeuille printanier. Palissade de chèvrefeuille.

CHEVRE-PIED. adj. m. Qui a des pieds de chèvre. Il n'est usité qu'en

parlant Des satyres, qu'on appelle

Dieux chèvre-pieds.

CHEVRETTE. s. f. La femelle du chevreuil.

Il se dit aussi d'Une sorte de petites écrevisses de mer, appelées plus

ordinairement Crevettes.

CHEVRETTE. s. f. Petit chenet bas, qui n'a point de branche de

vant.

CHEVREUIL. s. m. Espèce de bête fauve, qui est beaucoup plus petite que le cerf, au genre duquel elle appartient, et qui a quelque chose de la figure de la chèvre. Courre le chevreuil. Faon de chevreuil. Meute pour le chevreuil. Un cuissot de chevreuil. Un filet de chevreuil.

CHEVRIER. s. m. Celui qui mène paître les chèvres. Le chevrier du village.

CHEVRILLARD. s. m. Petit chevreuil, faon de chevrette.

CHEVRON. s. m. Pièce de bois qui sert à la couverture d'une maison, et qui soutient les lattes sur lesquelles on pose la tuile ou l'ardoise. CHEVRON, en termes de Blason, se dit d'Un assemblage de deux pièces plates, dont la pointe est tournée vers le haut de l'écu,

Chevron brisé, Celui dont la pointe est fendue, en sorte que les pièces ne se touchent que par un de leurs angles.

CHEVRON, se dit, par extension, de Deux morceaux de galon assemblés en angle, que les militaires ont le droit de porter sur la manche gauche de leur habit, après un certain temps de service. Ce soldat a deux, a trois chevrons. Chaque chevron vaut une augmentation de paye. CHEVRONNE, ÉE. adj. T. de Blason. Il se dit Des pièces ou de tout l'écu chargés de chevrons.

CHEVROTANT, ANTE. adj. T. de Musique. Qui chevrote. Voix che

vrotante.

CHEVROTEMENT. s. m. T. de Musique. Action de chevroter. Les chevrotements sont désagréables.

CHEVROTER. v. n. Faire des chevreaux. Cette chèvre a chevroté.

CHEVROTER, en termes de Musique, Chanter d'une voix tremblotante. Ce chanteur chevrote. On le dit aussi De la voix. La voix de cette femme chevrote, commence à chevroter. CHEVROTÉ, ÉE. participe. Trilles chevrotés.

CHEVROTIN. s. m. Peau de chevreau corroyée. Gants de chevrotin. CHEVROŤINE. s. f. Gros plomb dont on se sert pour tirer le chevreuil et autres bêtes fauves. Mon fusil est chargé de chevrotines, à chevrotines.

CHEZ. préposition. Dans la maison de, au logis de. J'ai été chez vous, chez mon père, etc. Chacun est maître chez soi. Allons-nous-en chacun chez nous. Je viens de chez vous, d'auprès de chez vous. J'ai passé par chez vous.

Il se dit quelquefois, par extension, Du pays natal, du lieu qu'on habite ordinairement. Je pars demain pour chez moi. L'air de ce pays ne lui convenait pas, il a été obligé de retourner chez lui. Pour vaincre ce peuple, il ne faut pas l'attaquer chez lui.

Il signifie aussi, Parmi. Il y avait telle coutume chez les Grecs. Chez nous, les modes se succèdent rapidement.

CHEZ, signifie quelquefois figurément, En, dans, tant au sens physique qu'au sens moral. On trouve chez les auteurs grecs des exemples de... C'est chez lui une habitude. Chez la plupart des jeunes gens, tous les goûts sont des passions.

Quelquefois, de cette préposition, jointe à un pronom personnel, il se forme un nom substantif. Avoir un chez-soi. Aimerson chez-soi. Quand j'aurai un chez-moi, j'y recevrai mes amis. Quand vous aurez un chez-vous, j'irai vous voir. Il a maintenant un chez-lui.

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chiasse, se dit De toute chose vile, méprisable, qui ne vaut pas la peine qu'on la ramasse.

CHICANE. s. f. Il se dit, par dénigrement, Des procès en général; et, dans un sens particulier, de L'abus que font certaines personnes des ressources et des formalités de la procédure. Redouter la chicane. Aimer la chicane. Les détours, les ruses de la chicane.

Il signifie aussi, Subtilité captieuse en matière de procès. Etrange chicane. Une pure chicane. Chercher des chicanes.

Fam., Gens de chicane, Les praticiens subalternes comme huissiers avoués, etc. Il ne se dit que par dénigrement.

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CHICANE, se dit, par extension et familièrement, de Toute objection sophistique ou trop subtile, de toute contestation mal fondée en quelque matière que ce soit. Toutes ces raisons, toutes ces objections ne sont que de pures chicanes. Vous me faites là une chicane, une mauvaise chicane. Chercher chicane à quelqu'un.

CHICANE, se dit aussi d'Une manière de jouer au mail. Jouer à la chicane. On le dit également au Billard et à la Paume.

CHICANER. v. n. User de chicane en procès. Ce procureur, cet avoué ne fait que chicaner.

Il signifie, par extension, Se servir de subtilités captieuses, contester sans fondement, en quelque matière que ce soit. Il ne fait que chicaner au jeu. Il chicane sur tout.

CHICANER, est aussi verbe actif, et signifie, Intenter un procès à quel-. qu'un mal à propos. Cet homme chicane tous ses voisins.

Fig. et fam., Il chicane sa vie, se dit D'un accusé qui se défend bien.

Fig. et fam., Cela me chicane, se dit D'une chose qui n'est pas importante, grave, mais qui ne laisse pas de tourmenter, de faire de la peine. Cette affairen'est qu'une bagatelle, mais elle ne laisse pas de le chicaner. En termes de Guerre, Chicaner le terrain, Le disputer pied à pied.

En termes de Marine, Chicaner le vent, Gouverner au plus près du vent, presque à ralinguer, c'est-à-dire, de manière à laisser dans les voiles le moins de vent qu'il est possible. Un navire qui chicane le vent diminue son sillage et augmente sa dérive. CHICANER, actif, signifie aussi, Reprendre, critiquer mal à propos et sur des bagatelles. Il ne faut pas chicaner les poëtes sur des vétilles.

CHICANÉ, ÉE. participe. CHICANERIE. s. f. Tour de chicane. C'est une pure chicanerie. Il m'a fait mille chicaneries. Il est familier. CHICANEUR, EUSE. s. Celui, celle qui chicane, qui aime à chicaner, principalement en affaires. Insupportable chicaneur. Grand chicaneur. C'est une chicaneuse.

Il s'emploie aussi adjectivement. Je ne vis jamais homme plus chicaneur. Esprit chicaneur.

CHICANIER, IÈRE. s. Celui, celle qui conteste, qui vétille sur les moindres choses. C'est un chicanier, un vrai chicanier. Il est familier,

Il s'emploie aussi adjectivement. Quel homme chicanier!

Cela est chicanier, Cela est embarrassant, vétilleux et difficile. Cette locution a vieilli.

CHICHE.adj.des deux genres. Trop ménager, qui a de la peine à dépenser ce qu'il faudrait. Il est bien chiche. Il est si chiche! Que vous êtes chiche! Il est familier.

Prov., Il n'est festin que de gens chiches, Ceux qui vivent avec une grande épargne, aiment à paraître magnifiques dans les occasions d'éclat.

Fig., Etre chiche de ses paroles, chiche de ses pas, de ses peines, chiche de louanges, etc., N'aimer guère à parler, à agir pour les autres, à donner des louanges, etc.

CHICHE, signifie aussi Chétif, mesquin. C'est une chiche récompense de mon travail. La moisson sera chiche.

Pois chiche, Espèce de pois que quelques-uns nomment autrement Pois gris. Semer des pois chiches. CHICHEMENT.adv. Avec avarice, d'une manière chiche. Donner chichement. Récompenser chichement un service rendu. Vivre chichement.

CHICON. s.,m. Laitue romaine. CHICORACÉES.s. f. pl.T.de Botan. Famille de plantes laiteuses et à fleurs composées, dont la Chicorée est un des genres les plus remarquables. Les laitues appartiennent à la famille des chicoracées. Il peut s'employer au singulier. Le pissenlit est une chicoracée. On dit quelquefois adjectivement, Les plantes chicoracées.

CHICORÉE. s. f. Plante potagère qu'on met ordinairement au pot et dans les salades. Chicorée blanche. Chicorée sauvage. Une salade de chicorée. Sirop de chicorée. Eau de chicorée.

CHICOT. s. m. Ce qui reste hors de terre d'un arbre cassé par le vent ou coupé. Cette forêt est pleine de chi

cols.

Il se dit aussi d'Un petit morceau de bois rompu. En passant par la forêt, son cheval se mit un chicot dans le pied.

Il se dit encore vulgairement, d'Un morceau qui reste d'une dent rompue. Il m'a arraché une dent, mais il m'en a laissé un chicot.

CHICOTER.v.n. Contester sur des bagatelles. Il est populaire.

CHICOTIN. s. m. Suc amer tiré de la coloquinte, et dont les nourrices se frottent le bout des mamelles, quand elles veulent sevrer les enfants. Cela est amer comme chicotin.

Dragées de chicotin, ou simplement, Chicotins, Certaines dragées fort amères, où l'on a mêlé du chicotin.

CHIEN, CHIENNE.s. Quadrupède, le plus familier et le plus intelligent des animaux domestiques. Gros chien. Petit chien. Chien à grandes oreilles. Cette chienne est chaude, est en

chaleur, est pleine. Chien hargneux. Chien enragė. Chien fou. Chien de berger. Chien de Sibérie. Chien de Terre-Neuve. Chien des Pyrénées. Chien turc. Le museau, les pattes d'un chien. Les aboiements d'un chien. Cet aveugle est conduit par un chien. Chien de basse-cour. Chien de bonne garde. Tenir un chien à

l'attache. Jeter un os à un chien. Haler les chiens contre quelqu'un, après quelqu'un. Chien de chasse. Chien pour le loup, pour le sanglier. Chiencouchant.Chien d'arret. Chien courant. Dresser un chien. Châtier un chien. Meute de chiens pour le lièvre, pour le cerf, pour le chevreuil. Valet de chiens.Coupler, découpler des chiens. Donner les chiens. Lacher les chiens. Faire chasser les chiens. Appeler les chiens. Ce piqueur est toujours à la queue des chiens. Les chiens sont en défaut. Remettre les chiens sur les voies. Leschiensn'ont point denez aujourd'hui. Donner la curée aux chiens.

Chien traître, Chien qui mord sans aboyer.

Chien sage, Chien qui ne s'emporte point après le gibier.

Chien savant, Chien dressé à certains exercices qui semblent exiger plus que de l'instinct.

Rompre les chiens, Les arrêter, les empêcher de suivre une voie.

Fig. et fam., Rompre les chiens, Empêcher qu'une conversation qui pourrait avoir quelque inconvénient ne continue. Ils allaient continuer, mais j'ai su rompre les chiens.

Prov., Il est fou comme un jeune chien, se dit D'un jeune garçon étourdi et folàtre.

Fam., Il est fait à cela comme un chien à aller à pied, à aller nu-tête, se dit D'un homme tellement accoutumé à faire une chose, qu'elle semble lui ètre naturelle.

Prov. et fig., Il est là comme un chien à l'attache, comme un chien d'attache, se dit D'un homme dont l'emploi, le travail est fort assujettis

sant.

Prov. et fig., C'est le chien de Jean de Nivelle, il s'enfuit quand on l'appelle, se dit D'un homme qui s'éloigne, qui s'en va, quand on veut le

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retenir.

Prov.: Battre quelqu'un comme un chien, l'étriller en chien courtaud. On l'a traité comme un chien. On le laisse comme un chien. Etre las comme un chien.

Prov. et fig., Il fait un temps à ne pas mettre un chien dehors, Il pleut à verse, il fait un temps affreux.

Prov. et fig., Mener une vie de chien, Mener une vie misérable. Vivre comme un chien, Vivre dans la débauche et le libertinage. Mourir comme un chien, Mourir sans vouloir témoigner le moindre repentir de ses fautes.

Fig. et fam., Cela ne vaut pas les quatre fers d'un chien, Cela ne vaut absolument rien.

Fig. et fam., C'est saint Roch et son chien, se dit De deux personnes qu'on voit toujours ensemble.

Prov. et fig., Qui m'aime, aime mon chien, Lorsqu'on aime quel qu'un, on aime tout ce qui lui appar

tient.

Prov. et fig., Il vaut autant être mordu d'un chien que d'une chienne, Entre deux choses également nuisibles, il n'y a point de choix à faire. Prov. et fig., C'est une charrue à chiens, se dit en parlant D'associés qui ne s'accordent pas, qui n'agis

sent pas de concert dans leur entreprise.

Prov., Ils s'accordent, ils vivent comme chiens et chats, Ils ne peuvent s'accorder, ils ne sauraient vivre ensemble.

Fig. et fam., Leurs chiens ne chassent pas ensemble, se dit De deux personnes qui ne sont pas en bonne intelligence.

Prov. et fig., Il n'est chasse que de vieux chiens, Il n'y a point d'hommes plus propres au conseil et aux affaires, que les vieillards, à cause de leur expérience.

Prov. et fig., Les bons chiens chassent de race, ou Bon chien chasse de race, Ordinairement les enfants tiennent des mœurs et des inclinations de leurs pères.

Prov. et fig., Chien qui aboie ne mord pas, Les gens qui font le plus de bruit ne sont pas toujours les plus à craindre.

Prov. et fig., Jamais à un bon chien il ne vient un bon os, se dit Lorsqu'une bonne fortune ne vient point à ceux qui en seraient dignes.

Prov. et fig., Chien hargneux a toujours l'oreille déchirée, Il arrive toujours quelque accident aux gens querelleurs.

Prov. et fig., Quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage, ou Qui veut noyer son chien, l'accuse de la rage, On trouve aisément un prétexte, quand on veut quereller ou perdre quelqu'un.

Prov. et fig., C'est un chien au grand collier, se dit D'un homme qui a le principal crédit dans une compagnie ou dans une maison.

Prov. et fig., Il mourrait plutôt quelque bon chien de berger, se dit Lorsqu'un homme méchant et inutile est réchappé d'une maladie.

Prov. et fig., Ce sont deux chiens après un os, se dit De deux personnes qui sont en débat pour emporter une même chose, qui poursuivent la même chose.

Prov. et fig., Il y a trop de chiens après l'os, se dit en parlant D'une spéculation pour laquelle les associés sont tellement nombreux, que la part de profit qui doit revenir à chacun d'eux ne peut être que fort petite.

Prov. et fig., Faire le chien couchant, Flatter quelqu'un, tàcher de le gagner par des soumissions basses et rampantes. On dit de même, C'est un bon chien couchant.

Prov. et fig., Ils veulent faire comme les grands chiens, ils veulent pisser contre la muraille, se dit Des petits garçons qui veulent faire comme les grandes personnes.

Prov. et fig., Pendant que le chien pisse, le loup s'en va, Le moindre retardement fait perdre l'occasion favorable.

Prov. et fig., Il n'en donnerait pas, il n'en jetterait pas sa part aux chiens, se dit D'un homme qui se croit bien fondé dans les prétentions qu'il a sur quelque chose.

Prov. et fig., Jeter sa langue aux chiens, Renoncer à deviner quelque chose. Il m'est impossible de trouver le mot de celle énigme, je jette ma langue aux chiens.

Prov. et fig., S'il disait, s'il faisait telle chose, il ne serait pas bon à jeter aux chiens, Tout le monde le blamerait et crierait après lui.

Prov. et fig., Battre le chien devant le lion, devant le loup. Voyez BATTRE.

Prov. et fig., Il vient là comme un chien dans un jeu de quilles, se dit D'un homme qui vient à contretemps dans une compagnie où il embarrasse. Recevoir quelqu'un comme un chien dans un jeu de quilles, Lui faire un très-mauvais accueil.

Prov. et fig., Il ne faut point se moquer des chiens qu'on ne soit hors du village, Il faut se mettre à l'abri du danger avant de s'en moquer.

Prov., Il est comme le chien du jardinier qui ne mange point de choux, et n'en laisse point manger aux autres, se dit D'un homme qui ne peut pas se servir d'une chose, et qui ne veut pas que les autres s'en

servent.

Prov. et fig., C'est un beau chien s'il voulait mordre, se dit D'un homme d'un bel extérieur, et qui paraît brave, mais qui ne l'est pas.

Prov. et fig., C'est un chien qui aboie à la lune, se dit D'un homme qui crie inutilement contre un plus puissant que lui.

Fig. et fam., Entre chien et loup, désigne Le moment du crépuscule où l'on ne fait qu'entrevoir les objets, sans pouvoir les distinguer. Il était entre chien et loup, quand nous aperçumes je ne sais quoi.

En Astron., Grand Chien, et Petit Chien. Nom qu'on donne à deux constellations de l'hémisphère austral.

CHIEN, se dit, figurément et familièrement, Des personnes et des choses, par injure et par mépris. Quel chien de musicien! Quel chien de temps ! Voilà une chienne de musique. Un chien de repas. Ilvous a fait un beau chien de présent. Prov. et bass., Cela n'est pas tant chien, Cela n'est pas trop mauvais.

Fig. et fam., Querelle de chien, bruit de chien, train de chien, Grande querelle, grand bruit.

Fig. et fam., C'est un métier de chien, se dit D'une profession, d'un travail qui donne beaucoup de peine et peu de profit.

CHIEN, en Histoire naturelle, se dit Du genre de mammifères auquel appartient le chien. Le loup, le renard, le chacal, sont du genre des chiens, du genre chien.

Chien marin, ou Chien de mer, Poisson de mer dont la peau est si rude, que, lorsqu'elle est séchée, les menuisiers s'en servent pour polir leur ouvrage.

CHIEN, Signifie encore, Cette pièce qui tient la pierre d'une arme à feu. Le chien d'un fusil, d'un pistolet.

CHIENDENT. s. m. Plante graminée qui a une grande quantité de racines longues, traçantes, noueuses par intervalles, et entrelacées les unes dans les autres. Cette terre est toute pleine de chiendent. Il est difficile d'extirper le chiendent. Les racines de chiendent sont bonnes à faire de la tisane.

CHIE-EN-LIT. s. m. Nom que les enfants et les gens du peuple donnent par raillerie Aux masques qui

ΤΟΜΕ Ι.

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- CHIÉ, ÉE. participe.

CHIEUR, EUSE. s. Celui, celle qui se décharge le ventre des gros excréments. Il est bas.

CHIFFE. s. f. Nom que l'on donnait autrefois, dans les Papeteries, Aux vieux morceaux d'étoffe qui servent à faire le papier, et qu'on nomme plus ordinairement, Chiffons.

Il se dit aussi, par mépris, d'Une étoffe faible et mauvaise. Ce n'est que de la chiffe. Cela est mou comme chiffe.

Fig. et fam., Mou comme chiffe, se dit D'un homme d'un caractère faible, qui ne résiste à rien.

CHIFFON. s. m. Mauvais linge, ou mauvais morceau de quelque vieille étoffe. Chercher, ramasser des chiffons. Vendre des chiffons. Le papier se fait ordinairement de chiffons broyés et réduits en pâte.

Fig. et fam., Cette personne n'est vétue que de chiffons, Elle est trèsmal vêtue.

Unchiffon de papier, Un morceau de papier froissé, sali ou déchiré. Il se dit aussi, figurément et familièrement, d'Un écrit dont le contenu n'est d'aucune importance, d'aucune valeur. Ce n'est pas là une quittance en règle, ce n'est qu'un chiffon de papier.

CHIFFON, se dit encore, figurément et familièrement, de Tout ajustement de femme qui ne sert qu'à la parure. Cette femme dépense tant pour ses chiffons. Elle se ruine en chiffons.

CHIFFONNER. v. a. Bouchonner.

froisser. Chiffonner du linge, chif fonner un habit. Il a été dans la foule, où on l'a tout chiffonné. Chiffonner du papier.

Il signifie encore, familièrement, Déranger l'ajustement d'une femme. Le vent l'a toute chiffonnée.

Fig. et fam., Cela le chiffonne, Cela le chagrine, le contrarie. CHIFFONNÉ, ÉE. participe.

Fig. et fam., Une petite mine chiffonnée, se dit D'un visage peu régulier qui n'est pas sans quelque agrément.

CHIFFONNIER, IÈRE. s. Celui, celle qui ramasse des chiffons par la ville. La holle, le crochet d'un chiffonnier.

Fig. et fam., C'est un chiffonnier, ce n'est qu'un chiffonnier, se dit D'un homme qui débite sans choix tout ce qu'il entend dire par la ville. On le dit aussi D'un homme vétilleux et tracassier.

CHIFFONNIER. s. m. Sorte de petit meuble à plusieurs tiroirs, dans lequel les femmes mettent des morceaux d'étoffe et tout ce qui sert à leurs ouvrages d'aiguille.

CHIFFRE. s. m. Caractère dont

on se sert pour marquer les nombres. Chiffres arabes. Chiffres romains. Les nombres exprimés par un seul chiffre, par deux chiffres, etc. Un chiffre bien fait, mal fait. Apprendre à connaître les chiffres. Une longue série de chiffres. Ecrire une dale en chiffres. On l'employait autrefois d'une manière absolue, pour désigner Les chiffres en général. Apprendre le chiffre. Mettre le chiffre au feuillet d'un registre. Se tromper au chiffre.

Il signifie quelquefois, La somme totale, le total. Le chiffre du budget est diminué.

Prov. et fig., C'est un zéro en chiffre, se dit D'un homme nul, d'un homme qui n'est d'aucune considération.

CHIFFRE, se dit aussi d'Une manière secrète d'écrire par le moyen de certains mots ou de certains caractères dont on est convenu avec ceux à qui l'on écrit. Ecrire en chiffre. Faire un chiffre. Changer de chiffre. Donner un chiffre. Le commis qui a les chiffres. Avoir le secret du chiffre.

La clef du chiffre, L'alphabet dont on est convenu, et qui sert à chiffrer ou à déchiffrer les dépêches

secrètes.

CHIFFRE, se dit figurément de Certaines façons de parler que quelques personnes ont entre elles, et qui ne sont point entendues des autres. C'est un chiffre entre eux.

CHIFFRE, se dit encore de L'arrangement de deux ou de plusieurs lettres initiales de noms, entrelacées l'une dans l'autre. Faire un chiffre. Voilà un beau chiffre. Graver un chiffre sur un cachet. Faire dessiner, faire graver son chiffre. Ils gravèrent leurs chiffres sur l'écorce des arbres. Il n'a point d'armes à sa voiture, il n'a qu'un chiffre.

CHIFFRER. v. n. Marquer par chiffres; compter avec la plume. Ne savoir pas chiffrer. Apprendre à

chiffrer. Un homme qui chiffre bien.

Il s'emploie, comme verbe actif, dans le sens de Numéroter, distinguer par des chiffres. Chiffrer les pages d'un registre. Cette acception est maintenant peu usitée.

CHIFFRER, signifie aussi, Ecrire en chiffre. Chiffrer une dépéche. CHIFFRER, en termes de Musique, Ecrire au-dessus ou au-dessous des notes de la basse, des chiffres qui désignent les accords que ces notes doivent porter. Chiffrer un accord、 Chiffrer une sixte, une quinte. CHIFFRÉ, ÉE. participe. CHIFFREUR.s.m. Celui qui compte bien avec la plume. Il faut être habile chiffreur pour être bon arith

mélicien.

CHIGNON. s. m. Le derrière du cou. Le chignon du cou.

Il s'est dit, par extension, de Cette partie de la coiffure des femmes, que formaient les cheveux de derrière relevés en double. Les chignons ne sont plus de mode. Chignon uni. Chignon natte.

CHIMÈRE. s. f. Monstre fabuleux, ayant le devant d'un lion, le milieu du corps d'une chèvre, et le derrière

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