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duite, de son administration. Nous devons compte à Dieu de toutes nos actions. Onnous demandera compte de nos actions. Le compte que Dieu doit nous demander au jour du jugement. Je ne vous dois aucun compte de mes actions. Je n'ai point de compte à vous rendre. Il ne doit compte à personne de son administration. On vint rendre compte au général que les ennemis paraissaient. Il leur rendit un compte fidèle de l'état des choses. Vous lui devez un compte exact de tout ce que vous avez vu. Rendre compte d'une séance de la chambre des députés. Rendre compte d'un ouvrage dans unjournal.

Se rendre compte de quelque chose, Se l'expliquer, s'en rendre raison. J'éprouvais un sentiment dont j'avais peine à me rendre compte.

Rendre bon compte de sa conduite, Faire connaître qu'on a tenu une conduite à laquelle il n'y a rien à reprendre. Je rendrai bon compte de votre conduite, Je ferai connaître exactement la conduite que vous

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Fig., Compter les jours, les heures, les moments, etc., se dit quelquefois Pour exprimer qu'on trouve les jours très-longs, etc. Je compte les moments passés loin de toi.

Compter une somme à quelqu'un, La lui payer. On lui compta mille francs. Plusieurs sommes lui ont été comptées.

Compter une chose à quelqu'un, Lui en tenir compte. Dieu nous comptera un verre d'eau et un soupir donnés en son nom.

Fig. et fam., Compter les morceaux de quelqu'un, Tenir compte de ce qu'il mange; et, par extension, Tenir compte de ce qu'il dépense, pour quelque chose que ce soit.

Fig. et fam., Compter les morceaux à quelqu'un, Ne lui donner que le juste nécessaire.

Fig. et fam., Compter ses pas, Marcher lentement. Compter tous les pas de quelqu'un, L'observer de fort près, le surveiller attentivement. Complertant d'années de service, d'exercice, etc., Avoir servi, avoir

été dans un emploi pendant tant d'années. Il comptait dix années de service. Ce prince comptait déjà vingt années de règne. On dit de même, en parlant Des monuments, des institutions, des peuples, etc., Compter tant d'années, de siècles, etc., d'exis

tence.

Absol. et poétiq., Compter tant d'années, de printemps, d'hivers, etc., Etre âgé de tant d'années. Elle comptait à peine seize printemps. Il comptait déjà soixante hivers.

A compter de, À partir, à dater de. A compter de demain, le prix des places sera augmenté.

COMPTER, signifie quelquefois figurément, dans le style élevé, Marquer, signaler; et alors il est toujours suivi de la préposition par. Compter ses jours par des bienfaits. Toutes les années de son règne furent comptées par des triomphes.

COMPTER, signifie aussi, Comprendre dans un compte, dans une énumération. Nous étions douze, en comptant les femmes, sans compter les enfants. Sans vous compter. En vous comptant. Vous avez oublié de compter un tel. Je ne comple pas la perle qu'il a faite, on l'en a suffisamment dédommagé. Sans compter tout ce qu'il a déjà reçu. Sans compter que vous serez nourri et loge. Il s'emploie, dans ce sens, avec le pronom personnel. Voyez combien nous sommes, et n'oubliez pas de vous compter.

Compler parmi ses aieux, parmi ses ancêtres, etc., Avoir au nombre de ses aïeux, de ses ancêtres, etc. Il compte des rois parmi ses aïeux. Ilcompte des maréchaux de France et des connétables parmi ses ancetres. On dit de même, Compter une personne, une chose, parmi d'autres, en parlant D'une personne, d'une chose qui est ou que l'on range parmi d'autres. On comptait parmi les coupables tels et tels. Cet exploit doit élre compté parmi les plus glorieux. Il comptait parmi ses provinces tel et tel pays. On dit aussi quelquefois, Compter aunombre. Je crois pouvoir vous compter au nombre de mes amis.

COMPTER, se prend quelquefois dans le sens passif d'Etre compté. Cela ne compte pas, ne peut pas compter. ne doit pas compter. Il a cessé de compter parmi les vivants.

COMPTER, signifie aussi, Calculer, supputer, venir à compte; et alors il s'emploie d'ordinaire absolument. Voyons ce que vous avez reçu, ce que vous avez dépensé, il faut compter. J'ai compté avec un tel, je ne tel. lui dois rien. Compter la dépense. Ce n'est pas le tout que de compter, il faut payer. Il ne veut ni compter ni payer. Il compta par-devant un référendaire de la cour des comptes. Compter de clerc à maître. Compter

avec soi-même.

Il signifie également, Rendre compte; et alors il se met avec la préposition de. J'ai compté de la dépense et de la recelle. Il a touché ces fonds, et en a compté à la cour des comptes. Compter par téte, compter par pièce, se dit dans les hôtelleries et les autres lieux où l'on donne à manger,

et où la dépense de bouche se compte selon le nombre des personnes qui ont mangé, ou selon le nombre des pièces qu'on leur a fournies.

Prov. et fig., Qui compte sans son hôte, compte deux fois, On se trompe ordinairement quand on compte sans celui qui a intérêt à l'affaire, quand on espère ou qu'on promet une chose qui ne dépend pas absolument de nous. On dit de même, Il a compté sans son hote.

COMPTER, signifie aussi, Se proposer, croire. Il compte partir demain. Comptez que vous me trouverez toujours prêt à vous servir.

Compter sur quelqu'un, Faire fond sur lui, comme sur un homme dont on est assuré. On dit dans le même sens, Compter sur quelque chose. Compter sur ses forces, sur sa jeunesse, sur ses grands biens, sur son crédit, sur son savoir. Il ne faut compter sur rien de ce qu'il promet. Ne comptez pas sur ses promesses. COMPTER, signifie encore, Réputer, estimer; et alors il se construit avec la préposition pour. Il faut le compter pour mort. Il compte pour rien tous les services qu'on lui rend. Il compte cela pour beaucoup. Il faut compter ce général pour dix mille hommes. Il s'emploie de même avec le pronom personnel. Pensez-vous qu'il se compte pour rien ?

COMPTÉ, ÉE. participe. Nos jours sont comptés. Marcher à pas comptés. Fam., Il a quatorze enfants bien comptés.

Prov. et fig., Brebis comptées, le loup les mange, Les précautions ne garantissent pas toujours d'être trompé. Cette phrase signifie aussi, L'excès de précaution est dangereux.

Prov., Tout compte, toutrabattu, ou Tout bien compté etrabattu, Tout bien examiné.

COMPTOIR. s. m. Il se dit, chez les marchands, d'Une sorte de bureau ou de table longue et étroite sur laquelle on étale la marchandise que l'acheteur demande, et où il y a communément un tiroir fermant à clef, pour serrer l'argent. Demoiselle de comptoir.

Il se dit aussi, dans les maisons de Commerce et de Banque, Du lieu où travaillent les commis, où se font et se reçoivent les payements, etc. Le comptoir d'un négociant. Dans ce sens, on dit plus ordinairement, Bureau.

Il se dit également, au figuré, Du bureau général de commerce d'une nation en pays étranger. Les Hollandaisont plusieurs comptoirs dans les Indes. Plusieurs des nations de l'Europe ont des comptoirs en Asie. Les comptoirs appartiennent aux nations, et les factoreries aux marchands.

COMPULSER. v. a. T. de Pratique. Prendre communication des registres, des minutes d'un officier public, en vertu de l'ordonnance du juge.

Il signifie aussi, en général, Examiner des papiers, des livres, etc. Compulserdesregistres. Ilcompulsa tous les auteurs qui s'étaient occupés de la matière.

COMPULSÉ, ÉE, participe.

COMPULSOIRE. s. m. T. de Pratique. Action de prendre communication des registres, des minutes d'un officier public, en vertu de l'ordonnance du juge. Demande à fin de compulsoire. Procès-verbal de compulsoire.

COMPUT.s.m. T. de Chronologie. Il ne s'emploie qu'en parlant Des supputations de temps qui servent à régler le calendrier ecclésiastique. Le comput ecclésiastique.

COMPUTISTE. s. m. Celui qui travaille au comput, et à la composition du calendrier.

COMTAT. s. m. Comté. Il ne s'emploie que dans cette dénomination, Le comtat Venaissin, ou simplement, Le Comtat, Territoire enclavé dans la Provence, qui appartenait autrefois au pape.

COMTE, s. m. Celui qui est revêtu d'une certaine dignité supérieure à celle de baron, Comte de Toulouse, d'Artois, etc. Comte et pair. Comte du saint-empire. Comte palatin. Les chanoines comtes de Lyon. On l'a fait comte. Couronne de comte. Il prend la qualité de comte. Monsieur le comte de...

COMTE. s. m. Titre d'une terre, en vertu duquel celui qui est seigneur de la terre porte la qualité de comte. Il y avait autrefois un comté de Champagne, un comté d' Artois, etc. Comte-pairie. Châlons était comtépairie. Cette terre fut érigée en comté. L'Angleterre est divisée en comtés. Il est féminin dans cette dénomination, La Franche-Comté.

COMTESSE, s. f. La femme d'un comte, ou Celle qui par elle-même ou de son chef possède un comté.

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CONCASSÉ, ÉE. participe. Poivre concassé.

CONCAVE. adj. des deux genres. Il se dit, par opposition à Convexe, D'une surface creusée sphérique

ment. Surface concave. Verres concaves. Miroir concave. Le ciel nous semble concave. Les pétales de la fleur du tilleul sont concaves. On dit dans un sens analogue, Le côté concave d'une ligne courbe.

Il est aussi substantif, au masculin. Le concave d'un globe. En ce sens, il est vieux.

CONCAVITÉ.s. f. Le côté concave, le creux, la cavité d'un corps. La concavité d'un globe. Concavité profonde. Les concavités du cerveau, du crâne. Les concavités d'une montagne, d'un rocher. Les concavités de la terre. On dit dans un sens analogue, La concavité d'une ligne courbe, Son côté concave.

torité. On vous le concède. On vous le concédera.

CONCÉDÉ, ÉE. participe. CONCENTRATION. s. f. T. de Physique. L'action de concentrer, ou L'état de ce qui est concentré. La concentration de la chaleur. La concentration des rayons solaires au foyer d'une lentille.

Il s'emploie quelquefois figurément. La concentration du pouvoir dans les mains d'un seul.

CONCENTRATION, en termes de Chimie, se dit d'Une opération par laquelle on rapproche sous un moindre volume les par parties d'un corps qui

étaient étendues dans un fluide. CONCENTRER. v. a. T. de Physique. Réunir en un centre. Concentrer les rayons solaires.

En Chimie, Concentrer un liquide, Le dépouiller des parties d'eau qui l'affaiblissent.

CONCENTRER, s'emploie aussi figurément. Concentrer toutes ses affections sur quelqu'un, dans un seul objet. Concentrer dans ses mains toute l'autorité.

Concentrer sa fureur, sa haine, etc., Contenir, dissimuler sa fureur, sa haine, etc.

En termes de Guerre, Concentrer ses forces, Rassembler, réunir les divers corps de troupes sur un même point.

CONCENTRER, s'emploie avec le pronom personnel, tant au propre qu'au figuré. Les rayons du soleil se concentrent dans le foyer d'un miroir ardent, Toutes mes idées se concentrèrent sur ce seul objet. Les divers corps de l'armée se concentrèrent sur tel point.

CONCENTRE, ÉE. participe. Haine, fureur concentrée. Douleur concentrée. Chagrin concentré.

En Médec., Pouls concentré, Pouls dont les battements se font peu sentir.

En Chimie, Acide concentré, Acide très-fort.

Etre concentré, concentré en soimeme, toujours concentré, Ne point se communiquer, ne laisser rien apercevoir de ce qu'on a dans l'âme.

CONCENTRIQUE. adj. des deux genres. T. didactique. Il se dit Des cercles ou des courbes qui ont un même centre. Ces deux cercles sont concentriques.

CONCEPT. s. m. (On prononce le P dans ce mot et le suivant.) T. didactique. Idée, simple vue de l'esprit. Une abstraction n'est qu'un concept.

CONCEPTION. s. f. Action par laquelle un enfant est conçu dans le sein de sa mère. Au temps de la conception de l'enfant. Depuis la conception jusqu'à l'enfantement. La fête de la Conception de la sainte Vierge, ou simplement de la Conception.

Il se dit également en parlant Des femelles des animaux.

CONCEPTION, se dit figurément de La faculté de comprendre et de concevoir les choses. Il a la conception vive, facile, dure. Cet enfant n'a pas de conception.

CONCEDER. v. a. Accorder, octroyer. Il ne se dit guère qu'en parlant De graces, de droits, de priviléges, etc. Le roi avait concédé de grands privilèges à cette ville. Ce droit lui fut concédé par tel prince. Il se dit également Des pensées Ce terrain lui a été concédé par l'au- | que l'esprit enfante, et, en général,

de Ce que l'intelligence crée, produit. Rare conception. Belle conception. Grande, admirable conception. Conception hardie, originale. Voilà une plaisante conception. La conception de cet ouvrage annonce une grande forcedetete. Cet ouvrage est une des plus belles conceptions de l'esprit humain.

CONCERNANT. participe présent du verbe Concerner, employé comme une sorte de préposition, dans le sens de Touchant, relativement à. Il se rapporte toujours à un substantif qui précède. J'ai à vous dire quelque chose concernant cette affaire-là.

Une loi concernant telle chose.

CONCERNER. v. a. Regarder, appartenir, avoir rapport à. Cela concerne vos intérêts. Voilà pour ce qui vous concerne. Cela concerne sa charge. Il n'ignore rien de ce qui concerne son art. Cette affaire concerne le public. Et pour ce qui concerne telle chose, je dirai que...

CONCERNÉ, ÉE. participe. Il ne s'emploie jamais passivement; mais, dans les temps composés de l'actif, il s'accorde en genre et en nombre avec le régime, quand ce régime est un pronom. Ainsi des femmes diront, Cetteaffaire nous aurait concernées, s'il n'était pas venu.

CONCERT. s. m. Harmonie formée par plusieurs voix ou par plusieurs instruments, ou par une réunion de voix et d'instruments. Beau, agréable concert. Grand concert. Concert d'amateurs. Concert spirituel. Donner un concert. Le programme d'un concert. La première, la seconde partie d'un concert. Le concert a commencé par tel morceau. Chanter dansunconcert. Il y avait beaucoup de monde à ce concert. Ila concert chez lui toutes les semaines. Salle de concert.

Il se dit quelquefois, par extension, de Plusieurs sons ou bruits qui se font entendre à la fois, Le bruit des vents et celui des eaux formaient un sauvage concert qui flattait mon oreille. Un concert d'acclamations. Le concert, les concerts des oiseaux.

Un concert de louanges, se dit De louanges données en même temps par plusieurs personnes.

CONCERTS, au pluriel, signifie quelquefois, en poésie, Les vers, les chants d'un poëte. Prétez l'oreille à

mes concerts.

CONCERT, signifie aussi, figurément, Accord, union de plusieurs personnes qui conspirent, qui tendent à une même fin. Concert d'opinions. Ils ne mirent pas assez de concert dans leurs opérations. Comme ils avaient agi sans aucun concert, toutes leurs entreprises avortèrent.

DE CONCERT. loc. adv. D'intelligence. Ils étaient de concert ensemble.Agir de concert avec quelqu'un. Ils ont fait cela de concert.

CONCERTANT, ANTE. s. Celui, celle qui chante ou joue sa partie dans un concert. Il y avait douze con

cerlants.

Adjectiv., en Musiq., Symphonie concertante, Celle dans laquelle deux ou trois instruments, ou même davantage, exécutent des parties princi pales avec de simples accompagnements. Duo concertant, Celui dans lequel un des deux instruments répète les passages que l'autre vient d'exécuter.

CONCERTER. v. a. Répéter ensemble une pièce de musique, pour la bien exécuter quand il en sera temps. C'est une pièce de musique qu'ils ont concertèe ensemble.

Il est aussi neutre, et signifie, Faire un concert. Onconcerte souvent chez un tel. Ils concertent ensemble. Ce sens et le précédent ont vieilli.

CONCERTER, au figuré, signifie, Conférer ensemble pour préparer l'exécution d'un dessein, pour convenir des moyens de faire réussir une affaire, une intrigue. Concerter un dessein, une entreprise. Concerter l'exécution d'une affaire. Ils avaient bien concerté leurs mesures.

Il s'emploie, en ce sens, avec le pronom personnel. Ils se concertèrent avant que d'en venir à l'exécution. Nous nous concerterons sur les moyens à prendre. Concertez-vous avec lui là-dessus.

CONCERTÉ, ÉE. participe. Un dessein, un plan concerté. Une entreprise bien concertée. Des mesures bien concertées. Ils soutinrent tous la méme opinion, alors on vit bien que c'était une affaire concertée.

Il signifie aussi, Ajusté, composé, trop étudié, affecté. Cet homme-là est fort concerté. Elle est trop concertée dans ses manières, dans ses discours. Prendre, avoir un air concerte.

CONCERTO.s.m. T. de Musique, emprunté de l'italien. Pièce de symphonie faite pour être exécutée par tout un orchestre, et dans laquelle un instrument joue seul de temps en temps avec un simple accompagnement. Jouer un concerto. Exécuter un concerto.

CONCESSION. s. f. Le don et l'octroi qu'un souverain ou un seigneur fait de quelque privilége, de quelque droit, de quelque grace, etc. Ce privilège est une concession de tel roi. Ils ont eu ce droit, etc., par la concession de tel prince, de tel seigneur.

Il se dit aussi Des terres que l'État donne aux particuliers dans une nouvelle colonie, à condition de les défricher et cultiver. On lui donna une concession dans l'ile de Saint-Domingue.

Il se prend quelquefois dans le sens plus général de Cession. On lui a fait la concession de ce terrain, à la charge par lui de... Cette compagnie a obtenu la concession des mines de tel lieu. Concession perpétuelle ou à perpétuité. Faire la concession d'une prise d'eau.

Il se dit aussi, figurément, de Ce que l'on accorde à quelqu'un dans une contestation, dans un débat. Faire des concessions à son adversaire. Obtenir de grandes concessions. N'etre pas satisfait d'une concession. Exiger de nouvelles concessions. Cette loi fut une concession faite à l'esprit du temps.

CONCESSION, se dit encore d'Une figure de rhétorique par laquelle on accorde à son adversaire ce qu'on

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CONCEVABLE. adj. des deux genres. Qui se peut concevoir, comprendre. Je ne sais comment cela se peut faire, cela n'est pas concevable.Cela est-il concevable ? Cela est très-concevable. Ce qu'il dit est plus concevable que ce que vous dites.

CONCEVOIR. v. a. (On le conjugue comme Recevoir.) Il ne se dit proprement que D'une femme, et signifie, Devenir enceinte. La Vierge a conçu Notre-Seigneur par l'opération du Saint-Esprit. Le sein qui vous a conçu. Il s'emploie très-souvent sans régime. La sainte Vierge a conçu du Saint-Esprit. Dès l'instant qu'une femme a conçu. Une femme qui est hors d'âge de concevoir.

Il se dit également Des femelles des animaux, en parlant De l'espèce en général. Les brebis, les juments, etc., conçoivent plus ordinairement au printemps qu'en automne.

Il se dit figurément De l'opération par laquelle l'esprit crée, învente, imagine. Concevoir une idée, un projet, une entreprise, un plan. Cet ouvrage lui a donné plus de peine à exécuter qu'à concevoir.

Il se dit de même en parlant Des passions, des sentiments, des mouvements de l'âme. Concevoir de l'espérance, des espérances. Concevoir de t'horreur, du dépit, de la haine, de l'aversion. Concevoir des désirs, des soupçons. Concevoir de l'amour, de l'estime, de l'amitié, de l'inimitié, du mépris pour quelqu'un. Concevoir de la jalousie.

CONCEVOIR, signifie en outre, Comprendre, entendre bien quelque chose, en avoir une juste idée. Je conçois bien ce que vous me dites. Je ne conçois rien à cela. C'est une chose que l'on peut concevoir. Je conçois qu'il n'ait pas été satisfait de votre conduite. Je ne conçois pas qu'un homme sage puisse s'oublier à ce point. Je ne conçois pas comment il s'est pu tirer d'une si mauvaise affaire. Concevez-vous un pareil procédé ? Dans ce sens, on le dit quelquefois absolument. Il a l'esprit vif, il conçoit facilement. Je conçois.

CONCEVOIR, signifie aussi, Exprimer en certains termes. Il fallait concevoir cette clause, cette condition en termes plus précis. Dans ce sens, son plus grand usage est au participe.

CONÇU, UE. participe. Ouvrage bien conçu. Cet article était conçu en termes obscurs. Cela est conçu en termes formels. Cette phrase est mal conçue. Son discours était conçu en ces termes. La clause est ainsi conçue.

CONCHOÏDE. s. f. (On prononce

Conkoide.) T. de Géom. Espèce particulière de ligne courbe.

CONCHYLIOLOGIE. s. f. (On prononce Conkiliologie.) Partie de l'histoire naturelle qui traite des coquillages de mer, d'eau douce et de terre. CONCHYLIOLOGISTE. s. m. (On prononce Conkiliologiste.) Celui qui s'occupe de conchyliologie, qui est savant en conchyliologie.

CONCHYTE. s. f. (On prononce Conkite.) Pierre qui ressemble à une coquille.

CONCIERGE. s. des deux genres. Celui ou celle qui a la garde d'un hotel, d'une maison, d'un château, d'un palais, ou d'une prison. Le concierge, la concierge du château de... Le concierge de la maison de mónsieur un tel. Le concierge d'une prison. Parlez au concierge.

CONCIERGERIE. s. f. La charge et commission de garder un chateau, un palais, une maison, un hôtel. Il a la conciergerie, on lui a donné la conciergerie de tel château, de telle maison, etc.

Il signifie aussi, La demeure et le logement d'un concierge. La Conciergerie de Fontainebleau.

Il se dit également, en quelques endroits, de Certaines prisons qui étaient autrefois celles où les parlements tenaient leurs prisonniers. Il fut mené à la Conciergerie. La Conciergerie de Paris.

CONCILE. s. f. Assemblée légitimement convoquée de plusieurs évêques de l'Église catholique, pour délibérer et décider sur des questions de doctrine et de discipline. Concile libre. Concile célèbre. Le saint concile. Le sacré concile. Les quatre premiers conciles. Les conciles de l'Eglise orientale, ou de l'Eglise grecque. Les conciles de l'Eglise occidentale, ou de l'Eglise latine. Les conciles de l'Église gallicane; etc. Convoquer, assembler un concile, le concile. Tenir, célébrer un concile. Indiquer, commencer, ouvrir un concile. Continuer, transférer le concile. Finir, clore le concile. Congedier, dissoudre, rompre le concile. Fermer un concile. L'indication, la publication, l'ouverture, la translation d'un concile. Les sessions d'un concile. Les canons, les décrets, les décisions, les actes du concile. L'Eglise assemblée en concile. Le président, le secrétaire du concile, etc. Il avait voix, il avait séance au concile. Cela fut proposé, agité et résolu au concile. Le concile ordonna, décerna... Le concile prononça anathème. Citer quelqu'un au concile. Enappeler appeler auf au futur concile. En plein

concile.

Concile œcuménique ou général, Assemblée des évêques de tous les Etats et royaumes de la chrétienté.

Concile national, Assemblée des évêques de toutes les métropoles d'une nation.

Concile provincial, Assemblée des évêques d'une métropole.

CONCILE, se prend quelquefois pour Les décrets et les canons faits dans un concile. Le concile de Trenten'est pas reçu en France pour les choses de pure discipline. Recueil des conciles. Collection des conciles.

CONCILIABLE. adj. des deux genres. Il se dit Des choses qui peuvent se concilier. Ces qualités ne sont pas conciliables. Ce sentiment n'est pas conciliable avec tel autre. Ces deux passages me semblent très-conciliables.

de

CONCILIABULE. s. m. Assemblée prélats hérétiques, schismatiques, ou illégitimement convoqués. Cen'était pas un concile, c'était un conciliabule.

Il se dit, par extension, d'Une réunion secrète de gens qui ont ou à qui l'on suppose de mauvais desseins. Il se trouva à ce conciliabule. Ils tinrent plusieurs conciliabules.

CONCILIANT, ANTE. adj. Qui est disposé, qui est propre à concilier les esprits, les gens d'intérêts opposés. C'est un homme fort conciliant. Esprit, caractère conciliant. Des mesures conciliantes.

CONCILIATEUR, TRICE. s. Celui, celle qui concilie, ou qui s'efforce de concilier, de mettre d'accord des personnes divisées d'intérêt ou d'opinion. Sage conciliateur. Saint Louis était le conciliateur des princes chrétiens, était conciliateur entre les princes chrétiens. Faire office de conciliateur entre des personnes qui sont mal ensemble. S'interposer comme conciliateur entre les partis.

En Jurispr., Conciliateur des antinomies, Jurisconsulte qui a travaillé pour accorder ensemble les lois qui paraissent contraires les unes aux autres. Pacius est un des grands conciliateurs des antinomies.

CONCILIATEUR, s'emploie quelquefois adjectivement. Esprit concilia

teur.

CONCILIATION. s. f. Action de concilier, rapprochement de personnes qui étaient divisées. Travailler à la conciliation des esprits. Il a un esprit de conciliation. Il eut recours aux voies de conciliation.

Il se dit particulièrement en parlant De ceux qui comparaissent devant un juge de paix, pour essayer de se concilier, avant de commencer un procès. Essai de conciliation. Le préliminaire de la conciliation. Appeler, citer en conciliation. Tenter la voie de la conciliation. Procès-verbalde non-conciliation.

CONCILIATION, se dit aussi de L'action de faire concorder des textes ou des lois qui paraissent en opposition. La conciliation des passages d'un auteur. La conciliation des lois entre elles.

CONCILIER. v. a. Accorder ensemble des personnes divisées d'opinion, d'intérêt, ou des choses qui sont ou qui semblent être contraires. Le juge de paix s'est vainement efforcé de concilier les parties. Concilier les partis. Concilier les esprits. Concilier les volontés. Concilier les cœurs. Concilier les nations ennemies. Concilier les opinions, les témoignages. Chercher à tout concilier. Cet écrivain sait toujours concilier la grandeur des images avec la simplicité de l'expression. Concilier des auteurs. Concilier des lois. Concilier deux passages. Concilier un auteur avec un autre. Les jurisconsultes sont bien embarrassés pour conci

lier les antinomies. Concilier les Écritures.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Il faudrait tâcher de se concilier. Ces gens-là ne pourront jamais se concilier. Leurs goûts ne se concilient pas ensemble. Votre système ne peut se concilier avec les principes établis.

CONCILIER, signifie encore, Attirer, acquérir, et ne se dit qu'en parlant De la disposition favorable des esprits. Il lui concilia la faveur, les bonnes grâces du prince. Sa douceur lui a concilié la bienveillance de tous. Cela lui a concilié la bienveillance du public. Il s'emploie très-souvent, dans ce sens, avec le pronom personnel complément indirect. Se concilier les esprits. Se concilier les bonnes grâces de quelqu'un. Se concilier l'amitié des honnêtes gens. Se concilier l'attention des auditeurs.

CONCILIÉ, ÉE. participe.

CONCIS, ISE. adj. Qui est court, resserré, qui fait entendre beaucoup de choses en peu de mots. Il ne se dít qu'en parlant du style. Un style concis. Ecrire en style concis, d'un style concis. Il est concis dans ses discours. Périodes concises. Phrase concise. Ecrivain, auteur concis.

CONCISION. s. f. Qualité de ce qui est concis. La concision du style. ule. Tacite et Montesquieu sont des modèles de concision.

CONCITOYEN, ENNE. s. Citoyen de la même ville, du même État qu'un autre. Etre concitoyen de quelqu'un. C'est mon concitoyen. Vos concitoyens. Nous sommes concitoyens.

CONCLAVE. s. m. Le lieu où s'assemblent les cardinaux pour l'élection d'un pape. Dès que les cardinaux furent entrés dans le conclave. Les cardinaux s'enfermèrent dans le conclave tel jour. Gouverneur, maréchal du conclave.

Prov., Qui entre pape au conclave, en sort cardinal, Le cardinal qui paraît d'abord le plus papable, est rarement élu pape.

CONCLAVE, se prend aussi pour L'assemblée des cardinaux qui s'occupent de l'élection d'un pape. Ce conclave dura longtemps. Il y eut bien des brigues dans le conclave. La relation du dernier conclave. Telle faction a prévalu dans le conclave.

Le conclave de tel pape, Le conclave où tel pape a été élu. Le conclave de Benoît XIV.

CONCLAVISTE. s. m. Ecclésiastique qui s'enferme dans le conclave avec un cardinal. Les conclavistes ont certains privilèges en cour de Rome.

CONCLUANT, ANTE. adj. Qui conclut, qui prouve bien ce qu'on veut prouver. Raison concluante. Argument concluant. Preuve concluante. Passage concluant.

CONCLURE. v. a. (Je conclus, tu conclus, il conclut; nous concluons, vous concluez, ils concluent. Je concluais. Je conclus. J'ai conclu. Je conclurai. Je conclurais. Qu'il conclue. Que je conclusse, qu'il conclût.) Achever, arrêter définitivement. Conclure une affaire. Conclure un traité. Il a conclu le marché. Conclure la

paix. Conclure une alliance. Les arrangements qui ont été conclus entre nous. La chose est conclue.

Il signifie quelquefois simplement, Terminer, en parlant D'un discours, d'un récit, etc. C'est ainsi qu'il a conclu son discours.

Il s'emploie aussi quelquefois absolument, dans l'une et l'autre acception. C'est assez délibérer, il faut conclure. Il a conclu en disant... Cet orateur ne conclut jamais. Concluons: je suis d'avis que...

Conclure un mariage, Convenir d'un mariage, en arrêter les conditions.

CONCLURE, signifie encore, Tirer une conséquence, et inférer une chose d'une autre. Il conclut de là que... Onpeut conclure de cette proposition que... Qu'en voulez-vous conclure? Je n'en conclus rien autre chose, sinon que... Ce fait établi, j'en conclus la nécessité de... Conclure du particulier au général.

Cela ne conclut rien, Cela ne prouve rien. Ces pièces ne concluent rien. Ce fait ne conclut rien en faveur de son système. Cela conclutil quelque chose? On dit aussi absolument, Cela conclut, ne conclut pas.

Cet argument conclut, conclut bien, Il est en bonne forme, la conclusion suit nécessairement des propositions précédentes.

CONCLURE, en termes de Procédure civile et de Procédure criminelle, signifie absolument, Proposer les fins de sa demande, après avoir déduit le fait et les raisons. L'avocat conclut à ce que... Le procureur général a conclu à la peine de mort, à la mort. Avocat, concluez. Cet avocat plaide longuement, et ne sait pas conclure. CONCLURE, se dit également pour Juger, donner son avis. Plusieurs des juges ont conclu à la peine de mort.

CONCLU, UE. participe.

CONCLUSIF, IVE. adj. T. de Gram. Qui marque induction, conclusion. Donc est une conjonctionconclusive. CONCLUSION. s. f. La fin d'une affaire, d'une délibération, etc. La conclusion d'un traité, d'une affaire. La conclusion d'un mariage. Il faut en venir à la conclusion. La conclusion fut que l'on marcherait incontinent vers l'ennemi. Nous touchons au moment de la conclusion, à la conclusion.

Il se dit également de Ce qui termine un discours, un récit, etc. La conclusion de son discours fit beaucoup d'impression sur l'auditoire. La conclusion d'un roman.

Fam., Cet homme est ennemi de la conclusion, Il est difficile de finir une affaire avec lui.

CONCLUSION, signifie aussi, La conséquence que l'on tire de quelque raisonnement, et surtout d'un argument en forme. Cette conclusion est bonne. Sa conclusion ne vaut rien. Sa conclusion est nulle. Fausse conclusion. Conclusion juste. Déduire une conclusion.

CONCLUSIONS, au pluriel, se dit, en termes de Pratique, de Ce que les parties demandent par des requêtes, soit écrites, soit verbales, ou par d'autres actes. On m'a donné tout ce que je demandais par mes conclusions. On lui a adjugé ses fins et conclusions. Prendre des conclusions à l'audience. Conclusions principales. Conclusions subsidiaires.

Les conclusions du ministère public, Les avis et réquisitions du ministère public dans les affaires qui ne peuvent être jugées sans son intervention, telles que les causes criminelles, les causes des mineurs, etc. L'avocat général a pris ses conclusions. Le procureur général, le procureur du roi a donné ses conclusions. Ses conclusions conclusions ont été suivies. Conclusions favorables.

CONCLUSION, Signifie quelquefois adverbialement, dans le discours familier, Enfin, bref, etc. Conclusion, je n'en ferai rien.

CONCOCTION. s. f. T. de Médec. La digestion des aliments. On dit plus ordinairement, Coction.

CONCOMBRE.s.m. Plante potagère qui produit des fruits allongés, presque cylindriques, dont la chair est ferme et succulente. Graine de concombre. Semer, planter des concombres. Couche de concombres.

Il se dit plus ordinairement Du fruit de cette plante. Potage aux concombres. Salade de concombres. Les cornichons sont de petits concombres.

CONCOMITANCE. s. f. T. didactique.Coexistence, concours de deux ou de plusieurs choses. La concomitance de ces deux symptômes, dans une pareille maladie, est bien fâcheuse. La concomitance de ces phénomènes est très-remarquable. La concomitance des sons.

Il s'emploie plus particulièrement, en Théologie, dans cette locution adverbiale, Par concomitance. Le sang de JÉSUS-CHRIST, dans l'eucharistie, est sous l'espèce du pain par concomitance. Le corps de JésusCHRIST est sous l'espèce du vin par concomitance.

CONCOMITANT, ANTE. adj. T. didactique. Il se dit D'une chose qui en accompagne une autre, considérée comme principale. Symptômes, signes concomitants. Sons concomi

tants.

En Théologie, La grace concomitante, Celle que Dieu nous donne pendant le cours de nos actions, pour les rendre méritoires.

CONCORDANCE. s. f. Convenance, accord. La concordance des divers témoignages ne laisse plus de doute sur la vérité du fait.

Il se dit plus particulièrement en parlant Des auteurs canoniques. Il y a une merveilleuse concordance entre les évangélistes. La concordance des Ecritures.

Il se dit aussi Des livres qui sont faits, pour montrer la concordance des Écritures, des lois, des coutumes. La concordance des évangiles.

La concordance de la Bible, Index alphabétique qui contient tous les mots de la Bible, et marque les endroits où ils sont. Chercher un passage, un mot dans la Concordance.

CONCORDANCE, en Grammaire, est L'accord des mots les uns avec les

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CONCORDAT. s. m. Transaction, accord, convention. Il se dit en matières ecclésiastiques, et particulièrement de L'accord fait entre le pape et un souverain, concernant les affaires religieuses de l'État que ce souverain gouverne. Faire un concordat. Passer un concordat. Un concordat entre l'abbé et les religieux. Un concordat homologué en parlement. Le concordat passé entre Leon X et François Ier. Le concordat de 1801.

Concordat germanique, Le concordat qui fut fait entre la cour de Rome et l'Empire, sous le règne de l'empereur Frédéric III.

CONCORDAT, se dit, en termes de Commerce, de L'acte d'accommodement, d'atermoiement passé entre un failli et ses créanciers. Consentir, s'opposer à un concordat. L'homologation d'un concordat.

CONCORDE. s. f. Union de cœurs et de volontés, bonne intelligence entre des personnes. Entretenir la concorde. Maintenir la concorde. Rétablir la concorde. Les liens de la concorde. Ils vivent dans une grande concorde, dans une parfaite concorde. Cela pourrait altérer la concorde qui règne entre eux.

CONCORDER. v. n. Vivre en bonne intelligence. Ces deux hommes ne pourront jamais concorder.

Il s'emploie plus ordinairement au figuré, en parlant Des choses qui ont entre elles du rapport, de la convenance. Leurs témoignages ne concordent guère. Cela ne concorde pas avec ce que vous aviez dit. Faire concorder une chose avec une autre. Faire concorder deux articles d'une loi.

CONCOURIR. v. n. (Il se conjugue comme Courir.) Coopérer, produire un effet conjointement avec quelque cause, quelque agent. Il se dit Des personnes et des choses. Vous avez concouru avec moi au succès de cette affaire. Il concourut à le perdre. Tous les princes d'Allemagne concouraient à cette élection. Il n'a concouru à cela ni directement ni indirectement. Concourir au bien public. Plusieurs causes durent concourir à produire cellé révolution. Tout semblait concourir à son bonheur, à son élévation, à sa perte, etc. Concourir à une méme fin. CONCOURIR, en termes de Physique et de Géométrie, Se rencontrer. Deux lignes qui concourent en un point.

CONCOURIR, signifie aussi, figurément, Entrer ou être en concurrence pour obtenir un prix, un emploi, un titre, etc., promis au plus caраble, au plus digne. Concourir pour le prix d'éloquence, de peinture, etc. Etre admis à concourir. Nous concourûmes la même année. Il a concouru avec un tel pour... Con

courir pour une chaire de droit, de médecine, etc. On le dit quelquefois Des ouvrages mêmes faits par les concurrents. Les ouvrages envoyés après telle époque ne pourront concourir.

CONCOURS. s. m. Action de concourir, de coopérer. L'humidité ne favorise la végétation que par le concours de la chaleur. Le concours de Dieu avec les créatures. Son

concours m'a été fort utile. Le con

cours du roi et des deux chambres est nécessaire à la confection des lois. Cette mesure exige le concours de l'autorité civile et de l'autorité militaire.

CONCOURS, se prend aussi pour Réunion, rencontre. Selon le système d'Epicure, l'univers aurait été formé par le concours fortuit des atomes. Le concours des voyelles produit les hiatus. Un concours de circonstances favorables. Le concours d'événements si extraordinaires ne peut aisément s'expliquer.

Il signifie, dans une acception particulière, Affluence de monde en quelque endroit. Grand concours de peuple. Grand concours de monde. Un immense concours de spec

tateurs.

Il se dit également en parlant De plusieurs personnes qui disputent de talent, de mérite, etc., pour un prix, une place, etc., Ouvrir un concours, mettre au concours une chaire de droit, de médecine, etc. Se présenter au concours. Etre admis au concours. Concours de peinture, de sculpture, etc. Le concours annuel des élèves de l'université. Il obtint le prix d'honneur au concours de telle année. Les compositions du concours. Le programme du concours ouvert par une académie. Les ouvrages envoyés, présentés au concours. Le concours restera ouvert jusqu'à telle époque, sera fermè à telle époque. On dit dans un sens analogue, Mettre au concours l'exécution d'un monument, d'une statue, d'un tableau, etc.

CONCRET, ETE. adj. T. de Logique. Il s'emploie principalement dans cette locution, Terme concret, Terme qui désigne une qualité considérée dans un sujet; par opposition à Terme abstrait, qui se dit d'Un terme désignant une qualité considérée toute seule, et séparée du sujet. Pieux, savant, rond, unis à des substantifs, comme dans Femme pieuse, homme savant, chapeau rond, sont des termes concrets; et, Piété, science, rondeur, sont des termes abstraits. On dit aussi substantivement, L'abstrait et le con

cret.

En Arithm., Nombre concret, se dit, par opposition à Nombre abstrait, d'Un nombre qu'on exprime en indiquant l'espèce de ses unités. Dix hommes, cent chevaux, trente livres, sont des nombres concrets; et, Dix, cent, trente, sont des nombres abstraits.

CONCRET, en termes de Chimie, se dit Des substances épaissies et solidifiées. Le camphre est une huile concrète. L'acide benzoique est un acide concret.

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