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quer aux murs un placard pour avertir le public de quelque chose. Afficher une loi, une ordonnance de police, une vente publique. Afficher le spectacle. Le tribunal a ordonné que son jugement serait affiché à cent exemplaires.

Non-seulement je le dirai, mais je l'afficherai partout, se dit, par exagération, en parlant D'une chose qu'on voudrait faire savoir à tout le monde.

Fig., Afficher le bel esprit, Se donner pour bel esprit, vouloir passer pour bel esprit. Afficher l'irreligion, Affecter de se montrer irréligieux. Etc.

Afficher sa honte, Publier soimême une action déshonorante qu'on a faite, ou avouer tout haut des sentiments abjects et méprisables.

Afficher une femme, Rendre public le commerce de galanterie qu'on a ou qu'on veut passer pour avoir avec elle.

AFFICHER, s'emploie aussi avec le pronom personnel. S'afficher pour bel esprit, pour savant, etc. Dans ce sens, il ne se prend guère qu'en mauvaise part. On le dit de même absolument. Un homme sense ne s'affiche point. Cette femme s'affiche, Elle met le public dans la confidence de ses désordres.

AFFICHÉ, ÉE. participe. AFFICHEUR.s.m. Celui qui affiche des placards dans les rues. Afficheur de la comédie. Payer l'afficheur.

AFFIDE, ÉE, adj. A qui on se fie. Envoyer un homme affidé. Il lui fit dire par une personne affidée.

Il s'emploie aussi comme substantif. Il lui fit dire par un de ses affidės.

AFFILER. v. a. Aiguiser le tranchant émoussé ou éhréché d'un instrument, lui donner le fil. Affiler le tranchant d'un rasoir, d'un couteau, d'un coutelas, d'un sabre.

AFFILÉ, ÉE. participe. Fig. et fam., Avoir la langue bien affilée, se dit De quelqu'un qui parle facilement et beaucoup, qui a du babil. Cette femme a la langue bien affilée.

AFFILIATION. s. f. Association à une compagnie, à une corporation, à une communauté. Il y avait affiliation entre l'Académie française et celle de Marseille. Il y a affiliation entre ces deux communautés religieuses, entre plusieurs loges de francs-maçons.

AFFILIER. v. a. Adopter, associer à soi. Il ne se dit que Des corporations, des communautés, de certaines sociétés. L'Académie française s'était affilié quelques académies de province. Affilier plusieurs sociétés à une société centrale.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. S'affilier à une congrégation, à une société. AFFILIÉ, ÉE. participe.

Il s'emploie quelquefois substantivement. Cette corporation a des affiliés.

AFFINAGE. s. m. T. d'Arts. Action par laquelle on débarrasse certaines choses, notamment les métaux et le sucre, des matières étrangères qui s'y trouvent mêlées. L'affinage de l'or. Cet or est déchu de tant de grains à l'affinage. L'affinage du sucre. AFFINER. v. a. T, d'Arts, Purifier

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Affiner du sucre, Le rendre plus pur, plus fin.

Affiner le lin, le chanvre, Le rendre plus fin, plus délié.

Le temps, la cave affine le fromage, Le temps, la cave lui donne un goût plus fin, plus relevé. Cette acception vieillit.

AFFINER, s'emploie avec le pronom personnel. L'or s'affine en passant à la coupelle. Ce fromage s'affinera avec le temps.

Il se dit figurément, et signifie, Devenir plus fin, plus délié. L'esprit s'affine par la conversation.

AFFINER, signifie aussi, User de ruse envers quelqu'un, le tromper par quelque artifice. Ce sens a vieilli. AFFINÉ, ÉE. participe. AFFINERIE. s. f. Lieu où l'on affine.

Porter le fer à l'affinerie.

AFFINEUR. s. m. Celui qui affine l'or et l'argent. Maitre affineur.

AFFINITE. s. f. Alliance, degré de proximité que le mariage fait acquérir à un homme avec les parents de sa femme, et à une femme avec ceux de son mari. Il a épousé ma sœur, il y a affinité entre lui et moi. Les divers degrés d'affinité.

Affinite spirituelle, Celle qui se contracte, dans la cérémonie du baptème, entre les parrains et les marraines, et les personnes dont ils ont tenu les enfants; et encore entre les parrains et les marraines, et leurs filleuls ou filleules.

AFFINITÉ, se dit aussi de La conformité, de la convenance, du rapport qui est entre diverses choses. Ces deux mots ont beaucoup d'affinité. La géométrie et la physique ont une grande affinité. Il y a de l'affinité entre la poésie et la peinture. Affi nité entre les caractères. L'affinité des caractères.

AFFINITÉ, se dit encore de La liaison que des personnes ont ensemble, à raison de quelques rapports entre leurs caractères, leurs goûts, leurs opinions. Il y avait une grande affinité entre eux.

AFFINITÉ, en termes de Chimie signifie, La tendance que les parties constituantes d'une substance, ou de substances de nature différente, ont à s'unir ensemble.

AFFINOIR. s. m. Instrument au travers duquel on fait passer le lin ou le chanvre pour l'affiner.

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AFFIQUET. s. m. Parure, ajustement. Il ne se dit guère qu'au pluriel, et par raillerie, en parlant Des petits ajustements d'une femme. Avec tous ses affiquets, elle se croit jolie. Il est familier.

AFFIQUET, se dit encore d'Un petit bâton creux qui sert aux femmes qui tricotent pour soutenir l'aiguille sur laquelle elles prennent la maille faite, lorsqu'elles veulent en faire une nouvelle.

AFFIRMATIF, IVE. adj. Qui affirme, qui soutient une chose pour vraie. Discours affirmatif. Geste affirmatif. Air affirmatif. Il m'en a parlé d'une manière affirmative. C'est un homme fort affirmatif. En cela il est un peu trop affirmatif. Parler d'un

ton affirmatif. Il a le ton affirmatif, Il a habituellement un ton trop affirmatif.

En Logique, Proposition affirmative, Toute proposition par laquelle on affirme une chose.

AFFIRMATIVE, se dit, substantivement et absolument, de Toute proposition par laquelle on affirme. Ils sont toujours d'avis différents; jamais l'un ne nie une chose que l'autre ne prenne l'affirmative. Sur l'expédient qu'on proposa, les uns furent pour l'affirmative, les autres pour la négative. Il y y eut tant de voix pour l'affirmative. Ceux qui soutenaient l'affirmative.

AFFIRMATION. s. f. Action d'affirmer, proposition par laquelle on assure qu'une chose est vraie. J'avais besoin de votre affirmation pour croire ce fait.

AFFIRMATION, en termes de Logique, L'expression par laquelle une proposition est affirmative. L'affirmation est opposée à la négation.

AFFIRMATION, en termes de Procédure, Assurance avec serment et dans les formes juridiques. Prendre un acte d'affirmation. Je m'enrapporte à votre affirmation. Affirmation de compte. Le juge a pris leur affirmation. Le greffe des affirma

tions.

AFFIRMATIVEMENT. adv. D'une manière affirmative. Parler affirmativement. Il en parle aussi affirmativement que s'il l'avait vu.

AFFIRMER, V. a. Assurer, soutenir qu'une chose est vraie. Je l'ai vu, je vous l'affirme. Oseriez-vous affirmer cela ?

Il se dit, en Logique, que, D'une proposition, , et signifie simplement, Exprimer qu'une chose est. Toute propositian affirme ou nie.

AFFIRMER, en termes de Palais, Jurer, assurer avec serment. AFFIRMÉ, ÉE. participe.

AFFLEURER. v. a. Réduire deux corps contigus, soit verticaux, soit horizontaux, à une même surface, sans saillie de l'un sur l'autre. Affleurer les battants d'une armoire. Affleurer une trappe au niveau du plancher.

Il se dit aussi neutralement De ce qui est affleuré. Ces pièces de bois affleurent bien.

et infamante, qui

AFFLEURÉ, ÉE. participe. AFFLICTIF, IVE. adj. Il n'est guère usité qu'au féminin et dans ces locutions, Peine afflictive, peine afflictive et qui appartiennent à la Jurisprudence criminelle. Les peines afflictives sont les peines corporelles et physiques qui frappent directement la personne du condamné; les peines infamantes sont Celles qui ont un effet moral, qui déshonorent et flétrissent le condamné dans l'opinion publique. Les travaux forcés sont une peine afflictive et infamandegradation civique peine infamante, mais non afflictive. AFFLICTION. s. f. Chagrin, état de tristesse et d'abattement d'esprit où nous jette un événement malheureux. Grande, extreme affliction. Cela lui causa une affliction mortelle. Il est dans l'affliction, dans l'affliction la plus profonde, Les consola

te. La

est

une

tions indiscrètes ne font qu'aigrir les grandes afflictions.

Il se dit quelquefois Des accidents, des malheurs mêmes qui sont une cause d'affliction. Les afflictions qu'il plaît à Dieu de nous envoyer.

AFFLIGEANT, ANTE. adj. Qui afflige. Cela est bien affligeant. Une nouvelle bien affligeante.

AFFLIGER.v.a. Causer de l'affliction. Son malheur m'afflige. Cette nouvelle l'a profondément afflige. Il signifie aussi, Mortifier son corps, le faire souffrir. Affliger son corps par des jeunes, par des macerations.

Il se dit encore Des calamités qui désolent, qui dévastent, qui ruinent un pays. La famine affligeait la ville. La peste affligeait le royaume. On dit à peu près dans ce sens: Dieu a voulu affliger son peuple. Job fut afflige en son corps et en ses biens, AFFLIGER, s'emploie aussi avec le pronom personnel, et signifie, Sentir du déplaisir, de la peine, se faire du chagrin de de quelque chose. Vous vous affligez sans sujet. Il s'afflige d'une chose dont il devrait se réjouir. AFFLICÉ, ÉE. participe.

Il se dit quelquefois, en plaisantant et par antiphrase. Il est affligė de cent mille livres de rente. Elle est affligée de seize ans.

corps

Il se dit aussi D'une partie partie du qui est affectée de quelque mal. Appliquer un remède, une fomentation sur la partie affligée. Ce sens n'est point usité en Médecine.

Il s'emploie aussi substantivement en parlant Des personnes. Consoler les affligès. Il voulut consoler la pauvre affligée.

AFFLUENCE, s. f. Concours et chute d'eaux, d'humeurs, etc. L'affluence des eaux qui provenaient de la fonte des neiges fit déborder la rivière. L'affluence des humeurs vers une partie détermine souvent des accidents graves.

Il se dit figurément d'Une grande abondance de choses, d'un grand concours de monde. Affluence de toutes sortes de biens. Grande affluence de peuple, ou simplement, Grande affluence. Cette pièce attire une grande affluence de spectater spectateurs, une grande affluence. Il y a cette année affluence de marchandises à la foire, affluence de vaisseaux dans le port.

AFFLUENT, ENTE, adj. Il se dit Des rivières qui se jettent dans une autre. Le Rhin et les rivières affluen

tes.

Il s'emploie aussi substantivement,

au masculin. La Seine et ses

af

fluents. La Marne est un des affluents de la Seine.

AFFLUENT, se dit, en Médecine, Des humeurs qui affluent, qui se portent en abondance vers quelque partie. Sang affluent. La sérosité, la salive affluente.

Il se dit, en Physique, d'Un fluide qui se porte dans un sens déterminé. La matière affluente:

AFFLUER. V. n. Couler vers. Il se dit proprement Des eaux qui se rendent dans un même canal, et dont la chute a lieu dans un même endroit. Plusieurs ruisseaux et plusieurs rivières affluent dans la Seine, dans le Rhône.

Il se dit aussi Des humeurs, dans un sens analogue. Il faut empêcher le sang d'affluer vers telle partie.

Il signifie figurément, Abonder, arriver en abondance. Toutes sortes de biens affluent dans cette maison. Les vivres affluaient dans le camp.

Il signifie encore figurément, Survenir en grand nombre. Les étrangers affluent à Paris.

AFFLUX. s. m. (On prononce Afflu.) T. de Médec. Action d'affluer, concours des liquides vers une partie. L'afflux du sang vers la tête.

AFFOLER. v. a. Rendre excessivement passionné. Il n'est guère usité que dans le langage familier et au participe. Il est affole de sa femme. Il est affolé de sa maison,

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Il s'emploie quelquefois avec le pronom personnel. S'affoler de quelqu'un, de quelque chose.

AFFOLÉ, LE. participe.

En termes de Marine, Aiguille affolée, se dit de L'aiguille d'une boussole lorsqu'elle

sa

est dérangée de direction naturelle vers le nord, soit par le voisinage du fer, soit par un orage violent, etc. On est quelquefois obligé d'aimanter de nouveau une aiguille affolée.

AFFORAGE. s. m. T. de Féodalité. Droit qui se payait à un seigneur pour la vente du vin.

AFFOUAGE. s. m. T. d'Eaux et Forêts. Droit de prendre du bois dans une forêt pour se chauffer.

AFFOURCHE. s. f. T. de Marine. On ne l'emploie que dans ces dénominations, Ancre d'affourche, câble d'affourche, Ancre, cable qui servent à affourcher un bâtiment.

AFFOURCHER. v. a. T. de Marine. Disposer deux ancres en les jetant à la mer, de manière que leurs câbles forment une espèce de fourche. Affourcher un bâtiment.

Il s'emploie aussi comme verbe pronominal et comme verbe neutre. Un vaisseau qui s'affourche ou qui affourche.

AFFOURCHÉ, ÉE. participe. Vaisseau affourché sur ses ancres, ou simplement, Vaisseau affourché. Nous sommes affourchés.

AFFOURCHÉ, se dit aussi, familièrement, D'un homme qui est à califourchon sur quelque chose, sur quelque bête de monture. Un paysan affourche sur son ane.

AFFRANCHIR. v. a. Rendre libre, déclarer libre. Affranchirun esclave. Il signifie aussi, Décharger, exempter. Affranchir d'impôts. Ils s'etaient fait affranchir de la taille. Affranchir une ville de certaines

charges.

Affranchir une lettre, un paquet, En payer le port au bureau d'où on les fait partir.

AFFRANCHIR, signifie figurément, Tirer d'une sujétion, d'une dépendance. Le mariage affranchit de la puissance paternelle. Affranchir un peuple de la servitude, de la tyrannie, de la domination étrangère.

Il signifie aussi, Délivrer de quelque mal, de quelque peine. La mort nous affranchira des misères de ce monde. Votre présencem'affranchit de toute crainte, de toute inquiétude.

Il s'emploie souvent avec le pronom personnel. Il s'est affranchi du despotisme qu'on exerçait sur lui, de la dépendance où il était. Il s'est affranchi de toute crainte, de toute gene, de tout devoir. Ils se sont affranchis de tous les préjugés.

En termes de Féodalité, Affranchir un héritage, Libérer un héritage de quelque servitude, de quelque charge.

AFFRANCHI, IE. participe.

Il est aussi substantif, et signifie, Un esclave à qui on a donné la liberté. La condition d'affranchi. Les affranchis d' Auguste. Acté, affran

chie de Néron.

AFFRANCHISSEMENT.s. m. L'action par laquelle on affranchit un esclave, ainsi que L'état de la personne affranchie. L'affranchissement d'un esclave. Les formalités de l'affranchissement. Il devait son affranchissement à la bonté de son maître. J'obtins l'affranchissement de ce nègre.

Il signifie aussi, Exemption, décharge soit d'un impôt, soit de quelque droit onéreux. L'affranchissement d'une terre. L'affranchissement d'une ville. Lettres d'affranchisse

ment.

Il signifie quelquefois, Délivrance de la tyrannie, cessation d'un 'un pouvoir oppressif. L'affranchissement d'un peuple. Ils célèbrent l'anniversaire de leur affranchissement.

Il signifie encore, L'action d'affranchir une lettre, un paquet. Affranchissement libre. Affranchissement force. Payer tant pour l'affranchissement d'une lettre.

AFFRE. s. f. (L'A est long.) Grande peur, extrême frayeur. Il n'est guère d'usage qu'au pluriel, et dans cette locution,, Les affres de la mort.

AFFRETEMENT. s. m. T. de Marine. Action d'affréter, convention pour le louage d'un bâtiment.

AFFRETER. v. a. T. de Marine. Prendre un bâtiment à louage, en totalité ou en partie. Affréter un navire à tant par tonneau, par mois ou par voyage. Dans la Méditerranée, on dit, Noliser. AFFRÉTÉ, ÉE. participe. AFFRETEUR. s. m. T. de Marine. Celui qui prend un bâtiment à louage. AFFREUSEMENT. adv. Effroyablement, épouvantablement, d'une manière affreuse. Il criait affreusement. Il est affreusement laid.

AFFREUX, EUSE. adj. Qui cause ou qui est propre à causer de la frayeur, de l'effroi. Un spectacle affreux. Une image affreuse. Jeter des cris affreux. C'est une personne affreuse.

Il se dit souvent au sens moral. Leur sort est affreux. C'est une ingratitude affreuse, une affreuse calomaffroufroune de calomnier cet homme. C'est une chose affreuse. Il était dans une affreuse misère. C'est un homme affreux, se dit, non-seulement D'un homme extrêmement laid, mais encore, au figuré, D'un homme fort dépravé, capable des actions les plus noires, les plus

viles.

AFFRIANDER. v. a. Rendre friand. Vous l'avez affriandé par la bonne chère que vous lui avez faite.

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Il signifie aussi, au Attirer par quelque chose d'agréable au goût. On affriande les poissons, les oiseaux avec de l'appât.

Il signifie, figurément ou familièrement, Attirer par quelque chose d'utile, ou plutôt d'agréable. Le gain l'avait affriandé.

APFRIANDÉ, ÉE. participe.

AFFRIOLER. v. a. Attirer par quelque chose d'agréable au goût. Yous l'avez affriolépar votrebonne chère. Il signifie figurément, Attirer par quelque chose d'utile ou d'agréable. Les présents l'ont affriolé. Il est fa

milier dans les deux sens. AFFRIOLÉ, ÉE. participe.

AFFRONT. s. m. Injure, outrage, soit de parole, soit de fait. Cruel affront. Sanglant affront. Sensible affront. Affront public, éclatant, signalé. On lui a fait un affront. Il a reçu un grand affront. Endurerun affront. Venger un affront.

Essuyer un affront, Recevoir un affront. Boire un affront, avaler un affront, dévorer un affront, Souffrir patiemment un affront. Ne pouvoir digérer un affront, Avoir toujours sur le cœur un affront qu'on a reçu. Il ne saurait digérer cet affront.

AFFRONT, signifie aussi, Déshonneur, honte. Il fait affront à ses parents. Vous pouvez répondre hardiment de lui, il est honnête homme, il ne vous fera point d'affront. Les armes de ce prince reçurent un affront devant cette place. Si vous entreprenez cette affaire, l'affront vous en demeurera, vous en restera.

Sa mémoire lui a fait un affront, se dit D'un orateur, d'un acteur à qui la mémoire a manqué au milieu de son discours, de son rôle.

AFFRONTER. v. a. Attaquer avec hardiesse, avec intrépidité. Affronter les ennemis jusque dans leur camp. Fig., Affronter la mort, les hasards, les pèrils, les dangers, etc., S'exposer hardiment à la mort, aux périls, aux dangers, etc.

AFFRONTER, signifie aussi, Tromper. C'est un coquin qui affronte tout le monde. Il m'a vilainement affronté. Ce sens vieillit.

AFFRONTÉ, ÉE. participe. Aprèstant de périls affrontés. Bien des gens, affrontés par ce marchand, se plaignaient de lui.

AFFRONTÉ, en termes de Blason, se dit De deux animaux qui se regardent. Deux lions affrontés.

AFFRONTÉRIE. s. f. Action d'affronter. Il est peu usité.

AFFRONTEUR, EUSE. s. Celui, celle qui affronte, qui trompe. C'est un affronteur, une affronteuse. Je hais les affronteurs.

AFFUBLEMENT. T.S. s. m. Voile, habillement, ce qui couvre la tête, le visage, le corps. Il est peu usité.

AFFUBLER. v. a. Couvrir, envelopper la tête, le visage, le corps de quelque habillement, de quelque voile. On l'affubla d'un long crepe, d'une longue robe. Il est familier.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. S'affubler d'un manteau. Elle s'affubla d'une longue mante. AFPUBLÉ, ÉE. participe. Un moine affublé de son froc,

Comme le voilà affuble; il est plaisamment affublé, Comme le voilà vêtu; il est vêtu d'une manière bizarre, ridicule.

Fig. et fam., Etre affublé de ridicules, Etre couvert de ridicules.

AFFÛT. s. m, Machine de bois ou de métal servant à supporter ou à transporter une pièce d'artillerie. Il y a des affûts non mobiles, des affûts roulants, des affûts glissants. Affût de canon. Affût de campagne. Affút de place. Affût de batterie de côte. Mettre une pièce de canon sur son affut.

AFFÚT, en termes de Chasse, L'endroit où l'on se poste pour attendre le gibier à la sortie du bois ou à la rentrée. Tirer un lièvre à l'affût. Attendre un loup, un sanglier à l'affût. Sortir de son affût. Choisir un bon affût.

Prov. et fig., Etre à l'affût de quelque chose, ou absolument, Etre à faire quel

l'affút, Épier l'occasion de que chose, être au guet. Il y a longtemps que je suis à l'affût de cette place, que je suis ici à l'affût. Il est toujours à l'affût des nouvelles.

AFFUTAGE. s. m. Action d'affûter un canon. On donna tant pour l'affitage. Dans ce sens, il n'est plus usité. AFFÛTAGE, en termes d'Arts et Métiers, Action d'aiguiser, d'affûter des outils.

Il se dit aussi d'Un assortiment de tous les outils nécessaires à un ouvrier. Il se dit encore de La façon que le chapelier donne à un vieux chapeau. AFFÛTER. v. a. Disposer le canon pour tirer. Affûter un canon. Les canons étaient affütés et tout prêts à tirer. Dans ce sens, il est vieux; on dit maintenant, Mettre une pièce en bat

terie.

AFFÛTER, en termes d'Arts et Métiers, Aiguiser un outil pour le rendre plus perçant ou plus coupant. Affûter ses outils, son ciseau, son burin. Affûter un crayon, En refaire la pointe.

AFFÛTÉ, ÉE. participe. AFFUTIAU. s. m. Bagatelle, brimborion, affiquet. Il est populaire.

AFI

AFIN. Conjonction qui sert à marquer La fin pour laquelle on fait quelque chose. Elle reçoit pour complément la préposition de avec un infinitif, ou que avec le subjonctif. Afinde pouvoir dire que je n'ai rien à me reprocher. Afin d'obtenir cette grace. Afin que vous le sachiez, que vous ne l'ignoriez pas. Ce livre est toujours sur le bureau, afin qu'on puisse le consulter. J'ai pris ce livre afin de le consulter.

AGA

AGA.s.m. Titre que les Turcs donnent, en général, aux commandants,ou chefs militaires. Aga des janissaires.

AGAÇANT, ANTE. adj. Qui agace, qui excite. Des regards, des propos agaçants. Des manières agaçantes. Une fille agaçante.

AGACE. s. f. Oiseau qu'on nomme plus communément Pie. Quelquesuns écrivent, Agasse.

AGACEMENT. s. m. Il ne s'emploie que dans ces locutions: Agacement des dents, Sensation désagréable due, en général, à l'impression des acides sur les dents. Agacement des nerfs, Légère irritation dans tout l'intérieur du corps.

AGACER. v. a. Causer aux dents une sorte de sensation désagréable, incommode, telle qu'est la sensation produite par les fruits verts et acides, quand on les mange. En ce sens, il ne se dit qu'avec le mot Dents. Le verjus agace les dents. Cette pomme verte m'a agacé les dents.

Il signifie figurément, Picoter, provoquer par des paroles, par des gestes. Il l'agace toujours. Si vous l'agacez, il se fächera. Agacer un enfant. Agacer un chien.

Agacer les nerfs, se dit De ce qui cause une irritation légère dans tout l'intérieur du corps. Ce vent, ce bruit agace les nerfs.

AGACER, signifie aussi figurément, Animer, exciter à prendre part à la conversation, à y mettre une certaine vivacité. Il était pensif et distrait; on l'a agacé, il est devenu fort aimable.

Il se dit encore figurément D'une femme qui cherche à plaire par des regards, par des manières attrayantes. C'est une coquette qui agace tout le monde.

AGACÉ, ÉE. participe. Avoir les dentsagacées. Des nerfsagacės.C'est un homme froid qui n'a d'esprit que quand il est agace.

AGACERIE. s. f. Terme par lequel on exprime Les petites choses que dit ou que fait une femme, et les petites manières dont elle se sert pour s'attirer l'attention de quelqu'un qui ne lui déplaît pas. Il paratt qu'elle a quelque dessein sur lui, elle lui fait des agaceries continuelles. Il est familier.

AGAME. adj. des deux genres. T. de Botan. Il se dit des plantes auxquelles on ne connaît point d'organes sexuels, telles que les champignons et les algues. Plantes agames.

AGAMI. s. m. T. d'Hist. nat. Oiseau de l'Amérique méridionale, qui appartient à la classe des Gallinacés, et qui est très-facile à apprivoiser. Les agamis sont aussi fidèles à leur maitre que les chiens.

AGAPE. s. f. Nom des repas que les premiers chrétiens faisaient en commun dans les églises. Les agapes des anciens chrétiens.

AGAPETES. s. f. pl. Nom qu'on donnait, dans la primitive Eglise, à des filles qui vivaient en communauté sans faire de vœux.

AGARIC. s. m. T. de Botan. Genre de champignons qui comprend un grand nombre d'espèces, dont le caractère principal est d'avoir le dessous du chapeau garni de lames. Plusieurs espèces d'agarics sont comestibles, d'autres au contraire sont très-nuisibles. Les champignons de couche, les oronges, les mousserons, sont des agarics. On nomme abusivement Agaric de chene, Une espèce de bolet très-coriace, qui croît sur les vieilles souches et dont on fait l'amadou. AGASSE. s. f. Voyez AGACE. AGATE, s. f. Pierre fort dure qui prend parfaitement le poli, donne des étincelles lorsqu'on la frappe avec de l'acier, et varie pour les couleurs, les veines et les accidents qui s'y trouvent. Agate d'Orient. Agate orientale. Agate-onyx. Agate commune. Agate de Bohème. Une belle agate. Vased agate.Cachet d'agate. Agate bien gravée. Agate très-curieuse. Une tête d'Alexandre d'agate. Une tete de César sur une agate.

Agates arborisées ou herborisées, Celles dans lesquelles on remarque des accidents semblables à des arbrisseaux, des buissons, ou des rameaux.

AGATE, se dit aussi de Toute sorte d'ouvrages d'agate représentant quelque chose que ce soit. Les agates du roi. Un beau cabinet d'agates. La plus belle agate connue est dans le cabinet du roi: elle représente l'apotheose d'Auguste, et sa hauteur est de près d'un pied.

Une agate d' Alexandre, une agate d'Auguste, etc., Une représentation de la tête d'Alexandre, de la tête d'Auguste en agate.

AGATE, se dit encore d'Un instrument dans lequel est enchassée une agate et, qui sert à brunir l'or.

AGAVE. s. m. T. de Botan. Bel arbre de la famille des Ananas, qui est originaire d'Amérique, et que l'on cultive depuis longtemps en Europe : ses feuilles contiennent un fil dont on fait des cordes et de la grosse toile. En Suisse l'agavé sert à former des haies impénétrables.

AGE

AGE. s. m. La durée ordinaire de la vie. L'âge de l'homme ne passe pas communément quatre-vingts ans. L'âge des chevaux n'est guère que de trente ans.

Age d'homme, L'age viril. Quand cet enfant sera parvenu à l'âge d'homme. Il signifie également, La durée commune de la vie de l'homme. Il n'a pas vécu âge d'homme. Les anciens ont dit que la corneille vit trois âges d'homme.

ACE, se dit aussi de Tous les différents degrés de la vie de l'homme. Bas âge. Age tendre. Jeune âge. Age de raison. Age de discrétion. Age nubile. Age mur. Age viril. Age avancé. Long âge. Grand age. Age caduc. Age décrépit. A la fleur de l'âge. Sur le déclin, sur le penchant, sur le retour de l'âge. Avoir atteint un certain âge, certain âge. Une femme hors d'âge d'avoir des enfants. La vigueur de l'âge. La caducité de l'âge. Chaque âge a ses plaisirs.

Chemises, souliers du premierage, Chemises, souliers qu'on donne aux petits enfants.

Le bel age, l'âge des plaisirs, La jeunesse.

C'est un bel âge, se dit quelquefois D'un àge très-avancé; et, C'est le bel âge pour faire telle chose, se dit De l'age qui est propre, qui convient à

cette chose.

Age critique, Age où les femmes cessent communément d'avoir leurs règles.

Etre d'âge à, Avoir un âge qui permet de. Il est d'âge à juger ce

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ÅGE, signifie souvent, Le temps qu'il y a qu'on est en vie. Il est de mon âge. Nous sommes du méme âge, de méme âge. Quel âge avezvous? A l'âge de trente ans.

Il ne parait pas son âge, Il ne paraît pas avoir l'âge qu'il a en effet; et, Sa figure n'a point d'âge, Elle n'indique point l'âge qu'il a.

Age, se dit particulièrement de L'âge requis par les lois, pour certains actes, pour certaines fonctions de la société civile. Ainsi on dit D'une fille qui n'est pas nubile, Elle ne peut pas se marier, parce qu'elle n'est pas en age; et d'un jeune homme qui ne peut disposer de son bien, parce qu'il n'est pas majeur, Il n'est pas en âge, il n'a pas encore l'âge, il n'a pas atteint l'âge.

Lettres de bénéfice d'âge, de dispense d'âge, Lettres par lesquelles le prince accordait à quelqu'un le privilége de posséder et d'exercer une charge, avant l'age prescrit par les lois.

Président d'âge, Celui qui, au moment où une assemblée se forme, la préside parce qu'il est le plus àgé.

ÅGE, signifie aussi, Avancement dans la vie, progrès de la vie. On se corrige avec l'âge. La raison vient avec l'âge. L'âge a calmé ses passions.

Il signifie également, Vieillesse, åge fort avancé. C'est un homme d'age. Etre sur l'âge. Le poids de l'âge. L'âge ralentit ses pas.

Etre d'un certain age. N'être plus jeune; et, Etre entre deux âges, N'être ni jeune ni vieux.

ÅGE, dans la signification Du temps et du cours de la vie, se dit aussi en parlant Des animaux. Quel âge a ce chien ? Quel âge a ce cheval ?

Ce cheval est hors d'âge, Il n'a plus les marques par lesquelles on connaît l'age des chevaux. Ce cheval est de bon âge, Il est dans sa force, il n'est ni trop jeune ni trop vieux.

Prov., fig. et bass., L'âge n'est fait que pour les chevaux, Il y a de l'indiscrétion à parler d'âge devant des personnes quine sontplus jeunes. Cela signifie encore, Peu importe l'àge qu'on a, pourvu qu'on jouisse d'une bonne santé.

ÅGE, se dit également Des années d'un arbre, d'une plante, de l'espace de temps qui s'est écoulé depuis qu'un bois a été coupé. On connaît l'âge d'un arbre au nombre des cerclesconcentriques que présente sa tige coupée transversalement. Quel est l'âge de ce bois, de ce taillis ?

En Astron., L'âge de la lune, Le temps qui s'est écoulé depuis que la lune est renouvelée. Par l'épacte on connait l'âge de la lune.

Age, se dit aussi Du temps auquel les choses dont on parle, sont ou ont été; et, en ce sens, il ne s'emploie qu'avec un adjectif possessif. Les merveilles de notre age. Il fut l'ornement de son âge.

AGE, en termes de Chronologie, signifie, Un certain nombre de siècles.

La durée du monde est divisée en plusieurs âges. Le premier âge du monde est depuis la création jusqu'au déluge; et le second, depuis le déluge jusqu'à la vocation d'Abraham. Les différents âges de la monarchie.

L'âge dumonde, La durée du monde, le temps qui s'est écoulé depuis que le monde est créé. Le déluge arriva en telle année de l'âge du monde.

Suivant les poëtes, Les quatre ages du monde, Quatre différents espaces de temps, dont le premier est appelé L'âge d'or, le second L'âge d'argent, le troisième L'âge d'airain, et le quatrième L'âge de fer; pour exprimer L'état de bonheur ou de misère, d'innocence ou de dépravation dans lequel on suppose que les hommes ont vécu pendant ces différents àges.

Fig., L'âge d'or, Un temps heureux; et, L'âge de fer, Un temps dur, un temps de guerre, de calamités, de crimes.

Moyen âge, Le temps qui s'est écoulé depuis la chute de l'empire romain, en 475, jusqu'à la prise de Constantinople par Mahomet II, en 1453. Les auteurs, l'histoire du moyen age.

D'AGE EN AGE. loc. adv. Successivement, de siècle en siècle, de génération en génération. Ces faits nous ont été transmis d'âge en age. Son nom ira d'âge en age à la dernière postérité.

AGÉ, ÉE. adj. Qui a un certain âge, un certain nombre d'années. Un homme âgé de trente ans. Une fille âgée de vingt ans. Il n'est pas si âgé que nous. Elle est plus âgée que lui. C'est un homme fort age.

Ácé, employé absolument, signifie, Qui a beaucoup d'âge. Il y a longtemps que je le connais, il est âgé. C'est une femme déjà âgée.

AGENCE. s. f. Emploi, charge d'agent; Administration dirigée par un ou plusieurs agents. Il avait été nommé à l'agence du clergé. Durant le temps de son agence, ou Durant son agence. Bureau de l'agence du trésor public. Agence générale.

AGENCEMENT. s. m. Action d'agencer; Etat de ce qui est agencé. L'agencement fait valoir les petites choses. L'agencement des os est une chose admirable. Les agencements de ce cabinet, de cette chambre, de cet appartement sont bien entendus. Il est familier.

Il signifie particulièrement, en Peinture, L'arrangement et la combinaison des groupes dans une composition, des figures d'un même groupe, ou des parties d'une même figure; l'ajustement des draperies, la disposition des accessoires, et en général de tous les objets qui entrent dans la composition.

Il se dit, dans un sens analogue, en parlant De certains ornements d'architecture. Voyez AGENCER.

AGENCER. v. a. Ajuster, accommoder, joindre, disposer convenablement plusieurs choses ou les parties d'une même chose. Il s'entend à agencer de petites choses. Il avait assez bien agencé, assez mal agence

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Il signifie particulièrement, en termes de Peinture, Arranger et combiner les groupes d'une composition, les figures d'un même groupe, ou les parties d'une même figure; ajuster les draperies, disposer les accessoires, et en général tous les objets qui entrent dans la composition.

Il se dit, dans un sens analogue, en

parlant Des ornements d'architecture empruntés aux plantes et à d'autres objets, surtout lorsque leur disposition offre quelque chose d'inusité.

AGENCÉ, ÉE. participe. Cela n'est pas bien agence, Ces figures sont mal agencées.

Il se dit aussi, familièrement, Des personnes; et signifie, Ajusté, paré. Comme il est agence! Vous êtes bien mal agence.

AGENDA, s. m. (GEN se prononce comme la première syllabe de Geindre.) Mot emprunté du latin, qui désigne Un petit livret destiné pour y écrire les choses qu'on se propose de faire. Acheter un agenda. Unagenda garni d'or, relié élégamment.Mettez cela, écrivez cela sur votre agenda. AGENOUILLER (S'). v. pron. Se mettre à genoux. S'agenouiller à à l'éAlise. Elle s'est 'est agenouillée devant

T'autel. Les chameaux et les éléphants s'agenouillent. Avec ellipse du pronom, On fit agenauiller tout le monde.

AGENOUILLÉ, ÉE. participe. Qui est à genoux. Il était agenouillé. AGENOUILLOIR. s. m. Petit escabeau sur lequel on s'agenouille. L'agenouilloir d'un prie-Dieu.

AGENT. s. m. Terme dont on se sert, en Philosophie, pour exprimer Tout ce qui agit, tout ce qui opère. Agent naturel. Agent surnaturel. Le feu est le plus puissant de tous les agents naturels. Agent chimique. Il s'emploie aussi par opposition à Patient. Ainsi on dit, L'agent et le patient, La cause qui opère, et le sujet sur lequel elle opère.

de

riches

AGENT, se dit aussi de Celui qui fait les affaires d'autrui, qui est chargé d'une fonction, d'une mission, soit par un gouvernement ou par une admi⚫nistration, soit par un ou plusieurs particuliers. Ce ministre sut animer d'un même esprit tous les agents du gouvernement. Agents politiques ou diplomatiques. Agents commerciaux. Agents forestiers. Les agents L'administration l'administration des domaines. Agent comptable. Agents de police. Agent secret. Ces hommes si sont souvent trompės, volés par leurs agents. Pour faire prospérer cette entreprise, choisissez des agents laborieux, intelligents, intègres. Vous aurez dans cette femme un très-bon agent. Agent d'intrigues. Il postule vivement cette place, et il a des agents très-actifs. Lorsque ce mot est pris en mauvaise part on lui donne quelquefois un féminin. Elle est leur agente. Je découvris que, dans cette intrigue, elle était la principale agente.

Agents du clergé, se disait autrefois de Deux ecclésiastiques du second ordre, choisis pour avoir soin des affaires du clergé, par les deux provinces ecclésiastiques qui étaient en droit de les nommer. Les deux agents du clergé. Le clergé fut averti par ses agents.

Agent de change, Celui qui est dûment autorisé à s'entremettre entre les négociants et banquiers, pour faciliter le commerce de l'argent et des lettres de change; et par l'intermédiaire duquel doit s'opérer la négociation des effets publics. Une

charge d'agent de change. Syndic des agents de change. Carnet d'agent de change.

Agent d'affaires, Celui qui se charge, moyennant une rétribution, de diriger et de suivre les affaires d'intérêt des particuliers qui veulent les lui confier. Le bureau d'un agent d'affaires.

Les agents d'une faillite, Les gérants provisoires d'une faillite, qui l'administrent pendant quinze jours, et quelquefois jusqu'à la nomination des syndics provisoires.

AGG

AGGLOMÉRATION. s. f. Action d'agglomérer; État de ce qui est aggloméré. L'agglomération des neiges, des sables. Une grande agglomération d'hommes sur un territoire peu étendu.

AGGLOMÉRER. v. a. Assembler, réunir, entasser. La richesse du sol aggloméra les hommes dans cette contrée.

Il s'emploie surtout avec le pronom personnel. Les sables se sont agglomérés de manière à former des masses solides.

AGGLOMÉRÉ, ÉE. participe. Une population agglomérée.

AGGLUTINANT, ANTE. adj. T. de Médec. Il se dit Des remèdes que l'on a crus propres à recoller les parties divisées, à les agglutiner. Remède, topique agglutinant.

Il est aussi substantif. La guimauve est un agglutinant.

AGGLUTINATIF, IVE. adj. T. de Médec. Il se dit Des emplâtres qui s'attachent fortement à la peau. Emplâtre agglutinatif. Bandelettes agglutinatives.

AGGLUTINATION. s. f. T. de Médec. Action d'agglutiner, de s'agglu

tiner.

AGGLUTINER. v. a. T. de Médec. Recoller, rejoindre les parties du corps divisées par quelque accident. On l'emploje surtout avec le pronom personnel. S'agglutiner. AGGLUTINE, ÉE. participe.

AGGRAVANT, ANTE.adj.Quirend plus grave, plus grief. Il n'est guère usité qu'en termes de Droit criminel et dans cette locution, Circonstance aggravante.

AGGRAVATION. s. f. Il ne s'emploie qu'en termes de Droit criminel et dans cette locution, Aggravation de peine,

chandelles éteintes, après trois publications du même monitoire, pour avoir révélation de quelque cas, avec menace de fulminer les dernières censures de l'Eglise sur ceux qui, sachant quelque chose, ne voudraient rien révéler, Faire fulminer une aggrave. AGGRAVER. v. a. Rendre plus grave, plus grief. Les circonstances aggravent le crime, le péché, la faute. Cela aggrave votre tort. Vos reproches aggravent mon malheur. Vous ne devez pas aggraver la peine prononcée par la loi.

Il s'emploie aussi avec le pronom

personnel, et signifie, Devenir plus grave. Le mal s'aggrave de jour en jour.

AGGRAVÉ, ÉE. participe.. AGGREGAT, AGGREGATION, AGGREGER. Voyez AGREGAT, ACRÉGATION, AGRÉGER.

AGI

AGILE. adj. des deux genres. Léger et dispos spos, qui a une grande facilité à agir, à se mouvoir. Un homme extrêmement agile. Le tigre, le singe, le chat, sont des animaux fort agiles. AGILEMENT. adv. Avec agilité. Il monte à cheval et voltige fort agilement. Sauter agilement.

AGILITE. s. f. Légèreté, grande facilité à se mouvoir. Sauter avec agilité.

AGIO. s. m. T. de Change et de Banque. Bénéfice qui résulte de l'échange d'une monnaie contre une autre, ou de l'échange de l'argent contre les effets de commerce. L'agio est indépendant du taux de l'intérêt ou de l'escompte, en matière de négociation. L'agio est nul, si l'argent abonde sur une place; il s'élève, au contraire, en raison de la rareté du numéraire.

AGIOTAGE. s. m. Trafic qu'on fait des effets publics, en les achetant ou les vendant suivant l'opinion qu'on a qu'ils baisseront ou hausseront de valeur. On a fait de grandes fortunes par l'agiotage. Il s'est ruiné à l'agiotage. Il se prend en mauvaise part.

Il se dit également Des manœuvres clandestines employées soit pour faire hausser ou baisser les fonds publics, suivant qu'on joue à la hausse ou à la baisse, soit pour faire varier, suivant son intérêt particulier et secret, le prix de telle denrée, de telle marchandise sur laquelle on spécule. AGIOTER. v. n. Faire l'agiotage. Il s'est enrichi à agioter.

AGIOTEUR. s. m. Celui qui fait l'agiotage. C'est un agioteur bien connu. AGIR. v. n. Faire quelque chose, prendre du mouvement. Il n'est jamais sans agir. Cet homme est trop sédentaire, il aurait besoin d'agir. Il se dit souvent par opposition Aux paroles, aux discours, etc., et signifie, Procéder à l'exécution de quelque chose. C'est trop délibérer, il faut agir, agissons, il est temps d'agir, etc. Il sait mieux agir que parler.

AGIR, signifie aussi, ssi, Opérer, produire quelque effet, faire quelque impression. Ce ressort agit de telle manière. Faire agir une machine, un ressort. C'est un remède qui agit

nation solennelle d'un monitoire à | puissamment. Le feu agit sur tous

ajoute à un chatiment pour le rendre plus rigoureux. AGGRAVE. s. f. La seconde fulmi

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