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ENVOŬTER. v. a. Faire un prétendu maléfice, qui consiste à piquer, déchirer, brûler une image de cire, en prononçant certaines paroles ou en faisant certaines cérémonies, dans la persuasion que la personne représentée par cette image souffrira les

mêmes maux.

Εννοὐτέ, έε. participe.

ENVOYER. v. a. (J'envoie; nous envoyons, vous envoyez, ils envoient. J'envoyais; nous envoyions, vous envoyiez. J'enverrai. J'enverrais. Que j'envoie, que vous envoyiez.) Donner ordre ou faire en sorte qu'une personne aille, ou qu'une chose soit portée en un certain lieu. Envoyer un homme à la campagne, en province, en Italie, en mer. Envoyer des députés. Il fut envoyé vers lui pour le prier de... Envoyer des chevaux. Envoyer un paquet par la diligence, par le courrier. Les denrées que ce pays nous envoie. Envoyer des étrennes. Envoyer du secours dans une place. Les ennemis envoyèrent reconnaître la place. Envoyer faire compliment. Envoyer demander quelque chose à quelqu'

quelqu'un.

Absol., Envoyer chez quelqu'un, Envoyer savoir de ses nouvelles. Il est malade, n'enverrez-vous pas chez lui ?

Fig. et fam., Envoyer quelqu'un au diable, à tous les diables, etc., Le rebuter, le repousser, le renvoyer avec colère, avec indignation. On dit dans un sens analogue, Envoyer promener, envoyer paître. Il m'impatientait à un tel point, que j'ai fini par l'envoyer promener, par l'envoyer paitre.

Fig. et fam., Envoyer dans l'autre monde, Faire mourir. Ce charlatan a envoyé son malade dans l'autre monde.

ENVOYER, se dit aussi en parlant De toutes les choses qui nous viennent ou qui sont supposées nous venir du ciel, de la Divinité, du destin, etc. Les biens et les maux que Dieu, que le ciel, que le destinnous envoie. Dieu nous a envoyé de la pluie, du beau temps, une bonne année.

Il signifie, par analogie, Pousser, jeter, lancer hors de soi. Dans ce sens, on ne l'applique guère qu'Aux choses. La lumiere que le soleil nous envoie. Le vin envoie des fumées à la tête.

ENVOYÉ, ÉE. participe.

Il est quelquefois substantif; et alors il signifie, Un ministre envoyé par un prince souverain ou par une république, auprès d'un autre prince ou d'une autre république. La dignité d'envoyé est inférieure à celle d'ambassadeur. Il est envoyé de tel prince. Envoyé extraordinaire. Il n'y a point d'ambassadeur de tel prince dans celte cour, il n'y a qu'un envoyé. Il a été envoyé extraordinaire du roi dans tel royaume. L'envoyé de Florence. On appelle Envoyée, La femme d'un envoyé.

EOL

ÉOLIEN, ENNE. adj. On l'emploic particulièrement dans les locutions suivantes :

Le dialecte éolien, ou substanti- | sont fort près les unes des autres. Ce

vement, L'éolien, Celui des cinq dialectes grecs qui était parlé dans l'an

cienne Eolie.

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ÉPACTE. s. f. T. de Chronologie. Le nombre qui, pour chaque année, exprime l'age de la lune au moment où l'année précédente a fini. L'épacte sert à déterminer les époques moyennes des nouvelles lunes de chaque année. L'épacte de chaque année se trouve toujours indiquée au commencement des almanachs.

EPAGNEUL, EULE. s. Chien à long poil, dont la race vient d'Espagne. Petit épagneul. Cette épagneule a le nez excelient.

EPAIS, AISSE. adj. Il se dit D'un corps solide considéré par rapport à son épaisseur. Mur épais de tant de pieds. Planche épaisse de deux pouces. Un livre épais de trois doigts. Le verre trop épais n'est pas bon pour cet usage.

Il se dit souvent par opposition à Mince. Du drap, du velours épais, etc. Un épais bouclier. Cet homme a une grande difficulté à parler, il a la langue épaisse.

Fam., Avoir la taille épaisse, ou Etre épais, Avoir la taille grosse, être peu dégagé dans sa taille.

Fig. et fam., Avoir la mâchoire épaisse, Avoir l'esprit pesant. On dit dans le même sens, C'est une màchoire épaisse.

Cheval épais, Cheval qui n'est pas fin.

EPAIS, se dit aussi De certaines choses fluides, gazeuses, etc., considérées par rapport à leur consistance ou à leur densité. Ce sirop n'est pas assez épais. Du vin épais. Une épaisse fumée. Un brouillard épais.

Air épais, Air grossier. On ne respire dans cette prison qu'un air épais et malsain.

Par analogie, Ténèbres épaisses, nuit épaisse, etc., Grande obscurité, nuit noire.

Fig., Ignorance épaisse, Ignorance profonde.

Fig, Avoir l'esprit épais, l'intelligence épaisse, ou simplement et familièrement, Etre épais, Avoir l'esprit grossier, lourd, pesant, être lent à comprendre.

EPAIS, se dit encore D'une réunion, d'un amas de certaines choses qui

bois est bien épais. Ces bles sont trop épais. Il y aura bien du som dans ce pré, l'herbe y est très-épaisse. Des bataillons épais. Des cheveux épais. Une épaisse crinière. Il était dans le plus épais du bois.

Il est quelquefois substantif, au masculin, et signifie, Epaisseur. Une pierre qui a deux pieds d'épais. Il y a de la neige deux pieds d'épais. Cette femme met beaucoup de rouge, elle en a toujours un doigt d'épais.

Il s'emploie également comme adverbe. Celte graine ne doit pas être semée si épais. Il a neigé épais de trois doigis.

ÉPAISSEUR. s. f. En Mathématique, il désigne L'une des trois dimensions de la matière étendue, qui, avec la longueur et la largeur, en complète la définition. Dans l'usage ordinaire, on ne l'applique guère qu'Aux corps solides compris entre deux surfaces à peu près parallèles dont l'étendue est très-grande, comparée à la troisième dimension, qui s'appelle alors spécialement l'épaisseur. Celle pierre a tant de pieds de longueur et tant d'épaisseur. Dans l'épaisseur du mur. Pratiquer une armoire, un escalier, une cheminée dans l'épaisseur du mur. Cette table a beaucoup d'épaisseur, une grande épaisseur.

L'épaisseur d'un bois, d'une foret, L'endroit où les arbres sont le plus près les uns des autres. Il se perdit dans l'épaisseur du bois.

EPAISSEUR, signifie aussi, La qualité de ce qui est épais, dense; mais on ne l'emploie guère que dans ces locutions: L'épaisseur du brouillard. L'épaisseur de l'air. L'épaisseur des ténèbres.

ÉPAISSIR. v. a. Rendre épais, plus épais. Mettez du sucre dans ce sirop pour l'épaissir. Les vapeurs épaississent l'air.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel, et signifie alors, Devenir épais, plus épais. Le sirop s'épaissit. Un nuage qui s'épaissit. L'ombre s'épaississait.

Sa

Sa taille s'épaissit, se dit De quelqu'un qui grossit. langue s'épaissit, Sa langue s'embarrasse. Ce malade est bien faible; on l'entend à peine parler, tant sa langue s'épaissit.

Fig. et fam., Son esprit s'épaissit tous les jours, Son esprit devient tous les jours plus pesant, plus obtus.

EPAISSIR, s'emploie neutralement, dans le même sens que S'épaissir. Le bouillon épaissit en cuisant. Cet homme épaissit beaucoup depuis quelque temps, Sa taille s'épaissit, etc. EPAISSI, 18. participe. ÉPAISSISSEMENT. s. m. Action d'épaissir, de s'épaissir; ou L'état de ce qui est épaissi. Il ne se dit guère qu'au propre. L'épaississement de la taille. L'épaississement des liqueurs. L'épaississement de la lymphę. L'épaississement des nues. EPAMPREMENT. s. m. T. d'Agricult Action d'épamprer la vigne. ÉPAMPRER. v. a. T. d'Agricult. Öter de la vigne les pampres, les

+

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meur.

EPANCHER, s'emploie aussi figurément, surtout dans cette phrase, Epancher son cœur, L'ouvrir avec sincérité, avec tendresse, avec confiance, etc. Epancher son cœur dans le sein de l'amitié.

Il s'emploie quelquefois avec le pronom personnel, et se dit principalement, en Médecine, Du sang, d'une humeur qui s'extravase. Le sang s'est épanché dans la poitrine.

Il se dit, figurément, en parlant Des épanchements du cœur, de l'âme. Mon cœur a besoin de s'épancher.

EPANCHÉ, ÉE. participe.

ÉPANDRE. v. a. (Il se conjugue comme Rendre.) Jeter çà et là en plusieurs endroits, éparpiller. Il se dit en parlant Des choses liquides, et de celles qui peuvent aisément s'amasser ensemble et aisément se séparer, comme de l'eau, de la paille, du foin, du fumier, du sable, des pièces d'argent, etc. Ce fleuve épand ses eaux dans la campagne, Epandre du foin pour le faner. Epandre du fumier dans un champ pour l'engraisser. Epandre du grain dans une terre.

Il s'emploie avec le pronom personnel, et signifie, S'étendre. Les eaux s'épandirent par la campagne.

Les

Il se prend aussi figurément. Les Celles s'épandirent dans l'Italie. Vandales s'épandirent dans l'Afrique. Ce sens a vieilli on dit aujourd'hui, Répandre. EPANDU, UE. participe. ÉPANORTHOSE. s. f. Figure de rhétorique, par laquelle on feint de rétracter ce qu'on avait dit, comme trop faible, et l'on ajoute quelque chose de plus fort. Exemple: Jespère, que dis-je ? je suis sûr qu'on vous rendra justice.

ÉPANOUIK (S'). v. pron. Il se dit Des fleurs qui déploient leurs feuilles et qui sortent du bouton. Les fleurs commençaient à s'épanouir. Un bouton de rose qui s'épanouit. Avec ellipse du pronom, Le soleil fait épanouir les fleurs.

Il s'emploie comme verbe actif dans cette phrase figurée et familière, Epanouir la rate, Réjouir, faire rire. Je lui ai fait un conte qui

lui a bien épanoui la rate. Il aime à s'épanouir la rate.

Fig., Son visage, son front s'épanouit, ses traits s'épanouissent, Son visage se déride, devient serein. On dit quelquefois dans un sens analogue, La gaieté, la joie épanouit le visage.

EPANOUI, IE. participe. Une rose épanouie. Son visage était tout épanoui.

EPANOUISSEMENT. s. m. Action de s'épanouir. Le chaud contribue beaucoup à l'épanouissement des fleurs.

Fig., Épanouissement de cœur, L'effet qu'une vive joie cause à une personne dont le cœur était serré, affligé. L'épanouissement du visage, des traits, L'air serein, et gai que prend le visage. Fam, Epanouisse

ment de rate, Action de rire, de se réjouir de quelque chose.

EPARCET. s. m. Voyez ESPAR

CETTE.

EPARER (S'). v. pron. T. de Manége. Il se dit D'un cheval qui détache des ruades. Ce cheval s'épare au moindre coup de fouet.

EPARGNANT, ANTE. adj. Qui use d'épargne, qui est fort ménager. Cet homme est trop épargnant. Il ne faut pas étre si épargnant dans une occasion semblable. Il est d'humeur épargnante.

ÉPARGNE. s. f. Économie dans la dépense. Il a amassé de grands biens par son épargne. Epargne honteuse, sordide, mesquine, etc. C'est un homme de grande épargne. Il faut aller à l'épargne. Il a beaucoup amassé par ses épargnes.

It se dit quelquefois de La chose même qu'on a épargnée, économisée. Son épargne monte à tant celle année. Il vit de ses épargnes. Il a acheté cette maison avec ses épargnes, de ses épargnes.

Poire d'épargne, Sorte de poire de moyenne grosseur, faiblement colorée, et de forme allongée.

Caisse d'épargne et de prévoyance, Etablissement public où les particuliers peuvent déposer des sommes très-modiques, pour leur faire porter intérêt.

EPARGNE, se disait autrefois absolument de Ce qu'on appelle aujourd'hui le Trésor royal. Trésorier de l'Epargne. Billet de l'Epargne. Ordonnance de l'Epargne.

EPARGNE, se dit aussi en parlant Du temps et de toute autre chose qu'on ménage. Il n'y a pas de plus utile épargne que celle du temps. Il affecte une grande concision dans son style, il va à l'épargne des

mots.

ÉPARGNER. v. a. User d'épargne dans la dépense; et, en général, Ménager quelque chose que ce soit, ne l'employer qu'avec réserve. Épargner son bien son argent. Nous n'avons guère de provisions, il faut les épargner. On ne leur épargne pas l'argent. Le vinne fut pas épargné à celle noce. N'épargnez pas ma bourse. Cette sauce est de haut goût, on n'y a pas épargné le sel, le poivre. Il est si avare, qu'il s'épargne jusqu'à jus la nourriture. On n'épargne rien pour vous satisfaire.

Je n'y épargnerai rien. Il faut épargner le temps. Epargner sa peine Épargner ses pas. Epargner la vie des hommes. Epargner le

sang.

Fig., Épargner quelque chose à quelqu'un, L'en dispenser, ou l'en préserver; ne pas le luilaisser éprouver, ne pas le lui faire subir. Je vous épargnerai ce soin, celte peine, cet embarras. Cela nous épargnerait, cela épargnerait beaucoup de travaux. Epargnez-moi ce chagrin, cette douleur, cette confusion,celle honte. J'épargne à votre sensibilité le tableau de leurs souffrances. On dit de même, S'épargner de la dépense, des soins, de l'embarras, des inquiétudes, etc. Vous cherchez en vainàme persuader, épargnez-vous ce soin.

Fig., Epargner quelqu'un, Ne pas le traiter aussi mal qu'on serait en droit de le faire. Je pouvais lui faire beaucoup de mal, mais je l'ai épargné. On ne l'a pas taxé si haut que les autres, on a voulu l'épargner. Il signifie aussi, Faire grace à quelqu'un. Epargner les vaincus. Dans ce dernier sens, il a souvent un nom de chose pour sujet. La mort n'èpargne personne. Lapeste épargna peu de gens.

Ne m'épargnez pas, Employezmoi aussi souvent qu'il vous plaira. N'épargner personne, signifie quelquefois, Médire de tout le monde.

Épargner la vieillesse, la faiblesse, l'enfance, etc., Avoir des égards, des ménagements pour la

viciilesse, etc.

Epargner la sensibilité, l'amourpropre, etc., de quelqu'un, Ne pas dire ou ne pas faire ce qui pourrait exciter trop vivement la sensibilité de quelqu'un, ce qui pourrait offenser,son amour-propre, etc.

EPARGNER, signifie particulièrement, en termes d'Art, Ménager quelque chose dans la matière que l'on travaille, et faire en sorte qu'on en tire quelque embellissement, quelque ornement qui n'en soit pas détaché, ou qui fasse même une pièce utile. Cette table a été épargnée dans l'épaisseur du bloc.

Ce tailleur, celte couturière, épargnent de l'étoffe, Ils taillent l'étoffe de manière qu'il en reste assez pour faire quelque autre chose que ce qu'ils ont entrepris. Ce tailleur a épargné un gilet sur le drap, dans le drap de cette redmyote.

ÉPARGNER, signifie également, en termes de Dessin et de Miniature, Employer le blanc du papier ou de livoire pour produire, sans crayon ni peinture, les lumières des chairs. EPARGNER avec le pronom personnel, signifie ordinairement, Ménager ses soins, ses pas, son crédit. Quand il peut obliger ses amis, il ne s'y épargne pas. S'il peut vous nuire, il ne s'y épargnera pas.

Il est quelquefois verbe réciproque, et alors il signifie, User de ménagement l'un envers l'autre, Dans cette lutte, les deux adversaires ne se sont pas épargnés.

EPARGNÉ, ÉE. participe. C'est autant d'épargné.

ÉPARPILLEMENT. s. m. Action d'éparpiller, ou L'état de ce qui est éparpillé. L'éparpillement de la lumière. L'éparpillement de ses troupes, lui fit perdre la bataille.

épaules. Témoigner en haussant les épaules qu'une chose déplaît, qu'elle choque, et plus souvent qu'elle n'inspire que du mépris. Cela me fait hausser les épaules. C'est à faire lever les épaules. Il n'y a rien à répondre à cela, il n'y a qu'à hausser les épaules. Hausser les épaules de pitié, de mépris.

ÉPARPILLER. v. a. Disperser çà et là. Il se dit en parlant Des choses légères, minces, etc., et qui sont en petite quantité. Eparpiller de la paille, du foin, de la cendre, de braise, des papiers, etc. Un le, jouer par-dessus l'épaule, Man

la

tourbillon a éparpillé ce foin, ces javelles. On l'emploie aussi avec le pronom personnel. Des papiers qui s'envolent et s'éparpillent.

Par analogie, Eparpiller ses troupes, ses forces, Les distribuer en petits corps.

ÉPARPILLER, se dit quelquefois figurément, comme dans cette phrase, Eparpiller son argent, L'employer en dépenses frivoles et multipliées. ÉPARPILLÉ, ÉE. participe.

ÉPARS, ARSE. adj. Épandu çà et là en divers endroits. Les loups avaient épouvanté le troupeau, il était épars dans les blės, dans les vignes. Les Juifs n'ont plus de patrie, ils sont épars dans tous les pays du monde. Les soldats n'ètaient point réunis en corps, ils étaient épars dans la campagne. Bataillons épars. Il a ramassé rassemblé toutes les particularités de notre histoire qui étaient éparses dans les livres, dans les char

tes, elc.

,

Avoir les cheveux épars, Avoir les, cheveux flottants et en désordre. ÉPARVIN ou ÉPERVIN. s. m. T. d'Art vétérinaire. Tumeur dure, bosse qui vient aux jarrets d'un cheval et qui lui fait lever la jambe plus haut qu'il ne ferait sans cela. Ce cheval a un éparvin, les éparvins. Éparvin sec. Éparvin calleux.

ÉPATER. v. a. Il se dit en parlant D'un verre dont on rompt le pied. Vous avez épaté ce verre.

ÉPATÉ, És. participe. Un verre épatė.

Adjectiv., Nez épaté, Nez gros, large et court. Les nègres ont le nez, épaté.

ÉPAULARD. s. m. T. d'Hist. nat. Nom d'un grand mammifère marin qui a la forme d'un dauphin, mais qui est beaucoup plus gros. On le nomme aussi Orque.

ÉPAULE. s. f. Partie du corps, qui est au-dessous du chignon du cou, et qui se joint au bras dans l'homme, et à la jambe de devant dans les quadrupèdes. Cet homme a une épaule plus haute que l'autre. Une grosse épaule. Il a l'épaule démise, rompue, fracassée. Ilporte un fardeau sur l'épaule. Porter le fusil sur l'épaule, sur son épaule. On lui ola son manteau de dessus les épaules. Sur les deux épaules. Il est engoncé, il a la tête dans les épaules. Pousser de l'épaule, avec l'épaule. Preter l'épaule pour relever un fardeau. Il est plus haut que vous de toutes les épaules. Ila les épaules larges, de larges épaules. Ce sanglier, ce cheval est blessé à l'épaule. Epaule de mouton. Épaule de veau.

Hausser les épaules, lever les

Fam., Manger par-dessus l'épau

ger derrière les autres, jouer sans avoir de place à la table du jeu.

Fig. et fam., Mettre quelqu'un dehors par les deux épaules, Le chasser honteusement.

Fig. et fam., Regarder quelqu'un par-dessus l'épaule, Le regarder avec mépris.

Prov. et fig., Faire quelque chose par-dessus l'épaule, Ne point le faire du tout. Pensez-vous qu'il veuille acquitter sa dette? il vous payera par-dessus l'épaule.

Fig. et fam., Je porte cet homme sur mes épaules, Cet homme me pèse, il m'est à charge par les choses qu'il fait, par les choses qu'il

dit.

Fig. et fam., Plier les épaules, baisser les épaules, Recevoir avec soumission une chose fàcheuse, désagréable. On lui dit des paroles dures, il s'en alla pliant, baissant les épaules.

Fig, et fam., Il n'a pas les épaules assez fortes, il a les épaules trop faibles pour un tel emploi, pour soutenir une telle charge, une telle dignité, pour faire cette entreprise, Il n'a point assez de talent, assez de bien, de ressources.

Fig. et fam., Préter l'épaule à quelqu'un, Lui aider, lui fournir des ressources. Il a des amis qui lui prétent l'épaule, sans quoi il ne pourrait pas soutenir cette affaire, cette dépense.

Fig. et fam., Donner un coup d'épaule, Aider à quelque chose, venir au secours de quelqu'un. Il vous a donné un bon coup d'épaule dans cette affaire. L'affaire ne marchera point si vous n'y donnez un coup d'épaule.

Prov. et fig., Pousser le temps avec l'épaule, Temporiser, tâcher de gagner du temps; ou Se désennuyer comme on peut, en attendant le moment qu'on désire.

Prov., fig. et pop, Il ne jette pas les épaules de mouton par la fenetre, se dit D'un homme avare.

En termes de Fortification, L'epaule d'un bastion, La partie saillante que forme la réunion des pans nommés flanc et face. On dit aussi, L'angle d'épaule.

ÉPAULEE. s. f. Effort qu'on fait de l'épaule pour pousser quelque chose. Ona roulé cette pierre, cette poutre par épaulées.

Fig. et fam., Faire une chose par épaulées, La faire à diverses reprises, et négligemment.

ÉPAULÉE, en termes de Boucherie, Le quartier de devant du mouton, dont on a retranché l'épaule.

ÉPAULEMENT. s. m. T. de Fortification. Espèce de rempart fait de fascines et de terre, etc., qui sert principalement pour garantir du feu

de l'ennemi une troupe ou une batterie. Cel épaulement est bien fait. Cet épaulement doit être épais au moins de vingt pieds de terre remuée. Les embrasures d'un épaulement.

ÉPAULER. v. a. Rompre l'épaule, ou démettre, disloquer l'épaule. Il n'est usité qu'en parlant Des quadrupèdes. Je lui avais prété mon cheval, il l'a épaulé.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Ce cheval s'est épaulé. ÉPAULER, signifie figurément et familièrement, Assister, aider. Je vous épaulerai de tout mon crédit, de tout mon pouvoir. Cet homme réussira dans cette entreprise, il est bien épaulé.

En termes de Guerre, Épauler des troupes, Les mettre à couvert du canon par un épaulement.

ÉPAULÉ, ÉE. participe. Ce maquignon a toujours des bêtes épau

lées.

Fig. et pop., C'est une béte épaulée, se dit D'une fille qui s'est déshonorée. On l'a trompe, on lui a fait épouser une bête épaulée. Il se dit aussi D'une personne qui est absolument sans esprit, sans capacité. C'est une bête épaulée que cet homme-là.

ÉPAULETTE. s. f. Bande de toile, d'étoffe, cousue, attachée sur la partie du vêtement qui couvre le dessus de l'épaule. Les épaulettes d'une chemise, d'une robe, etc.

Il se dit, particulièrement, de Cette bande de galon que les militaires portent sur chaque épaule, et qui est ordinairement garnie à son extrémité d'une touffe de filets pendants. Les soldats portent des épaulettes de laine, et les officiers des épaulettes d'or, d'argent. Les épaulettes servent à distinguer les différents grades, et quelquefois les compaynies. Des épaulettes de grenadier, de chasseur. Des épaulettes de soldat, de sous-officier, d'officier. Des épaulettes de lieutenant, de capitaine, de colonel, etc. Des épaulettes à graine d'épinards.

Il se dit quelquefois, particulièrement, Des épaulettes d'officier. Porter l'épaulette, les épaulettes. Il a bien gagné ses épaulettes.

ÉPAVE. adj. des deux genres. T. de Jurispr. Il se dit Des choses égarées et dont on ne connaît point le maître, le propriétaire, mais principalement Des chevaux, vaches, et autres bestiaux. Un cheval épave. Les bêtes épaves. Biens épaves.

Il s'emploie plus souvent comme substantif féminin. Les épaves appartiennent à l'Etat.

Epaves maritimes, Les objets naufragés que la mer rejette sur ses bords.

Droit d'épave, Droit de s'approprier les choses épaves. Les seigneurs avaient droit d'épave sur

leurs terres.

EPE

ÉPEAUTRE. s. m. Sorte de blé dont le grain est petit et plus brun quę celui du froment ordinaire. ÉPÉE. s. f. Arme offensive et défensive que l'on porte à son côté. Longue épée. Courte épée. Épée de longueur. Épée de combat. Épée de rencontre. La garde, la pointe, la lame d'une épée. Épée à garde dorée. Epée à garde, d'argent, à poignée d'argent. Epée enrichie de diamants, ou simplement, Epée de diamants. Le fort de l'épée. Se battre à l'épée. Ceux qui portent l'épée. Mettre une épée à son côté. Le connètable portait l'épée haute et nue devant le roi. Le grand écuyer portait l'épée du roi. Ils avaient l'épée nue. Mettre l'épée à la main. Tirer l'épée. Recevoir des coups de plat d'épée. Il lui fit rendré l'épée, rengainer l'épée. Si je le rencontre, nous mesurerons nos épées. Remettre l'épée dans le fourreau. Il lui donna de l'épée dans le ventre. Il lui passa son épée au travers du corps. Il lui enfonça l'épée jusqu'aux gardes, jusqu'à la garde. Un grand coup d'épée. Il le poursuivit l'épée dans les reins. Emporter un ouvrage l'épée à la main. Charger l'épée à la main. La ville fut prise d'assaut, on passa tout au fil de l'épée. Jouer de l'épée à deux mains ou de l'espadon. Je lui fis tomber l'épée des mains. Autrefois quand on faisait un chevalier, on lui ceignait l'épée.

Nœud d'épée, Nœud de rubans dont les hommes en habit de parure garnissaient autrefois la garde de leur épée.

Prov. et fig., Poursuivre, presser quelqu'un l'épée dans les reins, Le presser vivement de conclure, d'achever une affaire; ou Le presser, dans la dispute, par de si fortes raisons, qu'il ne sait que répondre.

Fig. et fam., Emporter une chose à la pointe de l'épée, L'emporter avec de grands efforts.

Prov. et fig., N'avoir que la cape et l'épée, se disait autrefois D'un gentilhomme, d'un cadet de bonne maison qui n'avait point de fortune. On le dit encore D'une personne ou d'une chose qui n'a qu'un mérite apparent. Cela n'a que la cape et l'épée. C'est un mérite qui n'a que la cape et l'épée.

Prov. et fig., À vaillant homme courte épée, La valeur supplée aux

armes.

Fig. et fam., Il a fait un beau coup d'épée, se dit ironiquement D'un homme qui a fait une sottise remarquable.

Prov. et fig., C'est un coup d'épée dans l'eau, se dit D'un effort inutile, d'une tentative qui n'a point de suite, d'effet.

Fig., C'est une bonne, une rude épée, il est brave comme l'épée qu'il porte, brave comme son épée, C'est un homme qui manie bien l'épée, qui

se bat vaillamment.

Fig. et fam., Son épée ne tient pas au fourreau, se dit D'un homme qui est toujours prêt à mettre l'épée

à la main.

Fig. et fam., Son épée est trop courte, se dit D'un homme qui n'a pas assez de crédit ou assez de force pour réussir dans quelque entreprise.

Fig. et fam., L'épée de cet homme
TOME I.

est vierge, Il n'a jamais tiré l'épée pour se battre.

Prov., Ils en sont, ils sont aux épées et aux couteaux, Ils sont en grande inimitié, ou en grand procès, en grande querelle. Ces parents ne peuvent s'accorder, ils sont aux épées et aux couteaux.

Fam. et par mépris, Traíneur d'épée, Bretteur, batteur de pavé, qui porte une longue épée sans aller à la guerre.

Prov. et fig., Se faire blanc de son épée, Se prévaloir de son courage, de son crédit, etc., pour garantir le succès d'une affaire.

Prov. et fig., L'épée use le fourreau, se dit Des personnes en qui une grande activité d'âme ou d'esprit nuit à la santé.

Prov. et fig., C'est son épée de chevet, C'est la personne dont il se sert dans toutes sortes d'affaires, soit pour le conseil, soit pour l'exécution. Cela se dit également Des choses. L'Iliade d'Homère était l'épée de chevet d'Alexandre.

Fig. et fam., Mettre, faire passer quelque chose du côté de l'épée, Mettre quelque profit, quelque fonds à couvert, en réserve. On le dit plus ordinairement en mauvaise part. Il abandonna ses biens à ses créanciers, mais il mit quelque chose du côté de l'épée.

Prov., Mourir d'une belle épée, Succomber sous un ennemi auquel il est glorieux d'avoir résisté; et, figurément, Recevoir du dommage par une cause honorable, flatteuse, agréable.

Fam., Se laisser dire quelque chose d'injurieux l'épée au colẻ, Souffrir des propos injurieux sans rien répondre, sans répliquer.

Epée flamboyante, Epée dont la lame est très-brillante, et semble jeter des flammes. Un ange armé d'une épée flamboyante.

ÉPÉE, signifie absolument, L'état des gens de guerre, l'état militaire, surtout par opposition à L'état des gens de robe ou d'Église. Il a quitté la robe pour l'épée, pour prendre l'épée. Les gens d'épée. Homme d'épée. On lui a fait prendre le parti de l'épée.

Il s'emploie de même absolument, dans certaines phrases figurées figurees, pour désigner Le courage, la valeur, ou La force des armes. Il ne doit son élévation qu'à son épée. Le droit de l'épée.

ÉPÉLER. v. a. Nommer les lettres qui composent un mot, et en former des syllabes en les assemblant l'une ayec l'autre. Il commence à épeler. Epelez ce mot.

EPELÉ, ÉE. participe.

ÉPELLATION. s. f. Action d'épeler, l'art d'épeler. Essayez l'épellation de ce mot. Il entend bien l'épellation,

EPENTHESE. s. f.T. de Gram. Addition, insertion d'une lettre, ou même d'une syllabe, au milieu d'un mot. Exemples : πτόλις, pour πόλις (ville) ; indugredi, pour ingredi (entrer). EPENTHETIQUE. adj. des deux genres. Qui est ajouté par épenthèse. Lettre épenthétique.

ÉPERDU, UE. adj. Qui est fort

agité, qui a l'esprit comme troublé par la crainte ou par quelque autre passion. Elle sut qu'on attaquait son mari, elle courut aussitôt tout éperdue pour le secourir. Tout éper

du d'amour.

ÉPERDUMENT.adv. Violemment, d'une manière éperdue. Il ne se dit guère qu'en parlant De désirs violents, et particulièrement De l'amour. Il est éperdument amoureux. Ces deux personnes s'aiment éperdument.

ÉPERLAN. s. m. Petit poisson de mer, qui a des couleurs nacrées fort brillantes, et qui répand une odeur de violette. Des éperlans frits. Une brochette d'éperlans.

ÉPERON. s. m. Petite branche de fer ou d'autre métal, qui s'adapte aux talons, et à l'extrémité de laquelle joue une espèce d'étoile appelée Molette, dont les pointes servent à piquer le cheval afin qu'il aille plus vite. Eperon doré. Eperon d'argent. Branche d'éperon. Molette d'éperon. Ce cheval est tendre, est sensible à l'éperon. Dur à l'éperon. Ce cheval est vif, il a plus besoin de bride que d'éperon. Il craint l'éperon. Vous désespérez ce cheval, vous lui tenez toujours l'èperon dans le flanc. Enfoncer l'éperon. Donner de l'éperon. Chausser les éperons. Déchausser les èperons. Autrefois quand on faisait des chevaliers, on leur chaussait les éperons. Les éperons dorés étaient une marque de chevalerie.

Gagner ses éperons, Faire ses premières armes avec distinction. Cela se dit, au propre, Des anciens chevaliers; et on le dit au figuré D'un homme qui a bien mérité, qui justifie d'une manière brillante les avantages, les récompenses qu'il obtient.

Fig. et fam., Chausser de près les éperons à quelqu'un, Poursuivre de près quelqu'un qui s'enfuit. Les ennemis se retiraient, notre cavalerie leur chaussa les éperons. Il est vieux.

Fig. et fam., Donner un coup d'éperon jusqu'à un certain endroit, Y courir, y aller en diligence. Sa maison n'est pas loin, donnez un coup d'éperon jusque-. On dit plus ordinairement dans ce sens, Donner un coup de pied, etc.

Fig., Ce cheval n'a ni bouche ni éperon, Il a la bouche forte, et il n'est point sensible à l'éperon.

Fig. et fam., N'avoir ni bouche ni éperon, Etre stupide et insensible, ne s'émouvoir de rien.

Fig. et fam., Cet homme a besoin d'éperon, il lui faut donner un coup d'éperon, Il faut le presser, l'exciter.

Fig. et fam., Il a plus besoin de bride que d'eperon, se dit D'un homme ardent, impétueux, qui a plus besoin d'être retenu que d'être excité.

EPERON, se dit, par analogie, de L'ergot que certains animaux, tels que les coqs, ont derrière la jambe vers le bas, et que les chiens ont derrière les jambes de devant.

Il signifie aussi, Cette partie de la proue d'un bâtiment qui se termine en pointe et qui a plus ou moins de saillie en avant. L'éperon des galères

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Il se dit également de Tout ouvrage en pointe qui sert à rompre le cours de l'eau, devant les piles des ponts, ou sur les bords des rivières.

Il se dit pareillement de Certains ouvrages de maçonnerie terminés en pointe, faits en dehors d'un bâtiment ou d'une muraille, pour les soutenir.

Il se dit, en Botanique, d'Une pointe, d'un prolongement en cornet, que l'on remarque à la base du calice, de la corolle ou des pétales de certaines fleurs. La fleur de la linaire, du pied-d'alouette est terminée en éperon. Le calice de la capucine, les pétales de la violette, ont un éperon.

EPH

ÉPHÉLIDE. s. f. T. de Médec. Il
se dit Des taches de rousseur, et de
quelques autres, qui viennent sur la
peau. Avoir des éphélides aux
mains, au visage.

EPHEMERE. adj. des deux genres.
Qui ne dure, qui ne vit qu'un jour.
Insecte éphémère, Fleur éphémère.
Fièvre éphémère.

Il se dit, par extension, De tout ce
qui n'a qu'une très-courte durée.
Opinion éphémère. Succès, bonheur
éphémère. Puissance éphémère. Ou-
vrages, productions éphémères.

Il s'emploie comme substantif, au masculin, et se dit, en Entomologie, de Certains insectes névroptères qui ne vivent guère qu'un jour. Les éphémères se montrent quelquefois en si grand nombre, que l'air en est obscurçi.

ÉPHÉMÉRIDES. s. f. pl. Tables astronomiques par lesquelles on détermine, pour chaque jour, le lieu de chaque planète dans le zodiaque. Les Éphémérides d'Argolus. Consulter les Ephémérides.

Il se dit aussi, en termes de Jardinage, Des branches qui sont courtes, droites, regardant l'horizon, et qui sont placées en forme d'éperon. ples notices qui indiquent les événe

Les ambrettes sont sujettes à porter des éperons.

EPERON, se dit encore, figurément et familièrement, de Certaines rides qui se forment au coin de l'œil des personnes qui vieillissent.

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ÉPERONNÉ, ÉE. adj. Qui a des éperons au talon. Il est botté et éperonné, tout prêt à monter à cheval.

Il se dit aussi Des coqs et des chiens. Un coq éperonné. On prétend que les chiens éperonnés ne sont pas sujets à la rage.

Il se dit, en Botanique, D'une corolle, d'un calice, d'un pétale qui se termine en éperon. Fleur, corolle éperonnée. Calice, pétale éperonné.

Fig. et fam., Avoir les yeux éреronnés, ou Etre éperonné, Avoir des rides au coin de l'œil.

ÉPERONNIER. s. m. Artisan qui fait ou qui vend des éperons, des mors, des étriers, etc. Eperonnier du roi.

ÉPERONNIER, en Histoire naturelle, se dit d'Un bel oiseau de la Chine dont le måle porte à chaque pied deux ergots ou éperons.

ÉPERVIER. s. m. Oiseau de proie, dont on se sert dans la fauconnerie. Lâcher l'épervier.

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Prov. et fig., C'est un mariage d'épervier, la femelle vaut mieux que le mâle, se dit D'un mariage où la femme est plus habile, plus agissante que le mari.

Prov. et fig., On ne saurait faire d'une buse un épervier, On ne saurait faire d'un sot un habile homme.

ÉPERVIER, se dit aussi d'Une sorte de filet à prendre du poisson. Pecher à l'épervier. Jetez l'épervier. Coup d'èpervier.

ÉPERVIÈRE. s. f. T. de Botan. Genre de plantes à fleurs composées, dont il existe un très-grand nombre d'espèces.

ÉPERVIN. s. m. Voyez EPARVIN.

Il se dit aussi de Livres ou de sim

ments arrivés, le même jour de
l'année, à différentes époques. Met-
tre des éphémérides en tête d'un
journal.

ÉPHOD. s. m. (On prononce le D.)
Espèce de ceinture à l'usage des pré-
tres hébreux. L'ephod se passait
derrière le cou comme une étole,
et faisait plusieurs tours en se croi-
sant autour du corps.

ÉPHORES. s. m. pl. T. d'Antiq. grecque. Magistrats lacédémoniens établis pour contre-balancer l'autorité des rois et du sénat. Les éphores étaient au nombre de cinq. Le tribunal des éphores.

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ÉPI. s. m. Partie du blé, du froment et de plusieurs autres plantes graminées, qui est placée au sommet de la tige, et formée par la réunion des graines. On le dit aussi, surtout en Botanique, de La réunion des fleurs, qui doivent donner les graines. Epi long, court., serré. Gros épi. Epi bien garni. Epimaigre. Épi de blé, d'orge, etc. Épi de froment. Quand les blés sont en èpi, montent en épi. Les barbes des épis d'orge sont plus longues que celles des épis de seigle.

Prov., Jamais avril ne se passa sans épi.

En Botan., Fleurs en épi, se dit de Fleurs quelconques attachées, rangées le long d'un axe commun, à l'extrémité de la tige. Le bouillonblanc a ses fleurs en épi, disposées en épi.

Epi d'eau. Nom vulgaire d'une plante qui croît dans les étangs et les marais, et dont les fleurs sont en épi.

En Joaillerie, Épi de diamants, Assemblage de diamants qui a la forme d'un épi de blé.

Epi de cheveux, Mèche de che

veux qui s'écartent de la direction des autres.

Erı, se dit, en Chirurgie, d'Une sorte de bandage dont les tours représentent en quelque manière un épi d'orge. On le nomme aussi Spica.

Il se dit également, en Architecture, de Différentes choses qui ont plus ou moins de ressemblance avec un épi: tel est l'assemblage des chevrons autour du poinçon d'un comble pyramidal; telle est encore une certaine disposition des briques d'un pavé, posées de champ et diagonalement; etc.

ÉPIALE. adj. T. de Médec. Nom donné par les anciens à une fièvre continue dans laquelle on sent, avec une chaleur répandue par tout le corps, des frissons vagues et irréguliers. Fièvre épiale.

ÉPICE. s. f. Toute drogue aromatique, chaude et piquante, dont on se sert pour assaisonner des viandes, comme sont le clou de girofle, la muscade, le poivre, le gingembre, etc. Il s'emploie surtout, au pluriel. Fines, bonnes épices. Épices éventées. C'est de l'Inde que nous viennent presque toutes les épices. Il y a trop d'épices à ce pâté.

Pain d'épice, Sorte de pain qui se fait avec de la farine de seigle, de l'écume de sucre, du miel, des épices, etc. Pain d'épice de Reims.

Prov. et fig., Dans les petits sacs sont les fines, sont les bonnes épices, se dit Des personnes petites, mais spirituelles.

Prov. et fig., C'est chère épice, se dit D'une marchandise qui est plus chère qu'elle ne devrait être.

ÉPICES, au pluriel, se disait anciennement Des dragées et des confitures. A la fin du repas, on apporta le vin et les épices.

Il se disait figurément, autrefois, de Ce qui était dû aux juges pour le jugement d'un procès par écrit. Ce fut un grand procès, il y eut plus de deux cents écus d'épices. Il fallait payer les épices pour lever l'arrêt. Dans l'origine, les épices étaient volontaires, et se payaient en nature.

ÉPICENE. adj. des deux genres. T. de Gram. Il se dit Des noms qui désignent indifféremment l'un ou l'autre sexe, le måle ou la femelle. Les mots Enfant, caille, éléphant, sont épicènes.

ÉPICER. v. a. Assaisonner avec des épices. Epicez moins ce pâté. Ce cuisinier épice beaucoup trop.

Fig. et fam., Ce juge épice rudement, s'est dit D'un juge qui taxait trop haut les épices d'un procès. EPICÉ, ÉE. participe. Il n'aime ni salė ni épicé.

ÉPICERIE. s. f. collectif, qui comprend non-seulement Toutes sortes d'épices, comme la cannelle, la muscade, le poivre, etc., mais encore le sucre, le miel, le café, et toutes les substances médicinales qui viennent des pays éloignés. Il trafique en épicerie. Les épiceries de l'Inde. Les Hollandais font un grand commerce d'épiceries. Fonds, magasin, d'épicerie.

ÉPICHÉRÈME. s. m. (On prononce Épikérème.) T. de Logique. Syllo

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