géométrie. Essais de physique, de morale, de littérature. Essai sur la peinture, sur la musique. Les Essais de Montaigne. Coup d'essai, La première action, le premier ouvrage par lequel on donne des marques de ce qu'on est capable de faire. Faire son coup d'essai. Son coup d'essai fut uncoup de maitre. ESSAIM. s. m. Volée de jeunes mouches à miel, qui se séparent des vieilles pour aller ailleurs. Gros essaim. Petit essaim. L'essaim alla se poser sur une branche d'arbre. Essaim d'abeilles. Il se dit, par extension, d'Une grande multitude d'autres insectes. Des essaims de sauterelles ravagerent la contrée. Il se dit quelquefois figurément d'Une foule, d'une grande multitude de personnes qui marchent, quis'agitent. Il sortil du Nord des essaims de barbares qui se précipitèrent sur l'empire romain. ESSAIMER. v. n. Il se dit Des ruches d'où il sort un essaim. Cette ruche a essaimé. Ces mouches n'ont pas encore essaimė, ESSANGER. v. a. Laver du linge sale avant que de le mettre dans le cuvier à la lessive. Essanger du linge. Essanger la lessive. ESSANGE, ÉE. participe. ESSARTEMENT.s. m. Action d'es sarter. ESSARTER. v. a. Défricher en arrachant les bois, les épines. Faire essarter un arpent de bois. Essarter des bois, Les éclaircir en arrachant les sous-bois et les épi nes. ESSARTÉ, ÉE. participe. ESSAYER. v. a, (Il se conjugue comme Payer.) Eprouver quelque chose, en faire l'essai. Essayer un cheval. Essayer un canif, une plume. Essayer un habit, des souliers, etc. Essayer un habit à quelqu'un. Essayer une arme. Essayer ses forces. Essayer le goût du public, en lui donnant des ouvrages d'un genre nouveau. Essayer de l'or, de l'argent, Examiner à quel titre ils sont. Neutralement, Essayer d'une chose, essayer d'une personne, Faire une expérience, une épreuve, pour voir si une chose ou une personne est propre à ce qu'on en veut faire. Je ne veux point prendre de ces remèdes, j'en ai essayé. Il veut essayer de tout. Prenez cet homme à votre service, essayez-en deux ou trois mois. ESSAYER, signifie aussi, Tâcher, faire ses efforts; et alors il est neutre. Je ne sais si j'en viendrai à bout, je n'y ai point essayé. Essayez-y. J'ai essayé de le persuader. Essayer à marcher, de marcher. Avant de dire qu'il vous est impossible de faire cela, essayez. ESSAYER, avec le pronom personnel, signifie, S'éprouver, voir si l'on est capable d'une chose. Il est sûr de faire telle chose, il s'y est essayé. S'essayer à nager. S'essayer à la course. ESSAYÉ, ÉE. participe. pour faire l'essai de la monnaie, des matières d'or et d'argent destinées à la fabrication, et vérifier si elles sont au titre auquel elles doivent être. ESSE. s. f. Cheville de fer tortue, faite à peu près en forme d'S, qu'on met au bout de l'essieu d'une voiture, pour empêcher que la roue n'en sorte. L'esse est sortie de l'essieu. L'esse s'est rompue. Il se dit aussi d'Un morceau de fer en forme d'S, dont on se sert pour accrocher les pierres qu'on veut élever dans un batiment. Il se dit également de Chacun des crochets qui sont au bout du fléau d'une balance et auxquels s'attachent les cordons, les chaînes qui tiennent les bassins suspendus. Il se dit encore de Divers autres objets tortus et en forme d'S, qu'on emploie dans les arts. ESSENCE. s. f. Ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est, ce qui constitue la nature d'une chose. L'essence divine. L'essence des choses. L'essence de l'homme. Ces paroles sont de l'essence du sacrement. Ce qui est de l'essence d'un contrat, ce qui en forme l'essence. ESSENCE, en termes d'Eaux et Forêts, s'emploie pour Espèce. Les différentes essences qui composent les forêts. Un bois d'essence de chêne, Un bois qui est principalement formé d'arbres de cette espèce. ESSENCE, se dit encore d'Une huile aromatique très-subtile qu'on obtient de certains végétaux par la distillation. Essence de roses. Essence de romarin. Essence de cannelle. Se parfumer avec des essences. ESSÉNIEN. s. m. Il se dit de Certains philosophes juifs, dont les opinions s'accordaient sur beaucoup de points avec celles des pythagoriciens. Il y avait des essèniens pratiques qui habitaient les villes, et des essèniens contemplatifs qui vivaient dans les lieux solitaires. Il y avait aussi des esséniens mitigės. ESSENTIEL, ELLE. adj. Qui appartient à l'essence, qui est de l'essence. La raison est essentielle à l'homme. Ces paroles sont essentielles au sacrement de baptême. Partie essentielle. Qualité essentielle. Il se dit souvent en matière D'affaires, et signifie, Absolument nécessaire, indispensable. C'est une chose essentielle dans le contrat, au contrat. Il ne faut pas oublier ce mot, il est essentiel. Les choses les plus essentielles. Condition essentielle. Formalité essentielle. Clause essentielle. C'est là le point essentiel. Il est essentieldel'en prévenir. Avoir à quelqu'un des obligations essentielles, En avoir reçu des services très-importants. Un homme essentiel, un ami essentiel, Un homme, un ami solide, et sur qui l'on peut compter. En Médec., Maladie essentielle, Maladie qui ne dépend d'aucune au tre. ESSENTIEL, en Chimie et en Phar ESSAYEUR.'s. m. Officier préposé | macie, se dit Des sels qu'on extrait des végétaux, des huiles volatiles et aromatiques qu'on obtient des plantes par la distillation. Sel essentiel. Huile essentielle, ou Essence. Dans ce sens, il vieillit, et on ne l'applique plus guère qu'aux huiles volatiles. ESSENTIEL, s'emploie aussi comme substantif masculin, et signifie, Le point essentiel, la chose principale. Voilà l'essentiel de l'affaire. C'est là l'essentiel. Venons à l'essentiel. L'essentiel est de faire cela, est que vous le fassiez. ESSENTIELLEMENT. adv. Par essence. Dieu est essentiellement bon. L'homme est essentiellement raisonnable. ESSENTIELLEMENT, signifie quelquefois, Beaucoup, extrêmement, à un très-haut degré. Il aime essentiellement ses amis. Manqueressentiellement à quelqu'un. Il m'a oblige essentiellement. ESSETTE. s. f. Marteau qui d'un côté a une tête ronde, et de l'autre un large tranchant. ESSEULÉ, ÉE. adj. Qui est seul, délaissé de tout le monde. Cet homme est entièrement esseulé. Il est familier et peu usité. ESSIEU. s. m. Pièce de bois ou de fer qui passe dans le moyen des roues d'une voiture. L'essieu de devant cassa. Mettre un essieu à un carrosse, à une charrette. Essieu de bois. Essieu de fer. ESSOR. s. m. L'action d'un oiseau qui part librement pour s'élever dans les airs. Un aigle qui prend son essor, qui prend l'essor. Un essor rapide. Il se dit figurément de L'action de débuter en quelque chose avec énergie, avec hardiesse et liberté. Arrêter l'essor du talent, du génie. Un sublime essor. Lesarts, l'industrie, prirent bientôt leur essor. Il se dit aussi figurément D'une personne qui, après avoir été quelque temps dans la sujétion et dans la contrainte, s'en tire tout d'un coup, et se remet en liberté. On tenait ce jeune homme dans une trop grande contrainte, il a pris l'essor, son essor. Fig., Donner l'essor à son esprit, à sa plume, Parler, écrire avec quelque élévation ou quelqueliberté. On dit aussi, Donner l'essor à son génie, à son imagination, etc. ESSORER. v. a. Exposer à l'air pour faire sécher. On a mis celinge sur des perches pour l'essorer. Il est peu usité. ESSORÉ, ÉE. participe. ESSORILLER. v. a. Couper les oreilles. Essoriller un chien. Il signifie, figurément et familièrement, Couper les cheveux fort courts. Qui vous a ainsi essorillé ? ESSORILLÉ, ÉE. participe. ESSOUFFLEMENT. s. m. État de celui qui est essoufflé. ESSOUFFLER. v. a. Mettre presque hors d'haleine par un mouvement violent. Vous montez trop vite, cela vous essoufflera. Si vous ne retenez votre cheval, vous l'essoufflerez. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Je me suis essoufflé à monter cet escalier. ESSOUFFLÉ, ÉE. participe. Qui est hors d'haleine pour avoir couru ou fait quelque autre effort. Il est revenu tout essoufflé. ESSUI. s. m. Lieu où l'on étend quelque chose pour le faire sécher. Un bon essui. ESSUIE-MAIN. s. m. Linge qui sert à essuyer les mains. Il se dit particulièrement Du linge que l'on met pour cet usage sur un rouleau de bois, dans les sacristies, les séminaires, les colléges, etc, ESSUYER. v. a. Öter l'eau, la sueur, l'humidité, la poussière, etc., en frottant. Il est tout en sueur, tout en eau, il faut l'essuyer. S'essuyer les mains, les yeux, le visage. Essuyer ses mains à une serviette, avec une serviette, avec un linge. Essuyez cette table. Essuyer de la vaisselle qu'on a lavée. Fig. et fam., Essuyer les plâtres, Habiter une maison nouvellement bâtie; et plus figurément, S'exposer au premier inconvénient d'un établissement ou d'une affaire. Fig., Essuyer les larmes de quelqu'un, Calmer son affliction, le consoler; et, Essuyer ses larmes, Se consoler. ESSUYER, signifie aussi, Sécher, et se dit principalement Du vent et du soleil. Le vent, le soleil essuie les chemins, essuie la terre qui a été trempée par la pluie. ESSUYER, signifie figurément, Souffrir, éprouver, subir, et se dit tant au sens physique qu'au sens moral. Essuyer le feu, le canon, la mousqueterie d'une place. Essuyer une rude tempête, un orage, des dangers. Essuyer de grandes fatigues. Essuyer l'humeur de quelqu'un. Essuyer l'ennui des visites. Essuyer des affronts. Essuyer la honte d'une réprimande publique. Essuyer des reproches. Essuyer des pertes. Essuyer des injustices. Essuyer des refus. Essuyer les caprices d'un grand, les hauteurs d'un parvenu. Essuré, ée. participe. EST EST. s. m. La partie du monde qui est à notre soleil levant. Les pays qui sont à l'est. Cette province a lant de lieues de l'est à l'ouest. Le vent souffle, vient de l'est. Il s'éleva un vent d'est. Il signifie aussi, Le vent qui vient de l'est. Il y a quatre vents principaux: l'est, l'ouest, le nord, et le sud. On dit dans le même sens, Le vent est à l'est. ESTACADE. s. f. Sorte de digue faite avec de grands pieux plantés dans une rivière, dans un canal, pour en fermer l'entrée, ou pour en détourner le cours. Les soldats forcèrent l'estacade. Il vint un débordement d'eau qui rompit l'estacade, ESTAFETTE. s. f. Courrier qui ne porte son paquet que d'une poste à l'autre, pour le remettre à un autre courrier, qui le porte à la poste suivante. Faire parvenir un avis par des estafettes, par estafette. On a dépéché une estafelte, l'estafette est arrivée. Cette ville de commerce reçoit les lettres de Paris par estafetle. ESTAFIER. s. m. En Italie, on appelle ainsi Des domestiques armés qui portent la livrée, et qui ont un manteau. Ce cardinal a tant d'estafiers. Il se dit par extension, en France, d'Un laquais de grande taille. Il était accompagné de quatre grands estafiers. Dans cette acception, il est aujourd'hui peu usité, et se prend en mauvaise part. Il signifie encore, Un souteneur de mauvais lieux. ESTAFILADE. s. f. Coupure faite avec une épée, un rasoir ou quelque autre instrument tranchant, principalement sur le visage. Grande estafilade. Il lui a fait une vilaine estafilade sur le nez, sur le visage. Il se dit encore d'Une coupure, d'une déchirure faite à un manteau, à une robe, etc. Il y a une estafilade à votre manteau. Il est familier dans les deux acceptions. ESTAFILADER. v. a. Faire une estafilade, donner une estafilade. On lui a estafiladé le visage. Il est populaire. ESTAFILADÉ, ÉE, participe. ESTAME. s. f. Ouvrage de fils de laine passés, enlacés par mailles les uns dans les autres. Bas d'estame. Une camisole d'estame. ESTAMET. s. m. Petite étoffe de laine. ESTAMINET. s. m. Lieu public ou s'assemblent des buveurs et des fumeurs, et qu'on nomme aussi Tabagie. Aller à l'estaminet. Fréquenter les estaminets. ESTAMPE. s. f. Image que l'on imprime sur du papier, sur du vélin, par le moyen d'une planche de cuivre, d'acier ou de bois, qui est gravée. Belle estampe. Estampe bien noire, bien nette, bien tirée. Il est curieux d'estampes. Livre d'estam pes. ESTAMPE, chez les Serruriers, les Maréchaux et quelques autres artisans, se dit de Certains outils qui leur servent à estamper. ESTAMPER. v. a. Faire une empreinte de quelque matière dure et gravée, sur une matière plus molle. On estampe la monnaie avec le balancier. Voilà une image bien estampée. Estamper le cuir, Y former, y empreindre des figures pour en faire des tapisseries, des ornements, etc. En termes de Maréchalerie, Estamper un fer de cheval. Voyez ETAMPER. ESTAMPILLE. s. f. Marque, empreinte qu'on applique, au lieu de signature, ou avec la signature même, sur des brevets, des commissions, des lettres, etc., pour mieux en assurer l'authenticité. Il se dit plus ordinairement d'Une marque servant à faire connaître d'où provient une marchandise, de quelle manufacture elle sort, etc., ou à constater l'acquittement de certains droits. Il se dit aussi d'Une marque apposée à un livre pour faire connat Ester en jugement, Poursuivre une action en justice, soit en demandant, soit en défendant; ce que ne peuvent faire les mineurs non émancipés, les personnes frappées d'interdiction, etc. La femme ne peut ester en jugement sans l'autorisation de son mari, Ester à droit, Comparaître, se présenter devant le juge sur l'assignation qu'on a reçue. Autrefois un contumace ne pouvait se représenter après les cinq ans, sans avoir obtenu, en chancellerie, des lettres pour ester à droit. Cette locution vieillit. ESTERE. s. f. Natte de jonc qui vient de Provence, d'Italie, du Le ESTIMABLE adj. des deux genres. Qui mérite d'être estimé. C'est un homme très-estimable. Avoir des qualités estimables. ESTIMATEUR. s. m. Celui qui a la charge, la mission de priser une chose, d'en déterminer la valeur. Si nous ne pouvons convenir de prix, nous prendrons des estimateurs. Nous conviendrons d'un estimateur. Il se dit quelquefois en parlant De choses morales. Juste estimateur de la vertu, du mérite, des ouvrages d'esprit, etc. ESTIMATIF, adj. m. Il se dit Des procès-verbaux et devis des experts nommés pour estimer des réparations, des travaux. Un état, un devis estimatif. ESTIMATION. s. f. Action d'estimer, prisée, évaluation. Juste estimation. Prisée et estimation des meubles. Suivant l'estimation qui en sera faite. Je m'en rapporte à l'estimation des experts. Les enchères n'ont pas atteint le prix de l'estimation. ESTIME. s. f. Opinion favorable que l'on a de quelqu'un, fondée sur la connaissance de son mérite, de ses bonnes qualités, de ses vertus. Avoir, sentir, concevoir, prendre de l'estime, beaucoup d'estime, bien de l'estime pour quelqu'un. Il a l'estime de sa compagnie, l'estime générale. J'ai pour lui une estime particulière, la plus haute estime. Honorer quelqu'un de son estime, Acquérir l'estime publique. Il a l'estime et l'affection de tous les gens de bien. Il est perdu d'estime et de réputation. On dit de même : J'ai beaucoup d'estime pour son mérite. Sa conduite inspire beaucoup d'estime. Etc. Il se dit aussi Du cas que l'on fait de certaines choses. Les beaux-arts étaient en grande estime chez ce peuple. ESTIME, en termes de Marine, Calcul que le pilote fait tous les jours du sillage du navire, afin de juger à peu près du lieu où l'on est, et du chemin qu'on a fait. Ce pilote s'est trompé dans son estime. L'estime qu'il avait faite ne s'est pas trouvée juste. ESTIMER. v. a. Priser quelque chose, en apprécier, en déterminer la valeur. Les héritiers ont fait estimer les meubles, les terres, la maison. Cette terre a été estimée tant, estimée à tant. Combien estimez-vous cela? Si vous voulez prendre mon cheval en troc, je l'estime mille francs. ESTIMER, signifie aussi, Avoir une opinion avantageuse de quelqu'un, de quelque chose, en faire cas. On estime fort cet homme-là. Il se fait estimer partout. Il n'est guère estimé dans sa compagnie. J'estime son mérite, sa vertu. S'il a fait cette action, je l'en estime davantage. On estime les chevaux arabes par-dessus tous les autres chevaux. On estime beaucoup les vins de France. Les draps de ce pays sont plus estimés que ceux de tel autre. Estimer plus ou moins une chose. Il s'emploie avec le pronom personnel dans un sens analogue. Souvent on s'estime trop. Nous ne sommes pas toujours autant estimés que nous nous estimons nous-mêmes. Ils s'estiment réciproquement. ESTIMER, signifie encore, Croire, conjecturer, présumer. Il estimait cette place imprenable. Etre estimé sage, savant. J'estime que cela est. J'estime qu'il pourrait faire quelque difficulté. Vu la difficulté dés chemins, j'estime qu'il faudra dix heures pour faire la route. On l'emploie dans un sens analogue avec le pronom personnel. Je m'estime heureux d'avoir pu lui plaire. ESTIMÉ, ÉE. participe. ESTIVAL, ALE. adj. T. de Botan. Qui naît ou qui produit en été. Fleurs estivales. Plantes estivales. En Médec., Maladies estivales, Maladies qui règnent en été. ESTOC. s. m. (On fait sentir le C.) Il se disait autrefois d'Une épée longue et étroite qui ne servait qu'à à blanc estoc, En couper tout le bois, sans y laisser de baliveaux. Fig. et fam., Etre réduit à blanc estoc, Etre entièrement ruiné. Fam., Brin d'estoc, Long bâton ferré par les deux bouts. Cette locution a vieilli. Fig. et fam., Dites-vous cela de votre estoc? Cela ne vient pas de son estoc? Dites-vous cela de vousmême ? Cela ne vient pas de lui. Ces locutions vieillissent. Estoc, se prend quelquefois, figurément, pour Ligne d'extraction. Il est de bon estoc. Les biens qui viennent de son estoc. Dans ce sens, il est vieux. En termes de Pratique ancienne, Biens de côté estoc et ligne, se disait Des biens propres de ligne. ESTOCADE. s. f. Grand coup allongé d'épée ou de fleuret, que dans la salle d'armes on appelle Botte. On lui porta une si rude estocade, qu'il ne put la parer. Grande estocade. Il lui allongea deux ou trois estocades coup sur coup. ESTOCADE, signifie, figurément et familièrement, Demande imprévue, attaque à laquelle on ne s'attend pas. Il est venu me demander de lui préter une somme considérable, j'ai eu bien de la peine à parer cette estocade. Cet argument était pour l'adversaire une rude estocade.Dans ce sens, il vieillit. ESTOCADER. v. n. Porter des estocades. Il estocade rudement. Ils ont estocadė longtemps avant de se toucher. Il signifie, figurément et familièrement, Se presser l'un l'autre par de vives raisons, par des arguments. Ily a plaisir de voir ces deux savants estocader ensemble, estocader comme ils font. Ce sens a vieilli. ESTOMAC. s. m. (On ne fait pas sentir le C.) On appelle ainsi, dans le corps de l'homme ou de l'animal, L'organe intérieur destiné à recevoir et à digérer les aliments. L'estomac est un viscère. L'orifice supérieur, l'orifice inférieur de l'estomac. Le fond de l'estomac. Bon estomac. Estomac débile. Mauvais estomac. Estomac plein. Estomac vide. Se remplir l'estomac. Ces viandes sont pesantes sur l'estomac, chargent l'estomac. Ces débauches lui ont ruiné, gâté, perdu l'estomac. Son estomac ne digère point. Les animaux ruminants ont plusieurs esto macs. Prov.et fig., Il a un estomac d'autruche, c'est un estomac d'autruche, il digérerait le fer, se dit D'un homme qui mange beaucoup et sou vent. ESTOMAC, se prend aussi pour La partie extérieure du corps qui répond à la poitrine et à l'estomac. Le creux de l'estomac. Il lui donnaun coup de poing dans l'estomac. Il signifie également, dans les volailles et dans les autres oiseaux que l'on mange, La partie antérieure de l'animal, après que les cuisses et les ailes ont été levées. Il ne se dit que Des viandes cuites. L'estomac d'une perdrix. Un estomac de poularde. ESTOMAQUER (S'). v. pron. Se tenir offensé de ce qu'une personne a dit ou fait, le trouver mauvais. Il s'est estomaqué de ce que je ne lui ai pas rendu sa visite assez tôt. Il n'a pas sujet de s'estomaquer, de s'en estomaquer. Ce mot est familier. ESTOMAQUÉ, ÉE. participe. Il est tout estomaqué. ESTOMPÉ. s. f. T. de Peinture. Instrument en forme de petit rouleau pointu, fait de peau, de coton ou de papier, avec lequel on étend le crayon ou le pastel sur un dessin. Se servir de l'estompe. Dessin à l'estompe. Il se dit quelquefois d'Un dessin fait à l'estompe. Voilà une belle estompe. ESTOMPER. v. a. T. de Peinture. Étendre le crayon ou le pastel sur un dessin avec l'estompe. Estomper légèrement. ESTOMPÉ, ÉE. participe. ESTOUFFADE. s. f. T. de Cuisine. Façon d'accommoder les viandes en les faisant cuire dans un vase bien fermé. Veau, perdrix à l'estouffade. On dit aussi quelquefois, Etouffade. ESTRADE.s. f. Chemin. Il n'entre que dans ces locutions, usitées autrefois parmi les gens de guerre : Battre l'estrade, Parcourir la campagne, aller à la découverte, pour connaître la position, les mouvements de l'ennemi; et, Batteurs d'estrade, Gens détachés d'une troupe pour aller à la découverte. Batteurs d'estrade, se dit encore, familièrement, de Ceux qui perdent leur temps à courir les grands chemins. ESTRADE, se dit aussi d'Une petite élévation sur le plancher d'une chambre, d'une salle, etc. Un lit élevé sur une estrade. Le tróne était placé sur une estrade. ESTRAGON. s. m. Herbe potagère odoriférante qu'on met ordinairement dans les salades et dans les ragoûts. Il y a trop d'estragon dans votre salade. Vinaigre à l'estragon. Sauce à l'estragon. Poulets à l'estragon. ESTRAMAÇON. s. m. Sorte d'épée à deux tranchants qu'on portait autrefois. Il n'est plus usité que dans cette locution, Un coup d'estramaçon, Un coup du tranchant de l'épée. ESTRAMAÇONNER. v. n. et a. Donner des coups d'estramaçon. Il ne cessa d'estramaçonner durant tout le combat. Il fut rudement estramaçonné. Il est peu usité, et ne s'emploie plus guère que par plaisan terie. ESTRAMAÇONNÉ, És. participe. ESTRAPADE. s. f. Supplice qu'on faisait souffrir à un criminel, en l'élevant au haut d'une longue pièce de bois, les mains liées derrière le dos avec une corde qui soutenait tout le poids du corps, et en le faisant tomber avec roideur jusqu'à deux ou trois pieds de terre. Donner l'estrapade. Condamner à trois traits, à trois tours d'estrapade. Il eut l'estrapade si rudement, qu'il en demeura estropie. Il s'est dit aussi de L'espèce de potence au haut de laquelle on élevait un criminel pour lui donner l'estrapade. Planter une estrapade. ESTRAPADER. v. a. Faire souffrir l'estrapade. Il fut estrapadė. ESTRAPADÉ, ÉE. participe. ESTRAPASSER. v. a. T. de Manége. Fatiguer, excéder un cheval, en lui faisant faire un trop long manége. ESTRAPASSÉ, ÉE. participe. ESTROPIER. v. a. Õter l'usage d'un membre, soit par une blessure, soit par quelque coup. Il a reçu dans le bras, dans le genou un coup de feu qui l'a estropié. Il fut estropié à tel siége. Il se dit, par extension, Des maladies qui ôtent l'usage de quelque partie du corps. Une paralysie l'a complètement estropie. Fig., en termes de Peinture, de Sculpture, Estropier une figure, N'y pas observer les proportions. Fig., Estropier un passage, une pensée, etc., En retrancher une partie, dont la suppression altère le sens. Fig. et fam., Estropier un nom propre, Le défigurer en le prononçant ou en l'écrivant. On dit dans le mêmesens, Estropier les mots d'une langue. ESTROPIÉ, ÉE, participe. Un soldat estropié. Il afait une chute de cheval, il en sera estropié toute sa vie. Etre estropié d'un bras, d'une jambe. Il a un rhumatisme au bras, il en est estropié. Figure estropiée. Passage estropié. Pensée estropiée. Nom estropié. ESTURGEON. s. m. Gros poisson de mer, qui remonte les rivières comme le saumon. Chair d'esturgeon. OEuf's d'esturgeon. La péche des esturgeons. ESU ÉSULE. s. f. T. de Botan. Nom que l'on donne à plusieurs espèces d'euphorbes herbacées, dont la plus connue est appelée Petite ésule. ET ET. (On prononce É, sans faire sentir le T.) Conjonction qui lie entre elles les parties du discours, telles que les noms, les pronoms, les verbes, les adverbes. Alexandre et Philippe. Le feu et l'eau. Bon et sage. Vous et moi. Chanter et danser. Sagement et fortement. Elle joint aussi les membres d'une période. Il a fait cette sottise, et il est encore sur le point d'en faire une aulre. Elle est quelquefois emphatique ou explétive, au commencement des phrases. Et véritablement on ne saurait nier que... Et voilà que tout d'un coup... Et de boire et de rire, se dit quelquefois, à la fin d'un récit, d'un conte, Pour signifier que l'événement se termina par boire et par rire. ET CÆTERA. (Le T de l'ET se prononce.) Expression qui a passé du latin dans le français, et qui signifie, Et d'autres personnes, d'autres choses semblables, ou Et le reste, qu'il est facilede suppléer, qu'il est inutile d'énoncer. Ila, dans son laboratoire, toutes sortes d'ustensiles: des fourneaux, des cornues, des creusets, et cætera. Vous savez le proverbe : Quand chacun fait son métier, et cætera. On écrit ordinairement, par abréviation, etc. Elle est quelquefois employée substantivement , pour désigner Cette expression même. Le reste n'est exprimé que par un et cætera. Mettre trois et cætera de suite (etc.etc.etc.). Prov., Dieu nous garde d'un quiproquo d'apothicaire, et d'un et cætera de notaire. ETA ÉTABLAGE. s. m. Ce qu'on paye pour l'attache, pour la place d'un cheval, d'un bœuf, etc., dans une écurie, dans une étable. Quand on prend le foin dans une hôtellerie, on ne paye point l'établage. Ce cheval ne vaut pas l'établage. ÉTABLE. s. f. Lieu ou l'on met des bœufs, des vaches, des brebis, et autres bestiaux. Elable à bœufs, à vaches, Etable à cochons. NotreSeigneur voulut naitre dans une étable. En termes de Marine, Franc-élable. Voyez cette expression à son rang alphabétique. ÉTABLER. v. a. Mettre dans une étable, dans une écurie. Il y a dans celle ferme de quoi établer tant de chevaux, tant de bœufs, tant de moutons. ÉTABLÉ, ÉE. participe. ÉTABLI. s. m. Espèce de table étroite et longue, dont le dessus est fort épais, et sur laquelle les menuisiers, les serruriers, les arquebusiers, etc., posent ou fixent les ouvrages auxquels ils travaillent. L'établi d'un menuisier, d'un serrurier. Il se dit aussi d'Une espèce de table sur laquelle les tailleurs s'asseyent, les jambes croisées, pour tra vailler. ÉTABLIR. v. a. Asseoir et fixer une chose en quelque endroit, l'y rendre stable. Etablir les fondements d'un édifice. Ce mur est bien établi sur le roc. Cette table n'a pas été bien établie sur ses pieds. Il signifie quelquefois simplement, Installer, placer, mettre. Etablir un camp sous les murs d'une ville. Ce marchand avait établi sa boutique en tel endroit, le commissaire de police la lui a fait transporter plus loin. Etablir une troupe dans un poste. Etablir un poste. Etablir une garnison. Etablir des étapes sur une route. Etablir une croisière devant un port. re, Établir une machine, La construiet la mettre dans l'état où elle doit être pour qu'on puisse l'appliquer à l'usage auquel elle est desti née. Bien établir sa fortune, son crédit, etc., Faire qu'ils ne puissent être facilement ébranlés. Etablir sa réputation, La fonder, lui donner de la consistance. Sa réputation est trop bien établie pour que... ÉTABLIR, signifie particulièrement, au figuré, Mettre dans un état, dans un emploi avantageux, dans une condition stable. Ce père a établi tous ses enfants, les uns dans la robe, les autres dans l'épée. Ce ministre a établi avantageusement tous ses amis. Etablir quelqu'un dans un emploi, dans l'exercice d'un emploi. Etablir une fille, La marier. Cette fille est bien établie. ÉTABLIR, signifie aussi, Fonder. Établir une colonie. Etablir une manufacture, une imprimerie, un collège, etc., Créer une manufacture, une imprimerie, etc., en réunissant toutes les choses qui sont nécessaires pour les for mer. ÉTABLIR, signifie également, Instituer, et s'applique alors tant aux personnes qu'aux choses. Etablir un gouvernement, une administration. Etablir un tribunal dans une ville. Etablir une chambre de justice. Etablir des commis pour recevoir certains droits. Etablir un gardien. Établir un péage, une imposition. Étre établi juge de certaines affaires, En être constitué juge. S'établir une espèce de juridiction, d'empire, etc. Se faire une espèce de juridiction, d'empire, etc. ETABLIR, se dit encore figurément, au sens moral, en parlant Des lois, des opinions, des doctrines, et autres choses semblables, dont on est l'auteur, ou que l'on fait adopter, auxquelles on commence à donner cours. Etablir de nouvelles opinions, de nouvelles maximes. Ce sont des lois qu'on a justement établies. Etablir une façon de parler. Établir une religion, une doctrine. Établir une coutume. Etablir une bonne morale, à l'aide de bonnes lois. On a établi que... il est établi que... C'est une coutume reçue que... ÉTABLIR, signifie en outre figurément, Prouver, démontrer. Il a établi sa proposition par des raisonnements sans réplique. Il a établi son droit sur des pièces authentiques. Etablir des principes, Poser des principes. Etablir un fait, Déduire, exposer un fait avec ses preuves. On dit à peu près dans le même sens, Établir l'état de la question, la question. ÉTABLIR, s'emploie avec le pronom personnel dans plusieurs de ses acceptions. Il s'établit dans un fauteuil, et s'y endormit. Ils s'établirent dans le poste que l'ennemi ve sa demeure, son domicile, sa rési-nait de quitter. Cette colonie est ÉTABLIR, s'emploie aussi figurément. Constantin établit le siège de l'empire à Constantinople. Etablir allée s'établir en tel endroit. Une correspondance régulière s'établit entre eux. Un empire qui s'établit. Il s'est établi plusieurs fabriques dans le voisinage de telle ville. S'établir juge d'un différend. De nouvelles doctrines, de nouveaux usages s'établirent. Ces locutions auront bien de la peine à s'établir dans l'usage, à s'établir. Il signifie particulièrement, Fixer sa demeure, sa résidence en quelque lieu. Il est venu s'établir en France. Il s'est établi dans cette ville. Il signifie encore particulièrement, Se marier, prendre un état. Il songe à s'établir. ETABLI, JE. participe. Le gouvernement établi. Les lois établies. C'est une coutume, une opinion établie, un principe établi. Un homme élabli ÉTABLISSEMENT. s. m. Action d'établir, d'installer, d'assurer, de fonder, d'instituer, etc. Ne permettre l'établissement d'aucun étalage sur la voie publique. L'établissement d'une garnison, d'un poste. Il a réussi dans l'établissement de sa fortune. L'établissement d'une administration. L'établissement d'un empire, d'une colonie. Depuis l'établissement de la monarchie. L'établissement d'une fabrique. Frais de premier établissement. L'établissement d'un tribunal. L'établissement d'une législation, d'une doctrine nouvelle. Il doit à cet ouvrage l'établissement de sa réputation, Sa réputation fut établie par cet ouvrage. L'établissement d'un fait, d'un droit, L'exposition d'un fait, d'un droit, etc., accompagnée de preuves. L'établissement d'une question, L'exposé net et développé de ce qui est en question. En termes de Guerre, L'établis sement des quartiers, La distribution des troupes dans les lieux qu'elles doivent occuper durant quelque temps. En termes de Marine, L'établissement d'un port, d'une baie, L'heure de la haute mer, le jour de la nouvelle ou de la pleine lune. Etablissement des marées, Tableau qui indique l'établissement des principaux ports de mer. ETABLISSEMENT, se dit aussi de Ce qui est établi pour l'utilité publique, pour l'exercice ou l'exploitation d'une industrie, etc. Etablissement public. Les hôpitaux sont des établissements très-utiles. Ce prince a fait de beaux établissements, de grands établissements. Il a un établissement considérable, un vaste établissement. Visiter toutes les parties d'un établissement. Les ouvriers employés dans un établissement. Fermer un établissement. Les Établissements de saint Louis, Le, code de lois donné par ce prince. ÉTABLISSEMENT, signifie encore figurément, État, poste avantageux, condition avantageuse. Procurer un établissement à quelqu'un. Il a un bel établissement, un bon établissement. Il a donné un établissement considérable à son fils. Il lui a procurè un petit, un bon établissement. Il se dit également de L'action de procurer un état, une condition avantageuse. Il s'est donné beaucoup de peine pour l'établissement de ses enfants. Ce père a été heureux dans l'établissement de ses filles, Il les a bien mariées. ÉTAGE. s. m. Espace entre deux planchers dans un batiment. Premier, second, troisième, quatrième étage. Ordinairement quand on parle des étages séparément, on appelle Premier étage, Celui qui est audessus du rez-de-chaussée et de l'entresol. Il a loué le premier étage. Il occupe le second étage. Loger au quatrième étage. Etage en mansarde. Etage bas, Etage peu exhaussé. Il se dit quelquefois en parlant Des maisons où il n'y a que le rezde-chaussée. Dans ce pays-là, les bâtiments ne sont qu'à un étage, que d'un étage, n'ont qu'un étage. ETAGE, se dit, par analogie, en parlant De choses disposées par rangs les unes au-dessus des autres. Une coiffure à double, à triple étage. Disposer par étages. Fig. et fam., C'est un sot à triple étage, C'est un homme extrêmement sot. Fig. et fam., Avoir un menton à double étage, à triple étage, se dit D'une personne replète quí a le dessous du menton fort gras. ETAGE, signifie figurément, Degré d'élévation ou d'infériorité. Il y a des esprits de divers étages, de tout étage. Il signifie particulièrement, Condition, rang dans la société. Des gens de bas étage, de haut étage, de tout étage. ETAGER. v. a. Disposer, tailler par étages. Il ne se dit guère qu'en parlant De la coupe des cheveux. Il faut lui étager les cheveux. ĘTAGE, ÉR, participe. ETAI. s. m. Pièce de bois dont on se sert pour appuyer, pour soutenir quelque construction ou partie de construction qui menace ruine, ou que l'on reprend sous œuvre. Mettre un étai, des étais à une muraille. L'appuyer avec des étais. Quelques-uns disent, Elaie; et alors le mot est féminin. ETAL, en termes de Marine, se dit de Gros cordages dormants qui vont de la tête des mats se fixer sur l'avant, pour les soutenir contre les efforts qui tendraient à les renverser vers l'arrière. Etaj du grand mât, on Grand étai. Etai de misaine. Etais des mûts de hune, de perroquet, d'artimon. Voile d'étai. Faux ėlai. ETAIM. s. m. La partie la plus fine de Ja laine cardée. Filer de l'étaim. ÉTAIN. s. m. Métal blanc, léger, qui crie lorsqu'on le plie. Mine d'étain. Etain commun. Etain fin ou sonnant. Etain de Cornouaille. Vaisselle d'étain. Cuiller d'étain. Potier d'étain. La première de ces dénominations est encore assez usitée dans le com merce. ÉTAL. s. m. Sorte de table sur laquelle on expose en vente de la viande de boucherie. Cet étal est bien place. Il se dit aussi de La boutique même où l'on vend de la viande. Ce boucher est riche, il a plusieurs étaux. ÉTALAGE. s. m. Exposition de marchandises qu'on veut vendre, ou Ces marchandises mèmes. Mettre à l'étalage. Cela ne vaut pas l'élalage. L'étalage d'un marchand. Il se dit, particulièrement, Des marchandises de choix, et quelquefois de rebut, qu'on étale, qu'on déploie pour servir de montre. Ce majasin n'a de beau que l'étalage. Cela n'est bon qu'à servir d'étalage. C'est de l'étalage. Il signine encore, Certain droit qu'on prélèvè pour permettre aux marchands d'étaler. Payer l'étalage. Il se dit, figurément et par plaisanterie, de La toilette, des ajustements, surtout en parlant Des femmes. Elle s'était bien parée pour le bal, mais il n'y en a pas eu: elle a perdu son étalage, elle en a été pour son étalage. Il se dit encore figurément de Tout ce dont on fait parade par vanité, par ostentation. Faire étalage de son esprit, de son éloquence, de sa qualité, de ses richesses, de ses alliances. Cette brochure renferme un grand étalage d'érudition, etc. Faire de l'étalage, un grand étalage. ETALAGISTE. adj. et s. m. Il se dit D'un marchand qui expose sa marchandise en vente dans les rues, sur les places, dans les marchés, Il y a des règlements de police concernant les étalagistes, les marchands étalagistes. ÉTALER. v. a. Exposer en vente, dans une boutique ou dans quelque autre lieu, des marchandises, des denrées, etc. Etaler des marchandises, des draps, des toiles, etc. Il s'emploie quelquefois absolument. Les marchands n'ont pas encore étalé. Il est défendu d'étaler les jours de fètes. Fig. et fam., Etaler sa marchandise, Tirer vanité de ce qu'on fait, de ce qu'on a de rare, de singulier, en faire parade. , ÉTALER, signifie aussi, Étendre déployer, montrer en détail. Etaler une carte de géographie. Ces plantes entassées ne sécheront pas, il faut les étaler sur cette table. Etalez ces bijoux, afin qu'on les voie mieux, qu'on en juge mieux. Étaler son jeu, Montrer toutes ses cartes, les étendre sur la table. ETALER, signifie encore figurément, Montrer avec ostentation. Cette femme étale tou's ses joyaux. Étaler un grand luxe. Il aime trop à étaler son esprit, son savoir. Il s'emploie quelquefois avec le prononi personnel, et alors il signifie, S'étendre de son long. S'étaler sur l'herbe, pour se reposer. Il est tom Dans l'ancienne Nomenclature chimique, Etain de glace, Le bismuth. Etain d'antimoine, Certaine préparation par laquelle l'antimoine prend une couleur et une consistance presque semblables à celles de l'étain. I bé, et s'est étalé par terre tout de |