son long. Dans cette acception, il est familier. ETALÉ, ÉE. participe. ÉTALIER, adj. et s. m. Celui qui vend la viande pour le maître boucher. Garçon étalier. Il n'est pas mattre, il n'est qu'étalier. ÉTALINGUER. v. a. T. de Marine. Amarrer un cable, un grelin, etc., à l'organeau de l'ancre. Etalinguer les câbles. ETALINGUÉ, ÉE. participe. ÉTALON.s.m. Cheval entier qu'on emploie à couvrir des cavales. Ce cheval est bon à servir d'étalon. Il avait tant d'étalons dans son haras. Bel étalon. Étalon de bonne race, de pure race. ÉTALON. s. m. Modèle de poids, de mesure, qui est réglé, autorisé et conservé par le magistrat, et auquel les mesures, les poids des marchands doivent être conformes. Etalon d'aune, de boisseau, de livre, de mètre, de litre, de gramme, etc. Rectifier un poids à l'étalon. ÉTALONNAGE ou ETALONNEMENT. s. m. Action d'étalonner des poids ou des mesures. Il en coûtera tant pour l'étalonnement de ces poids. ÉTALONNER. v. a. Imprimer certaine marque sur un poids, sur une mesure, pour attester qu'ils sont conformes à l'étalon, ou qu'on les a rectifiés sur l'étalon. Il faut étalonner ces poids, cesmesures. Ce marchand fut mis à l'amende, parce que ses mesures n'étaient pas étalonnées. ÉTALONNER, se dit aussi, dans les haras, Du cheval qui couvre une ju ment. ÉTALONNÉ, Ée participe. ÉTALONNEUR.s.m. Officier commis pour étalonner, pour vérifier les poids et mesures. ÉTAMAGE. s. m. Action d'étamer, ou État de ce qui est étamé. Il en a coûtè tant pour l'étamage. L'elamage de cette casserole ne vaut rien. ÉTAMBOT. s. m. T. de Marine. Forte pièce de bois qui, élevée à l'extrémité de la quille du bâtiment, termine l'arrière de la carène. L'étrave et l'étambot. L'étambot sert de support au gouvernail. ETAMER. v. a. Enduire la surface d'un métal d'une couche d'étain fondu, pour empêcher la rouille ou le vert-de-gris de s'y former. Elamer l'intérieur d'un vaisseau de cuivre, d'une casserole, d'une marmite. Il faut étamer cette marmite, celle fontaine de cuivre. Etamer du fer, de la tole pour en faire du f'er-blanc. Étamer un mors, des éperons, une serrure, des clous, des boutons, etc. Etamer une glace, un miroir, Y mettre le tain. Voyez TAIN. ETAMÉ, ÉE. participe. Casserole élamée. ETAMEUR.s.m.Ouvrier qui étame. ÉTAMINE. s. f. Petite étoffe mince, qui n'est pas croisée. Etamine de laine, de soie. Elamine de Reims, du Mans. Robe d'étamine. Voile d'étamine. Il se dit également d'Un tissu peu serré, fait de crin, de soie ou de fil, qui sert à passer le plus délié de la farine, quelque poudre ou quelque liqueur. Etamine grossière, fine. Un blutoir fait d'élamine de soie. Passer une médecine par l'étamine. Fig. et fam., Passer par l'étamine, se dit D'une personne dont on examine sévèrement la conduite, les mœurs, la doctrine, ou à laquelle on fait subir quelque épreuve fàcheuse. Il se dit aussi Des choses qui sont examinées en détail et à la rigueur. Cet ouvrage a passé par l'étamine, par une rude étamine. ETAMINE. s. f. T. de Botan. Il se dit de L'organe måle des fleurs, qui est ordinairement formé d'un filet plus ou moins allongé, et d'une espèce de tête, nommée anthère, dans laquelle est renfermée la poussière fécondante. La plupart des fleurs ont plusieurs élamines. Les ètamines et le pistil. Les étamines de la tulipe, du lis. La poussière des étamines. ETAMINIER. s. m. Celui qui fait de l'étamine. ETAMPER. v. a. T. de Maréchalerie. Il ne s'emploie que dans cette un fer de cheval, phrase, Etamper per un Y faire les huit trous. ĘTAMPÉ, ÉE. participe. ETAMURE. s. f. La matière qu'on emploie pour l'étamage. Cette étamure est trop légère. ETANCHEMENT. s. m. Action d'étancher. Remède pour l'étanchement du sang. ETANCHER. v. a. Arrêter l'écoulement d'un liquide qui s'enfuit par quelque ouverture. Cette poudre étanche le sang. Ce tonneau s'enfuit, il faut l'étancher. En creusant les fondations, ils trouvèrent un courant d'eau qu'ils ne purent élancher. Etancher la soif, Apaiser la soif. Un hydropique ne peut élancher soif. sa Fig., Élancher la soif des honneurs, des richesses, etc., La satisfaire. ÉTANCHÉ, ÉE. participe. Vaisseau étanché. ETANÇON. s. m. Grosse pièce de bois qu'on met sous un mur ou sous des terres minées, pour les soutenir. Quand on reprend une muraille sous œuvre, on y met des élançons. Ils sapèrent les murailles de la ville, et y mirent des élançons; puis ils firent sommer les habitants de se rendre. ÉTANÇONNER. v. a. Soutenir par des étançons. Elançonner une ти raille. ETANÇONNÉ, ÉE. participe. ÉTANFICHE. s. f. T. de Carrière. Hauteur de plusieurs lits de pierre qui font masse ensemble. ÉTANG. s. m. Grand amas d'eau retenu par une chaussée, et dans lequel on nourrit du poisson. La chaussée, la bonde, la queue d'un etang. Peupler un étang. Vider, pécher un étang. Empoissonner un étang. Ouvrir, lâcher, fermer la bonde d'un étang. ETAPE. s. f. Provision de vivres et de fourrages que l'on distribue aux troupes lorsqu'elles sont en route. Etablir des étapes. Vivre par étape. L'étape est en tel lieu. Fournir l'étape aux soldats. Recevoir son étape en argent. Cet endroit est un lieu d'étape. Il se dit aussi Du lieu où l'on distribue l'étape aux soldats. Arriver à l'étape. Fig., Brûler l'étape, Ne pas s'arrêter dans un lieu d'étape, et passer, plus loin. ETAPE, se dit aussi d'Une ville de commerce où l'on décharge les marchandises, les denrées qu'on y apporte de dehors. Cette ville est une bonne étape. Ce sens a vieilli. ETAPIER. s. m. Celui qui a le soin de fournir et de distribuer l'étape aux gens de guerre. ETAT. s. m. Disposition dans laquelle se trouve une personne, une chose, une affaire. Bon, mauvais, heureux, malheureux, pitoyable état. État déplorable. Etat de maladie, de faiblesse, de souffrance. État d'innocence. Etre en élat de grace. Il a envoyé s'informer de l'état de votre santé. Tel est l'état des choses. Dans cet état de choses. En quel état avez-vous trouvé celle affaire ? Je vois ses affaires en mauvais état. Il est dans un état à faire pitié. Il n'est pas en état de faire cette dépense. Il est hors d'état de rien entreprendre. Je voudrais étre en état de vous servir. Il a laissé l'armée en bon état. Mellre une place en état de défense. La place n'était pas en état de résister. Une maison en bon état, en mauvais état. Examiner l'état des lieux. L'état de nature, par opposition à L'état de société, se dit Des mœurs, de la vie habituelle des peuples sauvages, et de quelques hommes isolés. L'état de la question, L'exposition et le développement des rapports à considérer dans la question. Etat du ciel, Disposition où se trouvent les astres les uns à l'égard des autres dans un certain moment. Trouver l'état du ciel pour tous les jours du mois. En termes de Jurispr., État de prévention, Etat de l'inculpé contre lequel la chambre du conseil du tribunal de première instance a déclaré qu'il y a lieu de suivre. État d'accusation, Etat du prévenu, contre lequel la chambre d'accusation a prononcé le renvoi à la cour d'assises. Mettre quelqu'un en état ou hors d'état de faire quelque chose, Lui en donner ou lui en ôter les moyens. Mettre les choses, les lieux en état, Mettre les choses, les lieux dans la disposition convenable à leur destination. En termes de Procéd., Mettre un procès, une affaire en état, Faire les procédures et les productions nécessaires pour qu'elle puisse être jugée; et, La mettre hors d'état, Faire quelque nouvelle procédure qui en recule le jugement. Tenir une chose en état, La tenir ferme, de manière qu'elle ne se dérange pas. Il faut mettre des liens de fer pour tenir ces poutres en état. Tenir une chose en état, signifie aussi, La tenir prête. Tenir un compte en élat. Tenir les choses en état, Les te nir en suspens, les laisser comme elles sont. Toutes choses demeurant en état, Sans qu'il soit fait de changement à l'état des choses, les choses demeurant dans leur situation et dans leur force et valeur actuelles. En Jurispr. criminelle, Se mettre en état, se disait autrefois De celui qui avait été décrété de prise de corps ou condamné par contumace, ou qui avait obtenu des lettres de grâce, et qui se constituait prisonnier, afin de se justifier ou de faire entériner sa grâce dans les formes. Il ne suffit pas d'obtenir sa grâce, il faut se mettre en élat. Faire état, Estimer, faire cas. Je fais beaucoup d'état, peu d'état de cet homme-là. Je fais peu d'état de ses menaces. Il signifie aussi, Présumer, penser. Je fais état qu'il y a là vingt mille hommes. Il signifie encore, Se proposer de. Je fais état de partir tel jour. Il signifie en outre, Etre assuré de, compter sur. Faites état de cette somme. Faites élat que vous aurez cette somme dans quinze jours. Cette façon de parler n'est plus guère usitée. ETAT, signifie aussi, Liste, registre. L'état des officiers de la maison d'un prince. Etat des pensions. Il est sur l'état. Coucher, mettre quelqu'un sur l'état, le rayer de dessus Il signifie également, Mémoire, inventaire., Etat de frais. État de dépense. État de lieux. L'état des meubles qui garnissent un appartement. Etat au vrai. Elat exact. Dresser l'état, un élat. J'en ai fait l'état. Arrêter, signer un état. Etat de la France, de l'Angleterre, etc. Titre de certains livres qui contiennent le dénombrement des charges, des dignités, des forces, et autres renseignements relatifs à la France, à l'Angleterre, etc. Etat-major, se dit, en général, Des officiers et sous-officiers sans troupes. Il se dit aussi Des officiers supérieurs d'un corps de troupes. Elat-major général, Le corps des officiers généraux de l'armée. Chef d'état-major, Officier chargé de remplir auprès d'un officier général ayant un commandement supérieur, ou auprès d'un chef de service à l'armée, des fonctions analogues à celles que remplit le major général auprès du généralissime, c'est-à-dire, d'expédier tous les ordres, de rendre compte des opérations, etc. Etat-major de l'artillerie, du genie, Officiers d'artillerie, du génie, qui ne sont point attachés aux régiments de l'arme. Etat-major des places, Corps des officiers, sous-officiers et caporaux ou brigadiers employés au commandement et au service des places de guerre. Corps de l'état-major, Corps d'officiers destinés à remplir les fonctions de chefs d'état-major, d'aides-majors généraux et d'aides de camp, ou à seconder les officiers de ces divers grades. Etat-major, signifie aussi, Le lieu où sont les bureaux de l'état-major. Aller faire viser sa feuille de route à l'état-major. ÉTAT, se rapporte aussi, en géné- | quelles on se conduit dans le gouyernement d'un État. La raison d'Etat n'a pas permis que... ral, à la manière de vivre. Ainsi on dit: Tenir un grand état, Vivre splendidement et avec représentation; Avoir un grand état de maison, Avoir une maison considérable, un grand nombre de domestiques; et, Tenir un élat, Représenter. ETAT, signifie aussi, Profession, condition. Elat ecclésiastique. Etat de mariage. Vivre selon son élat. Remplir les devoirs de son élat. Ne point sortir de son état. Les divers états. L'état civil d'une personne, l'état d'une personne, La condition d'une personne, en tant qu'elle est enfant naturel ou adoptif, de tel père ou de telle mère, légitime ou batarde, mariée ou non mariée, vivante ou morte naturellement ou civilement, noble ou roturière. On lui dispute son état, on dit qu'il n'est pas légitime. Déchoir de son état. Il s'agit de son état. Assurer son état. Question d'état, Contestation dans laquelle on révoque en doute la filiation de quelqu'un, ou son état et ses capacités personnelles. Actes de l'état civil, registres de l'état civil, Les actes, les registres qui constatent l'état civil des per sonnes. Officier de l'état civil, Fonctionnaire chargé de tenir les registres de l'état civil, c'est-à-dire, de constater les naissances, les mariages et les décès. Le tiers état, se disait autrefois de La partie de la nation française qui n'était comprise ni dans le clergé, ni dans la noblesse. Les doléances, les droits du tiers état. Les députés du tiers état. États généraux, ou absolument, Les états, s'est dit autrefois, en France, de L'assemblée des troisordres du royaume, qui étaient le clergé, la noblesse et le tiers état. Les états de Blois, d'Orléans, de Tours, etc., Les états généraux tenus à Blois, à Orléans, etc. Etats provinciaux, s'est dit autrefois, en France, Des états particuliers qui coopéraient à l'administration dans quelques provinces, appelées par cette raison Pays d'états. Les états de Languedoc, de Bretagne, etc. Convoquer, assembler, tenir les états. La tenue des états. Les cahiers des états. Les députés des états. Congédier les états. Députer aux états. L'ouverture des états. La clôture des états. Président aux états. Commissaire du roi aux états. ÉTAT, se dit encore de La forme du gouvernement d'un peuple, d'une nation. Etat monarchique, démocratique ou populaire, aristocratique, constitutionnel, républicain, etc. Il signifie aussi, Le gouvernement, l'administration d'un pays, d'une société politique. Ministre d'Etat. Secrétaire d'Etat. Conseil d'État. Conseiller d'État. Maximes d'État. C'est un grand homme d'État. Criminel d'État. Crime d'Etat. Secret d'Etat. Affaires d'État. Raison d'Etat, se dit Des considérations d'intérêt public par les Coup d'Etat, Mesure extraordinaire, et toujours violente, à laquelle un gouvernement a recours, lorsque la sûreté de l'État est à ses yeux évidemment, compromise. Risquer un coup d'État. Coup d'Etat, signifie aussi, Une action qui décide de quelque chose d'important pour le bien de l'État. Le gain de cette bataille fut un coup d'Etat. L'affaire de Denain fut un coup d'Etat. Coup d'Etat, se dit encore, figurément, de Tout ce qui est décisif dans quelque affaire importante. Ce mariage fut un coup d'État dans cette famille. Fig. et fam., Affaire d'État, Affaire importante. Ce n'est pas une affaire d'État. La moindre chose est pour lui une affaire d'État. Lettres d'Etat, Lettres que le roi accordait pour suspendre le jugement et les poursuites contre une personne qui, étant au service de l'Etat, ne pouvait vaquer à ses affaires propres. ETAT, se dit également d'Un peuple, en tant qu'il est constitué en corps de nation, qu'il forme une société politique distincte. Servir l'Etat. Les lois fondamentales de l'Etat. Leurs enfants seront élevés au frais de l'Etat. Le trésor, la marine de l'Etat. Réformer l'Etat. Troubler l'Etat. Le bien, la félicité, la gloire de l'État. Les intérêts de l'Etat. C'est un des Etats les plus riches, les plus puissants de l'Europe. Un Etat pauvre, obéré. Les soutiens, les défenseurs de l'État. Il se dit pareillement Des pays qui sont sous une même domination; et alors on ne l'emploie guère qu'au pluriel. Les Etats du Grand Seigneur. Il leur fit défenses d'entrer dans ses Etats. Dans toute l'ètendue des États de ce prince. Etendre les bornes de l'Etat, d'un Etat., Un grand État. L'État ecclésiastique, Les États du pape. On dit de même, Les Etats ou L'Etat de Venise, de Toscane, etc. ÉTAU. s. m. Machine dont les serruriers et quelques autres ouvriers se servent pour tenir fermes et serrés les objets qu'ils travaillent, et qui est formée de deux pièces de fer, appelées Mâchoires. Il y a aussi des étaux de bois, à l'usage de quelques artisans. Etau à main, Petit étau dont on se şert en le tenant à la main. ÉTAVEMENT. s. m. Action d'étayer, ou État de ce qui est étayé. ETAYER. v. a. (Il se conjugue comme Payer.) Appuyer, soutenir avec des étais. Etayer une maison, une muraille. On a bien étayé ce bâtiment, il ne tombera pas. Il s'emploie aussi figurément. Sa fortune chancelle, elle a besoin d'être étayée. ÉTAYÉ, ÉE. participe. ETE ÉTÉ. s. m. La saison qui commence au solstice de juin, et qui finit à l'équinoxe de septembre. L'été est la, saison la plus chaude. Bel été. Été chaud, brûlant. Eté pluvieux. Jours d'été. Habit d'été. Logement d'été. Appartement d'été. Fruits d'été. Chaleurs d'été. Solsticed'été. L'été passé. L'été prochain. Nous étions en été. Semestre d'été, Les six mois qui s'écoulent d'avril à septembre inclusivement. Cet officier a passé tout le semestre d'été dans sa famille. Fig., Etre dans son été, Avoir passé l'âge de la jeunesse, être dans la force de l'âge. L'été de la Saint-Denis, l'été de la Saint-Martin. On nomme ainsi Les huit ou dix jours qui précèdent ou qui suivent ces fêtes, parce qu'ils sont quelquefois assez beaux. ÉTEIGNOIR. s. m. Petit ustensile creux en forme de cône, qui sert à éteindre la chandelle, la bougie. Eteignoir de fer-blanc. Éteignoir d'argent. ÉTEINDRE. v. a. (Il se conjugue comme Teindre.) Il se dit en parlant Du feu qu'on étouffe, dont on fait cesser l'action. Eteignez ce feu. Eteindre un cierge, un flambeau. Eteindre la lumière. Eleindre un incendie. Le feu était à cette maison, mais on l'a éteint. Le feu est éleint. ETEINDRE, signifie par extension, Amortir, tempérer, détruire la chaIcur sensible on cachée qui est en quelque chose. Eteindre de la chaux. Eleindre l'ardeur de la fièvre. Cela éteint la chaleur naturelle. Il se dit figurément en parlant De quelques passions vives et de certaines facultés très-actives. L'âge éteint le feu des passions. La jouissance éteint les désirs. Ce mot éteignit son courroux. Cela éteint le feu de l'imagination, la vivacité de l'esprit. Il signifie encore, Faire cesser, en parlant De guerres, de séditions, etc. Eteindre les feux de la guerre, de la discorde. Il parvint à éteindre une guerre qui menaçait d'embraser toute l'Europe. Eteindre une rébellion, une sédition. Il signifie également, Abolir, faire que le souvenir d'une chose se perde entièrement. Rien ne semblait capable d'éteindre son ressentiment. On veut en éteindre la mémoire. On a dit de même, en termes de Chancellerie, Eteindre et abolir un cri me. Éteindre une race, L'exterminer entièrement. Ils auraient voulu éteindre une race qui leur était odieuse. Eteindre une rente, La faire cesser par le remboursement du principal. Eteindre et amortir une rente. On dit de même, Eteindre une dette. ÉTEINDRE, en termes de Peinture, signifie, Adoucir, affaiblir. Eteindre les lumières trop fortes, les couleurs trop éclatantes, dans un tableau. Il prend quelquefois une acception analogue dans le langage ordinaire. La souffrance, la tristesse avait éteint l'éclat de ses yeux, la vivacité de ses regards. ETEINDRE, se joint souvent au pro nom personnel, dans plusieurs de ses acceptions. Le feu s'éteint. Mon flambeau s'éteignit. Ce volcan s'est éteint. Une ardeur qui s'éteint. La sédition va s'éteindre d'elle-même. Un ressentiment qui ne s'éteindra jamais. Il se dit, dans un sens particulier, D'une personne qui s'affaiblit trèssensiblement, et qui touche à sa fin, ou D'une personne qui meurt lentement et presque sans s'en apercevoir. Ce vieillard s'éteint. Elle s'éteignit doucement entre les bras de ses enfants. Il se dit encore particulièrement Des maisons, des dignités qui finissent faute d'héritiers. Cette maison, cette famille est près de s'éteindre. Cette pairie s'éteignit par la mort d'un tel. ETEINT, EINTE. participe. Des yeux éteints, Des yeux qui sont sans feu et sans vivacité. Une voix éteinte, Une voix tellement affaiblie, qu'on peut à peine l'entendrę. ÉTENDAGE. s. m. Assemblage de cordes tendues horizontalement, sur lesquelles on étend les choses qu'on veut faire sécher, comme du linge mouillé, les feuilles qui sortent de la cuve du fabricant de papier, celles qui sortent de la presse de l'imprimeur, etc. Faites porter ce papier à l'étendage. Il se dit aussi, dans les imprimeries, Du lieu où est l'étendage. Aller à l'étendage. Il se dit encore, dans les manufactures en laine, d'une opération qui se fait sur les laines avant de les, employer. ÉTENDARD. s. m. Enseigne de la cavalerie. Se ranger sous l'étendard. Porte-étendard. Il se dit, par extension, de Toutes sortes d'enseignes de guerre. Déployer, arborer, planter un étendard. Fig., Suivre les étendards de quelqu'un, seranger sous les étendards, combattre sous les étendards de quelqu'un, Embrasser son parti. Lever l'étendard, Se déclarer chef d'un parti, d'une faction. Lever, arborer l'étendard de la révolte, Se révolter. Lever l'étendard contre quelqu'un, Se déclarer ouvertement contre lui. ETENDARD, désignait autrefois, sur les galères, Ce qu'on appelle Pavillon sur les autres bâtiments. Gardes de l'étendard. ÉTENDARD, en termes de Botanique, se dit Du pétale supérieur des fleurs papilionacées, qui est grand et redressé, et qui enveloppe les autres avant la floraison. ÉTENDOIR. s. m.T. d'Imprimerie. Espèce de petite pelle à long manche, quisert à placer sur l'étendage les feuilles imprimées. Ilse dit, en termes de Papetier et de Chamoiseur, de L'endroit on l'on étend les feuilles de papier et les Étendre ses troupes, son armée, Leur faire occuper plus de terrain, leur donner plus de front. Fig. et fam., Etendre le parchemin, Faire de longues écritures dans une affaire, pour en tirer plus de profit; Tirer un procès en longueur par des formalités et des chicanes. Fig. et fam., Etendre la courroie, Étendre les profits, les droits d'un emploi au delà de ce qui est permis. Sa place ne lui vaudrait pas tant, s'il n'étendait un peu la courroie. Fig., Etendre la clause d'un contrat, les termes d'un arrét, d'une loi, etc., Porter le sens d'un contrat, d'un arrêt, d'une loi au delà de ce que les termes signifient précisément. On dit aussi, Etendre le sens, la signification d'un mot, Appliquer un mot à une chose, à une idée qu'il n'était pas originairement destiné à signifier, à exprimer. On dit de même quelquefois, Ce mot ne désignait d'abord que telle chose, on l'a étendu depuis à telle autre. ETENDRE, signifie aussi, Déployer en long et en large. Etendre du linge pour le sécher. Etendre de la toile sur l'herbe pour la blanchir. Etendre son manteau par terre pour se coucher dessus. Etendez ce tapis. Etendre quelqu'un sur une table, sur un lit, pour lui faire subir quelque opération. JÉSUS-CHRIST fut étendu sur la croix, sur l'arbre de la croix. Ces martyrs furent étendus, sur le chevalet. Etendre le bras, étendre les bras, étendre la jambe, Les déployer de leur long. On dit de même, Etendre les ailes, en parlant D'un oiseau qui déploie ses ailes pour voler. Fig., Etendre la vue, La porter sur un point éloigné. C'est un plaisir d'étendre la vue sur cette belle campagne. Fig., Etendre un homme sur le carreau, Le tuer, le renverser mort par terre. On dit de même, Il l'étendit mort sur la place. ETENDRE, signifie encore, tant au propre qu'au figuré, Augmenter, agrandir. Etendre son empire. Etendre les limites de son royaume. Ila étendu son parc, étendu sa terrejusqu'à cet endroit. Etendre son commerce. Etendre sa domination, son pouvoir. Etendre sa réputation. En termes de Peinture, Etendre la lumière, Grouper ensemble plusieurs parties qui naturellement reçoivent la lumière, et où les objets ne sont séparés que par des demiteintes adoucies. la ÉTENDRE, s'emploie aussi avec le pronom personnel. C'est un métal qui s'étend beaucoup lorsqu'on le L'armée s'étendit plaine. Il s'étendit tout de son long sur l'herbe pour dormir. Une tache d'huile s'étend peu à peu. Il signifie quelquefois simplement, Tenir un certain espace, se prolonger jusqu'à un certain endroit. Leur empire s'étendait jusqu'à tel fleuve. Ma propriété ne s'étend pas plus loin. Cette mer s'étend jusqu'à telle autre. Il se dit figurément Des personnes, en parlant De leur propriété. Ce propriétaire s'est fort étendu de ce côté. Il ne peut s'étendre de ce côtélà, parce qu'il est borné par d'autres propriétés. Il se dit aussi figurément De plusieurs choses. Son pouvoir ne s'étend pas si avant. Soncrèdit s'étend jusque-là. Sa réputation, son nom, sa gloire, s'étendent par toute l'Europe. Il se dit particulièrement Dela vue. Sa vue s'étend jusqu'à... De cette terrasse on voit aussi loin que la vue peut s'étendre. Il se dit également De la voix. Il a une voix forte qui s'étend trèsloin. Tant que la voix se peut élendre. Fig., S'étendre sur quelque sujet, En parler au long. S'il m'était permis de m'étendre sur cette matière. On dit aussi dans ce sens, S'étendre sur les louanges, sur les bonnes ou mauvaises qualités de quelqu'un. Fam., Tant que la somme peut s'étendre, pourra s'étendre, se dit Pour exprimer qu'on ne dépasse pas, qu'on ne depassera pas une certaine somme déterminée. Il me donne cent francs par an, tant que cela pent s'étendre. ETENDRE, avec le pronom personnel, signifie encore, Durer. La vie de l'homme ne s'étend guère au delà de cent ans. Il travaille tant que la journée peut s'étendre. ETENDU, UE. participe. Du linge étendu sur l'herbe. Il s'emploie quelquefois adjectivement, et se dit, tant au propre qu'au figuré, De certaines choses qui, dans leur genre, sont grandes, larges, vastes, etc. Un empire fort étendu. La vue est ici fort étendue. Un pouvoir fort étendu. Des connaissances étendues. Il a une voix très-élendue. C'est un esprit fort étendu. ÉTENDUE. s. f. Dimension d'une chose en longueur, largeur et profondeur. En ce sens, il n'est guère usité que dans le langage didactique. Selon quelques philosophes, l'étendue est l'essence de la matière. L'étendue appartient au corps, et la pensée à l'esprit. Il se dit aussi pour indiquer Une ou deux des trois dimensions. L'étendue d'une ligne, d'une surface. ÉTENDUE, dans le discours ordinaire, ne se dit que par rapport à La superficie d'une chose. Dans toute l'étendue du royaume. Pays d'une grande étendue. Une plaine, un parc d'une grande étendue. L'étendue de ses domaines. Cela n'a pas assez d'étendue. La vaste élendue des mers. L'étendue des cieux. ETENDUE, se dit aussi en parlant Du temps. Dans l'étendue de tous les ages, de tous les siècles. La vie de l'homme est d'une étendue bien bornée. Il se dit encore figurément De diverses choses. L'étendue du pouvoir, de l'autorité. L'étendue de ses devoirs. Il voudrait donner plus d'étendue à cette loi qu'elle n'en doil avoir. Celle proposition, prise dans toute son étendue, serait sausse. Il connut alors toute l'étendue de sa misère. Un esprit d'une grande étendue, d'une vaste élendue. Grande étendue de voix. Une voix d'une grande étendue. Il a une grande étendue de connaissances. L'étendue d'un discours, d'une dissertation, etc., Sa longueur. Vous devriez donner un peu plus d'élendue à ce chapitre. ETERNEL, ELLE. adj. Qui n'a point eu de commencement et n'aura jamais de fin. Il n'y a que Dieu qui soit éternel. Le Père éternel. Le Verbe éternel. La sagesse éternelle. Dieu est un être éternel. Quelques philosophes païens ont cru que le monde était éternel. Il est quelquefois substantif, au masculin, et se dit seulement de Diey. L'Éternel soit béni. La loi de l'Eternel. Une proposition d'éternelle vérité, Une vérité immuable et nécessaire. Le tout est plus grand que sa partie, est une proposition d'éternelle vérité. ETERNEL, signifie aussi, Qui n'aura jamais de fin, quoiqu'il ait eu un commencement. La vie éternelle. La gloire éternelle. La damnation élernelle. La mort éternelle. Les peines éternelles. Une durée éternelle. Il signifie aussi, par exagération, Qui doit durer si longtemps, qu'on n'en sait point la fin. C'est une guerre éternelle. Un procès éternel. Des haines éternelles. Des amours élernelles. Une reconnaissance éternelle. D'éternelle mémoire. Il s'applique également Aux choses qui sont dites, qui sont répétées trop souvent. Ses discours éternels sur la morale fatiguent tout le monde. Dans cette acception, il est familier. Fam., Un causeur, un harangueur éternel, Un homme qui parle trop, qui harangue trop longtemps. ETERNELLE. s. f. Plante. Voyez IMMORTELLE. ETERNELLEMENT. adv. Sans commencement et sans fin. Dieu existe éternellement. Il signifie aussi, Sans fin, quoiqu'il y ait eu un commencement. Le bonheur des élus, les peines des damnės dureront éternellement. Il se prend quelquefois pour Continuellement, toujours. Il est élernellement à ma suite, sur mes épaules. Voulez-vous demeurer là éternellement? Dans cette acception, il est familier. ETERNISER. v. a. Rendre éternel; Faire qu'une chose ne finisse point, qu'elle dure très-longtemps. Eterniser son nom. Elerniser sa mémoire. La chicane éternise les procès. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. C'est ainsi que les abus s'éternisent. ETERNISÉ, ÉE. participe. ETERNITÉ. s. f. Durée qui n'a ni commencement ni fin. L'éternité de Dieu. Dieu est de toute éternité. Le temps n'est qu'une partie de l'éternité. Il se dit aussi d'Une durée qui a un commencement, mais qui n'aura point de fin; et alors on l'emploicsur Il signifie quelquefois, par exagération, Un temps fort long Ces batiments dureront une éternité. En voilà pour une éternité. Cette année d'allente fut pour moi une élernité. De toute éternité, De temps immémorial. Cela est ainsi de toute éternité. ÉTERNUER. v. n. Faire le mouvementinvolontaire qu'on appelle Eter nument, et qui est excité par quelque picotement au fond des narines. İl élernue souvent. Le rhume fait éternuer. Cette poudre, cette fumée fait éternuer, donne envie d'éternuer. Se faire élernuer. ETERNUMENT.s.m. Mouvement, effort subit et convulsif des muscles qui servent à l'expiration, dans lequel l'air, après une grande inspiration commencée et un peu suspendue, est chassé tout d'un coup et avec violence par le nez et par la bouche. Il est sujet à des élernuments, fréquents. ETESIEN. adj. m. Il se dit Des vents réguliers qui soufflent chaque année pendant un certain nombre de jours dans les mers du Levant, dans la Méditerranée. Les vents étésiens soufflent quarante jours, vers le lever de la canicule. Les vents étésiens se font sentir jusqu'en Espagne. ÉTÊTEMENT.s.m.Action d'ététer un arbre. Cet arbre a repoussé bien des branches depuis son élétement. ÉTÈTER. v. a. Couper, tailler la tête d'un arbre. Eteier des saules. Il est temps d'ététer ces arbres. Eléter un clou, une épingle, En ôter la tête. On a élété ce clou, il ne peut plus servir. Ετέτέ, έε. participe. ETEUF. s. m. (On ne prononce point l'F, si ce n'est dans les vers, lorsque le mot suivant commence par une voyelle.) Petite balle dont on se sert pour jouer à la longue paume. Prendre l'éteufà la volée. Renvoyer l'éteuf. Prov. et fig., Renvoyer l'éteuf, Repousser avec vigueur, soit par des paroles, soit par des effets, une injure, une raillerie. Prov.etfig. Courir après son éteuf, Prendre beaucoup de peine pour recouvrer un bien, un avantage qu'on a laissé échapper. J'ai retenu cet argent par mes mains, parce que je ne veux point courir après mon éteuf. Çe mot est peu usité maintenant. ETEULE ou ESTEUBLE. s. f. T. d'Agricult. Chaume; ce qui reste sur la terre du tuyau des grains, qunad on a fait la moisson. ETH ÉTHER. s. m. (On prononce I'R.) Nom que les anciens donnaient à l'air pur et léger des hautes régions de l'atmosphère. Il se dit également de La matière fluide et subtile qu'on supposait rem Matière éthérée, La matière fluide et subtile qu'on a longtemps supposé remplir l'espace où se meuvent les corps célestes. Espace éthéré, L'espace que l'on supposait rempli de la matière éthérée. ETHIOPS. s. m. T. de Chimie. On donnait autrefois ce nom à certains oxydes et à des sulfures métalliques. Ethiops martial. Ethiops minéral. ÉTHIQUE. s. f. T. de l'École. Science de la morale. La logique, l'éthique, la physique. Les Ethiques d'Aristote, Les ouvrages moraux d'Aristote. ΕΓΗMOIDAL, ALE. adj. T. d'Anat. Qui appartient à l'ethmoïde. Nerf ethmoidal. Suture ethmoidale. Sinus ethmoidaux. ETHMOÏDE. adj.ets.m.T.d'Anat. Os du crane, dont la lame supérieure est criblée de petits trous. L'os ethmoide. L'ethmoide. ETHNARCHIE. s. f. T. d'Hist. ancienne. Province qui était sous le commandement d'un ethnarque. Il signifie aussi, La dignité d'ethnar que. ETHNARQUE. s. m. T. d'Hist. ancienne. Celui qui commandait dans une province. ETHNIQUE. adj. des deux genres. Mot qui est employé seulement dans les auteurs ecclésiastiques, et qui signifie la même chose que Païen, idolâtre, gentil. En Grammaire, Mot ethnique, Mot qui désigne l'habitant d'un certain pays ou d'une certaine ville. Français, Parisien, sont des mots ethniques. Cette locution est maintenant peu usitée. ETHNOGRAPHE. s. m. Celui qui s'occupe d'ethnographie, qui en fait son étude. ETHNOGRAPHIE. s. f. Partie de la statistique qui a pour objet l'étude et la description des divers peuples. ETHNOGRAPHIQUE.adj.des deux genres. Qui appartient, qui est relatif à l'ethnographie. Recherches ethnographiques. ETHOLOGIE. s. f. T. didactique. Discours ou traité sur les mœurs. ÉTHOPÉE. s. f. T. didactique. Peinture et description des mœurs et des passions humaines. ETI ÉTIAGE. s. m. Le plus grand abaissement des eaux d'une rivière. Indiquer, marquer l'étiage. La hauleur de l'étiage. ETIER. s. m. Canal qui sert à conduire l'eau de la mer dans les marais salants. ÉTINCELANT, ANTE. adj. Qui étincelle. Les étoiles les plus étincelantes. Ce rubis est étincelant. Un glaive étincelant. Des yeux étincelants, étincelants de colère. ÉTINCELER. v. n. Briller, jeter des éclats de lumière. Il y a des étoiles qui étincellent plus que d'autres. Les yeux lui étincellent de colère. Ses yeux étincelaient de fu reur. Fig., Cet ouvrage étincelle d'esprit, Il est plein de choses spirituelles. ÉTINCELÉ. adj. En termes de Blason, on appelle Ecu étincelè, Celui qui est semé d'étincelles. ÉTINCELLE. s. f. Petite parcelle de feu, bluette. Etincelle de feu. Quand on bat les cailloux avec un briquet, il en sort des étincelles. On a éteint ce grand feu, il n'en reste. pas une étincelle. Une petite étincelle peut causer un grand embra sement. Il se dit figurément, surtout en parlant De l'esprit, de l'âme. Il n'a pas une étincelle d'esprit, de courage. Il n'a pas la moindre étincelle de génie. En Physique, Étincelle électrique, Trait de feu qui jaillit des corps électrisés, lorsque l'excès de charge électrique qu'ils ont reçu s'échappe avec explosion en crevant la couche d'air qui les environne. L'éclair n'est qu'une étincelle électrique. ÉTİNCELLEMENT. s. m. Eclat de ce qui étincelle. L'étincellement d'un charbon ardent, d'une barre de fer rouge. L'étincellement des étoiles fixes: voyez SCINTILLATION. ÉTIOLEMENT. s. m. Altération, décoloration qu'éprouvent les plantes lorsqu'elles lèvent dans un endroit obscur, ou lorsque, parvenues à un certain degré d'accroissement, elles cessent de recevoir l'action de la lumière et de l'air. On fait blanchir la chicorée, le céleri par un éliolement factice, afin de leur donner une saveur plus douce. ÉTIOLER. v. a. Faire éprouver à une plante l'espèce d'altération, de décoloration que l'on nomme Etiolement. L'obscurité étiole tes plantes. On l'emploie plus ordinairement avec le pronom personnel. Les plantes qui croissent dans une cave s'éliolent. ÉTIOLÉ, ÉE. participe. Plante éliolée, ÉTIOLOGIE. s. f. Partie de la médecine qui traite des diverses causes des maladies. ÉTIQUE.adj. des deux genres. Qui est dans l'étisie. Devenir étique. Mourir élique. Fièvre élique, Fièvre lente, longue et habituelle, qui dessèche tout le corps. ÉTIQUE, signifie aussi, Maigre, atténué. Il a le visage élique, tout le corps élique. Il se dit de même, en ce sens, De quelques animaux. Un chapon, un poulet étique. Un cheval étique. ÉTIQUÉTER. v. a. Mettre une étiquette, distinguer par une étiquette. Etiqueter des sacs de procès, des liasses de papiers, un sac d'argent. Les apothicaires étiquètent ETIQUETÉ, Ée. participe. ETIQUETTE. s. f. Petit écriteau qu'on met, qu'on attache sur un sac de procès, et qui contient les noms du demandeur et du défendeur, celui de l'avoué, etc. Il faut mettre une étiquette à ce sac. Prov. et fig., Juger, condamner sur l'étiquette du sac, ou absolument, sur l'étiquette, Porter son jugement sur quelque affaire, sur quelque personne, sans avoir examiné les pièces, les raisons. Vous y allez bien légèrement, vous jugez sur l'étiquette du sac. Votre partie est si décriée, qu'on la condamnera sur l'étiquette du sac, sur l'étiquette. ETIQUETTE, se dit aussi de Ces petits écriteaux qu'on met à des sacs d'argent, à des liasses de papiers, à des layettes, à des paquets de hardes, etc., pour indiquer ce qu'ils contiennent. Mettez des étiquettes à chacun de ces paquets. ETIQUETTE, Se dit en outre Des usages établis dans la maison d'un prince, du cérémonial de cour. L'etiquette de la cour. Manquer, se conformer à l'étiquette. Cela n'est pas d'étiquette. L'étiquette veut que... Il se dit aussi Des formes cérémonieuses usitées entre particuliers, pour se témoigner mutuellement des égards. Tenir à l'étiquette. Cet homme est fort sur l'étiquette. Diner d'étiquette. Bannir toute espèce d'étiquette. La gêne de l'étiquette. Les lois de l'étiquette. Il se dit également Des différentes formules dont on se sert soit dans les lettres, soit dans les placets, selon les personnes à qui on les adresse. ETIRER. v. a. Etendre, allonger. Étirer du linge. Étirer du fer, du cuipre, etc. ΕτικÉ, ÉE. participe. ÉTISIE. s. f. Phthisie, maladie qui dessèche et constime le corps. Il est tombé en étisie. Etre dans l'étisie. ETO ÉTOFFE. s. f. Tissu de soie, de laine, de coton, de poil, de fil d'or ou d'argent, etc., dont on fait des habits, des meubles, etc. Etoffe de laine. Etoffe de soie. Ce marchand a de belles étoffes. C'est une bonne étoffe que le drap. C'est une belle étoffe que le velours. Des étoffes d'or et d'argent. Acheter, lever des étoffes. Riches étoffes. Etoffe à fleurs. Eloffe moeileuse. Il vous a fourni l'étoffe. Votre tailleur n'a pas épargné l'étoffe. Foilà des rideaux bien amples, on n'y a pas plaint l'étoffe. Il s'applique aussi à La matière de quelques autres ouvrages de manufacture. Il n'y a pas assez d'étoffe dans ce chapeau. Fig., par extension, On n'a pas épargné, on n'a pas plaint l'étoffe, On a employé une grande quantité de matière, ou On a employé plus de matière qu'il ne fallait. Voilà de la vaisselle d'argent bien pesante, on n'a pas plaini, on n'y a pas plaint l'étoffe. Fig. et fam., On peut faire de ce |