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EXTENSION. s. f. Étendue. Extension en largeur, longueur et profondeur.

Il se dit aussi de L'action d'étendre un corps, de lui faire acquérir plus de surface. L'or est susceptible d'une extension prodigieuse.

Il signifie encore, L'action de ce qui s'étend; et se dit surtout Des membres. N'avoir pas l'extension du bras libre. Les muscles qui servent à l'extension de la main.

Il se dit également, en Chirurgie, de L'opération par laquelle on étend, en la tirant une partie luxée ou fracturée, pour remettre les os dans leur situation naturelle.

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Il se dit quelquefois, dans le langage ordinaire, Du relâchement d'un nerf, d'un tendon, qui vient, par quelque effort, à s'étendre plus qu'il qu'il ne faudrait. L'extension d'un nerf, d'un tendon.

Fig., Extension de privilège, extension d'autorité, Augmentation de privilége, d'autorité.

Fig., L'extension d'une loi, d'une clause, etc., L'explication d'une loi, d'une clause, etc., dans un sens plus étendu.

EXTENSION, en termes de Grammaire, se dit de L'action d'étendre la signification d'un mot. Ce mot signifie, désigne aussi, parextension, telle chose. - Le sens par extension tient le milieu entre le sens propre et le sens figuré. Dans L'éclat de la lumière, le mot éclat est employé au propre; dans L'éclat de la vertu, le mot éclat a un sens figuré; mais dans L'éclat du son, c'est par extension que le mot éclat est transporté, du sens de la vue, auquel il est propre, au sens de l'ouïe, auquel il n'appartient qu'improprement. On dit quelquefois, dans une acception analogue, Ce sens est une extension, n'est qu'une extension de tel autre

sens.

EXTÉNUATION. s. f. Affaiblissement extrême, grande diminution de forces. Il est dans une grande exténuation.

L'exténuation d'un crime, d'un fait, etc., L'adoucissement dans l'exposition d'un crime, d'un fait, etc. Ce sens a vieilli; on dit, Alténuation.

EXTENUER. v. a. Causer un grand affaiblissement. Ses débauches l'ont exténué. Sa maladie l'a exténué. On l'emploie aussi avec le pronom personnel. Il s'exténue à force de veilles.

Il signifie figurément, au sens moral, Affaiblir, diminuer. Il essayait ainsi d'exténuer le crime, l'accusation. Ce sens a vieilli; on dit, Allé

nuer.

ΕχτέπυÉ, Ée. participe. Un homme exténué de fatigue.

Avoir le visage exténué, Avoir le visage amaigri, décharné.

EXTÉRIEUR, EURE. adj. Qui est au dehors. Les parties extérieures du corps. La forme extérieure. La face extérieure d'un bâtiment. Les ornements extérieurs d'un palais.

Il signifie aussi, Qui a lieu, qui se passe au dehors. Permettre, interdire le culte extérieur. Pratiques extérieures. Une vie toute extérieure.

Il signifie encore, Qui a rapport aux pays étrangers. Le commerce extérieur. Ministre des relations extérieures. La politique extérieure.

EXTÉRIEUR, S'emploie souvent comme substantif masculin, et signifie, Ce qui paraît au dehors. L'extérieur de ce bâtiment est beau. Cet édifice n'a de remarquable que l'extérieur.

Il se dit, dans la même acception, en parlant Des personnes, soit pour le corps, soit pour les manières ou pour la conduite. Il a un bel extérieur, un extérieur agréable. Un extérieur modeste, composé, honnète. Si vous en jugez par l'extérieur. Les faux dévots n'ont que de l'extérieur. L'intérieur ne répond pas à l'extérieur. Il donne tout à l'extérieur. Il prévient par extérieur. Il a l'extérieur prève

nant.

son

Il signifie encore, Le lieu, les lieux qui sont au dehors. Nous entendimes du bruit à l'extérieur.

Il se dit particulièrement Des pays étrangers. Les nouvelles de l'extérieur. L'état de nos relations avec l'extérieur. La paix régnait partout à l'extérieur. A l'extérieur tout est calme, mais il n'en est pas de même au dedans.

EXTÉRIEUREMENT. adv. A l'extérieur, au dehors. Cette maison est assez belle extérieurement. Il veut qu'on le croie honnête homme, mais il ne l'est qu'extérieurement. Ce n'est qu'extérieurement qu'il est dévot.

EXTERMINATEUR.adj. Qui extermine. L'ange exterminateur lua tous les premiers-nés d'Egypte. Le glaive exterminateur.

Il est aussi substantif. Hercule fut l'exterminateur des monstres et des brigands. Ce prince fut l'exterminateur des factions, des vices.

EXTERMINATION. s. f. Destruction entière, anéantissement. L'extermination d'un peuple. Leur extermination fut dès lors résolue. Ils travaillaient à l'extermination du paganisme. Avoir pour but l'extermination des vices.

Guerre d'extermination, Celle qui a pour objet, pour but la destruction de l'un des deux partis, de l'une des deux nations. La guerre de Rome et de Carthage fut une guerre d'extermination.

,

EXTERMINER. v. a. Détruire faire périr entièrement. Il menaçait de l'exterminer, lui et toute sa race. Exterminer les loups d'une forêt. Exterminer une troupe de voleurs, de malfaiteurs, d'assassins.

Il se dit figurément, au sens moral. Exterminer les vices. EXTERMINÉ, ÉE. participe. EXTERNAT.s.m. Institution, école où l'on ne reçoit que des élèves externes.

EXTERNE. adj. des deux genres. Qui est, qui paraît au dehors; ou Qui vient du dehors. Il s'emploie surtout dans le langage médical. Maladie externe. Le maln'est pas externe, on n'en voit rien au dehors. Les causes externes des maladies.

Il se dit particulièrement, en termes d'Anatomie, Des parties d'un organe qui sont tournées vers l'exté

rieur du corps. La face externe de l'omoplate. L'extrémité externe de la clavicule.

EXTERNE, dans les colléges, dans les institutions, etc., se dit Des écoliers qui n'y sont pas en pension, et qui viennent de dehors assister aux cours, aux leçons. Il y a dans ce collège plus d'externes que de pensionnaires. Son fils est externe dans tel collège. En ce sens, on le fait quelquefois substantif. Les pensionnaires et les externes. C'est un externe. On ne reçoit dans ce collège que des externes.

EXTINCTION. s. f. Action d'éteindre; ou Etat de ce qui s'éteint, de ce qui est éteint. L'extinction du feu. Extinction complète.

À l'extinction des bougies, des feux. Espèce de formule qui s'emploie en parlant De certaines ventes où l'on est reçu à enchérir jusqu'à ce qu'un certain nombre de petites bougies soient éteintes. Cette propriété fut adjugée à l'extinction des feux. Aucune adjudication d'immeuble ne peut être faite qu'après l'extinction de trois bougies allumées successivement. Autrefois on disait de même, A l'extinction de la chandelle.

Par extension, L'extinction de la chaux, L'état de la chaux quand elle cesse d'être vive et qu'elle perd ses propriétés. L'extinction de la chaleur naturelle, La perte de la chaleur naturelle. Extinction de voix. Maladie qui affaiblit tellement la voix, qu'on peut à peine se faire entendre. Etc.

Jusqu'à extinction de chaleur naturelle, ou simplement, Jusqu'à extinction, Jusqu'à s'épuiser, jusqu'à n'en pouvoir plus de lassitude. Disputer, crier jusqu'à extinction. Poursuivre jusqu'à extinction.

EXTINCTION, se dit figurément en parlant De ce qu'on détruit, de ce qu'on abolit, ou de ce qui prend fin. L'extinction des abus. L'extinction d'un privilège. L'extinction d'une race, d'une famille, d'une maison, d'une ligne. L'extinction d'une delle, d'une rente.

L'extinction d'un crime, La rémission ou la prescription d'un crime. EXTIRPATEUR. s. m. Celui qui extirpe. On ne le dit guère au propre. Un grand extirpateur d'hérésies. Extirpateur des vices. Il est peu

usité.

EXTIRPATION. s. f. Action d'extirper, de déraciner. Il ne se dit guère qu'en parlant De certaines excroissances, de certaines tumeurs qui ont comme des racines. L'extirpation d'un cancer, d'une loupe, d'un polype. Ces remèdes furent inutiles, il fallut avoir recours à l'extirpation.

Il signifie figurément, Destruction totale. L'extirpation des vices, des hérésies, etc.

EXTIRPER. v. a. Déraciner. Il se dit proprement en parlant Des mauvaises herbes, lorsqu'on les déracine de telle sorte, qu'elles ne puissent plus revenir. Il y a de mauvaises herbes qu'on a bien de la peine à extirper. En Chirur., Extirper un cancer,

une loupe, un polype, Enlever entièrement un cancer, etc.

EXTIRPER, se dit figurément De l'entière destruction de certaines choses pernicieuses. Extirper les abus, les vices. Extirper la tyrannie. Extirper la chicane, l'usure. C'est un mal qu'on ne saurait extirper.

Extirper une race, L'exterminer, la détruire entièrement. EXTIRPÉ, ÉE. participe.

EXTORQUER. v. a. Tirer, obtenir par force, par violence, par menaces, par importunité, etc. Extorquer de l'argent à quelqu'un. On lui a extorque sa signature. A force d'importunités, on lui a extorqué son consentement pour ce mariage. EXTORQUE, ÉE. participe.

EXTORSION. s. f. Exaction violente, concussion. Il a été puni pour ses extorsions.

EXTRACTIF, IVE. adj. Qui marque extraction. Il ne s'emploie guère qu'au féminin, et dans cette locution, Particule extractive. De est quelquefois particule extractive.

EXTRACTION. s. f. Action d'extraire. L'extraction des sels. On obtient cette substance par extraction. L'extraction des métaux, des minéraux. C'est dans les mines du Pérou que se fait l'extraction de l'or et de l'argent. En Chirurgie: L'extraction de la pierre. L'extraction du fætus. Faire l'extraction d'une balle.

Il se dit particulièrement, en Arithmétique, de L'opération par laquelle on trouve la racine d'un nombre, et de celle par laquelle on trouve les entiers contenus dans un nombre fractionnaire. L'extraction de la racine carrée, de la racine cubique. L'extraction des entiers.

EXTRACTION, signifie figurément, L'origine d'où quelqu'un tire sa naissance. Il est de grande extraction, d'illustre extraction, de noble extraction, de basse extraction. Je connais son extraction. Cacher son extraction.

EXTRADITION. s. f. Action de livrer, de remettre un criminel, un homme prévenu de crime, au gouvernement étranger dont il dépend et qui le réclame. Il s'était réfugié en pays étranger; le gouvernement demanda son extradition.

EXTRADOS. s. m. T. d'Archit. La surface convexe et extérieure d'une voûte. Il est opposé à Douelle, qui désigne La surface intérieure et concave, appelée aussi quelquefois. Intrados.

EXTRADOSSÉ, ÉE. adj. T. d'Archit. Il ne s'emploie guère que dans cette locution, Voûte extradossée, Voûte dont le dehors n'est pas brut, c'est-à-dire, dont le parement extérieur est aussi uni que celui de la douelle.

EXTRAIRE. v. a. (Il se conjugue comme Traire.) Tirer, séparer, par quelque opération chimique, une substance simple ou composée, d'un corps dont elle faisait partie. Verser de l'eau sur des matières terreuses, pour en extraire les parties solubles. Extraire l'esprit, le suc, l'huile de quelque substance.

Il signifie aussi, Tirer, retirer une chose d'un lieu, d'un corps dans lequel elle s'est formée ou introduite. L'or, l'argent qu'on extrait d'une mine. Les pierres qu'on extrait d'une carrière. Extraire un corps étranger de quelque partie du corps humain. Extraire une balle, un calcul.

Extraire un prisonnier de sa prison, Le tirer de sa prison pour le conduire dans une autre, ou pour l'amener devant le jugo.

EXTRAIRE, signifie encore, Tirer d'un livre, d'un registre, d'un acte, etc., les passages, les renseignements dont on a besoin. Il a extrait ce passage d'un dialogue de Platon. Il n'a extrait de cette histoire que les faits les plus intéressants. Cela est extrait des registres de la mairie, est extrait de tel journal. Extraire un livre, un procès, etc., En faire un abrégé, un sommaire.

En Arithm., Extraire la racine carrée, la racine cubique, etc., d'un nombre, En chercher la racine carrée, la racine cubique, etc. Extraire les entiers contenus dans un nombre fractionnaire, Chercher combien de fois ce nombre contient l'unité.

EXTRAIT, AITE. participe. EXTRAIT. s. m. Substance qu'on a extraite d'une autre par quelque opération chimique. Exirait de gui

mauve. Extrait de Saturne.

Il signifie aussi, Ce qu'on tire de quelque livre, de quelque registre, de quelque acte, elc. Je ne connais pas l'ouvrage entier, mais j'en ai lu des extraits. Extrait des registres de l'état civil. Extrait sur minute.

Extrait de naissance, Extrait du registre des naissances; et, Extrait baptistaire, Extrait du registre des baptêmes. Il faut voir son extrait de naissance, son extrait baptistaire.

Extrait mortuaire, Extrait du registre des décès.

EXTRAIT, signifie encore, Abrégé, sommaire, analyse. Vous ne m'avez pas remis les pièces du procès, vous ne m'en avez donnè que l'extrait. Voici l'extrait, un extrait de leur correspondance. Faire l'extrait d'un livre. Ce journal donne de fort bons extraits des ouvrages

nouveauих.

EXTRAIT, en termes de Loterie, se dit d'Un numéro sur lequel on a fait une mise, et qui sort de la roue de fortune. Extrait simple. Extrait déterminė. Gagner un extrait.

Il se dit également, au Loto, d'Un simple numéro gagnant.

EXTRAJUDICIAIRE. adj. des deux genres. T. de Pratique. Il se dit Des actes et significations qui ne sont point relatifs à un procès actuellement pendant en justice. Acte, sommation extrajudiciaire.

EXTRAJUDICIAIREMENT. adv. Par acte extrajudiciaire, dans la forme extrajudiciaire.

EXTRAORDINAIRE. adj. des deux genres. Qui n'est pas selon l'usage ordinaire, selon l'ordre commun; qui est au-dessus de l'ordinaire. Séance, audience extraordinaire. Par voie extraordinaire, Employer

des moyens extraordinaires. C'est une chose bien extraordinaire. Un évènement extraordinaire. Une action extraordinaire. Il n'y a rien d'extraordinaire à cela.

Dépense extraordinaire, Dépense qui excède celle que l'on fait ordinairement, ou Dépense imprévue que l'on fait en sus de celle qu'on s'était proposé de faire. J'ai fait cette année quelques dépenses extraordinaires. Les dépenses extraordinaires de l'Etat.

Conseiller d'État en service extraordinaire, Conseiller d'État qui n'a pas de traitement, et qui ne remplit pas de fonctions au conseil.

Ambassadeur extraordinaire, envoyé extraordinaire, Celui qu'un gouvernement, qu'un prince envoie pour traiter et négocier quelque affaire particulière et importante, ou seulement à l'occasion de quelque cérémonie. On l'a nommé ambassadeur extraordinaire. Le roi l'a nommé son envoyé extraordinaire à Berlin.

Courrier extraordinaire, Courrier dépêché pour quelque occasion particulière. On dit aussi substantivement, Un extraordinaire. On lui a dépéché un courrier extraordinaire, un extraordinaire.

Procédure extraordinaire, s'est dit autrefois de La procédure criminelle, par opposition à La procédure civile. On disait substantivement, dans un sers analogue, Juger à l'extraordinaire, Juger au criminel.

Question extraordinaire, se dit de La torture la plus rude qu'on faisait souffrir à un accusé pour lui arracher quelque aveu. Il fut mis à la question ordinaire et extraordinaire.

EXTRAORDINAIRE, signifie aussi, Qui est singulier, rare, peu commun. Un mérite extraordinaire. Un genie extraordinaire. Un homme extraordinaire dans son art. Une mémoire extraordinaire. Il est d'une avarice extraordinaire, d'une laideur extraordinaire.

Il se dit souvent en mauvaise part, pour Ridicule, choquant, bizarre, extravagant. Voilà un homme bien extraordinaire. Visage extraordinaire. Manières extraordinaires. Quel langage extraordinaire! Propositions extraordinaires. Coiffure extraordinaire. Habit extraordi

naire.

EXTRAORDINAIRE, est aussi substantif, au masculin, et signifie, Ce qui ne se fait pas ordinairement. C'est un extraordinaire. Vous soupez aujourd'hui, vous faites un extraordinaire. C'est pour lui un extraordinaire que de boire du vin. Il donne tant par repas; et quand il y a quelque extraordinaire, il le paye. Dans les grandes entreprises, il faut distinguer l'extraordinaire de l'impossible.

Il signifie particulièrement, dans les Comptes, Ce qui est outre la dépense ordinaire. L'extraordinaire monte à tant.

L'extraordinaire des guerres ou de la guerre, Fonds que l'on faisait autrefois pour payer la dépense extraordinaire de la guerre. Trésorier de l'extraordinaire des guerres, ou simplement, Trésorier de l'extraordinaire. Commis à l'extraordinaire.

EXTRAORDINAIREMENT. adv. D'une façon contraire à l'usage, à la règle ordinaire, à l'ordre accoutumé. Il n'était pas sur l'état, mais il a été payé extraordinairement. Les circonstances qui pourraient survenir extraordinairement. Cette acception est moins usitée que les suivantes.

Procéder extraordinairement contre quelqu'un, Procéder criminellement contre lui. Voyez EXTRA

ORDINAIRE.

EXTRAORDINAIREMENT, signifie aussi, Extrêmement, beaucoup plus qu'il n'est ordinaire. Il est extraordinairement riche, extraordinairement puissant. Il est extraordinairement difficultueux.

Il se dit encore pour Bizarrement, ridiculement, d'une manière choquante. Il est fait extraordinairement. Elle est coiffée fort extraordinairement.

EXTRAPASSER. v. a. T. de Peinture. Voyez STRAPASSER.

EXTRAVAGAMMENT. adv. D'une manière extravagante. Il s'habille extravagamment. Il seconduit extravagamment. Il est peu usité.

EXTRAVAGANCE. s. f. Bizarrerie, folie. Il n'y a pas moyen de le quérir de son extravagance. J'ai pitié de son extravagance.

Il signifie aussi, Action extravagante, discours extravagant. Il a fait une grande extravagance. Il a dit mille extravagances. Il nous a débité bien des extravagances.

EXTRAVAGANT, ANTE. adj. Fou, bizarre, fantasque, qui est contre le bon sens, contre la raison. Il se dit Des personnes et des choses. C'est un homme extravagant. Quelle femme extravagante! Discours extravagant. Pensées, paroles extravagantes. Ce qu'il vient de dire est extravagant.

Il est aussi substantif. C'est un extravagant. Ne les écoutez pas, ce sont des extravagants. C'est une extravagante.

EXTRAVAGANTE, substantif féminin, se dit en outre de Certaines constitutions des papes, recueillies et ajoutées au corps du droit canon. Cette décision n'est pas dans les six livres du Droit canon, mais elle est dans les Extravagantes. Cette question est décidée dans la seconde, dans la cinquième Extravagante.

EXTRAVAGUER. v. n. Penser et dire des choses où il n'y a ni sens ni raison. Il a le cerveau blessé, voyez comme il extravague. Il a une fièvre qui le fait extravaguer.

EXTRAVASATION ou EXTRAVASION.s. f. T. de Médec. et d'Hist, nat. Action, mouvement d'un liquide qui s'extravase. L'extravasation du sang, de la bile, de la sève.

EXTRAVASER (S'). v. pron. T. de Médec. Il se dit Du sang et des humeurs sortent des vaisseaux destinés à les contenir, et qui se répandent sous la peau, ou dans certaines

autres parties du corps où ils ne doivent pas être. Quand le sang vient à s'extravaser. Un effort violent est capable de faire extravaser le sang. Dans cette dernière phrase, il y a ellipse du pronom.

Il se dit également, en Histoire naturelle, de Tout épanchement analogue, et particulièrement, en Botanique, Des sucs qui s'épanchent hors de leurs vaisseaux.

EXTRAVASÉ, ÉE. participe. Du sang extravasé. Bile extravasée.

EXTRAVASION. s. f. Voyez Ex

TRAVASATION.

EXTRÊME. adj. des deux genres. Qui est tout à fait au bout, tout à fait le dernier. L'extrême limite. L'extrême frontière.

Il signifie plus ordinairement, Qui est au dernier point, au plus haut degré. Extrême joie. Extréme plaisir. Extreme passion. Amour, désir extréme. Péril extréme. Extrême peine. Extrême misère. Besoin extrême. Extréme malheur. Extrême froid. Chaleur extréme. Rigueur extrême. Extréme sévérité. Quoique ce mot tienne lieu de superlatif, et signifie, Très-grand, très-grande, il devient quelquefois positif. Ainsi on dit, Les maux les plus extre

mes.

Remèdes extrémes, Remèdes énergiques et hasardeux que l'on n'administre au malade qu'après avoir employé sans succès tous les autres remèdes. Prov., Aux maux extrémes, les extrêmes remèdes.

Parti extréme, Parti violent et hasardeux. Prendre un parti extreme. Il n'aime pas les partis extré

mes.

EXTRÊME, signifie aussi, Excessif, et se dit D'une personne qui ne garde aucune mesure, qui donne toujours dans l'excès. Cet homme est extrême en tout.

Il est quelquefois substantif, au masculin, et signifie, Opposé, contraire. Le froid et le chaud sont les deux extrémes. Les extrémes se touchent.

Il se dit aussi Des choses morales. La prodigalité et l'avarice sont les deux extrémes. Entre ces deux ex

trémes, il est difficile de prendre un juste milieu. Il se jette dans les

extrémes.

Pousser, porter tout à l'extrême, N'avoir de modération en rien.

En Mathém., Les extrémes d'une proportion, Le premier et le dernier terme. Dans toute proportion arithmétique, la somme des extrêmes doit étre égale à celle des moyens.

EXTRÊMEMENT. adv. Grandement, beaucoup, au dernier point. Extrêmement beau. Extrêmement laid. Extrêmement sage. Extrêmement méchant. Il vous aime extréemement. Il dépense extrêmement en habits, en chevaux. Il court extrêmement vite. Il écrit, il compose extrêmement vite.

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EXTREMITÉ. s. f. Le bout d'une chose, la partie qui la termine. Les deux extrémités d'une ligne. L'extrémité d'un corps. L'extrémité des doigts. Couper l'extrémité des cheveux. Il est logé à l'extrémité de la ville. Cette ville est à l'extrémité du royaume.

Il se dit au pluriel, en termes d'Anatomie, Des membres du corps humain. Les extrémités supérieures, Les bras et les avant-bras. Les extrémités inférieures, Les cuisses et les jambes. Le sang se porte aux extrémités. Rappeler la goutte aux extrémités.

Il se dit aussi, surtout dans le langage ordinaire, Des pieds et des mains seulement. Il se meurt, car il a déjà les extrémités froides. On le dit quelquefois, dans une acсерtion analogue, de La partie inférieure des jambes de certains animaux. Ce cheval a la crinière, la queue et les extrémités noires.

EXTRÉMITÉ, signifie en outre, Le dernier moment. N'attendez pas à l'extrémité pour arranger cette affaire. Il ne faut pas attendre à l'extrémité pour songer à sa con

science.

Il signifie encore, Les derniers moments de la vie. Il est à l'extrémité, à toute extrémité, il se meurt. Figurément, on le dit en parlant Des villes assiégées. La place ne saurait encore tenir vingt-quatre heures, elle est à l'extrémité.

Il signifie également, Le plus triste état où l'on puisse être réduit. Il n'a pas de quoi vivre, il est réduit à l'extrémité, à la dernière extrémité. Se voir dans un pays étranger, sans argent, sans connaissances, ce sont d'étranges extrémités, c'est une fâcheuse extrémité, une cruelle extrémité. À quelle extrémité ne me suis-je pas vu ré

duit!

Il se prend aussi pour Excès. Vous allez toujours à l'extrémité. Vous portez les choses aux dernières extrémités. Passer d'une extrémité à l'autre. Toutes les extrémités sont vicieuses.

Il signifie particulièrement, Un excès de violence, d'emportement. Il s'est porté contre lui à la dernière extrémité, aux extrémités les plus odieuses.

Pousser quelqu'un à l'extrémité, Le pousser à bout.

EXTRINSÈQUE. adj. des deux genres. T. dicdatique. Qui vient de dehors. Maladie qui est due à des causes extrinsèques.

EXTREME-ONCTION. s. f. Il se dit Du sacrement qui se confère en appliquant les saintes huiles sur un malade en péril de mort. Il a reçu, | indépendamment du poids.

En termes de Monnaie, Valeur extrinsèque, Valeur que la loi, que le souverain attribue aux monnaies

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F. s. m. et f. Lettre consonne, la sixièmé de l'alphabet. Lorsqu'on l'appelle Effe, suivant la prononciation ancienne et usuelle, le nom de cette lettre est féminin: Une F (effe). Une grande F. Une petite f. Lorsqu'on l'appelle Fe, suivant la méthode moderne, ce nom est masculin: Un F (fe) majuscule.

Quand cette lettre est à la fin d'un mot, elle se prononce presque toujours, même devant une consonne. Une soif brûlante. Une soif ardente. il fut piqué jusqu'au vif de ce refus. Pièce de bœuf tremblante. Il est veuf de sa troisième femme.

FA

FA. s. m. T. de Musique. La quatrième note de la gamme d'ut. C'est aussi Le nom du signe qui représente cette note. Fa naturel. Fa dièse. Cet air est dans le ton de sa, est en fa. La clef de sa. Il a pris un sol pour un fa.

FAB

FABAGO. s. m., ou FABAGELLE. s. f. T. de Botan. Plante dont les feuilles épaisses ressemblent à celles du pourpier, et qui passe pour vermifuge. Le fabago, que l'on appelle aussi Faux caprier, est originaire de la Syrie.

FABLE. s. f. Apologue, récit dans lequel on cache une vérité, une moralité sous le voile de quelque fiction. Les fubles d'Esope, de Phèdre, de la Fontaine. La fable du Loup et de l'Agneau. Le Chêne et le Roseau, fable. Fable en vers, en prose. Sous le voile des fables.

Fable morale. La moralité

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F

FAB

mélée de beaucoup de fables. Les fables du payanisme, de l'antiquité païenne.

Étre la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville, etc., Etre la risée du peuple, etc.

FABLE, se prend, dans un sens collectif, pour Toutes les fables de l'antiquité païenne. Il est savant dans la Fable. Il possède bien la Fable. Les dieux, les divinités de la Fable. La religion des païens est fondée sur la Fable.

FABLIAU.s. m. Sorte de роёте, de conte en vers, qui était fort à la mode dans les premiers àges de la poésie française. Les anciens fabliaux.

FABRICANT. s. m. (Quelques-uns écrivent, Fabriquant.) Celui qui fabrique ou qui fait fabriquer. Un fabricant de soieries, d'étoffes de soie, d'étoffes de coton, de laine, ctc. Un fabricant de bas, de chapeaux. Un fabricant de poteries.

Il se dit particulièrement d'Un fabricant d'étoffes; et de Celui qui tient une filature de coton, de laine, etc. C'est le plus gros fabricant de Lyon. Un riche fabricant.

FABRICATEUR. s. m. Celui qui fait, qui fabrique quelque chose. Il ne se prend qu'en mauvaise part, et ne se dit guère au propre que dans ces phrases: Fabricateur de fausse monnaie. Fabricateur de faux billets de tanque.

Il se dit aussi figurément. Fabricateur de faux actes. Fabricateur de nouvelles, de fausses nouvelles. FABRICATION. s. f. L'art de fabriquer; L'action de fabriquer, ou Le résultat de cette action. La fabrication des étoffes de laine, des soieries. La fabrication des chapeаих. La fabrication de la porcelaine. Les procédès qu'on emploie pour cette fabrication. Il entend bien la fabrication de ces sortes d'ouvrages. Frais de fabrication. La fabrication de la monnaie. La fabrication des monnaies d'or, d'argent, de billon. La fabrication de cette étoffe est soignée.

Il s'emploie quelquefois figurément, en mauvaise part. La fabrication d'un faux acte, d'un faux lestament.

FAB

FABRICIEN ou FABRICIER. s. m. Celui qui est chargé d'administrer la fabrique d'une église. On le nomme plus ordinairement Marguillier.

FABRIQUE.s. f. Construction d'un édifice. Il ne se dit guère qu'en parlant Des églises. Un fonds destiné pour la fabrique d'une église paroissiale.

Il signifie aussi, en parlant D'une église paroissiale, Tout ce qui appartient à cette église, tant pour les fonds et les revenus affectés à l'entretien et à la réparation de l'église, que pour l'argenterie, le luminaire, les ornements, etc. La fabrique de cette église est très-riche. Quêler pour la fabrique.

Il signifie également, Le corps, l'assemblée de ceux qui sont chargés d'administrer la fabrique d'une église. Adressez votre réclamation à la fabrique.

FABRIQUE, signifie encore, Fabrication. La fabrique des monnaies. La fabrique des étoffes de soie, des draps, des chapeaux, des futaines, etc. Ce drap est de bonne fabrique. La fabrique en est belle, en est bonne.

Louis de fabrique, Pièce d'or qui est altérée pour le titre et le poids, mais qui contient cependant une certaine quantité d'or fin. On applique aussi l'expression De fabrique à certaines marchandises de basse ou de médiocre qualité. Couteaux, bas, montres de fabrique.

Fig. et fam., Cela est de sa fabrique, Il a controuvé cela, c'est un mensonge qu'il fait.

FABRIQUE, se dit quelquefois en parlant Du lieu, de la ville même où l'on fabrique. Des draps de la fabrique de Louviers. Cette éloffe est de la fabrique de Lyon.

Il se dit encore d'Un établissement où l'on fabrique. Une fabrique d'étoffes, de bas, de chapeaux. Elablir, monter, tenir une fabrique. Il a vendu, cédé sa fabrique. Les ouvriers d'une fabrique. Le propriétaire d'une fabrique. Une grande fabrique. Ces ouvrages sortent de la méme fabrique.

Prix de fabrique, Le prix qu'une marchandise coûte, lorsqu'on l'achète en fabrique. Je vous donne cette étoffe au prix de fabrique.

Fig. et fam., Ces deux hommes sont de même fabrique, Ils ont les mêmes défauts, les mêmes vices, ils ne valent pas mieux l'un que l'autre.

FABRIQUE, se dit quelquefois, en Architecture, d'un bâtiment dont la principale décoration consiste dans l'arrangement et l'appareil des divers matériaux dont il est composé. Les bâtiments de la ferme présentent de belles fabriques.

Il se dit aussi de Toute construction qui orne un parc, un jardin, etc., telle qu'un pont, une tour, des ruines, une chaumière. Une fabrique élégante, pittoresque. Fabrique rustique.

Il se dit également, en Peinture, Des édifices, des ruines d'architecture, etc., qui entrent dans la composition d'un tableau et surtout d'un paysage. Ce paysagiste compose bien, peint bien les fabriques. La gauche du tableau est occupée par une fabrique.

FABRIQUER. v. a. Faire certains ouvrages suivant les procédés d'un art mécanique. Fabriquer de la monnaie. Fabriquer des draps. Fabriquer des étoffes de soie, des chapeaux, des bas, etc. Faire fabriquer. Absolument, On fabrique beaucoup dans ce pays.

Il signifie également, Faire fabriquer, tenir une fabrique. Il fabrique de la porcelaine. Il a cessé de fabriquer. On dit à peu près dans le même sens: Ce pays, cette ville fabrique beaucoup. La France fabrique plus que l'Espagne. Etc.

Il s'emploie aussi figurément, comme dans ces phrases: Fabriquer une pièce, fabriquer un testament, une donation, etc., Faire une fausse pièce, un faux acte, un faux testament, etc.; et familièrement, Fabriquer un mensonge, une calomnie, une histoire, etc., Controuver, inventer un mensonge, une calomnie,

etc.

FABRIQUÉ, ÉE. participe. C'est une histoire fabriquée. Un texte fabriqué.

FABULEUSEMENT. adv. D'une manière fabuleuse. Cette histoire est écrite fabuleusement.

FABULEUX, EUSE. adj. Feint, controuvé, inventé. Cela est fabuleux. Livre fabuleux. Histoire, narration fabuleuse.

Il se dit particulièrement De ce qui appartient, de ce qui a rapport à la Fable. Les divinités fabuleuses. Les temps fabuleux.

Il se dit quelquefois, par exagération, De ce qui passe la croyance quoique réel. Il y a dans la vie de ce grand homme des traits qui ont quelque chose de fabuleux.

FABULISTE. s. m. Auteur qui a écrit des fables. Esope est un des plus anciens fabulistes connus. Le devoir d'un fabuliste est d'instruire

en amusant.

FAC

FAÇADE. s. f. Il se dit d'Un des côtés d'un bâtiment, d'un édifice, lorsqu'il se présente au spectateur, ou lorsqu'il décore une place, une rue, etc. La façade du côté de la

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Il se dit, particulièrement, Du côté où se trouve la principale entrée. La façade d'une église. La façade d'un palais. La façade du Louvre.

FACE. s. f. Visage. Dans le style sérieux, il n'est guère usité que lorsqu'on parle de Dieu: Dieu détourne sa face du pécheur. Devant la face du Seigneur. Etc; ou en termes d'Anatomie et de Médecine: Les muscles de la face. Dans la variole confluente, les pustules couvrent toute la face. Les altérations de la face. Hors de là, il est presque toujours familier. Avoir une grosse face, la face large et rubiconde. Une face réjouie, enluminée.

Pop., Couvrir la face à quelqu'un, Lui donner un soufflet.

Fig. et fam., Une face de carême, Un visage blême.

Fam., Avoir une face de réprouvẻ, Avoir quelque chose d'effrayant, de sinistre dans la physionomie. Avoir une face de prédestinė, Avoir un visage plein, vermeil et serein.

Prov., Face d'homme porte vertu, La présence d'un homme sert bien à ses affaires.

FACE, se dit, en termes de Peinture et de Sculpture, de La mesure qui sert à déterminer les proportions d'une figure, et qui est égale à la longueur du visage. L'ensemble de la figure a dix faces. Il y a, du bas du genou au cou-de-pied, deux fa

ces.

FACE, se dit aussi pour Superficie, en parlant Des choses. La face de la terre. La face de la mer. Dans ce sens, on dit, en termes de l'Écriture sainte, La face des eaux, la face des abimes.

Il s'emploie également, en Géométrie, pour désigner Les diverses portions de surface plane qui terminent un solide. Les faces d'une pyramide, d'un prisme. Toutes les faces d'un cube sont des carrés.

Il se dit pareillement, en termes d'Anatomie, d'une des parties qui composent la superficie d'un organe. La face supérieure de l'estomac. La face antérieure de la vessie.

Il signifie encore, dans une acception particulière, Le devant d'un édifice ou d'une de ses parties considérables. La face d'une maison. Ce bâtiment a tant de mètres de face. Les faces latérales. La face du côté de la cour. La face du côté du jardin. La face du côté du levant. Ce palais a une belle face. Son château a une longue avenue en face.

En Archit., Les faces de l'architrave, Les bandes dont elle est composée.

En termes de Fortification, Les faces d'un bastion, Les deux côtés qui sont entre les flancs et la pointe d'un bastion.

Faire face, Étre tourné vers un certain côté. Sa maison fait face à la mienne. Il signifie particulièrement, en termes de Guerre, Présenter le front. Nous faisions face à l'ennemi. L'armée était campée ayant un bois à sa gauche, un ruis

seau à sa droite, et faisant face à la plaine du côté des ennemis. On dit de même, Faire face de tous côtés, en parlant D'une troupe rangée de telle sorte que, de quelque côté que les ennemis viennent l'attaquer, elle leur présente le front. On dit aussi, Faire volte-face, Se retourner pour résister à l'ennemi qui poursuit. Les ennemis s'enfuirent jusqu'à un certain endroit, où ils firent volte-face.

Fig., Faire face, Pourvoir ou parer à quelque chose, ne pas se trouver au dépourvu dans le besoin. Pour faire face à cette dépense. Il n'est pas en état de faire face à ses engagements. Je ferai face à tous les événements, à tout.

FACE, se dit figurément de L'état, de la situation des affaires. Telle était alors la face des affaires. Cette mort changea toute la face des affaires. Depuis, lesaffaires ont changé de face, ont pris une autre face, tout une autre face.

Il se dit également Des divers aspects, des divers points de vue sous lesquels une chose, une affaire peut être examinée, considérée. Cette question, cette affaire a plusieurs faces. Après l'avoir considérée sous toutes ses faces. La question se présentait à moi sous une autre face.

FACE, au Jeu de la bassette, signifie, La première carte que découvre celui qui tient la banque. La face est un valet.

FACE, se dit en outre Des cheveux qui couvrent les tempes. Il a les faces dégarnies.

EN FACE. loc. adv. Par devant. Voir, regarder quelqu'un ou quelquechose en face.

Regarder quelqu'un en fare, signifie quelquefois, Le regarder au visage, le regarder fixement. Osezvous bien, après cela, meregarder en face ?

Fig., Regarder la mort en face, le péril en face, etc., Ne point s'effrayer à la pensée d'une mort prochaine, d'un péril imminent. Peu de gens osent regarder la mort en face.

EN FACE, signifie quelquefois simplement, En présence, la personne étant présente. Il osa le lui dire en face. Soutenir en face. Résister en face. Reprocher en face.

Il signifie aussi, Vis-à-vis. Ce chateau a en face un fort beau canal. Ils avaient le soleil en face. Sa maison est en face de la mienne. Se placer en face de quelqu'un, de quelque chose.

En face de l'Église, Devant les ministres de l'Eglise, et suivant les cérémonies et les formes ordinaires de l'Église. Il n'est guère usité que dans cette phrase, Epouser, se marier en face de l'Eglise.

DE FACE, loc. adv. Du côté où l'on voit toute la face, tout le devant. On l'emploie surtout en termes d'Art. Une figure vue, dessinée, prise de face. Cet édifice est imposant lorsqu'on le voit de face.

FACE A FACE. loc. adv. On l'emploie en parlant De deux personnes qui sont en présence l'une de l'autre, dont l'une a le visage tourné vers celui de

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