Images de page
PDF
ePub

zèle outré, et souvent cruel, pour une religion, ou d'Un attachement opiniâtre et violent à un parti, à une opinion, etc. Etre animé du plus ardent fanatisme. Les excès du fanatisme religieux, du fanatisme. Le fanatisme de la liberté. Ce n'est plus en eux une passion, c'est un vrai fanatisme.

Il se dit aussi d'Une secte de fanatiques. On eut bien de la peine à détruire ce fanatisme naissant.

FANE. s. f. Il se dit Des feuilles tombées de l'arbre qui les a produiles. Amasser les fanes. Oter les fanes, la fane, des allées d'un jardın

Il se dit quelquefois Des feuilles qui tiennent encore aux plantes. La fane commence à sécher, à jaunir.

Il signifie particulièrement, en termes de Jardinier-fleuriste, L'enveloppe foliacée de la fleur des anémones et des renoncules.

FANER. v. a. Tourner et retourner l'herbe d'un pré fauché, pour la faire sécher. Voilà un beau temps pour faner. Faner l'herbe d'un pré.

Il signifie aussi Flétrir. Le grand håle fane les fl-urs.

Il signifie, par extension, Altérer l'éclat d'une couleur, du teint. Le soleil a fané cette couleur. Cette longue reclusion lui a fané le teint.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel dans les deux derniers sens. L'herbe se fane quand on la laisse trop longtemps sur pied. Les fleurs commencent à se faner dès qu'elles sont cueillies. Celte couleur s'est fanée. Son teint se fane.

Fig., Cette femme commence à se faner, se fane, Sa beauté commence à diminuer, diminue. On dit de même que La beauté se fane.

FANÉ, ÉE.participe. Couleur fanée. Teint fané. C'est une beauté un peu fanée

FANEUR, EUSE. s. Celui, celle qui fane les foins. Payer les faneurs, les faneuses

FANFAN.s. m. Terme familier dont les mères et les nourrices se servent quelquefois en caressant leurs enfants.

FANFARE.s. f. Sorte d'air exécuté par des cors ou des trompettes. Une joyeuse fanfare. Sonner des fanfa

res.

Il se dit particulièrement, en termes de Chasse, de L'air qu'on sonne au lancer du cerf.

FANFARON. adj. m. Qui fait le brave, qui se vante de l'être, et qui ne l'est pas. Il n'est pas brave, il n'est que fanfaron. C'est l'homme du monde le plus fanfaron. Il est timide et fanfaron.

Il signifie aussi, Qui vante trop, qui exagère sa bravoure, qui veut trop la faire paraître. Il est brave el fanfaron en même temps. On ne disconvient pas qu'il ne soit brave, mais il est un peu trop fanfaron.

Il se dit, dans un sens plus général, De celui qui se vante trop en quelque chose que ce soit, et qui veut passer pour valoir plus qu'il ne vaut en effet. Tout ce qu'il dit de son mérite fait voir qu'il est extrêmement fanfaron, qu'il est un peu fanfaron.

Il se dit même quelquefois De l'air,

des manières, des discours. Air fanfaron. Propos, discours fanfarons.

FANFARON, est aussi substantif, et signifie, Faux brave, poltron qui fait le brave. C'est un fanfaron, un des plus grands fanfarons du monde. Ce n'est qu'un fanfaron.

Il signifie aussi, Celui qui se vante au delà de la vérité ou de la bienséance, qui promet par ostentation plus qu'il ne peut tenir. Il parle en fanfaron, comme un fanfaron. C'est un grand fanfaron. Faire le fanfaron. Les fanfarons se vantent du bien qu'ils n'ont pas fait. Un fanfaron on de

vertu.

Un fanfaron de vice, se dit de Celui qui se vante d'être plus corrompu qu'il ne l'est en effet.

FANFARONNADE.s f. Rodomontade, vanterie en paroles. Que le ridicule fanfaronnade! Toutes ces menaces ne sont que des fanfaronnades. Faire des fanfaronnades.

FANFARONNERIE. s. f. Caractère du fanfaron; habitude de faire, de dire des fanfaronnades. Il est d'une

fanfaronnerie insoutenable. Tout son fait n'est que fanfaronnerie. C'est pure fanfaronnerie.

FANFRELUCHE. s. f. Terme familier qui se dit, par mépris, d'Un ornement vain, frivole et de peu de valeur.

FANGE. s. f. Boue, bourbe. Ilest tombé dans la fange. Il est tout couvert de fange.

Il se dit figurément, par mépris, d'Une condition basse, abjecte. Il est né dans la fange. Je l'ai tiré de la fange. Il s'est élevé de la fange au plus haut degré de fortune.

Il signifie aussi, L'état d'avilissement d'une personne qui vit dans la débauche, qui mène une conduite honteuse et déréglée. Cet homme vit dans la fange, se traîne, croupit dans la fange des vices, du vice.

Il se dit quelquefois, dans le langage ascétique, Des voluptés du monde,, par opposition à La vie dévote. Etre plongé dans la fange des voluptés du monde, des plaisirs

terrestres.

FANGEUX, EUSE. adj. Boueux, plein de fange. Un terram fangeux. Une terre fangeuse. Un chemin tout fungeux.

FANON. s. m. La peau qui pend sous la gorge d'un taureau, d'un bœuf. Le fanon d'un taureau. Le fanon d'un bœuf gras.

Il se dit aussi Des lames cornées qui garnissent transversalement le palais de la baleine. Les fanons d'une baleine.

Il signifie en outre, L'assemblage de crins qui tombe sur la partie postérieure des boulets du pied d'un cheval, et cache l'ergot.

FANON, signifie encore, Cet ornement de la largeur d'une étole, que les prêtres et les diacres portent au bras gauche, lorsqu'ils officient. Le fanon doit être de même étoffe que l'étole. On dit plus ordinairement Manipule, excepté en termes de Blason.

Il se dit également, au pluriel, Des deux pendants de la mitre d'un évêque ou d'un archevêque, et Des pendants d'une banniereg

FANONS. s. m pl. T. de Chirur. Sorte d'attelle, d'une forme particulière, qu'on employait autrefois dans les fractures de la cuisse et du bras, pour maintenir les fragments des os en contact. Appliquer les fanons.

FANTAISIE. s. f L'imagination la faculté imaginative de l'homme. Il n'est guère d'usage, en ce sens, que dans le didactique, et quelques-uns écrivent Phantaisie, suivant l'étymologie. La fantaisie est le réceptacle des images. Ce sens a vieilli.

Il signifie généralement, Esprit, pensée, idée. Ceci m'est venu en fantaisie. Ne vous mettez pas cela en fantaisie. Otez cela de votre fantaisie. Avoir quelque chose dans la fantaisie. Simprimer quelque chose dans la fantaisie. Il a en fantaisie qu'il se porterait mieux s'il changeait d'air.

Il signifie encore, Humeur, envie, désir, volonté. Vivre à sa fantaisie. Faire à sa fantaisie Suivre sa fantaisie. Il m'a pris fantaisie de faire cela. Il m'a pris une fantaisie. Il m'a pris en fantaisie de faire telle chose. Il a eu fantaisie de voya

ger.

Il signifie également, Opinion, sentiment, goût. Chacun en parle el en juge selon sa fantaisie, à sa fantaisie. Cela est exécuté à à ma fantaisie. Il travaille bien, il écrit bien à ma fantaisie. Cela est tout à fait à ma fantaisie. Selon ma fantaisie.

Il se prend aussi pour Caprice, boutade, bizarreric. Il a fait cela par fantaisie et non par raison. Quelle fantaisie vous a pris ? Il a des fantaisies ridicules. Quelle fantaisie lui est passée par la téte? C'est un homme plein de fantaisies.

Robe, habit, etc., de fantaisie, Robe, habit d'un goût nouveau et singulier. On appelle aussi Objet de fantasie, ou simplement Fantaisie, Toute chose qui est moins utile qu'elle n'est curieuse par sa nouveauté ou par sa bizarrerie. Acheter des objets de fantaisie, des fantaisies. Un magasin de fantaisies.

En termes de Peinture, Peindre de fantaisie, Peindre sans avoir de modèle qu'on se propose d'imiter. On dit de même, Tête, portrait de fantaisie, Tête, portrait qui est de pure imagination.

Prov., Fantaisies musquées, Envies, pensées bizarres et capricieu

ses.

FANTAISIE, se dit aussi, surtout en termes de Peinture et de Musique, Des ouvrages où l'on suit plutôt les caprices de son imagination que les règles de l'art, mais sans abandonner tout à fait ces dernières. Fantaisie de peintre. Des arabesques entremelées de figures d'hommes et d'animaux, sont des fantaisies. Fantaisie de musicien. Fantaisie pour le piano.

FANTASMAGORIE. s. f. Sorte de spectacle qui consiste à faire apparaître, dans un lieu obscur, des images qui semblent être des ombres, des fantômes que l'on évoque.

Il se dit figurément, en Littérature et dans les Arts, de L'abus des effets produits par des moyens surnaturels ou extraordinaires, Ce ro

[blocks in formation]

Il signifie aussi, Bizarre, extraordinaire dans son genre. Opinion fantasque. Ouvrage fantasque. Dècision fantasque. Habit fantasque. FANTASQUEMENT. adv. D'une manière fantasque et bizarre. Il s'habille fantasquement. Il est peu usité.

FANTASSIN. s. m. Soldat à pied, soldat d'infanterie. Un bon fantassin. Il avait quatre mille fantassins et huit cents chevaux.

FANTASTIQUE. adj. des deux genres. Chimérique. Unétre fantastique. Projets fantastiques. Visions fantastiques.

Il signifie aussi, Qui n'a que l'apparence d'un être corporel, qui est sans réalité. Un corps fantastique.

FANTOCCINI. s. m. pl. (On prononce Fantotchini.) Terme emprunté de l'italien, quise dit Des marionnettes auxquelles on fait exécuter des scènes sur un théâtre. Il y a un spectacle de fantoccini à la foire. Aller voir les fantoccini.

FANTOME. s. m. Spectre, vaine image qu'on croit voir. Fantome hideux, épouvantable, affreux. Vain fantome. Il lui apparut un fantome. Oreste voyait souvent devant lui le fantôme de sa mère, qu'il avait tuée.

Prov., C'est un vrai fantôme, on le prendrait pour un fantôme, se dit D'un homme maigre, défait et défiguré.

FANTÔME, se dit figurément de Ce qui n'est qu'en apparence, de ce qui n'a point de réalité. Ce prince n'a nul pouvoir, ce n'est qu'un fantome de poupes la bataille de

sale, Rome ne fut plus qu'un fantôme de république. Un vain fantome de bonheur, de gloire, etc. Les grandeurs humaines ne sont que de vains fantomes.

Il signifie aussi, Chimère qu'on se forme dans l'esprit. Cet homme se forme des faniomes pour les combattre. Vos soupçons sont mal fondés, Otez-vous ces fantomes-là de l'esprit.

Se faire des fantômes de rien, S'exagérer à l'excès les dangers, les obstacles.

FANTOMES, au pluriel, dans le langage de l'ancienne scolastique, se disait Des images produites dans le cerveau par l'impression des objets extérieurs. L'entendement opère sur les fantômes qui résident dans l'imagination.

FANTÔME, se dit, en Chirurgie, d'Une espèce de statue ou de mannequin de bois sur lequel les chirur

[blocks in formation]

FAQUIN. s. m. Terme de mépris qui signifie, Un homme de néant, ou Un homme qui fait des actions basses. C'est un faquin. Ce n'est qu'un faquin. On l'a traité comme un faquin. C'est un métier de faquin. Faquin fieffè.

FAQUIN, se dit aussi Du mannequin de bois ou de paille, contre lequel on court avec une lance, pour s'exercer. Courre le faquin. Rompre contre le faquin. Rompre au faquin. Brider le faquin. Voyez QUINTAN.

FAQUINERIE.s.f. Action de faquin. Il est familier.

FAQUIR. s. m. Espèce de dervis ou religieux mahométan, qui court le pays en vivant d'aumônes.

FAR

FARANDOLE. s. f. Sorte de danse provençale, de course cadencée, que plusieurs personnes exécutent en se tenant par la main. Danser une farandole. Dansons la farandole.

FARCE. s. f. T. de Cuisine. Différentes viandes hachées menu et assaisonnées d'épices et de fines herbes, qu'on met dans le corps de quelque animal, ou dans quelque autre viande, dans des œufs, etc. Faire une farce à une dinde, à un cochon de lait. Farce de haut goût. Farce épicée, salée. Des œufs à la farce. Farce de poisson.

Il se dit aussi d'Un mets de même sorte, fait d'herbes hachées. Mettre des quartiers d'œufs durs autour d'une farce d'oseille.

FARCE. s. f. Pièce de théâtre bouffonne. On joue une farce après la tragédie. Farce de carnaval Joueur de farces. Cette pièce n'est qu'une farce grossière. On ne joue que des farces, que la farce à ce theatre.

Il se dit également Du comique bas et grossier qui est propre aux farces. Cet auteur comique donne, tombe souvent dans la farce.

Prov., fig. et pop., Tirez le rideau, la farce est jouée, C'en est fait; tout est fini. Cela se dit ordinairement par plaisanteric.

FARCE, se dit figurément Des ac

sant, de bouffon ou de ridicule. Faire une farce, des farces. Faire une farce à quelqu'un. Une bonne farce. Quelle farce! Il nous a donné la farce. C'est une farce que cela. C'est une vraie farce.

Pop., Faire ses farces, Se divertir d'une manière bouffonne. Ces jeunes gens font leurs farces, ont fait leurs farces.

s. m. Comédien qui ne joue que dans les farces. Il se dit par mépris d'Un acteur qui charge un ròle comique. C'est un mauvais far

ceur.

Il se dit, figurément, d'Un homme qui fait des bouffonneries, qui est dans l'habitude d'en faire. Un farceur insipide.

FARCIN. s. m.T. d'Art vétérinaire. Sorte de gale, de rogne qui vient aux chevaux, aux mulets. Un cheval qui a le farcin, qui a pris, qui a gagné le farcin. Čela donne, cela fait venir le farcin aux chevaux. Des boutons de farcin. Brûler le farcin. Le feu est un bon remède pour le farcin. pour quérir le farcin. FARCINEUX, EUSE. adj. T. d'Art vétérinaire. Qui a le farcin. Cheval farcineux. Jument farcineuse. Mule farcineuse.

?

FARCIR. v. a. T. de Cuisine. Remplir de farce. Farcir des poulets, des pigeons. Farcir une poitrine de veau. Farcir une carpe.

Fig. et fam., Se farcir l'estomac, farcir son estomac de viandes, Se remplir l'estomac de beaucoup de viandes.

FARGIR, signifie aussi, figurément, Remplir avec excès. Farcir la tele d'un enfant de règles inintelligibles. Farcir un livre de grec et de latin. Farcir un discours, un plaidoyer de citations. Il ne s'emploie que dans ces phrases, et toujours en mauvaise part.

FARCI, IE. participe. Des œufs farcis. Cochon farci. Carpe farcie. Cet homme est tout farci de grec et de latin. Un discours farci d'antithèses. Un écrit farci d'injures.

FARD. s. m. Composition rouge ou blanche que des femmes mettent sur leur visage, pour donner plus d'éclat à leur teint. Le fard gate le teint à la longue. Elle met du fard. Elle a deux doigts de fard sur le visage.

Il se dit, figurément, Des faux ornements en matière d'éloquence. Il y a plus de fard que de vraies beautés dans ses discours.

Il signifie encore figurément, Déguisement, feinte, dissimulation. C'est un homme sans fard. Parlezmoi sans fard.

FARDEAU. s. m. Faix, charge. Pesant fardeau. Lourd fardeau. Porter un fardeau. Se charger d'un fardeau. Se décharger d'un fardeau. Mettre bas un fardeau. Avoir un pesant fardeau sur les épaules. Le précieux fardeau qu'elle portait dans son sein.

Il s'emploie aussi figurément. C'est unpesant fardeau qu'une couronne. Cette administration est un fardeau trop lourd pour lui. C'est un fardeau pour elle qu'un secret à garder. La vie n'était plus pour lui qu'un pédeau de l'existence. Vous me délivrez du fardeau qui pesait sur mon cœur. Poétiq., Le fardeau des ans.

tions qui ont quelque chose De plai-nible fardeau. Etre accablé du far

FARDEAU, se dit aussi, dans les Mines, Des terres et des roches qui menacent d'ébouler.

FARDER. v. a. Mettre du fard. Se farder le visage. On l'emploie aussi avec le pronon personnel régime direct. Une femme qui se farde.

Il signifie figurément, Donner à une chose un faux lustre qui en cache les défauts. Farder un drap. Farder une étoffe. Farder sa mar

chandise.

Il se dit également, dans le sens qui précède, en parlant Du soin que l'on prend de déguiser ce qui peut déplaire, choquer. Farder la vérité. Farder le vice pour le rendre moins odieux.

Il se dit aussi en parlant Du langage, des ouvrages d'esprit, et signifie, Parer d'ornements faux ou affectés. Farder son langage. Farder un discours. Farder une pensée.

FARDÉ, ÉE. participe. Femme fardée. Visage farde. Discours fardė. Prov., Temps pommelé et femme fardée ne sont pas de longue durée.

FARDER. v. n. S'affaisser, se détruire par son propre poids. Ce mur farde, commence à furder.

FARDIER. s. m. Espèce de voiture à roues très-basses, qui sert au transport des blocs de pierre travaillés ou sculptés.

FARFADET. s. m. Espèce d'esprit follet, de lutin, dans l'opinion du peuple. Une troupe de farfadets.

Il'se dit, figurément et familièrement, d'un homme très-frivole. Ce sens est peu usité.

FARFOUILLER. v.n. Fouiller dans quelque chose avec désordre et en brouillant tout ce qui s'y trouve. Vous avez mis tout ce linge en désordre, en farfouillant dans mon armoire. Il est familier.

Il s'emploie aussi comme verbe actif On a farfouillé mes papiers. FARFOUILLE, BE. participe.

FARIBOLE. s. f. Chose frivole et vaine. Vous nous contez des fariboles. Ce sont des faribotes. Ce n'est là qu'une faribole. Il est familier.

FARINACE, EE. adj. T. d'Hist. nat. Qui a l'apparence ou qui est de la nature de la farine.

FARINE. s. f. Grain moulu, réduit en poudre. Farine de froment, de seiyle, d'orge, de mais, de feves. Un cataplasme de farine de graine de lin. Mettre de la farine de moutarde dans un bain de pieds.

Il se dit absolument de La farine de blé, de froment. Acheter de la farine. Vous êtes tout blanc de farine. Farine blutée. Fleur de farine. Grosse farine. Un moulin qui fait de belle farine.

Prov. et fig., D'un sac à charbon il ne saurait sortir de blanche farine, On ne peut attendre d'un sot que des sottises, d'un homme mal élevé que des grossièretés.

Prov. et fig., Gens de même farine, se dit de Gens qui sont sujets à mêmes vices, ou qui sont de même cabale.

Farine de manioc, Poudre ou fécule que l'on obtient de la racine de

manioc, et qui sert, dans les colonies, à faire une espèce de pain ou de galette.

FARINET. s. m. Dé à jouer qui n'est marqué que sur une de ses faces. Jouer aux farinets.

FARINEUX, EUSE. adj. Qui est blanc de farine. Du pain farineux par-dessous. L'habit d'un meunier est ordinairement farineux.

Il se dit aussi De ce qui tient de la nature de la farine. Les pois, les haricots, les feves, le riz, le maïs, etc., sont des substances farineuses. Ces pommes de terre sont très-fari

neuses.

Il s'emploie comme substantif, dans le sens qui précède. Donner des farineux à un convalescent.

FARINEUX, se dit aussi De certaines choses que recouvre ou dont il sort une espèce de poussière blanche semblable à de la farine. Les feuilles de cette plante sont farineuses. Dartre farineuse. Avoir la peau farineuse.

En Peinture, Coloris farineux, Le coloris d'un tableau dont les teintes sont fades, dont les carnations sont trop blanches et les ombres trop grises.

En Sculpture, Figure farineuse, Figure de cire qui n'est pas sortie nette du moule et qui a aspiré une partie du platre, ou dont le platre a aspiré la cire.

FARINIER, s. m. Marchand de farine. Ce meunier a la pratique de presque tous les fariniers.

FAROUCHE.adj. des deux genres. Sauvage, qui n'est point apprivoisé, qui s'épouvante et s'enfuit quand on l'approche. Dans ce sens, il ne se dit que Des bêtes. Animal farouche. Bete farouche. Apprivoiser une bete farouche.

Il se dit, par extension, Des personnes, et signifie, Rude, misanthrope, intraitable. Homme farouche. Peuples farouches. Un maitre farouche. Naturel farouche. Humeur farouche. Esprit farouche. Cœur farouche.

Il se dit, particulièrement, D'une fille ou d'une femme qui ne souffre point qu'on lui fasse la cour. Cette fille, cette femme est bien farouche. Ce sens est familier.

Il signifie aussi, Peu sociable, qui craint, qui fuit la société des hommes. Il était farouche dans sa jeunesse.

Il se dit également De l'air, du regard, des manières, des sentiments, etc. Air farouche. OEil farouche.Regard farouche. Mine farouche. Une vertu farouche. Un farouche orgueil.

FARRAGO. s. m. (On fait sentir les deux R.) Terme emprunté du latin. Amas, mélange de différentes espèces de grains.

Il se dit, figurément et familièrement, d'Un amas, d'un mélange confus de choses disparates. On ne l'emploie guère qu'en parlant Des ouvrages d'esprit. Ce livre est un vrai farrago.

FAS

FASCE. s. f. T. de Blason. On appelle ainsi Une des pièces honora

bles de l'écu, qui en occupe le milieu d'un còté à l'autre, qui est faite comme une espèce de règle, et qui a une largeur égale au tiers de celle de l'écu. Porter d'azur à la fasce d'or, à la fasce d'argent.

FASCE, EE. adj. T. de Blason, qui se dit d'Un écu chargé de fasces égales en largeur et en nombre. Fasce d'or et de gueules.

FASCICULE.s.m.T.de Pharmacie.

La quantité d'herbes, de plantes plantes que l'on peut porter sous le bras.

FASCICULE, sert aussi quelquefois de Titre aux différentes livraisons de certains ouvrages d'histoire naturelle ou d'érudition. Il a publié le troisième fascicule de son Traité sur les mousses.

FASCICULÉ, ÉE. adj. T. de Botan., qui se dit Des parties rassemblées naturellement en faisceau, en paquet. Les feuilles de l'épine-vinette sont fasciculées. Racines fasci

culées.

FASCIÉ, ÉE. adj. T. d'Hist. nat. Qui est marqué de bandes ou de bandelettes. Un coquillage fascié. FASCINAGE. s. m. Action de faire des fascines; Ouvrage fait avec des fascines.

FASCINATION. s. f. Action de fasciner; ensorcellement, espèce de charme qui fait qu'on ne voit pas les choses telles qu'elles sont. L'entétement qu'elle a pour lui tient de la fascination.

Il s'emploie aussi figurément. Cette étrange fascination des esprits se conçoit à peine.

FASCINATION, se dit également en parlant Des animaux qui ont la faculté de fasciner. La fascination que le serpent exerce, dit-on, sur le rossignol.

FASCINE. s. f. Fagot de branchages dont on se sert pour combler des fossés, accommoder de mauvais chemins, faire des batteries pour le canon, et d'autres ouvrages semblables. On commanda des fascines à toute la cavalerie. On envoya des soldats jeter des fascines dans le fosse, porter des fascines. Accommoder de mauvais chemins avec des fas

cines.

FASCINER. v. a. Ensorceler par une espèce de charme qui fait qu'on ne voit point les choses comme elles sont. Il croyait qu'on l'avait fasciné par un maléfice.

Il signifie figurément, Charmer, tromper, abuser par quelque chose de séduisant. L'amour fascine les yeux. On se laisse fasciner par les vanités, par les grandeurs du monde. Il avait su fasciner les esprits. FASCINER, se dit quelquefois en parlant De la faculté qu'ont certains animaux de paralyser ou de maîtriser les mouvements d'un autre en le regardant fixement. On croit que le serpent fascine et altire à lui le rossignol.

FASCINÉ, ÉE. participe. FASÉOLE. s. f. Légume, espèce de fève, de haricot.

FASIER. v. n. T. de Marine. Il se dit D'une voile qui bat parce que le vent n'y porte pas de manière à l'enfler. Les voiles fasient.

FASTE. s. m. sans pluriel. Pompe, magnificence. Le faste qui environne la grandeur.

Il signifie plusordinairement, Luxe, affectation de paraître avec éclat. Le faste des gens de cour. Faire les choses avec faste. Aimer le faste. Donner dans le faste. Hair le faste C'est un homme sans faste. Il est plein de faste. C'est un homme de faste. Il donne tout au faste. Il étale un grand faste.

Il se dit aussi de Toute autre espèce d'ostentation, d'éclat recherché. Il entre un peu de faste dans ses actions. Ce faste de vertu ne m'en impose point. Une éloquence grave et sans faste. Le fasie de ses paroles subjugua quelques esprits.

FASTES. s. m. pl. On appelle ainsi Les tables ou livres du calendrier des anciens Romains. Les Romains marquaient dans leurs fastes les jours de leurs fetes, de leurs assemblées publiques, de leurs jeux. Les jours malheureux étaient marqués dans les fastes.

Fastes consulaires, Tables où les noms de tous les consuls sont rangés dans leur ordre chronologique.

FASTES, se dit, figurément et dans le style soutenu, Des registres publics contenant le récit de grandes et mémorables actions. Dans ce sens, on appelle Le martyrologe Les fastes sacrés de l'Eglise.

Il se dit aussi, en général, pour Histoire. Les fastes de la monarchie. On dit quelquefois dans le même sens, Les fastes de l'histoire.

Inscrire son nom dans les fastes de la gloire, Se rendre célèbre, immortel.

FASTIDIEUSEMENT. adv. D'une manière fastidieuse. Je n'entendis jamais converser plus fastidieusement.

FASTIDIEUX, EUSE. adj. Qui cause du dégoût, de l'ennui. C'est un homme bren fastidieux. Un écrivain fastidieux. Une comédie fastidieuse. Un ouvrage fastidieux. Des entretiens fastidirux.

FASTIGIE, EE. adj. T. de Botan. Il se dit Des pédoncules ou des rameaux qui s'élèvent à une même hauteur, de manière que leurs sommités réunies forment un plan horizontal. Fleurs fastigiées. Rameaux fastigiés.

FASTUEUSEMENT. adv. Avec faste. Vivre fastueusement.

FASTUEUX, EUSE. adj. Qui aime le faste, qui étale un grand luxe. Un homme fastueux. Cour fastueuse.

Il se dit également Des choses où il y a du faste, de l'ostentation. Train, équipage jastueux. Titre fastueux. Douleur fastueuse. Eloquence fas

tueuse.

FAT

FAT. adj. m. (Le T. se prononce.) Impertinent, sans jugement, plein de complaisance pour lui-même. Cet homme est bien fat.

Il se dit particulièrement d'Un homme à prétentions auprès des femmes, ou dont la parure est extrêmement recherchée. Ce jeune homme est un peu fat.

Il s'emploie plus ordinairement

comme substantif, dans l'un et dans l'autre sens C'est un grand fat, un vrai fat. Avoir affaire à un fat. Il par e, il répond en fat. Un jeune fat. Rien n'est plus ridicule qu'un vieux fut.

FATAL, ALE. adj. Qui porte avec soi une destinée inévitable. Le che veu fatal de Nisus. Le dard fatal de Céphale. Le tison fatal de Méléagre.

Il signifie également, Qu'on ne peut éviter, ou qui est arrêté, fixé d'une manière irrévocable. Loi fatale. Décret fatal. Arrêt faial. Sentence fatale. Quand l'heure fatale est arrivée, a sonné. Rien ne peut reculer ce terme fatal, le terme fatal de notre vie. Il fait au pluriel masculin Fatals, qui est peu usité. En termes de Jurispr. et d'Administration, Terme fatal, Terme après lequel on n'a plus aucun délai à espérer. Le terme fatal est expire. Il laissa passer le terme fatal.

Poétiq., La barque fatale, La barque dans laquelle les anciens poëtes ont supposé que les âmes des morts traversaient l'Acheron pour entrer dans les enfers.

FATAL, signifie aussi, Qui entraîne avec soi quelque suite d'événements importants, qui décide de quelque chose en bien ou en mal. En ces jatales conjonctures. Voici l'instant fatal. Le moment fatal qui doit me rendre à jamais heureux ou malheureux.

Il signifie encore, Funeste, désastreux, qui produit de grands malheurs, qui a des suites malheureuses. Ambition fatale. Amour fatal au repos. La bataille de Pharsale fut fatale à la république romaine. Sa beauté lui devint fatale. Ce lieu fatal où tant de gens ont péri. Cela peut causer au malade une révolulion qui lui serait fatale. Depuis cette fatale époque. Cet événement porta le coup le plus fatal, une atteinte fatale à son crédit.

Absol., Le coup fatal, Coup par lequel on donne la mort à quelqu'un. Il lui porta le coup fatal. Le combat où il reçut le coup fatal.

FATALEMENT. adv. Par fatalité, par une destinéc inévitable.

Il signifie aussi, Par un malheur extraordinaire. Il arriva fatalement que...

FATALISME. s. m. Doctrine de ceux qui attribuent tout au destin.

FATALISTE s. m. Celui qui n'admet d'autre cause de l'univers, et dans l'univers, que la fatalité ou le destin.

FATALITE. s. f. Destinée inévitable. Croire à la fatalité. Etre soumis à la fatalité.

Il se dit, dans un sens moins rigoureux et par une sorte d'exagération, en parlant D'événements fàcheux amenés par un concours de circonstances qui ne peuvent être prévues ou empêchées. Par une certaine fatalité. Il y a de la fatalité, il y a quelque fatalité dans cet événemeni. Il semble qu'il y ait quelque fatalité a cela. Je ne sais quelle fatalité me poursuit. Une étrange fatalité.

FATIDIQUE.adj. des deux genres. Qui déclare ce que les destins ont

ordonné. Le vol fatidique des oiseaux. Le trèpied fatidique. Les chênes fatidiques de la forêt de Dodone. Il n'est guère usité qu'en poésie.

FATIGANT, ANTE. adj. Qui cause de la fatigue. Ce travail est trop fatigant Exercice fatigant. Une journée bien fatigante.

Il signifie aussi, Qui demande une attention pénible. Lecture, étude fatigante.

Il signifie encore, Importun, ennuyeux. Conversation fatigante. C'est un homme fatigant. Des discours fatigants.

FATIGUE. s. f. Travail, exercice, occupation pénible et capable de lasser. Endurer, souffrir, supporter la fatigue. Se faire à la fatigue. S'endurcir à la fatigue. La fatigue d'une longue route. Les fatigues de la guerre. Il fut le compagnon de mes fatigues. La fatigue et l'ennui du cérémonial. Une longue contention d'esprit est d'une grande fatigue.

Eire homme de fatigue, Étre capable de résister à la fatigue. On dit dans ce même sens, Un cheval de fatigue; et dans un sens analogue: Un manteau de fatigue. Un habit de fatigue. Etc.

La fatigue de la voiture, la fatigue du cheval, La fatigue causée par le mouvement de la voiture, du cheval. Il est encore trop faible pour supporter la fatigue du cheval, de la voiture.

FATIGUE, signifie aussi, Lassitude causée par le travail. Il est malade de fatigue. Il n'en peut plus de fatigue. Il tombe de fatigue. Etre excédé, harassé de fatigue.

FATIGUER. v. a. Causer de la fatigue, de la lassitude; être pénible. Fatiguer un cheval. Cette charge me fatigue beaucoup. Ce_travail fatigue excessivement. Fatiguer l'ennemi. Son oisiveté le fatigue et lui pèse. Cette étude fatigue l'esprit. Une lumière trop vive fatigue la vue. Se fatiguer la poitrine. Vous me futiquez les oreilles avec vos contes. On l'emploie aussi avec le pronom personnel. Se fatiguer trop. Je me fatigue inutilement à lui expliquer cela. Mes yeux commencent à se fatiguer, c'est-à-dire, À être fatigués.

Fatiguer un champ, un terrain, L'épuiser en le forçant à produire une même récolte plus souvent qu'il ne faudrait.

Fatiguer une salade, La retourner plusieurs fois avec la cuiller et la fourchette, après qu'elle a été assai

sonnée.

En Peinture et en Sculpture, Faliguer un ouvrage, Le travailler, le retoucher fréquemment et avec un soin pénible qui se laisse apercevoir quand l'ouvrage est terminé. Fatiguer la couleur, Peindre, repeindre, changer les teintes, et les changer encore, sans une intention bien arrêtée, de manière que les tons perdent leur franchise et le coloris sa fraîcheur.

FATIGUER, signifie figurément, Importuner. Il fatigue tout le monde du récit de ses aventures. Il fatigue ses juges par des sollicitations continuelles. Il me fatigue par ses vi

siles.

Poétiq., Fatiguer le ciel de ses vœux, de ses prières, etc., Prier souvent, et sans rien obtenir.

FATIGUER, est aussi neutre, et signifie, Se, donner de la fatigue. Il fatigue trop.

FATIGUÉ, ÉE. participe. Je me sens très-fatigué Fatigué de la guerre, du repos, etc. Des troupes fatiguées. Un cheval fatigué. J'ai le bras fatigué. Sa vue est fatiguée. Terre fatiguée. Tableau fatigué. Couleurs fatiguées.

Tableau fatigué, se dit aussi d'Un tableau qui, à force d'être nettoyé, a perdu quelque chose de ses demiteintes.

Dans les Arts du dessin, Manière fatiguée, La manière d'un artiste qui met beaucoup de soin dans les choses qui pouvaient produire leur effet avec moins de travail. La manière de ce graveur est fatiguée.

FATRAS. s. m. Terme qui se dit par mépris d'Un amas confus de plusieurs choses. Un jatras de livres, de papiers, d'écritures.

Il s'emploie aussi figurément. Un fatras de paroles Ce livre est plein de fatras. Ce n'est qu'un fatras. Obscur fatras.

FATUAIRE. s. m. T. d'Antiq. Enthousiaste qui, se croyant ou se disant inspiré, annonçait les choses futures.

FATUITÉ s. f. Impertinence, sottise qui tient à un excès de honne opinion de soi-même. N'admirezvous pas la fatuité de cet homme ? Quelle fatuité !

Il se dit aussi d'Un discours, d'un propos impertinent que quelqu'un tient à son avantage. Il a dit une grande fatuité.

FAU

FAUBOURG. s. m. La partie d'une ville qui est au delà de ses portes et de son enceinte. Un long faubourg. On a enfermé les faubourgs dans la ville. Il a livré la ville et les faubourgs.

Il se dit, abusivement, Des quartiers d'une ville qui n'étaient anciennement que des faubourgs. Le faubourg Saint-Germain, le faubourg Samt-Antoine, à Paris.

Prov. et fig., On y voit la ville et les faubourgs, se dit en parlant D'un lieu où il y a un grand concours de monde. On dit de même, Assembler la ville et les faubourgs.

FAUCHAGE s. m. L'action de faucher, le travail du faucheur. Choisir un temps convenable pour le fauchage. Payer tant pour le sauchage d'un pré.

FAUCHAISON. s. f. Temps où l'on fauche les prés.

FAUCHE. s. f. Le temps de faucher, ou Le produit du fauchage. La fauche est encore éloignée. La fauche a été excellente.

FAUCHÉE. s. f. Ce qu'un faucheur peut couper de foin dans un jour, ou sans affiler sa faux. La fauchée s'évalue, dans quelques pays, à

[blocks in formation]

FAUCHER, en termes de Manége, se dit, neutralement, D'un cheval qui traîne en demi-rond une des jambes de devant Cette manière de boiter paraît plus au trot qu'au pas. Ce cheval fauche, il a été entr'ouvert, il a fait quelque effort.

FAUCHÉ, ÉE. participe.

FAUCHET. s. m. T. d'Agricult. Espèce de ràteau avecdes dents de bois, qui sert aux faneurs à amasser l'herbe fauchée et fanée, et aux batteurs en grange pour séparer la paille battue d'avec le blé.

FAUCHEUR. s. m. Ouvrier qui fauche, qui coupe les foins, les avoines. Mettre les faucheurs dans un pré. Voyez l'article suivant.

FAUCHEUX. s. m. T. d'Hist. nat. Genre d'insectes semblables à l'araignée, qui ont le corps petit et les jambes fort grandes. On dit aussi, Faucheur.

FAUCILLE. s. f. Instrument dont on se sert pour scier les blés, et qui consiste en une lame d'acier courbée en demi-cercle, qui a de petites dents et qui est emmanchée dans une poignée de bois. Les moissonneurs ont déjà la faucille à la main. Il est temps de mettre la faucille dans la moisson. Faire tomber les épis sous la faucille.

Prov. et fig., Mettre la faucille dans la moisson d'autrui, Entreprendre sur le métier, sur les fonctions d'autrui.

Prov. et par ironie, Cela est droit comme une faucille, se dit D'une chose qui est tortue, lorsqu'elle devrait être droite.

FAUCILLON. s. f. T. d'Agricult. Instrument fait en forme de faucille, pour couper du menu bois, des broussailles.

FAUCON. s. m. Oiseau de proie dont la vue est extrêmement perçante, et qui est un des plus remarquables entre les oiseaux de leurre. Faucon de passage. Therrelet de faucon. L'aire d'un faucon. Dresser un faucon pour la chasse. Chasser avec le faucon Porter un faucon sur le poing. Decoffer le faucon. Lancer le faucon

FAUCONNEAU. s. m. Petite pièce d'artillerie. Coup de fruconneau. Balle de fauconneau. Tirer un fau

conneau

FAUCONNERIE. s. f. Art de dresser et de gouverner les faucons et toutes sortes d'oiseaux de proie. Entendre bien la fauconnerie.

Il signifie aussi, La chasse avec l'oiseau de proic, la volerie haute et basse. La fauconnerie et la vénerie exigent de grandes dépenses. Aimer la fauconnerie. S'adonner à la fauconnerie. La fauconnerie était jadis en grande vogue. Terme de fauconnerie. Charges de la fauconnerie. Officier de la fauconnerie.

Il signifie également, Le lieu où

[blocks in formation]

FAUCONNIER. s. m. Celui qui dresse et gouverne les oiseaux de proie, et qui les fait voler. Bon fauconnier. Des gants de fauconnier.

Monter à cheval en fauconnier, Monter du côté droit, du pied droit, comme font les fauconniers, parce qu'ils tiennent l'oiseau sur le poing gauche.

Grand fauconnier, Officier qui a autorité sur tous les fauconniers et officiers de la fauconnerie.

FAUCONNIERE. s. f. Espèce de sac ou de gibecière dont les fauconniers se servent pour porter les menues hardes dont ils ont besoin.

Il se dit aussi de Toute espèce de gibecière séparée en deux que l'on met à l'arçon de la selle pour porter de menues hardes.

FAUFILER. v. a. Faire une fausse couture à longs points, en attendant qu'on en fasse une autre à demeure. On n'a fait que faufiler cet habit pour l'essayer.

Il s'emploie figurément avec le pronom personnel, et signifie, Se lier d'amitié, d'intérêt, etc.; et plus ordinairement, S'insinuer avec adresse auprès de quelqu'un, dans une maison, dans une société. Il s'est faufilé avec un tel, avec une telle. Il s'est faufilé dans les meilleures compagmes. C'est un homme qui sait se fanfiler, qui se faufile partout.

FAUFILÉ, ÉE. participe. Cet homme est faufilé avec ce qu'il y a de mieux dans la ville.

FAULX. s. f. Voyez Faux, substantif féminin.

FAUNE. s. m. Dieu champêtre, chez les Latins. Les faunes el les satyres.

FAUNE. s. f. T. d'Hist. nat. Ouvrage qui contient la description des animaux d'un pays.

FAUSSAIRE. s. m. Celui qui est coupable de faux. Il se dit particulièrement de Celui qui altère un acte, qui fait un faux acte ou une fausse signature. C'est un foussaire. Etre poursuivi comme faussaire.

FAUSSE ATTAQUE. Voyez FAUX, adjectif. Voyez au même article toutes les expressions formées de l'adjectif Faux, fausse, et d'un nom substantif, comme Fausse clef, Fauxbourdon. Fausse couche, etc.

FAUSSEMENT. adv. Contre la vérité. Il avance faussement, il soutient faussement telle chose. Etre accusé faussement.

FAUSSER. v. a. Faire plier, faire courber un corps solide, en sorte qu'il ne se redresse point. Fausser une lame. Fausser un canon de fusil. Fausser une règle de cuivre, un

compas.

Fausser une cuirasse, L'enfoncer sans la percer tout à fait.

Fausser une serrure, En gåter les ressorts par quelque effort. Fausser une clef, La forcer en sorte qu'elle ne puisse plus ouvrir.

FAUSSER, signifie gnifie aussi, Rendre faux, détruire la justesse de quelque chose Cela faussé la voix. La mauvaise direction donnée à ses études lui a faussé l'esprit.

« PrécédentContinuer »