Fausser le sens de la loi, d'un texte, Donner une fausse interprétation à la loi, à un texte. FAUSSER, signifie également, Enfreindre, violer. En ce sens, on ne le dit guère que dans les phrases suivantes: Fausser sa foi. Fausser sa parole. Fausser son serment. Fausser sa promesse. Fam, Fausser compagnie, Se dérober d'une compagnie, ou manquer à s'y trouver quand on l'a promis. Vous avez faussé compagnie. Vous nous avez faussé compagnie. FAUSSER, s'emploie aussi avec le pronom personnel, surtout dans les deux premiers sens. Cette règle s'est faussée. La voix de ce chanteur commence à se fausser. Notre esprit se fausse aisément. Il s'est dit particulièrement, en termes de Guerre, Des rangs qui ne forment plus une ligne droite. Redresser les rangs, quand ils viennent à se fausser. FAUSSÉ, ÉE. participe. Une clef faussée. FAUSSET. s. m. Nom que les musiciens donnaient autrefois à la voix de tête, et qui s'emploie quelquefois encore dans le langage ordinaire. Chanter en fausset. Prendre le fausset. Avoir un méchant fausset, un petit fausset. Il a une voix de fuus set. Fam., Avoir une voix de fausset, parler d'un ton de fausset, se dit D'un homme fait qui parle d'une voix grêle. FAUSSET, signifie aussi, Une petite brochette de bois servant à boucher le trou que l'on fait à un tonneau pour goûter le vin ou quelque autre liqueur qui est dedans. Meitre un fausset. Mettre le fausset. Tirer du vin au fausset. FAUSSETÉ. s. f. Qualité d'une chose fausse, ce qui rend une chose fausse. La fausseté des allegations. La fausselé du compte. Fausseté d'écriture, de date, etc. C'est une faussetė manifeste. La fausseté de cette nouvelle a été reconnue. La fausseté d'un raisonnement, d'une pensée. Il est bien difficile de corriger la fausseté de l'esprit. Il signifie aussi, Chose fausse. Il m'a dit une fausseté, cent faussetés. C'est une fausseté. Accusé de fausseté. Une fausseté reconnue, avérée. Une insigne faussete. Faire une fausseté. Une histoire pleine de faussetés. Débiter, répandre des faussetés sur le compie de quelqu'un. Il signifie encore, Duplicité, hypocrisie, malignité cachée. On a reconnu une grande fausseté dans cet homme-là, dans son procédé. Il est d'une grande fausseté. Il a beaucoup de fausseté dans le cœur, dans le caractère. Sa faussetė sera démasquée. FAUTE. s. f. Manquement contre le devoir, contre la loi. On le dit quelquefois, moins rigoureusement, d'Un simple défaut de prudence, de soin. Faute légère, rémissible, pardonnable. Grande faute. Faute grave. Faire une faute. ite. Commettre faute. Aggraver sa faute. Cette une timent suivit de près la faute. Le repentir d'une faute. Réparer ses fautes, ses fautes passées. Expier une faute. Dieu lui pardonnera ses fautes. Tomber en faute. Retomber dans la même faute. Faute sur faute. On le trouve rarement en faute. Prendre quelqu'un en faute. Toutes fautes sont personnelles. Rejeter la faute sur un autre. On ne doit pas lui en imputer la faute. La faute en est à cet homme-là. Ce n'est pas à lui qu'en est la faute. Ce n'est pas sa faute. Sil'entreprise a échoué, ce n'est pas ma faute. A qui la faute? A qui en est la faute ? Est-ce ma faute, à moi ? Ce n'est pas par sa faute que cela est arrivé. Il signifie aussi, Manquement contre les règles de quelque art. Il y a bien des fautes dans cet ouvrage, à cet ouvrage. Lourde faute. Faute grossière. Faute irréparable. Faute d'impression. Faule à corriger. Cette edition est pleine de fautes, fourmille de fautes. Faule de langue, de grammaire, d'orthographe.Faire des fautes contre la vraisemblance dans une pièce de theatre. Composer sans faute. Une faute de jugement, contre le jugement. Faire des fautes au jeu. A la guerre il n'y a point de petites fautes. Il se dit particulièrement, au Jeu de paume, Quand celui qui sert ne touche pas le premier toit. Deux fautes valent quinze. Prov., Les fautes sont pour les joueurs, contre les joueurs, C'est aux joueurs à porter la peine des fautes qu'ils font dans le jeu. Prov. et fig., Qui fait la faute la boit, Celui qui a fait une faute en doit porter la peine. On dit de même, Puisque la faute est faite, il faut la boire. FAUTE, signifie encore, Manquement, imperfection en quelque ouvrage. Il y a bien des fautes dans celle toile, dans cette broderie. Il signifie en outre, Manque, disette. Vous n'aurez pas faute de gens qui vous le demanderont. On craignait d'avoir faute de soldats, de matelots. On eut faute de blẻ. Il y avait faute d'argent. Fam., Ne pas se faire faute de quelque chose, User de quelque chose sans ménagement, sans discrétion. Ne vous faites pas faute de mes services. Puisque je suis venu ici pour me divertir, je ne m'en ferai pas faute. Fam., S'il arrivait faute de lui, s'il venait faute de lui, S'il venait à mourir. Si n'y faites faute. Formule dont on se servait, dans les lettres de cachet, pour dire, N'y manquez pas. Faire faute, Manquer, être absent, être regretté. Il n'est pas venu, il nous a fait faute. L'argent qu'on m'a volé m'a fait bien faute. FAUTE DE. loc prépositive. Par manque de, à défaut de. Il n'a pu faire achever sa maison, faute d'argent. Il est mort, faute de secours, faute d'aliments, faute de manger. S'il est mort, ce n'est pas faute de remèdes. Faute d'avoir été prévenu à temps. je ne pourrai m'y rendre. première faute le perdit. Le cha-Nous jugeons souvent mal, faute de bien examiner. Cette locution entre dans certaines phrases de Pratique, où elle est quelquefois précédée de la préposition à. Faute par lui de fournir ses titres dans le délại fixé, il encourra la déchéance. A faute de quoi, il sera contraint de... SANS FAUTE. loc. adv. Immanquablement, sans faillir. Jy serai demain sans jaute. Je m'y rendrai, je m'y trouverai sans faute. FAUTEUILS. m. siége à dos et à bras. Fauteuil de ve ours. Fauteuil de domas. On lui présenta un fauteuil. Approchez un fauteuil. Se mettre sur un fauteuil, dans un fauteuil. Il se dit figurément d'Une place à l'Académie française. Demander, solliciter le fauteuil vacant. Il signifie absolument, Le fauteuil du président, dans quelque grande assemblée; ou même, figurément, La présidence. Tenir, occuper le fauteuil. Quitter le fauteuil. Céder le fauteuil à un autre. FAUTEUR, TRICE. s. Celui, celle qui favorise, qui appuie un parti, une opinion. Il ne se dit guère qu'en mauvaise part. Fauteur de rebelles. Il se montra toujours le fauteur de la rébellion. Fautrice d'hérésie. On l'a condamné, lui, ses fauteurs et adhérents. Les fauteurs d'un crime. FAUTIF, IVE. adj. Sujet à faillir, à manquer. Cet auteur est fautif dans ses citations. La mémoire des vieillards est ordinairement faulive. Il signifie aussi, Plein de fautes; et alors il ne se dit que Des choses. Impression fautive. La table du livre est fautive. Errata fautif. FAUVE. adj. des deux genres. Qui tire sur le roux. Poil fauve. Relié en veau fauve. Bêtes fauves, Les cerfs, les chevreuils, les daims. Il se dit à la différence Des bêtes noires ou rousses, comme les sangliers et les renards. Une béte fauve. Chasser aux bétes fauves. Les bêtes fauves ravagent tous les blès qui sont autour de la foret. FAUVE, s'emploie aussi comme substantif masculin, et signifie, La couleur fauve. Dans l'état de domesticité, le pelage du cerf passe du fauve au blanc. Il se dit en termes de Vénerie, d'une manière collective, Des bêtes fauves. Il y a du fauve dans cetle forêt. FAUVETTE. s. f. Petit oiseau de plumage tirant sur le fauve, qui chante agréablement. Un nid de fauvette. Fauvette à tête noire. Le chant de la fauvette. FAUX. s. f. Instrument dont on se sert pour couper l'herbe des prés, les avoines, etc., et qui consiste en une grande lame d'acier large de trois doigts ou environ, un peu courbée, et emmanchée au bout d'un long baton Faux tranchante. Emmancher une faux. Faux emmanchée à rebours. Rebattre une faux. Aiguiser une faux. Ces avoines sont můres, il est temps d'y mettre la faux. Autrefois or se servait à la guerre de chariots armés de faux. Il se dit, en termes d'Anatomie, de Certains replis membraneux qui ont la forme d'une faux. La faux du cerveau, du cervelet. La grande faux du péritoine. Les poëtes et les peintres représen- | fait un faux bond. Faire un faux tent le Temps et la Mort avec une faux. Poétiq et fig., La faux impitoyable du temps, de la mort. FAUX, AUSSE. adj. Qui n'est pas véritable, qui est trompeur, contraire à la vérité, à la réalité. Cela est faux. Il n'y a rien de si faux, de plus faux. Il est faux que vous m'ayez vu là. Chose fausse. Fausse nouvelle. Faux avis. De faux rapports. Faux exposé. Faux témoignage. Religion fausse. Fausse doctrine. Fausse maxime. Fauxserment. Fausse histoire. Assertion fausse. Fausse allégation. Fausse idée. Faux bruit. Fausse apparence. Faux éclat. Les faux biens d'ici-bas. Fam., Avoir un faux air de quelqu'un, Avoir quelque ressemblance avec lui. Faux emploi, L'emploi d'une somme portée en dépense, quoique la dépense n'ait point été faite. Faux témoin, Celui qui assure comme témoin un fait contraire à la vérité. FAUX, signifie aussi, Vain ou mal fondé. Fausse joie. Fausses espérances. Fausses craintes. Fausse délicatesse. Fausse honte. Faux point d'honneur. Fausse gloire. Il se dit encore, dans les BeauxArts et en Littérature, De ce qui s'écarte du naturel, du vrai. Genre faux. Le faux goût qui règne dans cet ouvrage. Fausse éloquence. Dessin faux. Coloris faux. Ton faux. Tableau faux de couleur. Il signifie pareillement, Qui manque d'exactitude, de justesse, de rectitude. Règle fausse. Calcul faux. Pensée fausse. Jugement faux. Argument, raisonnement faux. Avoir le goût faux, l'esprit faux, le jugement faux. Les esprits faux sont fort dangereux. Il se dit quelquefois pour Irrégulier, comme dans ces locutions: Vers faux, Vers qui n'a pas la mesure convenable, ou qui renferme un hiatus. Armes fausses, Armoiries qui ne sont pas selon les règles du blason, qui offrent, par exemple, métal sur métal, ou couleur sur couleur. Faux pli, Pli qui se trouve à un habit, à une étoffe, et qui n'y devrait pas être. Faux, en termes de Musique, signifie, Discordant, qui n'est pas dans le ton, qui n'est pas juste. Voix fausse. Intonation fausse. Faux accord Note fausse. On appelle Fausse note, Une note jouée ou chantée à la place de la note véritable, et dont cependant l'intonation n'est pas altérée. Fausse corde, Corde qui n'est pas montée au ton juste. Corde fausse, Corde qui ne peut jamais s'accorder avec une autre. FAUX, se dit encore, dans un sens plus général, De tout ce qui n'est pas tel qu'il doit être ou qu'il a accoutumé d'être, ou que l'on voudrait qu'il fût, qu'il eût été. La balle a pas. Faux mouvement. Fausse position. Prendre une fausse route. Donner une fausse direction. Faire une fausse démarche. Prendre de fausses mesures. ve: cette dénomination n'est plus usitée dans le langage de l'art. Prov, et fig., Faire faux bond à quelqu'un, Manquer à l'engagement qu'on a pris envers lui, ou à ce qu'il était en droit d'attendre de nous. Plusieurs convives nous ont fait faux bond. Faire faux bond à son ami. Vous nous avez fait faux bond. On dit aussi, Faire faux bond à son honneur, Manquer à ce qu'on doit à son honneur. Cette femme, cette fille a fait faux bond à son honneur, Elle s'est laissé séduire. Fig. et fam,, Faire un faux pas, Faire quelque faute dans sa conduite, dans une affaire. Je ne lui aijamais vu faire un faux pas. Il a fait beaucoup de faux pas, bien des faux pas dans sa vie. Gardez-vous de faire un faux pas. Faux jour, Lumière qui éclaire mal les objets, de manière à les faire voir autrement qu'ils ne sont. Dans la boutique de ce marchand il y a un faux jour, de faux jours qui trompent sur la couleur des étoffes. Ce tableau est en faux jour, dans un faux jour. Faux feu, se dit en parlant D'une arme à feu, lorsque l'amorce prend, sans que le coup parte. En termes de Marine, Faire fausse route, Se détourner de la route qu'on avait prise, et en prendre une différente, pour se dérober à la poursuite d'un ennemi. Il signifie aussi, S'écarter de son droit chemin sans le vouloir. Faire une fausse manœuvre, Faire une manœuvre à contretemps et mal à propos. Fig, Faire fausse route, Se tromper dans quelque affaire, employer des moyens contraires à la fin qu'on se propose. Au Théâtre, Faire une fausse sortie, se dit Lorsqu'un des personnages qui sont sur la scène feint d'en sortir, ou même en sort un instant, pour y rentrer aussitòt. En Arithm., Règle de fausse position, Règle dans laquelle, ayant à découvrir un ou plusieurs nombres inconnus, on prend faussement à la place d'un d'entre eux un nombre connu quelconque avec lequel on calcule les autres; ce qui fait connaître leurs rapports, et par suite leur véritable valeur. La règle de fausse position n'est que de l'algèbre déguisée et rendue imparfaite. Fausses cartes, se dit, au Quadrille, à l'Hombre, et aux autres jeux où il y a une triomphe, Des cartes qui ne sont pas triomphe. Faux jeu, Jeu de cartes où il y a des cartes de trop ou de moins. En Médec, Faux germe, La matière informe qui provient d'une conception défectueuse. Fausse grossesse, Maladie qui simule la grossesse, et qui a son siége dans la matrice, ou dans quelque autre partie del'abdomen, Fausse couche, Couche avant terme. On appelait autrefois Fausse pleurésie, Une maladie analogue à la pleurésie, mais moins gra En termes de Vénerie, Fauxmarcher, se dit De la biche qui biaise en marchant; et Du cerf après qu'il a mis bas son bois. Faux, signifie aussi, Qui est supposé ou altéré, qui est contre la bonne foi. Faux contrat. Fausse promesse. Fausse obligation. Pièce d'écriture fausse. Fausse assignation. Faux acte. Faux titre. Fausse quittance. Faux testament. Fausse signature. Faux seing. Se présenter sous un faux, nom. Fausse date. Faux article. Un faux ordre. Il prétend cela à faux titre. Faux poids. Fausse mesure. Faux coin. Fausse monnaie. Pièce de monnaie fausse. Faux-monnayeur, Celui qui fabrique de la fausse monnaie. Faux sel, Le sel qui, dans les provinces où la gabelle était établie, n'avait point été pris dans les greniers du roi. Il fut puni pour avoir vendu, pour avoir acheté de faux sel. On disait, dans un sens analogue, Faux-saunage et Faux-saunier. À fausses enseignes, En se servant de marques supposées. Cette locution a vieilli. Fig. et fam., C'est une fausse pièce, une fausse lame, se dit D'une personne à qui il ne faut pas se fier. FAUX, signifie également, Qui est postiche, ou feint, contrefait, simulé. Faux cheveux. Faux toupet. Fausse barbe. Fausse dent. Faux mollet. Fausse porte Fausse fenétre. Pierre fausse. Diamant faux. Faux rubis. Or faux. Faux argent. Fausse vertu. Fausse modestie. Fausse humilité. Faux zèle. Fausse douceur. Faux semblant d'amitié. Fig., Faux brillants, Pensées ingénieuses qui ont quelque éclat, mais qui sont dépourvues de justesse, de solidité. Cet ouvrage est plein de faux brillants. , Fausse porte, outre la signification de Porte feinte se dit, dans une maison, d'Une petite porte par laquelle on ne passe pas ordinairement. On appelle aussi Fausse porte, dans une place de guerre, Une porte destinée pour faire des sorties ou pour recevoir du secours en cas de siége. En termes de Fortification, Fausse-braie, Avant-mur, seconde enceinte terrassée comme la première, et qui n'en est pas séparée par un fossé, mais dont le terre-plein joint l'escarpe de la première enceinte. En termes de Guerre, Fausse altaque, Attaque faite pour dérober à l'ennemi la connaissance de la véritable, et pour l'obliger à diviser ses forces. Fausse alarme, Alarme donnée pour inquiéter et fatiguer les ennemis. Fausse alarme, se dit aussi, figurément, d'Une crainte vaine, d'une frayeur sans sujet. On dit quelquefois de même, Fausse alerte. Fausse clef, Clef qu'on garde furtivement ou qu'on fabrique pour en faire un mauvais usage. On l'a trouvẻ saisi, muni d'une fausse clef. Il pénétra dans la chambre, et ouvrit les armoires avec de fausses c'efs. | don, Espèce de chant à plusieurs | tourné, écarté, par où l'on peut s'en Faux teint, Teinture faite avec de mauvaises drogues, et qui s'altère facilement. FAUX, se dit parcillement Des personnes qui ne sont pas ce qu'elles semblent ou ce qu'elles disent être. Le faux Smerdis. L'imposture des faux Démétrius. Faux prêtre. Faux électeur. Faux prophète. Fauxbrave. Faux dévot. Au premier revers, les faux amis nous abandonnent. Il s'est glissé parmi eux un faux frère qui les a trahis. Il signifie également, Qui affecte des sentiments qu'il n'a pas, dans le dessein de tromper. C'est un homme faux, une femme fausse. Cœur faux. Caractère faux. Prov., Etre faux comme un jeton. Il se dit encore De l'air, du regard, etc. Cet homme a l'air faux, la mine fausse, le regard faux. Faux, en termes d'Histoire naturelle, se joint à certains noms de minéraux et surtout de végétaux, pour désigner Des minéraux, des végétaux qui ont quelque ressemblance avec ceux que ces noms désignent. Faux grenat (cristal d'un rouge obscur). Faux acacia (espèce de robinier). Faux ébénier (le cytise des Alpes). Faux jalap (la belle-denuit). Elc. Faux, sert en outre à former, avec divers substantifs, certaines expressions où il reçoit des sens plus ou moins éloignés de ceux qui viennent d'être indiqués. Telles sont : Faux fourreau, Sorte de fourreau dont on couvre le vrai fourreau d'une épée, d'un pistolet, etc. Fausses manches, Manches qu'on met pardessus d'autres. Fausse équerre, Équerre quis'ouvre et se ferme au moyen d'une charnière, comme un compas, et qui sert, dans plusieurs arts, à mesurer les angles plus ou moins grands que deux surfaces adjacentes forment entre elles. On appelle aussi Fausse équerre, L'angle que forment les faces contiguës d'un bâtiment, d'une pièce de bois, etc., lorsque cet angle n'est pas droit, lorsqu'il est aigu ou obtus. Batır à fausse équerre. Pièces de bois à fausse èquerre. En termes d'Archit., Faux plancher, faux plafond, Plancher, plafond qu'on fait au-dessous du pla-. fond principal, pour diminuer la hauteur de l'appartement. Un faux plafond de toile. Dans le même Art, on appelle Faux comble, La partie supérieure d'un comble brisé. En termes de Marine, Faux pont, Pont inférieur d'un vaisseau; plancher en partie volant, non calfaté, sur lequel on établit les cadres des malades et des blessés, entre les deux grandes écoutilles. En termes de Jardinage, Faux bois, se dit Des branches d'un arbre qui ne doivent pas donner de fruit, ou qui sont trop mal placées pour faire un bon effet. En termes d'Anat., Fausses côtes, Les còtes inférieures, qui ne se joignent pas au sternum par un cartilage de prolongement, et qui sont au nombre de cinq de chaque côté. En termes de Musiq., Faux-bour parties où l'on chante note contre note. Chanter en faux-bourdon. En termes d'Impr., Faux titre, Premier titre abrégé, imprimé sur le feuillet qui précède celui où est le titre entier de l'ouvrage. Le faux titre se met vers le milieu de la page Faux frais, Dépenses accidentelles, accessoires, faites dans une affaire, en sus de la dépense principale. Ce procès me ruine en faux frais. FAUX, s'emploie aussi substantivement. Discerner le vrai d'avec le faux. Prov., Plaider le faux pour savoir le vrai, Dire à quelqu'un une chose qu'on sait être fausse, pour tirer de lui le secret de la vérité. FAUX, en termes de Jurisprudence, Altération, contrefaçon, supposition frauduleuse d'actes, de pièces, d'écritures authentiques ou privées. Faux en écriture authentique. Faux en écriture privée. Crime de faux. Se rendre coupable de faux. Commettre, faire un faux. C'est un faux. Poursuivre quelqu'un pour faux. Se pourvoir en faux contre quelqu'un par la voie criminelle. La poursuite d'un faux. Arguer une pièce de faux. S'mscrire en faux. Inscription de faux ou en faux. Demandeur, défendeur en faux. Prouver, établir le faux. On dit, Faux principal, en parlant d'Une procédure qui a pour objet la poursuite d'un faux; par opposition à Faux incident, qui se dit de L'action en faux intentée incidemment dans le cours d'une contestation. Fig. et fam., S'inscrire en faux contre une proposition, contre une allégation, etc., La nier. Jem'ımscris en faux contre ce que vous venez de dire. FAUX, s'emploie aussi adverbialement. Raisonner faux. Exposer faux. Jurer faux. Dater faux. Chanter faux. Jouer faux. Etc. Substantiv., en termes d'ancienne Pratique, Un faux donné à entendre contre la vérité, se disait d'Une chose exposée contre la vérité, donnée à entendre contre la vérité. À FAUX. loc. adv À tort, injustement. Accuser à faux. Fam, Aller à faux en quelque endroit, Manquer d'y trouver ce qu'on cherche. Si vous allez chez lui à telle heure, vous le trouverez; ne craignez pas d'y aller à faux. Porter à faux, se dit D'une partie de construction qui est mal posée sur ce qui doit la soutenir, ou qui ne porte pas directement sur sa base, sur son point d'appui. Cette poutre, cette pierre porte à faux. On dit de même substantivement: Ce mur est hors d'aplomb, il est en porte à faux. Ce balcon est en porte à faux au-dessus de la porte d'entrée. Les loges de ce theatre sont en porte à faux. Fig., Ce raisonnement, cet argument porte à faux, se dit D'un raisonnement qui n'est pas concluant, soit que le défaut vienne du principe, soit qu'on fasse du principe une mauvaise application. FAUX-FUYANT. s. m. Endroit dé aller sans être vu. Il se dit, en termes de Chasse, d'Une sente dans le bois pour les gens de pied. FAUX-FUYANT, signifie figurément, Une défaite, une échappatoire. C'e n'est qu'un faux-fuyant. User de faux-fuyant. Avoir recours à un faux-fuyant. FAV FAVEUR. s. f. Grâce, bienfait, marque d'amitié, de bienveillance. Grande faveur. Faveur signalée, extraordinaire, singulière. Faitesmoi la faveur de .. Combler quelqu'un de faveurs. Recevoir une faveur. Il tient à faveur que vous veniez loger chez lui. Il tient cela à faveur. C'est une faveur que je n'oublierai jamais. Ce sont des faveurs du ciel. Dans les Théâtres, Entrée de faveur, Entrée gratuite accordée à une personne qui n'aurait point droit de l'exiger. Tour de faveur, Décision du comité ou du directeur qui fait passer la représentation d'une pièce avant celle d'autres ouvrages qui la précèdent dans l'ordre de réception. Suspendre les entrées de faveur. Il a obtenu un tour de faveur. Sa pièce eut un tour de fa veur. Fig., Les faveurs de la fortune, Les richesses, les honneurs, etc. Comblé des faveurs de la fortune. FAVEUR, se dit particulièrement Des marques d'amour qu'une femme donne à un homme. Il n'a jamais obtenu d'elle la moindre faveur. Les dernières faveurs, Les plus grandes marques d'amour qu'une femme puisse donner à un homme. Il l'abandonna après en avoir obtenu les dernières faveurs. On dit quelquefois absolument, dans le même sens, Elle lui a accordé ses faveurs. FAVEUR, se dit encore, particulièrement, de La bienveillance, des bonnes graces d'un prince, d'un personnage puissant, du public, etc. Gagner la faveur du prince, du ministre. C'est lui qui a la faveur. La faveur des grands est fort inconstante. Briguer la faveur du peuple. Il obtint un moment la faveur publique. On l'emploie quelquefois absolument. Il doit tout à la faveur, et rien au mérite. C'est la faveur qui l'a placé où il est. Il se dit également Du crédit, du pouvoir qu'on a auprès d'un prince, d'un grand personnage, etc., dont on est aimé, préféré. Sa faveur est grande auprès du prince, auprès du ministre. Sa faveur diminue. Sa faveur augmente tous les jours. Abuser de sa faveur. Il est en faveur, en grande faveur. Du temps de sa faveur. Il se prend, quelquefois, dans le sens de Recommandation et de crédit auprès d'une personne puissante. Trouver faveur auprès de quelqu'un. Prendre faveur, S'accréditer. Cette marchandise, celte opinion, ce livre prend faveur. Sattacher, se dévouer à la faveur, Rechercher les personnes puissantes, leur faire la cour. C'est un courtisan qui s'est toujours attaché à la faveur. Lettres de faveur, Lettres de recommandation. Cette locution a vieilli. Homme de faveur, gens de faveur, Homme, gens qui ne doivent leur élévation qu'à la faveur. Place, emploi de faveur, Place, emploi qu'on accorde aux personnes qu'on veut favoriser. FAVEUR, se dit encore par opposition à Rigueur, à sévérité. Les juges le traitèrent avec faveur. Je ne demande point faveur, mais justice. On a dit dans le même sens, C'est un cas de faveur, un arrét de faveur. Mois de faveur, Les deux mois de l'année où le collateur d'un bénéfice pouvait le conférer à celui des gradués qu'il en voulait gratifier. Les mois d'avril et d'octobre étaient des mois de faveur, et les mois de janvier et de juillet, des mois de rigueur. Jours de faveur, Les dix jours que le débiteur d'une lettre de change avait autrefois, après l'échéance, pour payer. FAVEUR, est aussi le nom d'Une sorte de ruban très-étroit. Border quelque chose avec de la faveur. Nouer avec une faveur, avec de la faveur. EN FAVEUR DE. loc. prépositive. En considération d'une chose passée en vue d'une chose à venir, en considération de quelqu'un. On lui pardonna en faveur des belles actions qu'il avait faites. Il a déclaré un tel son héritier en faveur de ce mariage. il a Il signifie aussi, A l'avantage, au profit de. Il a a fait son testament, testé en faveur d'un tel, en faveur d'un ami. Le jugement est en votre faveur. Je lui parlerai en votre faveur. Ce prince fit beaucoup en faveur des sciences et des arts. Prévenir en faveur de quelqu'un, de quelque chose, En donner d'avance une opinion avantageuse.Cette conduite prévient en sa faveur. Il a su les prévenir en ma faveur. Ce que vous dites me prévient en faveur de la méthode de ce maître. A LA FAVEUR DE. loc. prépositive. Par le moyen, par l'aide de. Il s'est sauvé à la faveur de la nuit. Il ne s'est dérobé aux recherches de la justice qu'à la faveur de son dégui sement. FAVORABLE. adj. des deux genres. Propice, avantageux, tel qu'on le désire pour la fin qu'on se propose. Il se dit Des personnes et des choses. Se rendre quelqu'un favorable. Ses dispositions, ses sentiments vous sont très-favorables. Soyez-moi favorable. Tout le monde lui a été favorable. Il obtint une réponse favorable. Avoir un temps favorable, un vent favorable. Auspices favorables. Occasion favorable. Evénement favorable. Endroit favorable pour aborder. Des circonstances favorables à l'exécution d'un projet. Blessure favorable, Blessure qui TOME I. n'est pas dangereuse. Coup favora-jours favorisé. Elle n'a pas même ble, Coup dont la blessure n'est pas dangereuse, mais qui est près d'un endroit où elle l'aurait été. Ces locutions ont vieilli. FAVORABLE, se dit aussi De certaines choses qui méritent d'être exсерtées de la rigueur de la loi. Il a tué un homme, mais c'est en défendant son père; le cas est favorable. Sa cause est toute favorable. Il signifie encore, Qui est à l'avantage de quelqu'un ou de quelque chose. J'ai de ce jeune homme l'opinion la plus favorable. Cela fait concevoir de lui une idée peu favorable. On lui présenta la chose du côté favorable. FAVORABLEMENT. adv. D'une manière favorable. Ils vous ont traité, ils vous ont reçu favorablement. On l'a écouté favorablement. Juger favorablement de quelqu'un. Interpréter favorablement quelque chose. FAVORI, ITE. adj. Qui plaît plus, qu'on affectionne plus que toute autre chose du même genre. Il se sert toujours de ce mot, c'est son mot favori. C'est sa lecture favorite. Horace est son auteur favori. L'ironie était la figure favorite de Socrate. Elle aime le bleu, c'est sa couleur favorite. Passion favorite. La sultane favorite. C'est son cheval, son chien, son oiseau favori. Il s'emploie aussi comme substantif, et signifie, Celui, celle qui tient le premier rang dans la faveur, dans les bonnes grâces d'un roi, d'une reine, d'un grand prince, d'une grande princesse. Le favori d'un roi, d'un souverain. Un sage favori. Un favori insolent. On la regardait comme la favorite de la reine. Ce roi avait plusieurs favoris. Il se dit de même de Tout objet d'une prédilection habituelle. Cette grand'mère aime bien tous ses petitsfils, mais le plus jeune est son favori. Cet acteur est le favori, cette actrice est la favorite du public. Voilà le cheval que je monte habituellement, c'est mon favori. Dans ce sens, il est ordinairement familier. Fig., et dans le style soutenu: Les favoris de la fortune. Les favoris des Muses. Les favoris d'Apollon. Etc. FAVORI, se dit encore substantivement, au masculin, Des touffes de barbe que quelques personnes laissent croître de chaque côté du visage, de l'oreille aumentov. Avoir des favoris. Laisser croître ses favoris. Soigner ses favoris. FAVORISER. v. a. Traiter favorablement, accorder quelque préférence, appuyer de son crédit, protéger. Il est favorisé du prince. Étre favorisé des dames. Il ne méritait point cette place, on l'a évidemment favorisé. Un juge ne doit jamais favoriser une partie au préjudice de l'autre. Il m'a favorisé en tout ce qu'il a pu. Il favorise leur parti. Favoriser une entreprise. Favoriser quelqu'un de quelque chose, L'en gratifier, accorder à quelqu'un une chose qui lui est avantageuse, agréable, qui l'honore, etc. La confiance dont vous m'avez tou daigné le favoriser d'un regard. Fig., La nature l'a favorisé, ne l'a pas favorisé de ses dons, se dit en parlant, soit au physique, soit au moral, Des avantages naturels dont une personne est douée ou dépour vue. FAVORISER, Se dit aussi De tout ce qui est conforme à nos souhaits, et qui seconde nos desseins, nos désirs. Le temps nous a favorisés. Le vent nous a bien favorisés. Si le ciel, si la fortune nous favorise. Tout favorisait nos vœux. L'obscurité favorisait notre fuite. Il signifie encore simplement, Aider à. Tout ce qui est propre à favoriser le développement de cette industrie. Favoriser la licence. FAVORISÉ, ÉE. participe. C'est un homme peu favorisé des dons de la nature, des dons de la fortune. FAY FAYENCE, FAYENCERIE, FAYENCIER. Voyez FAÏENCE, ETC. FEA FÉAGE. s. m. T. de Jurispr. féodale. Contrat d'inféodation; ou Tenure en fief. Un fëage noble était un héritage tenu en fief. FEAL, ALE. adj. Vieux mot qui signifie, Fidèle, et qui était usité dans les lettres royaux. A nos amės et feaux... Fam. et substantiv., C'est mon féal, c'est son féal, C'est mon fidèle ami, son fidèle ami, mon intime, son intime. FEB FÉBRICITANT. adj. T. de Médec. Qui a la fièvre. Il se dit particulièrement De ceux qui ont des fièvres intermittentes. Un homme febricitant. Il est aussi substantif. C'est un pauvre febricitant. FÉBRÍFUGE. adj. des deux genres. T. de Médec. Il se dit Des médicaments avec lesquels on combat les fièvres intermittentes. Un remède febrifuge. Une plante febrifuge. Il se prend aussi substantivement, au masculin. Le quinquina est un excellent febrifuge. FEBRILE. adj. des deux genres. T. de Médec. Qui a rapport à la fièvre. Chaleur febrile. Pouls febrile. Mouvement febrile. FEC FÉCALE.adj.f. Il ne s'emploie guère que dans cette locution, Matière fëcale, Les gros excréments de l'homme. Il y a des phosphores qui se tirent de la matière fecale. FÉCES. s. f. pl. T. de Chimie et de Pharmacie. Sédiment qui se dépose au fond d'une liqueur qui a fermenté, ou au fond d'une liqueur trouble, lorsqu'on la laisse reposer. FECIAL.s.m. T. d'Antiq. romaine. Nom de chacun des prêtres ou hérauts dont la fonction principale était d'intervenir dans les déclarations de guerre et dans les traités de paix et d'alliance, et de consacrer ces actes 51 publics par des formalités religicuses. Les féciaux étaient sacrés et inviolables. Le collège des féciaux. FECOND, ONDE. adj. Qui produit, qui peut produire beaucoup par voie de génération. Il se dit proprement Des femmes et des femelles des animaux. Les femmes de ce pays sont très-fécondes. Les poissons sont trèsféconds. a OEuf fécond, OEuf dont le germe été fécondé. FÉCOND, signifie, par extension, Fertile, abondant. Une terre féconde. Un sol fécond. Source féconde, Source qui donne de l'eau abondamment. On dit en un sens analogue, Mime féconde Ces deux locutions s'emploient aussi et même plus souvent au figuré. C'est une source d'erreurs tres-féconde. Ce sujet est une mine féconde de beautés poétiques. FÉCOND, se dit figurément De tout ce qui produit beaucoup de certaines choses. Une ville, une famille fëconde en grands hommes. Un siècle fécond en découvertes. Un événement fécond en résultats. Un esprit fécond en idées originales. Avoir l'esprit fecond, l'imagination fëconde, la veine féconde. C'est un homme fécond en ressources. C'est un auteur, un écrivain fecond. Sujet fecond, matiere féconde, Sujet, matière qui fournit, qui peut fournir beaucoup à l'écrivain. Principe fécond, Principe dou naissent beaucoup de vérités qui s'enchaînent et se lient les unes aux autres. FÉCOND, signifie quelquefois Fécondant, qui fertilise. Chaleur féconde. La lumière féconde du soleil. Une pluie douce et féconde. FECONDANT, ANTE. adj. Qui féconde. Matière fécondante. Principe fécondant. La poussière fécondante des végétaux. Chaleur, pluie fécondante. FECONDATION. s. f. Action de féconder, ou Le résultat de cette action. Il ne se dit qu'en parlant Des êtres organisés. Rechercher comment s'opère la fécondation Les œuf's qui n'ont pas reçu la fecondation ne produisent rien. Les étamines d'une fleur se flétrissent ordinairement après la fécondation. FÉCONDER. v. a. Communiquer à un germe le principe, la cause immédiate de son développement. Féconder un germe. Des que la femelle a été fécondée. Les anciens croyaient qu'en Lusitanie il arrivait à des cavales d'être fécondées par le souffle du vent. Dans les végétaux, c'est la poussière des élamines qui féconde l'ovaire. Il signifie aussi, Rendre fécond, fertile. Féconder un champ. La pluie a fécondé nos campagnes. Il s'emploie également au figuré, dans ce dernier sens. La lecture des grands poëtes féconde l'imagi nation. FÉCONDÉ, ÉE. participe. Germe fëconde, FÉCONDITÉ. s. f. Qualité de ce qui est fécond. Il se dit au propre et au figuré. La fécondité des animaux. Les femmes de ce pays sont 24 d'une fécondité remarquable. La fécondité de la terre. La fécondité de l'esprit. Cet écrivain est d'une rare fécondité. La fécondité d'un sujet, d'une matière. FECULE. s. f. Poudre blanche assez semblable à l'amidon, qui se précipite au fond du suc exprimé de certaines racines ou de certaines graines. Fécule de pommes de terre, de manioc, elc. Il s'est dit aussi comme synonyme, ou plutôt comme diminutif de Fèces. Ce sens est vieux. FECULENCE. s. f. T. didactique. Sédiment, lie, partie grossière des choses liquides. Ce mot, qui est vieux, se disait particulièrement Du sédiment des urines. FECULENT, ENTE adj. T. didactique. Il se dit Des liqueurs qui sont chargées d'une lie, et qui n'ont pas la pureté qu'elles doivent avoir. FEE. s. f. Nom que l'on donne, dans les contes, dans les romans, etc., à une fenime, à un être qui possède une puissance surnaturelle, qui a le don de connaître l'avenir et d'opérer des prodiges. La fée Alcine. La fée Urgande. Les enfants aiment les contes de fées, Palais de fées. La baguette d'une fée. Fig. et fam., C'est une fée, se dit D'une femme qui charme par ses graces, par son esprit, parses talents. On dit aussi, C'est un ouvrage des fées, en parlant De certains ouvrages délicats, faits avec beaucoup de perfection. On dit de même, Travailler comme une fëe, en parlant D'une femme qui travaille avec une adresse admirable. FELR. v. a. Enchanter, charmer. Vieux mot qui se disait autrefois en parlant De certains enchantements qu'on attribuait aux fées. Les vieux contes reproduisent souvent cette espèce de formule : « Je vous fëe et refée. >>> FÉÉ, ÉE. participe. Les vieux romans disent que Ferragus était féé, que les armes de Mambrin étaient féées. FÉERIE. s. f. L'art des fées. Il fut transporté à Babylone par art de féerie Il se dit aussi Du merveilleux où figurent les fées, les génies, etc. Le merveilleux de la féerie. Introduire la féerie dans un opéra, dans un роёте. Fig., C'est une féerie, une vraie féerie, se dit D'un très-beau spectacle. FEI FEINDRE. v. a. Simuler; se servir d'une fausse apparence pour tromper; faire semblant. Feindre une maladie. Feindre une entreprise. Feindre de la joie. En feignant d'aller à la chasse, il se sauva. Feindre d'être gai, d'être malade, d'être en colère. On l'emploie quelquefois absolument. Savoir feindre. Avoir l'art de feindre. Il signifie aussi, Controuver, inventer, imaginer. Il feint des choses qui ne sont pas vraisemblables. Ce poëte a feint des héros qui n'ont jamais existé. Feindre des caractères qui n'ont point de vraisemblance. FEINDRE, s'emploie aussi comme verbe neutre, et signifie, Hésiter à faire quelque chose, en faire difficulté. Dans ce sens, qui a vieilli, il ne se dit guère qu'avec la négation. Je ne feindrai point de vous dire. Il n'a pas feint de le lui déclarer. Il ne feignit pas de l'aborder. Feindre en marchant, se dit D'une personne ou d'un cheval qui, après une indisposition, boite encore légèrement. Il est guéri de sa goutte, mais il feint encore un peu du pied gauche. Ce cheval feint d'un pied. FEINT, EINTE. participe. Un mal feint. Une amitié feinte, Une feinte réconciliation. De feintes caresses. Une histoire feinte. En Archit., Porte feinte, colonne feinte, fenêtre feinte, etc., Représentation d'une porte, d'une colonne, etc., que l'on fait pour la symétrie ou pour l'agrément. FEINTE. s. f. Déguisement, artifice par lequel on cache une chose sous une apparence contraire. Il parait être de vos amis, mais ce n'est que feinte. Toute sa dévotion n'est que feinte. Parlez sans feinte. Il m'a surpris par ses feintes. Ses feintes n'ont pas réussi. Il se dit, en termes d'Escrime, Lorsqu'on fait 'semblant de vouloir diriger le coup vers un endroit du corps, et qu'on le porte à un autre. Faire une feinte. Il fit une feinte en tierce, et porta sa botte en quarte. FEINTE, en termes d'Imprimerie Défaut de touche dans une feuille imprimée, imperfection qui résulte de ce qu'une partie de la forme n'a pas reçu assez d'encre. Faire une feinte. , FEINTE, en termes d'Art vétérinaire, Claudication d'un cheval, si légère, qu'elle est à peine sensible. FEINTISE. s. f. Feinte, déguisement. Il a vieilli. FEL FELDSPATH. s. m. T. de Minéralogie, emprunté de l'allemand. Pierre |