fort dangereux. Quelles méchantes gens! Ce sont des gens de bon sens. Des gens de bien. Des gens qui pensent bien. Ce sont tous des gens à talents, des gens d'esprit. Ils se sont conduits en gens de cœur. Des gens d'honneur. Ce sont des gens de marque. Des gens de condition. Des gens de qualité. Des gens de néant. Des gens sans aveu. Des gens de sac et de corde. Des gens de peu de considération. De petites gens. Il y a parmi eux beaucoup de gens en place. Les gens de la campagne. Les gens de la ville. Les gens de ce village. Il avait avec lui des gens de main. Adressez-vous aux gens de service. Quelles gens étes-vous? Vous êtes de bonnes gens. Vous autres, bonnes gens, vous croyez cela. Il s'accommode de toutes gens. De telles gens sont à plaindre. Voilà de mes gens. Voilà bien de mes gens. Voilà de soltes gens. Ce sont de belles gens, ma foi. Les vieilles gens sont soupçonneux. Les jeunes gens sont imprudents. Ce sont les meilleures gens que j'aie jamais vus, les meilleures gens du monde. Lorsque Gens est précédé d'un adjectif des deux genres, on met Tous au masculin. Tous les honnêtes gens. Tous les habiles gens. Quand au contraire l'adjectif qui précède Gens est féminin, on met Toutes. Toutes les vieilles gens. On met aussi Tous au masculin, lorsque Gens est suivi d'une épithète ou de quelque autre mot déterminatif. Tous les gens sensės, raisonnables, pieux, etc. Tous les gens qui raisonnent. Tous les gens de bien. Tous les gens à talents. Tous les gens en place. Tous ces gens-ci. Tous ces gens-là. Tous gens bien connus. Tous gens d'esprit et de mérite. Fam., Il y a gens et gens, Il y a grande différence entre certaines personnes. Fam., Se connaître en gens, Avoir un discernement pour connaître le fort et le faible des hommes, leurs bonnes et leurs mauvaises qualités. Prov., Vous vous moquez des gens, vous nous prenez pour des gens de l'autre monde, Vous nous prenez pour des ignorants, pour des idiots. Prov., Iln'y a ni bétes ni gens, se dit D'un lieu très-solitaire. Bêtes et gens, se dit dans quelques phrases familières. L'espace était étroit, mais nous trouvâmes le moyen de nous y loger tous, bétes et gens. GENS, ne se dit jamais en parlant D'un nombre déterminé de personnes, à moins qu'il ne soit précédé de certains adjectifs, comme dans ces exemples: Ily vint quatre pauvres gens. Nous étions dix honnêtes gens. Ces quatre frères étaient quatre braves gens. Fam., Mille gens, des milliers de gens, etc., Beaucoup de gens en nombre indéterminé. Plus de mille gens me l'ont dit. Il y a des milliers de gens qui voudraient étre à votre place. GENS, suivi de la préposition de et d'un substantif qui désigne une profession, un état quelconque, signifie, Tous ceux d'une nation, d'une ville, etc., qui sont de cet état, de cette profession, soit qu'ils forment en effet un corps particulier dans la société générale, soit que l'esprit les rassemble sous une seule et même idée. Dans cette acception et dans celles qui suivent, il ne veut jamais l'adjectif ou le participe au féminin. Les gens de robe. Les gens d'Église. Les gens de guerre. Les gens d'épée, Les gens de loi. Les gens de mer. Les gens de lettres. Les gens de finance. Les gens d'affaires. Les gens de pied, de cheval. Il peut également ne comprendre qu'une partie de ceux qui sont du même état, de la même profession. On y voyait des gens de robe, des gens d'épée. Une réunion de gens de lettres. Certains gens d'affaires. Quelques gens de pied. Gens d'armes, s'écrit quelquefois pour Gendarmes, employé dans son acception primitive. Une compagnie de gens d'armes. GENS, se dit encore de Ceux qui sont d'un parti, par opposition à ceux de l'autre. Nos gens ont battu les ennemis. Nos gens ont été repoussés. Je craignais que ce ne fussent des ennemis, et c'étaient de nos gens. Nos gens battirent les vôtres. Dix de nos gens y périrent. Il se dit également Des personnes qui sont d'une même partie de promenade, de jeu, de festin, etc. Tous nos gens sont arrivés, faites servir le diner. Tous nos gens sont au rendez-vous. Ce sens est très-familier. Il s'est dit, dans les ordonnances, dans les édits, etc., Des parlements et autres compagnies de justice. Les gens tenants la cour de parlement. Les gens tenants la chambre des comptes, la cour des aides, le présidial de tel lieu, etc. Les gens du roi, Les procureurs et avocats généraux, les procureurs et avocats du roi. GENS, veut encore dire, Les domestiques. Tous vos gens vous ont quitté. Tous mes gens sont malades. Un de ses gens. Tous les gens de monsieur sont venus. Appeler ses gens. GENT, ENTE. adj. Gentil, joli. On ne s'en sert aujourd'hui qu'en imitant le style de nos vieux poëtes. Une fille au corps gent. La gente pucelle. GENTIANE. s. f. T. de Botan. Genre de plantes vivaces, qui sont la plupart indigènes. La racine de la grande gentiane est tonique. GENTIL. adj. m. Païen, idolâtre. Il était fils d'un père gentil et d'une mère chrétienne. Il est plus ordinairement substantif, et ne s'emploie guère alors au singulier. Les Juifs appelaient Gentils tous ceux qui n'étaient pas de leur nation. La vocation des gentils. Saint Paul est appelé l' Apôtre des gentils. GENTIL, ILLE. adj. Joli, agréable, mignon, gracieux, qui plaît, qui a de l'agrément, de la délicatesse. Il est gentil. Un gentil enfant. Elle est bien gentille. Ses enfants sont bien gentils. Un gentil cavalier. Ce bijou est gentil. Des manières gentilles. Une chanson fort gentille. Gentille invention. Il est familier. Substantiv., Faire le gentil, Affecter des manières gentilles, agréables. On dit quelquefois de même en parlant D'une chose grande et belle, Cela passe le gentil. Cette locution vieillit. GENTIL, se dit quelquefois ironiquement. Vous faites là un gentil personnage, un gentil métier, Vous faites là un vilain personnage, un vilain métier. Il se dit encore, ironiquement, Des gens que l'on veut traiter d'impertinents et de ridicules. Je vous trouve gentil. Vous êtes un gentil personnage, un gentil garçon, un gentil compagnon. GENTILHOMME. s. m. (La lettre L se mouille dans ce mot et dans les mots suivants. Au pluriel on y ajoute une S après I'L, Gentilshommes; et cette S se prononce, mais I'L ne se prononce point.) Celui qui est noble de race. Gentilhomme de bon lieu. Un pauvre gentilhomme. Gentilhomme de campagne. Simple gentilhomme. Gentilhomme verrier. Un vrai gentilhomme. Un bon gentilhomme. Foi de gentilhomme. Faire le gentilhomme. Vivre en gentilhomme. Gentilhomme de nom et d'armes. Ungentilhommed'ancienne extraction. Ungentilhomme demarque. Il est bien, il est véritablement gentilhomme. Gentilhomme de province. Gentilhomme ou soi-disant tel. En franc gentilhomme. Il ne pas conduit en Trailer quelqu'un en gentilhomme. Ce n'est pas une action de gentilhomme. Il se dit quelquefois, particulièrement, Des hommes nobles qui s'attachent à quelque prince. C'est un des gentilshommes de ce prince. Ce prince a tant de gentilshommes. Par plaisanterie, Gentilhomme d lièvre, Simple gentilhomme de campagne qui a peu de bien. Prov.et fig., Troc de gentilhomme, Troc où de part et d'autre on ne fait qu'échanger les choses, sans donner ni recevoir aucun retour en argent. GENTILHOMME, est quelquefois Un titre de charge. Premier gentilhomme de la chambre. Gentilhomme ordinaire.Gentilhomme servant. Gentilhomme au bec de corbin. GENTILHOMMERIE. s. f. La qualité de gentilhomme. On ne fait pas grand cas de sa gentilhommerie. Il est familier et ne se dit que par dénigrement. GENTILHOMMIÈRE. s. f. Petite maison de gentilhomme à la campagne. Une jolie gentilhommière. Ce n'est pas une grande maison, ce n'est qu'une gentilhommière. Il est familier. GENTILITÉ. s. f. coll. Les nations païennes. Toute la gentilité. Il se dit aussi pour signifier, La profession d'idolatrie. Ilreste encore des marques de gentilité dans ce pays-là. GENTILLATRE. s. m. Il ne se dit que par plaisanterie et par mépris, d'Un petit gentilhomme dont on fait peu de cas, GENTILLESSE. s. f. Grâce, agrément. La gentillesse d'un enfant. Il a de la gentillesse dans l'esprit, dans les manières. Il se dit aussi de Certains tours de souplesse agréables. Il a fait mille gentillesses devant nous. Il a dressé son chien à mille gentillesses. Il se dit également de Certaines saillies agréables, spirituelles. Dire des gentillesses. Il signifie, par ironie, Trait de mauvaise conduite, de malice, etc. Il a fait là une gentillesse dont il pourrait bien se repentir. Cette gentillesse est un peu forte. Voilà de vos gentillesses. Quand mettrezvous fin à toutes ces gentillesses ? Il se dit en outre de Certains petits ouvrages délicats, de certaines petites curiosités. Il a mille petites gentillesses dans son cabinet. Ce sens vieillit. Ce mot est familier dans toutes ses acceptions. GENTIMENT.adv. Joliment, d'une manière gentille. Cet enfant est gentiment habillé. Il s'emploie plus ordinairement en plaisantant et par une espèce de dérision. Ainsi pour se moquer d'un homme tout éclaboussé, on dit, Vous voilà gentiment accommode; et d'une femme mal coiffée, Vous voilà gentiment coiffée. Ces manières de parler sont très-familières. GENUFLEXION.s. f. Acte du culte religieux, qui se fait en fléchissant le genou. Faire une génuflexion devant le saint sacrement. Il fit plusieurs genuflexions. GEO GÉOCENTRIQUE. adj. des deux genres. T. d'Astron. Qui appartient à une planète vue de la terre. Lieu geocentrique. Latitude géocentrique., GÉODÉSIE. s. f. Partie de la géométrie qui enseigne à mesurer et à diviser les terres. Traité de géodésie. GÉODÉSIQUE. adj. des deux genres. Qui a rapport à la géodésie. Opérations géodésiques. GEOGNOŠIE. s. f. Terme d'Histoire naturelle, synonyme de Géologie. GÉOGRAPHE. s. m. Celui qui sait la géographie, qui quie écrit sur la géographie. C'est un grand geographe, un bon géographe, un savant géographe. Ingénieur-géographe, Celui qui dresse des cartes de géographie. Le corps des ingénieurs-géographes. GÉOGRAPHIE. s. f. Science qui enseigne la position de toutes les régions de la terre, les unes à l'égard des autres, et par rapport au ciel, avec la description de ce qu'elles contiennent de remarquable. Lagéographie est nécessaire pour bien savoir l'histoire. Traité, cours de géographie. Cartes de géographie. On dit de même, La géographie d'un pays, d'une province, etc. Il est souvent accompagné de compléments qui indiquent le point de vue particulier sous lequel on considère cette science. Géographie an cienne. Géographie du moyen âge. Géographie moderne. Géographie physique. Géographie astronomique. Géographie Geog civile, historique, politique, etc. Il se dit, quelquefois, d'Un traité de géographie. Acheter une géographie. GÉOGRAPHIQUE. adj. des deux genres. Qui appartient à la géographie. Description géographique. Cartes géographiques. Dictionnaire géographique. GEOLAGE. s. m. (Dans ce mot et dans les trois suivants, on prononce Jo.) Droit qu'on paye au geòlier à l'entrée et à la sortie de chaque prisonnier. Droit de geðlage. Payer le geðlage. GEOLE. s. f. Prison. Les droits de la geole. Le maître de la geole. Registre de la geole. Il se dit plus ordinairement de La demeure du geòlier. Aller à la geole. GEOLIER. s. m. Celui qui garde les prisonniers, le concierge de la pri son. GEOLIÈRE. s. f. La femme du geolier. GÉOLOGIE, s. f. T. d'Hist. nat. Science qui a pour objet la connaissance de la forme extérieure du globe terrestre, de la nature des matériaux qui le composent, de la manière dont ces matériaux ont été formés et placés dans leur situation actuelle. Traité, cours de géologie. Professeur de geologie. GEOLOGIQUE. adj. des deux genres. T. d'Hist. nat. Qui a rapport à la géologie. Recherches géologiques. GEOLOGUE. s. m. T. d'Hist. nat. Celui qui est savant en géologie, qui s'occupe de géologie. Un habile géologue. GEOMANCE ou GÉOMANCIE. s. f. Art prétendu de deviner par des points que l'on marque au hasard sur la terre ou sur du papier, dont on forme des lignes, et dont on observe ensuite le nombre ou la situation, pour en tirer certaines conséquences. Figure de géomance. La géomance n'a qucun fondement raisonnable. GEOMANCIEN, IENNE. s. Celui, celle, qui pratique la géomancie. GEOMETRAL, ALE. adj. Il se dit D'un dessin d'architecture qui donne la position, la dimension et la forme exacte des différentes parties d'un objet, d'un ouvrage, abstraction faite des illusions de la perspective. Plan géométral. Élévation géométrale. Coupe géométrale. GEOMETRALEMENT. adv. D'une manière géométrale. Un dessin tracé géométralement. GEOMETRE. s. m. Celui qui sait la géométrie. Excellent géomètre. Arpenteur-géomètre. Il signifie, dans une acception plus étendue, Mathématicien. Newton fut un grand géomètre. Fig., L'éternel géomètre, Dieu. GEOMETRIE. s. f. Science qui a pour objet tout ce qui est mesurable, les lignes, les superficies, les corps solides. La géométrie est le fondement des autres parties des mathematiques. La géométrie contribue à rendre l'esprit méthodique et con séquent. Axiome de géométrie. Traité de géométrie. Il se dit souvent d'Un traité de géométrie. La Géométrie de Legendre. GÉOMÉTRIE. adj. des deux genres. Qui appartient à la géométrie. Méthode géométrique. Démonstration géométrique. Proportion géométrique. Esprit géométrique, Esprit qui est propre à la géométrie, qui est juste, méthodique, et qui procède géométriquement. On dit dans un sens analogue. Exactitude géométrique. GEOMÉTRIQUEMENT.adv. D'une manière géométrique, d'une manière exacte et rigoureuse. Cela est démontré géométriquement. Procéder géométriquement. GEORGIQUE. s. f. Il ne se dit guère qu'au pluriel, et en parlant Des ouvrages qui ont rapport à la culture de la terre. Les Georgiques de Virgile. GER GERANIUM. s. m. (On prononce Geraniome.) T. de Botan. Genre de plantes qu'on nomme aussi Bec-degrue: il renferme un très-grand nombre d'espèces, cultivées la plupart dans les jardins d'agrément, et remarquables par la forme de leur capsule, qui figure un bec de grue. Geranium musqué. Cultiver des géraniums. GERANT. s. m. Celui qui gère, qui administre pour le compte d'autrui. Etablir un gérant à l'exploitation d'un domaine dont les animaux et les ustensiles ont été saisis. Le titulaire de ce bureau de loterie a pris un gérant. Le gérant d'une société de commerce. Le gérant d'un journal. Un gérant infidèle. Il se dit quelquefois adjectivement. Procureur gérant. GERBE. s. f. Faisceau de blé coupé. Lier en gerbe. Faire des gerbes. Lier des gerbes. Entasser des gerbes. Battre des gerbes. Il s'est dit absolument Des gerbes que l'on prélevait pour la dime. Disputer la gerbe. Lever la gerbe. Enlever la gerbe. Fig., Gerbe d'eau, Assemblage de plusieurs jets d'eau, qui, en s'élevant, forment comme une espèce de gerbe. Fig., dans les Feux d'artifice, Gerbe de feu, ou simplement Gerbe, Assemblage de plusieurs fusées, qui, partant toutes ensemble, représentent une espèce de gerbe. GERBEE. s. f. Botte de paille où il reste encore quelque grain. Gerbée de froment. Il faut donner de la gerbée à ces chevaux. Ces chevaux ne sont nourris que de gerbées. GERBER. v. a. Mettre en gerbe. Il faut gerber ce froment. GERBER, signifie aussi, Mettre dans une cave, dans un cellier les pièces de vin les unes sur les autres. Pour faire tenir toutes les pièces dans la cave, il faudra les gerber. GERBÉ, ÉB. participe. GERBOISE. s. f. T. d'Hist. nat. Genre de mammifères rongeurs qui ont les pattes de devant fort courtes, et dont la quene est garnie de longs poils à son extrémité. GERCE. s. f. L'un des noms vulgaires des teignes qui rongent les étoffes. GERCER. v. a. Faire de petites fentes ou crevasses à la peau. Il se dit en parlant Des lèvres, des mains, du visage et autres parties du corps, dont la peau est fendue par le vent, le froid, la gelée, la fièvre, ou par quelque humeur acre, etc. Gercer le visage. Le froid, la bise, gercent les lèvres, gercent les mains. Il se dit, par extension, en parlant De la terre, du bois, des murs, des enduits de plâtre, etc., qui se fendent par l'effet de la chaleur, de la sécheresse, etc. Ces grandes chaleurs ont gercé la terre. L'écorce de cet arbre est toute gercée. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Les lèvres se gercent à la grande gelée. La terre se gerce. Il est quelquefois neutre. Les lèvres gercent au grand froid. La sécheresse fait gercer la terre, le bois, etc. GERCÉ, ÉE. participe. GERÇURE.'s. f. Il se dit Des fentes qui se font à certaines parties du corps, et principalement de Celles que le froid ou la bise fait aux lèvres et aux mains. Pommade bonne pour les gerçures. li se dit, par extension, Des fentes qui se font à la terre, dans le bois, dans les ouvrages de maçonnerie, etc. Le tronc de cet arbre est sillonné de longues gerçures. GEKER.v.a.Gouverner, conduire, administrer. Il a géré longtemps les affaires d'un tel. Il a mal géré ses affaires. Gérer une tutelle. Gérer un domaine. Gérer un établissement. GÉRÉ, ÉE. participe. GERFAUT. s. m. Oiseau de proie du genre des faucons, dont on se sert à la volerie. Tiercelet de gerfaut. Le gerfaut a le bec et les jambes bleuatres. GERMAIN, AINE. adj. Il se joint ordinairement avec Cousin ou Cousine; et il se dit De deux personnes qui sont sorties des deux frères ou des deux sœurs, ou du frère et de la sœur. Cousin germain. Cousine ger maine. Issu de germain, se dit Des personnes qui sont sorties de deux cousins germains. Cousin issu de germain. Ils sont issus de germain. Elles sont issues de germain. Il a le germain sur moi, Il est cousin germain de mon père ou de ma mère. GERMAIN, en Jurisprudence, se dit Des frères ou sœurs nés d'un même père et d'une même mère, par opposition à Consangnin et à Uterin. Frères germains. Sœurs germaines. Il a un frère germain et deux frères consanguins. Elle a deux sœurs germaines et un frère utérin. Il s'emploie aussi substantivement dans ce dernier sens, surtout au pluriel. Les germains, les utérins et les consanguins. GERMANDRÉE. s. f. T. de Botan. Genre de plantes labiées, composé d'un très-grand nombre d'espèces, parmi lesquelles on distingue la Ger mandrée aquatique, ou Scordium, qui passe pour stimulante, et la Germandrée officinale, ou Petit chêne vert, dont les feuilles amères et aromatiques sont employées comme fébrifuges. GERMANIQUE. adj. des deux genres. Qui appartient aux Allemands, à l'Allemagne. Constitution germanique. Le corps germanique. Droit germanique. GERMANISME. s. m. Façon de parler propre à la langue allemande. Il se dit aussi Des façons de parler empruntées à la langue allemande et transportées dans une autre langue. Cet ouvrage est plein de germanis mes. GERME. s. m. T. de Physiologie et d'Histoire naturelle. Il se dit Des rudiments d'un nouvel être, encore adhérent à la mère et non développé par la fécondation. Féconder un germe. Les physiologistes nomment embryon le germe féconde. Abusiv., Faux germe, La matière informe qui provient d'une conception défectueuse. Celle femme est accouchée d'un faux germe. Le germe d'un œuf, se dit, communément, d'une certaine partie compacte et glaireuse qui se trouve dans l'œuf. GERME, se dit quelquefois, en Botanique, pour L'ovaire, la partie de la fleur qui devient le fruit lorsque la fécondation s'est opérée. Le germe est ordinairement à la partie infërieure du pistil. Il signifie aussi, surtout dans le langage ordinaire, La partie de la semence dont se forme la plante. Le germe du blé. Le germe du gland, de l'amande, etc. Il se dit également de La partie d'une racine bulbeuse ou tubéreuse qui produit une nouvelle plante. Le germe d'un oignon. Une pomme de terre a ordinairement plusieurs germes. Il se prend encore pour Cette première pointe qui sort d'une graine, d'une bulbe, etc., lorsqu'elle commence à pousser. Les fourmis rongent le germe du blé. GERME, se dit figurément de Ce qui est le principe, la cause, l'origine de quelque chose. Développer les germes de la vie. Il avait depuis longtemps en lui le germe de cette maladie. Apporter les germes de la peste. Il se dit pareillement Des choses morales. Un germe de division, de procès, de querelle. Ces germes de rébellion couvaient depuis longtemps., Le germe d'une grande pensée. Etouffer le germe des vices. Les germes de la corruption. Faire éclore, développer le yerme des vertus. GERMER. v. n. Il se dit Des semences, des racines bulbeuses ou tubéreuses qui poussent leur germe au dehors. Le blé commence à germer. Le blé a germé dans la grange. L'humidité de l'air a fait germer ces oignons. Ces pommes de terre germent. Il signifie figurément, Se développer, s'accroître, produire ses effets. Faire germer les vertus dans le cœur d'un jeune homme. L'esprit de révolte germait en secret. Ces idées commencent à germer dans les esprits. La parole de Dieu a germé dans son cœur. GERMÉ, ÉE. participe. Du blé germė. Des marrons, des oignons germés. GERMINAL. s. m. Le septième mois du calendrier républicain. GERMINATION. s. f. T. de Botan. Il se dit Du premier développement des parties qui sont contenues dans le germe d'une semence. La chaleur et l'humidité avancent la germination des semences. Il est cиrieux d'observer les progrès de la germination des plantes. L'époque de la germination. GEROFLE. s. m. Voyez GIROFLE. GÉRONDIF. s. m. T. de Grammaire latine. Il se dit Des cas du participe passif en dus, lorsqu'on les emploie comme cas de l'infinitif. Il y a trois gérondif's: le gérondif en di, le gérondif en do et le gérondif en dum. Il se dit abusivement, dans notre langue, Du participe actif, précédé de la préposition en, exprimée ou sous-entendue. En allant. En faisant. Il allait courant. GERZEAU. s. m. L'un des noms vulgaires de la nielle, plante qui croît parmi les blés et qui leur est très-nuisible. GES GÉSIER. s. m. Le second ventricule de certains oiseaux qui se nourrissent de grains, comme les poules, les pigeons, etc. Le gésier d'une poute. GÉSINE. s. f. Vieux mot, pour dire, Les couches d'une femme, ou Le temps qu'elle est en couche. Etre en gésine. En termes de Palais, Payer les frais de gésine. GÉSIR. v. n. Vieux mot. Voyez Gir. GESSE. s. f. T. de Botan. Genre de plantes légumineuses, dont quelques espèces sont cultivées comme fourrage, et même comme aliment. Semer des gesses. Les semences de la gesse domestique sont anguleuses et blanchâtres. Il se dit aussi Des semences de la gesse domestique. Manger des ges ses. GESTATION. s. f. Sorte d'exercice en usage chez les Romains, qui consistait à se faire porter en chaise ou en litière, à se faire traîner rapidement dans un chariot ou dans un bateau, afin de donner au corps un mouvement et des secousses salutaires. La gestation est très-utile à la santé, suivant Celse. GESTATION, signifie plus ordinairement, L'état d'une femelle qui porte son fruit, et Le temps que dure cet état. La durée de la gestation varie suivant les espèces. La gestation de la femme est de neuf mois. Il ne faut pas fatiguer une jument pendant la gestation, dans le temps de la gestation. GESTE. s. m. L'action et le mouvement du corps, et principalement des bras et des mains dans la déclamation, dans la conversation. Avoir le geste beau, noble, aisé. Avoir le geste force. Son geste n'est pas naturel. Le geste est une des principales parties de l'orateur et de l'acteur. Exprimer par le geste. Avoir le geste expressif. Menacer quelqu'un du geste. Encourager de la voix et du geste. Il se dit aussi d'Un simple mouvement du bras, de la main, et même de la tête, surtout quand on le fait pour exprimer quelque sentiment. Un geste menaçant. Faire un geste de la main. Un geste expressif. Un geste négatif. Des gestes animés. Cet orateur, cet acteur fait beaucoup trop de gestes. Il n'a que des gestes faux. Si vous faites le moindre geste, vous êtes mort. GESTES. s. m. pl. Belles, grandes, mémorables actions, principalement des généraux et des princes. Les gestes d' Alexandre, de Scipion. Les dits et gestes des anciens. Il est vieux. Fam. et en plaisantant, Les faits et gestes d'une personne, Ses actions, sa conduite. Il n'a rien oublié des faits et gestes de son héros. On sait vos faits et gestes. GESTICULATEUR. s. m. Celui qui fait trop de gestes. Cet avocat parle assez bien, mais c'est un grand gesticulateur. GESTICULATION. s. f. Action de gesticuler. Gesticulation ridicule. GESTICULER. v. n. Faire trop de gestes en parlant. Il parle assez bien, mais il gesticule toujours. Il gesticule trop. Il ne fait que gesticuler. GESTION. s. f. Action de gérer, administration. Rendre compte de sa gestion. Le temps de sa gestion, Durant sa gestion. Avoir la gestion des biens d'une personne. GIB GIBBEUX, EUSE. adj. (On prononce les B dans ce mot et dans le suivant.) T. didactique. Bossu, élevé. La partie gibbeuse du foie. Pétales gibbeux. Les parties gibbeuses de la lune sont les plus éclairées. GIBBOSITE. s. f. T. de Médec. et d'Hist. nat. Bosse, courbure de l'épine du dos. GIBECIÈRE. s. f. Espèce de bourse large et plate que l'on portait anciennement à la ceinture. Il se dit aujourd'hui d'Une grande bourse, ordinairement de cuir, où les chasseurs mettent le plomb, la poudre, et les autres choses dont ils se servent à la chasse. Porter une gibecière. La gibecière d'un chas seur. Il signifie aussi, L'espèce de sac dans lequel les escamoteurs, les joueurs de gobelets mettent leurs instruments, et qu'ils attachent devant eux quand ils font leurs tours. Tour de gibecière, Escamotage. GIBELET. s. m. Petit foret dont on se sert pour percer une pièce de vin ou de quelque autre liquide qu'on veut déguster. Les essayeurs de vin ont toujours un gibelet dans leur poche. Prov., fig. et pop., Avoir un coup de gibelet, Avoir l'esprit léger, la tête un peu éventée. GIBELIN. s. m. Partisan d'une faction attachée aux empereurs, et opposée aux Guelfes, partisans des papes en Italie, dans les x1ue, XIIIe et xive siècles. La faction des Gibelins. Ce prince était gibelin. Les Guelfes et les Gibelins. GIBELOTTE. s. f. T. de Cuisine. Espèce de fricassée de lapins, etc. Gibelotte de lapereau. GIBERNE. s. f. Partie de l'équipement d'un soldat, boîte recouverte de cuir dans laquelle sont placées les cartouches et quelques menus objets pour l'entretien des armes. GIBET, s. m. Potence où l'on exécute ceux qui sont condamnés à être pendus. Attacher à un gibet. Mener au gibet. Pendre au gibet. Dresser un gibet. Destiné au gibet. Condamné au gibet. Il se dit aussi Des fourches patibulaires, où l'on expose les corps de ceux qui ont été pendus. Prov., Le gibet n'est que pour les malheureux, Les richesses et le crédit sauvent ordinairement les grands criminels. Prov., Le gibet ne perd point ses droits, Les criminels sont punis tôt ou tard. GIBIER. s. m. Il se dit De certains animaux sauvages bons à manger, qu'on prend à la chasse. Un pays plein de gibier. Tuer du gibier. Une pièce de gibier. Manger du gibier. Gibier à plume. Gros gibier, se dit Des cerfs, daims, chevreuils, sangliers, etc. Menu gibier, se dit, par opposition Au gros gibier, Des lièvres, perdrix, bécasses, etc.; et, par opposition Au gibier ordinaire, Des cailles, grives, mauviettes et autres sortes de petits oiseaux. Fig. et fam., Cela n'est pas de son gibier, se dit Des choses qui passent les connaissances, la capacité d'une personne, qui ne lui conviennent pas, qui ne sont pas de son goût. Les romans ne sont point gibier de dévotes, gibier à dévotes. Fig. et fam., Gibier de potence, se dit d'Un ou de plusieurs hommes dont les actions semblent mériter d'être punies en justice. Cet homme est un gibier de potence. Ces genslà sont du gibier de potence. On a dit dans le même sens, Gibier à prévôt. GIBOULÉE. s. f. Guilée, pluie grande, soudaine, de peu de durée, et quelquefois mêlée de grêle. Giboulée de mars. GIBOYER. v. n. Chasser, prendre du gibier. Aimer à giboyer. Il est familier. Arquebuse à giboyer, Longue arquebuse dont on se sert pour tirer de loin. Poudre à giboyer, Poudre beaucoup plus fine que la poudre ordinaire. GIBOYEUR. s. m. Celui qui chasse beaucoup. C'est un grand giboyeur. Il est familier et peu usité. GIBOYEUX, EUSE. adj. Qui abonde en gibier. Parc giboyeux. Terre giboyeuse. GIG GIGANTESQUE. adj. des deux genres. Qui tient du géant. Taille gigantesque. Figure gigantesque. Des formes gigantesques. Il se dit également Des animaux et des choses qui sont remarquables par leur grandeur, par leur élévation. Des animaux gigantesques, Arbre gigantesque. Il se dit figurément, surtout au sens moral. Projet, entreprise gigantesque. Il se dit substantivement, au masculin, Des choses gigantesques en général. Certains esprits n'aiment que l'extraordinaire et le gigantesque. GIGANTOMACHIE. s. f. T. d'An tiquité. On désigne par ce mot Le prétendu combat des géants de la Fable contre les dieux, et Les descriptions poétiques ou représentations pittoresques de ce combat. Dans cette seconde acception, on dit: La Gigantomachie de Claudien. La Gigantomachie de Scarron. GIGOT. s. m. Cuisse de mouton séparée du corps de l'animal, pour être mangée. Un gigot tendre. Un gigot de bon goût. Manger un gigot. Mettre un gigot à la daube. GIGOTS, au pluriel, se dit Desjambes de derrière du cheval. Ce cheval a de bons gigots. Il se dit quelquefois Des jambes d'une personne. Etendre ses gigots. Dans ce sens, il est populaire et ne s'emploie que par plaisanterie. GIGOTTER. v. n. Il se dit principalement D'un lièvre, ou d'un autre animal semblable, qui secoue les jarrets en mourant. Il se dit encore Des enfants qui remuent continuellement les jambes. Cet enfant ne fait que gigotter. Ce sens est familier. GIGOTTÉ, ÉE. participe. Adjectiv., en termes de Manége, Un cheval bien gigotté, Dont les membres sont bien fournis, et annoncent de la force. En termes de Vénerie, Un chien bien gigotté, Qui a les cuisses rondes et les hanches larges. On dit plus ordinairement, Bien membré. GIGUE. s. f. Terme populaire qui se dit pour Jambe, et qu'on emploie surtout au pluriel. Avec vos grandes gigues, vous empêchez tout le monde de se chauffer. Il ne se dit guère qu'en plaisantant. GIGUE. s. f. T. de Musique, Sorte d'air dont le mouvement est vif et gai. Jouer une gigue. Il se dit aussi d'Une danse faite sur cet air. Danser une gigue. GIL GILET.s. m. Sorte de veste courte, sans pans et sans manches, qui se porte sous l'habit ou la redingote. Gilet de piqué, de casimir, de cachemire. Les poches d'un gilet. Il se dit aussi d'Une sorte de camisole de laine, de coton, etc., que l'on porte ordinairement sur la chemise ou sur la peau. Gilet de flanelle, de coton, etc. Un gilet chaud. GILLE. s. m. (On ne mouille pas les L.) Nom d'un personnage du théâtre de la foire. Jouer les rôles de Gille, ou elliptiquement, Jouer les Gilles. Il se dit quelquefois d'Un homme qui a l'air et le maintien d'un niais. C'est un Gille, un vrai Gille. Ce sens est familier. Pop., Faire gille, Se retirer, s'en aller, s'enfuir. GIM GIMBLETTE. s. f. Petite pâtisserie dure et sèche, faite en forme d'anneau. GIN GINGAS. s. m. Toile de fil à carreaux bleus et blancs, que l'on emploie ordinairement pour faire les matelas. GINGEMBRE. s. m. T. de Botan. Plante, espèce de balisier qui vient des Indes orientales, et dont la racine, appelée aussi Gingembre, est d'un goût approchant de celui du poivre. De la racine de gingembre. Broyer du gingembre. Conserve de gingembre. GINGUET, ETTE. adj. Qui a peu de force, peu de valeur; court. Du vin ginguet. Un ouvrage bien ginguet. Un habit ginguet. Il est familier. Fig. et fam., Esprit ginguet, Esprit médiocre, frivole, qui a peu de fond. GINGUET, s'emploie aussi substantivement en parlant Du vin. Boire du ginguet. , GINSENG. s. m. T. de Botan. Plante qui croît dans la Tartarie et dans le Canada, et dont la racine appelée du même nom, est tonique et stimulante. L'expérience n'a point confirmé en Europe les propriétés merveilleuses que les Chinois attribuent au ginseng. GIR GIRAFE. s. f. T. d'Hist. nat. Quadrupède ruminant de l'intérieur de l'Afrique, qui a une très-grande taille, le cou et les jambes de devant fort longs, la croupe très-basse, la tête petite, surmontée de deux espèces de cornes, et le poil ras, tacheté de jaune-fauve et de blanc. On lui a donné aussi le nom de Caméleopard, à cause de certaine ressemblance qu'il présente avec le chameau pour les formes, et avec le léopard pour le pelage. La girafe est d'un naturel fort doux. GIRAFE, en Astronomie, est Le nom d'une constellation de l'hémisphère boréal. GIRANDE. s. f. T. de Fontainier. Faisceau de plusieurs jets d'eau. Il se dit également, en Pyrotechnie, d'Un assemblage de fusées volantes qui partent en même temps. GIRANDOLE. s. f. Il signifie la même chose que Girande, surtout en termes d'Artificier. La girandole du château Saint-Ange. Il se dit aussi d'Un chandelier à plusieurs branches que l'on met sur une table, sur des guéridons. Girandole de cristal, d'argent, etc. Il se dit encore d'Un assemblage de diamants ou d'autres pierres précieuses, qui sert à la parure des femmes, et qu'elles portent à leurs oreilles. Il se dit, en Jardinage, de Quelques plantes dont les fleurs forment des espèces de bouquet; et, en Botanique, de Certaines plantes aquatiques dont les feuilles sont disposées en verticilles. GIRASOL. s. m. (L'S se prononce comme dans Soleil.) Pierre précieuse chatoyante, sorte d'opale. GIRATOIRE. adj. des deux genres. T. didactique. Il se dit D'un mouvement de rotation, et Du point autour duquel ce mouvement s'exécute. Mouvement giratoire. Point giratoire. GIRAUMONT. s. m. (On écrit aussi, Giraumon.) T. de Botan. Espèce de courge, qui porte un fruit bon à manger, auquel on donne le même nom. GIROFLE. s. m. (Plusieurs disent, Gerofle.) Sorte d'épicerie qui est à peu près de la figure d'un petit clou à tête. Le girofle n'est autre chose que le bouton des fleurs du giroflier. Huile de girofle. Cela sent le girofle. Il s'emploie assez ordinairement avec le mot de Clou. Clou de girofle. Essence de clou de girofle. Un citron piqué de clous de girofle. GIROFLÉE. adj. f. Il ne s'emploie que dans cette locution, Cannelle giroflée, L'écorce du giroflier, lorsqu'elle est dans le commerce. GIROFLÉE. s. f. T. de Botan.Genre de Plantes crucifères, dont plusieurs espèces sont cultivées dans lesjardins, à cause du parfum et de la beauté dé leurs fleurs. Un bouquet de giroflée. Un beau pied de giroflée. Il se dit également Des fleurs de ces plantes. Giroflée blanche, rouge, violette, jaune, panachée. Giroflée double, simple. La Giroflée jaune s'appelle aussi Violier. GIROFLIER. s. m. T. de Botan. Arbre de la famille des Myrtes, qui porte le clou de girofle. Le giroflier croît dans les îles Molluques. GIRON. s. m. Il se dit de Cet espace qui est depuis la ceinture jusqu'aux genoux, dans une personne assise. Cacher dans son giron. Cet enfant dormait dans le giron de sa mere. Fig., Le giron de l'Église, La communion de l'Église catholique. Ramener au giron de l'Eglise. Revenir au giron de l'Eglise. GIRON, en termes d'Architecture, La partie de la marche sur laquelle on pose le pied en montant ou en descendant. Les marches les plus commodes ont quatorze pouces de giron. GIRON, en termes de Blason, Espèce de triangle dont la base est aussi large que la moitié de l'écu, et dont la pointe est au centre de l'écu. Il porte d'or au giron d'azur. GIRONNÉ. adj. T. de Blason. II se dit D'un écu où il y a quatre girons d'un émail, et quatre d'un autre. Il porte gironné d'argent et de gueules. GIROUETTE. s. f. Pièce de ferblanc ou d'autre matière fort mince, et ordinairement taillée en forme de banderole ou de flèche empennée, mise sur un pivot en un lieu élevé, de manière qu'elle tourne au moindre vent, et que par sa position elle indique la direction du vent. Girouette de fer-blanc, de tôle, etc. Pour savoir d'où vient le vent, il faut regarder la girouette. Il se dit également, en termes de Marine, de Bandes de toile ou d'étamine qu'on place au haut des mâts, pour indiquer la direction du vent, et dont une partie est tendue sur un cadre de bois tournant sur un axe, tandis que l'autre partie est pendante, ou flotte au gré du vent. Fig. et fam., C'est une girouette, se dit D'un homme qui change souvent d'avis, de sentiment, de parti. On dit dans le même sens, Tourner à tout vent comme une girouette. GIS GISANT, ANTE. adj. Couché, étendu. Gisant dans son lit malade. Un cadavre gisant dans la poussière. Il ne s'emploie guère que dans les cas indiqués par ces exemples. GISEMENT. s. m. T. de Marine. Il se dit de La situation des côtes de la mer. Les bons pilotes doivent connaître le gisement des côtes où ils veulent aborder. GISEMENT, en Minéralogie, se dit de La position des masses de minéraux dans la terre. Ce minéral a tel gisement. Gisement interroтри. GIT GIT. Troisième personne du présent de l'indicatif du verbe neutre Gésir, qui n'est plus usité, et qui signifiait, Etre couché. On dit encore, Nous gisons, vous gisez, ils gisent. Je gisais, tu gisais, s, il gisait; nous gisions, vous gisiez, ils gisaient. Gisant. Quelques-uns doublent l's. On ne l'emploie guère qu'en parlant De personnes malades ou mortes, et de choses renversées par le temps ou la destruction. Nous gisions tous les deux sur le pavé d'un cachot, malades et privés de secours. Cet homme, qui remplissait l'univers de son nom, git maintenant dans le tombeau. Son cadavre git sur la terre, privé de sèpulture. Des monuments détruits qui gisent dans la poussière. Des colonnes gisant éparses. Ci-gít. Formule ordinaire par laquelle on commence les épitaphes. Ci-git un tel. Prov. et fig., C'est là que git le lièvre, C'est là le secret, le nœud de l'affaire. Dans le sens contraire, Ce n'est pas là que git le lièvre. En termes de Marine, La côte git nord et sud, est et ouest, etc., S'étend du nord au sud, de l'est à l'ouest, etc. Gtr, signifie figurément et familièrement, Consiste. Tout git en cela. Toute la difficulté git en ce point. Celą git en fait. Cela git en preuve. GITE, s. m. Le lieu où l'on demeure, où l'on couche ordinairement, |