N'avoir point de gîte assuré. Un pauvre homme qui n'a pas de quoi payer son gite. Il se dit ordinairement Du lieu où couchent les voyageurs. Il faut gagner le gîte de bonne heure. Ily a sur la route un bon yíte. Arriver au gite. Manquer de gite. Chercher un gite. Payer cher un mauvais gite. Il signifie, particulièrement, Le lieu où le lièvre repose, et où il est en forme. Un lièvre au gite. Il est retourné au gite. Attendre un lièvre au gite. Prov. et fig., Un lièvre va toujours mourir au gite, Après avoir beaucoup voyagé, on est bien aise de retourner dans son pays. On dit dans un sens analogue, Cet homme ressemble au lièvre, il vient mourir au gite. GITE, signifie aussi, Celle des deux meules d'un moulin qui est immobile. La meule tournante et le gile. GITE, en Minéralogie, se dit Des masses ou couches de minéraux considérées par rapport à leur gisement et aux substances qu'elles renferment. GITER. v. n. Demeurer, coucher. Où gílez-vous? Nous avons été mal gités. Il est gîtè fort à l'étroit. On l'emploie aussi avec le pronom personnel. J'ignore où il a été se giter où elle s'est gítée. Il est populaire. Gἰτέ, ée. participe. GIV GIVRE. s. m. Espèce de glace, de frimas qui s'attache aux arbres, aux buissons, etc. Les arbres étaient couverts de givre. Celle nuit il est tombé du givre. GIVRE.s. f. Terme de Blason, qui signifie, Un serpent. Les Visconti ducs de Milan portaient une givre dans leurs armes. GLA empêcher qu'ils ne glissent sur la glace. Fig. et fam., Cet homme est ferré à glace, Il est extrêmement habile dans telle matière, et très-capable de s'y bien défendre si on l'attaque. Il est ferré à glace sur ce sujet, on ne peut aisément l'embarrasser. Il est ferré à glace sur le droit romain. Prov. et fig., Rompre la glace, Faire les premiers pas dans une affaire, dans une découverte, etc., en surmonter les premières difficultés. Personne n'osait lui faire cette proposition, un tel se hasarda à rompre la glace. L'affaire était délicate, c'est un tel qui a rompu la glace. Ce mathématicien est celui qui a rompu la glace, et qui a ouvert le chemin à toutes ces découverles. Fig., Avoir un cœur de glace, Avoir le cœurinsensible. On dit aussi, Etre de glace, N'être nullement touché de ce qui devrait émouvoir. Fig. et poétiq., Les glaces de l'age, de la vieillesse. GLACE, se dit également, au figuré, d'Un certain air de froideur qui paraît sur le visage et dans les actions de quelques personnes. Recevoir quelqu'un avec un visage de glace. avec un air de glace. GLACE, se dit aussi de Certaines liqueurs, des sucs de certains fruits que l'on fait congeler en les frappant de glace, et qui se prennent comme rafraîchissement. Glace à la crème, à la vanille, aucitron, au chocolat, etc. Prendre une glace. Servir des glaces dans un bal. GLACE, se dit en outre Des plaques de verre ou de cristal dont on fait des miroirs, des vitrages, etc. Glace fine. Glace de Venise. Uni, brillant comme une glace. Ce métal se polit comme une glace. Manufacture de glaces. Couler une glace. Étamer une glace. Il se dit, particulièrement, Des GLABRE. adj. des deux genres. T. miroirs de grande dimension. Cet de Botan. Qui est sans poils, sans duvet. Tige, feuille glabre. GLAÇANT, ANTE. adj. Qui glace. Un froid glaçant. Une bise gla çante. Il se dit aussi au figuré. Abord glaçant. Politesse glaçante. GLACE. s. f. Eau congelée et durcie par le froid. Glace épaisse de deux doigts, d'un pied. Il a gelé à glace. Il a bien gelé, la glace porte. Passer la rivière sur la glace. Glisser sur la glace avec des patins. Morceau, bloc de glace. Banc de glace. Les glaces du pôle. Leur navire fut arrêté par les glaces. Briser, rompre la glace. Rafraichir l'eau, le vin avec de la glace. Du vin frappé de glace. Boire à la glace. Des cerises, des fraises à la glace. Fromage à la glace. Froid comme glace. Il se dit particulièrement Du degré qui, dans les thermomètres, indique la température de la glace fondante, et qui est marqué d'un zéro, parce que c'est de ce degré que l'on commence à compter. Ferrer des chevaux à glace, Leur mettre des fers cramponnés, pour appartement est orné de glaces. Se regarder dans une glace. Il se dit aussi Des vitres mobiles d'une voiture. Lever la glace, les glaces d'une voiture. Baisser la glace. GLACE, dans un diamant, se dit d'Une petite tache qui en diminue considérablement le prix. GLACER. v. a. Il ne se dit proprement que De l'action par laquelle le froid fait congeler l'eau ou d'autres liquides. Le grand froid glace les rivières, glace le vin méme. Faire glacer du sorbet. Il s'emploie également avec le pronom personnel. L'étang, le bassin commence à se glacer. Il est aussi neutre. Les fontaines d'eau vive ne glacent jamais. L'esprit de vin ne glace point dans les climats tempérés. Fig., Glacer le sang, Causer une émotion désagréable, et si forte, que le mouvement du sang en est comme suspendu. Lapeur me glaça le sang dans les veines. À celte vue, mon sang se glaça. GLACER, se dit, par extension, Des choses qui causent une sensation de froid très-vive. Ce vent glace le visage. Cette eau glace les mains. Il tombait une pluie qui nous glaçait. Il se dit quelquefois, surtout en poésie, pour exprimer La diminution, la perte de la chaleur naturelle, causée par la vieillesse, la mort, etc. La vieillesse glace le sang. Des membres que la mort a glacès. Fig., Un cœur que les ans ont glacé, un cœur glacé par l'âge, etc., Un cœur auquel la vieillesse a fait perdre de sa sensibilité. GLACER, Signifie encore figurément, Déconcerter, décourager, abattre, frapper de stupeur. Il a un abord, un sérieux qui glace. Sa réponse me glaça. Glacer l'imagination. Glacer la verve d'un poëte. Son regard effrayant me glaça. Quel effroi vous glace? La crainte avait glacé les courages. Cette nouvelle a glacé tous les esprits. Glacer quelqu'un d'effroi, de terreur. Ce récit nous glaça d'horreur. Cel orateur a un débit qui glace, Il a un débit monotone et sans chaleur, qui fatigue et qui ennuie. GLACER, en termes de Peinture, Appliquer une couleur brillante et transparente sur une autre qui est déjà sèche et à laquelle on veut donner ainsi plus d'éclat, de vigueur, etc. Il est difficile d'atteindre au ton des velours d'un beau bleu, ou de couleur de rubis, sans les gla cer. Glacer des confitures, glacer des pâtes, des massepains, des cerises, desmarrons, etc., Les couvrir d'une croûte de sucre qui est lissée comme de la glace. Glacer des viandes, Les couvrir d'une gelée de viande lisse et transparente. Glacer des fricandeaux. Glacer une doublure de toffetas sur une étoffe, La coudre de telle manière qu'elle soit entièrement jointe, et qu'elle paraisse unie comme de la glace. GLACÉ, ÉE. participe. Eauglacée. Marrons glacés. Gants glacés, Gants cirés et unis comme de la glace. Taffetas glacé, Taffetas de deux couleurs, et extrémement lustré. En Botan., Plante glacée, ou substantivement, Glacée. Voyez GLA CIALE. GLACÉ, se dit aussi pour Très-froid. Climat glacé. Vous avez bien froid, vos mains sont glacées. Fig. et poétiq., La main glacée, les mains glacées de la mort. GLACÉ, se dit encore figurément, De ce qui déconcerte et refroidit. Abord glacé. Réponse glacée. GLAČEUX, EUSE. adj. T. de Joaillier. Il se dit Des pierreries qui ont des glaces, ou qui ne sont pas absolument nettes. Diamant glaceux. Pierre glaceuse. GLACIAL, ALE. adj. Glacé, qui est extrêmement froid. Vent, air glacial. Il n'a point de pluriel au masculin. Mer Glaciale, Mer qui est vers le pôle et qui est pleine de glaces. Zone glaciale, La zone qui enferme le pôle arctique ou le pôle antarctique. GLACIAL, s'emploie aussi figurément. Air glacial. Réception glaciale. Style glacial. Cet acteur a un jeu glacial. GLACIALE. s. f. T. de Botan. Espèce de ficoïde dont les feuilles sont parsemées de vésicules transparentes. On l'appelle aussi Plante glacée, ou simplement Glacée. GLACIER. s. m. Limonadier qui prépare et vend des glaces. GLACIER. s. m. Grand amas de glace, qui couvre le sommet d'une haute montagne. Leglacier du MontBlanc est le plus remarquable de la Suisse. Il s'emploie plus ordinairement au pluriel. Les glaciers de la Savoie. Il y a des glaciers dans les Cordi lières. GLACIERE. s. f. Grand creux fait en terre, ordinairement maçonné, voûté et recouvert de terre et de paille, dans lequel on conserve de la glace ou de la neige, pour rafraîchir les boissons, pour faire des glaces, etc. Une glacière pleine. Remplir sa glacière. Faire une glacière. Fig., Cette chambre, cette salle est une glacière, une vraie glacière, Elle est extrêmement froide. GLACIS. s. m. Talus, pente douce et unie. Le glacis d'un étang. En termes de Fortification, Le glacis de la contrescarpe, ou simplement, Le glacis, Pente douce qui part de la crête du chemin couvert, et se perd dans la campagne. On dit dans ce sens, Le glacis, les glacis d'une place, d'une forteresse. En Archit., Glacis de corniche, Pente qu'on donne à la surface supérieure d'une cymaise, pour faciliter l'écoulement des eaux. GLACIS, en termes de Peinture, se dit Des couleurs légères et transparentes que les peintres appliquent quelquefois sur les couleurs déjà sèches d'un tableau, pour leur donner ainsi plus d'éclat, de vigueur, etc. GLAÇON. s. m. Morceau de glace. Gros glaçon. La rivière charrie, elle est couverte de glaçons. Avoir les mains froides comme un glaçon. GLADIATEUR. s. m. Celui qui, pour le plaisir du peuple, combattait sur l'arène, volontairement ou de force, contre un autre homme ou contre une bête féroce, avec une arme meurtrière. Un combat degladiateurs. La religion chrétienne a aboli les combats de gladiateurs. GLAÏEUL. s. m. T. de Botan. Plante dont il existe un grand nombre d'espèces, et qui est ainsi nommée du mot latin Gladius (glaive), parce que ses feuilles sont longues, étroites et pointues. Le glaïeul commun est le seul qui croisse naturellement en Europe. Glaïeul des marais, glaïeulpuant. Noms vulgaires de deux espèces d'iris. GLAIRE. s. f. Sorte d'humeur visqueuse. Avoir l'estomac plein de glaires. Cette médecine lui a fait rendre des glaires. Des glaires teintes de sang. Avoir des glaires dans la vessie. GLAIRE, signifie aussi, Le blanc de l'œuf, quand il n'est pas cuit. GLAIRER. v. a. T. de Relicur. Frotter la couverture d'un livre avec une éponge trempée dans des blancs d'œufs, pour y donner du lustre. GLAIRE, ÉE, participe. GLAIREUX, EUSE. adj. Qui est de la nature de la glaire, qui est plein de glaires. Chair glaireuse. Les pieds de veau, les pieds de mouton sont glaireux. Humeur glaireuse. Matiere glaireuse. GLAISE. s. f. Sorte de terre grasse et compacte que l'eau ne pénètre point, et dont on se sert pour faire de la poterie, des batardeaux, pour enduire des bassins de fontaine, etc. Faire un corroi de glaise à un bassin, afin qu'il tienne l'eau. Creuser jusqu'à la glaise. On dit aussi, adjectivement, Terre glaise. GLAISER. v. a. Faire un corroi de terre glaise. Glaiser un bassin de fontaine. Glaiser des terres, Engraisser avec de la glaise des terres maigres et sablonneuses. GLAISÉ, ÉE. participe. Une citerne glaisée. GLAISEUX, EUSE. adj. Qui est de la nature de la glaise. Les terres glaiseuses sont peu propres à la vẻgélation. GLAISIÈRE. s. f. Endroit d'où l'on tire de la glaise. GLAIVE. s. m. Coutelas, épée tranchante. Il n'est guère usité qu'en poésie et dans le style soutenu. Il lui plongea son glaive dans le sein. Tout perit alors sous le tranchant du glaive. Mille glaives furent aussitôt levés sur lui. Il se dit dans certaines phrases figurées, en parlant De la guerre, des combats. Le glaive peut seul décider entre nous. C'est vous qui, les premiers, avez tiré le glaive. Remettre le glaive dans le fourreau. Il se dit de même en parlant Du droit de vie et de mort. Le souverain a la puissance du glaive. Dieu lui a mis le glaive entre les mains. Le glaive des lois, de la justice. Le glaive vengeur. Dans l'Ecriture, Celui qui frappera du glaive, périra par le glaive. Fig., Le glaive spirituel, La juridiction de l'Eglise, le pouvoir que l'Église a d'excommunier. Fig., Le glaive de la parole, Le pouvoir de l'éloquence. GLAMA.s.m. T. d'Hist. nat. Voyez LAMA. GLANAGE. s. m. Action de glaner. Le glanage n'est permis qu'après après que les gerbes ont été levées. GLAND. s. m. Le fruit que porte e chêne. Semer du gland. Ramasser du gland. Il y aura bien du gland cette année. Il n'y a pas cinquante glands surce chêne. Engraisser des cochons, des poulets d'Inde avec du gland. Ona dit que les premiers hommes vivaient de gland. En Botan., Gland de terre, ou Gesse sauvage, Plante qui croît sur les grands chemins, et qui est ainsi nommée parce que ses racines sont des tubercules en forme de gland. En Hist. nat., Gland de mer, Espèce de coquille. GLAND, se dit aussi de Certain ouvrage de fil, de soie, ou d'autre matière, qui est composé d'une espèce de tête et de filets pendants, et dont GLAND, en termes d'Anatomie, se dit de L'extrémité de la verge, et de Celle du clitoris. GLANDE. s. f. T. d'Anat. Partie spongieuse ou vasculaire, destinée à sécréter certaines liqueurs ou humeurs du corps. Les glandes du sein. Les glandes de l'aine. Une g'ande enflee. Glande lacrymale. Glande pituitaire. Glandes cérumineuses. Glandes conglomérées. Glandes conglobées. Glandes sébacées. Glandes miliaires. Glandes synoviales.Glande pineale. Etc. Il se dit aussi de Certaines tumeurs accidentelles qui se forment en quelque partie du corps. Il lui est survenu une grosse glande à la gorge, au sein. Aller à la glandée, Aller ramasser des glands. Envoyer des cochons à la glandée, Les envoyer dans la forêt manger du gland. GLANDULAIRE. adj. des deux genres. Terme d'Anatomie, synonyme de Glanduleux, euse. GLANDULE. s. f. T. d'Anat. Petite glande. Les amygdales sont des glandules. GLANDULEUX, EUSE. adj. T. d'Anat. Qui a l'aspect, la forme ou la texture des glandes. Les mamelles sont des corpsglanduleux. Tissu glanduleux. On dit aussi, Glandulaire. GLANE. s. f. Poignée d'épis que l'onramasse dans le champ après que le blé en a été emporté, ou que les gerbes sont liées. Grosse glane. Cette femme a fait tant de glanes dans ce champ. Sesglanes lui suffisent pour la nourrir. Prov. et fig., Il y a encorechamp, beau champ pour faire glane, se dit Lorsqu'on peut encore travailler à une chose sur laquelle un autre a déjà travaillé. GLANE, se dit aussi de Plusieurs petites poires qui sont rangées près à près sur une même branche, et de plusieurs oignons attachés de la même manière à une torche de paille. Voilà une belle glane de poires de blanquette. Acheter une glane d'oignons. GLANER. v.a Ramasser des épis de blé après la moisson. Dans l'Ancien Testament, Dieu défend aux propriétaires de glaner leurs champs. Cette paysanne a glané plus d'un setier de blé durant la moisson. Il n'a pas voulu permettre à ces pauvres gens de glaner dans son champ. Il s'emploie figurément en parlant Du profit que l'on peut encore tirer d'une affaire où un autre a beaucoup gagné, ou bien en parlant De ce qui reste à dire sur une matière, sur un sujet qu'un autre a déjà traité. C'est un habile homme, mais il a laissé à glaner après lui. On trouve difficilement à glaner dans une matière que tant d'autres ont déjà traitée. Nous ne faisons guère que glaner après les anciens. GLANÉ, ÉE. participe. GLANEUR, EUSE. s. Celui, celle qui glane. Il y a bien des glaneurs et des glaneuses dans ce champ. Les glaneurs ont recueilli assez de blé pour leur hiver. GLANURE. s. f. Ce que l'on glane après la moisson faite. GLAPIR. v. n. Il ne se dit proprement que De l'aboi aigre des petits chiens, et des renards. Il se dit, figurément, Du son aigre de la voix d'une personne quand elle parle ou qu'elle chante. Cette femme ne fait que glapir. Elle glapit en chantant. Au lieu de chanter, elle glapit. GLAPISSANT, ANTE. adj. Qui glapit. Elle parla d'un ton glapissant. Une voix glapissante. GLAPISSEMENT. s. m. Le cri des renards et des petits chiens quand ils glapissent. Il se dit figurément en parlant Des personnes. GLAS. s. m. Le son d'une cloche que l'on tinte pour une personne qui vient d'expirer. Sonner le glas. Le glas funèbre. GLAUCOME. s. m. T. de Médec. Maladie des yeux, où l'humeur vitrée devient opaque, et semble prendre une couleur glauque. Le glaucome n'est pas incurable, lorsqu'on y remédie de bonne heure. GLAUQUE. adj. des deux genres. Qui est de couleur vert de mer, c'est'à-dire, d'un vert blanchâtre ou bleuàtre. Il s'emploie principalement en Botanique. Vert glauque. Les feuilles de la capucine sont glauques. Les feuilles, les fruits de certains végétaux sont couverts d'une poussière glauque qui les préserve de l'humidité. GLE GLÈBE. s. f. Mot tiré du latin, qui signifie, Une terre, un fonds. Les esclaves attachés à un domaine, à une métairie, chez les Romains, s'appelaient Esclaves de la glèbe, atlachés à la glèbe. GLÈBE, S'est dit pareillement, dans la Jurisprudence féodale, en parlant Des serfs attachés à l'héritage, et qu'on vendait avec le fonds. Serfs de la glèbe. Les gens attachés à la glèbe n'avaient pas la faculté de disposer de leurs biens. Droit de la glèbe, droit annexè à la glèbe, se disait de Certains droits incorporels attachés à une terre, comme le droit de patronage et le droit de justice. GLÈBE, se dit, poétiquement, Du champ, de la terre que l'on travaille, que l'on cultive. Etre penché sur la glèbe. Arroser la glèbe de ses sueurs. Il se dit quelquefois pour Motte de terre. Écraser les glèbes. GLENE. s. f. T. d'Anat. Cavité de moyenne grandeur creusée dans un os, et dans laquelle un autre os s'emboîte. La glène a moins de profondeur et de diamètre que le cotyle, autre espèce de cavité destinée à la même fonction. On dit plus ordinairement, Cavite, fosse glénoïde ou glénoïdale. GLENOÏDALE. adj. f. T. d'Anat. 11 se dit De toute cavité qui sert à l'emboîtement d'un os dans un autre, lorsqu'elle a peu de profondeur et de superficie. Cavite, fosse glénoïdale. GLÉNOÏDE. adj. T. d'Anatomie, synonyme de Glénoïdale. Fosse, cavité glénoïde. GLETTE. s. f. Mot emprunté de l'allemand, et dont on se sert en français, dans l'affinage, pour désigner L'oxyde de plomb ou la litharge. GLI GLISSADE. s. f. Action de glisser involontairement, le mouvement que l'on fait en glissant. Faire une glissade. Il fit une glissade et tomba. GLISSANT, ANTE. adj. Sur quoi l'on glisse facilement. Le chemin, le pavé est fort glissant. Un pas glissant. Quand il y a du verglas, il fait bien glissant. Fig., C'est un pas glissant, le pas est glissant, se dit D'une affaire hasardeuse, d'une circonstance où il faut beaucoup d'adresse pour se conduire. Fig., C'est un terrain glissant, se dit Pour exprimer la difficulté qu'il y a de se maintenir quelque part en faveur, en crédit. La cour est un terrain glissant. GLISSE. s. m. Pas de danse, qui consiste à passer le pied doucement devant soi, en touchant légèrement le plancher.. GLISSEMENT. s. m. Action de glisser. Il est peu usité. GLISSER. v. n. Il se dit Des choses qui coulent, que l'on fait couler sur une autre, ou le long d'une autre. Tenez le pied de l'échelle, de crainte qu'elle ne glisse. Ce châssis ne glisse pas bien dans sa coulisse. Il saisit la corde et se laissa glisser jusqu'à terre. Il y a des pas de danse qui s'exécutent en glissant, en faisant glisser le pied. Glisser sur la glace par amusement. Se donner un élan pour glisser. Glisser avec des patins. Les enfants se plaisent à glis ser. Prov. et fig., C'est à vous à glisser, c'est votre tour à glisser, C'est votre tour à faire telle ou telle chose, Cela se dit ordinairement quand il s'agit de quelque chose où il y a de la peine, du péril, de la dépense, etc. Glisser des mains, se dit D'une chose qui échappe des mains en glissant. Cela m'a glissé des mains. Fig. et fam., Glisser des mains à quelqu'un, se dit D'une personne qui trahit sa parole, qui change subitement de résolution, de sentiments, d'opinions. C'est un homme qui vous glissera des mains au moment que vous y songerez le moins. GLISSER, se dit particulièrement Lorsque le pied vient tout d'un coup à couler sur quelque chose de gras ou d'uni. Glisser sur le pavé. La terre est grasse, on ne saurait s'empêcher de glisser. Quand il fait du verglas, on glisse. Le pied lui glissa, et il tomba. Prov. et fig., Le pied lui a glissé, se dit Lorsqu'il est arrivé un accident fâcheux à quelqu'un, ou par son imprudence, on par malheur. On dit de même, Prenez garde que le pied ne vous glisse. GLISSER, signifie, figurément, Passer légèrement sur quelque matière. C'est une matière délicate qu'il ne faut pas trop approfondir, il faut gisser legeremem L'orateur a glissé sur ce fait. Il se dit également, au sens moral, Des choses qui ne font qu'une impression légère, ou qui n'en font aucune. Mes remontrances n'ont fait que glisser sur lui. GLISSER, est aussi verbe actif, et signifie, Mettre, couler adroitement quelque chose en quelque endroit. Glisser sa main dans la poche de quelqu'un. Il lui glissa une pièce de cing francs dans la main. Glisser un papier dans un dossier. Il se dit quelquefois figurément, en ce sens. Glisser une clause dans un contrat. Glisser un mot dans un discours. Glisser quelque chose à'l'oreille de quelqu'un, Le lui dire tout bas et furtivement. Je lui en ai glissé deux mots à l'oreille. GLISSER, signifie encore figurément, Insinuer dans les esprits. C'est lui qui a glissé cette erreur parmi le peuple. GLISSER, avec le pronom personnel, signifie, Se couler doucement et presque sans être aperçu. Les troupes se glissèrent le long de la contrescarpe. Il se glissa doucement dans le cabinet. Il se dit aussi figurément, tant au sens physique qu'au sens moral. Il s'est glissé beaucoup de fautes dans cet ouvrage. Une infinité d'abus s'étaient glissés dans l'administration. La mesintelligence ne tarda pas à se glisser entre eux. Cette opinion s'est glissée insensiblement dans les esprits. Les erreurs se glissent facilement. GLISSÉ, ÉE. participe. GLISSEUR.'s. m. Celui qui glisse sur la glace. GLISSOIRE. s. f. Chemin frayé sur la glace, pour y glisser par amusement. Les enfants font des glissoires sur les ruisseaux gelés. GLO GLOBE. s. m. Corps sphérique, corps tout rond, sphère. Le centre d'un globe. Le diamètre d'un globe. La circonférence d'un globe. La superficie d'un globe. Leg globe de la terre, le globe terrestre. Le globe terraqué. Les globes célestes, Les astres. Certains météores se présentent sous la forme d'un globe de feu. Le globe de l'œil. Un globe de métal, de verre, de papier. ges Il se dit souvent absolument Du globe terrestre. La formation du globe. Faire le le tour du globe. Voyaautour du globe. be. Mesurer le globe. Décrire toutes les parties du globe. On dit aussi, dans ce sens, Notre globe; le globe que nous habitons; etc. Globe terrestre, Globe de cuivre, de carton, etc., sur la superficie duquel les diverses régions de la terre sont représentées avec leurs situations et leurs dimensions relatives. Globe céleste, Celui sur lequel sont représentées les constellations avec les étoiles qui les composent. GLOBE, se dit particulièrement de La boule d'or, surmontée d'une croix, que l'empereur d'Allemagne et quelques rois portent dans la main, pour marque de leur dignité. GLOBULAIRE. s. f. T. de Botan. Genre de plantes qui tirent leur nom de ce que leurs fleurs sont ramassées en forme de petites boules. GLOBULE. s. m. diminutif. Petit globe, petit corps sphérique. Des globules d'eau. Les globules du sang. Du mercure qui se divise en globules. GLOBULEUX, EUSE. adj. Qui est composé de globules. Matière globuleuse. Il se dit aussi De ce qui a une forme ronde, sphérique. Cette substance, vue au microscope, présente de petits corps globuleux. GLOIRE. s.f. L'honneur, l'estime, les louanges, la réputation que les vertus, le mérite, les grandes qualités, les grandes actions ou les bons ouvrages attirent à quelqu'un. Aimer la gloire. Chercher la gloire. Etre avide de gloire. Acquérir de la gloire. Travailler pour la gloire. L'amour de la gloire. Tous les genres de gloire. La gloire militaire. La gloire littéraire. Gloire éclatante, immortelle. La vraie gloire. La fausse gloire. Marcher à la gloire. Faire une ample moisson de gloire. Etre comblé de gloire. Étendre bien loin, porter bien loin la gloire de son nom, de ses armes. Combattre, mourir avec gloire. Se couvrir de gloire. Cela ferait tort à sa gloire. Etre jaloux de sa gloire. Avoir soin de sa gloire. Il y va de la gloire de l'Etat. Cette ville éclipsa bientôt la gloire de sa rivale. Ternir, obscurcir, souiller, flétrir la gloire de quelqu'un. Il s'efforce de rabaisser leur gloire. Il a toute la gloire de cette action. Il eut la gloire d'étre le libérateur de son pays. La gloire de ses exploits, de ses conquêtes. Ce lieu fut jadis le théâtre de notre gloire. Mettre sa gloire à telle ou telle chose. Tirer sa gloire de telle ou telle chose. C'est une triste gloire que celle-là. Quelle gloire, d'accabler un si faible ennemi! La gloire du monde passe vite. Il se dit aussi de L'honneur, des hom mages qu'on rend à Dieu. La gloire | affaire. Il est mort glorieusement. n'appartient proprement qu'a Dieu seul. Il faut que toutes nos actions tendent à la gloire de Dieu, à la plus grande gloire de Dieu. Gloire soit à Dieu. Il ne cherche que la gloire de Dieu. Dieu est jaloux de sa gloire. Etre la gloire de son pays, de son siècle, etc., se dit D'une personne dont les actions, les talents, les ou vrages, etc., sont un sujet de gloire pour son pays, pour son siècle, etc. Newton fut la gloire de son siècle. Ce prince, la gloire de l'Italie... Dire, publier quelque chose à la gloire de quelqu'un, Dire, publier une chose qui lui fait honneur. Il faut dire, à la gloire de ce prince, que jamais il ne commit sciemment l'injustice. Rendre gloire à la vérité, Rendre témoignage à la vérité. On dit quelquefois dans un sens analogue, Rendre gloire à Dieu. Faire gloire de quelque chose, S'en faire honneur, ou en faire vanité. Il fait gloire de vous servir. Il est assez impudent pour faire gloire du vice. On dit aussi quelquefois, Se faire une gloire de quelque chose. GLOIRE, se dit encore pour Eclat, splendeur. Le fils de Dieu viendra dans sa gloire, dans la majesté de sa gloire. J'ai vu la gloire de celle cour autrefois si brillante. GLOIRE, se prend quelquefois en mauvaise part, dans le sens d'Orgueil, de vanité. La gloire le perdra. Sotte gloire. Ce sens est peu usité. Vaine gloire, signifie particulièrement, Le sentiment trop avantageux de soi-même que la vanité inspire. La vaine gloire corrompt le mérite des meilleures actions. Cette acception est peu usitée. Fausse gloire, Fausse opinion de l'honneur, ambition déplacée. L'amour des conquêtes ne produit qu'une fausse gloire. GLOIRE, signifie aussi, La béatitude dont on jouit dans le paradis. Les âmes qui jouissent de la gloire, de la gloire éternelle. Il est dans le séjour de la gloire. La gloire que Dieu a préparée à ses élus. GLOIRE, en termes de Peinture, signifie, La représentation du ciel ouvert, avec les personnes divines, les anges et les bienheureux. Une gloire du Titien, du Tintoret. La gloire du Val-de-Gráce. Il se dit pareillement, en Sculpture, d'Un assemblage de rayons divergents, entourés de nuages, et au centre desquels on figure ordinairement la Trinité sous la forme d'un triangle. Il se dit encore, dans les décorations de théâtre, d'Une machine suspendue et entourée de nuages, sur laquelle se placent les personnages qui doivent descendre de l'Empyrée ou y monter. On fait descendre et monter les gloires au moyen de contrepoids. Descendre dans une gloire. Il se dit quelquefois dans le même sens qu'Auréole. Voyez AURÉOLE. GLORIEUSEMENT.adv. D'une manière glorieuse, qui mérite louange. Il s'est tiré glorieusement de cette GLORIEUX, EUSE. adj. Qui s'est acquis, qui mérite beaucoup de gloire, beaucoup de louange et d'honneur. Il revient glorieux et triomphant. Cette glorieuse maison qui a donné tant de grands hommes. Combat glorieux. Une glorieuse paix. Un nom glorieux. Regne glorieux. C'est une belle et glorieuse action de délivrer sa patrie. De glorieuses fatigues. De glorieux travaux. Les glorieuses veilles de cet homme de génie. Il est bien glorieux pour lui d'avoir... Je ne vois dans cette action rien de glorieux. Il n'y a rien là de si glorieux. Il a fait une fin glorieuse. Préférer une mort glorieuse à une longue vie. Tel prince, de glorieuse mémoire. Etre glorieux de quelque chose, S'en faire honneur, en tirer vanité. Ce prince doit être bien glorieux d'avoir fait une si belle campagne. Il est tout glorieux de voir sa fille recherchée par un si grand personnage. Ne soyez pas si glorieux de ce que vous avez fait. Elle est glorieuse de sa fille. En parlant De la sainte Vierge et des saints, on dit: La glorieuse Vierge Marie. Les glorieux apôtres saint Pierre et saint Paul. Les glorieux martyrs. En Théologie, Corps glorieux, se dit en parlant De l'état où seront les corps des bienheureux après la résurrection. L'impassibilité, l'agilité, sont les qualités des corps glorieux. On le dit, abusivement et familièrement, d'Une personne qui est longtemps sans éprouver certains besoins corporels. C'est un corps glorieux. Il n'est pas corps glo rieux. GLORIEUX, signifie aussi, Qui est plein de vanité, de bonne opinion de lui-même. Ila du mérite, mais il est un peu glorieux. Il est sot et glorieux. C'est un esprit glorieux. Il s'emploie quelquefois substantivement, dans un sens analogue. Les glorieux se font hair. C'est un glorieux. C'est une petite glorieuse. Prov., Il fait bon battre glorieux, il ne s'en vante pas, ou simplement, Il fait bon battre un glorieux, On n'a pas à craindre d'être puni, parce qu'il garde le silence sur son aventure; ou, dans un sens plus général, Un homme vain aime mieux endurer des humiliations secrètes que de s'en plaindre. GLORIFICATION. s. f. Élévation de la créature à la gloire éternelle. Il n'est guère usité que dans cette locution, La glorification des élus. GLORIFIER. v. a. Honorer, rendre honneur et gloire. Il ne se dit qu'en parlant De la gloire qu'on rend à Dieu. Glorifier Dieu. Notre-Seigneur soit loué et glorifié de tout. Dieu est glorifié dans ses saints. Dieu glorifie les saints, Il les rend participants de la gloire, de la béatitude éternelle. GLORIFIER, avec le pronom personnel, signifie, Faire gloire de signine quelque chose, en tirer vanité. Se glorifier de sa noblesse, de ses richesses. Se glorifier mal à propos. Se glorifier du vice. Se glorifier de son ignorance. Se glorifier d'avoir fait une chose. Lorsqu'il est suivi de la préposition dans, il signifie, Mettre son honneur, sa gloire en quelqu'un, en quelque chose. Dieu se glorifie dans ses saints. Un père se glorifie dans ses enfants. Un véritable chrétien ne doit se glorifier que dans la croix de JÉSUS-CHRIST. GLORIFIÉ, ÉE. participe. GLORIOLE.s. f. diminutif. Vanité qui a pour objet de petites choses. Etre sensible à la gloriole. GLOSE. s. f. Explication de quelques mots obscurs d'une langue par d'autres mots plus intelligibles de la mème langue. Ce passage est plein de mots obscurs, il aurait besoin de glose. Glose interlinéaire. Il est souvent arrivé que la glose a passé dans le texte, a été insérée dans le texte, est entrée, s'est introduite dans le texte. Glose ordinaire, La glose faite sur le latin de la Vulgate. GLOSE, se prend également pour Commentaire, ou notes servant à l'éclaircissement d'un texte. La Glose d'Accurse. La Glose du Droit canon. La glose vaut mieux que le texte. Prov. et fig., C'est la glose d'Orléans, qui est plus obscure que le texte, se dit D'une explication qui n'est pas assez claire, ou qui embrouille le texte au lieu de l'éclaircir. GLOSE, se dit aussi d'Uu petit ouvrage de poésie, qui est une espèce de parodie de la pièce d'un autre auteur, dont on répète un vers à la fin de chaque stance; en sorte que la glose a autant de stances que le texte a de vers. La glose de Sarrasin sur le sonnet de Job. Les poëtes espagnols ont fait beaucoup de glo Il signifie aussi, figurément et familièrement, Donner un mauvais sens à quelque action, à quelque discours, les censurer, les critiquer. Il n'y a rien à gloser. Que trouvezvous à gloser là-dessus ? Il est plus ordinairement neutre, dans ce dernier sens Vous glosez sur tout. Pourquoi toujours gloser sur mes actions, sur mes paroles ? Il n'y a point à gloser sur sa conduite. On en glose partout. GLOSÉ, ÉE. participe. Bible glosée. GLOSEUR, EUSE. s. Celui, celle qui glose sur tout, qui interprète tout en mal. C'est un gloseur perpétuel. Une gloseuse insupportable. GLOSSAIRE. s. m. Dictionnaire servant à fexplication de certains mots moins connus d'une langue, par d'autres termes de la même langue plus connus. Le vieux Glossaire. Les Glossaires de du Cange. Il se dit quelquefois d'Un simple vocabulaire. GLOSSATEUR. s. m. Auteur qui a glosé un livre, Il s'emploie principalement dans cette locution, Les glossateurs de la Bible. GLOSSITE. s. f. T. de Médec. Inflammation de la langue. GLOSSOPETRE. s. m. T. d'Hist. nat. Dent de poisson pétrifiée. On a cru longtemps que les glossopètres étaient des langues de serpent pétrifiées. GLOTTE.s.f. T. d'Anat. Nom d'une petite fente du larynx, par laquelle l'air qu'on respire descend et remonte, et qui sert à former et à modifier la voix. GLOUGLOTER ou GLOUGLOUTER. v. n. Il se dit Du cri des dindons. La poule piaule, le dindon glouglote. GLOUGLOU. s. m. Le bruit que fait le vin ou quelque autre liqueur, lorsqu'on la verse d'une bouteille. Le glouglou de la bouteille. Il n'est guère usité que dans les chansons à boire. GLOUME. s. f. T. de Botan. Voyez GLUME. GLOUSSEMENT. s. m. Cri de la poule qui glousse. GLOUSSER. v. n. Il se dit proprement Du cri de la poule qui veut couver, ou qui appelle ses poussins. Une poule qui glousse. GLOUTERON. s. m. T. de Botan. Nom que l'on a donné à la bardane. GLOUTON, ONNE. adj. Qui mange avec avidité et avec excès. Cet homme est fort glouton. Le loup est un animal glouton Il est aussi substantif. C'est un vilain glouton. Il se dit, en Histoire naturelle, d'Un genre de mammifères de l'ordre des Carnassiers. GLOUTONNEMENT. adv. Avec avidité, avec gourmandise. Manger gloutonnement. GLOUTONNERIE. s. f. Vice de celui qui est glouton. Cet homme est d'une gloutonnerie dégoûtante. GLU GLU. s. f. Matière visqueuse et tenace, avec laquelle on prend les oiseaux. L'écorce du houx fournit de la glu. Cette glu est bien forte. Un pot de glu. Prendre les oiseaux à la glu. GLUANT, ANTE. adj. Qui est de la nature de la glu, visqueux. Il n'est rien de si gluant que la poix, que la gomme. Matière gluante. Sueur gluante. La décoction de guimauve est gluante. Avoir les mains gluantes, Avoir les mains salies de quelque chose de gluant. GLUAU. s. m. Petite branche, petite verge enduite, frottée de glu pour prendre des oiseaux. Paquet de gluaux. Tendre des gluaux. ĞLUER. v. a. Frotter de glu. Gluer de petites branches pour en faire des gluaаих. Il signifie aussi, Poisser, salir avec quelque chose de gluant. Ces confitures lui ont glué les mains. GLUÉ, ÉE. participé. GLUI. s. m. Grosse paille de seigle dont on couvre les toits. GLUME. s. f. T. de Botan. Il se dit Des paillettes ou écailles sèches qui forment l'enveloppe de chaque fleur des graminées, et qu'on nomme autrement Bale. GLUTEN. s. m. (On prononce EN comme dans Amen.) T. d'Hist. nat., emprunté du latin. Matière qui sert à lier ensemble les parties qui composent un corps solide, tel que les pierres, etc. Il signifie plus ordinairement, La matière visqueuse et grisatre qui reste après qu'on a enlevé tout l'amidon de la farine des céréales, et particulièrement de la farine de fro ment. GLUTINATIF. adj. Terme de Médecine, synonyme d'Agglutinatif. Voyez ce mot. GLUTINEUX, EUSE. adj. Qui est de la nature du gluten; gluant, visqueux. Suc glutineux. Matière glulineuse. GLY GLYCONIEN ou GLYCONIQUE. adj. m. T. de Versification grecque et de Versification latine. Vers composé d'un spondée et de deux dactyles. Un vers glyconien ou glyconique. GLYPTIQUE. s. f. L'art de graver en pierres fines, soit en creux, soit en relief. La glyptique comprend l'art de graver en acier les poinçons et les coins des médailles. GNO GNOME. s. m. Nom que les cabalistes donnent à certains génies ou peuples invisibles, qu'ils supposent habiter dans la terre, où ils sont les gardiens des trésors, des mines, des pierres précieuses. Les gnomes sont réputés amis des hommes. GNOMIDE.s.f.Femelle d'un gnome. GNOMIQUE. adj. des deux genres. Sentencieux. Il se dit Des poëmes qui contiennent des maximes. Les Distiques de Caton sont un poéme gnomique. GNOMON. s. m. T. d'Astron. Il se dit de Tout instrument qui marque les heures par la direction de l'ombre qu'un corps solide porte sur un plan, ou sur une surface courbe. Les cadrans solaires sont des gnomons où le corps qui projelte son ombre est une verge de métal appelée Style. Le style des gnomons modernes est ordinairement terminė par une plaque circulaire de métal percée à son centre d'un petit trou de même figure, pour laisser passer l'image bien définie du disque solaire. GNOMONIQUE. s. f. L'art de tracer des cadrans au soleil, à la lune et aux étoiles; mais surtout des cadrans solaires sur un plan, et même sur la surface d'un corps donné quelconque. La gnomonique est une partie des mathématiques. GNOSTIQUES. s. m. pl. Espèce d'hérétiques des premiers siècles de l'Eglise, qui se vantaient d'avoir des connaissances et des lumières surnaturelles. |