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GO

GO (TOUT DE). loc. adv. Librement, sans façon, ou Sans obstacle. Il est entré tout de go. Cela va tout de go. Il est populaire.

GOB

GOBBE. s. f. Sorte de composition en forme de bol, qu'on donne aux animaux pour les empoisonner.

GOBELET. s. m. Vase à boire, rond, sans anse, et ordinairement sans pied, moins large et plus haut qu'une tasse. Gobelet d'or, d'argent, etc.

Il se dit absolument, chez le Roi, Du lieu où l'on fournit le pain, le vin et le fruit pour la bouche du roi. Il signifie aussi, collectivement, Les officiers qui servent au gobelet. Le gobelet a reçu ordre de faire telle chose. Chef de gobelet ou du gobelet. Officier du gobelet. Les officiers du gobelet font le premier essai pour

le roi.

GOBELET, se dit aussi d'Ustensiles en forme de gobelets à boire, et ordinairement de fer-blanc, dont le dessous est concave, et qui servent à escamoter, à faire des tours de gibecière. Faire passer une muscade sous un gobelet. Jouer des gobelets. Joueur de gobelets.

Fig. et fam, Joueur de gobelets, se dit d'Un fourbe, d'un homme qui ne cherche qu'à tromper ceux avec qui il traite. Prenez garde à lui, c'est un joueur de gobelets, un fin joueur de gobelets, il vous trompera, il vous surprendra. On dit quelquefois, dans un sens analogue, Jouer des gobelets.

GOBELINS. s. m. pl. Nom d'une célèbre manufacture de teinture et de tapisseries à Paris. La manufacture des Gobelins tire son nom de Gilles Gobelin, qui, sous François Ier, établit la teinture en écarlate. La teinture des Gobelins. Tapisserie des Gobelins.

GOBELOTTER. v. n. fréquentatif. Buvoter, boire à plusieurs petits coups. On ne l'emploie guère qu'en mauvaise part. C'est un homme de crapule, qui n'aime qu'à gobelotter. Il est très-familier.

GOBE-MOUCHES. s. m. T. d'Hist. nat. Oiseau qui se nourrit de mouches et d'autres insectes volants.

Il se dit également de Quelques plantes dont la tige visqueuse ou certaines parties irritables retiennent ou emprisonnent les mouches et autres insectes qui viennent s'y poser. Voyez APOCYN, DIONÉE.

GOBE-MOUCHES, se dit figurément de Celui qui n'a point d'avis à lui, et qui paraît être de l'avis de tout le monde. C'est un vrai gobe-mouches. Dans ce sens et dans les deux suivants, il est familier.

Il se dit aussi de Celui qui croit sans examen toutes les nouvelles que l'on débite. On a forgé cette nouvelle pour se moquer des gobemouches.

Il se dit encore d'Un homme qui s'occupe niaisement de bagatelles. GOBER. v. a. Avaler avec avidité

TOME 1.

avale. Go

et sans savourer ce e qu'on ber une huître. Gober une couple d'œufs frais. Il est familier.

Prov. et fig., Gober des mouches, Perdre le temps à attendre, à ne rien faire, à niaiser. Il ne fait que gober des mouches. On dit dans le même sens, Gober du vent.

GOBER, signifie, figurément et familièrement, Croire légèrement. C'est un homme qui gobe tout ce qu'on lui dit. Il gobe les louanges les plus grossières. Il a gobé cette nouvelle comme un fait certain.

Il signifie aussi, populairement, Prendre quelqu'un, se saisir de quelqu'un lorsqu'il s'y attend le moins. On l'a gobé au sortir de chez lui pour le mener en prison. GOBÉ, ÉE. participe. GOBERGER (SE). v. pron. Se moquer. Il se gobergeait de ces gens.

Il signifie aussi, Se divertir. Depuis deux jours, ils se gobergent à la campagne.

Il signifie encore, Prendre ses aises. Il se gobergeait dans un bon fau

teuil.

Ce mot est familier dans ses trois acceptions.

GÖBERGES. s. f. pl. Petits ais de bois qui se mettent en travers sur le bois de lit, pour soutenir la paillasse.

GOBET. s. m. Morceau que l'on gobe. Il est familier.

Fig. et fam., Prendre un homme augobet, Le prendre lorsqu'il y pense le moins. Il y avait des gens apostės qui le prirent au gobet en sortant de chez lui. On vint dès le matin le prendre au gobet pour le mener à la campagne.

GOBET, se dit, populairement, d'Une espèce de cerise. Des gobets à courte queие.

GOBETER. v. a. T. de Maçonnerie. Jeter du plâtre avec la truelle pour le faire entrer dans les joints des murs de moellon ou de plåtras. Gobeter un mur.

GOBETÉ, ÉE. participe. GOBIN. s. m. Bossu. Un petit gobin. Il est familier et peu usité.

GOD

GODAILLER. v. n. Boire avec excès et à plusieurs reprises. C'est un ivrogne, il ne fait que godailler. II est populaire

GODELUREAU.s.m.Jeune hommo

qui fait l'agréable et le galant auprès des femmes. On ne le dit qu'en mauvaise part. C'est un jeune godelureau. Il est familier.

GODENOT. s. m. Petite figure de bois ou d'ivoire qui représente un homme, et dont les joueurs de gibecière se servent pour amuser les spectateurs. Faire jouer godenot. Montrer godenot.

Fam. et par mépris, Il est fait comme un godenot, voilà un plaisant petit godenot, se dit D'un petit homme mal fait.

GODER. v. n. Il se dit D'un vêtement qui fait de faux plis, soit parce que la coupe en est mauvaise, soit parce que les parties en sont mal

assemblées. Voilà une manche qui gode.

GODET. s. m. Sorte de petit vase à boire, qui n'a ni pied ni anse. Boire dans un godet.

Il se dit aussi Des augets attachés à des roues, dont on se sert pour élever de l'eau.

Il se dit encore de Certaines choses, naturelles ou artificielles, qui ont, ou à peu près, la forme de godets à boire. Les peintres mettent leurs couleurs dans des godets. Le gland de chêne est supporté par une espèce de petit godet.

GODIVEAU. s. m. T. de Cuisine. Pâté chaud composé d'andouillettes, de hachis de veau, et de béatilles. On a servi un excellent godiveau. Pâté de godiveau.

GODRON. s. m. Certains plis ronds qu'on faisait autrefois aux fraises, et qu'on fait encore aux jabots de chemise, à certaines coiffures des femmes, etc. Dans ce premier sens, il a vieilli.

GODRON, en termes d'Orfévrerie, se dit de Certaines façons qu'on fait aux bords de la vaisselle d'argent, et qui ont la forme d'un œuf allongé. Vaisselle à gros godrons, à petits godrons.

Il se dit encore de Certains ornements de même forme qu'on fait aux ouvrages de sculpture et de menuiserie.

GODRONNER. v. a. Faire des godrons. Godronner de la vaisselle d'argent. Godronner une coiffure. Dans cette dernière phrase et autres semblables, il a vieilli.

GODRONNÉ, ÉE. participe. Vaisselle godronnée.

En Botan., Feuille godronnée, Feuille dont les bords sont plissés naturellement.

GOE

GOËLAND. s. m. T. d'Hist. nat. Nom donné à certains oiseaux de mer qui sont de grandes mouettes.

GOËLETTE. s. f. T. de Marine. Bâtiment à deux mâts, du port de cinquante à cent tonneaux. Goëlette anglaise. Goëlette américaine.

GOËMON. s. m. Nom que l'on donne, en certains lieux, aux varechs ou herbes marines qui croissent le long des côtes, sur les rochers. Le goëmon pourri est un excellent engrais. Couper du goëmon.

GOETIE. s. f. (On prononce Godcie.) Espèce de magie par laquelle on invoquait les génies malfaisants, pour nuire aux hommes. C'est l'opposé de Théurgie.

GOF

GOFFE. adj. des deux genres. Vieux mot emprunté de l'italien, pour signifier, Mal fait, malbati, grossier, maladroit. Cet homme-là est goffe. Voilà une architecture bien goffe. Une statue bien goffe. Unhabit goffe. Il est familier.

GOG

GOGAILLE. s., f. Repas joyeux. Faire gogaille. Etre en gogaille. II est populaire.

58

GOGO (A). loc. adv. A son aise, dans l'abondance. Vivre à gogo. Etre à gogo. Il est très-familier.

GOGUENARD, ARDE. adj. Plaisant, railleur. Il se prend ordinairement en mauvaise part. Cet homme est goguenard. Eire d'humeur goguenarde. Avoir l'esprit goguenard. Ton, air goguenard.

Il est quelquefois substantif. C'est un goguenard. Il fait le goguenard. Ce mot est familier.

GOGUENARDER. v. n. Faire de mauvaises plaisanteries. Il ne fait que goguenarder. Ils riaient et goguenardaient ensemble. Il n'aime qu'à goguenarder. Il est familier.

GOGUENARDERIE. s. f. Mauvaise plaisanterie. Il ne répond que par des yoguenarderies. Il est familier. GUGUETTES. s. f. pl. Propos joyeux. Conter goguettes. Il est familier.

Fam., Étre en goguettes, étre en ses goguettes, Etre en belle humeur. Fam., Chanter goguettes à quelqu'un, Lui dire des injures, des choses offensantes, fâcheuses.

GOI

GOINFRE. s.m. Celui qui met tout son plaisir à manger. C'est un goinfre. Il est populaire.

GOINFRER. v. n. Manger beaucoup et avidement. Il est populaire. GOINFRERIE. s. f. Gourmandise sans goût. Etre adonné à la goinfrerie. Il est populaire.

GOITRE. s. m. Tumeur qui se forme au devant de la trachée-artère et du larynx. Le goître est endémique dans certaines vallées des Alpes. Les femmes sont en général plus sujettes aux goitres que les hommes.

GOITREUX, EUSE. adj. Qui est de la nature du goître. Tumeur goi

treuse.

Il se dit aussi De ceux qui sont atteints du goître. Les habitants de cette vallée sont presque tous goi

treux.

Il se dit substantivement, dans ce dernier sens. Un goitreux.

GOL

GOLFE. s. m. Partie de mer plus ou moins vaste, qui entre, qui avance dans les terres, et dont l'ouverture du côté de la mer est ordinairement fort large. Golfe de Venise, de Gascogne, du Mexique, etc. La mer forme un golfe dans cet endroit. Grand golfe. Petit golfe.

GOM

GOMME. s. f. Substance visqueuse qui découle de certains arbres, qui s'épaissit à l'air, et qui est soluble dans l'eau. Gomme de cerisier, de prunier, etc. Un écoulement de gomme trop abondant nuit aux arbres fruitiers. La gomme est adoucissante. Gomme adragant ou adragante. Gomme arabique.

Gomme copal, Résine qui s'emploie dans la préparation des vernis. Gomme élastique, ou Caoutchouc, Substance végétale qui a beaucoup

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GOMME-GUTTE. s. f. Gommerésine, jaune, àcre, amère, qui s'emploie en médecine comme purgative, mais surtout en peinture, pour l'aquarelle. La gomme-gutte se recueille dans l'ile de Ceylan et dans la presqu'île de Camboge. La gomme-gulte est une des couleurs jaunes les plus pureş.

GOMME-RESINE. s. f. Suc végétal principalement composé de gomme et de résine, dont une partie se dissout dans l'eau, et l'autre dans l'espritde-vin. La gomme-résine est un suc laiteux qui découle de certains végétaux auxquels on fait des incisions. L'assa fætida, la myrrhe, l'encens, sont des gommes-résines. GOMMER.v.a. Enduire de gomme. Gommer de la toile, du taffetas.

Gommer une couleur, Y mêler un peu de gomme, afin que la couleur ait plus de corps, et qu'elle tienne mieux sur la toile, sur le papier,

etc.

GOMMÉ, ÉE. participe.

GOMMEUX, EUSE. adj. Qui jette de la gomme. Il y a dans ce pays beaucoup d'arbres gommeux et résineux.

Il signifie aussi, Qui est ou qui tient de la nature de la gomme. Suc gommeux. Matières gommeuses. Parties gommeuses.

GOMMIER. s. m. T. de Botan. Arbre d'Amérique, espèce d'acacia qui donne beaucoup de gomme. Gommier blanc. Gommier rouge.

GOMPHOSE. s. f. T.d'Anat. Espèce d'articulation immobile, par laquelle les os sont emboîtés l'un dans l'autre, comme un clou et une cheville dans un trou: telle est l'insertion des dents dans les mâchoires.

GON

GOND. s. m. (Le D ne se prononce pas.) Morceau de fer coudé et rond par la partie d'en haut, sur lequel tournent les pentures d'une porte. Il manque un gond à cette porte. Sceller les gonds d'une porte. Gonds à bois. Gonds à platre. Fiche à gonds. La porte s'est baissée, parce que les gonds ont laché.

Prov. et fig., Faire sortir, mettre quelqu'un hors des gonds, Exciter tellement sa colère, qu'il soit comme hors de lui-même. Ne vous opiniatrez pas contre lui, vous le mettriez hors des gonds.

GONDOLE. s. f. Petit bateau plat et fort long, qui est particulièrement en usage à Venise pour naviguer sur les canaux, et qui ne va qu'à rames.

GONDOLE, se dit aussi d'Un petit vaisseau à boire, long et étroit, qui

n'a ni pied ni anse, et que l'on nomme ainsi à cause de sa ressemblance avec les gondoles de Venise.

GONDOLIER.s. m. Celui qui mène les gondoles. Les gondoliers de Venise sont fort adroits.

GONFALON. s. m. Bannière d'église à trois ou quatre fanons, qui sont des pièces pendantes. Il est principalement usité dans le Blason. On dit aussi, Gonfanon.

GONFALONIER. s. m. Celui qui porte le gonfalon. On a longtemps donné ce titre aux chefs de quelques-unes des républiques modernes d'Italie. On dit aussi, Gonjano

nier.

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Il s'emploie souvent avec le pronom personnel. Un ballon qui se gonfle. Ses veines se gonfluient. Quand la rate vient à se gonfler. Il est aussi neutre. Cette pluie fera gonfler le raisin. Celte pâte gonfle beaucoup lorsqu'on la met dans la friture. Dès qu'il a mangé, l'estomac lui gonfle.

GONFLER, se dit quelquefois au figuré. Sa fortune l'a gonflé d'orgueil. Le bon succès qu'il vient d'avoir le gonflera d'orgueil.

GONFLE, ÉE. participe. Ventregonflè. Avoir les yeux gonflés. Elre gonflé de la bonne opinion qu'on a de soi-même.

GONIN. s. m. Il n'est usité que dans cette phrase populaire, C'est un maître gonin, C'est un fripon adroit et rusé. Voilà un tour de maitre gonin. Il m'a joué cent tours de maître gonin.

GONIOMETRE. s. m. T. de Cristallographie. Instrument qui sert à mesurer les angles des cristaux natu

rels.

GONIOMÉTRIE.s. f. T. de Mathém. Art de mesurer les angles.

GONORRHEE. s. f. T. de Médec. Écoulement par le canal de l'urètre, qui est dû le plus souvent à une affection vénérienne. Gonorrhée simple. Gonorrhée virulente.

GOR

GORD. s. m. Pêcherie composée de deux rangs de perches plantées dans le fond de la rivière, qui forment un angle, au sommet duquel est un filet où les deux rangs de perches conduisent le poisson. Etablir un gord.

GORDIEN. adj. m. Voyez NOEUD. GORET. s. m. Petit cochon. La peau d'un goret. On ne le dit guère que par plaisanterie.

GORGE. s. f. La partie antérieure du cou. Il a la yorye enflée. Se couper la gorge avec un rasoir. Tenir

1

quelqu'un à la gorge, lui serrer la gorge, le prendre à la gorge. Mettre, tenir le pied sur la gorge à quelqu'un. Mettre à quelqu'un le pistolet sur la gorge. On le dit aussi en parlant Des animaux. Un chien qui prend un taureau à la gorge, Pigeon à grosse gorge. Ce moineau est un male, il a la gorge noire.

Couper la gorge à quelqu'un, L'égorger, le tuer. Des voleurs lui coupèrent la gorge. Ce valet coupa la gorge à son maitre dans son lit. Il coupait la gorge aux passants, à ses hôtes. Cestroupes entrèrent dans la ville et coupèrent la gorge à toute la garnison.

Se couper la gorge l'un à l'autre, S'entre-tuer. Si vous n'allez pas apaiser la querelle, ils se couperont la gorge.

Se couper la gorge avec quelqu'un, Se battre en duel avec lui. Il veut se couper la gorge avec son rival.

Fig., Couper la gorge à quelqu'un, Faire quelque chose qui le ruine, qui le perd. Si vous ne payez ce pauvre homme, si vous le mettez en prison, vous lui coupez la gorge. Ce procès, celle mauvaise affaire lui a coupé la gorge, à lui et à ses enfants.

Fig. et fam., Cet argument, celle pièce, etc., lui coupe la gorge, Cet argument, cette pièce ruine sa cauPrece se, détruit ses prétentions. On dit dans le même sens, Vous vous coupez la gorge par cette pièce, par cet argument.

Fig., Tendre la gorge, Livrer sa vie, sans résistance, à un assassin.

Fig, Tenir quelqu'un à la gorge, Le réduire dans un état à ne pouvoir faire aucune résistance à ce qu'on veut de lui.

Fig., Prendre quelqu'un à la gorge, Le contraindre avec violence à faire quelque chose. S'il n'a point d'argent pour vous payer, le prendrez-vous à la gorge? On dit dans le même sens, Tenir le pied sur la gorge à quelqu'un; lui mettre, lui tenir le pistolet, le couteau, le poignard sur la gorge; et, dans un sens analogue, Avoir le poignard, le couteau sur la gorge, en parlant De la personne qui est l'objet d'une violence.

GORGE, signifie quelquefois, Le cou et le sein d'une femme. Elle a la gorge belle. Elle a la gorge plate. Montrer, découvrir sa gorge. Cacher, couvrir sa gorge. Avoir la gorge découverte. Elle a trop de gorge.

Il signifie, par extension, La partie supérieure de la chemise d'une femme.

GORGE, se prend aussi pour Le gosier. Le nœud de la gorge. Mal a la gorge. Mal de gorge. Il lui est demeuré une arête, un os dans la gorge. Ces fruits sont bien apres, ils prennent à la gorge.

Dans la Musique vocale, Chanter de la gorge, se dit D'un chanteur qui ne sait modifier sa voix qu'en resserrant la gorge avec effort. On dit dans le même sens, Voix de la gorge.

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Fig. et fam., Faire rentrer à quelqu'un les paroles dans la gorge, L'obliger à désavouer les propos offensants qu'il a tenus. Il s'est permis sur mon compte des propos que je saurai bien lui faire rentrer dans la gorge.

Pop, Rendre gorge, Vomir après avoir trop bu ou trop mangé. Il signifie, figurément et familièrement, Restituer par force ce qu'on a pris, ce qu'on a acquis par des voies illicites. Il avait volé les deniers publics, mais on lui a fait rendre gorge. Il faut tot outard qu'il rende gorge.

En termes de Fauconnerie, Gorge chaude, La chair des animaux vivants que l'on donne aux oiseaux de proie.

Prov. et fig., Faire une gorge chaude de quelque chose, Se l'approprier, en profiter. Il complait avoir cette succession, et en faire une gorge chaude, une bonne gorge chaude. En ce sens, cette manière de parler vieillit l'emploie plus ordinairement pour signifier, her Faire des plaisanteries sur quelque chose en société. C'est un homme qui recueille tout ce qu'il entend dire, et qui en fait des gorges chaudes.

: on

GORGE, désigne, par analogie, L'entrée, l'ouverture, l'orifice de certaines choses. La gorge d'une cloche. La gorge d'une tabatière. Une boite à gorge d'or. La gorge d'une cheminée. La gorge d'une corolle monopétale.

Il signifie, en termes de Fortification, L'entrée d'une fortification du côté de la place. La gorge du bastion. La gorge de la demi-lune. Attaquer une demi-lune par la gorge.

Il se dit encore d'Un détroit, d'un passage entre deux montagnes. Les gorges des Pyrénées, des Alpes. L'armée souffrit beaucoup en traversant les gorges étroites de ces montagnes.

GORGE, en termes d'Architecture, signifie, Une moulure concave.

La gorge d'une poulie, La cannelure, le creux demi-circulaire qui règne sur la circonférence d'une poulie.

La gorge d'un bassin à barbe, Son échancrure.

GORGE, se dit aussi d'Un bâton ou morceau de bois tourné auquel on attache les estampes, les cartes de géographie, etc., pour pouvoir les

rouler.

GORGÉ, ÉE. adj. T. de Blason. Il se dit D'un lion, d'un cygne, ou autre animal, qui a le cou ceint d'une couronne dont l'émail est différent de celui de l'animal.

GORGE-DE-PIGEON.adj. invariable. Il se dit D'une couleur composée et mélangée, qui paraît changer suivant les différents aspects du corps coloré, comme celle de la gorge des pigeons. Du taffetas gorge-depigeon. Une robe gorge-de-pigeon.

Il est aussi substantif masculin. Le gorge-de-pigeon.

GORGEE. s. f. La quantité de liqueur que l'on peut avaler en une seule fois. Ce malade n'a pu prendre que deux gorgées de bouillon. Boire à petites gorgées.

GORGER. v. a. Soûler, donner à manger avec excès. On les a gorgés de vin et de viandes. Gorger de la volaille.

Il signifie figurément, Combler, remplir; et il ne se dit guère qu'en parlant Des richesses. On les a gès de biens. Ils sont gorgés d'or et d'argent.

gor

Il s'emploie dans l'un et dans l'autre sens avec le pronom personnel. Ils se gorgèrent de boire et de manger. Les soldats se gorgèrent de butin.

Au Jeu de reversi, Gorger le quinola, Contraindre à le jouer. GORGÉ, ÉE. participe.

En termes d'Art vétérinaire, Ce cheval a les jambes gorgées, Il les a enflées et pleines de mauvaises hu

meurs.

GORGERETTE. s. f. Espèce de collerette servant à couvrir la gorge des femmes. Il est vieux.

GORGERIN. s. m. Pièce de l'armure qui servait autrefois pour couvrir et défendre la gorge d'un homme d'armes.

GORGERIN, en termes d'Architecture, Partie du chapiteau dorique, au-dessus de l'astragale de la colonne.

GORGONE s. f. T. de Mythologie. Selon la Fable, il y avait trois Gorgones, Méduse, Euryale et Sthényo; elles avaient le pouvoir de pétrifier ceux qui les regardaient.

GOS

GOSIER. s. m. La partie intérieure de la gorge, par où les aliments passent de la bouche dans l'estomac. Gosier large. Gosier étroit. Avoir le gosier écorché, le gosier tout en feu. Il lui est demeuré une arête dans le gosier.

Fig. et fam., Avoir le gosier pavé, se dit D'une personne qui mange ou boit extrêmement chaud, sans éprouver de sensation désagréable, ou qui fait un grand usage soit d'épices, soit de liqueurs fortes.

Fig. et fam., Avoir le gosier sec, Aimer à boire, avoir toujours soif.

GOSIER, se dit aussi Du canal par où sort la voix, et qui sert à la respiration. Le gosier d'un oiseau. Le gosier d'un rossignol.

Fig., Cette femme a un beau gosier, un gosier brillant, un gosier de rossignol, Elle a une belle voix. Dans la Musique vocale, Coup de gosier, se dit d'Une seule émission de voix, de son. Lier plusieurs notes d'un seul coup de gosier.

GOSSAMPIN. s. m. T. de Botan. Espèce de fromager, grand arbre de

la famille des Malvacées, qui croît dans les Indes, en Afrique et en Amérique. On le nomme ainsi parce qu'il a quelque ressemblance avec le pin, et que son fruit renferme une sorte de coton.

GOT

GOTHIQUE. adj. des deux genres. Qui vient des Goths, qui est fait à l'imitation des Goths. Il se dit surtout De l'architecture des monuments du moyen age, et D'une écriture ancienne dont les caractères sont remarquables par leurs formes roides et anguleuses. Architecture gothique. Sculptures, ornements gothiques. Cette église est bâtie dans le genre, dans le style gothique. Edifice gothique. Ecriture gothique. Lettres yothiques. Caractères gothiques.

GOTHIQUE, se dit figurément, par une sorte de mépris, De ce qui paraît trop ancien, hors de mode. Cela est gothique. Un habillement gothique. Ila les manières gothiques.

GOTHIQUE, S'emploie comme substantif masculin, dans le premier sens. Legothique domine dans cette architecture. Beau gothique. Gothique ancien. Gothique moderne. Il y a du gothique dans cette écriture. On dit au féminin, La gothique, pour L'écriture gothique.

GOU

GOUACHE. s. f. Genre de peinture où l'on emploie des couleurs détrempées avec de l'eau mêlée de gomme. Peindre à la gouache, à gouache. L'usage de la gouache est fort ancien. Paysage à la gouache.

Il se dit, par extension, Des petits tableaux de genre peints à la gouache. Voilà une jolie gouache. Les gouaches de ce peintre sont fort esti

mées.

GOUDRON.s. m. Matière noirâtre, liquide et gluante, que l'on retire des arbres résineux, en les faisant brûler, et qui est d'un grand usage dans la marine pour enduire les bâtiments, les cordages, etc. Faire du goudron. Faire chauffer du goudron. Enduire quelque chose de goudron. Odeur de goudron. Du vin de Chypre qui sent le goudron. Eau de goudron.

GOUDRONNER. v. a. Enduire ou imbiber de goudron. Goudronner un mât, des cordages, etc.

GOUDRONNÉ, ÉE. participe. Toile goudronnée.

GOUET. s. m. T. de Botan. Voyez ARUM.

GOUFFRE. s. m. Abîme, trou

large et profond. Gouffre profonde

épouvantable. Dans les endroits de la rivière où l'eau tournoie, il y a d'ordinaire un gouffre. Tomber dans un gouffre. Les volcans sont des gouffres de feu.

Il se dit quelquefois figurément, dans le style soutenu. Le youffre de l'oubli. Le gouffre du passé. Le gouffre de l'eternité.

Il se dit encore, au figuré, de Toutes les choses où l'on fait des frais, des sacrifices, des pertes immenses.

Ce procès est un gouffre. Paris est un gouffre. Les maisons de jeu sont des gouffres pour les jeunes gens. Ce pays devint un gouffre où s'engloutissaient nos armées et nos trésors. On dit dans ce sens, C'est un gouffre que cet homme-, en parlant D'un grand dissipateur.

Il se dit aussi d'Un grand nombre de malheurs, de misères, de chagrins, qui accablent à la fois une personne, une famille, etc. Dans quel gouffre d'horreurs cet événement nous a plongés! Tomber dans un gouffre de malheurs, dans un gouffre de misères.

GOUGE. s. f. Espèce de ciseau servant aux menuisiers, aux sculpteurs

et à d'autres ouvriers.

GOUINE. s. f. Terme d'injure, qui se dit d'Une coureuse, d'une femme de mauvaise vie. C'est une vraie

gouine. Il ne hante que des gouines.

Il est bas.

GOUJAT.s. m. Valet d'armée. Les goujats de l'armée. Un petit goujat.

Fam., Il a l'air d'un goujat, c'est un vrai goujat, etc., se dit D'un homme sale et grossier.

GOUJON. s. m. Petit poisson blanc qu'on prend ordinairement à la ligne. Pecher du goujon. Des goujons frits. Un plat de goujons.

Fig. et fam., Faire avaler le goujon à quelqu'un, Faire tomber quelqu'un dans un piége; ou Lui faire croire, par plaisanterie, par malice, une chose qui n'est pas.

GOUJON, dans les Arts mécaniques, se dit d'Une cheville de fer qui sert à lier les pièces de certains ouvrages, de certaines machines. Assembler des planches avec des goujons. Goujon de poulie.

GOULEE. s. f. Grosse bouchée. Il est bas, et ne se dit guère qu'en parlant D'un homme qui mange avidement de gros morceaux. Il n'en a fait qu'une goulée.

Prov. et fig., Brebis qui bele perd sa goulée, Quand on parle beaucoup à table, on perd le temps de manger; et, plus figurément, En parlant beaucoup, on perd le temps d'agir.

GOULET. s. m. Le cou d'une bouteille, ou de quelque autre vase dont l'entrée est étroite. En ce sens, il est vieux, et on ne dit plus que Goulot.

GOULET, se dit maintenant, par analogie, de L'entrée étroite d'un port, d'une rade. On n'entre dans ce port que par un goulet. Le goulet de Brest rend l'entrée de la rade très-difficile.

GOULETTE. s. f. Voyez Gou

LOTTE.

GOULOT. s. m. Le cou d'une bouteille, d'une cruche, ou de quelque autre vase dont l'entrée est étroite. Goulot étroit. Goulot trop large. Une bouteille qui a le goulot cassé. GOULOTTE. s. f. T. d'Archit. Petite rigole pour servir à l'écoulement des eaux.

Il se dit aussi d'Un petit canal de pierre ou de marbre, quia une pente douce, et qui est interrompu de distance en distance par de petits bassins, pour le jeux des eaux. Dans ce sens, on dit aussi, Goulette.

GOULU, UE. adj. Qui aime à man

ger, et qui mange d'ordinaire avec avidité. C'est un homme extremement goulu. Le loup est un animal goulu. Le canard est un oiseau trèsgoulu.

Il s'emploie aussi comme substantif. C'est un goulu, un vilain goulu. GOULUMENT. adv. Avidement.

Manger goulúment.

GOUPILLE.s. f. Petite fiche, petite cheville de laiton ou d'autre métal, dont on se sert pour arrêter quelques parties d'une montre ou d'autres ouvrages semblables.

GOUPILLON. s. m. Aspersoir, petit baton au bout duquel il y a des soies de cochon, et qui sert à l'église pour prendre de l'eau bénite, et pour la répandre sur les objets qu'on bénit, ou la présenter à quelqu'un. Prendre de l'eau bénite avec un goupillon. Asperger avec un goupillon.

Il se dit aussi d'Un instrument destiné au même usage, qui consiste en une boule de métal creuse, percée de petits trous, et placée au bout d'un manche de même métal ou de bois. Présenter, répandre de l'eau bénite avec un goupillon d'argent.

Il se dit, dans quelques Arts, de Certaines brosses qui ont de la ressemblance avecun goupillon de bois.

GOURD, OURDE. adj. Qui est devenu comme perclus par le froid. II n'est guère usité qu'au féminin, et en parlant Des mains. Avoir les mains gourdes.

Fig. et fam., Il n'a pas les mains gourdes, se dit D'un filou; et, par extension, D'un homme qui est apre au gain.

GOURDE. s. f. Monnaie d'argent, qu'on nomme plus ordinairement

Piastre.

GOURDE. s. f. Calebasse, courge séchée et vidée, dont les soldats, les pèlerins, etc., se servent pour porter de l'eau, du vin ou quelque autre boisson. Avoir sa gourde pleine.

GOURDIN.s. m. Gros bâton court. Des coups de gourdin. Il prit un gourdin et lui en donna plusieurs coups. Il est populaire.

GOURE. s. f. Terme de Droguiste, qui se dit de Toute drogue falsifiée. GOUREUR. s. m. Celui qui falsifie les drogues.

Il se dit aussi de Celui qui trompe dans un petit commerce, dans un échange. Ne faites pas de marché avec lui, c'est un goureur. Ce mot est populaire.

GOURGANDINE. s. f. Coureuse, femme de mauvaise vie. C'est une franche gourgandine. Il est très-familier.

GOURGANE. s. f. Petite fève de marais qui est douce et de bonne qualité.

GOURGOURAN. s. m. Étoffe de soie travaillée en gros de Tours, et qui vient des Indes.

GOURMADE. s. f. Coup de poing. Il lui donna deux ou trois gourmades. Une gourmade dans les dents, sur le nez. Il est familier.

GOURMAND, ANDE. adj. Qui mange avec avidité et avec excès. Il est extrêmement gourmand. Une femme gourmande. Un oiseau gour

mand. Le brochet est un poisson | faisant passer sous la ganache. La

fort gourmand.

Il s'emploie aussi comme substantif, en parlant d'Un homme ou d'une femme. C'est un gourmand, un vilain gourmand, une grosse gourmande.

Il se dit quelquefois pour Gastronome. Les gourmands recherchent beaucoup ce mets.

En Jardinage, Branches gourmandes, Branches d'un arbre fruitier qui poussent avec trop de vigueur, et qui absorbent la nourriture des autres branches.

GOURMANDER. v.a. Réprimander avec dureté, avec des paroles rudes et impérieuses. Souffrez-vous qu'on vous gourmande? Vous l'avez gourmandé comme s'il était votre valet. Il est fort impérieux, il veut gourmander tout le monde. C'est en vain que je gourmande sa pa

resse.

Il se dit quelquefois figurément. Ces philosophes chagrins accusent et gourmandent sans cesse la na

ture.

Fig., Gourmander ses passions, S'en rendre le maître, les tenir assujetties à la raison.

En termes de Manége, Gourmander un cheval, Le manier rudement de la main.

GOURMANDÉ, ÉE. participe.

En termes de Cuisine, Un carré de mouton gourmandé de persil, Lardé de persil.

GOURMANDISE.s. f. Vice de celui qui est gourmand. Gourmandise insatiable. Le péché de gourmandise. Satisfaire sa gourmandise.

GOURME. s. f. Il se dit Des mauvaises humeurs qui surviennent aux jeunes chevaux. C'est un poulain, il n'a pas encore jeté sa gourme. On l'a fait travailler trop jeune, la gourme lui est tombée sur les jambes.

Fig., Jeter sa gourme, se dit en parlant Des enfants qui ont quelque maladie de la peau.

Fig. et fam., N jette sa gourme, il n'a pas encore achevé de jeter sa gourme, se dit D'un jeune homme qui vient d'entrer dans le monde, et qui y fait beaucoup de folies, d'extravagances.

GOURMER. v. a. Mettre la gourmette à un cheval. Il faut gourmer ce cheval plus court. Si un cheval n'est gourmė, il ne se ramène pas bien.

GOURMER, signifie aussi, familièrement, Battre à coups de poing. On l'a bien gourmé. Il s'emploie avec le pronom personnel, comme verbe réciproque. Des écoliers qui se gour

ment.

GOURMÉ, ÉE. participe.

Fig. et fam., Etre gourme, Affecter un maintien composé et trop grave. C'est un homme qui est toujours yourmé.

GOURMET. s. m. Celui qui sait bien connaître et goûter le vín. Bon gourmet. Les plus fins gourmets y seraient trompés.

GOURMETTE. s. f. T. de Manége. Petite chaînette de fer qui tient à un des côtés du mors d'un cheval, et qu'on accroche à l'autre côté en la

gourmette de votre cheval est défaite. Cette gourmette est trop grosse, trop courte. Attacher une gourmette jusqu'à la dernière maille. Le cheval rompit sa gourmette, et emporta son homme.

Fig. et fam., Rompre sa gourmette, S'abandonner à ses passions, après s'être contraint quelque temps, après avoir vécu dans la retenue. Ce jeune homme a rompu sa gourmette.

Fig. et fam., Lâcher la gourmette à quelqu'un, Lui donner plus de liberté qu'il n'en avait auparavant.

GOUSSAUT ou GOUSSANT. s.m. T. de Manége. Cheval court de reins, et dont l'encolure et la conformation annoncent de la force.

Il s'emploie aussi comme adjectif. Un cheval goussaut.

GOUSSE. s. f. T. de Botan. Cosse, enveloppe des graines, des semences dans les plantes légumineuses.Gousse allongée. Gousse de pois. Gousse de fève. Les gousses n'ont que deux valves.

Gousse d'ail, Petite tête d'ail. Frotter du pain avec une gousse d'ail. GOUSSES, au pluriel, se dit d'Un ornement d'architecture particulier au chapiteau ionique.

GOUSSET. s. m. Le creux de l'aisselle. Se frotter le gousset avec de la poudre d'alun.

Il se dit plus ordinairement de La mauvaise odeur qui vient du gousset. Sentir le gousset.

Il signifie, par extension, Cette petite pièce de toile qu'on met à la manche d'une chemise à l'endroit de l'aisselle. Mettre des goussets à une chemise

GOUSSET, se dit aussi d'Une petite poche qui est en dedans de la ceinture d'une culotte, d'un pantalon. Fouiller dans son gousset. Tirer sa montre du gousset.

Fam., Avoir le gousset garni, bien garni, Être pourvu d'argent. GOUSSET, SE dit encore d'Une espèce de petite console de menuiserie, servant à soutenir des tablettes.

GOUT. s. m. Celui des cinq sens par lequel on discerne les saveurs. Le sens du goût. Avoir le goût bon, le goût fin, le goût sûr, le goût exquis, le goût mauvais, le goût dépravé, le goût usé. Cela plaît au goût, chatouille le goût, flatte le goût.

Il signifie aussi, Saveur. Viande de bon goût, de mauvais goût. Cela est d'un goût excellent, d'un goût fin, d'un goût délicat, d'un goût exquis, d'un goût relevé. Goût amer, aigre, plat, fade, sucré, etc. Ce pain a un goût de noisette. Ce vin a un goût de terroir. Cela donne un bon goût aux sauces.

Cette sauce est de haut goût, Elle est salée, épicée. Cette sauce n'a point de goût, Elle ne sent rien, elle est fade.

Goût, se prend quelquefois pour Odeur. On sent ici un goût de renfermé. Ce tabac a un goût de pourri.

à rien. Il a entièrement perdu le goût, Il commence à entrer en goût. Le goût commence à lui revenir.

Prov., Le coût en fait perdre le goût, se dit en parlant D'une chose trop chère.

Goût, signifie figurément, La faculté de sentir, de discerner les beautés et les défauts qui se trouvent dans les ouvrages d'esprit, dans les productions des arts. Il a le goût sûr, fin, délicat, exquis. C'est avoir le goût fort mauvais que de trouver de l'esprit à cela. Finesse de goût. Délicatesse de goût. Le bon goût réprouve de telles innovations. Le goût particulier d'une nation. Le goût français. Le mauvais goût, le faux goût faisait chaque jour des progrès.

Il se dit souvent absolument, pour Le bon goût. Les lois, les règles du goût. Les arbitres, les oracles du goût. Consulter l'oreille et le goût. C'est un critique plein de goût. Avoir du goût en peinture. Manquer de goût. Un écrivain, un peintre sans goût, dépourvu de goût. Le goût s'épure de jour en jour. La décadence du goût.

Goût, se dit, en général, pour Le sentiment agréable ou avantageux qu'on a de quelque chose. Chacun a son goût. Tous les goûts ne se rapportent pas. Il ne faut point disputer des goûts. Les différents goûts. Satisfaire tous les goûts. Cet ouvrage est au goût de tout le monde. Cela n'est pas de mon goût. C'est une affaire de goût. Si cette femme ne vous plait pas, vous avez le goût bien difficile.

Il se dit aussi de L'inclination qu'on a pour certaines personnes, pour certaines choses, de l'empressement avec lequel on les recherche, et du plaisir qu'on y trouve. Avoir du goût pour les choses honnêtes. Avoir le goût du grand et du beau. Il n'a pas de goût pour les vers, pour la musique. Avoir le goût des vers, de la musique. Le goût de la solitude. Inspirer à quelqu'un le goût d'une chose. Prendre goût à une chose. Il n'a point goût au travail qu'on lui impose. Son goût le porte à ce genre d'études, vers ce genre d'études. Avoir des goûts honnetes, des goûts bas. Satisfaire ses goûts. Il a beaucoup de goût pour cette personne-là. Ce n'est point de l'amour, c'est un goût passa

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Goût, se dit encore de L'appétence des aliments, du plaisir qu'on trouve à boire et à manger. Ce malade ne trouve goût à rien, ne prend goût | fort mauvais goût. Les pointes et

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