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lui soutins hautement que vous aviez raison. Je lui dis hautement ses vérités.

Il signifie aussi, Avec hauteur, avec vigueur, à force ouverte. Il le protège hautement. Il prend hautement les intérêts d'un tel. Se déclarer hautement pour quelqu'un.

HAUTESSE. s. f. (H s'aspire.) Titre qu'on donne au sultan. Un firmun de Sa Hautesse.

HAUTE-TAILLE. s. f. (Hs'aspire.) T. de Musique. Voix moyenne entre la taille et la haute-contre. Il a vieilli.

HAUTEUR. s. f. (H s'aspire.) Dimension d'un corps en tant qu'il est haut. La hauteur d'une montagne, d'un clocher. Grande hauteur. La hauteur d'un mur. Unepalissade, un mur à hauteur d'appui. De la hauteur d'un pied. De trois pieds de hauteur. La hauteur de la marée. Les eaux s'élevèrent à une hauteur considérable. Les eaux atteignaient déjà la hauteur du premier étage.

Tomber de sa hauteur, se dit D'une personne qui, étant debout, vient à tomber de son long. Il est tombé de sa hauteur sur le pavé.

HAUTEUR, se dit aussi de L'élévation d'un corps placé, suspendu audessus de la terre ou de quelque autre surface horizontale. Cet oiseau vole à une très-grande hauteur. Cela est placé à une telle hauteur, que je ne puis y atteindre. Parvenus à telle hauteur, nous fimes nos observations barométriques. A la hauteur des nuages. La hauteur des cieux.

Il se dit, en Astronomie, de L'angle compris entre le plan de l'horizon et le rayon visuel mené au point du ciel que l'on veut désigner. La hauteur d'un astre. La hauteur du pole.

Prendre la hauteur du soleil, ou simplement, Prendre hauteur, Observer avec un instrument la hauteur angulaire du soleil sur l'horizon.

Etre à la hauteur d'une île, d'une ville, etc., Etre dans le même parallèle, dans le même degré de latitude. On l'emploie surtout en termes de Marine. Nous étions à la hauteur de Malte, de Lisbonne. Nous rencontrâmes un corsaire à la hauteur du cap Saint-Vincent.

HAUTEUR, signifie aussi, Profondeur. Ils jetèrent la sonde pour prendre la hauteur de la mer en cet endroit-là. Elle avait tant de brasses de hauteur.

La hauteur d'un bataillon, d'un escadron, etc., La quantité des rangs dont il est composé. Ce bataillon était à six, sur six de hauteur. Cet escadron était à trois, sur trois de hauteur.

HAUTEUR, signifie encore, Colline, éminence. Les ennemis gagnèrent une hauteur. Il y avait une hauteur qui commandait la place. La campagne était inondée, il prit son chemin par les hauteurs. Il fallut gagner les hauteurs.

HAUTEUR, se dit figurément, au sens moral, en parlant De ce qui est supérieur, éminent, d'un ordre élevé. Son génie ne parvint à cette hauteur qu'après de longs efforts.

La hauteur de ses conceptions. otions. | On ne le dit maintenant que de Cer

Étre à la hauteur de quelqu'un, Etre en état de le comprendre. Peu d'esprits sont à la hauteur de ce grand genie.

Etre à la hauteur du siècle, N'être pas étranger aux connaissances, aux idées, aux opinions du temps où l'on vit, en suivre le progrès. On dit de même, Etre à la hauteur des connaissances, des idées actuelles, etc.; et cela peut s'appliquer également Aux ouvrages d'esprit. Ce livre n'est point à la hauteur des connaissances actuelles.

HAUTEUR, signifie en outre figurément, Fermeté, fierté. L'ambassadeur soutint les intérêts de son maître avec beaucoup de hauteur. Dans ce sens, il est aujourd'hui peu usité.

Il se dit presque toujours en mauvaise part, et signifie, Arrogance, orgueil. Il a parlé avec hauteur. Il s'est conduit en cette occasion avec une hauteur insupportable. Il le traite avec hauteur et mépris.

HAUTEURS, au pluriel, se dit Des actions, des paroles qui marquent de l'arrogance. Je ne puis supporter ses hauteurs. Ses hauteurs ne m'imposent point. Ses hauteurs lui ont fait beaucoup d'ennemis.

HAUT-FOND. s. m. (H s'aspire.) T. de Marine. Voyez BAS-FOND. HAUT-LE-CORPS. s. m. (H s'aspire.) T. de Manége. Saut, bond que fait un cheval. Ce cheval fait des haut-le-corps.

Il se dit aussi, figurément et familièrement, Des premiers mouvements d'un homme auquel on fait des propositions qui le révoltent, ou D'un homme qui éprouve une grande surprise. Cette proposition lui fit faire un haut-le-corps. Il fit un haut-le-corps en me voyant paraitre.

HAUTURIER, IÈRE. adj. (H s'aspire.) Ancien terme de Marine, qui s'employait dans ces deux locutions: Pilote hauturier, par opposition à Pilote cotier, Pilote qui sait se conduire en pleine mer, par l'observation des astres. Navigation hauturière, par opposition à Cabotage, Navigation de long cours.

HAV

HAVE. adj. des deux genres. (H s'aspire.) Pale, maigre et défiguré. Avoir le visage have. Il était horriblement have.

HAVIR. v. a. (H s'aspire.) Il se dit en parlant De la viande, lorsqu'on la fait rôtir à un grand feu, qui la dessèche et la brûle par-dessus, sans qu'elle soit cuite en dedans. Le trop grand feu havit la viande.

Il s'emploie aussi neutralement, ou avec le pronom personnel, La viande havit à un trop grand feu, ne fait que se havir. Ce mot est peu usité.

HAVI, IE. participe.

HAVRE. s. m. (H s'aspire.) Il se disait autrefois d'Un port de mer quelconque. Havre assuré. Surgir au havre. Gagner le havre. Sortir du havre. Havre d'entrée, Havre de barre. Havre de toutes marées,

tains ports qui restent la plupart sans eau à marée basse.

HAVRE-SAC. s. m. (H s'aspire.) Sac de peau dans lequel chaque fantassin renferme les effets à son usage, et qui se porte sur le dos à l'aide de deux bretelles. Le havre-sac d'un soldat. Faire la revue des havre

sacs.

Il se dit aussi Du sac que les gens de métier, en courant le pays, portent sur le dos avec des bretelles, et où ils mettent leurs provisions, leurs ustensiles, leurs outils. Le havre-sac d'un garçon de métier.

HE

HÉ. (H s'aspire.) Interjection qui sert principalement à appeler. Het l'ami! Hé! viens çà. Ces sortes de phrases ne s'emploient qu'en parlant A des personnes fort inférieures, ou avec lesquelles on vit très-familièrement.

Hé, se dit également, soit pour avertir de prendre garde à quelque chose : Hè: qu'allez-vous faire? soit pour témoigner de la commisération: Hẻ, mon Dieu! Hè, pauvre homme, que je vous plains! soit pour marquer du regret, de la douleur: He, qu'ai-je fait! He, que je suis misérable! soit pour exprimer quelque étonnement: , bonjour! il y a longtemps qu'on ne vous a vu. Hé, vous voilà? je ne vous attendais pas sitôt. He quoi! vous n'êtes pas encore parti!

Il se répète quelquefois, dans la conversation familière, pour exprimer Une sorte d'adhésion, d'approbation, etc, , hé, je ne dis pas non. Hè, hè, pourquoi pas?

HEA

HEAUME. s. m. (H s'aspire.) Casque, habillement de tête d'un homme d'armes. Il est vieux, et ne s'emploie plus que dans le Blason.

HEB

HEBDOMADAIRE. adj. des deux genres. Qui se renouvelle chaque semaine. Recueil, journal hebdomadaire. Publications hebdomadaires.

HEBDOMADIER. s. m. Celui qui est en semaine, dans un chapitre ou dans un couvent, pour faire l'office et y présider.

HEBERGE. s. f. T. de Palais. Le point jusqu'où un mur est censé être commun entre deux bâtiments contigus, et de hauteur inégale.

HEBERGER. v. a. Recevoir chez soi, loger. Il nous hébergea. Nous avons été mal hébergés. Il est familier.

HÉBERGÉ, ÉE. participe. HÉBETER. v. a. Rendre stupide. La trop grande rudesse des maitres est capable d'hébéter les enfants, de leur hébéter l'esprit. L'ivrognerie l'a tout hébété.

Ηέβέτέ, έκ. participe.

Il est aussi substantif. C'est un hèbété. Il parle, il agit comme un hébété.

HEBRAÏQUE. adj. des deux genres. Qui appartient aux Hébreux. Il se dit surtout par rapport à la langue. La langue hébraïque. Caractères hébraïques. Phrase hébraique. Grammaire hébraïque. Bible hébraïque.

HÉBRAÏSANT. s. m. Nom que l'on donne aux savants qui s'attachent particulièrement à l'étude de la langue hébraïque et du texte hébreu de l'Écriture. C'est un bon hébraïsant.

HÉBRAÏSME. s. m. Façon de parler propre et particulière à la langue hébraïque.

HÉBREU. s. m. Langue hébraïque. Il sait l'hébreu parfaitement.

Fig. et fam., Ce que vous dites est de l'hébreu pour moi, vous me parlez hébreu, Je n'entends rien à ce que vous dites.

HÉBREU, se dit quelquefois adjectivement pour Hébraïque, mais sans genre féminin. Le texte hébreu. Les livres hébreux.

HEC

HÉCATOMBE. s. f. Sacrifice de cent bœufs, ou de plusieurs animaux de différente espèce, que faisaient les anciens. Offrir une hecatombe. Apaiser le ciel par des hécatom

bes.

HECTARE. s. m. Nouvelle mesure agraire ou de superficie qui contient cent ares et qui surpasse de très-peu deux arpents anciens, à la mesure de vingt-deux pieds pour perche. Une pièce de terre de six hectares. HECTIQUE. adj. f. T. de Médec. Il se dit D'une fièvre lente et continue, accompagnée d'une diminution progressive de l'embonpoint et des forces. Fière hectique essentielle. Fièvre hectique symptomatique,

HECTISIE. s. f. T. de Médec. Etat de ceux qui ont la fièvre hectique. HECTOGRAMME. s. m. Nouvelle mesure de poids qui contient cent grammes, et qui équivaut à peu près à trois onces deux gros et onze grains, ancienne mesure. L'hectogramme est le dixième du kilogramme.

HECTOLITRE, s. m. Nouvelle mesure de capacité qui contient cent litres ou environ sept boisseaux et sept dixièmes, ancienne mesure. Deux cents hectolitres de blé, de vin.

HEG

HÉGIRE. s. f. Terme pris de l'arabe, où il signifie, Fuite. Il se dit, parmi nous, de L'ère des mahométans, qui commence à l'époque où Mahomet s'enfuit de la Mecque. La premiere année de l'hégire répond à l'année 622 de JÉSUS-CHRIST,

HEI

HEIDUQUE. s. m. Volontaire esclayon, ou Fantassin hongrois. On donnait autrefois ce nom, en France, à Certains domestiques qui étaient vêtus à la hongroise, et qui portaient la livrée de leurs maîtres.

HEIN. (H s'aspire.) Interjection familière dont on accompagne quel

quefois une interrogation, ou une phrase qui exprime l'étonnement. Voulez-vous, hein? Hein, que dites-vous donc là ?

HEL

HELAS. Interjection de plainte. Hélas! que deviendrons-nous ? Helas! ayez pitié de moi. Hélas! quel malheur! que je vous plains!

Il s'emploie quelquefois, familierement, comme substantif. Il fit de grands hélas. Voyez le bel hélas.

HELER. v. a. (H s'aspire.) T. de Marine. Appeler, faire un cri à la rencontre d'un navire, pour demander d'où il est, où il va, ou pour faire d'autres questions à l'équipage. Héler un navire. On nous héla. Absolument, On hèle avec un porte-voix.

HÉLÉ, ÉE, participe.

HELIANTHE. s. m. T. de Botan. Genre de plantes de la famille des Composées, auquel appartiennent le tournesol et le topinambour.

HELIANTHEME. s. m. T. de Botan. Genre de plantes, dont l'espèce la plus connue porte des fleurs d'un jaunę luisant disposées en épi.

HELIAQUE. adj. T. d'Astron. Il se dit Du lever et du coucher d'un astre, lorsque ces phénomènes s'opèrent à une époque de l'année où le soleil se trouve abaissé sous l'horizon exactement autant qu'il le faut pour que l'astre soit visible à l'instant précis auquel il se lève ou se couche. Le lever, le coucher héliaque d'une étoile.

HÉLIASTES. s. m. pl. T. d'Antiq. grecque. Nom que portaient, à Athểnes, Les membres d'un tribunal trèsnombreux, dont les assemblées, tenues en plein air, commençaient au lever du soleil. Le tribunal des héliastes.

HÉLICE. s. f. T. de Géom. et d'Archit. Ligne tracée en forme de vis autour d'un cylindre. Un escalier en hélice est composé de marches qui tournent avec une même inclinaison autour d'un pilier cylindri

que.

Il se dit aussi de Petites volutes qui entrent dans la composition du chapiteau corinthien.

Il se dit, en Conchyliologie, de Certains coquillages univalves, contournés en spirale. Le limaçon est une hélice.

HELICON. s. m. Montagne de Béotie, qui était consacrée à Apollon et aux Muses, et dont les poëtes emploient le nom dans certaines phrases figurées. Ainsi on dit, Il est au sommet de l'Hélicon, il est au bas de l'Hélicon, C'est un grand poëte, c'est un mauvais poëte.

HELIOCENTRIQUE. adj. des deux genres. T. d'Astron. Il se dit Dulieu où paraîtrait une planète, si elle était vue du soleil, c'est-à-dire, si l'œil de l'observateur était au centre du soleil. La latitude, la longitude héliocentrique d'une planète.

HELIOSCOPE. s. m. T. d'Astron. Lunette destinée à regarder le soleil, et garnie à cet effet d'un verre coloré d'une teinte sombre, pour affaiblir la trop grande vivacité de la lumière transmise.

HELIOTROPE. s. m. T. de Botan. Genre de plantes qui contient une cinquantaine d'espèces : les plus connues sont l'Héliotrope du Pérou, fort recherché à cause de l'odeur suave de ses fleurs, qui lui a fait donner aussi le nom de Vanille par les jardiniers; et l'Héliotrope d'Europe, appelé vulgairement Herbe aux verrues, parce qu'on lui a longtemps attribué la propriété de faire tomber ces sortes d'excroissances.

HELIOTROPE, se dit aussi de Quelques plantes dont la fleur suit le cours du soleil, comme le Tournesol. Voyez TOURNESOL.

Il s'emploie également comme adjectif des deux genres, dans le sens qui précède. Plantes héliotropes. HELIOTROPE, Se dit encore d'Une pierre précieuse qui est une espèce de jaspe.

HELIX. s. m. T. d'Anat. Le grand bord, le tour de l'oreille externe. La rainure de l'hélix.

HELLANODICES ou HELLANODIQUES. s. m. pl. T. d'Antiq. grecque. Officiers qui présidaient aux jeux Olympiques.

HELLEBORE. s. m. Voyez ELLE-
HELLÉBORINE. s. f. Voyez ELLE-

BORE.

BORINE.

HELLÉNIQUE. adj. des deux genres. T. d'Antiq. grecque. Qui appartient à la Grèce. Il s'emploic particulièrement dans cette locution, Corps hellénique, La confédération que formaient entre elles les différentes cités grecques qui avaient droit d'amphictyonie.

Il se dit quelquefois De la langue grecque ancienne, par opposition à la langue grecque moderne. La lanque hellénique. Dans le même sens, Tour, construction hellénique. On dit aussi substantivement, L'hellenique.

HELLÉNISME. s. m. Tour, expression, manière de parler empruntée du grec, ou qui tient au génie de cette langue. Les Grecs faisaient des hellénismes en parlant latin, comme nous faisons souvent des gallicismes en parlant une autre langue que la nôtre.

HELLENISTE. s. m. Nom qui, chez les anciens, désignait en même temps les Juifs d'Alexandrie, les Juifs qui parlaient la langue des Septante, les Juifs qui s'accommodaient aux usages des Grecs, et les Grecs qui embrassaient le judaïsme.

Il signifie, parmi nous, Un érudit versé dans la langue grecque. Un savant helléniste.

HÉLOSE. s. f. T. de Médec. Renversement des paupières avec convulsion des muscles de l'œil.

HELVÉTIQUE. adj. des deux genres. Qui appartient à la nation suisse. Corps helvétique. Cantons helvetiques. Diète helvétique. Constitution helvétique.

HEM

HEM. (H s'aspire.) Interjection dont on se sert pour appeler. Hem, hem, venez çà.

HEMATITE, s. f. Sanguine, mine de fer d'un rouge brun. On dit aussi adjectivement, Pierre hématite.

HEMATOCELE. s. f. T. de Chirur. Tumeur formée par un épanchement plus ou moins considérable de sang dans le scrotum.

HÉMATOSE. s. f. T. de Physiologie. Sanguification, action ou fonction naturelle par laquelle le chyle se convertit en sang.

HEMATURIE. s. f. T. de Médec. Pissement de sang.

HEMEROCALLE. s. f. T. de Botan. Genre de plantes liliacées, dont le nom, qui en grec signifie Beauté d'un jour, vient de ce que la plupart des espèces, et notamment l'Hémerocalle jaune, portent des fleurs remarquables par leur élégance, mais de très-peu de durée.

HEMI. Mot qui commence plusieurs termes de sciences et d'arts, et qui signifie Demi.

HEMICYCLE. s. m. Demi-cercle. Il se dit principalement d'Un lieu formé en amphithéâtre, pour une assemblée d'auditeurs et de spectateurs.

HÉMINE. s. f. T. d'Antiq. Mesure de capacité chez les Romains. Traité de l'hémine,

HÉMIPLÉGIE ou HÉMIPLEXIE. s. f. T. de Médec. Paralysie de la moitié du corps.

HÉMIPTERES. adj. et s. m. pl. T. d'Entomologie. Nom d'un ordre d'insectes qui comprend tous ceux dont la bouche est en suçoir, et dont les élytres sont en partie coriaces et en partie membraneux. La cigale, la cochenille, sont des insectes hémiptères.

HEMISPHÈRE. s. m. La moitié d'une sphère. Il se dit principalement de La moitié du globe terrestre. L'hémisphère supérieur. L'hémisphère inférieur. Hémisphère austral. Hémisphère boréal. Hémisphère oriental. Hémisphère occidental. Notre hémisphère. L'autre hémisphère. L'un et l'autre hémisphère. Dans les deux hémisphères. Quand le soleil parait sur notre hémisphère.

En termes d'Anat., Les hémisphères du cerveau, Les deux moitiés du

cerveau.

HEMISPHÉRIQUE. adj. des deux genres. Qui a la forme d'une moitié de sphère, d'un hémisphère.

HEMISTICHE. s. m. La moitié d'un vers héroïque ou alexandrin. Il y a une césure, un repos à la fin du premier, hémistiche.

HEMOPTOÏQUE. adj. des deux genres. T. de Médec. Qui crache du sang, qui est atteint d'hémoptysie.

HÉMOPTYSIE. s. f. T. de Médec. Crachement de sang, hémorragie de la membrane muqueuse qui tapisse les voies aériennes, le larynx, la trachée-artère et les bronches.

HÉMORRAGIE. s. f. T. de Médec. écoulement du sang hors des vaisseaux qui doivent le contenir, avec ou sans rupture de leurs parois. Mourir d'une hémorragie. Après qu'on lui eut coupé le bras, il lui survint une hémorragie qu'on ne put arre

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HEMORROÏDAL, ALE. adj. T. de Médec. Il se dit Des vaisseaux sanguins de l'anus, qui est le siége des hémorroïdes. Veine hémorroïdale. Artère hémorroïdale. Vaisseaux hémorroïdaux.

Il se dit aussi Des tumeurs qui forment les hémorroïdes, et Du sang qui en coule. Tumeurs hémorroïdales. Sang hémorroïdal. Flux hémorroidal.

Il s'emploie comme substantif féminin, en parlant Des artères hémorroïdales. L'hémorroïdale supérieure. L'hémorroïdale inférieure.

HEMORROÏDES. s. f. pl. T. de Médec. Tumeurs arrondies et douloureuses qui se forment au pourtour de l'anus, et qui ordinairement laissent échapper de temps à autre une certaine quantité de sang. Hemorroides internes. Hémorroïdes externes. Ses hémorroïdes fluent. Ses hémorroïdes sont ouveries, et il perd beaucoup de sang. Avoir les hémorroïdes. Etre sujet aux hèmorroïdes.

Hemorroides sèches, Hémorroïdes qui ne coulent point.

HEMORROÏSSE. s. f. Il se dit de La femme malade d'un flux de sang, qui fut guérie en touchant la robe de Notre-Seigneur. Notre-Seigneur guérit l'hémorroïsse. L'hémorroïsse de l'Evangile.

HEMOSTATIQUE. adj. des deux genres. T. de Médec. Il se dit Des remèdes qui arrêtent les hémorragies.

Il se prend aussi substantivement, au masculin.

HEN

HENDÉCAGONE. adj. des deux genres. T. de Géom. Qui a onze angles et onze côtés. Figure hendecagone.

Il est aussi substantif masculin. Un hendecagone régulier.

HENDECASYLLABE.adj. des deux genres. (L'Sse prononce fortement.) Il se dit Des vers de onze syllabes. Il n'y a quère de vers hendécasyllabes qu'en latin et en italien. On les appelle aussi Phaleuques ou Phaleuces, dans la Versification latine. Il s'emploie substantivement, au masculin. Un hendécasyllabe.

HENNIR. v. n. (H s'aspire. On prononce Hanir.) Il se dit Du cheval quand il fait son cri ordinaire. quand Ils furent découverts parce qu'un cheval se mit à hennir. Un cheval qui hennit après les juments, qui hennit après l'avoine.

HENNISSEMENT. s. m. (H s'aspire. On prononce Hanissement.) Le cri ordinaire du cheval. Le bruit des trompettes et le hennissement des chevaux.

HEP

HÉPAR. s. m. Nom que les anciens chimistes donnaient au foie de soufre ou sulfure alcalin.

HEPATIQUE. adj. des deux genres. T. d'Anat, et de Médec. 11 se

dit Des parties qui appartiennent au foie, et De certaines affections qui ont leur siége dans le foie. Veines

hépatiques. Artères hépatiques. Canal hépatique. Colique hépatique. Flux hépatique.

HÉPATIQUE. s. f. T. de Botan. Il se dit de Certaines plantes acotylédones, formées d'une membrane herbacée et rampante, qui croissent en général dans les lieux humides. La famille des hépatiques.

Il se dit aussi d'Une espèce d'anémone printanière, dont la fleur a de la ressemblance avec la marguerite double.

HEPATITE. s. f. T. de Médec. Inflammation du foie. Hépatite aiguë. Hépatite chronique.

HEPATITE. s. f. Pierre précieuse, ainsi nommée parce qu'elle est de la couleur du foie.

HEPTACORDE. s. m. T. de Musiq. Il se dit de La lyre ou cythare à sept cordes des anciens.

Il se dit aussi d'un système de sons composé de sept notes, tel que la gamme.

HEPTAGONE. adj. des deux genres. T. de Géom. Qui a sept angles et sept côtés. Une figure hepta

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HÉRALDIQUE. adj. des deux genres. Qui a rapport au blason, aux armoiries. Il ne s'emploie guère que dans ces locutions, Science heraldique, art héraldique.

HERAUT. s. m. (H s'aspire.) Officier d'un prince ou d'un Etat souverain, dont l'emploi principal est de faire certaines publications solennelles, certains messages importants, et qui remplit en outre diverses fonctions dans les cérémonies publiques. Les hérauts d'Agamemnon. Chez les anciens, la personne des hèrauts était sacrée. Le roi dénonça la guerre par un héraut. Un heraut vint sommer la place de se rendre. Les hérauts dénoncèrent la joute, le tournoi à tous les seigneurs du royaume. Les hérauts du moyen âge étaient juges des armoiries et des blasons. Héraut d'armes. Héraut du titre de Bourgogne, du titre de Bretagne, etc. La cotte d'armes, le caducée d'un heraut. Deux hérauts marchaient devant le roi.

HERBACE, EE. adj. T. de Botan. Il se dit, par opposition à Ligneux, Des plantes dont la tige est tendre et périt après la fructification. Plante herbacée. Tige herbacée.

De consistance herbacée, De la consistance d'une plante herbacée : cela ne se dit qu'en parlant Des parties tendres de quelque autre plante.

HERBAGE. s. m. Toutes sortes d'herbes; mais, en ce sens, il n'est usité que dans quelques phrases. Toutes sortes d'herbages. Vivre d'herbages.

Il signifie plus ordinairement, L'herbe des prés, où l'on met les animaux pour les engraisser. Les herbages sont meilleurs dans ce canton que dans tel autre.

HERBAGE, se dit particulièrement d'Un pré qu'on ne fauche jamais, et qui ne sert qu'à y mettre des bœufs et des vaches, pour les engraisser. Les herbages de Normandie. Cet herbage est d'un très-grand revenu. Vendre, acheter un herbage. Faire enclore, faire enfermer des herbages. Conduire les bestiaux à l'herbage.

HERBE. s. f. Plante herbacée, toute plante vivace ou annuelle qui perd sa tige dans l'hiver. Herbe médicinale. Herbe vénéneuse. Herbes vulnéraires. Herbes odoriférantes. Herbes potagères. Jus d'herbes. Bouillon aux herbes. Potage aux herbes. Salade d'herbes. Bonnes herbes. Herbes fortes. Herbes fines. Champ couvert d'herbes. Arracher, détruire les mauvaises herbes. Des herbes sauvages couvrent ces rui

nes.

Ce cheval aura, prendra quatre ans aux herbes, cinq ans aux herbes, etc., Au printemps, il aura quatre ans, cinq ans, etc.

Prov. et fig., Méchante herbe, mauvaise herbe croît toujours, se dit par plaisanterie Des enfants qui croissent beaucoup.

Prov. et fig., Il a marché sur quelque mauvaise herbe, Il lui est arrivé quelque chose qui le met de mauvaise humeur. On dit aussi D'un homme qui est de mauvaise humeur, sans qu'on sache pourquoi, Sur quelle herbe a-t-il marché aujourd'hui ?

HERBE, se dit au singulier, dans un sens collectif, Des herbes qui couvrent les pâturages, les prairies, les lieux peu fréquentés, etc., et que l'on coupe ordinairement pour Ja nourriture des chevaux et des bestiaux. Donner de l'herbe à un cheval. Herbe nouvelle. Herbe verte. Herbe sèche. Herbe fraiche. Herbe tendre. Herbe molle. Herbe menue. Herbe touffue, épaisse, haute. Un brin d'herbe. Se coucher sur l'herbe. L'herbe commence à poindre. L'herbe est encore bien courte. Mettre un cheval à l'herbe. Mettre, blanchir les toiles sur l'herbe. L'herbe croissait dans les rues, dans les places publiques.

Ble en herbe, avoine en herbe, etc., Le blé, l'avoine, etc., lorsqu'ils sont encore verts et qu'ils s'élèvent peu au-dessus des sillons. Le blé, l'avoine, l'orge est encore en herbe.

Prov. et fig., Manger son ble en herbe, Dépenser son revenu d'a

vance.

Prov. et fig., C'est un avocat en herbe, un docteur en herbe, etc., se dit D'un jeune homme qui étudie pour devenir avocat, médecin, etc. On emploie quelquefois le même proverbe en parlant De ceux qui pa

TOME I.

raissent destinés à être élevés à quelque dignité, à quelque emploi. C'est un ministre en herbe.

Fig. et fam., L'herbe sera bien courte, s'il ne trouve de quoi brouter, se dit D'un homme industrieux qui sait trouver à subsister aisément où d'autres auraient peine à vivre.

Prov. et fig., Couper l'herbe sous le pied à quelqu'un, Le supplanter dans quelque affaire.

Prov. et fig., A chemin battu il ne croit point d'herbe, Il n'y a point de profit à faire dans un négoce dont trop de gens se mêlent.

Prov. et fig., Employer toutes les herbes de la Saint-Jean, Employer, pour réussir en quelque affaire, tous les moyens dont on peut

s'aviser.

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HERBÉ, ÉE. participe. HERBETTE. s. f. diminutif. L'herbe courte et menue de la campagne. Il ne se dit guère qu'en poésie et dans le style pastoral. Danser sur l'herbette.

HERBEUX, EUSE. adj. Il se dit Des lieux où il croît de l'herbe. Clairière herbeuse.

HERBIER. s. m. Collection de plantes desséchées et mises entre des feuilles de papier. Un herbier des plantes d'Amérique. Il a un bel herbier, un herbier très-riche.

Il se dit quelquefois, par extension, d'une collection d'estampes contenant des figures de plantes. Herbier artificiel.

HERBIER, signifie aussi, Le premier ventricule du bœuf et des autres animaux qui ruminent. Dans ce sens, il a vieilli : on dit mieux,

Panse.

HERBIERE. s. f. Vendeuse d'herbes. Herbière des halles,

HERBIVORE. adj. des deux genres. T. d'Hist. nat. Il se dit en général Des animaux qui se nourrissent de substances végétales, et plus particulièrement De ceux qui paissent l'herbe des prairies, tels que le cheval, le bœuf, etc. Les animaux herbivores. On dit aussi substantivement, Les herbivores.

HERBORISATION. s. f. Action d'herboriser; promenade, course que l'on fait dans l'intention de recueillir des plantes. Ce botaniste a fait de fréquentes herborisations aux environs de Paris.

Il signifie quelquefois, Le dessin d'une pierre herborisée.

HERBORISÉ, ÉE. adj. Synonyme peu usité d'Arborisé. Voyez ARBORISE.

HERBORISER. v. n. Aller dans les champs recueillir des herbes, des plantes, soit pour apprendre à les connaître ou pour en former des collections, soit pour les employer aux usages qu'elles ont en médecine. Aller herboriser par un beau jour. Herboriseraux environs d'une ville, sur une montagne, etc.

HERBORISEUR. s. m. Celui qui herborise. Une troupe d'herboriseurs. Il est familier.

HERBORISTE. s. m. Celui qui connaît les simples. C'est un grand herboriste. Il est peu usité en ce

sens.

Il se dit plus ordinairement de Celui qui vend des simples, des herbes médicinales. Acheter des vulnéraires chez un herboriste.

HERBU, UE. adj. Couvert d'herbe. Unchemin herbu. Un champ herbu. Un pré fort herbu.

HERCOTECTONIQUE. s. f. Art de fortifier les places, de retrancher un camp, un poste, etc.

HERCULE. s. m. Nom d'un demidieu de la Fable, célèbre par sa force et par ses travaux. Il n'est mis ici qu'à cause de l'emploi qu'on en fait, dans le langage familier, en parlant D'un homme fort et robuste. C'est un Hercule. Il est fort comme un Hercule. Il est taillé en Hercule.

HERCULE, en Astronomie, se dit d'Une constellation de l'hémisphère boréal.

HERE. s. m. (H s'aspire.) Terme familier qui se dit par dérision d'Un homme sans mérite, sans considération, sans fortune. On ne l'emploie guère que dans la locution, Pauvre hère. C'est un pauvre hère.

HÈRE. s. m. (H s'aspire.) Espèce de jeu de cartes qui se joue entre plusieurs personnes, et où il n'y a qu'un seul des joueurs qui gagne. Ón appelle aussi ce jeu l'As qui court.

HÉRÉDITAIRE. adj. des deux genres. Qui se transmet, qui vient par droit de succession. Possessions héréditaires. Part héréditaire. Biens héréditaires.

Il se dit particulièrement Des charges, des offices, des titres, etc., qui passent aux héritiers de ceux qui en sont pourvus. Le roi avait rendu cet office héréditaire par sa déclaration du... Cette charge est héréditaire. La pairie était héré

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ditaire dans cette famille. Titre
héréditaire.

Cette charge, cette dignité, etc.,
est comme héréditaire dans cette
famille, dans cette maison, se dit
Des charges, des dignités qui ont été
longtemps dans une même maison,
dans une même famille. Le bâton de
maréchal de France était comme
héréditaire dans cette maison. La
charge de conseiller est comme héré-
ditaire dans cette famille.

HÉRÉDITAIRE, Se dit souvent par
opposition à Electif. Royaume héré-
ditaire. Couronne héréditaire. Les
pays, les États héréditaires. On dit
en des sens analogues: Prince héré-
ditaire. Empereur héréditaire.

Chambre héréditaire, s'est dit de
La chambre des pairs, par opposi-
tion à Chambre élective ou des dé-
putės.

HÉRÉDITAIRE, se dit également De
ceux qui sont revêtus de certaines
grandes charges dont le titre a été
conservé, quoiqu'elles soient présen-
tement sans fonction. Connétable
héréditaire de Castille.

HÉRÉDITAIRE, se dit figurément
Des maladies qui passent des parents
aux enfants. Maladie héréditaire.
Mal héréditaire. La goutte, la
folie est héréditaire dans cette fa-
mille.

Il se dit, en un sens analogue, Des
vertus, des vices, des passions, etc.
Vertu héréditaire. La valeur est
héréditaire dans cette maison. Vice
héréditaire. Haine héréditaire. Ini-
mitié héréditaire.

HEREDITAIREMENT. adv. Par
droit d'hérédité. Tenir, posséder hé-
réditairement une terre, une char-

ge.

HÉRÉDITÉ. s. f. T. de Jurispr.
Droit de recueillir la totalité ou une
partie des biens qu'une personne
laisse à son décès. Accepter l'héré-
dité. Renoncer à l'hérédité. Répu-

dier une hérédité.

Il se dit quelquefois absolument,
en parlant De la succession au tròne.
Attaquer, défendre le principe de
l'hérédité,

Il s'est dit aussi Du privilége ac-
cordé à un office que le roi rendait
héréditaire, sans que le titulaire fût
assujetti au payement du droit de
prêt et d'annuel. Les offices des se-
crétaires du roi jouissaient du droit
d'hérédité.

HÉRÉDITÉ, se dit encore de Tous
les biens qu'une personne laisse en
mourant, Son hérédité fut partagée
entre plusieurs collatéraux. Еп-
vahir l'hérédité.

HERESIARQUE. s. m. Auteur
d'une hérésie, chef d'une secte héré-
tique. Luther et Calvin sont des
héréşiarques.

HÉRÉSIE. s. f. Doctrine contraire
à la foi, erreur condamnée par l'E-
glise en matière de religion. L'héré-
sie d'Arius. L'hérésie de Luther.
L'hérésie de Calvin. Enseigner, se-
mer une hérésie. Adhérer à l'héré-
sie. Abjurer l'hérésie. Combattre
l'hérésie.

Prov., Il ne fera point d'hérésie,
se dit D'un homme sans esprit.

HÉRÉSIE, se dit quelquefois, par
extension et familièrement, d'une

doctrine, d'une maxime quelconque,
lorsqu'elle est en opposition avec les
idées reçues. Hérésie littéraire. Tous
ces principes sont autant d'hérésies
en littérature, en médecine, etc.
On ne l'emploie guère, en ce sens,
que, par plaisanterie.

HÉRÉTICITÉ. s. f. T. dogmatique.
Qualité d'une proposition opposée à
la foi catholique. Il faut étre théo-
logien pour apercevoir l'hérélicité
de cette proposition.

HÉRÉTIQUE. adj. des deux gen-
res. Qui appartient à l'hérésie. Pro-
position hérétique. Dogme héréti-
que.

Il se dit aussi De celui qui profes-
se, qui soutient quelque hérésie, qui
est engagé dans quelque hérésie. Un
prince hérétique,

Il est plus ordinairement employé
comme substantif, en ce dernier
sens. Les hérétiques sont rejetés de
l'Eglise. Convaincre les hérétiques.
Convertir les hérétiques.

HÉRISSER. v. a. (H s'aspire.)
Dresser. Il se dit proprement Des
animaux qui dressent leur poil ou
leurs plumes. Le lion hérisse sa
crinière, quand il est irrité. Ce coq
hérisse les plumes de son cou,

Il s'emploie aussi avec le pronom
personnel, et signifie absolument,
Dresser son poil ou ses plumes. Ce
sanglier, ce coq est furieux, il se
hérisse.

Il se dit plus ordinairement Des
cheveux, du poil, des plumes qui
se dressent. D'horreur ses cheveux
se hérissèrent. Les cheveux lui hè-
rissèrent à la tête. Le poil des san-
gliers se hérisse, quand ils sont ir-
rités. Cet oiseau est irrité, les plu-
mes de son cou se hérissent.

HÉRISSER, Se dit, par analogie, De
certaines choses droites, saillantes,
aiguës, etc., qui couvrent ougar-
nissent une surface. Les piquants
qui hérissent la tige durosier. Les
épines, les buissons qui hérissent le
bord d'un sentier. Les rochers qui
hérissent les flancs d'une montagne.
On dit de même, Hérisser de pieux
un bastion, etc.

Il se dit quelquefois au figuré.
Hérisser son style de pointes, d'an-
tithèses, de néologismes.

Il s'emploie également avec le pro-
nom personnel. Ces champs incul-
tes se hérissent d'épines.
HÉRISSÉ, ÉE. participe. Cheveux
hérissés. Poil hérissé.

Fig. et fam., C'est un homme he-
rissé, toujours hérissé, C'est un
homme si difficile, qu'on ne sait par
où le prendre.

HÉRISSÉ, se dit adjectivement D'un
corps, d'une surface couverte ou
garnic de certaines choses droites,
saillantes, aiguës, etc. Un retran-
chement hérissé de pieux. Un ba-
taillon hérissé de piques. Une côte
hérissée d'écueils. Un pays hérissé
de montagnes. Poétiq., L'hiver hè-
rissé de glaçons.

Il se dit quelquefois au figuré.
Une science, une affaire hérissée
de difficultés. La vie est hérissée
d'épines.

Fig., Un pédant hérissé de grec,
de latin, Qui cite à tout propos du
grec, du latin.

HÉRISSÉ, en Botanique, se dit Des
plantes qui sont couvertes de poils
rudes et fort apparents. Tige héris-
sée.

HÉRISSON. s. m. (H s'aspire.)
Petit quadrupède dont la peau est
toute couverte d'une sorte de poil
long, dur, piquant et fort bérissé.
Le hérisson se met tout en un pelo-
ton, tout en une boule, quand on
l'approche.

HÉRISSON, en termes de Mécani-
que, se dit d'Une roue dont les dents
ou rayons sont plantées sur la circon-
férence extérieure, et ne peuvent
s'engager que dans une lanterne.

Il se dit aussi, en termes de Guerre,
d'Une poutre portée par le milieu
sur un pivot et garnie de quantité
de pointes de fer, qui sert, aux
portes des villes, pour ouvrir et
fermer le passage selon qu'il est né-
cessaire.

HÉRISSONNÉ, ÉE, adj. (H s'as-
pire.) T. de Blason. Il se dit D'un
chat ou d'un autre animal ramassé
et accroupi.

HERITAGE. s. m. Ce qui vient
par voie de succession. Recueillir
l'héritage de ses pères. Il n'en a eu
que quelques tableaux pour tout
héritage. Faire un grand héritage,
Le recueillir.

Prov. et fig., Promesse de grand
n'est pas héritage, Il ne faut pas
trop compter sur les promesses des
grands seigneurs. Service de grand
n'est pas héritage, On n'est pas
toujours assuré de faire fortune au-
près des grands.

HÉRITAGE, se dit aussi figurément.
Il tient cette maladie de son père,
c'est un triste héritage. Il n'a reçu
de ses ancêtres qu'un grand nom
pour héritage. Il sut conserver
l'héritage de gloire qu'il tenait de
ses aïeux. Cet héritage de haine se
transmit jusqu'à la cinquième gé-
nération.

HERITAGE, se dit, dans une accep-
tion plus étendue, pour signifier,
Les immeubles réels, comme terres,
maisons. C'est l'héritage de ses pè-
res. Vendre un héritage. Il a acheté
un bon héritage. Améliorer un hé-
ritage. Faire valoir un héritage
par ses mains. Acquérir un héri-
tage. Enclore un heritage. Les li-
mites d'un héritage.

En style de l'Écriture, Les mé-
chants n'auront point de part à
l'héritage céleste, à l'héritage du
Seigneur, à la gloire éternelle.

HERITER. v. n. Recueillir une
succession. Il hérita de son oncle.
Vous pourrez hériter d'un tel.

Il signifie aussi, Devenir proprié-
taire d'une chose par droit de suc-
cession, Cet homme a hérité d'une
grande fortune, d'une grande suc-
cession. Il a hérité d'une maison,
d'une bibliothèque.

Il se dit souvent au figuré. Ila
hérité des vertus de son père. Il a
hérité de la gloire de ses ancêtres.
Vous hériterez de sa puissance. Il
a hérité de leur ressentiment.

Il est également verbe actif, dans
ces deux derniers sens. Il n'a rien
hérité de son père. Voilà tout ce
qu'il en a hérité. Il en a hérité de
grands biens. C'est une maladie

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