L'enseignement du français: leçons professées à l'École des hautes études socialesF. Alcan, 1911 - 268 pages |
Expressions et termes fréquents
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Fréquemment cités
Page 223 - II s'agit de regarder tout ce qu'on veut exprimer assez longtemps et avec assez d'attention pour en découvrir un aspect qui n'ait été vu et dit par personne. Il ya, dans tout, de l'inexploré, parce que nous sommes habitués à ne nous servir de nos yeux qu'avec le souvenir de ce qu'on a pensé avant nous sur ce que nous contemplons.
Page 224 - La moindre chose contient un peu d'inconnu. Trouvons-le. Pour décrire un feu qui flambe et un arbre dans une plaine, demeurons en face de ce feu et de cet arbre jusqu'à ce qu'ils ne ressemblent plus, pour nous, à aucun autre arbre et à aucun autre feu.
Page 156 - De cette nuit, Phénice, as-tu vu la splendeur ? Tes yeux ne sont-ils pas tous pleins de sa grandeur ? Ces flambeaux, ce bûcher, cette nuit enflammée, Ces aigles, ces faisceaux, ce peuple, cette armée, Cette foule de rois, ces consuls, ce sénat, Qui tous de mon amant empruntaient leur éclat ; Cette pourpre, cet or, que rehaussait sa gloire, Et ces lauriers encor témoins...
Page 160 - Mais, ayant appris, dès le collège, qu'on ne saurait rien imaginer de si étrange et si peu croyable qu'il n'ait été dit par quelqu'un des philosophes ; et depuis, en voyageant, ayant reconnu que tous ceux qui ont des sentiments fort contraires aux nôtres, ne sont pas, pour cela, barbares ni sauvages, mais que plusieurs usent, autant...
Page 161 - ... la pluralité des voix n'est pas une preuve qui vaille rien pour les vérités un peu malaisées à découvrir, à cause qu'il est bien plus vraisemblable qu'un homme seul les ait rencontrées que tout un peuple...
Page 160 - ... et depuis, en voyageant, ayant reconnu que tous ceux qui ont des sentiments fort contraires aux nôtres ne sont pas pour cela barbares ni sauvages, mais que plusieurs usent autant ou plus que nous de raison, et ayant considéré combien un même homme, avec son même esprit, étant nourri dès son enfance entre des Français ou des Allemands, devient différent de ce qu'il serait s'il avait toujours vécu entre des Chinois ou des Cannibales ; et comment...
Page 157 - Le sentier a l'air traître et l'arbre a l'air méchant ; Et la chèvre qui broute au flanc du mont penchant, Entre les grès lépreux trouve à peine une câpre, Tant la ravine est fauve et tant la roche est âpre ; De distance en distance, on voit des puits bourbeux Où finit le sillon des chariots à bœufs ; Hors un peu d'herbe autour des puits, tout est aride ; Tout du grand midi sombre a l'implacable ride ; Les arbres sont gercés, les granits sont fendus.
Page 261 - D'où vient donc qu'on attaque la Sorbonne en bloc, dans ses méthodes et dans son esprit, et cela quand nous offrons en abondance à nos étudiants des cours généraux capables de les intéresser aux; questions essentielles et centrales de tout ordre? •C'est qu'au fond nous avons tous une conception de la science qui heurte une certaine étroitesse d'esprit littéraire et une certaine méfiance des idées. L'idéal rêvé par nos adversaires, plus ou moins confusément, serait-il la Sorbonne...
Page 257 - D'excellents juges, des professeurs de lycées sont, je le sais, aussi sceptiques que moi sur cette prétendue décadence. Ils estiment que, si certaines élégances sont moins en honneur, la précision et la justesse sont en progrès, et ils ne jugent pas que la compensation soit insuffisante. A en croire nos censeurs, il semblerait qu'autrefois, c'est-àdire il ya vingt-cinq ou trente ans, tout élève sortant du lycée fût en état d'écrire quatre ou cinq pages de français correct et élégant....
Page 161 - ... et ayant considéré combien un même homme, avec son même esprit, étant nourri dès son enfance entre des Français ou des Allemands devient différent de ce qu'il serait s'il avait toujours vécu entre des Chinois ou des Cannibales ; et comment, jusques aux modes de nos habits la même chose qui nous a plu il ya dix ans, nous semble maintenant extravagante et ridicule...