Collection des poètes de Champagne antérieurs au XVIe siècle: Tarbé, P. Recherches sur l'histoire du langage et des patois de Champagne

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P. Dubois, 1851
 

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Page lxviii - Karlo, et in adjudha et in cadhuna cosa, si cum om per dreit son fradra salvar dist, in o quid il mi altresi fazet ; et ab Ludher nul plaid nunquam prindrai , qui, meon vol, cist meon fradre Karle in damno sit.
Page 66 - Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des royaumes du vent. La nature envers vous me semble bien injuste. Votre compassion, lui répondit l'arbuste, Part d'un bon naturel : mais quittez ce souci ; Les vents me sont moins qu'à vous redoutables : Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici Contre leurs coups épouvantables Résisté sans courber le dos : Mais attendons la fin.
Page 66 - LE CHÊNE ET LE ROSEAU Le chêne un jour dit au roseau : "Vous avez bien sujet d'accuser la nature : Un roitelet pour vous est un pesant fardeau. Le moindre vent qui d'aventure Fait rider la face de l'eau Vous oblige à baisser la tête : Cependant que mon front, au Caucase pareil, Non content d'arrêter les rayons du soleil, Brave l'effort de la tempête.
Page 67 - Il leur dispense avec mesure Et la chaleur des jours et la fraîcheur des nuits : Le champ qui les reçut les rend avec usure. UNE AUTRE. Il commande au soleil d'animer la nature, Et la lumière est un don de ses mains : Mais sa loi sainte, sa loi pure Est le plus riche don qu'il ait fait aux humains.
Page 67 - De ce jour à jamais auguste et renommé, Quand, sur ton sommet enflammé, Dans un nuage épais le Seigneur enfermé Fit luire aux yeux mortels un rayon de sa gloire. Dis-nous pourquoi ces feux et ces éclairs, Ces torrents de fumée, et ce bruit dans les airs, Ces trompettes et ce tonnerre. Venait-il renverser l'ordre des éléments ? Sur ses antiques fondements Venait-il ébranler la terre ? UNE AUTRE.
Page 66 - Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage Dont je couvre le voisinage, Vous n'auriez pas tant à souffrir : Je vous défendrais de l'orage ; Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des royaumes du vent. La nature envers vous me semble bien injuste.
Page 67 - Tout l'univers est plein de sa magnificence ; Qu'on l'adore, ce Dieu; qu'on l'invoque à jamais: Son empire a des temps précédé la naissance ; Chantons, publions ses bienfaits. UNE voix seule. En vain l'injuste violence Au peuple qui le loue imposerait silence ; Son nom ne périra jamais.
Page 67 - En vain l'injuste violence Au peuple qui le loue imposerait silence ; Son nom ne périra jamais. Le jour annonce au jour sa gloire et sa puissance. Tout l'univers est plein de sa magnificence : Chantons, publions ses bienfaits.
Page 65 - Il lit au front de ceux qu'un vain luxe environne Que la Fortune vend ce qu'on croit qu'elle donne. Approche-t-il du but, quitte-t-il ce séjour, Rien ne trouble sa fin : c'est le soir d'un beau jour.
Page lxviii - Pro Deo amur et pro Christian poblo et nostro commun salvament, d'ist di en avant, in quant Deus savir et podir me dunat, si salvarai eo cist meon fradre Karlo et in...

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